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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Edition, impression, administration:

Imprimerie Fragnière SA - 35, route de la Glane - 1700 Fribourg - Tél. 037 24 75 75 Rédaction: Case postale 331 - 1701 Fribourg - Tél. 037 24 75 75 - Télex 36 157

Rédacteur responsable: Gérard Bourquenoud moGazine

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Magazine bimensuel

paraissant le premier et la troisième /-~nj \j —71 r~\ mercredi de chaque mois I I lv^lVl7\ \Z—\\ IW

Organe officiel des Fribourgeois «hors les murs» depuis 1967

Rédacteur en chef responsable et photographe: Gérard Bourquenoud Bureau: 037 24 75 75 Privé: 037 46 45 27 Collaboratrice de la rédaction: Monique Pichonnaz Correspondants régionaux Service d'expédition et abonnements Catherine Kacera PUBLICITE Délai

de réception des annonces: Quinze jours avant la parution Annonces Suisses SA (ASSA) 10, Bd de Pérolles

1700 Fribourg Tél. 037 22 40 60

Conseiller en publicité pour Fribourg-lllustré

Patrick Faes, Fribourg Tél. 037/22 40 60

André Vial, Bulle Bureau: 037 22 40 60 Privé: 029 2 55 30 Tarif de publicité: 1/1 page 1/2 page 1/4 page 1/8 page 1/16 page Fr. 693.- 372.- 196.- 103.- 57.- Reportage publicitaire: 1/1 page Fr. 819.- Rabais de répétition et sur abon¬ nements d'annonces. Abonnements: Suisse Annuel Fr. 44.70 Six mois 26.- Etranger Envoi normal: Fr. 59.- Envoi par avion: 83.- Compte de chèques postaux 17-2851

La reproduction de textes ou d'il¬ lustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédac¬ tion.

La rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non commandés.

Sommaire

Révolution chez Villars Le billet du rédacteur A la découverte de la Vieille Ville

Une certaine époque Estavayer, victime de fléaux

Gonzague de Reynold, écrivain

Entre l'église et... Caprices du temps Treyvaux se prépare... Le huitième district Hommage au barde du pays Payerne en liesse Une liseuse à tricoter Deux jeunes Romontois se distinguent

Jouez avec nous Vieux Moulin, Flamatt Mer et montagne Gymnastique artistique Un petit tour en Italie Paysagiste du tourisme Les défunts Feuilleton FI Notre prochaine édition: mercredi 5 mars Notre couverture Le charme de la vie à la campagne avec ses habitants, le mulet et la volaille.

Concours ESCALIER

Solution: 1. E 2. TE 3. SET 4. SITE 5. TISSE 6. TOISES 7. SOTTISE 8 TAOÏSTES.

RÉVOLUTION CHEZ VILLARS

L'électronique

au service des représentants

Villars, une entreprise fribourgeoise qui, avec plus de 8200 clients, réalise un chiffre d'affaires de 40 millions par an. Récemment, elle a équipé, en première suisse, ses représentants d'un MSI/88, un appareil qui représente une véritable révolution dans la prise de commandes dans le secteur de la distribution. Il facilite le travail du fabricant, du représentant et du client, offrant à chacun un gain de temps considérable.

VILLARS et MSI révolutionnent la prise de commandes par le représentant. De manière simple et rapide, le représentant enregistre la commande par touche sur la mémoire du terminal portable MSI/88.

Comment fonctionne cet appareil? A peine plus grand qu'une calculatrice électronique de poche, fonctionnant selon le même principe, cet appareil utilisé chez le client permet au repré¬ sentant d'enregistrer immédiatement la commande par touche - en code - sur sa mémoire. Avec un terminal de saisie portable, tel que le MSI/88, la transmission de commandes se fait en quarante-cinq secondes. Il suffit au représentant de le brancher à la fin de sa tournée (environ 20 clients par jour et par représentant) sur n'importe quel appareil téléphonique et de faire le numéro du siège de sa société pour transmettre automatiquement l'en¬ semble des commandes de la journée. Il appartient ensuite à l'ordinateur de vérifier le contenu de la commande et de faire imprimer la facture, le rapport de travail et la comptabilité. Cette nouveauté électronique revalorise la profession de représentant.

Le coût de l'équipement complet pour une entreprise comme Villars revient à 100 000 francs, somme qui peut être amortie en l'espace de deux ans, pour une grande part par l'économie de papier.

Le sourire du représentant Villars est fondé: l'envoi de toutes ses comman¬ des de la journée se résume à qua¬ rante-cinq secondes de transmission téléphonique.

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le billet

bu

réacteur

A l'heure où les Jeux Olym¬ piques de Moscou provoquent tant de remous dans les mi¬ lieux sportifs et remuent les esprits des dirigeants poli¬ tiques de nombreux pays, la Grèce, elle, semble avoir ac¬ quis une certaine force de persuasion pour convaincre le Comité olympique internatio¬ nal d'organiser à nouveau cette grandiose manifestation sportive là où elle est née il y a plusieurs siècles.

En effet, c'est à Olympie, sanctuaire de la Grèce anti¬ que, situé au nord-ouest du Péloponnèse, au pied du Mont Kronion que, tous les quatre ans, se déroulaient les plus importants jeux panhellé- niques du monde. La première célébration de ces jeux dits olympiques eut lieu en 776 avant Jésus-Christ et la der¬ nière en l'an 393 avant Jésus- Christ. Le stade, reconstitué au cours des années, pou¬ vaient accueillir quelque 20 000 personnes. Des vastes installations sportives de cette époque, il ne reste que le gymnase et la palestre. Depuis quelques mois, un stade de 80 000 places est en construction à Athènes. Ce¬ lui-ci pourrait accueillir, tous les quatre ans, les sportifs du monde entier. C'est la raison qui pousse le Comité olym¬ pique grec à intervenir auprès du CIO pour que, à l'avenir, les Jeux aient lieu dans ce pays. A la vue des événements ac¬ tuels. cette proposition pour¬ rait bien être prise en considé¬ ration par le Comité olym¬

pique international lors de son prochain congrès, qui se tien¬ dra à Baden-Baden, en 1981. Car, en organisant à nouveau les Jeux Olympiques dans le pays où ils sont nés, l'in¬ fluence politique serait certai¬ nement diminuée et l'agressi¬ vité moins dangereuse qu'au¬ jourd'hui. Il est évident que d'autres dangers subsisteront à l'intérieur du pays, c'est pourquoi le CIO devra, en toute connaissance de cause, analyser le problème à fond et réfléchir à deux fois avant de prendre une décision trop h⬠tive. Les Jeux de Moscou rappellent en quelque sorte ceux de Berlin en 1936 qui

avaient ébranlé l'opinion du monde et, à peu de chose près, partagé en deux. La Grèce a donc choisi le moment propice pour faire acte de candidature à l'organisation des futurs Jeux Olympiques. Sera-t-elle entendue par le CIO qui, à notre point de vue, est conscient de la situation actuelle. Disons en toute fran¬ chise que, si les Jeux 1980 avaient été confiés à la Suède, au Canada ou au Mexique, il n'y aurait pratiquement pas de polémiques entre le sport et la politique. Malheureusement - et c'est le cas de le dire - les Jeux de cette année sont prévus à Moscou.

Politique et sport: une sauce qui ne être assaisonnée

peut

Mme Jimmy Carter et le Président des Etats-Unis, un couple à la fois sympathique et ferme.

Le monde sportif n'est plus illu¬ miné par la flamme olympique. Cette dernière pourrait peut-être se ranimer définitivement en Grèce. Mais pour que cette solu¬ tion débouche sur une réalisation concrète, H faudra faire preuve de patience.

La plupart des pays en désac¬ cord avec la politique menée par l'Union soviétique au Pro¬ che-Orient et la violation des droits de l'homme, autorise¬ ront-ils leurs athlètes à parti¬ ciper è cette grande compéti¬ tion mondiale? Nous savons que près de quarante pays, dont les Etats-Unis, ont l'in¬ tention de boycotter les Jeux Olympiques de Moscou si l'URSS ne retire pas ses trou¬ pes de l'Afghanistan. Et Jimmy Carter est tenacel Si les grands de ce monde voulaient bien ne pas mêler la politique au sport, les athlètes de tous les pays pourraient ainsi se tenir par la main pour se rendre dans la capitale soviétique et décrocher des médailles, fruit de nombreu¬ ses années d'efforts. La déci¬ sion du CIO est formelle, les Jeux Olympiques auront lieu à Moscou, même si des pays leur font la nique. Le sort en est jeté.

