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Action in vitro d’un herbicide (molinate) sur trois champignons parasites du riz : Sclerotium oryzae Catt., S. hydrophilum Sacc. et Rhizoctonia oryzae Ryker et Gooch

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Texte intégral

(1)

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Action in vitro d’un herbicide (molinate) sur trois

champignons parasites du riz : Sclerotium oryzae Catt.,

S. hydrophilum Sacc. et Rhizoctonia oryzae Ryker et

Gooch

Paul Bernaux

To cite this version:

Paul Bernaux. Action in vitro d’un herbicide (molinate) sur trois champignons parasites du riz :

Sclerotium oryzae Catt., S. hydrophilum Sacc. et Rhizoctonia oryzae Ryker et Gooch. Agronomie,

EDP Sciences, 1982, 2 (3), pp.301-304. �hal-02718775�

(2)

Action in

vitro

d’un herbicide

(molinate)

sur

trois

champignons parasites

du riz :

Sclerotium

oryzae

Catt.,

S.

hydrophilum

Sacc.

et

Rhizoctonia

oryzae

Ryker

et

Gooch

Paul BERNAUX

Germaine BERTI

I.N.R.A., Ecole Nationale Supérieure Agronomique,

Laboratoire de

Biologie

et

Pathologie végétales,

F 34060

Montpellier

Cedex.

RÉSUMÉ Le molinate, herbicide utilisé en riziculture,

présente

une action

fongistatique

in vitro sur trois

champignons

Action fongistatique,

parasites

du riz(Sclerotium oryzae, S.

hydrophilum,

Rhizoctonia oryzae). A des concentrations inférieures à

Mol i nate ,

0,5

g/1

de matière active, il provoque un ralentissement de leur

développement

et les sclérotes sont

plus

longs

Sclerot i um

, àse former. En outre, à ces mêmes concentrations ou à des concentrations

supérieures,

la

reprise

d’activité Rh

i zocton i a

, des

champignons

étudiés est d’autant

plus

difficile que la durée de contact est

plus longue.

Les attaques

Sclérotes.

tardives du riz dans les

parcelles

traitées au molinate

pourraient

être

expliquées

par une telle action.

SUMMARY In vitro

effect of

a herbicide

(molinate)

on three rice

fungi:

Sclerotium oryzae

Catt.,

S. F

ungistatie effecr,

hydrophilum

Sace. and Rhizoctonia oryzae

Ryker

and Gooch

Molinate

, Molinate has a

fungistatic

effect in vitro on

fungal parasites

of rice. At molinate concentrations lower than

Sclerotium

, .’ 0.5

g/l,

it induces alower

development

of

mycelium,

and sclerotia

take.longer

to differentiate. In addition, at

Rhizoctonia, these and

higher

concentrations, the longer the contact with the herbicide, the more difficult it is for the

fungi

Sclerotia.

to start

growing.

The delayed infection of rice

plants

in

plots

treated with molinate could be due to such an action on these

fungi.

1. INTRODUCTION

Dans une note

précédente (B

ERNAUX

,

1982),

nous avons

signalé

la réduction de l’intensité

d’attaque

du riz par Sclerotium oryzae Catt. et

hydrophilum

Sacc. dans des

parcelles

traitées au molinate et avons confirmé

expérimen-talement le

phénomène.

Dans le travail

qui

suit,

nous avons cherché à savoir par une

expérimentation

in vitro si l’herbicide avait une action

directe sur le

développement

des deux

champignons

aux-quels

nous avons

adjoint

une troisième

espèce

à

sclérotes,

Rhizoctonia oryzae

Ryker

&

Gooch,

beaucoup

moins

répandue

en

Camargue.

II.

MATÉRIEL

ET

MÉTHODES

Comme matériel

mycologique,

nous avons utilisé les

2 isolats de S. oryzae et de S.

hydrophilum signalés

dans la

note

précédente

(B

ERNA

UX,

1982)

et un isolat de R. oryzae

provenant

également

du riz en

Camargue.

Le milieu nutritif

gélosé

utilisé est le milieu

paille

de riz-malt

(B

ERNAUX

,

1977).

Après

autoclavage,

nous

ajoutons

à

ce milieu une série de doses de molinate en solution de

façon

à réaliser des concentrations de

0,05

g à 40 g de matière active par litre.

