• Aucun résultat trouvé

Dans les divers lieux d’échantillonnage, la distribution des pourcentages d’Acinetobacter résistants, intermédiaires et sensibles à la norfloxacine est proche de celle obtenue pour la ciprofloxacine. Les résultats sont présentés dans le graphique 25.

103

Graphique 25 : Pourcentages d’Acinetobacter d’origine clinique et isolés des divers environnements hydriques résistants (R), intermédiaires (I) et sensibles (S) à la norfloxacine.

Comme pour la ciprofloxacine, les souches sensibles à la norfloxacine sont présentes dans tous les divers lieux hydriques analysés à des pourcentages élevés.

Les souches montrant un profil de résistance ou un profil intermédiaire ont pu être détectées uniquement dans les eaux usées des 3 hôpitaux considérés, dans les boues activées des stations d’épuration de Bioggio et de Airolo, dans les affluents et les effluents de la STEP de Airolo et dans les eaux des fleuves Vedeggio et Ticino, récoltées en aval des stations d’épuration.

La situation observée à Bioggio et à Airolo montre, une nouvelle fois, le rôle intermédiaire joué par les stations d’épuration dans l’apport de souches moins sensibles dans les eaux de surface.

Les Acinetobacter isolés des boues activées de la station d’épuration de Bioggio, recevant notamment les eaux usées des hôpitaux Civico et Italiano, se composent en 9.7 % de souches résistantes, 9.7 % de souches intermédiaires et en 80.6 % de souches sensibles à la norfloxacine. La situation trouvée dans les boues activées de la station d’épuration de Airolo est sensiblement moins préoccupante, puisque aucune souche ne s’est avérée résistante à la norfloxacine et 85.7 % des souches sont sensibles. Le taux de souches présentant un profil intermédiaire s’élève à 14.3 %.

Les eaux des fleuves Vedeggio et Ticino collectées après la sortie des effluents traités s’avèrent contenir 5.6 % et 20 % de souches à profil intermédiaire. En revanche, toutes les

104

souches du genre Acinetobacter isolées du fleuve Ticino en amont de la STEP de Airolo sont sensibles à ce fluoroquinolone.

Les Acinetobacter isolés de l’eau du robinet sont sensibles à la norfloxacine.

Les Acinetobacter d’origine clinique se composent en 10 % de souches résistantes, 10 % de souches intermédiaires et 80 % de souches sensibles, soit des pourcentages comparables à ceux obtenus dans les eaux usées des hôpitaux.

3.3.33..22..33 Pourcentages de souches d’Acinetobacter résistantes aux Macrolides

L’érythromycine et la clarithromycine ne sont pas utilisées pour soigner les infections à Acinetobacter. Aucune donnée pour ces deux antibiotiques n’est, de ce fait, disponible pour l’échantillonnage clinique.

Les résultats des profils de résistance obtenus pour les souches isolées des divers lieux hydriques sont exprimés directement par les diamètres des zones d’inhibition de croissance mesurés après antibiogramme (graphiques 26).

Graphiques 26 : Diamètres (mm) des zones d’inhibition de croissance (ZI) à l’érythromycine et à la clarithromycine d’Acinetobacter isolés des divers environnements hydriques.

1 : Eaux usées de l’hôpital Universitaire de Zurich ; 2 : Eaux usées de l’hôpital Civico ; 3 : Eaux usées de l’hôpital Italiano ; 4 : STEP de Bioggio (boues activées) ; 5 : Fleuve Vedeggio ; 6 : Lac Ceresio ; 7 : Fleuve Ticino, avant la STEP de Airolo ; 8 : Eaux souillées, entrée STEP de Airolo ; 9 : STEP de Airolo (boues activées) ; 10 : Eaux assainies, sortie STEP de Airolo ; 11 : Fleuve Ticino, après la STEP de Airolo ; 12 : Eau du robinet.

0 5 10 15 20 25 30

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Diamètres ZI (mm)

Acinetobacter - Clarithromycine

0 5 10 15 20 25 30

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Diamètres ZI (mm)

Acinetobacter - Erythromycine

105

Comme pour les Aeromonas, les résultats obtenus pour les deux macrolides testés sont comparables entre eux.