Gérard Bourquenoud

Bulletin

d'abonnement

Veuillez me considérez comme nouvel abonné à FRIBOURG-ILLUSTRÉ dès le 1er mars 1980 jusqu'au 31 décembre 1980 Fr. 38.50 Nom

Domicile

Numéro postal et localité

Prénom

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Paiement de l'abonnement à réception du bulletin de versement. Compte de chèques postaux 17-2851

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Snack bar «La Falaise» - Petite restauration

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Le rendez-vous des gens sympas (sans alcool)

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Nous recommandons chaleureusement à nos lec¬ teurs les artisans et commerçants de la Vieille Ville qui soutiennent notre magazine par leur appui financier.

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La «Vieille Ville»,

«Et dire qu'il y a des habitants de Fribourg qui ne sont jamais descendus en «Vieille Ville». Ces paroles, prononcées par un authentique Augeois, vous étonnent au premier abord, puis vous inquiètent: comment peut-on ignorer un petit morceau de la ville où l'on habite?

Au moment d'évoquer cette partie de Fribourg, de belles façades, un superbe ensemble architectural vous reviennent à l'esprit: ce sont bien sûr les merveilles que l'on aime montrer aux touristes, mais son charme est ailleurs: la «Basse» a su rester un village vivant. On ne se lasse d'y flâner, de remonter ses ruelles, de sillonner entre portes et maisons, d'approcher ses habitants. Autour des merveilleuses places, près des fontaines, dans les rues aux jolis noms - d'Or, des Forgerons, de la Samaritaine, de la Neuveville - on trouve de petits restaurants, des pintes, des échoppes d'artisans, une galerie, l'atelier d'un peintre ou d'un orfèvre. Voulez-vous empailler un oiseau ou votre chat? Le taxidermiste vous reçoit. Votre montre s'arrête? L'horloger vous attend. Vous aimeriez entrer chez la potière? Il vous faudra repasser plus tard, car un billet sur la porte vous dit: fermé pour l'instant, je soigne mon bébé. L'épicier possède de tout, mais vraiment de tout, il vous manque une bricole? Pas de problème. A la boulangerie.

un village

vivant

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à la laiterie, partout on vous attend. Et, en sus, on vous fait la conversation avec l'accent de l'endroit. On vous raconte tout simplement que Jeannette est malade, que Pierre repeint sa maison, qu'il ne fait vraiment pas chaud aujourd'hui... Ils ne sont pas regardant sur l'heure les commerçants de la «Vieille Ville», ils ne tournent pas forcément la clef à six heures trente. Et ici l'on fait ses commissions avec un bidon à lait et un gros cabas. Rien à voir avec les grandes surfaces, pourtant l'on ne manque de rien! Dans les bistrots, vous connaîtrez les derniers résultats des matches de hockey, faits et gestes à l'appui. Vous cherchez un vieux bibelot, l'armoire de grand-mère ou le bidet 1900? Alors ne manquez pas le marché aux puces. Les amateurs viennent des quatre coins de la ville mais, pour les habitants du quartier, c'est leur fête, ils se rencontrent, boivent un pot, refont le monde: n'allez pas leur parler de brocante, il s'agit de «notre marché aux puces». Les artistes laissent leurs portes ouvertes, vous pouvez entrer les regarder travailler, faire un brin de causette, ils ne jouent pas aux «snobs émancipés». On ne se sent jamais seul, les enfants jouent sur le pavé, les dames bavardent d'une fenêtre à l'autre, il y a toujours quelqu'un, quelque chose qui se passe.

Les cœurs à l'unisson pour une patinoire

Après avoir traversé les ruelles, longé les magnifiques immeubles, entre pont de pierre et pont de bois, vous trouvez la patinoire. Comme chacun le sait, la «Vieille Ville» vit au rythme du hockey, durant l'hiver. Tous donnent un coup de main, participent à l'entretien, rendent service, soutiennent leurs joueurs. Cette patinoire a déjà fait glisser beaucoup d'encre, malheureusement le cœur des autorités reste figé, pas moyen de rompre la glace. Et pourtant, après avoir lutté pour son maintien, on accepte la décision. Tout de même, on est déçu, car on ne s'est pas battu contre l'autorité, mais pour deux raisons valables:

La première est sentimentale, puisqu'elle a été construite avec leur propre argent

cette patinoire, les joueurs viennent presque tous de ce quartier et plus de 250 enfants suivent l'école de hockey. La seconde est logique, puisque les riverains et la commune de Granges-Paccot s'étaient opposés au projet de construction à St-Léonard, alors pourquoi cette situation? Ceux qui la refusent la reçoivent, ceux qui la souhaitent la perdent. Il y a bien une question d'esthétique dans les arguments, mais l'usine d'incinération, l'usine électrique, les dépôts d'entreprises l'ont déjà bien compromise semble-t-il! Et n'oublions pas que ce quartier veut survivre, cette patinoire maintenait une constante animation.

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UN VILLAGE

VIVANT

Des jeunes parfaitement intégrés

L Auge et la Neuveville ne sont pas d'outrance ou de folies, pourtant les jeunes se sentent à l'aise et s'amusent aussi dans ces endroits. Ils ne souhaitent nullement monter en ville pour se distraire. Disons d'emblée qu'anciens et jeunes s'entendent très bien, ensemble ils réunissent assez d'imagination pour trouver des activités intéressantes. En compagnie d'Hubert Audriaz - qui leur consacre pratiquement tout son temps libre - ils préparent les locaux qui abriteront leurs loisirs. Si la commune a donné le bâtiment, tout a été construit, arrangé, de leurs propres mains. Ils réalisent là un rêve. Terminé, on le baptisera «La Vannerie». Dans cet atelier, ils pourront s'adonner à l'art, au bricolage, créer, vivre quelque chose qui ne coûte pas beaucoup d'argent et ne se consomme pas passivement. Entre autres activités, les jeunes se retrouvent dans le sport: une école de football forme 150 enfants, celle de hockey 250 adolescents, on organise aussi un concours de patins à roulettes. Pour la petite histoire, relevons qu'une paire de patins coûte entre 70 et 100 francs, et bien ces jeunes, pas très fortunés, acceptent d'économiser pour pouvoir les acheter, c'est-à-dire que l'un ou l'autre se passe de boire un pot ou d'acheter des cigarettes... Une évidence, l'enthousiasme fait la loi! Des jeunes sans histoire, ceux de la «Basse», comme tout le monde ils font leurs rosseries, passent leur crise, mais ils ont une chance, celle de se sentir intégrés, car le lien entre les générations existe encore.

se décrit mal, elle se sent. Parler de carnaval, voilà qui devient compliqué en diable, il ne s'exprime pas en mots, il se vit. Alors, en style télégraphique: des mois de préparation; tous les habitants participent d'une manière ou d'une autre; celui-ci prête un clou, celui-là son garage...; le carnaval c'est la joie, la fête de la communauté!

«En quelques 15 ans, la «Vieille Ville» a passé du temps de guetto, où les familles étaient serrées dans de minuscules logis sans confort, aux appartements de luxe» dit Nino Cesa, président des intérêts du quartier. Il ajoute: «ne pensez pas que nous ayons la nostalgie du passé, certes non!» Cependant la «Basse» ne doit pas devenir quartier résidentiel pour riches. Nous voulons que ce scandaleux commerce d'acheter nos maisons pour une bouchée de pain, de les spéculer ensuite, cesse. Nous comprenons que des familles, de guerre lasse, vendaient leur habitation désuette, pensant que le confort d'un bloc moderne leur apporterait le bonheur. Hélas! on se refait difficilement lorsqu'on est né ici. L'époque où une foule de locataires s'entassaient derrière des façades lézardées est révolue. Aujourd'hui, les habitants peuvent moderniser leur maison et se débrouiller pour maintenir les familles sur place. Personne ne semble hostile à l'étranger, mais il s'agit de garder des proportions acceptables. On réagit donc sérieusement. Un questionnaire a été remis à tous les «indigènes» par l'entremise des commerces et cafés, après l'avoir consulté, ils ont apporté leurs réponses et remarques lors d'une assemblée. Un dossier a été élaboré et adressé à l'autorité.

Pensez, un quartier dont le petit pont de pierre réunit des personnes d'expressions allemande et française, dont le coeur bat au rythme des événements, qui a son préfet Paul Morel et son doyen Marcel Brodard, comment pourrait-il devenir musée? Il faut continuer de l'animer en deçà et au delà de ses belles façades, ainsi il restera une symphonie de pierres vivantes.

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onvenirs

du temps

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Deux lecteurs de notre magazine nous ont fourni des renseignements inté¬ ressants sur la famille de Pierre et Julie Droux, des Ecasseys. Nous re¬ mercions vivement MM. Clément Per- ritaz, de Genève et Hilaire Pasquier, de Le Pâquier.

