et par la formule de Thouless :
γ
0(E)− ℑ√E =
Z
R
ln|E−E
′|d(k
0(E
′)− ℜ√E
′).
1.6 Énergie omplexe et propriétés analytiques de quasimoment de
Bloh
Dans ette setion, on onsidère l'équation (EqnPer) pour une énergie
E ∈ C.
On va dérire les propriétés des multipliateurs de Floquet, des solutions de Bloh et duquasimo-ment de Blohomme fontions de la variableomplexe
E
.Multipliateurs de Floquet Lesmultipliateursde Floquet
λ
±(E)
sont analytiques enE
dans
C\σ(H
0)
.Auxbordsdeslaunesouvertes,λ
+etλ
−ontdespointsdebranhement de type raine arrée,i.e.λ
±(E)−λ
±(En) =cnp
E−En+O(E−En).
On peut onsidérer
λ
+ etλ
− omme deux déterminations de la fontion multivaluéeλ(E)
déniepar l'équationpolynomiale de degré deux :λ
2−D(E)λ+ 1 = 0.
La surfae de Riemann
Γ
assoiée est onstruite ommesuit :On prendsdeux exemplaires de
C
eton lesoupele long des zones spetralesdeH
0, i.e. des intervalles[E
2n−1, E
2n]
. On note es deux feuillesoupéesΓ
+ etΓ
−.Onolleensemble
Γ
+ etΓ
− defaçon àequelebord[E
2n−1, E
2n] +
i0
deΓ
+ soitollé aubord[E
2n−1, E
2n]−
i0
deΓ
− et vieversa.Ainsi
λ(E)
estunefontionholomorphesurΓ
.Onappelleλ
lemultipliateurdeFloquet global.Solutions de Bloh Lessolutionsde Bloh
Φ
+ etΦ
− ont également despointsde branhe-mentde type raine arrée dans lesbords des launesouvertes deH
0 :{E ∈ {En}
n∈N tel queEn
−16=En 6=En
+1}.
Deplus,
Φ
±sontméromorphesenE
etdanshaquelauneousursonbordunedesdeux solutionsdeBlohaunple.CesplessontundéfautdenormalisationdessolutionsΦ
±. A.FedotovetF.Kloppontmontréque, loalement,auvoisinagede haque pointE˜
,on peutrenormaliserunouplede solutionsdeBlohdefaçon àlesrendreanalytiques.Soit˜
E
uneénergieetU ⊂C
unpetitvoisinagedeE˜
;ondénitdeux fontionsméromorphesg
+ etg
−,g
±:U →C
:g
±(E) :=
R
x+1 xp
±(x, E)∂Ep
∓(x, E)dx
R
x+1 xp
+(x, E)p
−(x, E)dx .
(1.1.10)A l'aide des
g
±(E)
, ondénit deux formes méromorphesΩ
+ etΩ
− :Ω
±(E) =g
±(E)dE.
(1.1.11)Une propriété importantedes formes
Ω
± onerne leurs ples et leursrésidus.Lemme 1.16 (Lemme 1.1 de [FK04a℄). Les ples des formes méromorphes
Ω
± sont simples; ils sont situés dans les points deP ∪Q
, oùP
est l'ensemble des ples de la solution de BlohΦ
± et oùQ
est l'ensemble des zéros dek
′(E)
. Les résidus deΩ
± sont donnés par la formule :respΩ
±= 1 ∀p∈P\Q; resqΩ
±=−12 ∀q∈Q\P; resrΩ
±= 1
2 ∀r∈P ∩Q.
Lemme 1.17. Pour toute énergie
E˜
, il existe un voisinageU
tel que les solutionsΦ
0±
:R×U →C
de l'équation (EqnPer) déniespar :Φ
0±(x, E; ˜E) := p
k
′(E)e
REE˜ g±(e)deΦ
±(x, E)
(1.1.12)soient analytiques en
E
pour toutx∈R.
Dénition 1.18. On appelle solutions de Bloh anoniques les solutions
Φ
0±
(x, E; ˜E)
dénies dans l'équation(1.1.12) i-dessus.
Tout omme le multipliateur de Floquet, les solutionsde Bloh sont deux
détermina-tions d'unefontionmultivaluée,qu'on appellesolution de Blohglobale.Lasolutionde
Bloh globalevérie :
(
−Φ
′′(x, E) +V(x)Φ(x, E) =EΦ(x, E)
Φ(x+ 1, E) =λ(E)Φ(x, E),
où
λ(E)
est le multipliateur de Floquet global. La solution de Bloh globale est une fontionméromorphedel'énergiesurlasurfaedeRiemannΓ
.Loalement,auvoisinage dehaquepoint,ettesolutionpeutêtrerendueanalytiqueparlanormalisation(1.1.12).Le quasimoment de Bloh Lequasimomentde Blohglobal
k(E)
s'exprimeen termesdu multipliateurde Floquet global:k(E) =−ilnλ(E).
Ainsi
k(E)
hérite des points de branhement deλ(E)
et de eux du logarithme. On peut xer une détermination analytique de quasimoment de Bloh dans tout ouvert1.7 Prolongement analytique des déterminations du quasimoment
Dans tout e travail,une ourbe désigneune appliation lipshitzienne
γ : [0,1]→C.