La majorité des souches isolées, pour l’ensemble des points de prélèvement, présentent un diamètre des zones d’inhibition de croissance pour l’érythromycine et la clarithromycine compris entre 14 et 20 mm. Les souches possédant des diamètres plus étroits, compris entre 6 et 13 mm, ont été détectées principalement dans les eaux usées des trois hôpitaux considérés, dans les eaux usées à l’entrée de la station d’épuration de Airolo, dans les boues activées des stations d’épuration de Bioggio et de Airolo et dans les eaux dépurées sortant de la STEP de Airolo. Enfin, les souches présentant des diamètres d’inhibition de croissance supérieurs à 21 mm ont été isolées notamment des fleuves Vedeggio et Ticino et des eaux assainies libérées par la STEP de Airolo.

Cette répartition des profils bactériens, évaluée sur la base de leur diamètre de leur zone d’inhibition de croissance, montre la présence majoritaire de souches à profil intermédiaire aux deux macrolides dans tous les environnements hydriques étudiés, la présence de souches à tendance résistante dans les eaux riches en matière organique, en bactéries et substances antimicrobiennes et la présence de souches à tendance sensible dans les eaux environnementales plus oligotrophes.

En résumé, bien que d’une manière plus subtile, la pression de sélection exercée par les agents antimicrobiens dans les eaux usées des hôpitaux et l’effet de dilution de cette pression dans les fleuves et les lacs, sont mis en évidence par la répartition des diamètres des zones d’inhibition de croissance des souches obtenus pour l’érythromycine et la clarithromycine dans les divers milieux hydriques analysés.

3. 3 .3 3. .3 3

LeLeggiioonneellllaa

3.3.33..33..11 Résistance à l’Erythromycine de souches de Legionella pneumophila serogroupe 1

Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) pour l’érythromycine des souches de type sauvage de Legionella pneumophila serogroupe 1 varient généralement dans une gamme de valeurs comprise entre 0.064 et 0.5 µg/ml.

Aucune association statistique significative (p=0.25) entre les valeurs des CMI pour l’érythromycine et l’origine soit clinique, soit environnementale des souches testées n’a pu être mise en évidence (graphique 27).

106

Graphique 27 : Valeurs des CMI pour l’érythromycine de souches de Legionella pneumophila serogroupe 1 d’origine clinique et environnementale.

La typisation moléculaire SBT 1,4,3 (sequence based typing) a été effectuée sur la base de la séquence de trois gènes (flaA, pilE et asd) et selon les directives édictées par le Groupe de Travail Européen sur les Infections dues aux Legionella (European Working Group on Legionella Infections) (Gaia et al., 2005).

Une corrélation significative (p=0.00012) entre valeurs de CMI pour ce macrolide et souches appartenant à un type moléculaire spécifique (SBT 1,4,3) a pu être mise en évidence.

En effet, en comparaison aux autres types SBT, les souches de Legionella pneumophila appartenant au type SBT 1,4,3 se sont avérées avoir des valeurs de CMI plus élevées (graphique 28). Les valeurs des CMI des souches appartenant au type 1,4,3 sont comprises entre 0.25 et 0.5 µg/ml, celles des autres types SBT sont, en revanche, comprises entre 0.12 et 0.25 µg/ml. Ce résultat démontre une résistance plus grande à l’érythromycine des souches de Legionella pneumophila appartenant au type SBT 1,4,3 par rapport aux souches de Legionella pneumophila appartenant aux autres génotypes.

Graphique 28 : Valeurs des CMI de souches de Legionella appartenant au génotype SBT 1, 4, 3 et aux autres génotypes.

1 2

SBT 0.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

CMI

Type SBT 1,4,3 Autres types SBT

SBT type 1,4,3 other

SBT types

1 2

origin 0.0

0.1 0.2 0.3 0.4 0.5

CMI

Souches cliniques

Souches environnementales

107

Le génotype SBT 1,4,3 est un type endémique, présent partout en Europe. Il est fréquemment isolé aussi bien d’échantillons environnementaux, que d’échantillons cliniques de patients atteints de la maladie du Légionnaire.

3. 3 .4 4 Co C or rr él la at ti io on n e en nt tr re e co c on nc ce en nt tr ra at ti io on ns s de d e Ci C ip pr ro of fl lo ox xa ac ci in ne e da d an ns s

Documents relatifs