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Le temps : l’ancien et le nouveau style

L’année messine repose sur le style de l’Annonciation au Moyen Âge, c’est-à-dire qu’elle

débute le 25 mars.

- Cet ancien style a été conservé pour les transcriptions en annexe. - Le nouveau style a été utilisé pour la rédaction(sauf mention contraire). Les abréviations dans les transcriptions

ms. : manuscrit ;

: folio ;

r : recto ;

v : vers.

Le système monétaire dans la comptabilité et les abréviations utilisées

Les sommes exprimées dans les archives comptables messines se présentent en monnaie de compte. Elles sont mentionnées en :

- florins (f.) ; - livres messines (£.) ; - sous (s.) ; - deniers (d.) ; - angevines (ang.). - Équivalences : - 1 £. = 20 s., - 1 s. = 12 d., - 1 ang. = ¼ d.

Le franc étant plus rarement utilisé, il n’a pas été abrégé dans la rédaction. Le système de mesures et de poids

Les valeurs anthropométriques le pouce ;

- la paume ; - la palme ; - l’empan ; - le pied ; - la coudée ; - la toise. Les surfaces :

Les poids et les quantités

Le poids est exprimé en livre. La livre était surtout utilisée pour quantifier le poids de métal

ou de cordage.

Pour la pierre, le sable et la chaux, les artisans comptabilisaient généralement le contenu

d’un chariot, d’une charrette ou d’un tombereau. Le chargement d’un tombereau ou d’une

charrette représente la moitié de celui d’un chariot.

Le bois et certaines pièces de métal comme les clous, étaient comptabilisés au nombre d’unités, ou parfois au « cent », c’est-à-dire à la centaine.

Chanson sur la muraille de Metz1

« Ung seul homme sur la muraille Vers eux presanta sa moraille En passant temps de sa musette Commenca une chansonnette En la chanson desoit ainsi ‟Vous perdrez vostre temps icy Reculez vous, on vous voit bien Fuer voicy le jour qui vint” La chanson estoit bien rimée Elle n’antandoit rien de l’armee Ni les autres aussi dautre part Pour cela tout essois prendre leurs depart La laissirent leur baterie Et les nef pleines d’artillerie

tout au pres St Simphorin2

Car tout leur faict ne valoit rien Les Seigneurs retournez a metz

furent esbait3 plus que jamais

d’estre eschapes de telle dangee ayant estes de guerre si chargés Alors se mirent en grande dévotion et firent des grandes prosessions que la grâce du St Esprit les avoit prosdeciez de telle peril

Du passez metz la pauvre citez a souffrit beaucoup d’adversitez

et pour combatre les ennemis

y a moult de coustange4 mis »

1 BMM, ms. 849, f° 55r. Cette chanson a été composée au début du XVe siècle.

2 Le bourg de Saint-Symphorien se situait le long de la Moselle, à l’ouest de la porte Serpenoise.

3 Ébahis.

I

NTRODUCTION

Les fortifications, plus particulièrement les enceintes urbaines, ont toujours suscité l’intérêt des archéologues et des historiens. Ces dernières décennies, les systèmes défensifs de nombreuses villes ont été étudiés. Toutefois, certaines cités ne bénéficiaient pas encore d’un travail de recherches approfondi autour de leurs murailles. Pourtant, « dans le duel constant que se livrent sur le plan tactique l’attaque et la défense, le glaive et la cuirasse, la ville est loin d’être défavorisée […] c’est l’étendue de son périmètre fortifié et l’importance de sa population qui la mettent à l’abri du blocus ». C’est en effet ce qu’explique Bernard

Chevalier au sujet des « bonnes villes » du royaume de France5, mais cette métaphore illustre

aussi parfaitement l’histoire de Metz qui, au XVIe siècle, était ceinte par une muraille de plus

de 5,5 km qui couvrait près de 160 ha et qui protégeait une population de plus de 20 000 habitants.

