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azza achour-sabeur : «les sports scolaires et la promotion du sport féminin, des fondements essentiels pour moi»

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A l’occasion de la Journée internationale de la Femme

azza achour-Sabeur : «les sports scolaires et la promotion du sport féminin, des

fondements essentiels pour moi»

Lundi 8 Mars 2021

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A l’occasion de la Journée internationale de la Femme,

coïncidant avec le 8 mars, nous avons jugé utile de nous

entretenir avec une ancienne basketteuse et handballeuse, professeure d’EPS, DTW à la Ligue oranaise des sports sco-

laires et membre influente de l’ANPDSF Oran, et qui lutte sans relâche pour la promotion

et le développement du sport féminin. Il s’agit de Azza Achour-Sabeur, qui ne cesse de focaliser les regards de par

ses ambitions et sa grande volonté à l’égard du sport fémi-

nin et les sports scolaires.

Inlassable, elle ne cesse de gravir les échelons pour deve- nir une grande dame du sport, une battante qui force le res-

pect.

Propos recueillis parSadek Belkheir

Veuillez bien vous présen- ter à nos lecteurs … Je suis issue d’une famille de sportifs, avec notamment mon regretté père ancien boxeur.

Mes premiers pas en sport, je les ai faits à l’âge de 10 ans à l’école primaire, avec la pra- tique du basket-ball sous la coupe du coach Soudani, un éducateur qui m’a fait aimer le sport. Au CEM, malgré mes bonnes dispositions tech- niques, je n’ai pas eu la chance de trouver un club qui m’aurait permid d’aller loin dans ma carrière sportive, mais j’ai continué à faire du sport au sein de l’équipe de mon établissement. Au Lycée technique de jeunes filles, j’ai intégré l’équipe de handball affiliée à la FASSU et encadrée par le regretté Mazari, alors professeur de sport, et Mme Laoufi Rahmouna. Ces der- niers m’ont beaucoup encoura- gée à poursuivre ma carrière sportive et à suivre une forma- tion de cadre sportif.

Vous avez donc entamé votre formation de cadre sportif …

Effectivement, j’ai suivi une for- mation de deux années, à l’is- sue de laquelle j’ai décroché le diplôme de professeur d’EPS de lycée. A la suite de quoi, j’ai pris mes fonctions en 1985, au lycée Lotfi d’ Oran. En 1999, j’ai dû changer d’établissement et opter pour le lycée Adda Abdelkader, pour une durée de trois années. Durant cette période, j’ai appris la polyva- lence, ce qui m’a permis de toucher à plusieurs disciplines pratiquées à travers les CEM et lycées.

C’est au CEM Benzerjeb que vous réalisez de bonnes choses avec votre équipe, n’est-ce pas ? Dès ma prise de fonctions au CEM Benzerjeb, en 2002, on me confie l’équipe de basket- ball de cet établissement. En 2005, je mène l’équipe des minimes garçons au sommet, pour décrocher le trophée de la coupe d’Algérie des sports scolaires. J’ai exercé égale- ment, toujours en qualité de prof d’EPS, de 2005 à 2008 au CEM Zenasni Abdelkader, et de 2008 à 2017, au CEM Mohamed Habchi, avant de partir à la retraite.

Avant votre départ à la retraite, alors que vous exerciez au CEM, vous aviez rejoint la Ligue ora- naise des sports sco- laires. Un commentaire ? Effectivement, en 2005, j’intè- gre la Ligue des sports sco- laires en tant que juge en athlétisme. C’était à l’époque du président Abdelkader Benabbou. Dès lors, je m’im- plique pour la promotion et le développement du sport fémi- nin, qui commençait alors à battre de l’aile. Mes activités dans le sport féminin m’ont vite permis de rejoindre l’associa-

tion ANPDSF (Association nationale pour la promotion et le développement du sport féminin), présidée par Halima El Kouche. Avec cette der- nière, je me suis engagée for- tement pour booster le sport féminin et, surtout, attirer les filles vers la pratique sportive.

Quelles sont vos activités au sein de la Ligue des sports scolaires ? J’active à la Ligue des sports scolaires d’Oran depuis 2005.

J’y ai commencé comme juge en athlétisme, puis membre de la commission de handball, avec Mme Fatiha Kaddour, Cheikh en 2010 et, jusqu’à l’heure actuelle, en qualité de DTW. Bien sûr, j’active en parallèle pour le développe- ment du sport féminin. En 2018, par le biais de la Ligue scolaire, j’ai eu l’occasion d’en- cadrer et d’accompagner la sélection de handball scolaire de l’Oranie à Ouargla où elle a décroché la 2e place (dans quel évènement sportif ?). Au cours de cette compétition nationale, trois des mes joueuses ont été sélectionnées en Equipe nationale en prévi- sion d’une compétition interna- tionale en Egypte. La même année, j’intègre le bureau du club féminin de football

Jawharat Canastel. Je voudrais d’ailleurs saisir l’occasion pour remercier vivement la prési- dente de ce club, Linda Berkani, pour m’avoir permis de rejoindre son club afin de l’épauler dans sa tâche.

Et qu’en est-il aujourd’hui des sports scolaires en général ?

Les sports scolaires nous lais- sent voir aujourd’hui une image loin d’être avantageuse et qui n’est plus ce qu’elle était durant les années 1980/90. Et mon souhait le plus cher serait de voir ce vivier important du sport d’élite redevenir comme au bon vieux temps, c’est-à- dire une véritable pépinière pourvoyeuse en futurs cham- pions. En connaissance de cause, il subsiste beaucoup d’insuffisances au sein de ces sports, notamment dans les sports collectifs. Et pour y remédier, une grande décision politique est nécessaire, pour faire le ménage au sein de ces sports. Certes, ces derniers temps, les choses commen- cent à bouger quelque peu, avec des prises de décisions au niveau des hautes ins- tances, mais cela reste insuffi- sant. Je suis tout de même optimiste quant à l’amélioration de la situation du sport au niveau scolaire. On a com- mencé par intégrer le judo au sein des écoles, puis d’autres sports, toujours en application du protocole d’accord entre la

Fédération algérienne des sports scolaires et certaines fédérations sportives natio- nales. Dernièrement, des enca- dreurs de l’art martial du Vo Vietnam ont entamé des for- malités pour le lancement de cette discipline au sein des établissements scolaires.

L‘heure est déjà à la concréti- sation ce cette décision au sein des écoles des wilayas d’Alger, Tizi Ouzou et El Oued. Nous sommes satisfaits de ces démarches encourageantes et pouvant aboutir à la relance des sports scolaires.

Et qu’en est-il du sport féminin ?

Malgré toutes les bonnes volontés, le sport féminin n’est pas aussi bien loti que son voi- sin masculin. Il y a une grande déperdition pratiquement au niveau de toutes les disci- plines, et ce pour diverses rai- sons. De notre côté, ce constat nous révolte, mais on continue à lutter pour le développement et la promotion du sport fémi- nin et pour qu’il soit mieux considéré. Certains clubs se sont même séparés de leurs sections féminines, avec comme argument le manque de moyens. C’est tout simple- ment aberrant, révoltant et inadmissible. Pourtant, les hautes instances du sport déploient d’intenses efforts pour la vulgarisation de ce volet important du sport natio- nal. De grands clubs féminins, de handball, de basket-ball et même des sports individuels, ont fini par mettre la clé sous le paillasson. Nous sommes déci- dés à lutter farouchement pour empêcher cela à l’avenir, mais il faut une décision choc au niveau national et qui consiste- rait en l’obligation pour tous les clubs, toutes disciplines confondues, d’avoir des sec- tions féminines.

