• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE II LE PARADIS PERDU

2.2 L'Éden

On a déjà vu que les auteurs de notre corpus comparent l'Atlantide au paradis. Bernard Simonay va plus loin en rapprochant explicitement ces deux endroits du jardin d'Éden, soutenant qu'il s'agit de trois noms donnés à un même endroit. L'émergence du mythe du jardin originel de la religion chrétienne consiste donc en partie en cette comparaison. Werber,

quant à lui, ne mentionne pas explicitement la terre d'Adam et Ève, mais certains éléments rapprochent tout de même Troisième humanité de la « Genèse », notamment une référence explicite à Mathusalem, grand-père de Noé.

Commençons avec la création de l'espèce humaine50, d'une importance majeure dans

le récit des commencements. Au début des Enfants de l'Atlantide, les membres de la tribu des mères d'Astyan et Anéa se rendent à un lac qu'ils considèrent sacré parce que, « [s]elon la tradition, c'est de la terre issue de ce lac qu'auraient été façonnées le premier homme et la première femme51. » De même, dans la Bible, il est dit que « [l]e SEIGNEUR Dieu modela

l'homme avec de la poussière prise du sol. Il insuffla dans ses narines l'haleine de vie, et l'homme devint un être vivant52. » Chez Simonay, la conception de l'être humain à partir de

terre est résistante. Toutefois, celle-ci comprend une grande part de souplesse, car l'humain vient de l'union entre la terre et l'eau, non de celle entre la terre et l'air, ce souffle qui donne la vie. « Selon la légende, les anciens affirmaient que l'homme était né de l'union entre la déesse-mère, la Terre, et le dieu-océan, maître des Eaux53. » Ce changement que Simonay

fait subir à la « Genèse » l'harmonise avec le mythe de l'Atlantide en faisant intervenir un dieu aquatique, qui pourrait être Poséidon. Cela contribue à la cohésion du récit en évitant des contradictions et une structure trop éclatée. Au lac sacré, la tribu participe à la cérémonie annuelle qui commémore la naissance de l'homme et de la femme. C'est justement pendant cet événement que les mères d'Astyan et d'Anéa s'unissent avec les extraterrestres dans l'eau. Ces derniers, tout comme les deux femmes, sont alors couverts de boue. La création des

50 Bien que la « Genèse » ne précise pas si cet événement se produit en Éden, il fait tout de même partie du

chapitre du jardin.

51 Id., L’Archipel du Soleil, p. 34. 52 Genèse, 2,7.

Titans est donc une répétition de la légende de la tribu, car la terre et l'eau y interviennent également. Le rapprochement est encore plus important si l'on considère l'association déjà constatée entre les extraterrestres et Poséidon. Les futurs dirigeants atlantes ne sont cependant pas littéralement conçus à partir de terre. Leur origine est caractérisée par une flexibilité signifiante quant aux préoccupations de l'auteur. Il ne s'agit plus d'un procédé d'apparence surnaturelle comme la création divine, mais plutôt d'une union biologique. Le mythe garde une part de son symbolisme par l'intervention des éléments terrestre et aqueux, mais ceux-ci sont présentés de façon très naturelle et simple, en accord avec la pensée scientifique. La création de l'être humain dans Troisième humanité n'a aucun rapport avec celle de la « Genèse ». Comme on l'a vu à la section 1.1, elle est le fruit d'un croisement effectué par Gaïa entre deux espèces animales. Cela correspond bien à l'esprit hautement pseudoscientifique de cette série.

