A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
D OMINIQUE C ERVEAU A LCIDES L INS N ETO
Formes tangentes à des actions commutatives
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 5
esérie, tome 6, n
o1 (1984), p. 51-85
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1984_5_6_1_51_0>
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FORMES TANGENTES A DES ACTIONS COMMUTATIVES
Dominique Cerveau (1)
etAlcides Lins Neto (2)
Annales Faculté des Sciences Toulouse Vol
VI,1984,
P. 51 à 85(1) Département
deMathématiques,
Laboratoire deTopologie,
.ERA no07-945,
Faculté des SciencesMirande,
21000Dijon -
France.(2)
Instituto de mathematica pura eaplicada (IMPA),
Estrada Dona Castorina110,
Rio deJaneiro
Brésil.
Résumé : On étudie les formes
intégrables w
sur 0 dont le(n-1 ) jet wn-1
esttangent
à une.. , . , , . n-1 . _
dx.
~’
action linéaire
générique
de est dutype 03A303BBi -,
,03BBi
E-{0}.
On s’inté-resse notamment au
problème
de la détermination finie et on établit le fait que w est elle-mêmetangente
à une action commutative(pas toujours linéarisable),
cecilorsque
lesÀi
sont distincts.Ce
type
desingularités joue
dans la théorie desfeuilletages singuliers
un rôleanalogue
à celuides
singularités
de Morse dans le cas des fonctions. C’est cequi
motive leur étude.-
. _
dx.
Summary : Integrable
forms eu = + ... with(n-1 ) jet
oftype
=x1...xn ~~i
--, ,Àj
EC - 0 }
are studied. Wegive
results of finitedeterminacy
and weprove
that if the03BBxjj are
distinct w is
tangent
to an abelian action. Thesesingularities,
intheory
ofsingular foliations,
are
analogous
to Morse functions intheory
of functions.0. - INTRODUCTION
L’objet
de ce travail est l’étude des«perturbations»
des formesintégrables tangentes
à des actions linéaires commutatives naturelles. Un germe de 1-forme w( ~ °°, analytique
ouholomorphe)
àl’origine
deKn (où
K = IR ouC)
est ditintégrable lorsque
w A dw = 0.Lorsque
w52
ne s’annule pas à
l’origine,
le théorème de Frobeniusclassique
assure l’existence de(n-1 ) champs
de vecteurs commutants dont
l’intégration
donne les feuilles du«feuilletage»
défini par w.Nous nous proposons ici de donner des critères pour que subsiste un résultat
analogue
enprésence
de
singularités.
D’une
façon générale,
soit w un germe de 1-formeholomorphe intégrable
àl’origine
de
Kn.
Nous dirons que w esttangente
à une action de groupe s’il existe unealgèbre
de Lie9~
dechamps
de vecteurs( ~ ~, analytiques
ouholomorphes)
de dimension finie sur K telle que :1 ) w(X)
= 0 pour tout X dans~ 2)
dim~x = n-1
pour x dans un ouvert dense.L’intégration
deschamps de g
conduit à un groupe G de germes dedifféormorphis-
mes
qui agit
naturellement surKn,o.
Les feuilles dufeuilletage singulier
sont alorsles orbites de dimension
n-1,
suivantG,
despoints
deKn.
Avant d’énoncer nos
résultats,
donnonsquelques exemples
bienclassiques.
Le
premier exemple
est donné comme il adéjà
été dit par le théorème de Frobenius.Vient ensuite le
phénomène
deKupka-Reeb [K] ;
on autorise ici w à s’annuler :w(o)
=0,
mais0. Le théorème de Darboux assure alors l’existence de coordonnées
(xl,...,xn)
dans les-quelles
dw s’écrit dw =dxi
Adx2 (en
effet dw A dw =0) ; l’intégrabilité implique
alors que wne
dépend
que de deux variables :On obtient une action de en
intégrant l’algèbre
commutative :Dans ces deux
exemples,
lapropriété
«êtretangent
à une action» est déterminée par unjet
d’ordrefini de w. Dans cet ordre d’idée voici un résultat
qui
a étéprouvé indépendemment
par les deux auteurs(A.L.N.
avec C. Camacho dans[C.L.]) :
Soit w =
w v
+ ... un germe de formeholomorphe intégrable
àl’origine de C ;
onsuppose que le
premier jet
non nuljvw
=Wv
de w en 0 est d’ordre au moins 3(v
>3)
et que 0 est unesingularité
isolée dedcj .