A l’occasion de la Journée

mondiale du 8 Mars, que pourriez-vous dire aux femmes ?

Les femmes doivent prendre conscience et savoir que la pratique sportive est indispen- sable pour leur santé. Certes, elles rencontrent parfois des difficultés pour le faire du fait du manque d’infrastructures ou en raison de mentalités rétro- grades, mais il n’en demeure pas moins que le sport leur est bénéfique. L’ouverture de plu- sieurs salles de sport à leur intention est une véritable bouffée d’oxygène. Je dis donc à toutes les femmes, qu’elles travaillent où qu’elles soient au foyer, quel que soit leur âge ou leur morphologie, de se mettre à la pratique sport car c’est très important. Les femmes ne sont pas obligées d’être licen- ciées dans un club, il s’agit tout simplement pour elles de faire du sport en salle comme l’aé- robic et même à la maison car les moyens existent

aujourd’hui.

On vous laisse le soin de conclure …

J’ai une pieuse pensée pour le regretté Miloud Mekki, un grand monsieur des sports scolaires qui, de son vivant, n’avait jamais cessé de lutter pour promouvoir la pratique du sport en milieu scolaire. Aussi pour mon défunt père, un ancien boxeur, qui m’a toujours poussée à faire du sport. Je ne remercierai jamais assez Halima El Kouche et Linda Berkani de m’avoir permis d’in- tégrer leurs association respec- tives, l’ANPDSF et le club Fémin de football Jawharat Canastel, deux grandes dames qui luttent pour la promotion du sport féminin. Bien sûr, je n’omettrai pas de citer mon conjoint, un ancien sportif et arbitre, qui m’accompagne, m’encourage et me soutient dans les moments difficiles.

F t b a l l aCtualIté

Lundi 8 Mars 2021

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Courir plus et mieux pour moins se blesser

On en vient donc à un point épineux: celui de l’intensité et du volume de l’entraînement.

Comme vient de l’indiquer Jean-Benoit Morin, certains entraîneurs sont farouchement opposés à l’idée de réaliser des sessions de sprint lors des entraînements en cours de saison pour éviter les blessures. Mais pour le chercheur français, ne jamais atteindre sa vitesse maximale à l’entraînement peut aussi générer des blessures. « Évidemment, les joueurs se blessent parfois pendant les sprints mais ne pas les y préparer, c’est à mon avis les mettre encore plus en danger parce que le jour où ils devront sprinter à fond pendant un match, ils ne pourront pas se préserver et vu que ce type d’efforts sera inhabituel pour eux, les risques de se blesser seront plus grands. Il commence à y avoir des données

scientifiques sur la question pour trouver une forme d’optimum entre trop sprinter à l’entraînement et pas assez.

Parce que le risque est aussi là, si tu ne sprintes pas du tout, c’est dangereux mais si tu fais 3 séances par semaine avec atteinte de la vitesse maximale, c’est aussi dangereux. Je pense donc qu’il y a une dose optimale qui n’est malheureusement pas souvent atteinte dans les clubs professionnels. C’est tout un programme

d’éducation, de progressivité et de préparation »,

argumente Jean-Benoit Morin.

Et quid des entraîneurs adeptes de la périodisation tactique, qui abordent la préparation physique uniquement de manière intégrée et toujours dans des contextes de jeu. Jean-Benoit Morin: « C’est drôle parce que j’ai longuement discuté de ce type d’approche avec Martin Buchheit, l'ancien responsable de la performance au PSG, quand nous faisions partie de la cellule de recherche de la

FFF. On échangeait aussi sur le sujet avec des étudiants qui avaient travaillé avec

Leonardo Jardim à Monaco, qui est justement un adepte de la périodisation tactique. Et ce que l’on peut très

clairement avancer

aujourd’hui, c’est qu’avec de l’entraînement physique intégré strict, on peut

effectivement développer ses qualités physiques. Pas de problème. Cependant, concernant la qualité de force maximale, il est impossible, physiologiquement parlant, d’apporter la surcharge, en termes de tension musculaire et de durée de cette tension, que l’on obtient avec de la musculation avec charge.

C’est mécaniquement impossible. »

Il développe: « Mais la question, ce n’est pas tellement de savoir si on peut développer la force maximale, car la réponse est non, mais bien de savoir si on en a envie et vraiment besoin de le faire.

Certains entraîneurs n’auront tout simplement pas envie de développer la force maximale de leurs joueurs et donc, dans ces cas-là, l’entraînement intégré suffit. Par contre, si dans son schéma de

prévention des blessures, de développement des qualités physiques, l’entraîneur souhaite passer par de la force maximale, il n’aura pas d’autres solutions que de planifier des séances de musculation. Il y a d’ailleurs eu un grand débat lorsque Maurizio Sarri avait pris les rênes de Chelsea et qu’il avait déclaré de manière maladroite que "ses joueurs n’iront plus à la salle de musculation car il n’a jamais vu des poids de 20kg sur un terrain de football". C’était une

méconnaissance totale de la prévention des blessures par le renforcement musculaire.

Après, si on peut se permettre d’acheter des joueurs et de vendre ses joueurs qui n’ont pas de base solide physique, alors on peut tenir ce genre de discours. Mais si on est dans

un contexte où on n’a pas beaucoup de moyens et que l’on veut construire des joueurs solides, qui devront faire face aux chocs et aux risques de blessure, alors il n’y a pas de débat. Le renforcement musculaire, ou la musculation, est

incontournable. »

Initier aux bonnes techniques de course dès

la formation, un enjeu indispensable

Pour prévenir au maximum les risques de blessure et

permettre aux joueurs et joueuses d’optimiser

facilement et rapidement leur vitesse, une initiation voire une éducation aux bonnes techniques de course demeure essentielle dès le plus jeune âge. Ce qui est, en réalité, très rarement effectué dans les écoles de football. « Le problème est là.

Personnellement, j’aime parler de hardware et de software dans ces cas-là. On ne va pas s’intéresser au profil force- vitesse-puissance, qui est le hardware, si les bases ne sont pas installées au départ, qui représentent le software, car ça va être problématique pour la suite. La performance d’un joueur de football, c’est sa performance quand il est sur le terrain donc quand il est suffisamment en bonne santé.

Un joueur qui ne peut être présent que 50% du temps parce qu’il est trop souvent blessé, c’est un joueur qui a un manque de performance, même s'il est très bon quand il est là comme peut l’être Neymar. Donc bâtir des joueurs et des joueuses solides et riches au niveau moteur est hyper important et il faut que ça commence très tôt, dès huit ans par exemple

», préconise Jean-Benoit Morin.

Il poursuit: « avoir la mobilité et la force pour faire un air squat, qui est un squat non chargé, devraient être incontournables car c’est un mouvement de base que tout le monde devrait pouvoir faire.

Le gros problème des joueurs de football actuels, c’est leur manque d’ouverture et leur manque de pluridisciplinarité.

Penser que l’on ne peut pas devenir un meilleur football en pratiquant autre chose que du football pendant sa jeunesse est une grande erreur. Tous les joueurs qui, dans leur jeunesse, ont pratiqué d’autres sports, en tirent des bénéfices. Ils apprennent des nouvelles choses, diversifient leur répertoire de

mouvements, ce qui leur feront gagner des choses derrière pour le football. J’ai suivi un parcours Staps et tous les footballeurs de ma promotion avaient des difficultés dans la plupart des autres sports comme la natation, la gymnastique ou certaines disciplines athlétiques par exemple, parce que leur motricité était hyper centrée sur le football.

