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Vers une crise des plantes fourragères marchandes en zone soudano-sahélienne du Cameroun

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Vers une crise des plantes fourragères marchandes en zone soudano-sahélienne du Cameroun

Towards a crisis in commercial fodder plants in the Sudano- Sahelian zone of Cameroon

Dérik Pierre SAKATAI1, Jules BALNA2, Denis Pompidou FOLEFACK3, Koda Joel TIZE4, Alain NYORE4, GUIRALTA Francis4, Lazare NDOUVAHAD4,

Nouhman BISSADA1

1Section Socio-économique,

Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), BP 33 Maroua, Cameroun, spierrederik@yahoo.com, bissadanouhman@yahoo.fr

2Departement de Géographie, Université de Maroua, BP 644 Maroua, Cameroun, julesbalna@yahoo.fr

3Centre Africain de Recherches sur Bananiers et Plantains (CARBAP), BP 832 Douala, Cameroun, dfolefack@yahoo.fr

4Departement d’Agriculture, Élevage et Produits Dérivés, Université de Maroua,

BP 46 Maroua, Cameroun, tizekodajoel@yahoo.fr, nyore_nyore@yahoo.fr, francisguiralta@gmail.com, lazare1ndouvahah@yahoo.fr,

ABSTRACT:The study analyzes the marketing system of fodder plants in the Cameroonian Sudano- Sahelian zone, a financially profitable activity. However, their uncontrolled removal, especially from woody trees, leads to the loss of biodiversity. To do this, surveys by simple random method were conducted in Maroua and Guider with 141 actors. Data analysis was based on Cost-Benefit, econometric calculations and the geographic information system. It turns out that the feed market mainly comes from peri-urban areas. The sale of fodder is mainly dominated by women at 54.6%.

However, the average monthly gain varies between 85,530 and 183,527 FCFA. Therefore, it is a source of income for farmers who value their by-product as a means of survival for family needs. To make this lucrative activity more efficient while taking biodiversity conservation into account, it is necessary that the players work in synergy to better structure it. It would also be useful to promote actions to plant woody fodder.

KEYWORDS: Fodder; Marketing; Biodiversity; Sudano-sahelien zone; Cameroon

RESUME:L’étude analyse le système de commercialisation des plantes fourragères en zone soudano- sahélienne camerounaise, une activité financièrement rentable. Or, leur prélèvement non contrôlé, surtout sur des ligneux, entraine la perte de la biodiversité. Pour ce faire, des enquêtes par méthode aléatoire simple ont été menées à Maroua et Guider auprès de 141 acteurs. L’analyse des données s’est appuyée sur le Coût-Bénéfice, des calculs économétriques et le système d’information géographique.

Il ressort que les marchés d’aliments fourragers proviennent essentiellement des zones périurbaines.

La vente du fourrage est principalement dominée par les femmes à 54,6 %. Pourtant, la moyenne du gain mensuel varie entre 85 530 et 183 527 FCFA. Par conséquent, c’est une source de revenus pour les agriculteurs qui valorisent leur sous-produit comme moyens de survie pour les besoins familiaux.

Pour rendre plus performante cette activité lucrative en tenant compte de la conservation de la biodiversité, il est nécessaire que les acteurs se mettent en synergie pour mieux la structurer. Il serait aussi utile de promouvoir des actions de plantations des ligneux fourragers.

MOTS-CLEFS:Fourrage ; Commercialisation ; Biodiversité ; Zone soudano-sahélienne ; Cameroun

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Journal d’Economie, de Management, d’Environnement et de Droit (JEMED) ISSN 2605-6461 Vol 4. N° 1, Février 2021

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Introduction

L’activité agricole joue un rôle socio-économique important dans le monde en général, et en Afrique subsaharienne en particulier (FAO, 2012). Elle assure à la fois une fonction micro et macro-économique. Suite à la crise économique qui sévit depuis deux décennies dans ces régions, le rôle moteur des secteurs agricole et pastorale pour les économies nationales n’est plus à démontrer. Dans les quatre pays semi-arides situés autour du lac Tchad, l’élevage constitue la seconde richesse, après la culture du coton (Clanet, 1999). Les sécheresses consécutives et la forte pression démographique ont favorisé l’afflux des agriculteurs et la sédentarisation des éleveurs des zones plus humides et moins saturées de la région. Les résidus des cultures et les fourrages aériens complètent les rations ingérées sur les prairies naturelles en saison sèche (Lhoste, 2004 ; Béchir et al.,2009 ; Sarr et al., 2013 ; Balna et al., 2015, Balna et Gonné, 2016, Séwadé et al., 2016).

En zone agropastorale, les résidus des cultures constituent 30 à 50 % des rations alimentaires des ruminants domestiques en saison sèche (Dièye et al., 1998). De nos jours, les agriculteurs font face à la baisse continue des rendements agricoles et les éleveurs aux difficultés d’alimentation du bétail (Petit et Mallet, 2001 ; Barbier et al., 2002; Sawadogo, 2011, Soumana et al., 2012 ; Montcho et al., 2017). Les animaux sont souvent mal nourris, les rendements en viande et en lait sont faibles, mais l’élevage reste la richesse économique principale de cette partie du monde. L’élevage est dans sa grande majorité extensif, d’où le recours aux sous-produits agricoles et industriels dans l’alimentation des troupeaux (Maman, 2014). Cependant, le mouvement des produits fourragers des campagnes vers les centres urbains constitue un véritable commerce (Kiémizanga Sanou et al., 2011; Maman, 2014).