I existe alors un germe dedifféomorphisme 03C6 : 3,
0 telque = De
plus w est
tangente à une action du groupe affine(puisqu’un
calculsimple
prouve
qu’il
en est ainsi pourwv).
Il y a en fait
plus
surprenant[C.L] :
soit w un germe de formeholomorphe intégrable
en 0
n,
n > 4. On supposequ’il
existe unplongement
i : C3,
0 -~ ~n,
0 tel que 0 soit unesingularité
isolée dedw,
où l’on aposé
w = i*cj. Alors m est triviale au-dessus de(J,
Le il existeune
submersion 1/1 : ~n,0 -~ ~3,0
telle que w =Venons en maintenant aux formes tangentes à des actions commutatives
génériques.
On se donne dans 4: n une
algèbre
de Lie dechamps
linéaires commutants engen- drée par leschamps
dim~1
= n-1. Nous ferons leshypothèses génériques
suivantessur
1 :
1 )
leschamps Ai
sont simultanémentdiagonalisables,
de sorte que dans des coordon- néesdiagonalisantes Xi ,...,x~
la forme2)
lesai
sont deux à deux distincts et non nuls.Notons d’emblée que les
«plans
de coordonnées»xi
= 0 sont desséparatrices
deUne
première
conditiond’indépendance
entière desai
intervientlorsque
l’on recherche les courbes solutions de Le lesapplications
y :CI: ,0
-~ ~n,0 , ~ _ (71 ~...~)
telles que7*c~_/j
=0 ;
comme 1 est
homogène,
onpeut
supposer les7i homogènes,
i.e :Les solutions contenues dans les
plans xi
= 0 étantdéjà envisagées,
supposons les 0.Lorsque
l’on
explicite
= 0 il vient :De sorte que
lorsque
lesai
sont lNindépendants,
toutes les courbesintégrales
holo-morphes
dewn_1
sont contenues dans lesséparations canoniques (xi
=0).
Disons que est non-résonnante si la condition
(*)
suivante est satisfaite :(*)
il existe uncouple
d’indice(ij)
tel queai / a. n’appartiennent
pas à ZUn
premier
résultatformel, qui s’apparente
aux théorèmes de linéarisation formelle deschamps,
(bien qu’il
n’en découle pasdirectement)
est le :THEOREME
1(de conjugaison formelle).
Soit w un germe de formeintégrable holomorphe
àl’origine
0de n (ou plus généralement
une formeintégrable formelle)
dont le n-1jet
en 0 est ;Si est non résonnante il existe un
difféomorphisme
formel~
= id + ... tel que~*
w’Lorsque
n =2,
le théorème 1 estimpliqué
par le théorème de linéarisation formelle d’unchamp
de vecteur dont lapartie
linéaire a ses valeurs propres non résonnantes(condition (*)).
Pour n
quelconque (*)
est une condition de non résonnance à la Poincaréportant
cette fois surl’algèbre
de Lie~ 1
deschamps
linéaires annulés parwn_1.
Des conditions depetits
diviseursapparaissent déjà
dans le cas n = 2 pour obtenir la linéarisationholomorphe,
il n’est donc pas étonnant que des conditionsanalogues apparaissent
dans ce contexte :THEOREME 2
(de conjugaison holomorphe).
Soit w un germe de formeintégrable holomorphe
dxi
.. ,à
l’origine
den dont
le n-1jet
estai
-ai
~aj
~ 0 pour ~j.
So.us réservex.
1que l’une des conditions
a,b,c qui
suivent soitsatisfaite,
il existe un germe dedifféomorphisme holomorphe ~
tel que w =~* Wn-1
a)
il existe uncouple ( i, j )
tel queaj
I Rb)
tous lesai
sontalignés,
Le.(al,...,an)
= avecbi
EIR,
mais lesbi
ne sontpas tous de même
signe
et vérifient la condition(*).
c)
lesai
sontalignés,
Le.(al,...,an)
= où lesbi
sont réels tous de mêmesigne,
et il existe uncouple
satisfaisant une conditiondiophantienne
;pour tout
(k,Q)
dansIN2 - ~ ( (0,0) 1
; E est un réelpositif.
En utilisant les résultats de
[L]
et[CL] ,
on obtient un résultat depersistance
dessingularités
des formeswn_1 ’
COROLLAI RE. Soit w une forme
intégrable holomorphe
définie sur un ouvert U de CI: n contenantn
dx~
;0,
telle que j w = =xn ~ al
- vérifie la conditiona)
ainsi que Eai
~ 0(on
. i = 1
xi
idit que
03C9n-1
est nondicritique).
