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Livres numériques : le piratage s’intensifie

Alors que le piratage des livres numériques est en pleine expansion, que peut faire le secteur de l’édition pour s’en prémunir ?

Louis Wiart

Publié le 29 juin 2015 sur Ina Global

Après l’industrie de la musique et du film, celle du livre se confronte aujourd’hui à la question du piratage. La progression de l’offre pirate et des pratiques de téléchargement illégal, dont les contours restent complexes à saisir, semble accompagner le développement du marché du livre numérique.

À un moment où de nombreux professionnels du secteur redoutent une massification du phénomène, un état des lieux s’impose. Dans quelles directions se déploie le piratage de livres numériques ? Quels sont les circuits et les pratiques de téléchargement illégal qu’il est possible d’observer ? Comment la filière du livre s’organise-t-elle pour se protéger ?

Le développement de l’offre illégale

Entre 2009 et 2013, date où le collectif qui l’anime cesse ses activités suite à des poursuites engagées par le Syndicat National de l’Édition (SNE) aux côtés de six structures éditoriales1, le site Team AlexandriZ fait figure de précurseur en proposant gratuitement en ligne des livres numériques contrefaits, généralement absents des catalogues des éditeurs. Dans le domaine de la bande dessinée et du manga en particulier, la circulation de planches scannées et traduites s’est quant à elle répandue dans les années 2000 et a rapidement constitué un phénomène d’envergure sur Internet, qualifié de « scantrad ». Établir une cartographie précise des espaces dédiés à l’activité de piratage reste difficile, tant le secteur emprunte des chemins détournés, plus ou moins visibles, et semble marqué par les ouvertures et les fermetures de sites.

Aujourd’hui, les modes de téléchargement et les circuits de diffusion illégaux de livres numériques adoptent des formes multiples et variées. C’est ainsi qu’il est possible d’identifier : - le téléchargement direct depuis des sites d’hébergement de fichiers ;

- le partage de fichiers par l’intermédiaire de différents protocoles en peer to peer ;

- la circulation d’œuvres via des services de messageries et de réseautage social, ainsi que via des espaces de stockage privés et des supports amovibles ;

- la circulation occasionnelle d’œuvres piratées sur des plateformes de lecture en streaming2 ou des magasins en ligne3 ;

- les newsgroups, au départ conçus pour accueillir des discussions mais dont l’usage a progressivement évolué vers le partage de fichiers ;

- les applications sur smartphone et tablette conçues par les équipes de pirates.

1 Gallimard, Albin Michel, Hachette, La Martinière, Actes Sud, Editis.

2 « Oeuvres pirates sur Scribd : Les préconisations du GLN », Julien Helmlinger, Actualitté, publié le 14 octobre 2014 sur actualitte.com.

3 « Google Play Books is a Safe Haven for Commercial eBook Piracy », Nate Hoffelder, The Digital Reader, publié le 4 mai 2015 sur the-digital-reader.com.

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Selon le rapport du MOTif EbookZ datant de 20121, l’offre illégale disponible à l’époque représentait entre 3 000 et 4 000 livres, et entre 8 000 et 10 000 bandes dessinées, soit moins de 2 % de l’offre légale d’ouvrages imprimés. La composition de cette offre se signale par la place occupée par les best-sellers, par la littérature de genres (policiers, science-fiction, fantastique) et par les livres pratiques, techniques et professionnels, tandis que le champ de la bande dessinée2 est dominé par des séries vedettes de mangas, de comics et des classiques franco- belges. Si un mouvement de progression de l’offre pirate est constaté, avec un nombre de titres disponibles qui a plus que doublé au cours de la période 2009-2012, ainsi qu’une amélioration de la qualité des fichiers et le développement d’agrégateurs et de portails de téléchargement direct, l’étude insiste cependant sur le caractère résiduel du piratage d’e-books « dans un secteur qui n’a pas encore connu de commercialisation numérique massive »3. Il reste que la montée du piratage se produit de façon conjointe au déploiement des technologies de partage, à l’installation de pratiques de lecture numérique et à la proposition d’une offre légale par les maisons d’édition. En se fondant sur les données du site Torrent411, qui occupe une place de premier plan dans la diffusion de contenus illégaux, le site d’information ActuaLitté évoque, selon ses propres calculs, une offre pirate globale qui s’élèverait à 70 000 titres en 2015, ce qui couvrirait environ 10 % de l’offre éditoriale française4.