C’est à l’occasion d’une ballade sur le Chemin des Corporations, il y a une douzaine d’années, que j’ai découvert les fortifications médiévales de Metz et la porte des Allemands. N’étant pas messine, je ne connaissais pas l’existence même d’une enceinte autour de la ville et je suis tombée sous le charme de ces vestiges. J’avais alors été étonnée de voir que les lieux étaient si peu valorisés, ne laissant aux visiteurs que peu d’explications sur le passé de la ville et de sa muraille. Pourtant, l’histoire de Metz au Moyen Âge, ville libre d’empire installée dans la vallée de la Moselle, aux confins de l’empire romain germanique, proche du royaume de France jusqu’à son annexion par Henri II en 1552, avait suscité bien des études depuis plusieurs siècles. L’intérêt pour les fortifications était présent, mais si les vestiges avaient été étudiés, les documents d’archives n’avaient pas forcément bénéficié de la même attention et le travail effectué n’était pas aussi complet que celui mené sur d’autres

enceintes urbaines6, comme celles de Provins7 ou de Douai8.

5CHEVALIER, Bernard, Les bonnes villes de France du XIVe au XVIe siècle, Paris : Éditions Aubier Montaigne, 1982, p. 115.

6 BLIECK,Gilles (dir.) etalii, 1999, 352 p.

7 MESQUI, Jean, Provins, la fortification d’une ville au Moyen Âge, Genève : Droz, 1979, 317 p.

8 SALAMAGNE, Alain, Construire au Moyen Âge : les chantiers de fortification de Douai, Paris : Presses Universitaires Septentrion, 2001, p. 319 p

Dès le XVIIIe siècle, les bénédictins de la congrégation de Saint-Vanne9 ont méthodiquement compilé et recopié de très nombreuses archives sur l’histoire de Metz, parmi lesquelles se trouvaient des documents précieux, aujourd’hui perdus, concernant l’enceinte urbaine. Toutefois, les religieux ne les ont pas étudiés. Le premier travail de

recherche relatif aux fortifications messines est celui du colonel Parnajon en 184610. Il est

alors commandant du corps du Génie en charge de la restauration de la porte des Allemands, ainsi que de celle des fortifications du front de Seille. À l’occasion du Congrès archéologique de France, le colonel présenta une communication qui retraçait l’histoire de la muraille depuis l’époque gauloise jusqu’au siège de 1552. Il s’appuyait sur des documents d’archives

présents dans l’Histoire de Metz par les Bénédictins et sur les chroniques messines. S’il fait

office de précurseur, le colonel Parnajon présente néanmoins un travail qui comporte des incohérences et des erreurs de chronologie et de cartographie.

Si les vestiges de la muraille médiévale ont intéressé les érudits messins, ce n’est

qu’à partir du XIXe siècle que plusieurs d’entre eux présentèrent des recherches plus

abouties. Dans le premier quart du XIXe siècle, L. Klippfel réalisa des relevés du tronçon de

la Seille, avec notamment une vue en coupe du pont des Grilles de la Basse-Seille11.

En 1855-1856, Georges Boulangé présenta une étude sur Metz au Moyen Âge12. À sa suite,

François-Michel Chabert écrivit un article sur les bas-reliefs de la porte des Allemands13.

Pourtant, ce décor et ces sculptures étaient connus d’Auguste Prost et de Félicien Saulcy

depuis les années 184014 et qu’un buste appartenant à cet ensemble avait été repêché dans la

Seille en 182415. On peut donc s’étonner qu’un tel travail n’ait pas été effectué plus tôt.

L’article de François-Michel Chabert est passionnant et les restitutions des décors proposées par Adolphe Bellevoye sont magnifiques. Aujourd’hui encore, elles apportent un complément essentiel aux décors perdus, même si les relevés effectués restent approximatifs.