Alors si 03A9 est une formeintégrable
suffisammentproche
de w,dyj
il existe un
point
p de U et des coordonnées en p telles que S~ =y 1
...ai
- auYi
voisinage
dupoint
p. Lesa‘
sont des nombrescomplexes
voisins desai .
.Disons
qu’une
formeintégrable w
esttangente
à une actioncommutative,
si l’onpeut
réaliser lefeuilletage singulier ~’w
définie par cj au moyen d’unalgèbre
de Lie(de
dimensionfinie) ~
dechamps
de vecteurs commutants(i.e. ~w
=~’~ ).
Ceci est notamment le caslorsque
l’on
peut
écrire 03C9 =iX
1ix 2 ... iy (vol)
où lesX.
sont deschamps
commutants.D’après
cequi précède
une forme oj =wn_1
+ ... satisfaisant auxhypothèses
du théo-rème 2 est
tangente
à une action commutative(linéarisable).
dx.
Lorsque
1 est résonnante onpeut
écrire = À .ki ---
où lesxi
1k.
E Z sont sans diviseurs communs. Onpeut
d’ailleurs résorber te coefficient À par une homothé- tie. Dans ce cas, il estpossible
d’établir un résultat de «formes normales» : :THEOREME 3. Soit cj un germe de forme
intégrable holomorphe
àl’origine
de ~ n telle que ;a) Lorsque
tous leski
sont de mêmesigne
westholomorphiquement conjuguée
àsi et seulement si w
possède
uneintégrale première
formelle(faible
au sens de[M,M] ).
b) Lorsque
lesk
ne sont pas tous de mêmesigne
westconjuguée
à une forme inté-grable polynomiale
+P ,
P =0, tangente
à une action commutative non linéarisableen
générai
dans le cas résonnant. ’Une étude
plus précise
ducas jn-1
w =x n
Eb.
idx‘
- où les
b. sont
réelstifs
permet
alors d’énoncer le : :x. 1
THEOREME 4. Soit w un germe de 1-forme
holomorphe intégrable
dont le n-1jet
est :Alors w est tangente à une action commutative.
. Pour terminer nous
énonçons
unegénéralisation
duphénomène
deKupka-Reeb qui
dit que les formes + ... n’admettent que des extensions triviales :
THEOREME 5. Soit w
ungerme de
formeholomorphe intégrable
àl’origine
dem. Supposons
qu’il
existe unplongement
i : Cn,~
-~ ~m,~
n m tel que : :Il existe alors un germe de submersion F que w =
F* (i*w)
; w nedépend
doncque de n variables et est tangente à une action commutative.
En utilisant les récents travaux de Marc
Chaperon [Ch]
onadaptera
ensuite les résultatsprécédents
au cas réelCoco.
I. - DETERMINATION FINIE FORMELLE DES FORMES NON RESONNANTES
Le but de ce
chapitre
est d’établir leTHEOREME 1. Soit eu un germe de forme
intégrable holomorphe
àl’origine
0 de Cn(ou plus généralement
une formeintégrable formelle)
dont le(n-1 ) jet
en 0 estSi est non
résonnante,
il existe undifféomorphisme
formel~
= id + .., tel que~*w
=Démonstration.
D’après
la condition de non résonnance(*),
il existe deux indicesio , jo
tels quea~ io Î
a.~o ~
7L U~ ~
U~+ . Supposons
que(i o , j ) _ 0 ) = (1,2).
00
’
Ecrivons formellement W =
L cj.
l oùchaque cj.
J est une formehomogène
de de-gré j.
Nous allons construire par induction desdifféomorphismes fm ’ id,...,fm
= ogm
avec
gm(x)
= x +0394m homogène
dedegré
m,qui
vérifientjn+m 2 .
w =w .
Il estclair que ce
procédé
nous conduira à undifféomorphisme formel §
= limfm répondant
à la ques-tion. m
Supposons
que l’on ait construitfp-r,-Li ~ ~ ~
n-1. Nous avonsoù
ojp
esthomogène
dedegré
Q. Il nous faut trouver :de sorte que :
avec
homogène
dedegré
Q+1. . Nous avons :où
L~
Q-n+2(wn_~ )
est la dérivée de Lie de suivant lechamp
de vecteur z -~~Q_n+2(z)~
Nous devons donc résoudre
l’équation : L~
Q-n+2(Wn-~ ) _ - wQ.
