japo-nais, Tsuyoshi Arai, complète le cru 2011 pour son restaurant Au 14 Février, dans
le cinquième arrondissement.
60. Source :http://www.lyon-france.com/Gastronomie-lyonnaise/Les-Chefs
61. Le Guide Michelin France 2011 a sélectionné 7 891 établissements, dont 3 970 hôtels, 502
maisons d’hôtes et 3 419 restaurants ; 571 restaurants étoilés dont 470 une étoile (46 nouveaux), 76 deux étoiles (5 nouveaux) et 25 trois étoiles ; 601 restaurants Bib Gourmand, dont 117
nou-veaux. Source :http://www.michelin.com:80/corporate/FR/actualites/produits
62. Nicolas Le Bec poursuit d’autres projets, avec notamment l’ouverture
pro-chaine d’un restaurant à Pékin et un projet pour l’Opéra Garnier qui verrait le
jour en 2011. Source : http://www.lhotellerie-restauration.fr/journal/restauration/2010-04/
La gastronomie lyonnaise compte beaucoup de chefs de premier ordre. Et comme
elle s’est construite en opposition à la gastronomie parisienne élitiste, elle est, et se
doit, de rester populaire. Cependant, elle ne doit pas non plus sombrer dans
l’immo-bilisme. « Alors que la génération de Paul Bocuse a incarné au niveau international le
must de la gastronomie, la région lyonnaise peine aujourd’hui à se faire reconnaître
comme un lieu de référence pour l’émergence des nouvelles tendances culinaires :
esthétisation, hybridation, design. Dès lors, il faut absolument encourager
l’innova-tion et la créativité. » (Grand Lyon - DPSA, 2007, p. 79). En effet, la gastronomie
lyonnaise est basée sur la cuisine traditionnelle des Mères, et donc sur une ancienne
créativité, accumulée et institutionnalisée. Bocuse l’a « simplement » édulcorée en
utilisant les meilleurs produits et les meilleurs fournisseurs...
Bocuse est un produit du terroir lyonnais. Il naît le 11 Février 1926, à
Collonges-au-Mont-d’Or, où il réside toujours. Dès son plus jeune âge, il prend goût aux
am-biances de cuisine dans l’auberge de son père. Après la Première Guerre Mondiale,
Bocuse fait ses gammes auprès de la Mère Brazier. Cette formation lui ouvre les
portes du célèbre restaurant viennois La Pyramide, tenu par Fernand Point, maître
de la restauration étoilée de la première moitié du XX
esiècle. Ensuite, Bocuse
connaît une ascension rapide. Il décroche sa première étoile Michelin en 1958. Il
devient le meilleur ouvrier de France en 1961, et obtient sa deuxième étoile en 1962.
En 1965, il entre dans le club très fermé des 3 étoiles au Guide Michelin. Au fil des
étoiles, sa carte est passée de la terrine de lièvre aux baies de genièvre inventée par
son père, au carré d’agneau à la broche aux herbes de Provence puis au homard à la
mousse « à la Constant Guillot ». En 1989, il est nommé « cuisinier du siècle » par
le Gault Millau. Bocuse devient une superstar
63. Il n’en reste pas moins fidèle à ses
valeurs : « Pour Paul Bocuse, le marché est la clef de voûte de la bonne cuisine, car
les produits que l’on y trouve, d’une qualité et d’une fraîcheur irréprochables, sont
la garantie de plats savoureux et au goût authentique »
64. Il apprécie et sublime le
terroir, exige le culte du bon produit. La cuisine de Paul Bocuse reprend la recette
des Mères, c’est la fusion de la grande cuisine et de la cuisine populaire. Dans le
même temps, le « Maître de Collonges » envahit Lyon en y installant 4 brasseries :
Le Nord (premier arrondissement), en 1994 ; Le Sud (deuxième arrondissement), en
1995 ; L’Est (sixième arrondissement), en 1997 ; et L’Ouest (neuvième
arrondisse-ment), en 2003. L’entrepreneur de la gastronomie investit également la mode du
fast-food en 2008, en ouvrant le premier self haut de gamme lyonnais, l’Ouest
Ex-press. Bocuse ne se contente pas de Lyon et de la France. En effet, il étend son empire
au-delà des frontières et expatrie sa cuisine aux quatre coins de la planète. Ainsi,
en 2007, 4 brasseries Bocuse sont créées au Japon. En 2008, la brasserie Le Sud
est inaugurée à Genève. Paul Bocuse est le premier chef à avoir basé son expansion
et son développement sur son image. Maintenant, son groupe engendre un chiffre
d’affaires de plus de 50 millions d’euros. Il a démocratisé la gastronomie et le succès
de ses brasseries lyonnaises se chiffre (2000 visiteurs par jour, environ 250 emplois
créés) et attire de grands groupes hôteliers internationaux, ainsi que des investisseurs
étrangers au domaine gastronomique comme Naxicap Partners par exemple
65.
63. En 2011, il a été consacré « chef du siècle » par le Culinary Institute of America (CIA).
64. Source : Présentation du livreLa cuisine du marché, écrit par Paul Bocuse en 1976.