Après repiquage

des divers

champi-gnons sur ce

milieu,

nous notons l’action de l’herbicide sur

les

organismes d’après

le

développement mycélien

et la

rapidité

de formation des sclérotes. Nous relevons

égale-ment l’influence de l’herbicide sur la

reprise

d’activité du

champignon

en fonction de la concentration et de la durée de contact. Pour cela tous les

10 jours

nous effectuons à

partir

de cultures artificielles sur milieu avec

molinate,

des

repiquages

sur milieu nutritif

gélosé

sans molinate.

III.

RÉSULTATS

A. Influence de la concentration en molinate sur le

développement

des

champignons

étudiés

(fig. 1)

1. S. oryzae

A la dose de

0,05

g/1

de

molinate,

le

développement

de cette

espèce

n’est pas

perturbé ;

dès

0,10

g/1

la

phase

(3)

longs

à se former et

plus longs

à

acquérir

un cortex

(33 j

au

lieu de 11 pour le

témoin) ;

à

0,20

g/1,

les valeurs de ces

durées

augmentent

encore et à

0,25

g/t

il

n’y

a pas de

croissance

mycélienne.

2. S.

hydrophilum

A

0,05

g/1

et à

0,10

g/1,

il

n’y

a pas de différence avec le témoin. Par contre, à

partir

de

0,20

g/1 la phase mycélienne

dure

plus longtemps (16 j

au lieu de

10)

et la formation des sclérotes avec cortex a lieu à

partir

du 2F

jour

de culture au

lieu du 12e chez le

témoin,

la différenciation du cortex étant

elle-même

plus longue (5 j

au lieu de

2) ;

à

0,25

g/1,

la

phase

mycélienne

dure

20 j,

le

développement

du cortex a lieu

5 j

plus

tard au lieu de

2 ;

au-delà de

0,25

g/1

il

n’y

a pas de

croissance

mycélienne.

3. R. oryzae

Aux doses

0,05

g/1

et

0,10

g/1,

le

développement

est

comparable

à celui du témoin. Dès

0,20

g/1,

la

phase

mycélienne

est

plus longue

et les sclérotes colorés

n’apparaissent qu’à 22 j

au lieu de 12 chez le

témoin ;

à

0,25

g/1,

la

phase

mycélienne

est

beaucoup

plus

longue

et

l’apparition

des sclérotes colorés s’effectue au bout de

53 j

au lieu de 12.

Enfin,

à

0,5

g/1 la

croissance

mycélienne

n’a

pas lieu.

En

résumé,

la

présence

de doses non létales de molinate

se traduit chez l’ensemble des

champi

l

ons

étudiés par un

retard à la formation des sclérotes. En aucun cas, on n’a

relevé de modifications

anatomiques

du

mycélium

ou des

sclérotes.

b. Influence sur la

reprise,

du

temps

de contact des

champignons

avec l’herbicide

(fig.

2)

1. S. oryzae

Le contact de cette

espèce

avec le molinate aux

concen-trations inférieures à

0,20

g/1

peut

durer

plus

de

100 j

sans

que la

reprise

de l’activité

mycélienne

soit

gênée.

Dès

0,5

g/1

de

molinate,

la durée de contact ne doit pas excéder

40 j ;

au-delà de ce

délai,

le

champignon

meurt. A des

concentra-tions

supérieures,

la durée de contact se réduit pour se

limiter à

10-12 j qui paraît

être le

temps

nécessaire pour que le

champignon

soit

tué ;

en

effet,

des

repiquages

réalisés à

partir

de cultures sur milieu riche en

molinate, donnent,

après 5 j

de contact, des colonies à

développement

normal. En outre, chez les cultures obtenues

après repiquage,

le

temps

nécessaire à la formation des sclérotes est

allongé

en

fonction de la durée de contact. Il passe à

20,

25

puis

42 j

alors que pour le témoin ce

temps

est de 11 à 13

j.

2. S.

hydrophilum

Cette

espèce

est peu sensible

jusqu’à

une concentration

en molinate de

0,3

g/1,

même

après 140 j

de contact. Mais à

0,5

g/1,

alors que la croissance est nulle sur milieu avec

molinate,

la

reprise

peut

encore avoir lieu

après 15 j

de

contact ; pour des concentrations

supérieures

la tolérance à l’herbicide se limite à 12

j.