Et un corps qui est hyper centré d’un point de vue moteur sera certes performant dans sa discipline, mais c’est aussi un corps qui est en danger quand des choses inhabituelles se présentent sur le terrain. »

Apprendre les bases de la course demeure donc indispensable avant d’aller plus loin et de penser à atteindre son profil optimal. Un joueur aussi rapide que Kylian Mbappé, qui n’a que 22 ans, a sans aucun doute de la marge pour aller encore plus vite.

Mais serait-il pertinent pour lui d’y parvenir ? La réponse de Jean-Benoit Morin: « je ne pense pas. Pour moi, il aurait plutôt intérêt à prévenir d’éventuels troubles musculaires et risques physiques pour être sûr de maintenir ses qualités de vitesse longtemps. Il est là le challenge pour lui au niveau physique. Il est à un stade de sa carrière où il a déjà développé de bonnes qualités physiques qui lui donnent un avantage face à ses

adversaires donc il doit faire en sorte que ce capital ne se dégrade pas.

Malheureusement pour lui, il a déjà eu des lésions

musculaires en lien avec la vitesse et plus elles vont apparaître, plus elles risquent d’augmenter. » On en revient donc à la notion d’expertise du staff et des préparateurs physiques mais aussi à celle du choix de l'entraîneur entre

« améliorer des qualités physiques » et « faire avant tout de la récupération et de la prévention ».

Même s’il a surtout été question de vitesse dans cet article, il ne faut pas aussi éluder la question de la décélération, qui est aussi une phase prépondérante lors d’une course à haute intensité et sujette aux blessures. « C’est vrai que la décélération n’est pas assez mise en avant. Les études sur le sujet sont très rares donc on est très loin de maîtriser et de connaître toutes les qualités physiques nécessaires pour bien décélérer. En revanche, en termes de blessures, globalement, il n’y a pas de blessure majeure qui ait lieu sur des gestes de décélération comme on peut le voir sur des gestes à vitesse maximale. Ça a pu être le cas quand

Ronaldo, le Brésilien, s’est rompu les tendons rotuliens sur des passements de jambes avec une énorme décélération. Ça reste des cas rares quand même. C’est peut-être à surveiller sur le long terme avec des risques de tendinopathies mais globalement, le foot est tellement fait de mouvements d’accélération et de

décélération que les joueurs sont globalement robustes par rapport à ça », conclut Jean- Benoit Morin. Au final, savoir courir n’est pas un enjeu uniquement destiné aux joueurs naturellement rapides.

Il s’agit bien d’un enjeu majeur pour tous les joueurs et les joueuses de football. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas trop tard pour en avoir conscience. Donc à vos marques… Prêts… Entraînez !

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F t b a l l ACTUALiTé Pourquoi les footballeurs doivent

absolument apprendre à courir

A

lors quel’évolution du football tend vers plus de transitions rapides et de courses à haute intensité, la

technique de course des joueurs et joueuses de football pose question.

Avec une meilleure technique et un meilleur entraînement,

pourraient-ils optimiser leur vitesse et

préviendraient-ils mieux les blessures ? C’est la question que l’on a posée à Jean-Benoit Morin, chercheur en science du sport et spécialiste de la vitesse.

36 km/h pour Erling Haaland, 36,9 km/h pour Gareth Bale, 37 km/h pour Arjen Robben, 38km/h pour Dimitri Oberlin et Kylian Mbappé, 38,9 km/h pour Cristiano Ronaldo. Ces pointes de vitesse réalisées par des joueurs de football peuvent impressionner. Alors que certains n’hésitent pas à faire des comparaisons avec les meilleurs sprinteurs du monde, ces résultats sont en réalité à relativiser. « Les footballeurs les plus rapides ont des statistiques de vitesse de pointe légèrement inférieures à celles des

sprinteuses. Bien entraînés, ils peuvent certainement atteindre des chronos similaires à ceux des femmes les plus rapides du monde. Mais pas des hommes et certainement pas de grands champions comme Bolt. J’ai travaillé avec des joueurs.

Thomas Chatelle est un exemple positif. Il avait pris de vitesse Roberto Carlos à l’époque. Bien entraîné et malgré ses qualités de vitesse, Thomas aurait pu descendre à 10 secondes 60 sur 100 mètres.

À l’opposé, j’ai déjà eu un joueur en stage qui n’a jamais réussi à tenir le rythme d’entraînement des dames. Le travail est tellement différent », a expliqué Jacques Borlée, célèbre

entraîneur d’athlétisme et ancien champion de Belgique du 100m, du 200m et du 400m, sur le site dhnet.be.

En réalité, faut-il vraiment que les footballeurs aspirent à courir comme des sprinteurs ? Pas forcément car les contraintes et les différences de contexte entre ces deux sports sont évidentes.

Par contre, de nombreux joueurs et joueuses de football (pour ne pas dire la majorité) pourraient limiter leurs blessures et courir plus vite avec une meilleure connaissance de leur profil force-vitesse-puissance et une meilleure technique de course.

Les footballeurs courent- ils vraiment si mal ?

Docteur et chercheur en science du sport, consultant mais également Professeur à l’Université de Saint-Etienne, Jean-Benoit Morin et son confrère Pierre Samozino se sont justement penchés sur la question de la vitesse et ils ont

établi le profil force-vitesse- puissance, qui permet de déterminer le profil optimal d’un individu pour aller plus vite et sauter plus haut. Au cours de leur étude, ils ont notamment démontré que certains athlètes étaient en déficit de force tandis que d’autres étaient en déficit de vitesse et qu’un entraînement non adapté à leurs

caractéristiques ne leur

permettraient pas de progresser en vitesse.

On comprend donc déjà que des séances de musculation sont essentielles pour les joueurs et les joueuses en déficit de force.

Mais qu’en est-il de leur technique de course ? « Dire que les joueurs de football ne savent pas courir serait un résumé trop grossier donc on ne peut pas affirmer cela. Je corrigerais cette hypothèse par

“certains joueurs de football courent mal”. Mais là encore, il faut contextualiser. Courir mal par rapport à quoi ? Le truc, c'est qu’ils courent comme des joueurs de foot, qui dans l'absolu n’est pas péjoratif. Mais, on peut considérer qu’ils courent mal parce qu'ils ont une forme d'inefficacité technique par rapport au modèle qu’est le sprinteur de 100 mètres. Et ça, c’est un problème. Parce que vouloir amener le footballeur vers le modèle technique du sprinteur de 100 mètres est une erreur. En revanche, j’admets que certains joueurs courent mal d’un point de vue biomécanique, ce qui peut-être en lien direct avec des risques de blessure de la chaîne postérieure ou avec une forme d'inefficacité mécanique simple pour aller plus vite », nous précise Jean- Benoit Morin.

Avant d’ajouter: « je vais vous donner un exemple très précis.