Attardons-nous maintenant au jardin d'Éden en tant que paradis originel54. Plusieurs

éléments de ce mythe sont résistants chez Simonay. Dans la Bible, il est écrit : « Le SEIGNEUR Dieu fit germer du sol tout arbre d'aspect attrayant et bon à manger, l'arbre de vie au milieu

54 Dans la Bible, il n'est nullement indiqué que ce lieu serait le paradis. Il est seulement dit : « Le SEIGNEUR

Dieu planta un jardin en Eden, à l'orient, et il y plaça l'homme qu'il avait formé. » Genèse, 2,8. Mais notre édition comporte une note de bas de page donnant des précisions sur le terme « Eden » : « Ce mot hébreu, qui désigne une région ou un pays non identifié, a un homonyme signifiant “jouissance”, d'où l'idée que la [sic] jardin en Eden était le “paradis” ». Ibid., p. 26. Si l'endroit qui accueille Adam et Ève est probablement associé au paradis à cause d'une confusion, il n'en demeure pas moins que cette notion est intégrée au mythe et nous la considérerons comme telle.

du jardin et l'arbre de la connaissance du bonheur et du malheur55. » On a déjà vu dans la

section précédente que l'Atlantide de Simonay était comparée au paradis et qu'on y vantait sa beauté, notamment sa végétation foisonnante. Mais un autre endroit est aussi assimilé à l'Éden :

On dit que là-bas, très loin vers le couchant, s'étend une île à nulle autre pareille, que l'on appelle l'Île des Merveilles. Elle est l'antique terre d'Éden, que Dieu offrit à Adam et Ève. Le Paradis terrestre. C'est un lieu de délices et de félicité, où il ne fait jamais ni trop chaud, ni trop froid, un lieu magique que les tempêtes ne peuvent atteindre, où les parfums les plus suaves émanent de fleurs toutes plus belles les unes que les autres. Des buissons offrent à profusion des baies aux goûts incomparables, les rivières regorgent de poissons dont les écailles ont la couleur de l'argent et de la nacre. Des oiseaux au plumage d'azur peuplent les branches. Les forêts sont plus giboyeuses que partout ailleurs. Il y règne un éternel été, car c'est la terre de Dieu56.

Chez Werber, on retrouve une description semblable de l'île d'accueil des humains, mais en beaucoup plus succincte. Gaïa donne à ses créatures « une température idéale, une flore idéale, une alimentation idéale57 ». Dans Le Secret interdit, la citation précédente est une

légende racontée par un prêtre irlandais du VIe siècle. Brendan, un homme fasciné par cette

histoire, passe sa vie à chercher ce paradis. Après bien des années, lorsqu'il le trouve enfin, lui et son équipage « purent constater que la légende disait vrai58. » On reconnaît encore ici

la végétation luxuriante qui semble caractériser l'Éden dans la citation de la « Genèse » plus

55 Genèse, 2.9.

56 Bernard Simonay, Le Secret interdit, p. 267. 57 Bernard Werber, Troisième humanité, p. 251. 58 Bernard Simonay, op. cit., p. 276.

haut. L'on note un élément flexible du mythe : le jardin dans la Bible n'est pas situé sur une île. Cette version de Simonay et Werber vise probablement à réunir les mythes de l'Atlantide et de l'Éden. De plus, l'Île des Merveilles appartient à un monde parallèle. Il semble plus aisé de faire d'un lieu se rapportant à un autre univers une île séparée du reste et difficilement accessible59. C'est par celle-ci que les extraterrestres ont rejoint la réalité actuelle. L'autre

plan se nomme « Atlantide ». C'est en son honneur que les pères des Titans ont appelé l'archipel ainsi. Par cette précision, le royaume de Platon, le jardin de la « Genèse » et l'île que recherche Brendan se retrouvent étroitement associés, sans aucune incertitude. Lorsqu'ils se rendent à leur première rencontre avec leurs pères, Astyan et Anéa ressentent qu' « [u]ne atmosphère surnaturelle baignait les lieux, une sensation de sérénité, de plénitude absolue, née d'une harmonie touchant à la perfection60. » Tout comme Brendan le constatera, on en

déduit qu'ils sont bien sur l'Île des Merveilles par le rapprochement que l'on peut faire avec la légende qui le fascine. Encore plus que les autres descriptions de l'Éden que l'on retrouve dans notre corpus, cette citation montre bien que, « [d]ans ce jardin extraordinaire, l'homme semble mener une existence digne des dieux61. » Sur l'Île des Merveilles, les Titans sont nus

et il est précisé que la température convient à leur nudité. On voit ici un trait commun avec la « Genèse », car Adam et Ève ne portent aucun vêtement au jardin d'Éden jusqu'à ce qu'ils

59 On peut seulement se rendre en cet Éden aux cent vingt-et-un ans et pendant vingt-huit jours. En dehors de

ces moments, le pont entre les deux mondes est fermé.

