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Étude
préliminaire
des
interactions
GASP‐RCPG
par
RMN

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 154-157)

ARTICLE
1.................................................................................................................................. 95

3.
 É TUDES
STRUCTURALES
DES
PROTEINES
 GASP

3.2.
 Études
par
résonance
magnétique
nucléaire

3.2.5.
 Étude
préliminaire
des
interactions
GASP‐RCPG
par
RMN


 Dans
 un
 premier
 temps
 nous
 nous
 sommes
 focalisés
 sur
 l'étude
 du
 spectre
 RMN
 de
 la
 protéine
 GASP1‐Rep6,
 dont
 tous
 les
 acides
 aminés
 sont
 visibles,
 en
 présence
 de
 la
 région
 carboxyterminale
 du
 récepteur
 adrénergique
 Béta‐2
 fusionné
 en
 N‐terminal
 avec
 la
 GST.
 Après
 avoir
réalisé
un
spectre
2D
HSQC
15N
de
GASP1‐Rep6
seul,
les
deux
partenaires
sont
mélangées
à
 des
quantités
équimolaires
et
le
spectre
HSQC
15N
est
enregistré
au
spectromètre
600
MHz
à
298°


K
 (figure
 II.3.11.A).
 La
 superposition
 des
 spectres
 permet
 de
 mettre
 en
 évidence
 de
 faibles
 déplacements
chimiques
(voir
zoom)
de
l’ordre
de
0,004
à
0,014ppm.
De
façon
très
intéressante,
 on
 peut
 noter
 un
 effet
 spécifique
 de
 séquence
 puisqu'une
 seule
 des
 corrélations
 des
 chaînes
 latérales
des
tryptophanes
semble
être
affectée.
En
revanche,
les
faibles
déplacements
chimiques
 observés
peuvent
s'expliquer
par
le
fait
que
les
quantités
utilisées
du
domaine
carboxyl‐terminal
 du
 récepteur
 adrénergique
 Béta‐2
 sont
 trop
 faibles
 pour
 former
 suffisamment
 de
 complexes
 permettant
 de
 provoquer
 des
 déplacements
 plus
 importants.
 Pour
 confirmer
 ces
 résultats
 et
 éventuellement
amplifier
les
déplacements
chimiques
observés,
il
serait
ainsi
judicieux
de
mettre
 en
jeu
des
quantités
plus
importantes
de
GPCR.
Malheureusement,
la
différence
de
taille
entre
les
 deux
partenaires
rend
cela
très
compliqué.
En
effet,
GASP1‐Rep6
possède
une
masse
moléculaire
 de
9,7
kDa
alors
que
le
domaine
carboxyl‐terminal
du
récepteur
adrénergique
Béta‐2
fusionné
à
la
 GST
 est
 d’environ
 40
 kDa.
 Si
 l’on
 combine
 cela
 au
 faible
 rendement
 de
 purification
 de
 cette
 protéine
 de
 fusion,
 il
 devient
 difficile
 d’augmenter
 de
 manière
 significative
 la
 concentration
 en
 RCPG
 sans
 diminuer
 celle
 de
 GASP,
 empêchant
 ainsi
 l’acquisition
 d’un
 spectre
 permettant
 la
 visualisation
de
déplacements
chimiques.




 Afin
 de
 contourner
 ce
 problème
 une
 autre
 stratégie
 a
 donc
 été
 mise
 en
 place,
 faisant
 intervenir
 un
 peptide
 synthétique
 correspondant
 au
 domaine
 carboxyl‐terminal
 du
 récepteur
muscarinique
M2
(NPACYALCNATFKKTFKHLLMCHYKNIGATR).
Le
choix
s’est
porté
sur
ce
 récepteur
 car
 à
 la
 différence
 du
 récepteur
 adrénergique
 Béta‐2
 celui‐ci
 possède
 un
 domaine
 carboxyl‐terminal
relativement
court
permettant
sa
synthèse
chimique.
Ce
récepteur
a
également
 déjà
été
montré
comme
interagissant
fortement
avec
GASP‐1
par
GST
pull‐down
[123].
Dans
un
 premier
temps,
un
spectre
1D
des
protons
a
été
réalisé
sur
le
peptide
et
a
permis
de
mettre
en
 évidence
des
résonances
d’intensités
inégales
dans
la
région
des
acides
aminés
aromatiques
(vers
 7ppm),
 suggérant
 une
 agrégation
 partielle
 du
 peptide,
 ce
 qui
 est
 fréquent
 pour
 ce
 type
 de
 peptides
synthétiques
(figure
II.3.11.B).