L’impact du piratage

Quel est l’impact de l’offre proposée illégalement sur la consommation légale ? Sur ce sujet, les économistes repèrent l’existence possible de deux effets distincts, dont il est difficile d’évaluer celui qui prédomine. D’une part, le piratage serait à l’origine d’un « effet de substitution » et réduirait mécaniquement les ventes d’œuvres culturelles, ce qui entraînerait un véritable manque à gagner pour les créateurs et les entreprises engagées sur le marché. D’autre part, le piratage produirait un « effet d’échantillonnage » en permettant aux consommateurs d’expérimenter des biens, d’attiser leur curiosité, de les tester préalablement à leur acquisition.

En se basant sur cette distinction, Irène Bastard, Marc Bourreau et François Moreau ont réalisé une étude économétrique portant sur quatre filières culturelles : la musique, le cinéma, le jeu vidéo et le livre5. Les résultats qu’ils obtiennent, fondés sur des données de l’institut GFK datant de 2008, montrent notamment la présence d’un effet de substitution dans le secteur de la musique, c’est-à-dire que le fait de télécharger illégalement s’accompagne chez les consommateurs d’une plus faible probabilité d’acheter des CD. Parallèlement, un rapport complémentaire entre le piratage et le téléchargement légal est mis au jour pour le livre, la musique et les jeux vidéo, si bien que les chercheurs pensent que la « pratique en ligne est peu sensible au caractère légal et plus motivée par les apports du numérique en termes de facilite´

d’accès, de taille du catalogue des œuvres disponibles, etc. »6.

De son côté, l’économiste Françoise Benhamou suggère que le piratage produit, à l’échelle d’une filière culturelle, un effet différencié dans le temps : au départ, l’offre pirate progresse

1 EbookZ 2, Le Motif, 2012.

2 « La bande dessinée en France : abondance de titres, pénurie de revenus », Louis Wiart, Ina Global, 16 avril 2015.

3 EbookZ 2, Le Motif, 2012, p.22.

4 « Réalité du piratage de livres numériques en France : l'alarme des auteurs », Nicolas Gary, Actualitté, publié le 21 avril 2015 sur actualitte.com.

5 « L'impact du piratage sur l'achat et le téléchargement légal. Une comparaison de quatre filières culturelles », Revue économique, 2014/3, p.573-600.

6 « L'impact du piratage sur l'achat et le téléchargement légal. Une comparaison de quatre filières culturelles »,

Revue économique, 2014/3, p.594.

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parallèlement à l’offre légale, puis la demande augmente et l’offre pirate s’enrichit jusqu’à constituer un véritable danger pour les ventes, avant que l’offre légale ne finisse par arriver à maturité (disponibilité des titres, politique tarifaire intéressante, sécurisation des paiements, formules d’achat adaptées) et par s’imposer sur l’offre pirate1.

Usages et justification du piratage

Un ensemble d’études récentes, à l’initiative desquelles se trouvent le plus souvent des acteurs professionnels et institutionnels, permet d’éclairer le point de vue des consommateurs d’œuvres téléchargées illégalement sur Internet. Selon le Baromètre des usages du livre numérique (Sofia, SNE, SGDL, Opinion Way), dont la 5e vague date de mars 20152, 20 % des lecteurs d’e-books ont déjà recouru à l’offre disponible de façon illicite, un chiffre en augmentation de 7 % par rapport à l’année précédente. Parmi les motivations avancées, les consommateurs pointent du doigt les limites de l’offre légale, jugée trop restreinte (62 %), trop chère (48 %) et moins accessible (31 %). Ajoutons que 31 % d’entre eux expliquent qu’ils téléchargent illégalement des livres qu’ils n’auraient de toute façon pas achetés, que 24 % le font simplement par curiosité et que 14 % justifient leur geste par l’existence de systèmes de protection des fichiers excessivement contraignants.

Dans une démarche de recherche comparable, l’Étude des perceptions et usages du livre numérique livrée par l’Ifop en octobre 2014 pour l’Hadopi et le GLN (Groupement pour le Développement de la Lecture Numérique)3, montre que 34 % des lecteurs d’e-books téléchargent souvent ou de temps en temps des œuvres contrefaites. Si ces statistiques nous donnent une idée de l’ampleur du phénomène, le fait que le pourcentage de recours à l’offre pirate diffère significativement de celui de l’étude précédente souligne combien il est difficile de mesurer avec précision des activités illégales. Par ailleurs, le profil des lecteurs concernés présente la particularité d’être plus masculin, plus jeune et plus engagé dans des pratiques de lecture numérique que l’ensemble du lectorat d’e-books4. Là encore, il ressort que les justifications évoquées pour consommer illégalement des œuvres sont principalement le prix, l’étendue limitée de l’offre légale et le poids des habitudes, c’est-à-dire l’installation du piratage comme une pratique ordinaire sur Internet. En allant plus loin, les résultats de l’étude qualitative menée en complément identifient une logique de « banalisation des livres numériques » qui

« entraîne la perte du sentiment de propriété ». En d’autres termes, « l’abondance de l’offre gratuite », « sa dévalorisation par la reproductibilité technique », « l’absence de moyens de protection » et « le caractère jetable qui en découle », font que l’offre de livres numérique a tendance à être perçue comme libre, tandis que l’offre légale, considérée par nombre de lecteurs comme inadéquate, contribue à nourrir chez certains d’entre eux le sentiment qu’il est nécessaire de s’organiser et de se défendre contre elle5.

