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Les éléments structurant de la typologie des ménages (37)

5 - Principales questions

3. Les outils méthodologiques

3.2.1. Les éléments structurant de la typologie des ménages (37)

Pour ce faire, la structure de la typologie des ménages sera limitée aux trois éléments très significatifs et représentatifs afin de faire distinguer les types de ménages les uns par rapport aux autres, et par rapport au type de logement qu’ils occupent respectivement :

- La position sociale. - La maturité citadine. - L’exiguïté spatiale.

3.2.1.1. La position sociale.

Cet élément permet à l’analyse de distinguer le type de ménage, selon la position qu’il détient dans le rang social. Au vue de la multitude de combinaisons possibles de rangs sociaux, il est nécessaire de les nuancer à travers au moins trois degré d’appréhension : Degré 1 : Ménage de position sociale plutôt aisé.

Degré 2 : Ménage de position sociale moyenne. Degré 3 : Ménage de position sociale plutôt modeste.

37-L’élaboration de la typologie des ménages doit beaucoup à l’ouvrage de :

BOUTEFNOUCHET Mostafa : La famille algérienne, évolution et caractéristiques récentes. Ed. SNED ; Alger, 1982.

La position sociale d’un ménage doit être établie à partir des indices et des signes apparents prélevés directement au cours de l’entretien avec les usagers lors du relevé sur place, et à partir des catégories préétablies par les statistiques ou par l’organisme gestionnaire. Ainsi, la position sociale d’un ménage est définie par :

- Le revenu global du ménage.

C’est l’ensemble des revenus des personnes vivantes sous le même toit. Ce revenu doit être revu à la hausse, au cas où certains membres contribuent au budget familial, même s’ils ont quitté le domicile parental. Il est estimé à partir de la rémunération moyenne attribuée à la profession exercée. Les pensions de tout genre, les activités à caractère lucratif (conventionnelle ou non), sont aussi à prendre en ligne de compte.

- Le nombre de personnes à charge.

C’est le nombre de personnes qui vivent sous le même toit. Dans le souci d’évaluer approximativement les dépenses globales du ménage, il est nécessaire de tenir compte de la nuance entre les enfants scolarisés et non scolarisés ; des personnes handicapées et celles qui sont sans emploi. Toujours dans le même souci, il est nécessaire de prendre en compte les dépenses relatives au logement occupé, tels : le loyer et les charges qui lui correspondent. Dans le cas où le logement a fait l’objet d’une cession des Biens de l’État, il est n’est pas sans intérêt d’avoir un ordre de grandeur sur la valeur de la transaction, ainsi que les taxes et impôts annuels relatifs au logement acquis.

- Les signes apparents.

Ce sont les signes extérieurs de richesse ou de pauvreté qui apparaissent à travers la possession ou non de certains objets de valeur, tel que : le véhicule, les meubles, les équipements électroménagers. Les travaux d’embellissement et d’agrémentation effectués par les soins de ce ménage, sont aussi à considérer dans l’établissement de la position sociale.

3.2.1.2. La maturité citadine.

En fait, cet élément permet à l’analyse d’appréhender, et de faire distinguer les ménages, selon le degré de maturité citadine auquel ils sont parvenus à atteindre. L’ensemble des facteurs socioculturels et domestiques, ayant de près ou de loin un rapport avec cet élément, sont à prendre en considération. Au vu de la complexité et de l’ambiguïté qui affectent ces indices, d’ailleurs à partir desquels peut s’établir inutilement une grande diversité de degrés de maturité, il est préférable de ne maintenir que deux degrés de maturité plutôt significatifs :

- Ménage type citadin.

- Ménage type rural citadinité.

Afin d’établir ces deux degrés de maturité citadine, les indices suivants sont à prendre en considération :

- Les origines géographiques de la grande famille.

C’est l’ensemble des données concernant le lieu de naissance du chef du ménage, de son épouse, des grands parents. C’est aussi les indices permettant à l’analyse de statuer sur la structure familiale antérieure, la région dans laquelle vivaient les aïeux, ainsi que le mode de vie qui y est afférent.

- Les trois derniers logements occupés antérieurement.

Il s’agit là, des caractéristiques typologiques des trois derniers logements occupés antérieurement. En effet, elles permettent à l’analyse, non seulement de révéler le mode d’habiter antérieur et de son évolution, mais aussi et surtout de dégager les circonstances et les cause de la mobilité des usagers, ainsi que l’itinéraire emprunté. - La date d’installation dans l’actuel logement.

Cet indice permet de déduire la durée d’occupation du ménage dans l’actuel logement ; et par conséquent, de révéler la maturité citadine à laquelle il est parvenu.

- Les motifs de déménagement du dernier logement.

C’est l’ensemble des données qui expriment la nuance dans les motifs de déménagement et/ou d’emménagement. Il s’agit en fait de mettre en évidence les raisons des départs volontaires ou involontaires. S’agit-il d’une promotion ou d’une obligation ? S’agit-il de l’éclatement de la grande famille ?

3.2.1.3. L’exiguïté spatiale.

C’est le plus important et le plus significatif des éléments structurant la typologie des ménages. Cet élément traduit en fait, le rapport de la taille du ménage à celle du logement. Il permet de manière évidente à l’analyse, de mettre en évidence combien le ménage éprouve ou non des difficultés d’adaptation.

Numériquement, cet élément exprime le taux d’occupation par logement ou le taux d’occupation par pièce. C’est par rapport au second que la situation réelle est bien reflétée. D’une manière générale, quand le TOP est inférieur ou égale à deux, la situation peut être considérée peu contraignante ; par contre s’il est supérieur à deux la situation est très contraignante, voire infernale. Les ménages peuvent être scindés en deux types :

- premier type : où l’exiguïté spatiale est relativement peu contraignante. - Second type : où elle est relativement très contraignante.

Cependant, cette approche numérique ne reflète pas les nuances qui pourraient avoir lieu en raison d’autres indices, tels que le sexe et l’âge des membres du ménage. Il est nécessaire de nuancer l’expression numérique du TOP en tenant compte de tous les indices qui éclairent au mieux la situation réelle. À cet effet, l’exiguïté spatiale devrait tenir compte des facteurs suivants :

- La taille du ménage.

Ce n’est pas uniquement le nombre de personnes qui composent le ménage, mais aussi :

- La moyenne d’âge des enfants et leur sexe.

- La présence de personnes âgées et/ou handicapées ;

- La présence des beaux parents (belle-soeur, belle-fille, etc.) ;

- Tout ce qui pourrait constituer une contrainte supplémentaire quant à l’affectation des pièces.

- La taille du logement.

Ce n’est pas uniquement le nombre brut des pièces qui composent le logement, c’est aussi :

- Le nombre effectif de chambres à coucher ;

- La surface de la salle de séjour et sa composition ;

- L’existence ou non des annexes – loggia, balcon, séchoir – et leur surface respective.