60 Bernard Simonay, L’Archipel du Soleil, p. 98. 61 Daniel Faivre, op. cit., p. 84.

mangent le fruit de l'arbre de la connaissance, qu'ils soient gênés de leur nudité et que Dieu les chasse du paradis. De plus, les Titans s'y nourrissent de fruits, comme le premier homme et la première femme de la Bible, qui mangent le fruit des arbres du jardin. Lorsque Brendan se fait raconter l'histoire de l'Île des Merveilles, il pense à l'Avallon des légendes arthuriennes. Cette île est l'endroit où est forgée l'épée Excalibur et où le roi Arthur est emmené après sa dernière bataille. La fée Morgane, qui connaît les vertus de guérison des plantes, l'y soigne. Avallon peut être rattaché au mythème du paradis terrestre pour sa végétation abondante et le bien-être dans lequel vivent ses habitants. Dans la série de Simonay, Brendan « s'imaginait parfois que l'Île des Merveilles et Avallon ne faisaient qu'une62. » Au sein de L'Archipel du Soleil, Avallon est l'île où grandissent Astyan et Anéa et sur laquelle ils fondent Poséidonia.

Étant la terre des deux Titans principaux du récit, elle constitue un microcosme du royaume atlante, encore plus après la guerre, alors que Poséidonia en devient la capitale. Avallon et l'Île des Merveilles sont bien liés entre eux, même s'ils sont distincts. Tous deux sont rattachés à un territoire se nommant « Atlantide ». Tous deux sont comparés au jardin d'Éden. Les extraterrestres ont donné à l'archipel le nom du monde parallèle en espoir qu'il devienne un paradis semblable. Il n'est donc pas étonnant que le royaume des Titans soit un écho de l'Atlantide d'origine. On remarque que l'auteur puise dans plusieurs mythologies pour décrire son paradis ; il se sert de l'Éden chrétien, de l'Atlantide grecque et y ajoute même l'Avallon celte. Selon les légendes arthuriennes, ce lieu a en effet beaucoup à voir avec les deux

précédents. Cette stratégie renforce la pseudohistoire présentée par un effet de rapprochement entre différentes mythologies.

Maintenant que nous avons montré que l'Atlantide se rattache à la notion de paradis – auquel le jardin d'Éden est associé –, étudions plus attentivement les autres détails de la « Genèse » que l'on retrouve dans notre corpus. L'élément émergent le plus flagrant chez Simonay est une citation en exergue : « Dieu prit l'homme et l'établit dans le jardin d'Éden

pour le cultiver et le garder. / GENESE (II-15)63 ». Celle-ci précède la première partie de L'Archipel du Soleil, qui comprend la conception des Titans et leur enfance jusqu'à leur

rencontre avec leurs pères, qui leur demandent d'aider les humains à croître spirituellement. Notons d'ailleurs que le village d'origine d'Astyan et Anéa se nomme Pos'Eïden, « dont le nom signifiait “le paradis offert par les dieux de l'Océan”64. » Le sens que Simonay donne à

ce mot ne fait que renforcer une impression déjà évidente lorsque l'on observe sa composition. Encore une fois, l'auteur joint mythe de l'Atlantide et « Genèse ». « Pos'Eïden » ressemble beaucoup à « Poséidon », le dieu des mers. Mais la séparation créée par l'apostrophe est aussi évocatrice : on reconnaît aisément l'Éden dans la deuxième partie du mot. Les pères extraterrestres proclament : « nous vous avons donné la vie afin que vous apportiez la sagesse, la connaissance et le bonheur à tous les peuples qui vivent sur cette