L’élevage occupe une place importante pour l’amélioration des revenus des ménages, par conséquent la récolte et la vente des fourrages sont des activités génératrices des revenus substantiels en faveur des vendeurs (Gomma et al., 2017).

Dans les zones périphériques des grandes villes, les espaces de pâturages naturels sont de plus en plus restreints (Kiémizanga Sanou et al., 2011). La gestion de la biomasse végétale cultivée échappe désormais aux agroéleveurs (Dongmo, 2009). Les crises majeures de sécheresse (1968-1974, 1983-1984, 2002-2003, 2005, 2009) ont lourdement affecté les populations humaine, animale et surtout les écosystèmes sahéliens (Garba et al., 2012 ; Sawadogo et al., 2015). C’est sans doute ces phénomènes qui justifient la question de la crise fourragère des élevages de ruminants en zones urbaines et périurbaines. Or, dans les zones périphériques des grandes villes, il est de plus en plus difficile pour les troupeaux d’accéder aux pâturages naturels. Pour satisfaire les besoins croissants en fourrages des élevages urbains et périurbains, des marchés d’aliments fourragers se développent dans les grands centres urbains et périurbains de la zone soudano-sahélienne.

La question de la durabilité technique et environnementale et du devenir de cette activité urbaine et péri-urbaine, l’accélération du développement des agglomérations et les transformations des systèmes de production agricole constitueront les points d'attention en prendre en compte (Abdoul., 2014). En effet, la problématique de l’affouragement des ruminants domestiques à base des feuilles d’arbres, sans parfois d’efforts d’aménagement et de renouvellement soutenus, entraîne des conséquences néfastes sur la perte de la biodiversité (Séwadé et al., 2016). Touts ceux-ci pourraient-ils encore longtemps reposer sur les résidus de culture et la fauche/conservation du fourrage naturel ? Où doit-on s'attendre à une évolution vers une filière mieux structurée reposant en amont sur des producteurs professionnels de fourrage, avec en aval tous les autres segments de stockage/conditionnement, distribution…?

Ne doit-on pas aussi penser à la conservation de la biodiversité en raison d’une exploitation

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29 irrationnelle des espèces fourragères ? Autour de certaines villes comme Ouagadougou au Burkina Faso, des tentatives de mise en place d'unités de granulation du fourrage sont en cours (Yé et al., 2018).

1. Revue de littérature

La question de la pérennisation des espèces fourrages constituent l’un des défis majeurs des chercheurs car leur surexploitation conduit à la dégradation de la biodiversité et par conséquent causent les problèmes de la variabilité et du changement climatiques dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun. Des récents travaux sur les plantes fourragères cultivées et non cultivées ont été abordés par plusieurs auteurs (Aboh, 1999 ; Sanou et al., 2011 ; Kiemizanga Sanou et al., 2011 ; Abdoul, 2014 ; Kouassi et Koffi, 2016). Il ressort de ces travaux que ces ressources fourragères font désormais l’objet d’une commercialisation surtout dans les zones urbaines et péri-urbaines. Cette activité constitue une source importante de revenus pour les ménages. Cependant, face à une forte pression sur ces ressources de la part des acteurs, ces dernières subissent une forte dégradation en plus des sécheresses qui s’accentuent sans cesse. Ces phénomènes ont pour corolaire la raréfaction des ressources fourragères. Du fait de cette rareté, la durabilité de la saison sèche (environ 8 mois) impose une gestion rationnelle des espèces fourragères, par contre les ménages démunis doivent également survenir à leurs besoins fondamentaux de bases car il n’existe pas une source de la diversification des revenus familiaux. Contraint dans le Sahel africain (Arbonnier, 2000 et 2004) et même dans d’autres parties sèches du monde à l’instar de l’Amérique Latine (Braun Wilke, 1980) et le Chili (Benjamen, 1980), le fourrage surtout ligneux devient incontournable dans l’alimentation des ruminants domestiques. De l’autre côté, le phénomène d’inflation des prix a entrainé l’augmentation des prix de viande sur les marchés, ce qui a imposé aux ménages urbains et périurbains de se lancer dans l’élevage, pourtant il n’y’a pas assez d’espace pour la vaine pâture. Les fourrages vendus au niveau des marchés urbains constituent leur seule source d’approvisionnement pour l’alimentation de leurs animaux en claustration.

Compte tenu du développement de la chaine de valeur autour de l’activité de la commercialisation des espèces fourragères, les vendeurs surexploitent les différentes espèces fourragères dans les différents sites de prélèvement. Parce que ces ressources environnementales dont la propriété est commune et l’accès est libre, tout le monde peut les extraire sans reconnaitre leur coût total d’utilisation, la ressource est épuisée trop rapidement (Fullerton et Stavins, 1998). Par ailleurs, Fongnikin et Lanha (2020) ont montré que le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo font face à de nombreux problèmes environnementaux car leurs forêts sont détruites à cause de la surexploitation. La zone soudano-sahélienne du Cameroun ayant les conditions édapho-climatiques que ces pays, subit également des dégradations en matière de la perte de la biodiversité à cause des prélèvements en espèces fourragères ligneuses ce qui causent la variabilité et le changement climatique.

2. Matériels et méthodes

2.1. Présentation de la zone d’étude

La zone soudano-sahélienne camerounaise (figure 1) s’étend entre les 6e et 13e degrés de latitude Nord et entre les 11e et 16e massifs montagneux et de degrés de longitude Est. Son relief est constitué d’une alternance de plateaux d’altitude moyenne variant entre 500 et 1000 m, de pénéplaines (200 et 300 m d’altitude) surplombées de quelques plaines inondables. Les températures moyennes sont voisines de 28 °C avec des écarts thermiques de

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Journal d’Economie, de ISSN 2605

7,7 °C moyenne annuelle. Trois systèmes d’élevage transhumance et l’élevage sédentaire (Landais, 1987 2009).