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Le paysan portant la hotte et tenant ses chèvres, c'est Anselme Roulin, de Treyvaux, au cortège d'une fête de gymnastique dans le village du pied du Cousimbert.

Cher Monsieur,

Je fais parvenir quelques vieilles photos à votre rédaction, laquelle aura certainement la gentillesse de les publier dans le magazine «Fribourg-lllustré» que j'apprécie de plus en plus.

François Bourguet, patoisant Treyvaux

Le nouveau drapeau des jeunes de Treyvaux, qui fut bénit à Pâques 1936. Photo Glasson, Bulle

Monsieur le rédacteur,

Votre illustré m'intéresse toujours beaucoup et j'ai grand plaisir à le lire. Sachez que j'ai quatre-vingt-quatre ans.

J'ai la joie de vous annoncer que j'ai bien connu la famille Droux, représentée par une photo dans votre édition du 23 janvier 1980, car j'ai moi-même vécu aux Ecasseys, jusqu'à l'âge de douze ans.

Le père Droux était sacristain au Crêt; Charles, l'aîné, était forgeron à La Joux; Ernest, je l'ai rencontré en Savoie; Louis, l'instituteur, je l'ai vu il y a quelques années à l'enterrement de son fils qui est mort d'un accident de tram sur la route de Veyrier. Auparavant, il travaillait avec moi à l'atelier des Charmilles, à Genève. Robert a marié une fille Vaucher de Blessens et était fruitier à Promasens. Quant aux filles, j'ignore ce qu'elles sont devenues.

Clément Perritaz

59, rue Vermont, 1202 Genève

Monsieur le rédacteur,

Je me fais un devoir, autant qu'un plaisir, de vous renseigner sur la famille de Pierre et Julie Droux. Pierre et Julie Droux sont mes grands-parents du côté maternel. Cette photo a été prise à Romont, où toute la famille s'était rendue à pied depuis les Ecasseys, en 1899, soit l'année précédent le mariage de ma mère, la première à gauche sur la photo. Le bébé assis sur les genoux de ma grand-mère c'est Jean-Louis Droux, ancien instituteur à St-Martin, Fiaugères et Estévenens. Je profite de ma lettre pour vous faire parvenir un souvenir du passé, daté du 22 décembre 1916. Ce sont six contemporains de 1874, tous de la Haute-Gruyère.

Hilaire Pasquier

Chalet Intché-Nô, 1661 Le Pâquier-Montbarry

Assis sur le cheval, Iréné Currat de Grandvillard; depuis la gauche, mon père François Pasquier, ancien boucher à Albeuve; au centre avec l'œillet, Pernet de Bellegarde, à Montbovon; à ses côtés François Currat, ancien syndic de Grandvillard, dans les années 1920/28; les deux autres sont aussi de Grandvillard, mais je ne me souviens pas de leur nom de famille.

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Fléaux sur Estavayer

ou le passé

mouvementé d'une ville

La lèpre

Rapportée d'Orient par les Croisés, la lèpre régna en Europe à l'état endé¬ mique pendant des siècles. Pour se protéger contre la contagion, la plu¬ part des localités faisaient construire des habitations somnnaires en pleine campagne, dans lesquelles les lépreux étaient tenus de se réfugier pour le reste de leurs jours, car la maladie passait pour incurable.

En 1565, le Conseil d'Estavayer obli¬ gea les communiés de Montbrelloz, à 2 kilomètres de la ville du côté de Grandcour, è bâtir près du village une ladrerie «pour y enfermer les lé¬ preux de la commune qui se per¬ mettraient de se montrer en ville». A mi-chemin entre Estavayer et les Frasses, près du pont sur le chemin de fer, la carte fédérale indique un endroit appelé la Maladaire. Ce doit être l'emplacement d'une ancienne ladrerie ou d'un refuge de lépreux, appelé aussi «Maladaire» dans le pays. Celle de Payerne se trouvait entre cette ville et Corcelles. Beaucoup de lépreux eurent de la peine à accepter leur sort et à finir leur vie dans la solitude et l'abandon. Les «Annales» citent le cas d'un membre du clergé d'Estavayer qui, reconnu lépreux, s'obstinait à sortir de son appartement, au risque de contaminer ses concitoyens. Dans l'espoir qu'il pourrait continuer à vivre en ville, il avait fait don de 100 florins à la léproserie. Peine perduel Le Conseil décida de le transporter de force dans cet établissement, où une mort lente l'attendait, hélas!

On sait que la lèpre finit par s'éteindre en Europe, probablement grâce aux progrès de l'hygiène et surtout à l'emploi du savon, disent les méde¬ cins.

La peste

Autrement plus contagieuse, la peste fit d'énormes ravages à Estavayer. En 1572, elle régnait dans les villages des environs et le Conseil ordonna à tous les pestiférés de rester chez eux pour ne pas étendre la contagion. La crainte de celle-ci était telle que les morts étaient portés au cimetière - le cimetière actuel qui fut tout d'abord celui des pestiférés - sur un long brancard en forme d'échelle, afin que les porteurs fussent assez loin du cadavre; le mort était versé dans la tombe sans qu'on soit obligé de le toucher.

En 1636-1638, la peste fit de nouveau son apparition et emporta une bonne partie de la population. Presque tou¬ tes les maisons eurent leurs morts. Ils furent enterrés dans les environs de la ville et non dans les deux cimetières situés près de l'église. Un cimetière de pestiférés se trouvait à l'est de la place de parc dite «La Chaussée». Le

Conseil fit exterminer tous les chiens et congédier tous les étrangers. La première précaution n'était pas inutile puisqu'aujourd'hui, il est établi, grâce aux découvertes du docteur Yersin vers 1890, que la peste est propagée surtout par les puces transportées par les rats et les chiens.

A Estavayer, la peste disparut en 1639 pour ne plus revenir.

La sorcellerie...

... ou prétendue telle puisqu'on réalité il n'y a jamais eu de sorciers que dans l'imagination des gens crédules, la sorcellerie fut la cause de scandaleux procès dont on ne lit pas aujourd'hui le déroulement sans honte et indigna¬ tion. Que de pauvres femmes tortu¬ rées et suppliciées pour avoir eu une simple tache sur la peau, la marque de Satan disait-on!

Les sorciers et sorcières d'Estavayer passaient pour tenir leurs réunions avec le diable dans le bois de Boche- reton. Et malheur à ceux que l'on soupçonnait de s'y rendre la nuit. En

1620, une femme d'Estavayer fut emprisonnée simplement pour s'être laissée appeler sorcière «sans porter plainte»!

Si cela fait rire aujourd'hui, il n'en était pas de même encore au XVIIe siècle où les juges étaient implacables à l'égard des sorcières.

Les incendies

Il était encore un autre danger auquel, en revanche, Estavayer réussit tou¬ jours à échapper, alors que bien d'autres villes lui durent une destruc¬ tion plus ou moins complète, et même à plusieurs reprises.

Les incendies, jusqu'au siècle passé, constituèrent une menace continuelle parce que les moyens pour y parer étaient insuffisants, sinon inexistants. Les pompes n'existaient pas et les bourgeois ne pouvaient combattre les incendies qu'en faisant la chaîne jusqu'aux puits ou aux rares fontaines avec des seaux de cuir.

Les anciennes archives d'Estavayer donnent quelques précisions intéres¬ santes à cet égard.

En 1423 par exemple, le Conseil de la ville et trois coseigneurs, Humbert de Savoie, Anselme et Hugonin d'Esta¬ vayer, firent creuser dans les fossés de la ville qui doublaient les remparts en dehors, un grand réservoir «afin d'avoir suffisamment d'eau en cas d'incendie». C'est l'ancien étang de

la chaussée, aujourd'hui place de parc. L'alimentation en eau de l'étang de la chaussée était assurée de deux façons:

1. Par l'eau ayant alimenté la fontaine du Vucheret (dont la source se trouve dans une galerie creusée dans la molasse à l'ouest de la Croix dite des Autrichiens). 2. Par une prise d'eau en amont du

bras du ruisseau de la chapelle qui vient des anciens marais de Mont¬ brelloz. L'endroit de la prise d'eau se voit encore à l'est de la Croix

(Suite page 9 ) chemin de ronde derrière le armoiries i?onî de pierre "coivsîruil pour, remplacer l'ancien .pont-levis en bois

ancienne meurtrière pour ,. . _ le.Tir à l'arbalète, ou „arbalefriere

(9)

Le passé mouvementé

d'Estavayer- le- Lac (Suite de la page 8)

des Autrichiens où se trouve en¬ core aujourd'hui un barrage de grosses pierres. De là, un canal en pierres plates de la Molière (section 30x30 cm) dirigeait l'eau dans l'étang. Cet ancien canal a été coupé deux fois, en 1964 et 1965, lors de la pose de conduites pour alimenter les villas se trouvant au nord-est de La Batiaz, villas cons¬ truites sur un ancien cimetière de pestiférés.