EcrivonsDe la même manière écrivons :
Le condition
d’intégrabilité implique l’égalité :
soit :
et donc :
Nous cherchons sous la forme suivante :
~Q_n+2 - ~ A~ ,
avecA~ homogène
dedegré
Q-n+2,
de sorte queLLlu wn-1
=a . Remarquons
d’abord que siui
=Q~
= 0 alorsa
= 0. Eneffet, d’après (1)
pour tout k :Supposons
maintenantqu’il
existe un iunique
tel queai
= 0. Il vient alors pourtout j
~i,
k ~ i : :Nous cherchons alors
0~.
sous la forme :Nous avons :
L’égalité L~
=a~,
sera réalisée si pour tout k :Q
Si i = 2 la condition
..J.. a $.
7L assure queal
+(al-1 )a2
*- 0 et À =al ca
convient
d’après
les
égalités (2).
a Q
c2
2 2Q
Si i
=1,
on utilisera la condition- ~
7L et onprendre
A =a1 a2+(Q2
1. )a1
a1
Si i ~
1,
i ~2,
comme-
n’est pas rationnelpositif,
l’une des deuxquantités a1
+(Q1-1 )ai
oua2
a2
+(Q1-1 )ai
est nonnulle;
s’ils’agit
parexemple
de lapremière
nousprendrons
A=
03C31 c103C3 a1+(03C31-1)ai
quantité qui
convientpuisque
-0 pour tout k.a1+(Q1 1 )ai
Etudions enfin le cas où tous les
Qi
sontsupérieurs
ouégaux
à 1. Nous recherchonscette fois
~Q
sous la forme :Nous avons :
et
l’équation L~
=aQ
s’écrit maintenant :Q
Introduisons les notations suivantes :
La matrice
(Akj)
est de rangsupérieur
ouégal
à2 ;
en effet il existe k telque 03C3k
2puisque
1 al
=Q1
+ ...+ Qn > n+1 ;
alors l’un des deux mineurs :est non nul
puisque a~/a2 4~ ~+ ~
.D’autre part pour tout
i,j,k,Q,m
on aLe vecteur b est donc dans
l’image
deQ.E.D.
U. - - DETERMINATION FINIE HOLOMORPHE DES FORMES NON RESONNANTES EN PRESENSE DE PETITS DIVISEURS
Comme on
peut s’y
attendrel’homogenisation
formelle desperturbations
des formesnon résonnantes ne va pas
toujours
conduire à unehomogénisation holomorphe ;
pour s’en convaincre il suffit de seplacer
en dimension n = 2 où les formes s’écrivent :Pour être assuré de la 1-détermination finie on demande usuellement que l’une des trois conditions suivantes soit réalisées :
a)
lequotient al / a2
n’est pas réel.b) ai / a2
= À E IR mais la condition(*)
de non résonnance est satisfaite et À estnégatif.
c) ai / a2 où
est un réelpositif
vérifiant les conditionsdiophantiennes :
Suivant
l’usage
les conditionsa)
etb)
définissent le domaine de Poincaréc)
celui deSiegel.
Ceci se
généralise
de lafaçon
suivante :THEOREME 2. Soit cj un germe de forme
holomorphe intégrable
àl’origine
de~n
dont le(n-1 )
jet
estSous réserve que l’une des conditions
a) b) c)
suivantes soitsatisfaite,
il existe un germe de difféo-morphisme holomorphe
tel que ce =~*
a)
il existe uncouple (i,j)
tel queai / aj
b)
tous lesal
sontalignés,
Le.(al,...,an)
=A(bl,...,b~)
où lesb
sont réels tous de mêmesigne
et vérifient(*).
c)
lesal
sontalignés,
Le.(al,...,an)
= où lesb
sont réels de mêmesigne
etil existe un
couple
satisfaisant des conditionsdiophantiennes
:pour tout
(k,~)
EIN2 - f (0,0) ~ ;
E est un réelpositif.
Démonstration. Dans
que!que hypothèse
a, b ou c que l’onsoit,
!a condition(*)
deconjugaison
formelle est
vérifiée ;
eu est donc formeHementconjuguée
à03C9n-1
=Xi
...x
Ea.