Figure
II.2.11
:
Etudes
des
interactions
GASP‐RCPG
par
Résonance
Magnétique
Nucléaire


A.
 Essai
 d’interaction
 entre
 le
 domaine
 carboxyl‐terminal
 du
 récepteur
 ADRB2
 et
 G1R6
 par
 RMN
 (spectromètre
600MHz
à
298K).
Le
SDS‐PAGE
montre
les
protéines
utilisées
dans
l’essai.
B.
Spectre
 1D
du
peptide
M2.
La
région
des
acides
aminés
aromatique
suggère
une
agrégation
du
peptide
(rond
 rouge).
C.
 Essai
d’interaction
entre
un
peptide
 mimant
le
domaine
carboxyl‐terminal
du
 récepteur
 muscarinique
 M2
 et
 G1R6
 par
 RMN
 (spectromètre
 600MHz
 à
 298K).
 Le
 spectre
 montre
 des
 déplacements
 dans
 la
 région
 des
 tryptophanes
 en
 présence
 ou
 non
 de
 peptide
 avec
 ou
 sans
 détergent
DDM.
Le
SDS‐PAGE
confirme
la
présence
du
peptide
M2
et
de
la
protéine
G1R6
dans
le


17 26 34

G1R6
 G1R6
D10
 GST
 GST
 ADRB2


10 43 55

Spectre
HSQC
15N

superposés


Concentration
G1R6
et
GST‐ADRB2:
20mM
 Bleu
:
G1R6
seul


Rouge
:
GIR6
+GST‐ADRB2


Spectres
HSQC
15N

superposés


Concentration
G1R6
et
peptide
M2:
100mM


Par
la
suite
des
quantités
croissantes
en
peptide
ont
été
ajoutées
à
une
quantité
fixe
en
protéine
 GASP1‐Rep6.
Un
spectre
2D
HSQC
15N
de
référence
de
la
 protéine
seule
a
été
réalisé
avant
ces
 expérimentations.
Lors
de
l’ajout
du
peptide
un
phénomène
inattendu
a
eu
lieu
:
nous
avons
pu
 observer
une
floculation
au
sein
du
tube
après
quelques
secondes.
Bien
que
le
spectre
HSQC
de
 GASP1‐Rep6
ne
semble
pas
varier,
une
diminution
progressive
du
signal
de
GASP1‐Rep6
a
pu
être
 observé,
allant
jusqu’à
la
disparition
complète
du
signal
lors
de
l’ajout
d’un
excès
de
peptide.
De
 plus
 l’ajout
 de
 0.1
 %
 SDS
 
 au
 mélange
 permet
 la
 réapparition
 du
 spectre
 de
 GASP,
 qui
 est
 superposable
au
spectre
initial.
Ces
données
suggèrent
une
interaction
entre
nos
deux
protéines
 conduisant
à
la
formation
d’un
complexe
insoluble.
Néanmoins,
l'ajout
du
détergent
DDM
lors
de
 l'injection
 du
 peptide
 a
 permis
 d'éviter
 ces
 phénomènes
 d'agrégation,
 les
 données
 de
 HSQC
 montrant
 alors
 un
 déplacement
 important
 des
 résonances
 correspondant
 aux
 chaînes
 latérales
 des
 tryptophanes.
 Par
 contre,
 on
 constate
 également
 que
 l'effet
 du
 détergent
 seul
 semble
 similaire,
 mais
 moins
 important,
 à
 celui
 du
 détergent
 additionné
 de
 peptide
 (flèches
 sur
 la
 figure
II.3.11.C)
et
que
2
tryptophanes
sur
5
sont
particulièrement
sensibles
à
l'état
de
la
protéine
 GASP.
Cette
observation
suggère
un
mécanisme
commun
dans
l’action
du
peptide
et
du
détergent
 sur
 la
 protéine
 GASP.
 Néanmoins,
 le
 précipité
 produit
 lors
 de
 l’ajout
 du
 peptide
 sur
 la
 protéine
 GASP
a
été
déposé
sur
SDS‐PAGE.
Comme
le
montre
la
figure
II.3.11.C,
on
observe
la
présence
des
 deux
 partenaires
 dans
 le
 précipité.
 Cela
 renforce
 donc
 l’idée
 de
 la
 formation
 d’un
 complexe
 insoluble
entre
les
deux
protéines.


3.2.6. Conclusions
 


Nous
avons
montré
ici
que
les
protéines
GASP1‐Rep6
et
‐Rep7
ont
pu
êtres
exprimées
de
 manière
 soluble
 et
 marquées
 efficacement
 à
 l’azote
 15.
 Ces
 deux
 protéines
 ont
 ensuite
 été
 purifiées
avec
un
bon
rendement
et
une
pureté
supérieure
à
80%.
L’analyse
des
spectres
révèle
 que
 les
 deux
 protéines
 ne
 possèdent
 vraisemblablement
 pas
 de
 structure
 tridimensionnelle
 et
 semblent
s’agréger.
La
résolution
de
la
structure
3D
de
ces
deux
protéines
n’est
donc
pas
possible
 dans
 l’état.
 Ces
 spectres
 permettent
 néanmoins
 le
 suivi
 d’interaction
 avec
 un
 partenaire
 via
 l’observation
de
déplacements
chimiques.
GASP1‐Rep6
est
la
protéine
la
plus
prometteuse
car
la
 visualisation
de
l’ensemble
des
acides
aminés
de
la
séquence
est
possible
dans
le
spectre.
De
plus,
 la
signature
chimique
particulière
des
acides
aminés
tryptophanes,
qui
sont
uniquement
retrouvés
 au
 sein
 des
 motifs
 GASP,
 nous
 donne
 l’opportunité
 de
 caractériser
 au
 niveau
 de
 l’acide
 aminé
 l’interaction
 avec
 les
 RCPG.
 Les
 essais
 d’interaction
 avec
 le
 domaine
 carboxyl‐terminal
 du