Une campagne de fouille menée en 2016 par l’association Historia Metensis a en effet

9 FRANÇOIS, Jean, TABOUILLOT, Nicolas, Histoire de Metz, par des religieux bénédictins de la congrégation de Saint-Vanne, membres de l'Académie royale des sciences & des arts de la même ville, Metz-Nancy : Chez Pierre Marchal-Imprimerie Lamort, 1769-1790, 7 tomes, (Réédités en 1974, Paris : Éditions du Palais Royal). Le tome VII contient les Annales de Baltus (1724-1756), désormais H.M.B., 1974.

10 PARNAJON, Firmin-Claude, « Mémoire historique sur la place de Metz », in: Congrès archéologique de France en 1846, Paris : Derache, 1847, p. 212-238 (réédité in : l’Austrasie, 1908-1909, p. 97-128).

11 BMM fonds Klipffel.

12 BOULANGÉ, Georges, « Metz au Moyen Âge », l’Austrasie, 1856, p. 1-17.

13 CHABERT, François-Michel, « Notice sur les bas-reliefs du seizième siècle qui se voient près de la porte des Allemands de la ville de Metz », M.A.N.M., 1855-1856, p. 251-259.

14Ibid., p. 251.

15 DEVILLY,Louis-Jean-Baptiste, « Compte-rendu des travaux de la société pendant l’année 1824-1825 »,

montré que les dessins de la frise à côté du moineau Desch étaient incomplets. François-Marie Chabert et Adolphe Bellevoye ont délibérément raccourci le relevé de la frise pour n’y faire figurer que les éléments remarquables à leurs yeux, et non l’ensemble des motifs. En 1856, l’archéologie en était encore à ses débuts et la rigueur scientifique était encore limitée.

Pendant la première Annexion, à l’occasion des grands travaux réalisés au début du

XXe siècle, notamment pour aménager le quartier impérial, cette discipline devait progresser

sous l’impulsion de plusieurs archéologues allemands, parmi lesquels le conservateur du

musée de La Cour d’Or, Jean-Baptiste Keune16. L’archéologie et les sources historiques

devaient permettre de mieux connaître l’histoire de la ville, mais aussi celle de son enceinte.

Dès 1875, la campagne de fouille rapportée par Auguste Prost17 mit au jour une partie du

tracé de la muraille à la lumière des découvertes archéologiques, mais aussi des sources. Il était en effet le premier à s’appuyer sur des actes de vente de maisons construites contre le mur d’enceinte. Cette étude lui permit d’affiner le tracé de la muraille dans les faubourgs de

Vesigneul et de Port-Sailly18.

En 1888, l’archiviste allemand Georg Wolfram devint directeur des archives de Metz et refonda la Société d’histoire et d’archéologie de Lorraine (SHAL), qui avait été laissée à

l’abandon du fait de l’Annexion. Il lui donna le nom de Gesellschaft für Lothringische

Geschichte und Altertumskunde afin d’y intégrer les Allemands comme les Lorrains. Georg

Wolfram allait recenser et compiler de nombreuses sources médiévales messines, tandis que

Karl Wichmann devait transcrire de nombreux rôles de bans19. La transcription et l’analyse

des actes de vente de maisons construites contre l’enceinte romaine ou l’enceinte médiévale devaient compléter les découvertes effectuées lors des fouilles archéologiques menées à

l’occasion des travaux d’urbanisme du XXe siècle20. Ces documents devaient permettre de

16 TRAPP, Julien, L’archéologie à Metz, Des antiquaires à l’archéologie préventive (1750-2008), Rennes : PUR, 2015, 184 p.

17 PROST, Auguste, « Les fouilles de Metz en 1875 », M.A.N.M., 1876, p. 373-396.

18Ibid., p. 395-396.