Quelques années plus tard, on établit une garde ou patrouille qui parcourait la ville la nuit chaque fois que les grands vents soufflaient. Quand le vent était particulièrement violent, des gardes doublés par des membres du Conseil visitaient même les mai¬ sons pour s'assurer que tous les feux étaient éteints, à partir du couvre-feu, c'est-à-dire dès vingt-deux heures. Vers 1500, en cas de grand vent, on obligeait même les habitants à placer devant leurs maisons de grands vases remplis d'eau (tonneaux ou grands vases de terre cuite). Ces vases étaient en général des tonneaux de chêne ou de châtaignier. Vers 1874, lors de l'adduction des eaux de Font-

Châbles, ces cuves devenues inutiles se remplirent de fleurs, de lauriers, de sapins, si bien que vers 1930 encore les trottoirs d'Estavayer étaient ruis¬ selants de verdure. Les cuves une fois pourries, le laurier gelé, le papa ou la maman qui s'en occupait ayant dis¬ paru, les trottoirs fleuris devinrent de simples trottoirs.

Les Guerres de Religion Pendant le long conflit qui partagea la Suisse en deux camps hostiles - catholiques et réformés - le canton de Fribourg se trouva dans une situation si délicate qu'il préféra se tenir à l'écart et surtout rester sur ses gar¬ des. Il était en effet séparé de ses coreligionnaires catholiques par toute la largeur du canton de Berne, avec lequel il avait conquis ses nouveaux territoires et dont il voulait garder l'amitié.

En cas de conflit avec Berne, il avait à craindre surtout pour Estavayer, qui était entièrement entouré de posses¬ sions bernoises, dont les habitants étaient devenus de fervents protes¬ tants. Fribourg prit alors la précaution d'installer une petite garnison dans le

château de Chenaux pour parer à un coup de main possible.

Cette décision sema l'épouvante dans la ville, et surtout dans les couvents, les premiers menacés. Les Pères Mini¬ mes, dont la maison occupait l'espla¬ nade actuelle de l'école primaire, à Motte-Châtel, partirent aussitôt pour se réfugier dans le couvent de leur

ordre à Morteau, dans le Jura français. Ils furent suivis de quelques Sœurs Dominicaines qui se retirèrent aussi dans cette localité.

Après la conclusion de la paix entre protestants et catholiques, moines et moniales revinrent à Estavayer. La sagesse de LL. EE. de Fribourg avait sauvé la situation.

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E5SICO>K9r ICDIEä

dividus. Cette énorme bête qui me¬ sure quatre mètres de long, 1,80 m de hauteur au garrot et pèse deux ton¬ nes, subsiste encore, tant bien que mal, dans les régions marécageuses qui bordent certaines forêts du Népal et du Bengale. De strictes mesures de protection devraient permettre d'en¬ rayer sa disparition progressive. Malgré les braconniers qui continuent à leur donner la chasse, les rhinocéros

Le rhinocéros

Ni l'énormité du rhinocéros - le plus grand, avec l'éléphant, de tous les mammifères terrestres -, ni la peau dont il est cuirassé, ni l'aspect ef¬ frayant de ce géant, au fond débon¬ naire, mais qui paraît sortir tout droit de la préhistoire, n'ont suffi à le protéger contre les atteintes de l'homme. Impitoyablement chassé pour les vertus aphrodisiaques que l'on attribuait à sa corne, il a frôlé l'extinction pure et simple et ne subsiste plus, en Asie notamment, qu'à un nombre dramatiquement ré¬ duit d'exemplaires: le rhinocéros uni- corne de Java compte à peine, au¬ jourd'hui, une trentaine de membres, et l'on désespère de sauver cette espèce à qui son faible taux de natalité offre bien peu de chances de survie. Le sort du rhinocéros bicorne de Sumatra, qui erre par couples dans

les hautes herbes de la jungle ou se dissimule dans les galeries de la forêt tropicale, inquiète également les zoo¬ logistes: leur nombre ne doit pas dépasser la centaine. Quant au ma¬ gnifique rhinocéros indien, le plus grand des rhinocéros asiatiques, l'es¬ pèce compte moins d'un millier d'in-

d'Afrique, qui subsistent en plus grand nombre, présentent un meilleur espoir de survie. Le continent africain possède deux espèces de rhinocéros. Le rhinocéros noir - 1,5 tonne, 1,80 mètre au garrot - habite l'Afrique orientale, le Nigeria et l'Angola. Armé de deux cornes, dont la plus grande

peut atteindre un mètre de long, il se nourrit surtout de feuilles et de brin¬ dilles. Le rhinocéros blanc subsiste en broutant l'herbe de la savane. Il habite l'Est et le Sud-Est de l'Afrique. Plus massif que le rhinocéros noir, l'adulte mâle peut atteindre un poids de 3,5 tonnes.

La vie sociale et familiale des rhinocé¬ ros n'est pas identique d'une espèce à l'autre. Les rhinocéros noirs vivent en solitaire. Ils ont peu le goût pour la vie de groupe et ne se déplacent que rarement par couples. Les rhinocéros blancs, au contraire, forment des troupeaux regroupant des mâles adul¬ tes, des femelles et des jeunes. Le rhinocéros de Sumatra affectionne la vie à deux. Chez le rhinocéros indien, les mâles ne fraient avec les femelles que pendant la période du rut, qui s'étend de février à avril. La gestation dure seize mois.

Chaque naissance accroissant les chances de survie de l'espèce, la venue au monde d'un bébé rhinocéros est un événement doublement heu¬ reux: lorsqu'on a appris, en 1956, qu'un petit rhinocéros indien venait, pour la première fois, de naître en captivité, au zoo de Bâle, l'événement a eu un retentissement mondial. Tous les zoologistes du monde ont suivi avec intérêt le développement du nouveau-né qui pesait une soixan¬ taine de kilos à sa naissance. Les 15 litres de lait qu'il consommait chaque jour lui ont permis de doubler, en un mois, son poids initial. Au bout d'un an, il pesait déjà 600 kilos. Cette naissance a été suivie par une dizaine d'autres, dont plusieurs au zoo de Bâle.

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GONZAGUE DE REYNOLD

Centième anniversaire de sa naissance

«Mon village, tu es le centre de ma vie où le piquet est enfoncé; et je peux tirer sur ma corde, l'allonger dans tous les sens, jusqu'au bout du monde: tu me ramènes toujours à toi. Tu es le point où je remonte me placer toujours, lorsque je me suis égaré, quand j'hésite et je doute. Pour moi, toute la terre, elle tourne autour de toi...»

Une infime parcelle de l'œuvre de Gonzague de Reynold que ces lignes, cependant elles décri¬ vent, en quelques paroles, sa phi¬ losophie et son profond attache¬ ment à la patrie. Elles rappellent combien cet écrivain a aimé son canton, en particulier la région de Cressier-sur-Morat, qu'il a su par¬ courir avec «le cœur ouvert» comme dit un de ses poèmes. Il a su en comprendre le langage, découvrir la richesse des sites. Il chérissait sa terre fribourgeoise qu'il appelait musicale: «du Vully, elle vous apparaît inclinée jusqu'aux lacs, ainsi qu'une page de missel sur un lutrin, et cette similitude évoque le chœur de St- Nicolas ou d'Hauterive... ainsi, les montagnes ne vous écrasent ja¬ mais comme elles le font quand les sommets sont trop hauts, quand la vallée est trop étroite et profonde, ainsi vous êtes rassurés...» Né le 15 juillet 1880 à Fribourg. dans la maison patricienne située à l'emplacement de l'ancien magasin Knopf, Gonzague de Reynold fê¬ terait cette année son centième anniversaire. Nous n'avons pas l'intention, ici, de «commémorer», laissons cela aux personnalités

officielles, ni de retracer sa vie et son œuvre ou d'apporter un juge¬ ment sur ses activités, laissons ce travail aux historiens. Plus simple¬ ment, comme on le pratique tradi¬ tionnellement pour un anniversaire où l'on s'entoure de ses proches, nous avons réuni dans ces pages cinq personnes qui ont fréquenté ou travaillé avec l'écrivain. A dé¬ faut de gâteau, nous avons par¬ tagé des souvenirs en compagnie de Mlle Agnès Oberson et M. Eric Thilo, ses amis intimes durant les dernières années de sa vie; sa secrétaire pendant la guerre qui, modeste, préfère garder l'anony¬ mat et le couple Louis Brülhart, employé au château de Cressier durant plusieurs années.