récepteur
adrénergique
Béta‐2
ou
celui
du
récepteur
muscarinique
M2,
ont
permis
de
mettre
en
 évidence
 des
 déplacements
 chimiques
 spécifiques
 notamment
 au
 niveau
 des
 acides
 aminés
 tryptophanes.
 Même
 si
 ces
 résultats
 sont
 encore
 préliminaires,
 ils
 sont
 en
 adéquation
 avec
 l’implication
du
motif
GASP
et
des
acides
aminés
SWFW
dans
l’interaction
avec
 les
RCPG
[130].


Dans
une
prochaine
étude,
il
pourrait
être
intéressant
d’optimiser
l’essai
d’interaction
que
l’on
a
 mis
au
point
avec
le
domaine
carboxyl‐terminal
du
récepteur
muscarinique
M2
afin
de
caractériser
 en
détail
et
au
niveau
de
l’acide
aminé
l’interaction
entre
le
motif
GASP
et
les
RCPG.


3.3. discussion


Identifiée
en
2002
par
le
laboratoire
de
Jennifer
Whistler
comme
partenaire
d’interaction
 des
récepteurs
aux
opioïdes
[117],
la
protéine
GASP‐1
a
depuis
été
montrée
comme
interagissant
 avec
un
vaste
panel
 de
Récepteurs
Couplés
aux
 Protéines
G
[130,147].
Par
la
suite,
 9
protéines
 présentant
une
identité
de
séquence
supérieure
à
30%
au
niveau
carboxyl‐terminal
avec
GASP‐1
 ont
été
identifiées
[123],
certaines
d'entre
elles
pouvant
également
interagir
avec
les
RCPG
[130].


Nos
travaux
récents
nous
ont
par
ailleurs
permis
de
préciser
que
cette
interaction
faisait
intervenir
 un
motif
 d’interaction
protéine‐protéine
jusque
 là
non
décrit,
le
motif
GASP
(voir
 introduction).


Alors
 que
 les
 protéines
 GASP,
 et
 en
 particulier
 GASP‐1,
 commencent
 à
 être
 de
 mieux
 en
 mieux
 caractérisées
 sur
 le
 plan
 fonctionnel,
 aucune
 donnée
 structurale
 n’est
 actuellement
 disponible
 pour
 cette
 famille
 de
 protéines.
 Nous
 avons
 donc
 mis
 en
 oeuvre
 un
 ensemble
 de
 stratégies
 expérimentales
visant
la
caractérisation
de
la
structure
tridimensionnelle
des
protéines
GASP
et
en
 particulier
 du
 domaine
 carboxyl‐terminal
 conservé
 et
 du
 motif
 GASP.
 Pour
 le
 moment,
 il
 n’a
 malheureusement
pas
été
possible
d’obtenir
des
informations
sur
la
structure
des
protéines
GASP
 aussi
bien
par
cristallographie
que
par
Résonance
Magnétique
Nucléaire.
Bien
que
des
protéines
 dérivées
de
différents
membres
représentatifs
des
protéines
GASP
aient
pu
êtres
purifiées
avec
de
 bons
 rendements,
 ces
 protéines
 semblent
 adopter
 des
 conformations
 non
 structurées
 dans
 les
 conditions
testées
qui
ne
permettent
pas
de
progresser
pour
le
moment
vers
leur
caractérisation
 structurale.



Une
 analyse
in
 silico
 de
 la
 séquence
 de
 GASP‐1
 révèle
 un
 domaine
 carboxyl‐terminal
 fortement
 enrichi
 en
 hélices
 α.
 Cette
 particularité
 peut
 expliquer
 la
 faible
 solubilité
 des
 constructions
 possédant
 cette
 région
 (GASP
 1.01,
 1.03,
 2.01,
 2.03,
 3.01,
 3.02,
 5.01
 et
 5.02).
 Le
 motif
GASP
quant
à
lui
est
particulièrement
riche
en
résidus
Phe
et
Trp
qui
sont
caractérisés
par
 une
chaîne
latérale
hétérocyclique
volumineuse
et
hydrophobe.
Ces
deux
résidus
sont
favorables


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