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RIVIÈRE GROSBOIS

2.3 MILIEU BIOLOGIQUE

2.3.2 ÉCOTONES RIVERAINS

Les écotones riverains représentent l'un des éléments du mi-lieu biologique les plus susceptibles d'être affecté par le réaménagement routier. La route 155 longe presque continuel-lement la rivière Saint-Maurice et elle conditionne déjà, dans sa configuration actuelle, certaines portions de rive (remblai). Les écotones riverains constituent la zone de transition entre les milieux aquatique et terrestre et le potentiel faunique de ces habitats est directement relié à la diversité de la végétation qui les compose. On dira d'un écotone riverain qu'il est bien développé lorsqu'il offre

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TABLEAU XV: PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE LA VÉGÉTATION FORESTIÈRE BOR-DANT LES SECTIONS DE ROUTE À L'ÉTUDE

SECTION GROUPEMENTS DOMINANTS BOISÉ À UN STADE . D'ÉVOLUTION TERMINAL 110 -. Peupleraie

. Bétulaie blanche à sapin . Sapinière mature

On retrouve dans la première moitié de la section de belles sapinières. Une érablière à

éra-ble rouge est également rencon-trée au centre de la section.

130 . Peupleraie

. Bétulaie blanche

Seulement trois boisés d'intérêt sont rencontrés en bordure de la route. Il s'agit d'une pessière, d'une pinède blanche et d'une sapinière qui sont distribuées respectivement au début, au cen-tre et à la fin de la section.

140 . Peupleraie

. Bétulaie blanche

Aucun boisé d'intérêt ne borde la route dans cette section.

150 . Peupleraie Un seul boisé d'intérêt est ren-contré au centre de la section, il s'agit d'une érablière à

éra-ble rouge.

160 . Peupleraie

. Bétulaie blanche

Une pessière, une sapinière et une érablière à bouleau jaune sont rencontrées successivement dans la première moitié de la section. Quelques bétulaies jaunes à résineux et une sapi- nière sont retrouvées dans la seconde moitié.

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plusieurs types de végétation riveraine (arbustaie, herba-ç9ie, végétation aquatique).

La végétation riveraine s'établit sur les berges des cours d'eau soumises aux fluctuations saisonnières du niveau d'eau.

La bande d'écotones riverains est plus ou moins large dépen-damment de la géomorphologie des rives et de l'ampleur des fluctuations du niveau d'eau, Sa diversité floristique est régie par plusieurs facteurs tels la nature du substrat, la vitesse du courant, la qualité physico-chimique de l'eau, le patron de fluctuation des eaux et l'exposition aux vents et aux vagues.

2.3.2.1 Types de rives

Deux 'types de rives, conditionnées fortement par les carac-téristiques géomorphologiques présentées précédemment à la section 2.2.3.2, se distinguent par l'homogénéité de l'abon-dance et la diversité de leur flore.

a) Les rives artificialisées

Les rives artificialisées supportent généralement une végéta-tion riveraine clairsemée et peu diversifiée en raison des pentes fortes des remblais et du substrat très grossier qui les composent (voir section 2.2.3.2). Dans l'eau, on note la présence de rubaniers comme à tous les points d'observation le long de la rivière; le calamagrostis du Canada et le lysi-maque terrestre exploitent les cavités comblées de matériels fins entre les blocs et quelques saules et aulnes croissent ici et là aussi entre les blocs.

Par ailleurs, certaines rives remblayées qui n'ont pas été remaniées depuis la construction de la route il y a 45 ans présentent sur le talus une configuration et un couvert végé- tal presqu'identiques aux talus des rives naturelles. Au cours des ans, les matériaux fins transportés par les eaux de la rivière Saint-Maurice ont colmaté le matériel grossier des remblais dans la zone soumise au marnage des eaux. On remar-que'd'ailleurs sur le talus des remblais récents une ligne de démarcation très nette entre la portion soumise aux fluctua-tions, et celle plus haute qui ne l'est pas. La première présente après quelques années seulement certains éléments végétaux (herbacé ou arbustif) alors que la portion supérieu- re demeure stérilè. Le marnage des eaux permet ainsi de reconstituer à long terme une certaine part du caractère naturel des rives remblayées. • Les portions de rive rem-blayées qui présentent actuellement une apparence naturelle

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sont donc considérées comme telles aux fins de l'inventaire du milieu riverain actuel. La figure 16a illustre le profil-type d'une rive remblayée.

h) Les rives naturelles

Les rives naturelles aux pentes relativement douces et au substrat enrichi par les alluvions présentent des écotones riverains plus développés que ceux des rives remblayées. La configuration horizontale de ces rives conditionnent cepen-dant deux types différents de distribution de la végétation riveraine.

. Les rives naturelles rectilignes

Malgré leur pente et leur substrat plus favorables au déve-loppement des végétaux riverains, les rives naturelles rec-tilignes sont soumises à certains facteurs limitant la crois-sance d'une flore très abondante et diversifiée. La vitesse des courants en rive, l'exposition aux vents et aux vagues et le régime de fluctuation artificialisé des eaux de la rivière Saint-Maurice qui impose des variations brusques des niveaux restreignent la distribution des végétaux ,aux espèces tolé-rant de telles conditions. On retrouve dans l'eau les ruba-niers accompagnés d'autres espèces dont l'éléocharide acicu-laire et vers le haut du gradient altitudinal les calamagros-tis du Canada et lysimaque terrestre auxquels se joignent d'autres plantes herbacées, puis finalement une bande arbus- tive plus dense que sur les rives remblayées. La figure 16b-1 présente le profil-type d'une rive naturelle rectili-gne.

. Les rives marécageuses

Les rives naturelles incluses dans des baies abritées aux eaux peu profondes ou dans les aires inondables à l'embouchu-re de certains tributail'embouchu-res du Saint-Maurice présentent géné-ralement 'des écotones riverains bien développés. Ces zones prennent l'allure de marécage et supportent une flore très abondante et diversifiée. Régulièrement inondées lors des crues, ces enclaves retiennent l'eau dans des dépressions lorsque le niveau de la rivière baisse et favorisent ainsi la croissance de végétation aquatique. Dans les secteurs exon-dés, on retrouve des espèces comme le scirpe souchet, le prèle fluviatile, le millepertuis elliptique, les carex, le calamagrostis du Canada, l'éléocharide aciculaire et occa-sionnellement des superficies très denses de typhas (que-nouilles).

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