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80 accessoire. Cette protéine se purifiant très facilement par affinité sur colonne de nickel nous avons

décidé de lui faire porter l’étiquette hexahistidine (construction 2 = BSLF1 + BBLF4 + BBLF2/3his).

Le clonage Multibac est différent de celui réalisé en cellules adhérentes avec le protocole

Bac-to Bac® (Invitrogen). Pour le MultiBac le clonage se déroule en deux temps. Tout d’abord les

deux gènes codant pour les protéines non étiquetées sont insérés dans un plasmide donneur,

nommé pUCDM. Pour les protéines portant l’étiquette de purification, nous réutilisons les plasmides

pFastBac™HTB générés lors du clonage avec le protocole Bac-to-Bac®. La seconde étape consiste à

fusionner le plasmide recombinant pUCDM avec le plasmide recombinant pFastBac™HTB, pour

former qu’un seul et grand plasmide qui sera utilisé pour la transformation dans des bactéries

DH10EMBacY contenant le bacmide du baculovirus. Les étapes de clonage sont identiques pour les

deux constructions, seul celui de la construction 1 est détaillé dans les paragraphes suivants.

- Génération du plasmide donneur pUCDM : Le plasmide pUCDM contient deux sites de

clonage multiple ou MCS. Dans un premier temps nous avons amplifié par PCR le gène

BBLF2/3. Le gène BBLF2/3 et le pUCDM sont digérés par les enzymes de restrictions RsrII

et XbaI. Après digestion le gène et le plasmide sont ligués selon le protocole du kit de

ligation « Rapid DNA Ligation »(Thermo Scientific). Les produits de ligation sont

transformés par choc thermique dans les bactéries 8B. Ces bactéries permettent de

reconnaitre l’origine de réplication R6Kgamma portée par le plasmide donneur pUCDM.

Les bactéries sont alors étalées sur boites LB-agar (chloramphénicol 34 µg/mL). Après

pré-culture des bactéries 8B dans du milieu LB (chloramphénicol 34 µg/mL), le plasmide

est purifié à partir des pré-cultures grâce au kit miniprep (Qiagen). La présence du gène

dans le plasmide est vérifiée par double digestion avec les enzymes RsrII et XbaI. Une fois

le BBLF2/3 inséré dans le MCS2, le gène BSLF1 peut être inséré dans le MCS1 du plasmide

pUCDM. Le clonage est identique à celui réalisé pour le gène BBLF2/3 dans le MCS2 sauf

que le couple d’enzyme de restriction utilisé est XhoI/NsiI. Les résultats intermédiaires

des deux constructions sont représentés en Figure 32.

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Figure 32 : Représentation schématique des vecteurs donneurs pUCDM des construtions 1 et 2. PmeI site de

restriction enzymatique. P10 et PolH promoteurs tardifs.

- Génération du plasmide hybride pUCDM/pFastBac™HTB : Le plasmide recombinant est

généré par la fusion des plasmides pUCDM (BSLF1 + BBLF2/3) et pFastBac™HTB (BBLF4).

Les plasmides pUCDM (BSLF1 + BBLF2/3) et pFastBac™HTB (BBLF4) sont respectivement

digérés par les enzymes de restriction PmeI et SnaBI, générant des bouts francs sur

chacun des plasmides. Les deux plasmides sont ligués en un seul plasmide recombinant à

l’aide du kit « Rapid DNA Ligation Kit » (Thermo Scientific). Les produits de ligation sont

transformés par choc thermique dans les bactéries 8B. Les bactéries sont alors étalées

sur boites LB-agar (chloramphénicol 34 μg/mL et ampicilline 100 μg/mL). Après

pré-culture des bactéries 8B dans du milieu LB (chloramphénicol 34 μg/mL et ampicilline

100μg/mL), le plasmide est purifié à partir des pré-cultures grâce au kit miniprep

(Qiagen). La vérification du plasmide recombinant par hybridation des plasmides pUCDM

(BSLF1 + BBLF2/3) et pFastBac™HTB (BBLF4) est réalisée par digestion avec l’enzyme

XbaI. Le profil de digestion est différent suivant si on a la présence du plasmide

recombinant ou des plasmides intermédiaires pUCDM et pFastBac™HTB. Les détails des

plasmides recombinants des constructions 1 et 2 sont représentés sur la Figure 33.