Figure

2.2. Échantillonnage et collecte de données

Le critère d’échantillonnage était basé sur la vente des espèces fourragères des centres urbains (centre des consommations)

vendeurs a été organisée. Ceci

fourrage, les marchés de vente et surtout les caractérist

Deux passages dans les zones de Maroua (16 marchés) et de Guider (04 marchés) effectués sur les différents lieux de vente

Maroua et 55 à Guider) enquêtés

espèces fourragères sur les points de vente des marchés.

commerçants catégorisés par type

permis d’opérer de manière aléatoire un choix à échantillon) hétérogène des commerçants.

des nombres obtenus dans chaque sous

d’approvisionnement respectivement dans la zone de Mar conduite des enquêtes individuelles

juillet 2017. Un GPS Garmin a permis de spatialiser les localités d’approvisionnement et les points de vente. Pour estimer le prix par kilogramme des différents types de fourrage vendu par jour, la biomasse de chaque type de fourrage a été pesée à l’aide

Ceci nous a permis de connaitre les fourrages économiquement les plus rentables.

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Trois systèmes d’élevage sont enregistrés : le nomadisme, la vage sédentaire (Landais, 1987 ; Kossoumna Liba’a, 2008

Figure 1. Localisation de la zone d’étude

Échantillonnage et collecte de données

Le critère d’échantillonnage était basé sur la vente des espèces fourragères

des centres urbains (centre des consommations). A cet effet, une phase d’entretien avec les Ceci nous a permis d’identifier les localités de prélèvement fourrage, les marchés de vente et surtout les caractéristiques des différents types de fourrage.

dans les zones de Maroua (16 marchés) et de Guider (04 marchés)

lieux de vente en fourrage. Un total de 141 commerçants (86 enquêtés de façon aléatoire tout en tenant compte de la nature des sur les points de vente des marchés. Une fois sur les

type des fourrages (nature de leur marchandise) manière aléatoire un choix à 75% au niveau de chaque hétérogène des commerçants. La taille d’échantillon est constitué

chaque sous échantillon tirées. A cet effet, 19 contre 11 localités d’approvisionnement respectivement dans la zone de Maroua et Guider ont été identifiés

enquêtes individuelles a été réalisée au moyen d’un questionnaire entre mars et Un GPS Garmin a permis de spatialiser les localités d’approvisionnement et les Pour estimer le prix par kilogramme des différents types de fourrage vendu la biomasse de chaque type de fourrage a été pesée à l’aide d’une balance s

Ceci nous a permis de connaitre les fourrages économiquement les plus rentables.

Management, d’Environnement et de Droit (JEMED)

30 : le nomadisme, la

; Kossoumna Liba’a, 2008 ; Dogmo,

Le critère d’échantillonnage était basé sur la vente des espèces fourragères dans les marchés A cet effet, une phase d’entretien avec les localités de prélèvement en iques des différents types de fourrage.

dans les zones de Maroua (16 marchés) et de Guider (04 marchés) ont été total de 141 commerçants (86 tout en tenant compte de la nature des Une fois sur les lieux, les (nature de leur marchandise) et par sexe ont 75% au niveau de chaque sous-groupe (sous constituée de la somme 19 contre 11 localités oua et Guider ont été identifiés. La questionnaire entre mars et Un GPS Garmin a permis de spatialiser les localités d’approvisionnement et les Pour estimer le prix par kilogramme des différents types de fourrage vendu d’une balance sensible.

Ceci nous a permis de connaitre les fourrages économiquement les plus rentables.

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31 2.3.Traitement et analyse des données

Les données individuelles collectées ont été traitées et analysées à l’aide du logiciel SPPS 20 et Microsoft Excel 2016. Une base des données SIG (Système d’Information Géographique) a été constituée à l’aide du logiciel QGIS 3.10.1.

L’analyse Coût-Bénéfice a permis de dresser un compte d’exploitation pour chaque type d’acteur et par type de fourrage vendus afin d’apprécier la rentabilité de l’activité de commercialisation du fourrage. Ces données quantitatives ont été analysées à l’aide des formules économétriques suivantes : RN = RB-CT (1) ; PB = Q*P (2) et CT = CA+T+FS+IT (3) avec RN= Revenu Net d’exploitation ; PB = Produit Brut ; CT= Charges Totales ; Q=Quantité fourrage ; P= Prix du fourrage à la vente ; CA= Coût d’Achat du fourrage ; T=

Transport ; FS= Frais Stockage ; IT= Impôt et Taxes Communales.

3. Résultats

La structure et la conduite des marchés des fourrages sont analysées par la présentation des caractères sociaux des exploitants des fourrages (tableau 1).

Tableau 1. Caractéristiques sociales des acteurs impliqués dans la commercialisation des fourrages

Maroua Guider Ensemble

Variables Modalités Pourcentage (%)

Sexe Masculin 29,10 16,30 45,4

Féminin 31,90 22,70 54,6

Niveau d’éducation Sous scolarisé 29,10 16,30 45,4

Primaire 29,10 21 50,1

Secondaire 2,80 1,40 4,5

Statut matrimonial Marié 36,9 16,3 53,2

Célibataire 19,9 22 41,9

Veuf (ves) 4,3 0,7 5

Activité principale Agriculture 29,1 42,7 71,8

Élevage 1,20 3,60 4,8

Commerce 19,80 3,60 23,4

Il ressort que 55% des acteurs sont en majorité des femmes et sont mariées (53 %) dont leur activité principale est l’agriculture, soit 29 % (Maroua) et 43 % (Guider). La forte présence des femmes dans le commerce des fourrages à Maroua et Guider s’explique par le fait que les hommes considèrent cette activité moins valorisante. L’activité de commercialisation du fourrage est essentiellement une source de revenus pour ceux qui valorisent leur sous-produit comme moyen de survie pour les besoins familiaux des commerçants (extra agricole).

