Essai de synthèse sur les système nationaux de recherche agronomique dans les pays du bassin
Casas J.
in
Casas J. (ed.).
La recherche agronomique dans les pays du bassin méditerranéen Montpellier : CIHEAM
Options Méditerranéennes : Série Etudes; n. 1988-III 1988
pages 157-185
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--- Casas J. Essai de syn th èse su r les système n ation au x de rech erch e agron omiqu e dan s les pays du bassin . In : Casas J. (ed.). La recherche agronomique dans les pays du bassin méditerranéen. Montpellier : CIHEAM, 1988. p. 157-185 (Options Méditerranéennes : Série Etudes; n.
1988-III)
---
http://www.ciheam.org/
http://om.ciheam.org/
157
Essai de synthèse sur les systèmes nationaux de recherche agronomique
dans les pays'du Bassin Mediterranéen
Joseph CASAS
Directeur de Recherche - INRA - klontpellier - France Senior Research Officer - ISNAR
-
La Haye - Pays-Bas- diversité des sources d'information
n'est aisée.
a
mations à 12
ces
pouvait-il difficilement en les
concepts utilisés (exemples : les définitions de
- se à l'essentiel - l'accent
là quantitatives et qualitatives utiles ou
à à
systèmes nationaux de
a. i n c i t é à
communication de à
N o u s l ' a v o n s f a i t e n n o u s a p p u y a n t
à 1987 :
a beaucoup pu
ou
A homogène d'analyse de cet
fiches d e synthèse sur
chaque annexe, q u i
(en 1985
ou 86) vocation,
~~ -
évolution,
politique nationale de Ces fiches ont les
la
à une connaissance mobilisées.
humaines et financières mobilisées -
Le tableau 1 (lignes 6 e t 7 )
à de c o n s e n t i s
1. U n p o t e n t i e l s c i e n t i f i q u e h u m a i n considérable
E n 1985-86, l a (1) mobilisait
20 000 années-recherche à temps plein, additionnant des scientifiques disposant au moins
O U
de le
ce 13 O00
à temps plein dans des instituts spécialisés de ou dans des unités
spécialisées de à
vocation de cet effectif est
500 e n
Egypte comptabilisées dans les
à
ou ou non
sciences, d'économie,
...
), e t a d d i t i o n n e n t d e s à(2).
Enfin, moins de 2 700
scientifiques à temps plein ou
9
vocation de d e
développement,
selon la vocation des institutions.
o n t d e s ou
non a u sein '
lement comme à temps plein (... comme
ils le :
on s'en est tenu à
l'effectif de 1 3 O00 20%.
à peu subjective. Quelques
s'y à
a u 0,7 en à l'ensemble des s e u l e m e n t à c e u x d o n t o n s a i t q u ' i l s s o n t
m a n i f e s t e m e n t e n g a g é s d a n s l a ( c a s d e e t
pays où nous ne disposons pas d'évaluations l'insuffisance
a amené à
( 3 ) . F i n a l e m e n t , o n ici que le 500 a n n é e s -
14 O00
159
*
m
O Q)
*
*
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?. N N- !
* N O
160 avec des cycles
de
est
Une telle situation est évidemment la qualité tant
la la Tunisie, où les
enseignants ont un niveau moyen à
à
questions. 7 12 et les
les
développement, d'études, conduisant
aussi des activités assimilables à la a-t-il été
? il est 2 655
à la qu'on
continus dans le temps.
Au
é q u i v a l e n t à
à celui des E t a t s - U n i s . C e p e n d a n t a u - d e l à d e c e s
i l en compte
dans les 12 pays étudiés puis au sein de chaque pays (cf. et
la on doit
homologues des pays les plus développés soit ne disposent
à
Les a u t a b l e a u 1
à d e s b u d g e t s c o n s o l i d é s
ou à l'exclusion
à un pays du Sud de la e t
affectées à
Au total, on
1 3 0 0 millons de (US) dont 600
230 140
Egypte, Tunisie).