Souvenirs

F.l. - M. Eric Thilo, comment âtes-vous rentré en relation avec Gonzague de Reynold? E.T. - Beaucoup de personnes n'osaient l'approcher, et je pen¬ sais: n'est-ce pas triste de vivre à deux pas d'une personnalité répu¬ tée bien au-delà de nos frontières sans la connaître? Je me rends donc chez lui et lui demande de préfacer mes poèmes. Très touché de ma visite, il accepte volontiers. Rapidement nous nous trouvons des lieux communs et devenons amis.

F.l. - En plus de vos relations amicales, ne collaboriez-vous pas à de mêmes réalisations? E.T. - Fondateur, membre ou dé¬ coré d'une quantité de sociétés culturelle suisses ou étrangères, il se passionnait pour plusieurs cau¬ ses. Entre autres, le maintien de la langue française, la défense de la religion, la jeune université de Fribourg. Il a d'ailleurs consacré une grande partie de sa carrière de professeur à cette dernière. J'ai collaboré à l'avènement de la so¬ ciété des écrivains, créée en 1956. Avec lui, j'ai vécu toutes les péripéties de l'Institut fondé une année plus tard et travaillé à l'élaboration de la Charte des lan¬ gues, créé puis lutté pour «Una Voce Helvetica».

F.l. - Parlez-moi un peu des problèmes rencontrés après la fondation de l'Institut?

E.T. - L'Institut s'est heurté à un obstacle épouvantable: l'affaire de la Rue des Bouchers qui éclate en 1958, soit un an après sa fonda¬ tion. D'un jour à l'autre, l'autorité donne l'ordre de démolir cette rue. Nous essayons alors de nous opposer en écrivant au Conseil d'Etat, afin que cette lettre ne tombe dans les oubliettes ou reste «lettre morte», nous la publions - après s'être assuré qu'elle était déjà parvenue au destinataire - dans tous les journaux. La réaction ne se fait pas attendre, on nous attrape comme si nous avions commis un crime de lèse-majesté, elle engendre des querelles et la lutte contre l'Institut s'engage. Si la partie est gagnée, injures et discrédit ne nous ont pas été épargnés.

F.l. - Vous avez œuvré pour l'entente cordiale entre les Fri- bourgeois de langue française et allemande avec beaucoup d'enthousiasme, qu'en est-il resté?

E.T. - Fruit de dix ans d'efforts, réalisée par une commission que Gonzague de Reynold présidait avec un entrain juvénile, «La Charte des langues» est sans doute le demier cadeau qu'il a offert à sa patrie. Par cette charte, les deux langues de notre canton sont reconnues d'égale valeur, chacune prend la place qui lui revient, c'est-à-dire non une place majeure ou mineure, mais sa place juste.

Une petite anecdote: lors de la première réunion de la commission de travail, nous avions déjeuné ensemble; au menu, sur proposi¬ tion du président: de la langue!

F.l. - Que représente pour vous Gonzague de Reynold?

Homme de culture et de goût, fier de son canton, il a su faire rayon¬ ner Fribourg «jusqu'aux extrémités du monde». Parler en quelques lignes d'un homme qui a suscité tant d'admiration et récolté tant d'incompréhension n'est pas pos¬ sible. Je souhaite que, dans nos écoles, nos enfants apprennent à connaître et découvrent l'œuvre de Gonzague de Reynold, dont la promotion est due à la valeur et non à la «combine». L'amitié qu'il me témoignait était une amitié pour un jeune, un disciple, alors que la mienne était celle que l'on éprouve envers un Maître.

Souvenirs

F.l. - Amie intime de la famille, comment avez-vous connu Gonzague de Reynold. Mlle Oberson?

A.O. - Elève de l'écrivain, je suis devenue une intime du château où je me rendais souvent pour travail¬ ler. Durant plusieurs années, je corrigeais ses manuscrits, le pre¬ mier jet de ses écrits.

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«S5v^S«!H; 1 m.

Que vous êtes belle et fraîche Madame, doit certainement dire ce Monsieur, dans le jardin de l'Eurotel, à Fribourg.

En buvant«.

& trois décis.J. Un chirurgien vient d'opérer son coif¬ feur habituel de l'appendicite. - Et maintenant, lui dit-il, quand le patient ouvre un œil, qu'est-ce que je vous fais? Une petite ablation des amygdales? Un rafraîchissement du gros côlon? Ou si je vous ôtais la prostate?

Un serveur de restaurant a dû se résigner â se faire ôter l'appendice. Il entre en clinique et, le lendemain matin, il prend place sur la table d'opération où il demeure une bonne demi-heure, en proie à un énervement croissant.

Il aperçoit bien des hommes en blouse blanche qui évoluent autour de lui, mais aucun ne s'intéresse à son cas. Et, tout à coup, l'espoir le saisit en reconnaissant un chirurgien qui est souvent venu déjeuner au restaurant. Il l'appelle, du geste et de la voix. - Désolé, répond sèchement le chirur¬ gien, mais je ne m'occupe pas de cette table.

Le tenancier du café de Fétigny déguste la bouteille du patron sous le regard de Heidi, Marie-Claire et Albert.

Le patron du Café-Restaurant de Fétigny crache tellement du feu de¬ vant ses fourneaux, qu'une heure lui suffit largement pour préparer un banquet de 150 personnes. Ce qu'il n'a pas dit à ses amis qui lui ont tenu compagnie une partie de l'après-midi, c'est que ce repas, destiné â une compagnie de soldats, avait été pré¬ paré par la cuisine militaire. A bon entendeur, salutl

Rentrant de province, où elle avait soigné, une semaine durant, sa mère malade, une Parisienne questionne son jeune fils:

- Alors, mon petit Patrice, tout s'est bien passé, pendant mon absence? - Oui, maman, répond le charmant bambin. Sauf le jour où il y a eu un gros orage. J'avais tellement peur du tonnerre qu'on a couché ensemble, papa et Patrice.

Sa jolie nurse intervient:

- Vous voulez dire, sans doute: «Papa et moi.»

- Non, fait l'enfant d'un ton sans réplique. Papa et vous, c'était lundi. Moi, je parle de mercredi.

Les pompiers s'affairent devant un hôtel minable du quartier des Pâquis (le Pigalle genevois) qui a pris feu. Un des hommes vient dire tout à coup à son capitaine:

- Capitaine, manque vingt mètres de tuyau!

Alors, le capitaine ordonne à ses hommes:

- Rapprochez le sinistre!

Un affreux bandit passe en justice. - Vous avez déjà subi, lui dit le président, dix-huit condamnations pour les motifs les plus divers: viol, séquestration, coups et blessures, proxénétisme...

- Excusez-moi, monsieur le président, fait l'inculpé, pourriez-vous parler un peu plus bas? Mon futur beau-père est dans la salle et je ne voudrais pas qu'il ait mauvaise opinion de moi.

La voix du citoyen mécontent

La nature, où l'homme naît, vit et meurt, n'est-elle pas la mère nourricière de tous les peuples de la planète? Depuis les temps les plus lointains, nos pères ont donné à notre terre l'image d'un pays qui a su, durant très long¬ temps, prendre conscience de la place que tient l'environnement dans la vie de chaque être hu¬ main. Et dire que, depuis un quart de siècle au moins, on ne cesse de la mépriser, de la gaspiller, de la polluer, de contaminer l'air et l'eau, de dégrader la plupart des terres. Tous ces effets négatifs pour l'environnement sont dus essentiellement au développe¬ ment de la civilisation industrielle et à l'augmentation toujours croissante de la population. Tout cela va non seulement détruire l'environnement humain, mais épuiser les ressources. Récem¬ ment encore, j'ai vu de mes propres yeux, une femme de la ville arrêter sa voiture à l'orée d'un bois et déposer, dans une nature intacte, un sac rempli de

Aimer la nature, c'est protéger

l'être humain déchets de ménage et de bouteil¬ les cassées, mélangés à des objets de toutes sortes. Cette dame, qui n'a aucun respect pour la nature, mériterait qu'on lui dépose un sac identique devant sa porte ou dans son jardin. Si chacun se comportait de la même manière, l'équilibre écologique serait rapidement et irrémédia¬ blement compromis.