20142014.dx~
Intro-du isons tes
objets
suivantes pour a ~A~ (n) : ’
Si a est
intégrable D (resp. D )
est une distribution involutive au sens deC . D’après
le théo-rème
1,
il existe undifféomorphisme
formelqui
envoieD
surD 1 n-1
. Il en résulte que :De la
platitude
den sur On,
nous tirons leségalités:
Remarquons
maintenantque j 1
estengendré
par leschamps
linéaires :Soit t =
(t2,...,tn) E ~ n ~ ; désignons
parA(t)
lechamp
et par
À{t) = (A~ (t),...,A~(t))
le spectre deA(t),
La condition
(*)
étantsatisfaite,
supposons quea1 / a2
eta2 / a1 n’appartiennent
pas à Z U~+ .
Nous avons les lemmes suivants :
LEMME 1. L’ensemble ~ des t n-1
tel que vérifie les conditions de non résonnance de Poincaré: :
pour a E
I N n ,
|03C3| I >2, j
E[ 1... n ] ,
est un ensemble résiduel.LEMME 2. Sous les
hypothèses a)
oub),
il existe t tel quel’enveloppe
convexe desA. (t)
dans le
plan complexe
ne contienne pas 0 dans son intérieur.’
Des lemmes 1 et 2 on tire le résultat suivant : dans les cas
a)
etb)
il existe t tel que lechamp A(t) E j
1 vérifie les conditions de non résonnance de Poincaré et tel que 0 ne soit pas dansl’enveloppe
convexe des Notamment il résulte du théorème de linéarisation de Poincaréqu’un champ
de vecteurholomorphe ayant A(t)
pour1-jet
est linéarisable.LEMME 3. Sous
l’hypothèse c)
il existe t tel que les valeurs propres duchamp A (t)
vérifient des conditions depetits
diviseurs.1
Preuve.
Supposant
que(1,2) :
1Qb21 >
, nous recherchons t sous laforme :
Ik+QIE
Nous avons alors :
Si
~ ~ ~ 2014
= 0 onpeut prendre
s = 1puisque
lecouple
vérifie des conditions depetits
j 3 b1
diviseurs. Nous supposons
donc 03B2
=03A3 2014
~ 0. Soit jn = unmulti-indice 03A3 i 1,
oùj~3 h
tous tes
jn.
sontpositifs
sauf éventuellement un valant -1 ;
nous avons :Soit m un entier
positif fixé ;
l’ensemblec
des u E IR tels que :2
est l’extérieur d’un intervalle
I ,m
=[u.u’]
delongueur
u’-u = 201420142014. Si m est choisi assezgrand
V 1
fA,
la séné
03A3
201420142014converge ; il existera alors
u
te! quel’inégalité (3)
soit vraie pour tous les jn.~
. / k ~ ,
ona:
pour a assez
grand. q.e.d.
Soit maintenant un
champ
X E telque j1
X = A vérifie ou bien des conditions de 1petits
diviseurs1
El~j 1
> 1Q1 +...+Qn la
dans le cas
c)
ou bien les conditions des lemmes 1 et 2 dans les casa)
etb).
CommeiX
ce =0,
utilisant la conditiond’intégrabilité
de ce il vient :et
d’après
le théorème de division de Saito[S] :
En remarquant que
iA
=f(0) .
nous avonsf(0)
= trace A ~ 0puisque
A n’a pas de résonnances.X ~ A
Soit Y le
champ
-.Visiblement j
Y = - vérifie les mêmes conditions aux valeurs fpropres que A. En
outre,
nous avons :Des théorèmes de linéarisations de Poincaré et
Siegel [Sg]
résulte l’existence d’unsystème
de coor-données dans
lequel
Y = B= j 1 Y.
Utilisant alors le fait que trace B = 1 et que B n’a pas de réson- nance, on montre par un calcul direct(cf [C2] )
que dans ces coordonnées ce esthomogène
dedegré
n-1. En combinant le théorème 2 et un résultat de[C.L.] ,
on obtient un résultat depersis-
tance des
singularités
COROL LA RE. Soit ce une forme
Intégrable holomorphe
définie sur un ouvert U de Cn contenant0,
telle queon suppose que vérifie
a)
du théorème 2 et est nondicritique,
i.e. Ea‘
~ 0. Si il est uneforme
intégrable
définie sur U suffisammentproche
de ce, il existe unpoint pEU
et des coordon- néesy~,...,y~
en p telles que auvoisinage
de p on ait ;Démonstration.