Pour courir vite, il faut qu’il y ait une phase de freinage quand le pied arrive au sol puisque ce pied va arriver en avant du centre de masse, et que la force de poussée du joueur sur le sol est dirigée vers l'avant à ce moment-là mais la réaction du sol vers l'arrière va le freiner. Il y a donc une phase de freinage à l’impact puis pendant que le pied se déroule, il faut pousser pour avancer. C’est la phase d'accélération. Bien courir, c'est donc minimiser cette phase de freinage, puisque c’est contre productif de freiner quand on veut aller vite, mais aussi maximiser la phase de

propulsion. Un athlète qui court bien, c’est donc un athlète qui va avoir peu de freinage pour beaucoup de poussée. Et là où parfois la façon de courir des joueurs de football est

mauvaise, c’est quand certains vont avoir le corps tilté vers l’avant pendant leur course. Ils vont avoir le tronc fléchi vers l’avant, avec une orientation du bassin antéversé (bascule vers l’avant) et une foulée en cycle arrière, c’est-à-dire que le trajet de leurs cuisses, de leurs jambes et de leurs pieds est complètement versé vers l’arrière. Et un cycle arrière prononcé se traduit souvent par une prise d’appuis en avant du centre de masse, c’est-à-dire

que la force va agir très en avant du bassin, et cela veut dire qu’il y aura énormément de freinage pendant la pose de leur appui. Et ça, c’est ce que j’appelle “courir mal”. Donc certains joueurs de football, notamment ceux qui n’ont pratiqué que ce sport durant toute leur carrière sportive, ont une façon de courir qui n’est pas efficace mécaniquement parlant.

»

Améliorer son ratio de force pour aller plus vite

Au cours de leur étude, Pierre Samozino et Jean-Benoit Morin ont aussi révélé que le ratio entre la force horizontale et la force de poussée totale de l'athlète avait un gros impact sur l’efficacité d’une accélération. En d’autres termes, un athlète peut produire peu de force mais bien l'orienter tandis qu’un autre peut produire beaucoup de force mais mal l'utiliser. Ils ont englobé cette idée autour du terme “ratio de force”, qui est en réalité la capacité ou non à pouvoir orienter sa force dans un angle proche de 45°, soit l’angle optimal.

« Le ratio de force est une idée que l’on a volé au cyclisme. En fait, dans les années 1980, les chercheurs ont commencé à mesurer la force du pied sur la pédale et ils se sont aperçus que, suivant la façon dont le cycliste orientait sa poussée sur la pédale, il y avait soit une grande partie soit une petite partie de cette force qui allait faire tourner le pédalier. Ils en ont donc déduit un indice d’efficacité. En sprint, c’est pareil. L’efficacité, ce que l’on appelle nous le ratio de force, traduit l’orientation globale de la poussée. Plus cette orientation est vers l’avant, plus le ratio de force est élevé. Et plus elle est verticale, plus le ratio de force est faible. Le ratio de force, c’est donc le ratio entre combien de force un athlète met vers l’avant et combien de force il met au total sur le sol. Parce que le mouvement de course à pied n’est pas strictement un

mouvement vers l’avant, c’est un mouvement où l’on pousse vers l’avant et vers le haut en même temps », détaille Jean-Benoit Morin.

Et de nous préciser sa pensée:

« Exemple, si j’ai mis au total une énorme poussée au sol de 1000 Newtons, soit l’équivalent de 100 kg de poussée au sol, mais que sur ses 1000 Newtons il n’y en a que 100 qui ont été dirigés vers l’avant, mon centre

de masse va accélérer en proportion de ses 100 Newtons et non pas des 1000 produits au total. Mon efficacité sera donc de seulement 10%. Maintenant, imaginons qu’un adversaire parte en même temps que moi.

Qu’il mette la même poussée au sol de 1000 Newtons mais qu’il arrive à l’orienter un peu plus horizontalement avec une production de 200 Newtons par exemple. Il aura donc 20%

d’efficacité et sera donc plus rapide que moi si on se dispute un ballon à la course alors que dans mon exemple, nous avons exactement les mêmes

capacités de force musculaire.

Vous comprenez désormais l’importance du ratio de force mais aussi du profil force- vitesse-puissance, qui peut se résumer par savoir de quoi l’athlète a vraiment besoin ? Plutôt de force, de vitesse ou d’efficacité pour pousser davantage dans la bonne direction. Le ratio de force traduit donc comment un joueur est capable de pousser horizontalement. »

Comment améliorer sa vitesse ?

Pour qu’un joueur ou une joueuse de football améliore sa vitesse de manière optimale, il faut donc être capable d’évaluer son profil force-vitesse-

puissance. Pour ce faire, les préparateurs physiques peuvent utiliser l’application MySprint, qui utilise les formules établies par Pierre Samozino et Jean-Benoit Morin et qui détermine aussi le ratio de force. Si l’athlète est en déficit de force, il faudra donc planifier des séances spécifiques avec des mobilisations de charge. Un excellent exercice pour développer la force pour le sprint est le tirage de chariot lesté lourd par exemple:

Pour l’athlète qui serait en déficit de vitesse, une planification d’exercices spécifiques avec une assistance pour aller plus vite que ses capacités naturelles est bénéfique. Faire des

sessions de sprint avec une trottinette est un exercice de vitesse pertinent, par exemple.

Dans les faits, il est quand même très compliqué

d’améliorer sa vitesse en cours de saison, sachant que la priorité est souvent orientée vers la récupération, surtout si une équipe joue deux matches par semaine. Mais si jamais un entraîneur décidait d’optimiser la vitesse de ces joueurs, serait-il

pertinent de programmer des exercices sur des distances de plus de 40 mètres pour essayer d’améliorer la vitesse maximale, qui est rarement atteinte lors d’un match de football ? Jean-Benoit Morin : « Ces dix dernières années, j’ai changé d’avis sur la question. Au départ, j’étais sceptique quant au fait d’entraîner un joueur dans des niveaux de vitesse maximale parce que je me basais sur les données qui indiquaient qu’il était effectivement rare de voir des joueurs atteindre leur vitesse maximale. Pour moi, ça ne servait donc à rien de la développer. En réalité, cette façon de penser était stupide pour trois raisons: 1) parfois dans un match, des joueurs atteignent des vitesses très proches de leur vitesse maximale absolue et souvent sur des actions décisives. Je peux citer l’action de Kylian Mbappé contre l’Argentine ou celle de Kimpembe contre le Losc, avec ce tacle

impressionnant en fin de course.

Travailler la vitesse maximale n’est donc pas totalement inutile, même si elle ne concerne pas la majorité des sprints. 2) Il y a une problématique de seuil. Si on peut amener sa vitesse maximale plus haut, plus les efforts sous maximaux seront faciles. C’est-à-dire que si ma vitesse maximale est de 40 km/h au lieu de 30 km/h grâce à l’entraînement, quand je courrai à 20, 25 ou 28 km/h, je serai à des pourcentages plus bas par rapport à mon maximum. Donc l’intensité de mes efforts sera plus faible parce que j’aurai augmenté mon plafond et donc mes capacités. 3) La dernière raison concerne la prévention des blessures. Souvent, les lésions aux ischio-jambiers ont lieu dans des situations à vitesse maximale ou à des vitesses très élevées et donc, par définition, ça fait du sens de dire qui si je veux préparer mon corps à faire face à ce genre de situations, il faut quand même de temps en temps s’entraîner dans ce genre de situations.