19 WICHMANN, Karl, « Die Bedeutung der Metzer Bannrollen als Geschichtsquelle », J.G.L.G.A., 1909, p. 28-85. La prise de ban était une pratique répandue dans le nord de la France, les Pays-Bas et les pays rhénans. Voir DOSDAT, Gérard, « Prises de bans et rôles de bans à Metz du XIIIe au XVIe siècle », C.L., 1983, p.143 : « par ce moyen, un acte privé, quels que soient sa nature et son contenu, acquérait une parcelle de l’autorité publique : le preneur de ban, par exemple l’acheteur d’une maison […] demandait au détenteur du ban où se situait ces biens ou leur assise, de proclamer son achat et de lui conférer ainsi une meilleure garantie en le publiant sous son autorité ».

20 WOLFRAM, Georg, « Die Raümliche Ausdehnung von Metz in römischer und frühmittelalterlicher Zeit »,

localiser et de dater certains ouvrages. Aujourd’hui encore, les travaux de Karl Wichmann,

complétés par ceux de Salavatore Lunescu21 et ceux d’Olivier Goy22 nous fournissent des

données qui mettent en évidence l’existence de telle ou telle porte ou tour à la date du rôle de ban. Il reste encore de nombreux rôles à transcrire qui pourraient apporter de précieuses informations sur l’enceinte, mais aussi plus généralement sur l’histoire de Metz.

Parallèlement à ces compilations d’archives, les travaux d’aménagement réalisés par les Allemands entraînèrent la destruction d’une part importante des fortifications.

La création du « Ring », c’est-à-dire le quartier impérial avec en particulier le percement de

l’avenue Foch, entraîna le comblement des fossés et la destruction de la muraille. Seule la tour Camoufle fut conservée. Le bras intérieur de la Seille fut également comblé, ce qui causa la destruction d’un tronçon des fortifications et d’une partie du pont fortifié des Grilles de la Basse-Seille. Ces campagnes de destruction sont connues par des photographies et des relevés conservés au musée de La Cour d’Or et à la Bibliothèque-Médiathèque de Metz.

En 1950, la thèse de Jean Schneider, « La ville de Metz aux XIIIe et XIVe siècles »,

apporte un nouvel éclairage sur l’histoire médiévale messine23. À travers des sources inédites

et des recherches particulièrement poussées, le doyen Schneider propose un ouvrage de référence pour les historiens. Les informations concernant la construction et l’entretien de la

nouvelle muraille dès le XIIe siècle permettent de comprendre l’incorporation progressive

des faubourgs et la mise en place d’impositions dédiées à l’enceinte pour financer ces travaux. Jusqu’à cette thèse, l’aspect économique avait été largement négligé. La naissance de la République et de son administration complexe sont également très détaillées. Avant le travail du doyen Schneider, Henri Klippfel avait proposé deux études sur la République

messine en 186324 et 186725. La période couverte par ces travaux s’étendait jusqu’au

XVIe siècle, mais, bien qu’ils soient intéressants, ces ouvrages restent moins fiables car

l’auteur n’y a pas forcément indiqué l’intégralité de ses sources. Dans ces conditions, il est difficile de retrouver les archives qui ont été étudiées dans le cadre des fortifications.

21 LUNESU, Salavatore, Rôles de bans messins (1244, 1284, 1287, 1326, 1327, 1333), Mémoire de DEA sous la direction d’Alain Girardot, Université de Metz, Metz, 1997, 3 tomes.

22 GOY, Olivier, Rôles de bans messins, 1367, Mémoire de DEA sous la direction d’Alain Girardot, Université de Metz, Metz, 2001, 68 p.

23 SCHNEIDER, Jean, La ville de Metz aux XIIIe et XIVe siècles, Nancy : G. Thomas, 1950, 606 p.

24 KLIPFFEL, Henri, Les Paraiges messins : étude sur la république messine du XIIIe au XVIe siècle, Metz-Paris : Warion, 1863, 238 p.

25Ibid., Metz, cité épiscopale et impériale du Xe au XVIe siècle : un épisode de l’histoire du régime municipal dans les villes romanes de l’empire germanique, Bruxelles : Mémoire de l’Académie royale de Belgique, Classe des Lettres, tome XIX, 1867, 416 p.