Ce qui se joue dans les pratiques de téléchargement illégal, ce n’est pas seulement la consommation d’œuvres littéraires, mais aussi des activités de partage et d’échange entre internautes qui peuvent trouver leur origine dans un discours critique à l’égard des logiques économiques, juridiques et techniques qui traversent le secteur de l’édition. Il s’agit là de l’« ambiguïté fondamentale de la figure du pirate », dont les usages contreviennent aux règles

1 Le livre à l’heure numérique, Françoise Benhamou, Seuil, 2014, p.168.

2 Baromètre des usages du livre numérique, Sofia, SNE, SGDL, Opinion Way, vague 5, mars 2015.

3 Étude des perceptions et usages du livre numérique, Ifop pour l’Hadopi et le GLN, octobre 2014.

4 Selon cette étude, ils lisent davantage de livres numériques, utilisent plus d’appareils pour lire, ont plus recours à des contenus enrichis et utilisent plus les fonctionnalités de lecture offertes par leur terminal.

5 p.39 de la synthèse qualitative et quantitative de l’étude.

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établies, mais qui est susceptible de revendiquer également « d’autres règles, en se fondant sur la défense de la spécificité de l’espace numérique »1. C’est ainsi que Fabrice Pirolli, dans un travail de recherche portant sur la communauté AlexandriZ, repère l’existence d’un discours

« d’opposition aux modèles économiques en construction », où la mise en avant de la dimension

« altruiste et désintéressée » du piratage s’articule autour de l’enjeu de l’accès à la culture2. Les sociologues Dominique Boullier et Maxime Crépel, qui se sont intéressés en 2013 aux Pratiques de lecture et d’achat de livres numériques à l’initiative du MOTif, identifient chez certains lecteurs un discours favorable à la gratuité et à la libre-circulation des œuvres, avant toutefois de rappeler que « la plupart de ceux qui pratiquent le téléchargement illégal de livres numériques ne s’embarrassent guère de justifications et montrent seulement à quel point c’est pratique »3. Ce qui semble constituer le moteur de l’action de la majorité des lecteurs concernés aujourd’hui, ce serait finalement moins la mise en débat des règles et des rapports de force régissant l’univers numérique que des questions d’opportunité et de commodité.

Quels moyens pour lutter contre le piratage ?

Face au développement de l’offre illégale, l’enjeu de la protection des œuvres et de la lutte contre le piratage se pose de façon très vive. La première manière d’intervenir consiste à protéger les fichiers. Les DRM (Digital Rights Management), verrous électroniques régulièrement pointés du doigt en raison de leurs coûts et de la restriction des usages qu’ils supposent, ont été abandonnés depuis une demi-douzaine d’années dans le secteur de la musique mais sont toujours d’actualité dans le monde de l’édition. Souvent présenté comme une solution alternative crédible, le watermarking (ou tatouage numérique) consiste quant à lui à intégrer à l’intérieur de chaque fichier des informations concernant l’acheteur afin d’autoriser la traçabilité du livre. Lorsque le fichier en question apparaît sur un site de téléchargement illégal, le tatouage numérique est censé permettre de retrouver la personne responsable. À partir de 2012, ces « DRM sociales » font de plus en plus parler d’elles quand le site Pottermore, dédié à la commercialisation des romans d’Harry Potter en format numérique, prend la décision de s’appuyer sur ce système.

Au-delà de la protection des fichiers, les solutions explorées aujourd’hui se focalisent tout à la fois sur les versants de l’offre et de la demande de contenus illicites. Depuis 2013, le SNE propose deux dispositifs de notification et de retrait d’œuvres piratées destinés aux éditeurs.

Certains grands groupes éditoriaux comme Hachette n’hésitent pas à passer par les services de prestataires privés pour surveiller les circuits de piratage et obtenir le retrait de livres numériques ne respectant pas le droit d’auteur. Du côté des pouvoirs publics, l’angle d’attaque adopté par l’Hadopi4, dont l’efficacité est largement discutée depuis sa création en 2009, repose sur un mécanisme de réponse gradué qui prend la forme de messages d’avertissement adressés aux internautes, suivis d’une amende pouvant atteindre 1 500 euros si les faits se répètent. À ce dispositif focalisé sur les consommateurs, s’ajoute depuis peu un arsenal de mesures qui ciblent directement les sites Internet tirant profit des œuvres piratées. Annoncé en mars 2015 par la Ministre de la Culture Fleur Pellerin, ce plan de lutte contre le piratage5 vise l’assèchement des modes de financement des sites illégaux en rassemblant autour d’une charte les représentants

1 « Transgressions pirates », Samuel Hayat et Camille Paloque-Berges, Tracés 2014/1 (n° 26), p.17, p.9.