Pourquoi ? Parce que je peux évidemment éviter la vitesse maximale à l’entraînement mais je ne pourrai pas l’éviter en match. C’est pour cette raison que je pense désormais que le raisonnement qui prédomine dans certains clubs, et qui se résume par "pas de sprints ou courses à vitesse maximale à l’entraînement pour éviter les blessures" est en fait illogique. »

KARATE

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ancienne internationale algérienne, auJourd’hui cadre à la dJsl de Bouira

Faten Drizi : «Désormais, les femmes accèdent peu à peu aux différents

postes de responsabilité et parviennent à s'intègrer dans tous les domaines»

Faten Drizi, ancienne internationale algérienne de karaté, médaillée d’Or aux Championnats du monde de karaté kiokishi Canada-2014,

actuellement cadre à la DJSL de la wilaya de Bouira, dispose du diplôme d’éducateur sportif obtenu en 2006.

Sollicitée pour un

entretien à l’occasion de la Journée internationale de la Femme, célébrée le 8 mars, elle a accepté, avec beaucoup de gentillesse, de se prêter à notre jeu des questions-réponses et d’ouvrir ainsi son cœur à nos lecteurs. Ecoutons-la.

Propos recueillis par Abdallah Guessoum Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

ll Faten Drizi, née le 28 octobre 1982 à Bouira, mariée et mère de trois filles, titulaire du diplôme d’éducateur sportif, obtenu en 2006 à l’Institut National de Formation Supérieure en Sciences et Technologie du Sport

(INFS/STS), je suis un cadre de la direction de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (DJSL) de la wilaya de Bouira. Plusieurs fois Championne d’Algérie dans la discipline du karaté kiokishi, j’ai décroché la médaille d’Or aux Championnats du monde Canada- 2014. Je suis par ailleurs

présidente de l’Association de wilaya pour la promotion et le développement du sport féminin (AWPDSF).

Parlez-nous un peu de la Journée internationale de la Femme …

ll Tous les ans, la date du 8 mars symbolise la Journée internationale des droits des Femmes. Une journée qui est marquée par de nombreuses manifestations féministes à travers le monde, dans le but de faire entendre les revendications des femmes en matière d'égalité des genres. Aujourd’hui, les femmes peuvent étudier, voter, se présenter aux élections, prendre des décisions au sein de la famille. Ce sont là autant de droits acquis au fil des ans grâce aux combats des féministes. Nos droits ont évolué, avec l'objectif de progresser davantage vers l'égalité entre hommes et femmes.

Comment la Journée de la Femme est-elle célébrée en Algérie ?

ll La Journée internationale de la Femme est un événement national qui voit le volume des ventes de fleurs doubler pendant les trois ou quatre jours autour du 8 mars. En Algérie, de

nombreuses femmes employées dans les secteurs public et privé

bénéficient d'une demi-journée de congé le 8 mars, comme le recommande le Gouvernement, mais de nombreux employeurs, privés notamment, ne tiennent pas compte de cette recommandation, la Journée de la Femme étant célébrée plutôt par un bouquet de fleurs qui leur est offert.

Vos conseils pour booster la pratique sportive féminine ? ll Je pense que la promotion de la pratique sportive féminine est plutôt prometteuse si je tiens compte de mon expérience personnelle dans le domaine. Aussi, je ne peux qu’encourager les femmes à s’adonner à la pratique sportive.

Mais pour cela, elles doivent prendre conscience de l’importance qu’il y a à l’intégrer comme une habitude dans leur emploi de temps quotidien, en y consacrant

seulement 20 à 30 minutes, ce qui leur permettrait de garder équilibre moral, forme et jeunesse. Vous savez pertinemment que chez nous, la femme est astreinte à une charge

de responsabilités plutôt lourde, comme celles d’élever les enfants, de travailler, d’entretenir son foyer et d’autres tâches aussi astreignantes les unes que les autres.

On vous laisse le soin de conclure ...

ll Cette Journée du 8 Mars contribue à rendre visibles des situations dans lesquelles la place de la femme n’est pas une évidence. Je voudrais par la même occasion saluer toutes les femmes qui appellent au changement et les actes de courage et de détermination accomplis par nous les femmes.

Et à l’occasion de ce 8 Mars 2021, Journée Internationale de la Femme, je présente mes meilleurs vœux de bonne santé, de paix, de réussite et de succès à toutes les femmes algériennes, elles qui, aujourd'hui, accèdent peu à peu aux différents postes de responsabilité et parviennent à s’intégrer dans tous les domaines aux côtés de l’homme.

Journee internationale des femmes

Une rencontre exhibition cet après- midi à Hydra

La ligue d’Alger de volleyball et la direction de la jeunesse du sport et loisirs de la wilaya d’Alger organisent un match exhibition RUBA- Ben Aknoun à l’occasion de la Journée internationale des femmes au Complexe sportif Said Ould Moussa Salle OMS Abdelaziz Bentifour, Hydra (Alger), de 15h à 17h. Cette rencontre sera dirigée par des arbitres féminins: Anissa Mouaci, Hamida Hammadou et Amina Aouissi. Une cérémonie est également pré- vue, à partir de 16h30, en l’honneur des anciennes volleyeuses- médaillées d’or aux Jeux africains d’Alger- 1978, à savoir Nadia Lafri, Meriem Ouchia, Nadia Boutmak, Djawida Benzohra, Faiza Zahzah et, à titre posthume, la regrettée Assia Merhaba.

N. M.

VOLLEY- BALL

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Liz Mills, pionnière dans l'histoire du basket mondial

"Si j'avais été un australien, et non une australienne, on ne m'aurait pas posé la moindre question avant que l'on m'offre le poste"

La carrière de Liz Mills n'en est qu'à ses débuts, mais elle pourrait déjà servir de solide scénario à un film. L'Australienne est parvenue à emmener l'équipe masculine du Kenya à l'Afrobasket, le championnat d'Afrique des nations. Elle sera en août prochain la première femme de l'histoire à coacher une équipe d'hommes dans une compétition internationale.

Lundi 8 Mars 2021

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Un grand cri de joie pour une immense libération. Au bord du parquet, difficile de man- quer Liz Mills avec ses bottes et sa queue de cheval carac- téristiques. Difficile égale- ment de ne pas remarquer son intensité sur le banc de touche et avec ses joueurs.

Impossible surtout de passer outre l'histoire aussi improba- ble que remarquable de l'Australienne. Mills a réussi l'exploit d'emmener l'équipe nationale masculine du Kenya au prochain AfroBasket. Celui d'avoir brisé des barrières le samedi 20 février est bien plus grand encore. Elle devrait être en août prochain la première femme à coacher une équipe masculine dans une grande compétition internationale de basket.

Liz Mills est une défricheuse, une aventurière du sport.

Biberonnée en Australie, "où le sport est comme une reli- gion" explique-t-elle, la jeune femme originaire de Sydney y a vu naître une vocation, devant sa télévision. "Avec ma sœur jumelle, on a grandi en regardant le championnat féminin de basket ici, nous raconte-t-elle. Nous avons eu des joueuses incroyables dans les années 90 et au début des années 2000, Lauren Jackson, Penny Taylor, Sandy Brondello ou Michelle Timms. Surtout, il y avait de nombreuses femmes entraîneurs et c'était assez rare à l'époque. Cela nous a inspiré, nous avons com- mencé le basket à 15 ans, et à coacher dès 16 ans." Et c'est en Afrique que Mills va trouver le terrain où s'expri- mer.

En 2008, sa sœur et elle par- ticipent à une mission huma- nitaire en Zambie. Le coup de foudre est immédiat.

"Nous sommes tombées amoureuse de l'Afrique dès que nous sommes arrivées, évoque-t-elle, encore émue.

Les gens sont tellement cha- leureux, amicaux, les pay- sages et la faune sont incroyables. L'Afrique est vraiment devenue pour moi la maison loin de mes terres."