63 Id., L’Archipel du Soleil, p. 19. 64 Ibid., p. 36.

Terre65. » Simonay transforme la citation qu'il a tirée de la « Genèse », tout en en gardant le

sens profond. Dieu est remplacé dans son œuvre par les extraterrestres et c'est plutôt les humains que les Titans doivent « cultiver ». En examinant plus attentivement la citation de la « Genèse » reprise dans Les Enfants de l'Atlantide, on constate que cette traduction ne renseigne pas clairement sur ce qui doit être cultivé et gardé. La version œcuménique précise qu'il s'agit du sol, mais selon la traduction employée au sein du titre à l'étude, ce pourrait très bien être Dieu qui garde et cultive l'homme. Il est donc fort probable que Simonay ait voulu profiter de cette ambiguïté. Dans le contexte de son œuvre, on pourrait reformuler le verset de la Bible ainsi : « Les extraterrestres prirent leurs fils et les établirent en Atlantide pour cultiver l'homme et le faire grandir. » Bien que l'influence de la « Genèse » soit indéniable dans ce passage des Enfants de l'Atlantide, elle est employée avec une certaine flexibilité. Le texte chrétien est en quelque sorte précisé et personnalisé selon des termes représentant les valeurs que Simonay met de l'avant dans son œuvre. Pour cultiver les Atlantes, les Titans doivent partager avec eux leurs connaissances et leur sagesse afin qu'ils accèdent au confort et au bonheur. Dans Troisième humanité, on peut aussi voir un lien entre les propos de Gaïa et la citation précédente de la Bible. La Terre dit : « je concentrai mes hybrides “primato- porcins” en un lieu unique, une île où je les couvai […]. Ainsi protégés et encouragés, ils grandirent en esprit et en conscience exactement comme je l'espérais66. » Dans cette œuvre,

65 Ibid., p. 103.

Gaïa est bien le « Dieu » qui a placé l'être humain dans son jardin. Werber opte pour la même version que Simonay : c'est en effet Gaïa qui « cultive et garde » l'homme pour l'aider à croître intellectuellement et spirituellement. Ici encore, le passage de la « Genèse » est plus détaillé ; cette fois, suivant la visée scientifique de Troisième humanité. L'île des Homos gigantis est présentée comme le laboratoire de Gaïa, pour son projet d'élever des êtres vivants capables de la servir et de la protéger. On observe ici un point commun considérable entre les deux séries. Leurs auteurs réutilisent la même phrase de la Bible, mais modifiée pour mieux servir leur propos. Si l'on s'interroge sur la raison de cette inspiration commune, la réponse vient aisément. Il s'agit d'un moment-clé du récit des origines : l'établissement des premiers hommes dans le paradis terrestre et l'explication de leur vie dans un tel lieu de rêve. En employant ce passage important, Simonay et Werber s'assurent que leur Atlantide sera reliée au jardin d'Éden, et donc assimilée au paradis originel.

Dans la Bible, il est dit : « Le SEIGNEUR Dieu prescrivit à l'homme “Tu pourras manger de tout arbre du jardin, mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bonheur et du malheur car, du jour où tu en mangeras, tu devras mourir.”67 » Ce végétal –

qui représente un mythème important du jardin d'Éden – se retrouve aussi à Poséidonia. On l'appelle le « Grand-Père des arbres ». Au temps du récit de L'Archipel du Soleil, il est haut de près de cent mètres et cela fait plus de trois mille ans qu'il a été planté par Anéa. Il est « le

plus bel arbre du monde68 » et « l'orgueil de Poséidonia69 ». Contrairement à la « Genèse »,

