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Maths - X-ENS PSI 2019

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Maths - X-ENS PSI 2019

Avertissement : Ce problème est très mal construit et très mal rédigé, pas toujours dans l'esprit du programme de spé mais pourrait faire un sujet intéressant avec un peu de travail pour reprendre l'énoncé.

Notations

SoitN ≥2 un entier. On munit l'espaceRN du produit scalaire canonique

hx, yi=

N

X

i=1

xiyi

et de la norme associéekxk=hx, xi1/2.

On note MN(R)l'espace vectoriel réel des matrices carrée d'ordreN à coecients réels,SN(R)⊂ MN(R) le sous-espace vectoriel réel des matrices symétriques et SN+(R) l'ensemble (des matrices symétriques dénies positives) déni de la façon suivante :

SN+(R) =

A∈ SN(R)| hAx, xi>0pour toutx∈RN, x6= 0 .

Pour tout polynômeP(X) =ckXk+ck−1Xk−1+· · ·+c0∈R[X]et toute matriceM dansMN(R), on note P(M)la matrice

P(M) =ckMk+ck−1Mk−1+· · ·+c0IN ∈ MN(R) oùIN ∈ MN(R)est la matrice identité.

Pour toute matrice M ∈ MN(R), on noteMT sa transposée.

On rappelle le théorème spectral : toute matrice A ∈ SN(R) admet une base orthonormale de vecteurs propres. En particulier, si l'on note λ1 < · · · < λd les d valeurs propres de A (distinctes deux à deux), et F1, . . . , Fd les sous-espaces propres associés, RN est somme directe orthogonales des Fi, c'est-à-dire que tout x∈RN s'écrit de façon unique

x=

d

X

i=1

xi oùpFi est la projection orthogonale de RN surFi.

Ce problème porte sur la résolution eective du problème Ax = b, où A ∈ SN+(R), plus précisément sur la construction et l'étude, à partir d'un vecteur initial x0 arbitraire, d'une suite x0, x1, . . . , xk, . . . de RN, qui s'identie à la solutionx˜ du système précédent au-delà d'un certain rang, et telle que xk se rapproche dans un certain sens dex˜ en deça de ce rang.

Problème Partie I

1. Soit A∈ SN(R). Montrer queA∈ SN+(R) si et seulement si les valeurs propres deA sont toutes réelles strictement positives.

2. Pour toute matrice B∈ MN(R), on pose9B9= sup

kxk=1

kBxk.

Après avoir justié l'existence de 9B9, montrer queB 7→9B9 est une norme surMN(R)vériant

∀x∈RN kBxk ≤9B9kxk.

3. SoitA∈ SN(R)une matrice de valeurs propres (non nécessairement distinctes)λ1, . . . , λN. Montrer que 9A9= max

1≤i≤Ni|.

1

(2)

4. SoitA∈ SN+(R). Pour toutx∈RN, on posekxkA=hx, Axi1/2. a) Montrer que l'applicationx7→ kxkA est une norme surRN.

b) Montrer qu'il existe des constantes C1 et C2 strictement positives, que l'on exprimera en fonction des valeurs propres de A, telles que

∀x∈RN C1kxk ≤ kxkA≤C2kxk.

5. SoitA∈ SN(R)et soitP ∈R[X]un polynôme. Montrer queP(A)∈ SN(R)et préciser les valeurs propres et vecteurs propres deP(A)en fonction de ceux deA.

6. Soit A ∈ SN+(R). On note 0 < λ1 <· · · < λd lesd valeurs propres de A (distinctes deux à deux) et et F1, . . . , Fdles sous-espaces propres associés. On considère l'application linéaire deRN dansRN :

x7→

d

X

i=1

λ1/2i pFi(x),

oùpFi est la projection orthogonale (pour le produit scalaire canonique) surFi. On noteA1/2la matrice associée à cette application linéaire dans la base canonique.

a) On écritA=U DUT, oùD∈ MN(R)est la matrice diagonale qui contient les valeurs propres deA dans l'ordre croissant, avec leurs ordres de multiplicité, etU une matrice orthogonale. On noteD1/2 la matrice diagonale dont les coecients diagonaux sont les racines carrées de ceux de D. Montrer queA1/2=U D1/2UT.

b) Montrer queA1/2∈ SN+(R), queA1/2A1/2=A, et que A1/2 commute avecA. c) Montrer que, pour toutx∈RN,kxkA=

A1/2x

, oùkxkA est la norme dénie à la question 4.

