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État d’avancement des travaux de recherche plus d’un an après le lancement du programme de l’École Doctorale

« Heritage & Innovations », Octobre 2017

EKOBENA ATEMENGUE Marie Joseph

Université de Yaoundé II, Doctorante - boursière, Programme

« Heritage & Innovations » :

« Les fondements épistémologiques du droit pénal dans les sociétés traditionnelles du Cameroun, de la racine précoloniale à nos jours. Contribution à une réforme de la politique criminelle des Etats d’Afrique noire » Plusieurs modifications ont déjà été opérées au cours de ces recherches. Le sujet en est ainsi à sa troisième refor-mulation. Par ailleurs, les éléments manquants devant rentrer dans la conception de l’introduction, tel que les concepts, le cadre théorique, ou encore l’état de la ques-tion … sont en assemblage continue (cours de finalisaques-tion). Cela signifie en réali-té que nous avons des éléments dans chacune de ces caréali-tégories (à des proportions variables), mais que les compléments s’effectuent progressivement. Par ailleurs, nous avons en fi de compte arrêté trois échantillons de sociétés (Société Béti, le Royaume Bamoun, la Société Douala), sous réserves de quelques évocations com-paratives. A ce sujet, les recherches amorcées déjà depuis le mémoire de Master re-lativement au deux premiers, sont progressivement complétées par de nouvelles.

C’est donc logiquement que nous avons accordé plus de temps de travail au troisième échantillon, le peuple Douala. Les premiers résultats que nous avons obtenus, s’arti-culent à l’heure actuelle autour de cinq principaux axes thématiques, lesquels nous servent progressivement à construire de manière logique et cohérente notre démons-tration.

Il s’agit notamment de :

1- l’analyse du droit pénal dans les sociétés traditionnelles du Cameroun précolonial ; 2- l’analyse du concept de fondements épistémologiques ; 3- l’analyse de la politique criminelle du Cameroun en tant qu’État (1960) des origines à nos jours ;

4- de la démonstration de l’insuffiance de prise en compte des fondements africains

(place importante de la pluridisciplinarité) ;

5- de la démonstration de la nécessité de la prise en compte des fondements afri-cains dans la mise en place d’une politique criminelle effiente au Cameroun et en Afrique noire (à travers les résultats des enquêtes de terrain et le dépouillement du questionnaire). Il est à préciser que les deux derniers axes, s’ils ont été amorcés dans les recherches documentaires, sont largement conditionnés par les résultats de la phase de terrain à suivre.

En effet, la pluridisciplinarité, qui est l’un des traits caractéristiques de la formation

« Global Approach » du programme « Heritage & Innovations », issu du partenariat entre la Fondation AfricAvenir International et la Gerda Henkel Stiftung, pour lequel notre projet de thèse a été retenu, a largement influencé ces recherches. En effet, les premiers résultats intègrent entre autres autant les méthodes classiques de recherche documentaire, que le recours à d’autres moyens de communication (les enregistre-ments des vieux Camerounais, les vidéos documentaires sur les sources du savoir afri-cain, la colonisation…, les enseignements par les contes et légendes africaines, dans la compréhension de la psychologie de la société camerounaise et africaine…), mais aussi des éléments pratiques tels l’organisation des évènements divers, nous permettant à accroître notre rigueur dans l’ordonnancement et la structuration du travail, et surtout l’ouverture, avec les workshops démontrant les infinies potentialités qui existent dans chaque domaine, grâce à l’étude des disciplines connexes (histoire, économie, anthro-pologie…), lorsque l’on s’inspire des savoirs anciens.