En 1932, le chanoine Roch-Stéphane Bour est le premier à proposer une étude

complète de la topographie orientale de la ville26. Basé sur les documents d’archives comme

sur les résultats des campagnes de fouille auxquelles il a parfois pris part, le travail du chanoine Bour est riche et minutieux. Classées par ordre chronologique, de l’Antiquité

jusqu’au XXe siècle, les nombreuses informations relatives aux ouvrages remarquables, tels

que les portes ou les ponts, permettent de retracer l’histoire de l’enceinte. On ne peut que déplorer que la partie occidentale de la ville n’ait pas été traitée de la même façon.

Après les travaux de Roch-Stéphane Bour et la thèse de Jean Schneider, l’étude de l’enceinte urbaine messine ne progresse plus. Il faut attendre les années 1970 et le travail de Jean Thiriot pour donner un nouveau souffle à l’histoire de la muraille et susciter à nouveau

de l’intérêt pour les vestiges27. En s’appuyant sur les plans effectués sous l’Ancien Régime

et sur les relevés militaires du XIXe siècle28, Jean Thiriot propose des reconstitutions des

portes et des tours particulièrement réalistes. Toutefois, ce travail reste limité, car les notices concernant les ouvrages remarquables sont courtes, peu détaillées et les sources n’y sont pas présentées. Jean Thiriot avance ainsi des dates ou des sommes qu’il est malheureusement impossible de vérifier, faute de sources clairement établies. Néanmoins, les cartes proposées de la fortification urbaine, réalisées à l’échelle du cadastre actuel, sont précises et elles apportent un réel complément à ce travail.

En 1995, Christian Corvisier rédige la première étude détaillée de la porte des

Allemands29 qui s’appuie sur des relevés archéologiques et sur l’analyse des chroniques

messines, telles que celles de Philippe de Vigneulles 30 ou de Jean Aubrion 31 .

L’archéologue renouvèle les connaissances sur cet ouvrage remarquable, unique vestige des portes monumentales de l’enceinte urbaine. On ne peut que déplorer qu’un tel travail n’ait été mené pour d’autres édifices, faute de vestiges à analyser. Seule des recherches dans les archives permettraient de compléter nos connaissances.

26 BOUR, Roch-Stéphane, « Metz. Notes sur la topographie de la partie orientale de la ville », A.S.H.A.L., tome XLI, 1932, p. 1-180.

27 THIRIOT, Jean, Portes, tours et murailles de la cité de Metz, Metz : Est Imprimerie, 1970, 133 p.

28 Il s’agit des Atlas du Génie conservés au Service historique de la Défense à Vincennes (SHD).

29 CORVISIER, Christian, « La porte des Allemands à Metz », in: Congrès archéologique de France, 149e session : les Trois-Évêchés et l’ancien duché de Bar, 1991, Paris : Société française d’archéologie, 1995, p. 539-570.

30 VIGNEULLES, Philippe de, La Chronique de Philippe de Vigneulles, éditée parBRUNEAU, Charles, Metz :

A.S.H.A.L, 1927-1933, 4 tomes.

31 AUBRION, Jean, Journal de Jehan Aubrion, bourgeois de Metz, avec sa continuation par Pierre Aubrion

Au début des années 2000, Pierre-Édouard Wagner se penche sur l’évolution de la fortification messine à l’occasion d’un colloque consacré à l’étude de la fortification en

Lorraine32. Il analyse alors chacun des éléments de la muraille, leur évolution et l’adaptation

de l’enceinte face aux avancées de l’artillerie. Quelques années plus tard, l’association

Historia Metensis, regroupant une douzaine de membres, étudiants, spécialistes et

chercheurs, présidée par Julien Trapp, débute une campagne de relevés des vestiges de

l’enceinte à laquelle je participe33. La publication de nos articles34, nos participations aux

Journées Européennes du Patrimoine et la réalisation d’un film en 3D sur la fortification du

front de Seille35 ont suscité à nouveau l’intérêt pour la fortification urbaine auprès du grand

public. Enfin, la rénovation de la porte des Allemands en 2013 a largement contribué à attirer les visiteurs sur les chemins des fortifications.