Partie II

SoitA∈ SN+(R). On supposera dans toute la suite du problème que la matrice An'est pas proportionnelle à l'identité.

On se donne b ∈ RN et l'on note x˜ ∈ RN l'unique vecteur qui vérie A˜x = b. On se donne un vecteur x0∈RN, diérent dex˜, et l'on noter0=b−Ax0. On poseH0={0}et pourk≥1,

Hk ={P(A)r0|P ∈R[X],deg(P)≤k−1}, oùdeg(P)∈Ndésigne le degré du polynômeP.

7. Montrer que lesHk forment une suite de sous-espaces vecgtoriels deRN, et montrer queHk⊂Hk+1 pour tout k∈N.

a) Montrer qu'il existe nécessairementk tel queHk+1=Hk. On note alorsmle plus petit entierktel queHk+1=Hk.

b) Montrer quedim(Hk) =m pour toutk≥m, et quedim(Hk) =kpour k≤m. 8. On note dle nombre de valeurs propres distinctes de A.

a) Dans le cas particulier où r0 est un vecteur propre de A, montrer que l'entier m de la question précédente est égal à1.

b) Dans le cas général, montrer quem est inférieur ou égal àd.

c) Pour tout entiernentre1et d, construire unx0tel que l'entiermde la question 7 soit égal àn. d) Montrer que l'ensemble desx0 pour lesquels la dimensionmest exactement égale àdest le complé-

mentaire d'une union nie d'ensembles de la formex˜+E, oùE est un espace vectoriel de dimension inférieure ou égale àN−1.

9. Montrer qu'il existe un polynôme Qde degrém(entier déni dans la question 7) tel queQ(A)e0= 0, où e0=x0−x˜.

10. Montrer que le polynômeQde la question précédente vérieQ(0)6= 0.

11. On dénit x0+Hk comme le sous-ensemble des points de RN de la forme x0+x où xdécrit l'espace vectorielHk.

2

(3)

a) Montrer quex˜∈x0+Hm.

b) Montrer que, pour toutk∈ {0, . . . , m−1}, on ax /˜∈x0+Hk.

Partie III

On garde dans cette partie les notations de la partie II. On introduit l'application J:RN →R

x7→ 1

2hx, Axi − hb, xi.

12. Pour toutx∈RN, exprimer kx−˜xk2A=hx−x, A(x˜ −x)i˜ en fonction de J(˜x)et deJ(x)et en déduire quex˜ est l'unique minimiseur deJ surRN, c'est-à-dire queJ(˜x)≤J(x)pour toutx∈RN, et quex˜ est le seul point qui vérie cette propriété.

13. Montrer queJadmet un minimiseur unique sur le sous-ensemblex0+Hk (déni à la question 11), quelque soit k∈N.

14. On notexkle minimiseur de la question précédente. Montrer quexks'identie à la projection surx0+Hk

pour la normek·kA associée à la matriceA(dénie dans la question 4), c'est-à-dire que kxk−xk˜ A= min

x∈x0+Hk

kx−xk˜ A. On notera rk=b−Axk etek=xk−x˜. On remarquera querk=−Aek. 15. Montrer queek 6= 0pourk∈ {0, . . . , m−1}, et que ek= 0pour k≥m. 16. On rappelle queIN est la matrice identité d'ordreN. Montrer que

kekkA= min{k(IN +AQ(A))e0kA|Q∈R[X],deg(Q)≤k−1}. 17. Montrer que

kekkA≤ ke0kAmin{9IN+AQ(A)9|Q∈R[X],deg(Q)≤k−1}, où9·9est la norme matricielle dénie dans la question 2.

(On pourra utiliser les propriétés surA1/2démontrées dans la question 6.)

18. On noteλ1 (respectivementλN) la plus petite (respectivement la plus grande) valeur propre deA, et l'on dénit

Λk ={Q∈R[X]|deg(Q)≤k, Q(0) = 1}. Montrer que

kekkA≤ ke0kA min

Q∈Λk max

t∈[λ1N]

|Q(t)|.