(4)

Comme pour

l’espèce précédente plus

le contact a été

long, plus

la formation des sclérotes est

longue

à se

déclencher. 3. R. oryzae

Son

comportement

est

comparable

à celui de

l’espèce

précédente

avec

cependant

une

plus grande

sensibilité à la concentration de

0,20

g/1

de molinate. Il y a dans ce cas un

léger

retard à la

reprise

et à la formation des sclérotes : 20 à

24 j

au lieu de 13 pour le témoin.

Comme pour les 2

espèces

de

Sclerotium,

aux fortes

concentrations,

un délai de

5 j

ne nuit pas à la

reprise,

mais 10 à

12 j

constituent une durée suffisante pour tuer le

champignon.

IV. DISCUSSION ET CONCLUSIONS

D’une manière

générale,

les

champignons

à sclérotes étudiés ici

présentent

des sensibilités voisines au molinate.

En

deçà

des doses

létales,

l’action se traduit par un

ralentissement du

développement

des

champignons

lors du

contact direct et par une

reprise plus

lente de l’activité

mycélienne lorsque

l’herbicide a

disparu.

Nous nous

trou-vons donc en

présence

d’une action

fongistatique.

Il est

difficile de

rapprocher

cet essai in vitro de ce

qui

se passe au

champ.

En

effet,

la dose d’utilisation à l’hectare est de 4 500 g de

molinate ;

l’apport

d’eau en rizière diminue cette concentration. Dans le cas de traitement en

post-levée,

si on

considère le niveau d’eau à

8 cm,

soit

800 0001/ha,

la concentration se trouve être de

0,005

6

g/1 lors

de

l’applica-tion ;

PODLEJSKI

(1978)

a mesuré des concentrations

infé-rieures à

13 j

et

25 j

(0,010

mg/1).

A ces doses

d’après

nos

essais in vitro il

n’y

a pas d’action sur les

champignons.

Mais,

lorsque

l’application

a lieu en

pré-semis

et à sec, le

contact avec les

champignons

localisés dans les sols est alors

plus

violent et, dans ces

conditions,

il

peut

y avoir une

action

fongistatique

de courte

durée ;

en

effet,

le molinate

est éliminé par entraînement et par volatilisation

(P

ODLE

-!sK!,

1978).

La

quantité

d’herbicide

qui persiste

dans le sol

est

faible ;

nous estimons

cependant qu’elle

est non

négli-geable

tant que dure la submersion

puisque

le molinate ne

subit une

dégradation biologique

que de la

part

d’organis-mes aérobies. Dans ces

conditions,

les résidus accumulés

peuvent

avoir une action

fongistatique

sur les

champignons

du sol au moins

pendant

les semaines

qui

suivent

l’applica-tion.

Il

apparaît

donc que, dans

l’ensemble,

les 3

champignons

étudiés

pourraient

ainsi être retardés dans leur

développe-ment et, par

suite,

dans le processus

d’attaque

du riz dans les

parcelles

traitées au molinate.

On ne

peut

évidemment pas

envisager

contre ces

champi-gnons une méthode de lutte basée sur

l’emploi

du molinate car la dose d’utilisation vraiment efficace

risquerait

d’être

nuisible au riz. Dans les conditions actuelles

d’utilisation,

cette action

secondaire, n’est,

malgré

tout, pas

négligeable ;

elle

peut

être considérée comme

complémentaire

des méthodes

préconisées jusqu’à

ce

jour.

Il

paraît

en effet

plus

prudent

de s’orienter vers la recherche de variétés

toléran-tes aux Sclerotium comme des résultats

encourageants

semblent le montrer

(B

ERNAUX

&

MARIE,

1977).

A ces

méthodes de sélection doit

s’ajouter

l’utilisation raisonnable

des

engrais

azotés.

Reçu le 2 avril 1981. Accepté le 6 novembre 1981.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Bernaux P., 1977. Localisation et pouvoir

pathogène

de Sclerotium

oryzae Catt. et S. hydrophilum Sacc. sur

plantules

de Riz. Ann.

Phytopathol.,

9, 205-209.

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Agronomie, 2, 2, 155-158.

Bernaux P., Marie R., 1977. Mutants induits chez le Riz

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Podlejski J., 1978. Les traitements phytosanitaires des rizières de Camargue. Transfert et devenir de quatre

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expérimentale

du Centre

d’Ecologie.

C.R. Journées

« Recherches

écologiques

sur les rizières de

Camargue

». C.N.R.S.,

Sciences de la Vie, 6, 7, 8 décembre 1978, Le Sambuc, 13200 Arles,

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