Récemment, les thèses soutenues par Laurent Litzenburger36 et Frédéric Ferber ont

également apporté de d’importantes informations sur l’histoire de l’enceinte. Laurent Litzenburger a en effet travaillé sur le climat de la ville de Metz à la fin du Moyen Âge et

son étude repose en partie sur les chroniques messines37. Il a notamment observé les

conséquences du Petit Âge Glaciaire sur la ville. La thèse soutenue par Frédéric Ferber en 2012 sur Metz et ses deux rivières apporte également de riches éléments sur l’entretien des

ponts et des digues38.

32 WAGNER, Pierre-Édouard, « L’enceinte de Metz au Moyen Âge », A.E., 2003, n° 2, p. 35-54.

33 TRAPP, Julien et alii,Metz, « Allée de la Tour des Esprits »,Tranche1, Rapport de relevé topographique,

Historia Metensis, 2011, 88 p. ; idem, Metz, « Allée de la Tour des Esprits », Tranche 2, Rapport de relevé topographique, Historia Metensis, 2012, 82 p. ; idem, Metz, « Porte des Allemands », Rapport de relevé topographique, Historia Metensis, 2012, 72 p. ; idem, Metz, « Allée de la Tour des Esprits », Tranche 4, Rapport de relevé topographique, Historia Metensis, 2013, 127 p. ; idem,Metz, « Allée de la Tour des Esprits - Caponnière Dex », Rapport de sondage archéologique, Historia Metensis, 2016, 47 p.

34 TRAPP Julien etalii, « Défendre Metz au Moyen Âge (XIIIe-XVIe siècles) : Étude archéologique et historique de l’enceinte médiévale (1ère partie) », C.L., 1/2, 2013, p. 28-37 ; idem, « Défendre Metz au Moyen Âge (XIIIe -XVIe siècles) : Étude archéologique et historique de l’enceinte médiévale (2e partie) », C.L., 3/4, 2013, p. 66-71 ; idem, « Défendre Metz au Moyen Âge (XIIIe-XVIe siècles) : Étude archéologique et historique de l’enceinte médiévale (3e partie) », C.L., 3/4, 2015, p. 54-63 ; idem, « Défendre Metz au Moyen Âge (XIIIe -XVIe siècles) : Étude archéologique et historique de l’enceinte médiévale (4e partie) », C.L., 1/2, 2016, p. 14-19 ; idem,« Le pont des Grilles de la Basse-Seille (fin XIVe siècle), ancienne porte d’eau de l’enceinte urbaine de Metz », R.A.E., t. 65, 2016, p. 413-429.

35 GASSEAU,Nicolas,HENAULT,MaximeetTRAPP, Julien, Metz, l’évolution de la fortification au Moyen Âge, [DVD], Historia Metensis, 2014, 8 min.

36 LITZENBURGER, Laurent, La vulnérabilité urbaine : Metz et son climat à la fin du Moyen-Âge, thèse d’histoire médiévale sous la direction Pierre Pégeot, Université de Nancy, Nancy, 2011, 742 p.

37 LITZENBURGER,Laurent,Une ville face au climat : Metz à la fin du Moyen Âge (1400-1530), Nancy : PUN, 2015, 496 p.

38 FERBER, Frédéric, Metz et ses rivières à la fin du Moyen-Âge, thèse de doctorat en histoire médiévale sous la direction de Pierre Pégeot, Université de Lorraine, Nancy, 2012, 810 p.

Cette dernière décennie, si l’intérêt pour l’enceinte urbaine messine s’est montré

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