La avancés ne doit
effet, é t a t
nationales totales de
les budgets (en monnaies nationales) des instituts spécialisés de plus
a
donc fallu à des estimations
on
(5). Une fois tous les budgets consolidés obtenus
la : a
d'où de nouvelles de
ou des monnaies nationales
...
obtenus ne sont de toute façon
où les dépenses nationales de qui, à
1 à 10
à des
3.
de
Sous à
a à d e s
pays en
d'eux les plus
dans ce :
A (en %)
options
161
= l (en 10
* $1 =
C
=
O00 a c t i f s=
Les tableau 1
(lignes 8 à 10) ; 1 à 3 où
le mieux le niveau de développement ou de
qui constitue un des déments des dépenses nationales de ; ils se
à
figure l , on note A, Le
la CEE les plus développés
-
- A
0,8 e t 1,2. Le
3 la Yougoslavie,
, avec A 3,4 e t 2,O. pays ont une place bien à :
- 1'Egypte
; mais si on tient compte
20%
A de 1% (7) ;
-
élevé ( 3 , 1 ) , il
non pas au mais au
: on
A' = (8) moitié.
O n c o n s t a t e f i n a l e m e n t q u ' à l ' e x c e p t i o n d e
-
bien : l'un
pays de la CEE à l'exception du mativement de 0,75 à 1,5%,
1,4
e t 2%. E n on à
toute attente, les efforts nationaux de ne
seraient pas relativement proportionnels à la richesse des pays, ceux des pays les moins
La figure 2 f a i t
scientifique de 1'Egypte et de la Yougoslavie, e t l a à la figure 1
la peine de
(9).
point de vue, 1'Egypte est le pays le plus mal loti avec, en 1985/86 à
n a t i o n a u x d e 2 insuffisants
( + (10). ce fait, la
égyptien
à la qualité de e t à
modiques.
A l'opposé, à la même date, le budget de
un montant annuel moyen d e 55 O00
fonctionnement avec - il - développés
la technologie
moyens nationaux s'élevaient en 1985 à
30 e t à 42 OOO$ en comptant les
(.le
(50 implantations totalisant 7500 ha, 240
la
~ ~~
~~
Figures l, 2 , 3 : Comparaisons des efforts nationaux de recherche agronomique
Source : cf. tableau 1 p u b l i q u e s
(%:
2
l
10
-
6-
5-
4-
l
i
-
1000
2
1
I
(US $1
lò00 ' I ' 50'00 ' ' lodo0 m
t 7 . 9
(US $1
1 woo ' ' sobo ' lobo0
-
ldoo ' ' 50'00 ' ' lot500
-
c o n d i t i o n n e n t l ' u t i l i s a t i o n e f f i c a c e d e c e s
On a u
Enfin la figure 3
s'élève avec le Ceci est
l e s d e u x p h é n o m è n e s q u i a c c o m p a g n e n t
développement économique : la bénéficie.
On a pas à l'évolution dans
ce point avec On y qu'en monnaie constante, les dépenses publiques de
à un moyen annuel de 10,3%
pendant la et le budget de
-
qui totalise 59% des années- ce pays - 52% de 1980 à 1986. En Tunisie, le budget total des institutsspécialisés de a suivi le
l'inflation. Au
à (58% des en 1986) ont été Enfin, en Egypte, de 1982 à
institu't de : 57% des en 1986) a pu budget de fonctionnement en monnaie constante a
été '{d'au
1985186
pu
ce le cas
4. Quelques observations complémentaires sur les ressources de recherche
les
des
En ce les scientifiques, on
statuts et de
des la un
non b o n d
: la
et la Tunisie, l'existence de statuts et de
-/
163
dans l'enseignement celui-ci
bons '
et de sélection au des écoles
peu
lacunes plus o u
les pays les aussi en et en
les e x c è s d e dans les pays du sud de la
peu que celles-ci
au point - dans
-
à la pleine mobilisation des et
de
options
- structures des système\s nationaux d e recherche agronomique
à d e u x n i v e a u x . Le
institutions scientifiques : et
ou Le
second à
ou non
de l'ensemble des institutions scientifiques, à aussi bien nationale
évidemment liés ; à la
164
1.