Les ourbes sont orientées :γ(0)
est l'origine de la ourbeγ
etγ(1)
son extrémité. On appelle domaine un ouvert simplementonnexe deC.
Dénition 1.19. Unensemble
A⊂SY
est ditrégulier s'ilne ontientpas de bordsde zones spetrales deH
0, i.eA∩ {En}
n∈R= ∅
. On a ainsi la notion de point régulier, de ourbe régulière etde domaine régulier.Soit
D
un domaine régulier. On peut xer une déterminationk
0 du moment omplexe analytique dansD
,k
0∈ H(D)
. Toute autre déterminationk
1 du moment omplexe qui est analytique dansD
s'exprime en termes dek
0 de la façon suivante. Il existe un unique signeσ ∈ {+,−}
, appelé la signature dek
1 par rapport àk
0, et un unique entierm ∈ N,
appelé l'indie dek
1 par rapport àk
0, tels que :k
1(E) =σk
0(E) + 2πm.
(1.1.13)Soient
E
1, E
2 deux pointsréguliersetU
1 un voisinagerégulierdeE
1.Fixonsune détermi-nation du quasimomentk
1∈ H(U
1)
. Soitα
une ourbe régulièrequi vadeE
1 àE
2 etUα
un voisinagerégulier deα
. On notek
1|α le prolongement analytique dek
1 lelong deα
:k
1|α∈ H(Uα)
etk
1|α(E) =k
1(E)
pour toutE ∈U
1∩Uα.
Soient
E
1∈ C
etE
2∈ C
deux points réguliers. Sur l'ensemble des ourbes régulières de lasseC
1qui onnetent lespoints
E
1 etE
2 on introduit la relationd'équivalene suivante. Dénition1.20 (Relationd'equivalene). On ditquelaourbeα
est équivalente àlaourbeβ
eton noteα ∼β
(1.1.14)si
α
est homotopeàβ
parmi lesourbesC
1qui onnetent
E
1 aveE
2 et quisontrégulières. On note[α]
la lasse d'équivalene deα
:[α] :={β |β ∼α}.
On note
C
0:= C\[E
1,∞)
. Les observations suivantes onernant les prolongements ana-lytiques dekp
à travers[E
1,+∞)
seront utiles par la suite :Lemme 1.21. Prolongement à travers une zone spetrale :Soit
v
1 estuneourberégulière fermée qui onnete un point deC
0 ave lui-même et traverse une fois l'intervalle(E
1,+∞)
dans un point intérieur d'une zone spetrale deH
0. Alors on akp|
v1(E) = −kp(E).
Don, l'indie de
kp|
v1 par rapport àkp
estm= 0
et la signature estσ =−1
.Prolongement à travers la
n
-ème laune spetrale : Soitv
2 une ourbe régulière qui onnete un point deC
0 ave lui-même et traverse une fois l'intervalle(E
1,+∞)
dans un point den
-ème laune spetrale deH
0. Alors on akp|
v2(E) = kp−2πn.
Démonstration. Pour
E ∈ [E
2n−1, E
2n]±i0
, onakp(E) ∈ ±[π(n−1), πn]
. Le prolongement analytiquedekp
àtravers[E
2n−1, E
2n]
,notékp|
v1,estdonnéparlasymétrie:kp|
v1(E) =kp(E)
. Maiskp(E) =−ℜkp(E)+iℑkp(E)
.D'oùkp|
v1(E) =−kp(E)
.Cequidémontrelepremierpoint. Le prolongement analytique àtravers une laune, notékp|
v2, est donnépar la symétrie :∀E ∈C
±, kp|
v2(E) = 2ℜkp(ℜE∓i0)−kp(E).
Mais
kp(E) =−ℜkp(E) +iℑkp(E)
, d'oùkp|
v2(E) = 2ℜkp(ℜE∓i0) +kp(E)
. On aℜkp(ℜE∓i0) =∓πn,
e qui ahève ladémonstrationdu lemme.
Dans un voisinage
U ⊂ C
0, xons une détermination du quasimomentk(E) = σkp(E) +
2πm
. Alors:En traversant une préimage d'une zone spetrale, ona
k|
v1(E) =−σkp(E) + 2πm
. En traversantune préimage de lan
-ème laune,onak|
v2(E) = σ(kp(E)−2πn) + 2πm
. L'exposant de Lyapounov et la densité d'états intégrée pour le problème périodique sepro-longenten des fontions harmoniquesdans
C
+ etsont reliésà ladéterminationprinipaledu quasimoment de Bloh par larelation :kp(E) =πk(E) +iγ(E).
(1.1.15)k(E)
alesmêmespointsdebranhementqueΦ(x, E)
,i.e.{En}
n∈N.SursasurfaedeRiemann, on peut distinguer deux types de ourbes fondamentales :les ourbes, disons
an
qui font un tour autour d'une zone spetraledeH
0; les ourbes, disonsbn
qui font un tour autour d'une launespetrale deH
0.Soit
D
undomainesimplementonnexedeC
quineontientpasdepointsdebranhement du moment omplexe. Fixons dansD
une détermination analytique dek
, disonsk
0(E)
. On trouve toutes lesautres déterminations analytiques dansD
par laformule :k
±,l(E) =±k
0(E) + 2πl, l∈Z.
(1.1.16)Enpartiulier,sur