3.1. Structure et conduite des marchés

3.1.1. Sources d’approvisionnement et méthode des récoltes des fourrages

Il existe plusieurs sources d’approvisionnement en fourrage (figure 2). Cette multitude des provenances selon les localités est dû à l’accroissement de la demande en alimentation du bétail suite au dynamisme des citadins qui pratiquent l’élevage sédentaire en milieu urbain et périurbain.

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32 Figure 2. Différentes localités d’approvisionnement en fourrages

La nature des fourrages (fourrage herbacé, fourrage ligneux et résidus de cultures) vendus provient de plusieurs zones de prélèvement. Les principales sources d’approvisionnement en fourrage sont les localités de Ngassa (16%) à Maroua et les bords des cours d’eau (9%) à Guider. Certainement, ces localités d’approvisionnement sont plus sollicitées grâce à leur rapprochement par rapport aux centres de consommation réduisant ainsi les coûts de transport.

La qualité du fourrage et les prix abordables permettent également aux acheteurs d’apprécier les fourrages. Les récoltes de fourrage se font sur plusieurs formes selon les types des fourrages. Les fourrages herbacés sont récoltés les longs du bord de petites rivières ou dans les espaces non exploités (parcelle mise en jachère), alors que les fourrages ligneux sont récoltés partout où les petits arbustes s’y trouvent. Cela nécessite l’intervention de coupe à travers un outil (hache, machette) ou tout simplement par arrachage des jeunes feuilles n’ayant pas encore fait trois mois. La fréquence de prélèvement s’effectue deux à trois fois l’an sur certaines espèces notamment Anogeissus leiocarpus, Ficus gnafalocarpa, Ficus platyphylla, Afzelia africana et Pterocarpus erinaceus. L’intensité de l’émondage est en général très forte (totalité du houppier) chez plus de 90% des paysans dans les zones agricoles. Quant aux résidus des cultures (niébé, arachide, céréales, etc.), ils sont généralement récoltés dans les champs après la récolte.

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33 3.1.2. Identification des différents marchés dans les zones de consommation

La cartographie des centres de consommation en fourrage a enregistré 18 (Maroua) contre 04 points (Guider) de vente des fourrages (figure 3).

Figure 3. Points de vente de fourrage dans les villes de Maroua (A) et Guider (B)

Plusieurs vendeurs sont regroupés sur les aires des marchés. Cette concentration des marchés de consommation en fourrage dans les centres urbains se justifie par la pratique d’un système d’élevage basé sur l’embouche. En suivant le nombre de vendeurs et d’acheteurs selon la règle de Duteurtre et al.(2000), il y a plusieurs vendeurs pour quelques acheteurs en fourrage.

La formation des prix par exemple, ne se fixe pas au même niveau pour l’ensemble des vendeurs des fourrages parce que ces marchés sont relativement concurrentiels. Ce qui caractérise relativement le marché oligopolistique. Les comportements des vendeurs et des acheteurs sont extrêmement différents sur les marchés. Cette différence du comportement économique des vendeurs sur les marchés des fourrages est due au manque de conformisme lors de la formation des prix, d’où l’installation du phénomène de « price taker ». Par ailleurs, les points extrêmes de vente en fourrage constituent les lieux de collecte qui sont généralement des marchés au bord du champ ou les marchés de regroupement. Ceci permet d’acheminer l’ensemble dans les marchés de détails du centre urbain. Les caractéristiques spécifiques de ces marchés sont fonction de leurs typologies, ce qui détermine leurs fréquences saisonnières. Par contre dans la zone de Guider, les quatre centres de consommation en fourrage sont identifiés, et que tous ces marchés se situent le long d’une route principale de la ville. Le développement des marchés des fourrages va de soi avec le type des villes linéaires (villes rues) de la zone de sondage.

A

B

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34 3.1.3. Description des circuits de commercialisation du fourrage

Il existe quatre circuits (longs et courts) de commercialisation des fourrages (figure 4). Les consommateurs s’approvisionnement auprès des producteurs/collecteurs, des grossistes, et des détaillants/revendeurs. La filière fourrage est organisée de sorte que tous les acteurs aient la latitude de s’approvisionner au niveau des producteurs et/ou collecteurs (collecteurs d’herbe et de la paille de brousse et les producteurs avec leurs résidus de cultures). Les grossistes sont les commerçants détenteurs des gros moyens et qui s’approvisionnent auprès des agriculteurs (producteurs). Ils sont plus spécialisés dans la vente des résidus des cultures. Les revendeurs sont des commerçants détenteurs des places sur les marchés et sont servis par les grossistes, les collecteurs et quelques fois par les producteurs de culture.

Figure 4. Circuit de commercialisation du fourrage

A l’issue de cette analyse, deux catégories des circuits de commercialisation sont identifiés : 1, 3 et 4 sont des circuits courts et 2 est un circuit long. Un circuit est long s’il met au moins deux intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs. Plus le circuit est long [deuxième cas (2)], plus la commercialisation devient plus importante, car il y’a plus le développement des chaines de valeur en faveur des différents maillons de la chaine. Alors que dans le cas contraire (1, 3 et 4), ces circuits courts permettraient l’écoulement rapide des fourrages s’ils sont bon marché (période de pénurie).