Avant que n'apparaisse l'indus¬ trialisation, l'homme et la nature vivaient en harmonie, l'un proté¬ geant l'autre. En voulant conqué¬ rir la nature, l'homme détruit non seulement l'équilibre, mais tout ce qui est source de vie. Le devoir de protéger la terre qui lui fourni tout ce dont il a besoin, est tout aussi universel que la pollution industrielle qui ne connaît pas de frontières. L'heure est venue de penser à un certain nombre de questions fondamentales, telles que la juste relation entre l'homme et la nature et la conci¬ liation du progrès économique avec la protection de l'environne¬ ment. Chaque citoyen se doit de contribuer à maintenir une nature verte, avec son milieu naturel et l'expression de sa pureté. Qui nous aidera?

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3L Par Martin Frick

L'humidité de l'air

Bien que ce facteur soit assez nette¬ ment perceptible à l'homme, il n'en est pas moins difficile à mesurer. L'air est capable, comme nous l'avons déjà vu, d'absorber une certaine quantité de vapeur d'eau. L'air chaud peut absorber davantage de vapeur que l'air froid.

L'air ayant une température de 10" C et contenant 9 g/m3 de vapeur d'eau est saturé. Que se passe-t-il si la température s'élève? L'air pourrait alors - la température étant plus élevée - absorber davantage de va¬ peur d'eau. Il n'est donc plus saturé. Inversement: si la température baisse, l'air ne peut pas garder cette quantité de vapeur d'eau et le surplus est rejeté sous forme de gouttelettes; c'est ainsi que naissent les brouillards et les nuages et - par voie de conséquence - la pluie et la neige. L'humidité de l'air exprimée en g/m3 s'appelle humidité absolue. Puisque les effets de l'humidité de l'air dépen¬ dent surtout de la quantité effective d'humidité contenue dans l'air par rapport au maximum que l'air pourrait absorber dans les conditions du mo¬ ment, nous exprimons le taux d'humi¬ dité en pour-cent d'humidité relative. Si l'air non saturé se refroidit, il descendra à la température de satura¬ tion, celle où H. devient égal è Hm. A cette température, le taux d'humidité relative atteint 100%. Un abaisse¬ ment supplémentaire de la tempéra¬ ture se traduirait automatiquement par un rejet d'humidité. Cette tempé¬ rature s'appelle te point de rosée. La thermodynamique de l'air humide est une affaire relativement compliquée. Afin de comprendre les phénomènes météorologiques, nous devons aussi connaître le comportement de l'air humide lorsqu'il s'élève aux couches

Nimbo-stratus.

Alto-stratus.

supérieures de l'atmosphère. L'air s'échauffe lorsque nous le compri¬ mons, expérience facile à vérifier avec une pompe à vélo. Si nous ouvrons le robinet d'une bouteille de gaz carbo¬ nique, le gaz sortant gèle, car sa détente rapide à la sortie le refroidit fortement. L'air s'élevant dans l'at¬ mosphère se refroidit, car une détente a lieu - puisque la pression diminue avec l'altitude. Avant que la conden¬ sation de la vapeur d'eau ne s'effec¬ tue, ce refroidissement est de l'ordre de 1 degré par 100 mètres de diffé¬ rence de niveau. Lors du refroidisse¬ ment, l'humidité relative augmente, puisque la capacité d'absorption de vapeur d'eau par l'air - soit l'humidité maximale Hm - diminue. Mais lorsque le point de rosée est atteint, la vapeur dans l'air commence à se condenser sous forme de gouttelettes. Ce pro¬ cessus dégage de la chaleur et celle-ci réchauffe l'air ambiant. De ce fait, la diminution de température en liaison avec l'élévation constante du niveau devient moins forte et descend à 0,6° C par 100 mètres. Il ne faudra pas l'oublier par la suite. La mesure de l'humidité de l'air est plus difficile à effectuer que celle de la pression. Autrefois, on se servait d'hygromè¬ tres capillaires. Dans ceux-ci, les variations de longueur d'un cheveu en fonction de l'humidité relative action¬ naient une aiguille par l'intermédiaire d'un mécanisme à leviers. La lecture se faisait sur un cadran. Aujourd'hui, on utilise plutôt un thermomètre dont le bulbe est enveloppé d'un chiffon humecté. Si l'air ambiant a une humi¬ dité relative de 100%, l'humidité du chiffon ne s'évapore pas. Le thermo¬ mètre indique la même température que celle qu'indiquerait un thermo¬ mètre ordinaire. Si, au contraire, l'air n'est pas saturé, l'humidité du chiffon s'évapore. Plus l'air est sec, plus la température indiquée par le thermo¬ mètre baisse. Sur la base du taux de refroidissement, on peut déterminer l'humidité de l'air à l'aide de tableaux adéquats. Une autre méthode con¬ siste à mesurer la résistance élec¬ trique de certains matériaux hygros- copiques.

(Suite dans une prochaine édition)

Courtepin Un bel

anniversaire

S'il existe une maman que chacun aime rencontrer pour apprécier sa bonté et sa gentillesse, c'est bien Mme Bertha Déforel qui, entourée de ses enfants et petits-enfants, a fêté récemment son quatre-vingt-cin¬ quième anniversaire. La jubilaire a fait des prodiges pour donner à sa famille l'intimité nécessaire et l'épanouisse¬ ment qu'elle mérite. Elle la regarde évoluer avec un sentiment de satis¬ faction.

Fribourg-lllustré lui adresse ses félici¬ tations et lui souhaite de vivre encore longtemps en si belle harmonie avec les siens.

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Treyvaux

Un festival pour la Fête cantonale des musiques

Mais oui, encore un festival! Le lecteur non mélomane, celui qui ne saurait saisir l'importance que revêt un festival pour la société organisatrice d'une Fête cantonale des musiques, trouvera sans doute qu'il y a cumul. Pour les amateurs de musique, un festival est un complément attendu dans une manifestation telle que celle qui se déroulera à Treyvaux, les 17 et 18 mai 1980.

La «Concordia» de Fribourg défilant à la rue de Romont.

musiciens seront choisis par Jacques Aeby et Roland Tinguely. Les dan¬ ses seront assurées par «Lè Tzerdji- niolè» de Treyvaux, avec la collabora¬ tion de «La Farandole» de Courtepin, d'un chœur d'enfants et d'un groupe de figurants.

Une initiative fort agréable que ce festival qui, nous n'en doutons pas, sera hautement apprécié par tous les Fribourgeois - et ils sont nombreux - qui, depuis plus d'un quart de siècle, sont des fervents et même des «mor¬ dus» pour ce genre de spectacle. Lè où l'originalité est tout à l'honneur des organisateurs, il y a en général foule chaque soir. Il sera donc prudent de réserver ses places assez tôt.

Texte et photos G. Bourquenoud - FI

La fanfare paroissiale de Promasens.

La fanfare de Châtel-St-Denis au cortège de la Fête des musiques de la Veveyse, à Porsel.

Le comité d'organisation a bien fait les choses, puisque son objectif n'est pas de faire de la surenchère mais, sans doute, de démontrer qu'un festi¬ val préparé par les sociétés de l'en¬ droit est aussi relevé que n'importe où ailleurs. «Ombre et lumière» est un spectacle de Jacques Aeby pour la musique, Anne-Marie Yerly-Quarte- noud pour le texte, Fernand Dey pour la mise en scène, Monette Perrier pour la chorégraphie et No- no Purro pour les décors. Ce festival sera animé par un grand choeur de 150 chanteurs et chanteuses prove¬ nant, pour la plus grande partie, des ensembles vocaux de La Roche, Praroman-Le Mouret, Ependes, Ar- conciel. Rossens et Treyvaux. Il sera accompagné d'un orchestre de

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I« huitième district fribourgeois •e nvui«m« «mi iwi rnovwi »«vis Une rubrique «hors les murs» de Gérard Bourquenoud

Nouveau président

pour le Cercle fribourgeois de la vallée de TA VANNES

Le Cercle fribourgeois de la vallée de Tavannes, qui regroupe ses nombreux adhérents entre Tramelan et Moutier, s'est réuni en assemblée générale sous la présidence de M. Paul Zbinden, de Bévilard. Une quarantaine de personnes ont pris part aux délibérations marquées par le changement de président. Il y a déjà une année que M. Zbinden avait fait part de son souhait d'être remplacé dans sa fonction, après neuf ans d'activité. La mutation s'est effectuée sans problème, d'autant plus qu'un vent d'optimisme souffle sur le Cercle fribourgeois; en effet, l'exercice 1979 a prouvé que chaque manifestation s'est soldée par une nette augmentation de la participation, dans la meilleure des ambiances.

