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2. Méthodologie

2.5. Éthique et confidentialité

migration dans le couple ainsi que le choix et la redistribution des rôles au sein de la famille. Ces aspects seront abordés mais malheureusement d’un point de vue unilatéral.

2.5. Éthique et confidentialité

Toute démarche scientifique comprend un questionnement éthique. Qu’il s’agisse du fruit de la recherche et de ses conséquences, ou des effets en tous genres pour les participant-e-s, certaines questions doivent être abordées et explicitées. Ce chapitre s’attardera sur les principaux points de ce travail nécessitant une réflexion de ce type, ainsi que certaines situations survenues.

2.5.1. Protection des interviewé-e-s

La confidentialité de mes données et l’anonymat des participant-e-s ont été protégés de plusieurs manières et selon l’un ou l’autre moyen de contact mentionné plus haut. Pendant la phase d’échantillonnage et pour les personnes contactées par l’intermédiaire de mon propre réseau social, j’ai procédé ainsi : j’ai demandé au sein de ce réseau si certaines personnes connaissaient (et implicitement, catégorisaient) des expatrié-e-s. La même question était alors posée aux répondant-e-s, pour essayer de lancer un effet « boule de neige ». Lors de cette démarche, la demande de participation se faisait donc entre un intermédiaire et la personne concernée, sans contact direct entre moi et cette dernière. Ceci permettait d’éviter un contact intrusif de ma part et de maintenir l’anonymat tant que la personne concernée n’avait pas donné son accord volontaire pour entrer en contact avec moi. Une fois le consentement de la personne obtenu, un échange de messages venait présenter brièvement la recherche et préciser les modalités de l’entretien, principalement les aspects de confidentialité, d’accès aux données par des tiers, d’anonymat, d’enregistrement et de participation volontaire.

Pour les personnes contactées par l’intermédiaire de Facebook, j’ai tout d’abord demandé l’accès au groupe, qui était restreint, en me présentant et en présentant mon travail et ma démarche. Les administrateurs du groupe ont validé ma demande, et j’ai ensuite pu publier directement sur le groupe. Pour les personnes qui ne seraient pas familière avec ce réseau social, il est possible de publier un message dans un groupe de contact. Le message sera visible par tous sans être forcément adressé personnellement. Ma publication était la suivante : “Hi everyone ! I'm a student and I'm looking for

expats interested in sharing their experience for a research project ! If you are curious, or interested, and not shy contact me by PM. You'll get a free drink or I can help you for whatever you want. See you”

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Cette entrée en matière a suscité plusieurs réponses positives. Une fois qu’une personne m’avait contacté, je lui présentais en détail l’objet de ma recherche ainsi que les modalités de l’entretien déjà mentionnées. Cette première interaction se faisait toujours par l’intermédiaire de Facebook.

Ainsi, pour les deux cas de figure de mon échantillonnage, j’ai évité un contact direct et sans préliminaire qui aurait été intrusif et qui aurait éventuellement influencé la participation volontaire : l’aspect plus personnel du contact par mon réseau aurait pu forcer la main des personnes directement contactées. Une fois l’entretien négocié, je rappelais encore à mes participant-e-s les garanties de confidentialité et d’anonymat. Puis lors de la retranscription des données, les prénoms ont été modifiés et les noms des lieux de vie et des différents acteurs retirés.

2.5.2. Questions éthiques

Certains points dans la relation entre mes participant-e-s et moi ont nécessité une réflexion éthique, principalement par mon double rôle dans ce cas de chercheur et parfois d’intermédiaire avec le cadre de vie. Pour les entretiens, je précisais à chacun de mes participant-e-s la possibilité de ne pas répondre aux questions qu’ils et elles auraient jugées inadéquates et la possibilité de se rétracter de ma démarche à n’importe quel moment. Les données recueillies ont été enregistrées sur deux supports physiques privés et non sur des serveurs de stockage en ligne.

Toujours en rapport avec les données, la retranscription posait une question qu’on oublie parfois. Le déroulement des entretiens en anglais, parfois pas toujours maitrisé, demandait de retravailler ce que disaient mes intervenant-e-s. Cela pose une question éthique dans la mesure où la retranscription est déjà une interprétation des données initiales. Je devais donc parfois choisir entre la conservation de la forme initiale ou une forme retravaillée permettant une compréhension hors contexte. S’il est plus aisé de comprendre et s’exprimer dans sa langue maternelle, ceci est plus ardu dans le cas d’une langue apprise. De manière générale, j’ai choisi de corriger les erreurs dans la mesure où le contexte ne permettait pas de doute et de fausses interprétations. Lorsqu’un doute subsistait, j’ai laissé le texte dans l’état énoncé par le locuteur si le sens restait compréhensible. Si en revanche le sens devenait ambigu, je signalais le passage dans le texte et il n’était alors pas utilisé dans l’analyse. Pour les mêmes raisons, je n’ai pas décidé de traduire le texte en français. Cela aurait rajouté un niveau d’interprétation et m’aurait éloigné d’un pas supplémentaire de la matière initiale.

Comme aucune publication n’est prévue, je devrai demander à mes interviewé-e-s de réaffirmer leur accord concernant la disposition des données dans le cas où ce travail serait diffusé en-dehors du cadre

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académique de rédaction et d’évaluation. Mais un ultime remerciement suivra la fin de ce travail, et sera l’occasion de proposer un retour aux personnes intéressées sous forme de résumé.

Une situation mérite peut-être d’être mentionnée ici. Une personne m’a demandé pendant l’entretien de l’aide (sous forme de recherche d’informations principalement) concernant sa recherche de logement et d’emplois, à laquelle j’ai tenté de répondre dans la mesure de mes moyens. Une relation « donnant-donnant » me semblait juste et sans incidence négative, vu la nature de l’aide qui m’était demandée et l’apport que la personne m’avait fourni. Les attentes de la personne étant faibles, je ne pense pas avoir porté préjudice ni à elle, ni à ce travail par cet aspect extra professionnel.

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