Elle entame son périple en 2011 en Zambie, là où tout a commencé. Mills connaît le succès avec différents clubs et structures, et se fait un nom dans le pays.

"Comme la fédération ne voulait qu'un local pour diri- ger la sélection, on m'a fina- lement donné un poste d'as-

sistante. Si j'avais été un Australien, et non une Australienne, on ne m'aurait pas posé la moindre question avant que l'on m'offre le poste." La Zambie n'a pour- tant encore jamais participé à un Championnat d'Afrique des nations de son histoire.

"J'ai été dévastée quand on ne s'est pas qualifié en 2017.

Disputer cette compétition, c'était mon rêve depuis cinq ans. Je voulais déjà être la première femme à emmener une équipe masculine à l'AfroBasket."

Mais Liz Mills est du genre déterminée, obstinée même.

Si elle revient en 2014 termi- ner son master d'entraîneur en Australie, "c'est parce qu'avec plus de qualifica- tions, ce serait plus dur pour les fédérations de m'ignorer."

"Comment voulaient-elles alors regarder mon CV, mes qualifications et ne pas considérer ma candidature pour devenir entraîneur prin- cipal ? Les femmes doivent toujours avoir plus de com- pétences, ou se donner à 110% de plus pour être reconnues."

L'affront de la Zambie lui donne une nouvelle idée et une nouvelle ligne à ajouter à son parcours déjà long comme le bras : être la spé- cialiste des "statistiques avancées" sur le basket afri- cain. "J'ai dû tout faire à la main, aller chercher les feuilles de match sur le site de la fédération internatio- nale de basket et tout rentrer dans des tableurs." En sus d'être coach, elle devient une analyste et une consultante prisée sur le continent.

La première des Morans Élever le niveau, briser les codes, Liz Mills s'en est fait une raison de vivre. Les mésaventures ont renforcé ses convictions, alimenté sa motivation. Il ne manquait que l'opportunité de les assouvir. Alors que le Kenya patauge dans son groupe de qualifications, la fédération fait appel à elle pour prendre les rênes en janvier dernier.

Elle est alors embarquée dans une drôle de mission commando : préparer les Morans – du nom des com- battants masaïs du pays – en deux semaines chrono pour se qualifier à leur premier Afrobasket depuis 28 ans.

"J'aime le défi de construire une équipe, nous explique-t- elle. C'est "facile" d'arriver dans des pays comme le

Nigéria ou la Tunisie, qui ont des années de victoires et qui ont construit une culture basket. Je veux travailler avec des équipes que les gens négligent. On vit pour ces moments-là, quand les petits tapent les gros."

Le samedi 20 février dernier, le Kenya affrontait l'Angola, monument du basket africain placé 83 rangs plus haut que les Morans au classement des nations de la Fédération internationale de basket. Vite menés, les Kenyans ont pourtant renversé le match avant de s'imposer à la der- nière seconde (74-73) pour décrocher leur billet pour l’Afrobasket aux Rwanda du 24 août au 5 septembre.

"Mon premier rêve est sur le point de se réaliser, après neuf ans à le bâtir. Un de mes autres rêves est d'en- traîner une équipe africaine en Coupe du monde ou aux Jeux olympiques, poursuit Liz Mills. J'espère que j'en aurais l'opportunité d'ici quelques années. Tous mes rêves visent à promouvoir le basket africain, et l'égalité pour les femmes dans le coaching.

De montrer au monde à quel point il a une idée fausse de ce qu'est l'Afrique." C'est de là que Mills va marquer l'his- toire du basket international, et paver le chemin vers l'éga- lité hommes-femmes dans le monde du sport.

"Beaucoup de gens voient encore l'Afrique comme très rétrograde, patriarcale. Mais si elle est la première à faire

confiance à une femme, quelles sont les excuses de tous les autres pays ? Je suis fière d'être la première femme à réussir cela. Mais j'espère surtout être la pre- mière de beaucoup d'autres.

Que cela va mettre un pied dans la porte des fédérations pour qu'elles choisissent leurs entraîneurs sur la foi de leurs compétences et de leur expérience, pas en fonction de s'ils sont un homme ou une femme. Pas mal de gens me disent que je suis le meil- leur entraîneur féminin qu'ils aient jamais vu. Je prends presque mal ce compliment, pourquoi est-ce que je ne serais pas la meilleure entraîneur, tout court ? C'est

un peu triste que l'on soit en 2021 et qu'on en soit encore là. Il y a tellement de jeunes femmes coach à qui on n'a jamais donné d'opportunités.

Le seul conseil que je peux leur donner, c'est qu'elles créent leur opportunité. C'est ce que j'ai fait toute ma car- rière."

Elle ne fait sans doute que débuter alors qu'elle a déjà vécu dix vies en Afrique.

L'ascension éclatante de Liz Mills dans le basket interna- tional pourrait être à la vitesse de celle de la balle orange sur l'ensemble du continent. "C'est un moment passionnant pour être en Afrique."

►FOOTBALL AMERICAIN - A partir de la saison prochaine.

Maia Chaka, première femme noire arbitre en NFL

La ligue professionnelle de football américain (NFL) a annoncé avoir inscrit Maia Chaka dans sa liste d'arbitres, faisant d'elle la première femme noire devant officier lors des matches du championnat, à partir de la saison prochaine.

Un changement important puisqu'elle devient la pre- mière femme noire à se voir attribuer un tel rôle dans la longue histoire de la ligue professionnelle de football américain.

"Les années de travail acharné, de dévouement et

de persévérance de Maia - notamment dans le cadre du programme de développement des arbitres de la NFL - lui ont valu d'obtenir un poste d'officiel", a déclaré Troy Vincent, vice-pré- sident de l'instance. "Maia est une pionnière en tant que première femme noire arbitre et nous inspire à normaliser la présence des femmes sur les terrains de football", a-t-il ajouté.

Dans les pas de Sarah Thomas

"Je suis honorée d'avoir été sélectionnée comme arbitre de la NFL", a pour sa part déclaré Maia Chaka. "Mais ce moment est plus important qu'un accomplissement personnel. C'est un accomplissement pour toutes les femmes, ma communauté et ma culture." Jusqu'à pré- sent, elle a arbitré des matches du championnat universitaire, ainsi que des rencontres ami- cales de présaison NFL.

Maia Chaka, professeure d'éducation physique à Virginia Beach, en Virginie, a obtenu un diplôme d'éducation de l'État de Norfolk en 2006. La première femme ayant arbitré un match de la NFL a été Sarah Thomas, qui est devenue le mois dernier la première à officier dans un match du Super Bowl.

F t b a l l aCtUaLité

Lundi 8 Mars 2021

5

Milan AC

Pioli donne des nouvelles de Bennacer

Stefano Pioli, le coach du Milan AC, a donné des nouvelles de l’internatio- nal algérien, Ismael Bennacer, en conférence de presse

Le technicien italien a confié : « Il a eu deux blessures. On essaie de le remettre sur le terrain dans les meilleures conditions possibles. Il y

a un peu d’appréhension.

Le garçon est à la hau- teur, il travaille dur pour revenir à son meilleur. »

« Tous ceux qui man- quent sont importants, il faut croire en nos quali- tés, nous avons déjà montré que nous jouons un excellent football dans des situations difficiles », a enchainé Stefano Pioli.