D’après [C.L.]
si il est suffisammentproche
de ce il existe unpoint pEU
tel quejn-2p
2 Q =0 ;
1.e.Q,p = 03C9’n-1
+ .., où03C9’n-
1 est une formehomogène proche de 03C9n-1.
On prouvealors dans
[L]
que le cônetangent P~
en p de est dutype (c’est
iciqu’intervient l’hypothèse
E
ai
~0)
=~1 ... cpn
où lescpi
sont des formes linéaires.De sorte que s’écrit :
Comme est voisin de un certain
quotient a~ / a~
sera non réel. On concluten utilisant le théorème 2.
III. -STABILITE DU LIEU SINGULIER ET DE L’IDEAL
Dans ce court
chapitre
la lettre Kdésigne
l’un des corps IRou (: ;
le lemmequi
suitpermet
deprésenter
des démonstrations élémentaires des théorèmes3, 4, 5 ;
sa démonstration faitappel
à destechniques
très différentes de celles utilisées dans le reste de ce travail. Aussi le lecteur pourra l’admettre sans nuire à lacompréhension
deschapitres
suivants.LEMME FONDAMENTAL. Soit ce un germe de 1-forme
intégrable
àl’origine
0 deKn
de classeCr (r
= 00 puanalytique
réel si K =IR,
r=holomorphe
si K=C). Supposons
que le n-1jet
de cesoit
égal
à :Alors les lieux
singuliers S (c.o)
={ x,c.o(x)
= 0}
et~ (xi
=xj
=0)
sontCr
difféomor-phes.
Notamment les idéaux
(ce
et(03C9n-1)
descomposantes
de CJ etrespectivement,
sontC~ conjugués.
La démonstration
s’appuie
sur divers résultats de[C.L ] que
nous allons mentionner.Tout d’abord voici
quelques
notations et définitions :- Si V est un ouvert de
K"
contenant0, désigne
l’ensemble des formes inté-grables
de classeC~
définies sur V.- Définition. Soit ce E
~~(V)
et p unesingularité
de ce telle que=0,
= Nous dirons que p est une
singularité régulière
d’ordre k si la condition suivante estsatisfaite ;
soitc~.
une formehomogène
dedegré j, 0 j k-1,
vérifiant :alors
aj
= 0si j
k-2et aj
=si j
=k-1,
où a est unchamp
de vecteur constant surKn
et
La
la dérivée de Lie suivant a.- Si cj
r(V)
nousdésignons
par l’ensemble dessingularités régulières
d’ordre k de ce dans V et par l’ensemble suivant :
où est
l ’o pé rateu r
l i néaire : a OEK ~ -
°P ROPOS I T I ON A
[C L ] . est
uneCr-sous
variété de codimenskon fl deV de plus
il existeun
voisinage
U de dans V te/ que: :La variété
MQ(w) est
localement stable parpetites perturbations
de w dans rV .
COROLLAIRE A
[CL].
Soit03C9c
, c E une familleCr
d’éléments der(V), V
CKn,
etp E Alors il existe des
voisinages
U de p dansKn, W
de 0 dansKm
et uneapplication
h : W ~ U de classe
Cr
telle que :PROPOSITION B
jc L j .
so%t m = + ... + une formeintégrable polynômiale, 03C9j homogène
de
degré j
Si estrégulière,
il existe une translationf(x)
= x + a telle quef* (ce)
=PROPOSITION C
[C L ]
Soit ce OEJX r(V)
, p ~ V.Supposons qu’il
existe unplan Kl passant
par P OE V te’ que P OE ’Kl),
Le.’ Kl)
=l3k
estrégulière.
Sidl3k #°alOrS
P "MÎ(m),
1.e.
(m)
= 0 etj §(m)
=mk
estrégulière.
n
dxj
PROPOS ITI ON D
fILL ].
Soit ce = + R OEr(V),
0 OE V CKn, 03C9n-1
=£ j
-,ai
~K, ai
~aj
~°’ (R) =
°° °(03C9)
.Plan de la démonstration du lemme. Soit
J
=(j1,...,js)
un sous-ensemble de(1,...,n)
tel quej1
...j
s nousdésignons
par# J
le nombre d’éléments deJ
et parE j
le sous espace vectorielde
K n engendré
par les vecteurse. J i ,...,e. Js (e.
’ étant la basecanonique
de Pour#J
= 0 Le.J
=#
on poseEy
= 0 .Nous allons prouver
qu’il existe,
pourchaque J
C(1 ,...,n)
tel que# J
=n-2,
une sous-variété de classeCr
Aj tangente
en 0 àl’espace E j ,
contenue dans le lieusingulier S(ce).