Les questions qui suivent (de 19 à 23) portent sur la construction explicite d'un polynôme permettant de préciser la majoration précédente.

Soitkun entier positif ou nul.

On dénit la fonctionfk de l'intervalle[−1,1]dans lui-même parfk(x) = cos(karccosx). 19. a) Développer l'expressionfk+1(x) +fk−1(x), et en déduire la relation

∀x∈[−1,1] fk+1(x) = 2xfk(x)−fk−1(x).

b) En déduire quefk s'identie sur[−1,1]à un polynômeTk, de degrék, de même parité quek. 20. On notearcoshla fonction réciproque du cosinus hyperbolique1, dénie de[1,+∞[dans[0,+∞[. Montrer

que

∀x∈]−∞,−1] Tk(x) = (−1)kcosh(karcosh(−x)).

1On n'utilisera de cette notion hors programme que le fait quearcosh(1) = 0, etcosh(arcosh(−x)) =−xpourx]−∞,−1].

3

(4)

21. On rappelle queA, par hypothèse énoncée au début de la partie II, n'est pas proportionnelle à l'identité.

On poseωk = 1 TkÄ

λλN1

N−λ1

ä. Montrer queωk est bien déni, que le polynôme Qk(X) =ωkTk

Å2X−λ1−λN

λN−λ1 ã

est élément de Λk (ensemble déni à la question 18), et que le maximum de|Q(t)|sur[λ1, λN]est|ωk|. 22. On poseθ= arcosh

ÅλN1

λN −λ1 ã

>0et α=e−θ. Montrer queαest une racine du polynôme X2−2λN1

λN −λ1X+ 1 et en déduire l'expression deαen fonction de la quantitéβ= λN1

λN −λ1

. 23. On noteκ=λN1. Montrer que le réelαde la question précédente vautα=

√κ−1

√κ+ 1 et en déduire que

kekkA=kx−xk˜ A≤2ke0kA Å√

κ−1

√κ+ 1 ãk

.

Partie IV

On garde les notations des parties précédentes. En particulier, on note toujours xk le minimiseur deJ sur x0+Hk (voir question 13).

24. Montrer qu'il existe une famille(p0, . . . , pm−1)de vecteurs deRN telle que (i) Pour toutk∈ {1, . . . , m}, la famille (p0, . . . , pk−1)est une base deHk.

(ii) La famille est orthogonale pour le produit scalaire associé àA, c'est-à-dire que

∀i, j∈ {0, . . . , m−1} i6=j⇒ hApi, pji= 0.

25. On suppose connue une famille(p0, . . . , pm−1)de vecteurs vériant les propriétés de la question précédente.

Montrer quexk+1−xk est alors colinéaire àpk pour tout entierk∈ {0, . . . , m−1}.

26. On se donnex0∈RN. On considère les suites réelles nies(αk)et(βk), ainsi que les suites nies(˜xk),(˜rk) et(˜pk)d'éléments deRN, construites selon les relations de récurrences suivantes, pourk∈ {0, . . . , m−1},

αk = k˜rkk2 hAp˜k,p˜ki,

˜

xk+1= ˜xkkk,

˜

rk+1= ˜rk−αkA˜pk, βk =k˜rk+1k2

k˜rkk2 ,

˜

pk+1= ˜rk+1kk, avecx˜0=x0,˜r0=b−Ax0et p˜0= ˜r0.

Montrer que les propriétés suivantes sont vériées :

(i) Pour toutk∈ {0, . . . , m−1}, pour touti∈ {0, . . . , k−1}, on a h˜ri,˜rki= 0,h˜pi,r˜ki= 0,h˜pi, A˜pki= 0.

(ii) Pour toutk∈ {0, . . . , m},x˜k s'identie àxk, le minimiseur deJ surx0+Hk déni dans la question 13.

(iii) Pour toutk∈ {0, . . . , m},r˜k s'identie à rk=A−bxk.

(iv) La famille (˜p0, . . . ,p˜k)est une base deHk+1, pour toutk∈ {0, . . . , m−1}.

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