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Figure 33 : Détails des étapes permettant la formation des plasmides recombinants construction 1 et 2. Les

plasmides pUCDM et pFastBac™HTB sont linéarisés, respectivement, par les enzymes de restriction PmeI et

SnaBI. Les plasmides digérés sont fusionnés pour former les plasmides recombinants construction 1 et 2 finaux.

Rectangle violet : site de clivage à la protéase TEV, Rectangle gris : étiquette hexahistidine N-terminale.

- Transposition du plasmide recombinant dans le bacmide : Pour la transposition du

plasmide recombinant ; une souche de bactéries DH10 modifiée est utilisée. La souche de

bactéries DH10EMBacY contient le bacmide du génome baculovirus (AcMNPV), auquel a

été ajouté un gène rapporteur codant pour la YFP (protéine fluorescente jaune) sous le

contrôle du promoteur PolH. Il y a aussi la présence du plasmide helper permettant la

transposition à l’aide des mini-transposons Tn7. Les trois gènes situés sur le plasmide

recombinant sont localisés entre les deux mini-transposons Tn7. La transformation du

plasmide recombinant dans les bactéries DH10EMBacY est permise par choc thermique.

Seule la partie du plasmide recombinant située entre les Tn7 est transposée sur le

bacmide. L’isolation des bacmides recombinants et leur purification suivent les mêmes

protocoles que ceux décrits dans le manuel Bac-to-Bac.

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4.2. Transfection et amplification virale

La transfection est réalisée en plaque 6 puits avec des cellules SF21 cultivées en milieu

HyClone SFM4Isect™. Chaque puits contient 3mL de cellules à une densité comprise entre 0,5 et

1.10

6

cellules/mL. Le calcul de la densité cellulaire est réalisé à l’aide d’une cellule de comptage

Neubauer (Dutscher). Deux clones pour chaque construction sont transfectés en parallèle. Comme

contrôles, un puits est chargé de cellules non infectées et un autre avec du milieu seul. La

transfection est réalisée en suivant le protocole de l’agent transfectant FuGENE

®

(Promega). Le

surnageant de chaque puits (3 mL) est récupéré entre 38 et 60h post-transfection. Il contient le

baculovirus recombinant initial, aussi appelé Vo. Chaque puits est complété à 3 mL par du milieu frais

pour poursuivre l’infection pendant 2 jours. Au bout des 2 jours les cellules sont récoltées et utilisées

pour la mesure de fluorescence (YFP) et l’analyse par Western Blot avec un anticorps anti étiquette

hexahistidine.

L’amplification virale est effectuée à partir du virus Vo. Une culture cellulaire de 25 mL à

0,5.10

6

cellules/mL est infectée par 3 mL de Vo. La densité cellulaire de la culture en suspension est

maintenue à 0,5.10

6

cellules/mL jusqu’à arrêt de la division cellulaire. Le maintien s’effectue par

comptage cellulaire toutes les 24 h. Généralement 24 h post-infection le nombre de cellules a

doublé, la densité cellulaire est maintenue en augmentant le volume final à 50 mL. 48 h

post-transfection, les cellules se divisent presque plus, elles sont maintenues à 0,5.10

6

cellules/mL en

éliminant l’excès de cellules et en maintenant le volume final à 50 mL. L’arrêt de la division constitue

le temps DPA (Day Post Arrest). A partir de la DPA, 1.10

6

cellules sont prélevées toutes les 24 h pour

mesurer la fluorescence de la YFP. Les cellules sont culotées 48h après la DPA pour récolter le

surnageant contenant le virus amplifié, V1. Les cellules sont resuspendues dans 25 mL de milieu frais

permettant de poursuivre les mesures de YFP jusqu’à apparition d’un plateau. Le protocole utilisé

pour les mesures de YFP est spécifique de l’appareil utilisé au laboratoire et de la protéine YFP

produite par la plateforme EEF et n’a donc que très peu d’intérêt à être détaillé. Les cellules sont

récupérées et la production protéique est analysée sur gel SDS-PAGE.

4.3. Production des protéines recombinantes en cellules en

suspension :

La production protéique en cellules en suspension ne nécessite pas la connaissance du titre

viral. Chaque production protéique est infectée par le même volume de V1. Une culture cellulaire de

200 mL à 0,6.10

6

cellules/mL (erlenmeyer de 2 L) est infectée par 200 µL de virus V1. 24 h

post-infection, la densité cellulaire est maintenue à 0,6.10

6

cellules/mL, en augmentant le volume de

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