Ceci entrainera l’existence d’un germe de
difféomorphisme Cr
f :Kn,
0 - tel quej§
f = idet
f(E j )
=A j
pour toutJ , # J
= n-2. La forme q = f*ce est telle que:U E J
est définie par l’idéal des germes de fonctionsCr engendré
par les monômes# J = n-2
- - = x.. ! 1 en résulte que 11 s’écrit T? = + E
x.. ~i
ou lesT?.
sont des germes de formesCr
nuls en 0. L’idéal5 (~)
descomposantes
de 11 est alorségal
à celui descomposantes
dewn_1
puisqu’une
matrice inversible fait passer de l’un à l’autre. Nous avons~(ï?) = (~)
et donc =
U E
=# J = n-2
Démonstration de l’existence des
AJ J
et de f. Nous choisissons unvoisinage
U de 0 surlequel
estdéfinie un
représentant
du germe noté encore cj. Pourchaque
entier s, 0 s n-2 considérons l’affirmation(s)
suivante :(s) : 1
existe unvoisinage Us
de0, Us C U, et pour chaque J C (1 ,...,n) # J
= s, une sous variétéCr
deUs’
tels que : ’n
c)Aj
est tangente àEj en
0et Aj )
c) AJ est tangente à EJ en 0 et AJ ~Ns ~ U
s, ~ J, # J = s, où N sj
j=n-s
La démonstration du lemme résultera alors de l’affirmation
(n - 2).
Preuve de
(s)
0 s n-2. Elle se fait par induction sur s =0,...,n-2.
Pour s =
0, d’après
lespropositions
D etA, (cj)
est de dimension0 ;
donc siUo
est un
voisinage
suffisammentpetit
de0,
on a :Supposons (s)
démontrée pour 0 s k-1 n-2.D’après l’hypothèse
d’inductionnous pouvons supposer que
n
après
unchangement
de coordonnées convenable.Ecrivons ce = +
R,
=0 ; d’après
la définition de nous avonspour
chaque point p ~ ~
E. nJn-k-1p(R)
= 0(il
est en effet clair que#
~~
’
(~_~ )
=0) .
Nous voûtons prouver(k).
1. -
Désignons
par x =(y,z)
=(Yl’’’.’Yk z~,...,z~)
les coordonnées deK"
et pari
leplonge-
ment de dans
K"
défini par =(c,z)
où c =c~ ,...,c.
est unpoint
deK~.
La formeest une forme
intégrable
deKn k
àparamètre
c EKk.
2. - Effectuons l’éclatement z = p . u où p =
c~
... u =Après éclatement,
s’écrit :
avec
Rj(0,u) polynomial
dedegrés
n-k-2 en u. Ainsiw c
se laisse écrire :où =
ce
+ ... + estpolynomiale intégrable, 03C9i
étant la composantehomogène
de4. -
D’après
laproposition
B il existe ununique point
a EKn-k
tel que=
0 et a estune
singularité régulière
d’ordre n-k-1 Enappliquant
le corollaire A on obtient des voi-sinages U1
de.c = o, U2
de a et uneapplication
p :U2
de classeCr
tels quep~c~
estl’unique
singularité régulière
d’ordre n-k-1 de dansU2 ;
deplus
5. - La variété de
U1
XU2 paramétrée
par c ~(c,p(c))
est l’éclatement de lavariétéAJ 0 paramé-
trée par c -~
(c,p.p(c)),
p =Ci
... ,Jo = (1...k)
variétéqui
esttangente
au sous espaceE) = { (c,0),
c OEKk}.
Commep(c)
est unesingularité régulière
dec , z(c)
= p .p(c)
est unesingularité régulière
de la forme il résulte alors de laproposition
C que lepoint (c,z(c))
est une
singularité régulière
de ce d’ordre n-k-1 dès que p =Ci
... 0.Lorsque
l’un desc.
est nul il est clair que
(c,z(c))
OEE J , # J
k-1 etd’après l’hypothèse
d’induction(c,z(c))
estune
singularité régulière
d’ordreplus grand
que n-k-1 et donc = 0 pour tout c E E.o
i.e. en tout
point
deA..
0
Pour
chaque J = ~ jl,...,1 k ~ , i1
...~k
nous pouvons ainsi construire des variétésAJ
définies sur un certainvoisinage paramétrées
par desapplications
dutype :
c E
Ej
~(c,Zj (c))
oùKn
=Ej X J
=(1,...,n) - J.