Scientifiques : le degré de fragmentation- concentration des systèmes nationaux de recherche agronomique
p l u s qu'il se autonomes de petite taille, et taille devant
à la
affectées avec une e t suppose souvent une connaissance intime du fonctidnnement de ces On peut
En Egypte, est composé d'un ensemble de 14
instituts à
: apriori, on
a ici un pôle donc une seule
institution autonome, mais si dans la on a à
1 1 i n s t i t u t i o n s autonomes ?
la
Scientifique e t Technique, -17 instituts spécialisés de e t 25 liés a u x
de
de ce pays, il 42 unités
a à
son' <<Comité -
les 27 instituts spécialisés de placés SOUS l a à d e s i n s t i t u t i o n s a u t o n o m e s - elles disposent
-
du Comité
publique.
de la
'
dépendant des
capitale de
avait 18
avec et le
en plus la unique, soucieux
18
le
à ( ( s i g n i f i c a t i v e s . q u ' o n a d é f i n i c o n v e n - tionnellement comme celles comptant a u m o i n s 10%
Le la pius
(tableau ligne
2.1). On -
la le
-
sont dotés d'une57 à 79% du potentiel
on qu'on a là à des
peu
A l'opposé, la e t la Yougoslavie ont des p e u m o i n s e t u n p e u p l u s d ' u n e c e n t a i n e
d'institutions de de et d'enseignement, t o u t e s d e d i m e n s i o n a n o n s i g n i f i c a t i v e , , .
la o ù on 'ne compte q u ' u n e ou d e u x i n s t i t u t i o n s s i g n i f i c a t i v e s
28% d u t o t a l a n n é e s -
l a
l'Espagne dans la
on admet l'unicité du
la qualité
165
I
i
æ
=
H o ,N c - N
Gì
Q,
: difficile
; allocation nationale non
ou
;
...
dee t
inconvénients à
: facilité de
ou On
ce
2. organes de tutelle et l e s liaisons entre i n s t i t u t i o n s s c i e n t i f i q u e s : l e s d e g r é s d'intégration nationale et régionale des
on a fait un
un examen des
organes de tutelle nationaux et régionaux de la
à 6 du tableau 2.
Le
à l'existence dans tous les pays d'une la politique nationale de et l'action
Actuellement, ce est officiellement dévolu :
- à
scientifique et pays :
Académie en Egypte, etc., -
et en Tunisie.
166
l'essentiel est
Seule
( = élevé = e) à y
l'ensemble à la
les budgets de toutes les
d'un budget spécial affecté à des
le
disposent à ce niveau le plus élevé d'instances Science et la Technologie, le
à l a et Technique) qui ont un
= m)
Les
a u Le
sa capacité politique à
les de tutelle de la
à officielles,
son de
dommageable dans l i s pays où tutelle (ligne 5) sont plus ou moins
: c'est le la Tunisie, de la Yougoslavie e t
de : F). Elle l'est moins
: où les
69% des et également au où toute la est conduite sous la tutelle
son sein.
ou
options
l
de la il
avec les institutions scientifiques à
ce cas, il semble qu'en fait choix
confiance à : elles
les .
la politiques nationales de
à
(tableau 2, ligne 11). les pays à
e t la Yougoslavie sont les seuls à
20% la
publique)
A l'opposé, on
La de la
avec le
beaucoup de temps..
la de la
titution dominante ou où elle existe ou ou de spécialisation les
relations entre institutions composant les
de
les (y
de d'enseignement
d'institutions.
relations entre instituts de recherche ou de (tableau 2, ligne $) n'est
que dans les o ù ces instituts donc pas le Liban)
ce pays, on :
- d e en
second;
Yougoslavie, où'les niveau national ;
(F) e t Tunisie.
d'un institut dominant de celui-ci
ou de de
( f ) en Egypte, en Espagne, au et d'assez bonnes
conseils ou
d'enseignement supérieur (tableau 2, ligne 8 )
domaine de les pays où ceux-ci se
façon plus ou moins équitable une (1 l).
Elles sont :
- bonnes au Comité consultatif
28 facultés (30%
où ia
les activités de
Ecoles ;
- moyennes oil l'Académie Nationale
la d'Athènes et la Thessalonique ; - faibles
pays, on
a été activé mise e n
On a à
relations entre instituts de recherche et établissements d'enseignement supérieur
(tableau 2, ligne 91,
des qualificatifs de bons, moyens et faibles d'une majuscule ou d'une minuscule selon que ces établissements mobilisent ou non
(cf. tableau 2,
ligne :
- ou b) là où ces deux'types
avec
à
: c'est
Yougoslavie ;
-
(F, f, dans tous les
Finalement, des intégrations nationales et régionales souvent insuffisantes
Les
les liaisons conduit finalement à
(cf. tableau 2, lignes 10 et 11).