ce grand végétal ne représente pas la connaissance70. Cette notion est cependant

explicitement présente dans l'œuvre de Simonay. Les pères extraterrestres disent aux Titans à propos des humains : « Certains fruits de l'arbre de la Connaissance devront leur demeurer interdits tant qu'ils n'auront pas acquis une maturité suffisante pour les utiliser avec sagesse71. » Il s'agit de domaines de la science : les manipulations génétiques et le clonage,

comme on le verra à la section 3.1. L'écrivain actualise l'arbre mythique en le séparant en deux entités distinctes. Le végétal emblématique de Poséidonia est certes d'une grandeur peu commune, mais cette idée est plus terre à terre que celle qu'il soit garni de fruits magiques qui transmettent un savoir à celui qui les mange. L'arbre de la connaissance, auquel l'œuvre fait référence dans la citation précédente, est un concept, une métaphore qui relie le récit au mythe. Par cette notion abstraite qui se rapporte très explicitement à la « Genèse », l'écrivain met l'accent sur l'interdit et révèle au lecteur les conséquences de sa transgression – la perte du paradis. Ces changements apportés à l'arbre de la connaissance conviennent bien au genre science-fictionnel, alors que la version ancienne du mythème trouverait mieux son appartenance dans une œuvre merveilleuse. Ensuite, on constate que le Dieu de la Bible se

68 Bernard Simonay, op. cit., p. 163.

69 Loc. cit.

70 On peut tout de même confirmer qu'il est inspiré de la Bible en précisant que l'effondrement du Grand-Père

des arbres est le premier coup d'éclat qui mène à la chute. L'arbre de la connaissance étant intimement lié au jardin d'Éden, son écroulement signifie assurément la perte du paradis originel. Nous reviendrons sur le sujet à la section 3.2.

montre beaucoup plus rigide que les extraterrestres de Simonay concernant l'arbre de la connaissance. Au sein des Enfants de l'Atlantide, les sphères scientifiques sont interdites seulement jusqu'à ce que les humains soient plus matures spirituellement. Dans la « Genèse », on peut supposer que le décret est permanent, puisque rien n'indique le contraire. Il est probable que l'auteur que nous étudions ait choisi de modifier cet élément pour la cohésion de son récit. Une société idéale – que représente le mythe de l'Atlantide – ne peut tenir indéfiniment l'homme dans l'ignorance. En somme, même si l'interdit par rapport à la connaissance est résistantchez Simonay, il subit quelques changements qui contribuent à la

flexibilité du mythème. On peut aussi voir que les titres à l'étude se retrouvent en

contradiction par rapport aux sphères de la science mentionnées plus tôt. La manipulation génétique et le clonage sont d'une importance première chez Werber. C'est par elles que naissent la première, deuxième et troisième humanité. Encore plus que l'Atlantide, c'est là le principal sujet de son œuvre – l'évolution par rapetissement. À l'inverse, Simonay condamne à plusieurs reprises ces domaines scientifiques, probablement à cause de la polémique qu'ils suscitent dans le monde contemporain. Cette différence de point de vue entre les auteurs montre bien que Troisième humanité a un caractère beaucoup plus scientifique que Les

Enfants de l'Atlantide, qui se préoccupe avant tout des questions morales.

Sachant que Werber lie l'Atlantide à la notion de paradis et qu'il parle de Mathusalem et de la Bible, on peut se permettre d'émettre une hypothèse concernant un détail de son récit

qui pourrait également être inspiré de la « Genèse ». La Bible soutient que Dieu « transforma la côte qu'il avait prise à l'homme en une femme72 ». Il s'agit de la création de la première

femme à partir d'Adam. Lorsque l'expédition de l'archéologue Charles Wells se retrouve devant le premier Homo gigantis, la race des premiers humains créés par Gaïa, la lampe de poche du chercheur éclaire d'abord une côte géante et insiste sur cet os avant de découvrir le reste du corps. La même scène se produit lorsqu'une autre expédition fouille quelques années plus tard les vestiges atlantes après l'ouverture d'une faille sous-marine. Puisque la répétition est une caractéristique du mythe et que la côte fait partie de la création de la femme à partir

Documents relatifs