Ceci prouve lepoint c).
6. - Nous redressons maintenant les
U A J .
Soit y -~
(y))
laparamétrisation
deAJ 0
et
fJ 0 (y,z) = (y,z-z, 0 (y)), (1,...,k).
1.
fJ 0
envoieAJ sur EJ. 0 ~0
2.
f J 0 laisse
invariant les axesE, , , #
I k-1 et lesE J , # J
=k, J
~J ;
ceci résulte du fait que~z J 0
La
composition
f =f J
o ... of J
de tous lesf J , # J J
=k,
envoie alors)J A, J sur u E..
Ceci achève la preuve du lemme fondamental.
De lemme fondamental on déduit facilement le :
COROLLAI RE. Soit w = + ,., un germe de forme
intégrable
de classeCr
en 0 EKn,
jn-1
w = w - X .., xn03A3 a.dxi xi,
a. ~ a. ~ 0. Si A est unchamp
linéaire annulantw
,il existe un germe X de
champ
devecteurs
C r ayant pour 1jet
A et tel pue w(X )
= o.En
effet, d ’après
le lemme nous pouvons supposer que~ (ce) =
~(wn_1 ) quitte
àfaire
agir
und ifféom orphisme Cr.
Nous pouvons trouver unchamp Y, j1
Y = 0 tel queMais il est clair que
cj(A)
E~~2 . J~(~~_~ ) = ~~2 .
et donc un tel Y existe.En utilisant le corollaire on
peut
montrerdirectement,
i.e. sans utiliser le théorème1,
,le théorème 2.
(Mais
ce n’est pas une méthodeplus rapide ! ).
IV. - PERTURBATIONS DES FORMES RESONNANTES ET ACTIONS COMMUTATIVES SOUS
JACENTES
§
1. - Perturbation des formes résonnantes_
dXi
Lorsque
=x1
...ai
- ,a~
~ 0 est résonnante tous lesquotients
1
xi
ai / aj
sont dans ZU -
UQ~_ . Quitte
àmultiplier
lesai
par une même constante(ou
bien àfaire un
changement
de coordonnées x -~ p .. x)
on peut supposer que : :où cette
fois,
leski
sont des entiers relatifspremiers
dans leur ensemble. Deux éventualités seprésentent :
a)
lesi
sont de mêmesigne
et le monômex1
...xn n
est uneintégrale première
dewn-1
~ b)
leski
ne sont pas de mêmesigne,
i.e.quitte
àchanger
les indices :où les
pi
’ etqj
J sont des entierspositifs.
°Puisque
estrésonnante,
’ nécessairement tous lesquotients
pi/ q.
sont dans IN~ 1 IN.
Nous avons le :
THEOREME 3. Soit ce un germe de forme
holomorphe intégrable
àl’origine de C "
telle quea)
Si tous leski
sont de mêmesigne
ce estholomorphiquement conjuguée
àsi et seulement si ce
possède
uneintégrale première
formellef (faible
au sens de[M,M ]
Le.wAd f=0).
.b)
Si leski
ne sont pas de mêmesigne
ce estconjuguée
à une formeintégrable poly-
nomiale +
P,
P =0, tangente
à une action commutative(non
linéarisable engénéral lorsque
estrésonnante).
Démonstration. La
partie a)
se déduit très facilement des résultats de[M,M] (On peut
trouver les détails dans[C2] ).
Etablissons lapartie b).
Le Corollaire du lemme fondamental dit
que j1D03C9 = j 1 D- ; dans j 1 D
onpeut
trouver un
champ
A= L Ài x.
-n’ayant
pas de résonnances«positives»
Le. :i=1 ~
’axi
Un tel
champ
nepeut
alorsprésenter qu’un
nombre fini de résonnancesqui
seront du type sui-vant :
En fait de têts
champs
constituent un ensemble résiduelde j 1D03C9.
Leski
notant pas de mêmesigne,
onpeut
choisir une basede j 1D03C9
telle que:1 ) Ai
est «contractante(Le. spectre A~ C z,
Re z 0} )
2)
!esA.
n’ont pas de résonnancepositives (dans
!e sensprécédent)
3)
lesA.
ont les mêmesrésonnances,
Le. si03BBj
=(03BBj1,...,03BBjn)
est lespectre
deA. ,
ona
l’équivalence :
t! existe l te! queLa condition