3.1.4. Type des fourrages commercialisés

Dans la zone de Maroua, trois types des fourrages (les résidus de culture ; les fourrages ligneux ; et les fourrages herbacés) sont commercialisés avec une prédominance sur les résidus de culture (66,3 %). Par contre dans la zone de Guider, les fourrages commercialisés sont constitués à 100 % de fourrages ligneux, ce qui montre la sous-utilisation ou peut-être l’inexistence des résidus de culture dus à la grande dépendance des éleveurs urbains et périurbains de cette zone. Les fourrages commercialisés sont constitués de quelques espèces ligneuses telles que Ficus platyphylla,Tamarindus indica, Zizyphus mauritiana, Sclerocarya birrea, Celtis integrifolia,Khaya senegalensis, Anogeissus leiocarpus, Ficus gnaphalocarpa et Ficus polita. Il faut relever que ce sont les gousses et les feuilles des plantes ligneuses (planche des photos 1) qui sont destinées à l’alimentation des ruminants domestiques.

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35 Planche des photos 1. Tas de gousse du Faidherbia albida (A); Pousse-pousse comme

moyen du transport de Ficus gnaphalocarpa (B) et d’autres espèces ligneuses (C) Par ailleurs, les différents résidus de culture (planche des photos 2 A et B) rencontrés dans la zone de Maroua sont constitués des fanes d’arachide, de niébé, des tiges de sorgho ss et sp, les pulpes de sorgho ss et sp, et les pulpes de maïs (40,4 %). Les résidus de cultures sont valorisés pendant les périodes de soudure (avril à juin) et sont très appréciés par les animaux grâce à leurs compositions en protéine. Pour ce qui est des herbacés (planche des photos 2 C et D) sont les types de fourrage les plus appréciés par les ruminants, disponibles pendant la saison pluvieuse. En plus de l’alimentation animale, les fourrages constituent une source de revenus pour les commerçants. L’analyse coût-bénéfice du tableau 2 présente le compte d’exploitation par acteur de la commercialisation.

Planche des photos 2. Fourrages issus des résidus des cultures (A et B) ; Fourrages à base des herbacées (C et D)

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36 3.2. Performance des marchés des fourrages

Les prix des fourrages varient en fonction de sa nature, de la quantité, du degré d’appétibilité et surtout des périodes de vente (tableau 2).

Tableau 2. Marge brute générée par la commercialisation des fourrages

Sources de variation/types

d’acteurs

Grossiste Collecteur Détaillants

Produits RC FL FH RC FL FH RC FL FH

Qte fourrage

vendue/jour (Kg) 118,5 132,5 152,75 63 64,5 75,5 98,5 75,5 168,5 PV moyenne du Kg

(FCFA) 95 45 40 80 60 55 129 75 67

PV fourrage/mois

(FCFA) 337725 178875 183300 151200 116100 124575 381195 169875 338685

Charges

PA Kg (FCFA) 70 30 15 0 0 0 80 30 35

PA/mois (FCFA) 68775 46800 33750 0 0 0 84000 49500 110250

Autres charges 155 105 80 910 825 885 3538 3020 2725

Charges Totales 73735 52260 39750 4100 6000 13575 88830 53600 115575 Marge brute/mois 268950 132075 149550 151200 116100 124575 297195 120375 228435 Bénéfices 195215 79815 109800 147100 110100 111000 208365 66775 112860 Efficience de la

commercialisation (EC)

458,02 342,27 461,13 3687,8 1935 917,68 429,13 316,93 293,04

NB : EC = (Valeur Output / Valeur Input)*100 ; Qté four= Quantité du fourrage; PV moy=Prix de vente moyen; PA = Prix d’Achat; PV/mois=PV/jour* 30; PA/mois=PA/jour* 30; Bénéfice = Marge brute – charges; RC : Résidus de culture; FL : Fourrage ligneux; FH : Fourrage Herbacé

3.2.1. Marge bénéficiaire de la commercialisation des fourrages

Tous les acteurs (Grossiste, Collecteur et Détaillants) de la commercialisation exploitent d’une manière ou d’une autre les différents types (RC, FL et FH) de fourrage vendus dans la zone soudano-sahélienne. Les quantités mensuelles vendues par type des fourrages sont estimées de l’ordre de 8,4t, 8,2t et 11,9t respectivement pour les résidus de la culture; les fourrages ligneux et les fourrages herbacées. Ces différentes quantités prélevées et vendues ont engendré des coûts totaux de l’ordre de 166665 Fcfa ; 111860 Fcfa et 168 900 Fcfa pour les différents types de fourrages. Leur niveau de la profitabilité selon le type des fourrages a donné des valeurs ajoutées correspondant à 550 680 Fcfa ; 256 690 Fcfa et 333 660 Fcfa respectivement pour les résidus de la culture; les fourrages ligneux et les fourrages herbacées.

L’issue des résultats montrent une variabilité en excédent brut (Profit) générée par l’activité commerciale de la vente des fourrages. Le plus grand profit (550 680 Fcfa) a été obtenu avec les résidus de la culture alors que le plus petit profit (256 690 Fcfa) est avec les fourrages ligneux. Cette différence de la profitabilité serait influencée par les quantités vendues et plus par la variabilité des prix à la vente des différents fourrages prélevés. Par ailleurs chez le revendeur/détaillants, le profit (208 365 Fcfa/mois) est élevé avec les résidus de la culture alors que le plus petit profit (66 775 Fcfa) a été observé avec les fourrages ligneux. La vente des fourrages n’obéit ni à la publicité, ni à la promotion de prix d’achat en faveur des consommateurs, seule la nature des marchandises (fourrages) détermine les prix à la vente des fourrages. Par conséquent, les résidus de la culture sont bon marché par rapport à d’autres fourrages vendus sur l’aire du marché.

