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L'élevage des ruminants aux Comores

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Actes du Séminaire lnra-Cirad

et

Journées

préparatoires au Colloque régional

Coordonnateur

: Patrice

GRIMAUD

Les outils d'aide

à

la

gestion des10~rrages

13 -

1

17

·

mai

-

2002

Pôle Elevage du Cirad

à

la Réunion

Comité

organisateur: M. DURU, P. GRIMAUD, H.

GUERIN,

P. LECOMTE, P. THOMAS

(2)

Atelier "Les outils d'aide à la gestion des fourrages". Pôle Elevage du Cirad à la Réunion, 13-17 mai 2002

L'élevage des ruminants aux Comores

Faharoudine Abdourahim

DECVAS, BP 774 Moroni, RFI Comores

Géographie

Les Comores se situent

à

l'entrée septentrionale du canal du Mozambique, entre 11 °20' et 13°04' de lat i-tude Sud 43°11' et 45°19' de longitude Est. L'Union des Comores se compose des 3 îles parsemées de quelques îlots: Grande Comore (1148 km_), Anjouan

(424 km_) et Moheli (290 km_). La capitale est Moroni, située sur la grande Comore. Ce sont des îles d'origine volcanique et dans le cas de la grande

Comore, de volcanisme encore actif, la dernière

éruption ayant eu lieu en 1977.

Les Comores sont fortement arrosées presque toute l'année mais avec une saison sèche entre septembre

et novembre. La pluviométrie est très importante et l'on s'attendrait

à

trouver

à

certains endroits de la grande Comore une forêt embrophile, mais il faut tenir compte de l'extrême perméabilité de ces sols

juvéniles sur laves et de la nature torrentielle des pluies, l'eau se perd immédiatement dans le sol. En

grande Comore, la répartition des formations

végé-tales est largement due

à

la nature des roches mères.

L'élevage

Trois modes d'élevage :

• troupeaux entravés au piquet fixe

• troupeaux entravés au piquet mobile

• troupeaux en divagation

Les bovins forment le cheptel le plus important (voir

tableaul) au moins du point de vue de la pression sur les ressources fourragères. Le bovin comorien est très petit (200 - 250 kg poids vif de l'animal adulte), il est rustique et s'il est bien nourri, devient trapu.

Les rares moutons n'ont pas de toison, sont bruns et ont l'air peu vigoureux. Les caprins sont beaucoup pl us hétérogènes, cornus, pour la plupart, et ont tou-jours l'air d'être en meilleure santé que les autres ani

-maux.

Sauf dans les régions de pâturages extensifs, sur sol squelettiques où il n'y a pas de culture, comme par exemple dans la plaine centrale de la grande Comore, les vaches les moutons et souvent les

chèvres, sont attachés

à

la corde, souvent non loin du

village au hasard d'un arbuste qui fait l'affaire. Le lieu d'attache semble être choisi sans tenir comp -te la disponibilité en fourrage. Ces bovins sont atta-chés par la patte arrière avec une corde en fibres locales occasionnant presque toujours des plaies

assez graves ; cette méthode d'attache ne peut que

gêner la productivité de l'animal. Il semble que le

seul fourrage donné a ces bovins se compose de troncs de bananiers, produit pouvant les abreuver, ce

qui est important dans ces régions où l'eau est rare. Le climat des Comores ne convient pas aux prairies naturelles. A l'exception de certaines prairies pri-maires sur sols juvéniles et squelettiques, les zones de parcours se limitent aux jachères et

à

la végétation sous cultures arbustives.

De nombreux troupeaux subsistent sur les pâturage de zones

à

vocation non agricole, sur les bords des routes et des pistes, sur jachères jeunes

à

laissées pour compte, parfois sur cocoteraies, voire sur déchets divers (en ce qui concerne les ovins n

otam-ment.

Les paysans pratiquent traditionnellement la culture

itinérante suivie d'une jachère fraîche pour

restaura-tion de la ferti I ité aux sols ; ce système perd sa valeur

à

la grande Comore car la période sous jachère est

devenue trop courte ; partout l'érosion est sérieuse et

une dégradation importante du sol est probable dans un proche avenir si de méthodes agricoles amé lio-rées ne sont pas adaptées.

Le mode d'élevage (piquet, fixe, mobile, divagation)

détermine aussi le mode d'alimentation. Une

carac-téristique de l'élevage comorien est la place qu'

oc-cupent les fourrages arbustifs et arborés. 11 n'est pas possible de citer tous mais plusieurs ont été analysés (g/iricidia ; sandragon ; papayer ; Leucaena l eucoce-phala; Cajanus Cajan; arbre

à

pain; jacquier; ylang -ylang, etc ... ). D'autres ont été identifiés, notamment

deux espèces arborées préservées traditionnellement

pour l'élevage M'vouvou (Autochista grandiflora) et M'papa (Ficus vogeli,).

Il existe plus de zone disponible pour le

développe-ment de l'élevage et l'augmentation de production animale devra essentiellement prévenir de deux types

(3)

32

du CAtelieirr "ad Les à louta Réunils d'aide ion, 1à 3-1la gestion 7 mai 2002 des fourrages". Pôle Elevage

de parcours existants, les jachères et les prairies

sous-cocoteraie.

Il est clair que la solution réside dans le remplacement

des mauvaises jachères herbacées par une culture de plantes fourragères, mais telle solution demande

grands progrès de l'agriculture paysanale et des modi-fications des traditions rurales avant qu'elle ne soit possible. Pourtant, comme la plupart des animaux paissent attachés au piquet, i I n'y a pas trop de

danger pour que les cultures fourragères soient

détruites par les vaches des voisins.

L'amélioration des parcours réalisée par le

gouverne-ment pour le compte des paysans ne donnerait pas de résultats durables dans une longue campagne de

vulgarisation, la productivité et la longévité d'une prairie dépendant autant de l'exploitation que son

établissement.

EFFECTIFS ACTUELS

DES RUMINANTS

(ESTIMATION

2001)

BOVINS CAPRINS OVINS

Grande Comore

25,420

79,080

5,485

Anjouan

16,6

35

26

,

890

8

,5

15

Moheli

8,215

7,2

00

-TOTAL 50,000 1 113,150 12,000

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