Le nouveau comité du Cercle fribourgeois de la vallée de Tavannes tel qu'il se présente en 1980. De gauche à droite: Francis Clerc, adjoint; Charles Marcuet, adjoint; Lydie Béroud, secrétaire; Roger Bochud, président; Béatrice Gumy, caissière; Denis PhiUpona, vice-président; Elie Berchier, adjoint.

Mme Béatrice Gumy commenta des comptes bouclant favorablement. Notons que, lors de la récente béni- chon de Malleray-Bévilard, la vente de spécialités fribourgeoises très appré¬ ciées produisit une recette non négli¬ geable.

Le nouveau comité

C'est M. Roger Bochud qui fut désigné en qualité de nouveau prési¬ dent. Le comité remanié se présente ainsi: Président, M. Roger Bochud, Court; vice-président, M. Denis Phili- pona. Court: secrétaire, Mme Lydie Béroud, Reconvilier: caissière, Mme Béatrice Gumy, Moutier; membres adjoints, MM. Francis Clerc, Tavan¬ nes, Charles Marcuet, Bévilard, Elie Berchier, Malleray.

Une channe dédicacée fut offerte au président sortant qui a oeuvré avec dévouement et succès en faveur de la postérité du Cercle.

M. Zbinden présenta un ultime rap¬ port présidentiel détaillé, exprimant des sentiments de confiance et de satisfaction. Les activités de l'exer¬ cice écoulé furent nombreuses. La soirée annuelle du mois de mars, qui eut lieu à Sorvilier, fut très réussie. Le 22 avril, une importante délégation du Cercle assista à l'assemblée générale de l'AJB. En juin, la marche de Court connut un grand succès, avec un pique-nique particulièrement réussi. Une sortie champêtre eut aussi lieu à la fin du même mois, à Enney. Le Cercle reçut encore une invitation à prendre part aux festivités liées au centenaire de l'abbé Bovet. Le jass des familles réunit une bonne quaran¬ taine d'adeptes. A la Bénichon, repor¬ tée cette année en octobre, on établit un nouveau record d'affluence, à tel point qu'un développement ultérieur n'est plus possible sans changer de locaux. La chorale fribourgeoise de Delémont y participa. Des relations très amicales furent entretenues avec les groupes fribourgeois de Delémont et Porrentruy. En exprimant sa recon¬ naissance à tous ses collaborateurs, M. Zbinden cita particulièrement le

Quand les Fribourgeois de la vallée de Tavannes chantent, dansent et s'amusent au son d'un orchestre dzodzet...

Une jeune membre de cette société. groupe responsable des visites aux malades, avec à sa tête M, Roger Bochud: il souligna aussi le gros travail fourni par le comité d'organi¬ sation de la Bénichon, comprenant 22 membres.

Plusieurs sociétaires s'exprimèrent encore dans le but de remercier le président sortant. On apprit encore que l'effectif du Cercle est remarqua¬ blement stable. La fête de Noël a été célébrée dans la salle de la paroisse catholique, le 16 décembre. Elle a été agrémentée de nombreuses produc¬ tions, spécialement destinées aux en¬ fants. Dans les activités de cet hiver, un souper réunira, en mars, ce dyna¬ mique Cercle des ressortissants fn- bourgeois installés dans la vallée de Tavannes.

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"Hoi/ le/ mut/"

Quand les Fribourgeois d'Yverdon se retrouvent dans l'amitié

Mme Schor, la doyenne de l'Amicale, et son mari.

Le comité, de gauche à droite: MM. Vincent Jorand, Conrad Plancherel, Patrice Schmutz, président, Max BuiHard, Ninette Champod, notre marraine, Georges Maillard, Mme Théraulaz et Louis Mollard.

Quelque 120 personnes ont participé à la rencontre de fin d'année de l'Amicale des Fribourgeois d'Yverdon, présidée par M, Patrice Schmutz. Une joie toute particulière a envahi le cœur des grands comme des petits, pour ces retrouvailles magnifiquement organisées par le comité et quelques compatriotes dévoués. Même les personnes du troisième âge n'ont pas été oubliées, puisqu'un repas a réuni une quarantaine d'aînés de la société, heureux de se retrouver dans une atmosphère très chaleureuse et combien appréciée par chacunl Parmi eux se trouvait la doyenne des Fribourgeois d'Yverdon, Mme Schor, qui porte allègrement ses quatre-vingt-quatre ans.

Au début de l'an 1980, nos compatriotes du Nord vaudois se sont rencontrés pour l'apéritif, avec la satisfaction d'avoir pu bénéficier de la présence de quelques personnalités et de la chorale «Le Mayentset», un ensemble choyé par les membres de l'Amicale. Une étonnante amitié que celle qui rassemble les Fribourgeois d'Yverdon et environs.

Fribourgeois disséminés

aux quatre coins de la Romandie

Photos G. Bourquenoud-FI

Gilbert Bersier, président du Cercle ^ fribourgeois de Genève, en compagnie '/ d'une patoisante.

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Lors du dixième anniversaire du Cercle fribourgeois de la Côte neuchâteloise.

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Pour le centième anniversaire de la naissance

du barde du pays

Je me souviens...

Ice chapitre aurait dû être le premier d'un livre «Dans tous les tons», que l'abbé Bovet projetait d'écrire et qui n'a jamais été achevé)

Je me souviens...

J'étais allé aux collèges de Romont, d'Einsiedeln, de Fribourg. J'étais allé à Seckau pour étudier le chant litur¬ gique. J'étais entré au Séminaire. La première fois que ma mère me vit dans la soutane, elle me dit «vous» malgré mes protestations et ne me tutoya jamais plus. Plus tard, me surprenant en train de couper l'herbe du verger, elle me prit la faux des mains: «Non, mon fils, vos mains ne sont plus faites pour des travaux de ce genre», pensant à ce qu'elles auraient â tenir un jour, ces mains qui allaient recevoir l'onction, «afin que tout ce qu'elles consacrent soit con¬ sacré». Elle était grande, l'humble femme qui fut ma mère, s'effaçant devant son fils à cause de ce qu'il représenterait pour l'éternité. Com¬ bien de fois pria-t-elle dans son modeste patois, agenouillée dans la chapelle de la Vierge: «Notre-Dame, Nothra Dona, vous dont le Fils fut le Prêtre des prêtres, faites de mon fils â moi un bon prêtre»!

Chaque année, le premier de mai, je me joignais aux autres enfants du village et nous allions de maison en maison, les garçons fiers et crânes, les fillettes un peu intimidées, tenant soigneusement leurs petits paniers ou donnant la main aux plus jeunes. Chacun chantait: «Portaô le mi dè mé, je vous apporte le mois de mai»! Nous récoltions des œufs, de gros sous, quelques friandises. Plus on nous en donnait, plus nous étions contents. Autour de nous commençait le prin¬ temps tardif du pays de Gruyère: les arbres étaient en fleurs: les prés, piquetés de pissenlits épanouis, don¬ naient les couleurs du printemps chez nous, qui n'est ni rose, ni blanc, ni conventionnel, à rencontre de ce que l'on pourrait croire, parce que, pres¬ que partout, les printemps sont roses et blancs, mais bien vert et jaune, couleurs plus accusées, plus rudes, comme le climat.

Par un beau dimanche de printemps - j'avais, en ce temps-là, une dizaine d'années -, je m'amusais avec des camarades sur le chemin qui, de Sales, conduit à Vaulruz. Nous arri¬ vions â l'entrée de ce village lorsqu'une sonnerie de cloches nous fit comprendre que l'heure des vêpres était là. Nous nous concertions: «Nous n'avons pas le temps de rentrer chez nousl Que faire?... nous allons

être punis... Il nous faut au moins aller aux vêpres à Vaulruz: cela nous servira d'excuse chez nous»! Dans l'église, la cérémonie était déjà commencée. Quelques rares chan¬ teurs essayaient en vain de tenir le ton dans les psaumes, mais sans y réussir. Il n'y avait point d'orgue pour les accompagner.

«Ça ne peut pas se passer comme cela»! et, m'adressant à mon frère, je lui dis: «Ernest, viens, montons à la tribune, nous chanterons avec ces quelques hommes»!

Une minute plus tard, deux voix d'enfants, claires et sûres, s'unis¬ saient à celles des chanteurs ébahis, qui trébuchaient sur les psaumes du Roi David.

Un harmonium se trouve là, ouvert et muet. Ses touches jaunies me sou¬ rient. Je m'installe à l'instrument et me mets à soutenir le chant avec tant d'entrain, que toute l'assistance en demeure ébahie. A la sortie, ce fut une envolée de mélodies que le vieil harmonuim envoya dans l'église, tan¬ dis que chacun, tendant les yeux du côté de la tribune, essayait de voir qui jouait l'instrument que l'on n'avait jamais entendu ronfler avec autant de vigueur.