On y umoyens.
affectés à tous les peu
en. ,où les
dans les dipositifs nationaux de on a
plan
publique ; cloisonnés.
168
3. Un essai de typlogie des systèmes nationaux de recherche agronomique
La typologie a u tableau 3 s'applique B la situation des telle qu'elle a
ou
a) : les
les et
sous-systèmes de placés sous la tutelle des à e t d e
à un la
cas, ce ne là qu'un
b) Yougoslavie, : on a ici à des
national, mais bien ce
et
de ceux-ci :
c) :
e t
Le d'une
à diminution (de 105 à 67)
spécialisés de
loin la
nationale (83% des
d) : le peu
Avec
1986 d'un i n s t i t u t n a t i o n a l d e
des (<types.
169 ,
;I, ..
S
CI
>
c .r(
2
2 z
O
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I I
e ) : a é t é q u a l i f i é d e
: C e t t e s i t u a t i o n e s t d ' a u t a n t p l u s
de la que
f) :
peu
à
On
g) : son est de deux
pôles décision :
la politique scientifique nationale, qui a
- Conclusions
objet de le
s'agissait de'
possible, à
classification qui a inévitablement fait place à des estimations ou des
ou là à ou contestations (12). le les débats à chaque pays de mieux les spécificités de sa et celles de ses
Les
des pays du e t du Sud
;
limitées et à
Les
etc., tionnelles. ces faits, les se connaissaient mal.
S'ils se connaissent mieux à La
pour
: on sait peu de choses disciplines
dits
pays et à
volonté dans ces domaines !
Notes
( 1 )
:
(2) On ne compte pas ici à temps plein localisés
la
p a r les
(3) Cf. la Tunisie.
( 4 ) pl& développés
; on e s t loin d'une telle exigence dans tous les pays
options
171
(5) A le coût
moyen calculé le institut de
=
; en Yougoslavie, on a estimé les dépenses totales de en multipliant
le coût niveau national l'ensemble de
(avec le gros ce pays de ne
de données que 1979).
( 7 ) en compte ces le
10% la Tunisie e t le un peu
moins e t la
(8) Le A' =
niveaux de ceux de la
à A pays les plus où les sont peu développées, et sensiblement
exemple
un A' de 1%. de tels
difficile à tous les pays, faute de une
plus ou moins élevée 1AA est
conduite qu'en conséquence, le
possible les dépenses nationales totales de a u ...
( 9 ) On qu'une plus ou moins 10 à 30%)
a u "soutien dépenses
de
son institut.
(1987) qui indique
les 2500 655 ont
obtenu un a u
(1 1 ) Ce qui n'est pas le cas du où 175 e t l'ENA de 15, e t ou l'examen de a un ici limité.
(12) de nous [lia le du
!
Bibliographie
et de la
dans les pays du - Actes du 1986.- 220p.
publication
-Actes du colloque
1987. Ed. - :
(Options 1987.- 253 p.
FAO.- LA en - 1984, 84p.
+
annexes.
à la
de d a n s le domaine de et de la mise en
1986.- 8Op.
of Egypt, of of
Nov. 1983.- 31 p.
en anglais d'une publication beaucoup publiée
: in Egypt. -
August 1987.- 30 p.
: CASAS (F.)?
du : bilan et :
oct. 1984.- 120 p.
: in'Egypt. -
August 1987.- 30 p.
: CASAS e t ( G . )
.-
de la en Tunisie. - Vol. l :Le système national de Situation actuelle et
o!e La : mai 1987.-
154p.
+
annexes.GUNES The education and system
economies in janv. 1988.- 17p.
,
de données du
Athènes : 1986.- 291 p.
173
A n n e x e
Fiches de synthèse
sur les systèmes nationaux de recherche agronomique
Ces 12 fiches ont été à
e t la
on a utilisé les sigles e t signes suivants :
= à
= institut spécialisé de ES =
ESA =
=
E?' =
Le suivant sa vocation seconde
' ou u tous, = tous domaine's de la
*
: ou :-
: données non disponiblesr
*1 %
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