OGC Nice Ursea :

«J'espère que pour Boudaoui la

saison n'est pas terminée»

Blessé au genou il y a quelques jours, le milieu algérien Hicham Boudaoui sera éloigné des ter- rains pour au moins deux mois et sa saison fin de saiso Son entraîneur à Nice Adrian Ursea a parlé du cas de l'inter- national algérien et il a indiqué :

« La blessure de Hicham et identique que celle qu'il a eu en début de saison, il va suivre le traitement qu'il a eu durant sa première blessure et on va essayer d'éviter l'opération au genou. J'espère que sa saison n'est pas terminée et on espère qu'il reviendra pour les derniers matchs du championnat ».

Benlamri buteur OL et Slimani passeur face à

Sochaux

Titulaires tous les deux ce soir lors de la réception de Sochaux en Coupe de France, les inter- nationaux algériens Djamel Benlamri et Islam Slimani n'ont pas laissé passer leur chance pour se faire remarquer.

Benlamri a ouvert le score dès les premières minutes du match après avoir coupé au premier poteau un corner tiré par Cornet (8e). Un but a perturbé l'équipe adverse et Lyon a réussi à ins- crire un autre but juste derrière De son côté Slimani n'a pas été beaucoup trouvé en attaque même s'il est avant dernier pas- seur d'une talonnade sur le pre- mier but de Cherki jusqute avant la mi-temps.

Il a raté quelques bonnes occa- sions mais dans les toutes der- nières minutes du match, Slimani a délivré une belle passe décisive pour le jeune talent franco-algerien Rayan Cherki auteur d'un doublé.

Lyon s'impose finalement 5-2 et se qualifie en 1/4 de finale.

CRB-CSC, Cet apRèS midi (15h)

Le Chabab pour renouer avec la victoire

Sans la moindre vic- toire en cinq rencon- tres, toutes compéti- tions confondues, le CR Belouizdad ten- tera de renouer avec la gagne, cet arpès- midiface au CS Constantine, en match prévu au stade du 20-Août-1955 (15h00) comptant pour la mise à jour de la 6e journée du championnat de Ligue 1 de football.

Le Chabab (9e, 20 pts), dont la machine est en train de grin-

cer, devra sortir la tête de l'eau pour évi- ter de sombrer dans le doute face à une équipe du CSC (13e, 17 pts) qui com- mence à retrouver ses repères.

Outre ses deux der- niers matchs en championnat, à domi- cile face à l'ES Sétif (1-1) et en déplace- ment devant

l'Olympique Médéa (0-0), le Chabab a mal entamé la phase de poules de la Ligue des champions, en

décrochant deux points seulement en trois rencontres, dont une lourde défaite concédée "à domicile"

à Dar Es-Salaam face aux Sud-africains de Mamelodi Sundowns (1-5). Cette rencontre, qui devait se jouer à Alger, a été délocali- sée en raison du variant sud-africain du Covid-19.

Le club algérois devra se passer, lors de cette rencontre, des services de son maî- tre à jouer Amir

Sayoud, sorti sur blessure vendredi, lors du match nul concédé à domicile face aux Soudanais d'Al-Hilal (1-1) en Ligue des champions.

De son côté, le CSC, sous la houlette du nouvel entraîneur Miloud Hamdi, sem- ble redresser la barre après un début de saison laborieux, tenant en échec d'abord Médéa sur sa pelouse (0-0), avant de s'imposer à la mai- son vendredi face au NA Husseïn-Dey (2- 1). Le club constanti- nois compte aborder ce rendez-vous avec l'intention de confir- mer son réveil, face à un adversaire dont la victoire est impérative pour éviter la crise.

Avec dix rencontres

jouées en champion-

nat, le CRB est le

club ayant le plus

grand nombre de

matchs en retard (6),

dont trois dans son

antre du 20-Août.

(4)

Lila Allalou, présidente de la Ligue d’Alger de voile depuis trois mandats consécutifs (2012/2024),

plusieurs fois championne d’Algérie

universitaire en

athlétisme, spécialité sprint, a accepté de nous accorder cet entretien et de se confier à nos lecteurs.

Par Abdallah Guessoum

Pourriez-vous vous

présenter à nos lecteurs ? Lila Allalou, née le 19

décembre 1980 à Kouba (Alger), mariée et mère de trois enfants, bachelière en sciences promotion 1999, j’ai commencé la pratique du sport en 1998, en

athlétisme, spécialité sprint, à l'université de Bâb

Ezzouar (Alger). Plusieurs fois championne d’Algérie universitaire, de 1998 à 2004, par ailleurs consultante manager en sport depuis 2004, j’ai eu mon diplôme d’entraîneur initiateur en 2003, à l’Institut supérieur de la formation et des technologies du sport (INFS/STS) d’Aïn Bénian (Alger), spécialité voile.

Actuellement, je suis présidente de la Ligue d’Alger de voile, et ce depuis trois mandats

consécutifs (2012/2024).

Selon vous, comment débuter la voile ?

Comme pour toute activité sportive, la priorité consiste à se faire plaisir avant tout.

Si vous avez des amis qui naviguent et ont la

possibilité de vous

emmener avec eux, c’est un très bon moyen de se familiariser avec le monde de la voile. Vous

apprendrez ainsi le

vocabulaire spécifique aux marins et pourrez trouver de très bonnes informations théoriques sur les bases de la navigation, le

vocabulaire, les

embarcations, le vent, etc.

La voile se pratique toute

l’année, et pour débuter, mieux vaut privilégier des temps calmes, avec un vent léger et une mer sans trop de houle. La première option est de se rapprocher des clubs et associations qui organisent des stages d’été pour tous les âges et tous les niveaux. Un bon moyen de commencer tout en s’amusant entre

copains. La seconde option est de débuter au

printemps, si vous avez la chance de vivre à proximité des plages, vous pourrez ainsi naviguer à l’année.

A partir de quel âge peut- on pratiquer ce sport ? Avant de parler d’âge, il est important d’abord de savoir

nager et d’être en bonne condition physique. Ceci dit, les enfants, dès l’âge de 7 ans, peuvent pratiquer l’Optimist. Au départ, il doivent se familiarise avec le fait d’être sur l’eau, pour se sentir à l’aise et tester leur équilibre. Ensuite, on

leur enseigne des notions de direction, pour qu’ils apprennent peu à peu naviguer seuls sur son bateau. L’objectif est de rendre l’enfant autonome.

Ce bateau (Optimist), bien connu, permet à l’enfant de découvrir la voile et de la

pratiquer en étant seul à bord. Le gros intérêt dans tout cela consiste à lui faire prendre conscience qu’il a la responsabilité d’un bateau. C’est un point important, notamment pour les enfants timides et réservés, mais également

pour les amener à

comprendre vite qu’il y des règles à respecter. Ce bateau est bien adapté pour l’initiation, il est aussi

réservé à ceux qui souhaitent faire de la compétition. Sur un

Optimist, l’enfant apprend à naviguer, à écoper son bateau au rappel dans un vent fort, les virements de bord et les empennages bascules, mais aussi la tactique et la stratégie à adopter selon la force du vent.