Le curé du village, ravi des improvisa¬ tions de cet organiste inattendu, me fit promettre de revenir les dimanches suivants. C'est là, dans l'église de Vaulruz en Gruyère, que je remplis

mes premières fonctions dans la mu¬ sique religieuse.

Ce soir, avant de disparaître, le soleil s'est attardé au bord de l'horizon, comme s'il hésitait à plonger de l'autre côté, faisant ressembler ce crépuscule d'arrière-automne, à un crépuscule de premier printemps. Les dernières feuilles rousses qui s'obsti¬ nent à s'accrocher encore aux arbres

ont brillé un moment, puis subitement elles sont devenues grises, et noires les branches. Une vague de brume a surgi, rampant à ras de terre, attei¬ gnant ma hauteur. Elle ne m'empêche pas de voir, dans la nuit qui triomphe, les étoiles clignoter au ciel de mon pays. Mon pays que j'ai servi à ma manière, mais de tout mon cœur, en le célébrant par des chansons. Mon pays que je continuerai à chanter jusqu'au dernier souffle de ma vie. Depuis quelques semaines, j'ai sep¬ tante ans. Et cela compte. Aujourd'hui où j'ai renoncé, l'une après l'autre, à mes occupations, j'ai tout loisir de plonger en moi-même pour revivre les septante années qui ont fait de moi le prêtre musicien que ses compatriotes font l'honneur d'appeler «le père des chanteurs», leur Sangervater, me parant d'un beau nom que je suis fier de porter. Car il est vrai de dire que c'est par le peuple chanteur, en mettant à sa disposition cette humble formule musicale qu'est la chanson populaire, que j'ai servi mon pays. Il est vrai de dire que ce peuple, je l'ai aimé et je l'aime profondément: que mon but en écrivant des chansons, pour lui, a été de lui donner de la joie, de l'aider dans son labeur de tous les jours; de faire luire à ses yeux, sans qu'elle s'éteigne, la flamme généreuse de l'espérance, du courage, de l'opti¬ misme. C'est cela que j'ai voulu. J'y ai mis tous mes efforts et toute ma foi. J'y ai mis une sincérité rigoureuse. Ai-je réussi dans ma tâche? Il est encore trop tôt pour le dire. Je n'ai pas écrit mes chansons comme un simple compositeur, mais comme un prêtre aussi, et ce fut cela mon ministère et mon apostolat. Et ce fut toute ma vie.

Quand j'étais enfant, dans mon village de Sâles, en Gruyère; j'allais par les chemins bordés de haies, je m'arrêtais en pleins champs et j'écoutais chanter la terre. Car elle chantait. Tout autour de moi, ce n'était que des harmonies, diverses selon les maisons, selon qu'il faisait du soleil ou temps gris, de toutes tonalités, de toutes teintes. Je les écoutais, éperdu de leur beauté. Elles m'emplissaient le cœur. Elles débordaient parfois et quand j'en faisais part à mes camarades, ils ne comprenaient pas. Jusqu'au jour où je m'aperçu que j'étais seul à les enten¬ dre et que la Gruyère ne chantait ainsi que pour moi. Alors, je me suis tu. Mais il y avait ma mère. Cette femme admirable, qui venait de Crésuz et savait tout juste lire et écrire, possé¬ dait une rare délicatesse de cœur. Elle devina, dans la prescience de son amour, que le garçonnet tranquille qu'elle appelait «la fillette» et qui était son fils aîné, différait des autres. Alors, elle m'entoura d'une affection plus grande, plus vigilante, plus in¬ quiète aussi, priant pour moi de toute sa foi profonde, m'emmenant dans ses pèlerinages à Notre-Dame des • (Suite page 17) L'abbé Bovet avec ses pinsons. Dessin réalisé par Raymond Sudan, Vevey.

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Pour le centième anniversaire de la naissance

du barde du pays

Je me souviens...

Marches, la Vierge des Gruériens. La semaine écoulée, faite de si nombreux travaux qu'on était en haleine du matin jusqu'au soir, et que se levait le bienheureux dimanche où elle pouvait enfin se montrer sans réserve une maman, c'était, entre nous deux, des heures de bonheur et d'intimité durant lesquelles elle me chantait des chan¬ sons de son enfance, qu'elle tenait de sa mère à elle, ou me racontait les légendes de sa montagne, durant lesquelles aussi elle forma mon âme, la tournant vers le sacerdoce, lui insufflant sa foi solide et claire de maman paysanne.

Il y en aurait encore, des mélodies, à puiser dans ce temps-làl Mes septan- tes années de vie n'ont pas tari tout ce qui chante en moi, tant cela fut gravé profondément dans mon cœur. Car ce n'était pas seulement mon pays qui chantait: c'était ma race, cette lignée de paysans dont je suis issu, qui ne savaient pas s'exprimer, mais seulement sentir. Et c'est moi qui ai parlé pour eux tous.

Quelques années plus tard, étant encore jeune étudiant, je revins dans le village de Vaulruz pour des répéti-

(Suite de la page 16)

tions au choeur d'hommes. C'est alors que j'écrivis un petit opéra, la Gaieté au pays de Gruyère, dans lequel figure la chanson, publiée depuis dans la Gruyère illustré et dans l'Alouette: les Cloches de Morion et aussi le Loin du pays natal que je repris en 1935 dans le festival Chante Grandvillard.

Ces voix, ces harmonies, ces images de mon pays que je recueillis, enfant, sans trop m'en douter, sont écloses aujourd'hui et forment le répertoire de mes chansons, que l'on veut bien appeler mon œuvre. Et je crois en toute sincérité que, sans faire preuve de vanité, je peux moi aussi, leur donner ce nom. Car j'y ai mis toute mon âme et elles contiennent ce que j'ai de meilleur.

C'est en les faisant chanter, ces modestes chansons, un peu partout en Suisse, la plupart du temps devant des auditoires composés de très humbles gens, par le Groupe choral fribourgeois, puis, ces quinze derniè¬ res années surtout, par les petits chanteurs de la Maîtrise de la cathé¬ drale Saint-Nicolas, mes pinsons, que j'ai ressenti les émotions les plus

profondes, les plus poignantes de ma vie. Surtout pendant la dernière guerre, où j'ai donné de nombreuses causeries-auditions, non seulement à nos soldats, mais encore aux internés français et polonais réfugiés en Suisse au printemps de 1940. Oberburg, Lyss, Melchnau, Berthoud, Lutzelflüh, Hauterive, Münchenbuchsee, Büren... je me tenais debout, entouré de mes

compris, n'est-ce pas que je dis vrai? Vous comme moi, n'oublierons jamais ce jour d'Oberburg, 23 octobre 1940 où, après un remous dans l'auditoire, l'interprète polonais s'approcha de moi et me remit, de la part d'un interné qui ne voulait pas être nommé, une médaille de Notre-Dame de Czenstochowa que sa mère avait cousue à sa tunique lorsqu'il était

Le monument de l'abbé Bovet, sur la place St-Denis, à Bulle.

petits chanteurs, face à ces centaines d'hommes qu'il fallait conquérir pour pouvoir les réconforter. Rarement, j'ai senti passer plus de grandeur, plus d'idéal que dans ces pauvres salles aménagées dans les camps et sur ces scènes de fortune.

N'est-ce pas, capitaine Johannot, vous qui avez approché ces soldats réfugiés et les avez si admirablement

parti pour la guerre. Il n'avait rien de plus précieux â m'offrir. Ma main tremblait lorsqu'elle prit la médaille. On n'entendait pas un bruit dans la salle. Et vous, mon capitaine, je vous ai vu mettre la tête dans vos mains pour dissimuler votre émotion. Ces pages de ma vie, parmi les plus belles, c'est à la chanson populaire que je les dois. Abbé Joseph Bovet

Porsel: Une

octogénaire fêtée

par les siens

De nature discrète et réservée, l'alerte Julie Dévaud a fêté récemment son quatre-vingtième anniversaire, entou¬ rée de tous ses neveux et nièces. Restée célibataire, elle a toujours été un modèle de dévouement pour ses proches. Douée d'une grande habileté manuelle, elle s'est beaucoup dépen¬ sée à faire du tricot et du crochet. La jubilaire a passé une grande partie de sa vie à la ferme familiale de Porsel. Depuis une dizaine d'années, elle jouit d'une paisible retraite dans l'ancienne école communale.

Fribourg-lllustré lui adresse ses félici¬ tations et ses vœux pour une excel¬ lente santé.

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