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37 3.2.2. Efficience de la commercialisation (EC)

Entre les trois catégories d’acteurs de la commercialisation en fourrage, les collecteurs constituent le maillon le plus efficience (EC compris entre 3687,8 à 917,68) dans cette chaine de la commercialisation en fourrage. Les valeurs de ratio d’efficience étant plus grand ce qui montre l’efficience plus élevé de la commercialisation en fourrage pour ce genre d’acteur.

Cette valeur élevée en ratio d’efficience chez les collecteurs se justifie par l’absence des coûts d’achat des fourrages en faveur de cette catégorie due à leur rôle d’intermédiaire au niveau du marché car ils n’en disposent pas les marchandises. Par ailleurs, les résidus de la culture sont vendus de manière efficiente (EC = 458,02 ; 3687,8 ; 429,13 respectivement) par les différentes catégories commerciales sur les aires du marché. Par conséquent, le processus de changement de la commercialisation qui réduit le coût de la production à près exécution d’un service particulier sans réduction de la satisfaction des consommateurs est certainement une amélioration de la commercialisation.

3.2.3. Niveau des prix de la commercialisation

De mars à juillet, le prix des résidus de cultures est de 483 Fcfa/kg en moyenne, alors que le prix moyen des fourrages ligneux est de 104 Fcfa/kg. Celui des herbacés est de 200 Fcfa/kg.

Sur les marchés du fourrage, une grande instabilité (100 Fcfa et 1500 Fcfa) du prix a été enregistrée par rapport à leurs natures. D’autres facteurs comme la disponibilité du fourrage et le rapprochement des points de vente au centre des consommations traduisent l’influence d’instabilité des prix par rapport à la saisonnalité. A la commercialisation, la négociation du prix est l’une des particularités de mécanisme de fixation des prix entre le vendeur et l’acheteur. En saison sèche, les marges commerciales d’un grossiste par rapport à la vente directe d’un kilogramme des résidus de culture est de 15 Fcfa entre les revendeurs et les consommateurs. Il en est de même pour la vente d’un kilogramme du fourrage ligneux, alors que la vente d’un kilogramme des fourrages herbacés procure 32 Fcfa /kg entre ce même type d’acteurs (revendeurs et consommateurs). Par ailleurs, les collecteurs quant à eux vendent le kilogramme des fourrages aux consommateurs à 80 Fcfa, 60 Fcfa et 55 Fcfa respectivement pour les résidus de culture, les ligneux, et les herbacés. Alors que ces mêmes collecteurs le vendent aux revendeurs à 129 Fcfa, 57 Fcfa et 67 Fcfa respectivement pour les résidus de cultures, les fourrages ligneux et herbacés. Malgré que cette activité de commercialisation soit profitable pour chaque maillon de la chaine, ces acteurs font face à des contraintes majeures de la commercialisation en fourrage.

4. Discussion

4.1. Structure et conduite des marchés des fourrages

Les caractéristiques sociales des commerçants des fourrages sont constituées des couches sociales diversifiées. Ce bas pourcentage (45 %) des hommes est dû aux préjugés sociaux qui font croire que cette activité est dévalorisante. Par contre, dans la ville d’Abidjan un pourcentage élevé (99% hommes) des exploitants des fourrages ont été notés et que la plupart (57 %) sont mariés (Kouassi et koffi, 2014). Les résultats de cette étude corroborent avec ceux de Kouassi et koffi, (2016) dont 83 % des commerçants des fourrages sont non instruits. Ils sont en majorité (88 %) constitués des étrangers dominés par des Maliens (56 %). Des études menées au Niger par Gomma et al. (2017) ont montré également une forte mobilisation des hommes adultes avec des acteurs diversifiés dans la chaîne de valeur. Par ailleurs, Soubeiga (2014) a noté une proportion importante de femmes (environ 40 %) dans la vente d’aliments concentrés constitués de son local collecté auprès des meuniers, de drêches de bière locale

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38 (dolo) et tourteaux de coton dans la ville d’Ouagadougou. Dans les villes de Maroua et de Guider, 23 contre 10 localités ont été recensés respectivement comme point des ventes en fourrages. Le fourrage herbacé, le fourrage ligneux et les résidus de cultures ont été les principaux types commercialisés dans ces deux zones. Par ailleurs au Niger, Gomma et al.

(2017) ont enregistré 22 points de vente et que les fourrages commercialisés proviennent des champs, des périmètres irrigués, des vallées, des plateaux, des jachères et des enclaves pastorales. Les sources d’approvisionnement diversifiées ont été également enregistrées dans plusieurs villes de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) où 21 marchés (15 sites permanents et 6 sites saisonniers) d’aliments fourragers à partir des villages environnants ont été dénombrés (FAO, 2013 ; Sanou et al., 2016).

A Maroua, les fourrages constitués des fanes d’arachide, de niébé, des tiges de sorgho ss et sp, les pulpes de sorgho ss et sp, et les pulpe de maïs sont bon marchés. Par contre à Guider, c’est plutôt les fourrages ligneux (Ficus platyphylla ;Tamarindus indica; Zizyphus mauritiana ;Sclerocarya birrea ; Celtis integrifolia; Khaya senegalensis ; Anogeissus leiocarpus ; Ficus gnaphalocarpa et Ficus polita) qui sont bon marchés. Certainement, la demande en aliment pour les animaux devient de plus en plus forte dans la zone de Guider. Ce qui a conduit à une forte pression sur les espèces fourragères ligneuses pour le maintien des élevages urbains et périurbains. A cela, s’ajoute les zones de bétail des espaces de vaines pâtures qui sont exploitées par les agriculteurs à Guider. Par contre, au Niger, Gomma et al.