Quels sont les bienfaits d’une telle activité ? La voile se pratique à l’air libre et au contact du milieu naturel. Elle permet

l’apprentissage du vent, de

la météo, et l’adaptation à l’environnement. Elle

permet de savoir s’orienter, de naviguer et régler son bateau pour aller vite par tous les temps. Elle

développe l’esprit d’équipe, qui est très important, le respect des règles du jeu et de l’adversaire. Que l’on soit sur un petit dériveur ou autre, les manœuvres à effectuer feront travailler tous les muscles de votre corps. La voile n’est pas un sport violent et vous aurez par moment l’impression de ne pas faire d’effort, alors que vous faites travailler tout votre corps. Vous travaillez votre équilibre et devenez de plus en plus à l’aise sur votre

embarcation. Après coup,

l’aventure est à portée de voile. Découvrir un autre point de vue, c’est la garantie de s’émerveiller à chaque sortie. Une fois sur l’eau, vous avez l’infini devant vous et la liberté d’aller où vous le souhaitez.

Alors profitez-en pour sortir de votre quotidien et

apprécier la nature qui vous entoure. Prenez les

devants, développez votre esprit d’initiative. Toutes les aventures valant la peine d’être vécues, construisez la vôtre. Naviguer, c’est savoir prendre soin :

prendre soin de son bateau, de ses coéquipiers et de l’environnement dans lequel on évolue.

Votre message à

l’occasion de la Journée mondiale de la Femme ? La Journée internationale de la Femme est l’occasion idéale pour célébrer les luttes et les réalisations des femmes et leur rendre hommage pour leurs contributions inestimables.

Et à cette occasion, je salue toutes les femmes qui évoluent dans l’ombre, œuvrent et luttent pour un monde meilleur. Il est clair qu’une journée ne suffit guère pour rendre hommage à la Femme, avec tout ce qu’elle représente et véhicule de valeurs. Mais bon, c’est tout de même l’occasion de rappeler à tous ceux qui ont tendance à l’oublier, que la femme, c’est la vie et non un détail dans la vie.

Enfin, à l’occasion de ce 08 mars 2021, je souhaite une bonne fête à toutes les femmes d’Algérie.

On vous laisse le soin de conclure …

Je tiens à remercier mes parents, pour avoir toujours été là pour moi, à chaque pas que j'ai fait dans la vie, et m’avoir toujours assurée de leur soutien. Je voudrais également exprimer ici toute ma reconnaissance à mon mari, Mohamed

Allalou, qui n’a jamais cessé de m’encourager. Je voudrais enfin saisir cette occasion pour me recueillir à la mémoire de toutes les victimes de l’épidémie de COVID-19, et souhaiter un prompt rétablissement à tous nos malades.

CITATION DU JOUR VOILE

Entretien avec la présidente de la Ligue d’Alger de la discipline

Lila Allalou : «La femme, c’est la vie et non un détail dans la vie»

« Sois toujours la première version de toi- même et non la deuxième de quelqu’un d’autre » De Judy Garland

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F t b a l l ActuAlIté

Lundi 8 Mars 2021

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Zoom sur le terreau algérien avec ces nouvelles égéries

Algérie : Pépites football club

France Football a fait un zoom sur le terreau algérien avec ces nouvelles égéries qui pourraient un jour exploser sous les feux des projecteurs.

E n Algérie, les jeunes pousses poussent...

Le Championnat national donne de plus en plus sa chance à des talents nés entre 1999 et 2002. Certains

commencent à percer et symbolisent une forme de renouveau de la formation locale. Souvent taxée de mal recruter ou de ne pas sentir les bonnes

opportunités, la Ligue 1 a commencé à s'intéresser à ce second marché ces dernières années. On pense notamment à Youcef Atal, Ramy Bensebaini ou encore Hicham Boudaoui. En temps de crise, sur l'autre rive de la Méditerranée, il y a encore de bonnes affaires à chiner. Le Maghreb Football Club a recensé six promesses algériennes à suivre de près... On vous les présente.

Bachir Belloumi, au nom du père Fils aîné du légendaire, Lakhdar Belloumi, Ballon d'Or africain 1981, Bachir a débuté son

apprentissage à haut niveau avec le MC Oran.

A 18 ans, il a montré sur quelques apparitions qu'il avait des qualités pour espérer faire une belle carrière. Excentré, il aime rentrer sur son pied

comme Riyad Mahrez, le capitaine de la sélection algérienne. Il aime aussi fixer et enchaîner par des dribbles ses adversaires.

Une promesse qu'il va falloir polir et peut-être loin de l'agitation locale où la trace de son père est un lourd héritage à porter. En France, le FC Nantes serait déjà intéressé par l'idée de le voir à l'essai...

Islam Belkheir, un air de Djabou

Format de poche, Islam Belkheir, est un joueur redoutable dans le un contre un. Fort sur ses appuis, il enchaîne rapidement ses courses vers l'avant avec un centre de gravité bas, capable de déséquilibrer ses

adversaires. Le gaucher présente quelques

similitudes dans le style de jeu avec Abdelmoumen Djabou, joueur décisif lors

du Mondial 2014 avec l'Algérie. Né en 2001, ce grand espoir du CR Bélouizdad gagne

progressivement du temps de jeu au sein du

champion d'Algérie en titre. Son entraîneur, Franck Dumas l'utilise dans plusieurs registres (meneur de jeu ou ailier).

Mohamed Amoura, la perle de Jijel C'est une des sensations de cette première partie de saison ! Très malin, astucieux et rapide dans ses déplacements, Amoura possède un réel flair pour sentir les coups.

Joker de luxe, il a étonné par ses débuts en

Championnat sous les couleurs de l'ES Sétif. Né en 2000, le natif de Taher (Wilaya de Jijel) a inscrit 5 buts en 188 minutes (7 matches pour une seule titularisation). Après 13

rencontres, il pointe à la quatrième place des meilleurs buteurs de L1 algérienne (6 buts). Il s'est également signé sur la scène africaine avec un but en Coupe de la Confédération. Les prochaines semaines seront décisives pour encore mieux situer le potentiel de ce chasseur de buts.

Adem Zorgane, tout pour briller

Tout comme Youcef Atal, Ramy Bensebaini ou Hicham Boudaoui, Adem Zorgane est de la même veine, de la même formation, celle du

Paradou, où on apprend le foot pied nu... Lancé à 18 ans en Championnat, le jeune milieu de terrain du Paradou AC a empilé les matches. Joueur au gabarit assez important (1,85m), il impressionne

surtout par sa technique très au-dessus de la moyenne. Milieu axial, il possède la touche technique pour évoluer comme meneur de jeu reculé (jeu long ou court).

L'international U23 (né en 2000) algérien dispose des atouts pour réussir au haut niveau.

Abdelhak Kadri, le cas talent

Né en 2000, il rayonne par son intelligence sur le milieu de terrain du Paradou. Petit gabarit, il rappelle les joueurs façonnés par la Masia en Espagne. Très propre, Kadri est toujours en mouvement avec des changements d'appuis pour orienter au mieux le jeu de son équipe. Fin techniquement, à l'instar du Niçois Hicham

Boudaoui, il n'a quasiment aucune fioriture dans ce qu'il propose.

Ahmed Kendouci, patron à Sétif A 21 ans, Ahmed Kendouci est déjà une valeur sûre du

Championnat d'Algérie. Ce relayeur est un joueur complet avec un volume de jeu important qu'il bonifie par des actions décisives. Efficace à la relance, il se projette et profite de son pied gauche pour trouver des

transmissions efficaces.

Le milieu de l'ES Sétif pointe à 5 buts et 4 passes décisives en 13 matches toutes

compétitions confondues.

Un profil intéressant...

Lundi 8 Mars 2021

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orthoprothésistes (UFOP) sur le marché de la fourniture d’orthoprothèses, points 53 et suivants et point 63). En l’espèce, le barème de séchage incite à la rigidité et

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