Rendue à plus d’une année après le début du programme, avec projet ayant été approuvé par la direction et le Comité de recherche, la rédaction de la thèse pro-prement dite est en ce moment en cours. Celle-ci est notamment influencée par les différents ateliers et séminaires d’orientation méthodologique et scientifique qui ont eu cours avec le lancement du troisième semestre, « semestre de rédaction ». Parmi ceux-ci, nous évoquerons « l’atelier de méthodologie de la recherche » du Profes-seur MBONJI EDJENGUELE, et surtout le séminaire du SHEMSU MAAT, le Professeur Grégoire BIYOGO, lesquels auront permis d’asseoir le débat théo-rique mais surtout de clarifier les zones d’ombres persistant encore dans notre dé-monstration. C’est donc nourri de ces savoirs que certaines réorientations ont été effectuées et le sont encore continuellement avec l’accord de notre directeur. Le grand symposium sur la spiritualité qui a suivi, nous a aussi fait comprendre que la dimension juridique ne saurait se soustraire de l’analyse philosophico spiri-tuelle qui constitue le sous-bassement même de l’ordonnancement d’une société.

Le processus de rédaction s’est voulu ici séquencé avec un fichier pour chaque chapitre et un fichier central, lesquels sont rédigés progressivement pour être ensuite archivés.

En effet, dès que l’un des sous-dossiers (chapitres) est comblé, il est archivé dans un dossier dénommé « rédigé en entier » et sauvegardé continuellement, dans le PC, un support USB, et les différents courriels. La planification personnelle de ce tra-vail prévoit la livraison d’un premier jet entier dès si possible le mois d’août 2017.

Philémon MOUBEKE A MBOUSSI

Université de Yaoundé II, Doctorant – bour-sier, Programme « Heritage & Innovations » :

« L’État et les coutumes au Cameroun de 1884 à nos jours : contribution à une théorie pluraliste du droit en Afrique noire postcoloniale »

Le présent thème s’inscrit dans le cadre global de la réflexion pour la réforme ou la refondation du droit camerounais actuel. Un droit en crise, une crise plu-rielle, du droit et de l’autorité de l’État, consécu-tive au pluralisme juridique, à la mondialisation, à la confrontation entre les valeurs de la tradition et de la modernité ; consécutive aussi à la sclérose du tissu social et la déliquescence du lien traditionnel. Il s’agit d’une réflexion prospective pour le devenir de l’État, son acclimatation au Cameroun.

C’est du moins cette réflexion qui justifie la sélection du présent thème par le programme de bourse de la Fondation AfricAvenir International en coopération avec la GERDA HENKEL STIFTUNG, dans le cadre du financement du projet Collective Memory.

Cet ambitieux programme inclut, du moins dans le cadre de la formation doc-torale, en plus de la thèse de doctorat, la matrice d’une formation pluridis-ciplinaire résumée laconiquement sous le vocable de la Global Approach.

Parlant d’abord de notre projet de thèse, il est à noter que nous sommes rendus au troi-sième semestre. Le premier semestre, déjà écoulé, qui courait de février 2016 à août a été consacré aux travaux pourtant sur la collecte des sources, les sources de première main portant sur le savoir et donc la mémoire africaine. Et le second semestre, de septembre à février 2017 a principalement servi au recueil, à l’analyse et la compilation des données, des matériaux résultant des enquêtes de terrain, des interviews et des lectures annexes dans les bibliothèques et autres centres de recherche.

Quant à la formation pluridisciplinaire résultant de la Global Approach, elle nous permet de sortir du carcan de la formation universitaire classique, et donc théorique, pour mieux nous imprégner du fonctionnement réel du monde à travers notamment les différentes conférences, les workshops, séminaires, ateliers, et l’imprégnation en terme d’organisation et de gestion des grandes rencontres scientifiques, les foires du livre etc.

Un projet ayant été évalué à la fi du second semestre, nous sommes aujourd’hui à l’étape de rédaction. Un premier bilan de celle-ci nous permet de faire état de ces résultats : une introduction de la thèse presque achevée (le cadre théorique terminée) ; la rédac-tion des chapitres de la première partie est également bien avancée ; ainsi que la fixarédac-tion des principales idées maitresses de l’ensemble des déclinaisons de la démonstration.

