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d’éducation formel, en plus de soutenir les initiatives d’éducation informelles

Dans le document Groupe de travail jeunesse (Page 64-67)

7.1 Instaurer un revenu universel de citoyenneté

Un revenu universel de citoyenneté – s’inspirant d’un revenu d’existence (ou citoyen) ou d’une dotation inconditionnelle d’autonomie (DIA) – s’appuie sur l’idée que la société québécoise doit garantir à toute personne les besoins de base. Ce revenu universel de citoyenneté n’est pas un revenu de « survie » ; il offre des conditions de vie et une gratuité permettant un épanouissement individuel et collectif.

L’élément clé de l’instauration d’un revenu universel de citoyenneté est son aspect démonétarisé. En d’autres mots, on viserait ainsi à soutenir et à reconnaitre la participation citoyenne en offrant des avantages non monétaires aux citoyen·ne·s et des incitatifs aux employeur·euse·s.

Ministères et organismes responsables

Économie et Innovation, Finances, Travail, Emploi et Solidarité sociale, Agence du revenu du Québec : développer un revenu universel de citoyenneté – s’inspirant d’un revenu d’existence (ou citoyen) ou d’une dotation inconditionnelle d’autonomie (DIA).

Environnement et Lutte contre les changements climatiques : création d’un département consacré à la sensibilisation et à l’éducation environnementale ainsi qu’à l’écocitoyenneté ; collaboration entre cette mesure et celle portant sur l’intégration de l’éducation relative à l’environnement et à l’écocitoyenneté.

Éducation et Enseignement supérieur, Éducation, Loisir et Sport, Famille, Secrétariat à la jeunesse : création de programmes de financements et de soutien pour les organismes offrant des occasions

d’engagement significatives pour les jeunes et les citoyen·ne·s.

Affaires municipales et Habitation : appuyer les MRC et municipalités locales afin de rendre la participation municipale accessible et impliquer les organismes locaux et les citoyen·ne·s dans les sphères décisionnelles pour l’élaboration des schémas d’aménagement et de développement et des plans d’urbanisme et de verdissement des espaces de vie et du territoire.

Immigration, Francisation et Intégration : favoriser un accueil bienveillant des citoyen·ne·s envers les personnes immigrantes ou réfugiées, et faciliter leur implication citoyenne.

Principales composantes de la mesure phare

Quelques idées novatrices sont ressorties des discussions du Groupe de travail jeunesse, nourrissant un sentiment de participation citoyenne dans une perspective de transition Objectif : Créer un revenu universel de citoyenneté, en grande partie

dématérialisé, d’ici 2025

• 1 mécanisme pour établir et mettre à jour collectivement ce que comprend le revenu universel de citoyenneté et ses modulations d’ici 2025

• 1 revenu universel de citoyenneté offert à toute personne qui participe à la vie citoyenne d’ici 2025

environnementale juste et équitable. Un revenu universel de citoyenneté, en grande partie démonétarisé, est une mesure phare pour encourager toute personne – peu importe son origine, ses moyens, son niveau d’éducation, etc. – à s’impliquer dans un projet collectif de société.

La mesure comprend également un soutien aux employeur·euse·s dans la valorisation de la

participation citoyenne, par exemple en leur offrant des subventions pour soutenir

l’engagement de leurs employé·e·s ou en facilitant le partage de poste (incitatifs fiscaux, etc.).

Clientèles visées

Jeunes, citoyen·ne·s,

collectivités, travailleur·euse·s, employeur·euse·s, organismes communautaires, ministères et organismes gouvernementaux

Contribution à la transition juste et équitable

Si la transition juste et équitable est un vaste chantier, les moyens d’opérer cette transition semblent souvent faire défaut. L’instauration d’un revenu universel de

citoyenneté permettrait de se libérer collectivement du dogme de la croissance infinie, un levier puissant pour sortir de l’impasse qui a mené à une crise climatique.

Le revenu universel de citoyenneté entraîne également des effets

« susceptibles de réduire les inégalités et d’enclencher des cercles vertueux devant nous conduire vers une décroissance soutenable, sereine et conviviale » (Liegey, 2014).

En se donnant ainsi un espace dans nos vies pour être un·e acteur·trice de changement, on parvient à accroître le sentiment de participation citoyenne, de communauté. On se donne ainsi le temps nécessaire pour s’impliquer dans l’un des aspects incontournables de l’adaptation aux changements climatiques, soit le renforcement de la résilience de la communauté afin de pouvoir se rétablir, s’adapter et se transformer positivement à la suite d’événements climatiques extrêmes.

Retombées et impacts anticipés

L’effet principal de cette mesure est d’atténuer les inégalités sociales entre les citoyen·ne·s et d’accroître la participation citoyenne de manière inclusive.

Par ailleurs, il permet à toute personne de vivre dans des conditions sereines. Cette participation est essentielle à la mobilisation et au renforcement d’un sentiment d’appartenance et de communauté de toutes et tous les acteur·trice·s pour une transition juste et équitable.

En outre, des recherches dans le domaine du rétablissement

post-catastrophe démontrent qu’un élément crucial facilitant la résilience lors de la phase de rétablissement à l’échelle d’une communauté est le capital social, soit « l’ensemble des ressources offertes aux individus par l’entremise de leurs relations sociales »

(traduction libre d’Aldrich, 2012 : 2). Les liens sociaux fournissent des ressources facilitant le rétablissement, telles que de l’information, des ressources financières, l’hébergement, des soins aux enfants et du soutien psychologique (Aldrich et Meyer : 2015). C’est ainsi que la Stratégie montréalaise pour une ville résiliente a parmi ses objectifs de

« développer des mécanismes d’entraide et d’inclusion pour favoriser la solidarité entre les citoyen·ne·s et réduire les vulnérabilités », dont l’une des actions prévues est d’« encourager le développement du capital social des Montréalais pour favoriser la résilience des communautés » (Ville de Montréal, 2018).

Implantation dans d’autres juridictions

Dans le monde, plusieurs juridictions ont implanté des salaires ou des revenus minimums (Brésil, Alaska, Iran, par exemple).

Or, ces juridictions ne visaient pas directement à soutenir la participation citoyenne ; elles avaient plutôt pour objectif principal de réduire la pauvreté.

QU’EST-CE QUE LE REVENU UNIVERSEL

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