(2017) ont montré que la forme la plus vendue est constituée des résidus de cultures, dont 48 % et 55 %, respectivement à Niamey et à Maradi. Alors que à Zongo au Cotonou, les résultats de Aboh (1999) ont mis en exercent que les plantes commercialisées sont essentiellement vertes et sont constituées des espèces à l’instar de Brachiaria deflexa, panicum maximum, Digitaria horizontalis, Merrimia tridentata, Indigifera bracteolata, Echynocloa stagnina. Les résultats de la présente étude sont similaires à ceux de Gomma et al. (2017) au Niger dont 14 familles constituées des Poaceae (41%), des Fabaceae (15%), des Mimonaceae (9 %) et des Ceasalpiniaceae (6 %) sont les principales espèces fourragères vendues. Parmi les résidus secs de cultures, les fanes d’arachide et de niébé ; la paille de riz et les tiges de mil sont les plus commercialisées sur le marché de Niamey. En outre, les fourrages secs ou frais de diverses herbacées naturelles (paille de brousse, herbe fraîche et Zornia glochidiata) sont commercialisés plus à Niamey qu’à Maradi où seule l’Eragostis tremula, Alysicarpus ovalifolius, Cenchrus biflorus et Andropogon gayanus, sont vendues sous forme de foin ou paille. Par ailleurs en Côte d’Ivoire, les Poaceae, les Asteraceae et les fabacées sont les familles les plus commercialisées en fourrage (Kouassi et koffi, 2016).

Parmi les 03 principales familles, il a été identifié plusieurs espèces fourragères parmi lesquelles Chlorispilosa Schumach, Panicum maximum, Brachiaria lata,Arachis hypogea, Phaseolus vulgaris,le Commelina erecta, Oldenlandia corymbosa, Ficus exasperata, Mariscus longibracteatus. Dans la ville de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), Sanou et al.

(2011) rapportent que les espèces les plus vendues étaient par ordre d’importance décroissante sont constituées d’Andropogon gayanus, Echinochloa stagnina, Pennisetum pedicellatum, Rottboellia exaltata pour les herbacées naturelles, Vigna unguiculata et Arachis hypogea pour les résidus de culture, enfin Pterocarpus erinaceus pour les ligneux.

4.2. Performance du marché des fourrages

La variabilité de prix moyen d’un kilogramme des fourrages est fonction de sa période et de sa nature dans les zones de consommation. Cette variation en prix moyen d’un kilogramme du fourrage est de 50 à 1500 FCFA/kg. Ce qui justifie cette instabilité de prix sur les marchés fourragers au cours de la période de vente. Malgré l’instabilité du prix, l’activité est profitable

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39 pour chaque maillon de la chaine. Ce bénéfice varie en fonction de la nature et de la période de vente des fourrages. Les études récentes de Sanou et al. (2016) au Burkina-Faso rapporte que les coûts sont plus élevés pour les fanes de légumineuses (200 à 400 F CFA/kg) et le fourrage vert (50 à 82 F CFA/kg) dans les deux villes d’Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

L’activité est jugée rentable, permettant d’engranger des revenus de 67 166 F CFA et 26 335 F CFA par mois respectivement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Par contre au Niger, Gomma et al. (2017) ont obtenu des valeurs moyennes les plus élevées, soit 51 ; 49 et 48 FCFA/kg de bénéfice issus respectivement de vente des gousses de Faidherbia albida, de fane de niébé et du foin d’Eragrostis tremula. La plus faible marge bénéficiaire (8 F par kg) a été obtenue avec les tiges de mil. Par ailleurs en Côte d’Ivoire, le prix unitaire (PU) de la vente d’une botte de fourrage est en moyenne de 50 FCFA lorsque la demande est faible et de 100 FCFA ou 200 FCFA en cas de forte affluence pendant les périodes de fêtes.

Ainsi, le revenu financier moyen par jour d’un exploitant pendant les périodes de faible affluence d’animaux sur les marchés est de 875 F CFA, soit en moyenne de 26 250 FCFA par mois. Il est de 3 350 FCFA par jour, soit en moyenne de 100 400 FCFA en période d’abondance d’animaux sur le marché. Le profit annuel d’un exploitant obtenu à partir des zones naturelles est estimé à 131 250 FCFA en période de pénurie et de 502 500 FCFA en période d’abondance (Kouassi et koffi, 2016). Les études d’antan de Sanou et al. (2011) ont montré au Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) que le revenu net annuel d’exploitation peut atteindre 667 000 FCFA et 1 269 000 FCFA respectivement pour les herbes naturelles à l’état frais et pour des résidus de culture (fanes d’arachide et de niébé) de contre-saison à l’état sec.

Les fanes de légumineuses (Arachis hypogea, Vigna unguiculata) procurent plus de gain brut par vendeur que les fourrages naturels. Il apparait que la commercialisation des fourrages était une activité financièrement rentable. Pour la plupart, la vente des fanes de légumineuses très rentable par rapport aux autres types de fourrage témoigne de bonnes perspectives. Selon Sanou et al. (2016), le coût élevé des fanes de légumineuses est sans doute en rapport avec leur valeur nutritive élevée comparée aux autres types de fourrage. La comparaison des prix entre les aliments concentrés et les fourrages légumineux montrent que le prix de vente moyen d’environ 300 FCFA/kg de fanes de légumineuses serait plus cher que celui des aliments concentrés, tels que les tourteaux de coton qui coûte 150 FCFA/kg.