Du point de vue méthodologique, un apport indéniable est à signaler spécifiquement avec le séminaire du Professeur Grégoire BIYOGO, à travers une compréhension plus approfondie de nouvelles orientions heuristiques des idées postcoloniales, et de la phi-losophie-là même qui sous-tend la rédaction d’une thèse.

Calvin Patrick BANDAH PANGA

Université de Yaoundé I, Doctorant – boursier, Pro-gramme « Heritage &Innovations » :

« Le statut des « œuvres d’arts » au Sud-Cameroun sous la colonisation allemande 1884-1916 »

A la lumière des éléments en notre possession, nous constatons qu’un nombre important « d’œuvres d’arts » ont été exportées du Cameroun vers l’Al-lemagne. Les principaux acteurs de cette pratique sont, les administrateurs, les commerçants et les missionnaires, à côté desquels viennent se greffr des expéditionnaires. Ces diffé-rents acteurs ont fourni par milliers les musées alors en création en Allemagne à cette époque, grands demandeurs des objets acquis souvent de manière très dis-cutable. La demande allemande en objets a transformé de manière très signifi-cative et durable la fonction de ces œuvres, qui sont passées de l’utilitaire au com-mercial par la standardisation, la vente et les « dons » de ces « œuvres d’arts ».

En accord avec notre directeur de recherche, il a finalement été arrêté comme thème définitif de notre thèse : «Le statut des « œuvres d’arts » au Sud-Cameroun sous la colonisation allemande 1884-1916». Cette reformulation fait suite à l’accès

à certaines sources qui font état de ces exportations dont le nombre est important.

N’entrent pas dans notre espace de recherche les régions actuelles du Grand-Nord, qui ont connues une première colonisation musulmane, qui a été très destructrice des arts locaux au nom de l’Islam qui les considère comme idolâtres d’une part, et d’autre part le fait qu’à l’époque allemande, cet espace a plutôt été divisé en zones de résidence.

Tout au long de notre travail, nous employons l’expression « œuvres d’arts» entre guil-lemets par souci de compréhension, mais nous pensons à partir de certains exemples nous appuyer sur les langues camerounaises pour interroger l’étymologie des noms de ces œuvres, afin de comprendre toute leur signification, particulièrement pour des peuples qui les ont conçues afin de dégager la différence de sens et de compréhension de ces œuvres par le colon allemand. Les séminaires méthodologiques organisés à la Fondation au sein de l’École Doctorale nous ont permis de donner une ossature com-plète à notre travail. Nous avons donc par conséquent dégagé une problématique autour de laquelle se structure notre travail qui se répartit en 8 chapitres. Ces chapitres sont subdivisés en 3 parties. Actuellement, nous avons entamé la rédaction de notre thèse.

NJOYA YONE Cédric Franck Isaac

(Candidat ayant abandonné en cours de route le projet de l’École Doctorale)

Université de Yaoundé II, Doctorant - boursier, Programme « Heritage & Innovations » :

« La hiérarchie des normes juridiques dans les territoires sous tutelle : l’exemple camerounais »

L’exact intitulé de nos travaux de thèse de doctorat, initialement intitulé : « La hiérarchie des normes juridiques au Cameroun précolonial : contribution à l’étude des fondements de l’État de droit en Afrique noire. » Le nouvel intitulé nous met donc désormais dans une dynamique qui prend en considération le Cameroun pré-colonial, le Cameroun pré-colonial, le Cameroun sous mandat et enfin le Cameroun sous tutelle. Pour l’heure nous mettons l’accent sur la clarification du cadre théorique et l’approfondissement de l’approche comparative.

Par ailleurs, la pluridisciplinarité nous invite dans le cadre de nos travaux à dépas-ser l’aspect formel du droit et s’intéresdépas-ser à des disciplines connexes qui nous aideront à mieux comprendre le phénomène juridique. Il s’agit de l’histoire, de la sociologie, de l’anthropologie et surtout de l’économie qui d’ailleurs est le véhicule de ce qui convient d’appeler avec l’école américaine, l’analyse économique du droit.