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4.9 - Une équipe autour de la répétition, appuyée par un

« généraliste »

4.9.1 - Une équipe autour de la répétition

Comme nous l’avons vu, les différents moyens mis en œuvre pour répondre aux besoins du public fréquentant l’activité de répétition des lieux de musiques amplifiées/actuelles sont nombreux et variés.

La mise en place de l’ensemble des services possibles et les nombreuses compétences qu’ils nécessitent ne sauraient être assumés par une seule et même personne.

Pour répondre à la demande et effectuer les différentes tâches inhérentes aux services développés par une structure en termes d’accueil en répétition, les métiers et organisations des postes sont donc très variés. D’autant qu’ils dépendent des moyens financiers, techniques et humains dont dispose la structure, ainsi que de sa politique globale et de son projet artistique et culturel.

L’accompagnement des pratiques autour de la répétition, pour être efficace, semble donc induire la participation de l’ensemble d’une équipe d’une structure de musiques amplifiées/actuelles.

Non seulement, de nombreux postes différents peuvent être directement liés aux services principaux et connexes de la répétition, comme le montre la grande variété des intitulés de poste et des missions des personnes rencontrées dans le cadre de l’étude. Mais des professionnels dont les missions principales demeurent éloignées de la répétition peuvent être également amenés à intervenir ponctuellement sur tel ou tel service selon les besoins. Par exemple, un chargé de communication qui aide un groupe accompagné pour la création de ses supports de communication ; un administrateur qui aide un groupe, selon son niveau de développement et son projet, à se monter en association, à comprendre le système de l’intermittence ; un directeur qui amène son regard de professionnel pour procéder à une expertise globale du projet du groupe…

Enfin, à la question « La structure a-t-elle recours à des intervenants extérieurs ? », 95 % des 40 répondants répondent affirmativement. Les services liés à la répétition requièrent donc régulièrement de faire appel à des personnes extérieures aux structures, mais néanmoins nécessaires de par leurs compétences particulières. Il peut s’agir de :

- Musiciens professionnels

- Metteurs en scène, coachs scéniques, scénographes - Techniciens

- Professionnels du secteur - Musiciens locaux

- Coaches vocaux

- Professeurs d’instrument - Comédiens

- Juristes…

La répétition est donc affaire d’équipe, mais ne saurait non plus fonctionner sans la présence d’une ou de plusieurs personnes dont les missions lui sont directement attachées.

4.9.2 - Un « généraliste » au service de la répétition

Même si de nombreux métiers différents gravitent autour de la répétition, toutes les structures ont dans leur organisation interne, une ou plusieurs personnes directement affectées sur les

missions principales de la répétition. Pour une facilité de lecture, nous appellerons ce professionnel « régisseur de répétition »68.

Au regard des conclusions de l’étude, il est possible de définir les contours d’un tel métier.

Il doit répondre aux besoins liés aux services principaux de la répétition : - Accueil et sens du relationnel

- Bonnes conditions techniques et accompagnement technique - Prévention des risques auditifs

- Premier niveau d’information administrative et de regard artistique

Enfin, sa position privilégiée auprès des groupes, dont il est le premier interlocuteur, l’amène à jouer un rôle de relais auprès de personnes ou structures plus compétentes en cas de besoin.

Cela nécessite des connaissances et un savoir-faire à la fois larges et précis, d’où cette idée d’assimiler le régisseur de répétition à un « généraliste » des musiques actuelles, dont les compétences recouvrent des champs variés.

On peut tenter de les résumer, en distinguant compétences de base et compétences complémentaires.

Compétences de base :

- Relationnel / pédagogie / prévention des risques auditifs - Bonnes compétences techniques

- Bonne culture musicale Compétences complémentaires :

- Expérience de la pratique musicale

- Expérience du secteur associatif et connaissance structurelle du secteur des musiques amplifiées/actuelles

- Techniques d’enregistrement (s’il est également responsable d’un studio d’enregistrement)

Ce métier de régisseur de répétition n’est pas pour autant reconnu au sein des conventions collectives. Il est pour l’instant très difficile de faire entendre aux partenaires sociaux (syndicats d’employeurs et de salariés), que l’activité de répétition devrait être couverte par un métier. A l’heure actuelle, au sein de la Commission Paritaires Nationale Emploi Formation du Spectacle Vivant69 (CPNEFSV), le régisseur de répétition est assimilable à un technicien son.

Or, comme nous l’avons vu précédemment, les compétences requises ne se limitent pas au champ technique.

Pour aboutir à un nouveau cadre de métier et une meilleure reconnaissance, il est nécessaire de procéder à la mise en place d’un référentiel d’activité, puis d’un référentiel de compétences.

Puis, il sera possible dans la continuité d’élaborer un référentiel de métiers et d’aborder les questions de conventions collectives à partir d’une base solide et d’y intégrer le métier de

68 Mais dont l’intitulé de poste varie selon les structures : régisseur, responsable, animateur, coordinateur, employé…

des studios de répétition

69 Les CPNEF ont pour missions générales d'étudier et de proposer les moyens propres à assurer le développement et la sécurité de l'emploi, et, de promouvoir les qualifications et la formation professionnelle. http://www.cpnefsv.org/

régisseur de répétition, ainsi que de le faire reconnaître, avec ces spécificités, au sein de la CPNEFSV.

Les deux fiches de poste type « régisseur de studio de répétition » et « régisseur de studios de répétition et d’enregistrement », proposées en annexes I et II de la présente étude, et basée sur les différents résultats et leur analyse, constituent une première base de réflexion pour l’élaboration de ces référentiels.