Bien que l’activité de la commercialisation des fourrages soit rentable, les exploitants fourragers se voient confronter à plusieurs contraintes dans les zones de Maroua et Guider.

Par ailleurs au Burkina-Faso, Sanou et al. (2016) signalent que ces milieux d’exploitation sont inhérents, notamment la pâture des animaux et la fauche du fourrage par les éleveurs causent la surexploitation des sites d’approvisionnement. En outre, les principales contraintes aux activités d’exploitation du fourrage naturel sont surtout d’ordre économique. Ceci est particulièrement évident pour les fourrages à base de biomasse naturelle, les fanes d’arachides, de niébé, les tiges du riz qui sont conditionnées en bottes de 15 kg et 20 kg pour faciliter le transport vers les centres urbains (Yé et al., 2018). Kouassi et koffi (2016) ont mentionné que le manque de liquidité financière emmène les vendeurs de bétail à prendre à crédit les fourrages chez les vendeurs, le retard dans les livraisons des fourrages entraînant un manque à gagner ; les moyens de prélèvement et d’acheminement des fourrages vers les marchés restent rudimentaires. L’absence de méthode de conservation des fourrages entraîne leur dégradation et une perte financière en cas de problèmes d’écoulement.

4.3. Une activité ayant des conséquences sur la perte de la biodiversité

Certes la marchandisation des fourrages procure des bénéfices certains. Toutefois pour ce qui est des fourrages ligneux et herbacés, des effets néfastes sont orchestrés sur l’environnement.

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40 Le prélèvement accentué pour l’exportation des résidus de cultures destinés pour la vente pourrait exposer les sols cultivés à l’érosion (Kouelo et al., 2017). En effet, l’intensité de l’émondage est forte (50%-75%) à très forte (75%-100%) effectué sur certaines espèces à l’instar d’Anogeissus leiocarpus, Ficus gnaphalocarpa, Ficus polita, Ficus platyphylla, etc.

Certes pour certaines espèces (Faidherbia albida, Tamarindus indica, etc.), la fréquence de coupe est annuelle. Cependant pour d’autres (Anogeissus leicarpus, Ficusgnaphalocarpa, Ficus platyphylla, Khaya senegalensis, Zizyphus mauritiana, etc.), cette fréquence est biannuelle. Les travaux de Bonnérat (2002) sur l’émondage des arbres au Nord-Cameroun révèle aussi que l’intensité de l’émondage est forte (71%), soit 69% chez les éleveurs nomades, 78% chez les pasteurs agroéleveurs de Mafa-Kilda dans la vallée de la Bénoué au Nord-Cameroun ; 56% chez les agroéleveurs de Mindif dans la plaine du Diamaré en zone sèche du Cameroun. A l’Ouest du Burkina Faso, les résultats de Petit et Mallet (2001) montrent aussi que l’intensité de l’émondage est variable. Les arbres de petites tailles possèdent presque la totalité de leur houppier coupé. Dans les plaines fourragères de la région de l’Extrême-Nord Cameroun, il a été aussi prouvé que l’intensité de l’émondage est forte à très forte effectué sur les mêmes espèces ligneuses indiquées dans la présente étude (Balna et al., 2015). En zone soudano-sahélienne du Burkina Faso, Petit et Mallet (2001) réalisent qu’il n’est pas rare qu’un arbre soit émondé plusieurs fois au cours d’une même saison, jusqu’à trois fois pour le cas de Afzelia africana et Khaya senegalensis. De telles pratiques sylvicoles sont non seulement responsables de la déformation du houppier de l’arbre, mais retarder également leur croissance. Elles sont tout de même responsables de la perte de la biodiversité, car de plus en plus en zone soudano-sahélienne du Cameroun, du Benin, du Sénégal, du Burkina Faso, du Togo ; certaines espèces ligneuses fourragères (Afzelia africana, Stereospermum kunthianum, Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus) sont menacées d’extinction (Petit, 2000 ; Bonnérat, 2002 ; Ngom, 2008 ;Sawadodo et al., 2015 ; Balna et al., 2015 ; Séwédé et al., 2016).

Conclusion

L’objectif principal de cette étude est d’analyser les pratiques commerciales des acteurs fourragers et d’évaluer leur rentabilité financière en zone soudano-sahélienne du Cameroun.

Le résultat a révélé que l’activité est rentable pour les différents acteurs impliqués dans cette activité commerciale en fourrage. Au regard des revenus que procure ce secteur fourrager aux différents exploitants, les milieux de prélèvement en fourrage procurent du travail et contribuent donc à leur bien-être. Ce qui permet le développement économique local en synergie avec une culture pastorale qui leur permet de valoriser l’élevage de cette partie du pays du Cameroun. En l’absence d’autres possibilités d’emploi, ces exploitants s’adonnent à la vente de fourrage, qui leur procure un gain d’appoint. La vente de fourrage constitue donc une source de revenus pour de nombreuses familles et une activité noble qui permet à ceux qui l’exercent de subvenir à leurs besoins comme pour tout autre emploi. Mais l’absence des milieux adéquats de stockage cause la détérioration des fourrages par les intempéries et les termites restent la principale contrainte. Il se pose aussi un dilemme par rapport au prélèvement précoce (avant maturité) par arrachage et par coupe des espèces fourragères naturelles, qui provoquent la perte de la diversité végétale des sites de prélèvement surtout dans les formations agro-forestières. Pour ce faire, il est utile de promouvoir des actions de foresterie rurale.

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