2 « Pratiques illégales de partage et de téléchargement de livres numériques », Fabricle Pirolli, in Le livre numérique au présent, Éditions Universitaires de Dijon, 2015, p.119.

3 Pratiques de lecture et d’achat de livres numériques, Dominique Boullier, Maxime Crépel, 2013, p.105.

4 « Les dispositifs de réponse graduée sont-ils efficaces ? », Thibault Christophe, publié 08 septembre 2014 sur Ina Global.

5 « La lutte contre le piratage des œuvres sur internet », Compte rendu du Conseil des ministres du 11 mars 2015.

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des ayants droits, les acteurs de la publicité et ceux du paiement en ligne. L’idée est de couper les vivres à ces plateformes en les empêchant de recourir aux moyens de paiement en ligne et en mettant en place un boycott des annonceurs publicitaires. Par ailleurs, le plan renforce les mécanismes de blocage des sites à travers des procédures judiciaires spécifiques1. Mais l’efficacité de ce type de mesure est aujourd’hui en débat, tant il semble que la fermeture d’un site donne lieu, dans un second temps, à une résurgence et à une prolifération d’autres plateformes, phénomène comparable à celui d’une hydre dont les têtes ne cesseraient de repousser à mesure qu’on les coupe.

Dynamiser l’offre légale

Nombre d’observateurs considèrent que le déploiement d’une offre légale mature, adaptée à l’environnement numérique, constitue la meilleure alternative au piratage. Dans cette perspective, les offres de lecture en streaming par abonnement, qui se développent de plus en plus (YouBoox, YouScribe, Cyberlibris, Izneo pour la bande dessinée, etc.), sont fréquemment présentées comme des solutions intéressantes pour l’avenir du livre numérique. Si cette vision repose notamment sur l’exemple des initiatives menées avec succès dans le secteur de la musique (Spotify, Deezer2) et de l’audiovisuel (CanalPlay, Netflix3), rien ne garantit que le modèle de l’abonnement et de l’illimité puisse être durablement transposé pour le domaine du livre et qu’il soit adapté aux pratiques de lecture, moins boulimiques et plus exclusives.

Fin 2014, l’entrée d’Amazon sur le marché de l’abonnement4 avec son offre Kindle Unlimited a suscité l’inquiétude d’une grande partie des éditeurs qui ont refusé d’y associer leurs catalogues. À la suite de quoi, la médiatrice du livre, Laurence Engel, a été saisie par la Ministre de la Culture afin d’éclairer la question de la conformité de ces offres à la loi sur le prix unique du livre. Rendu public en février 20155, son rapport considère ces offres comme illégales en l’état et rappelle que c’est à l’éditeur de fixer le prix des livres qu’il publie. Sans rejeter le principe de l’abonnement et de la lecture en streaming, dont certaines formules sont considérées comme légales6, la médiatrice insiste sur le fait que ces offres ne constituent pas « la condition au développement du marché du livre numérique » et qu’elles apportent des réponses « très relatives » à l’enjeu du piratage, mais que ce sont plutôt les niveaux de tarification et les dispositifs techniques liés à la protection des œuvres qui s’avèrent aujourd’hui décisifs7. De plus, les différents acteurs engagés sur le marché de l’abonnement sont tenus de se mettre en conformité avec la loi, ce que la plupart d’entre eux s’évertuent à faire depuis8.

1 Il s’agit du « recours aux procédures de référé, de référé d’heure à heure, de requête simple ou de requête conjointe dans les recours judiciaires permettant de suivre dans le temps l’effectivité des mesures, notamment de blocage, prononcées à l’encontre des intermédiaires techniques ».

2 « Deezer : la rentabilité au bout du chemin ? », Pascal Rozat, publié le 02 mars 2011 sur Ina Global.

3 « Netflix, un géant à l’assaut de la France », dossier publié le 02 juillet 2014 sur Ina Global.

4 « Ce que le numérique a déjà changé à l'édition », Jean-Paul Simon, publié le 21 novembre 2014 sur Ina Global.

5 Rapport Engel sur le modèle d'abonnement illimité du livre, Laurence Engel, 2015.

6 Le rapport cite trois cas de figure : un abonnement à un catalogue composé de titres provenant d’un seul éditeur, un abonnement à un nombre prédéfini d’ouvrages (par exemple à travers un système de points dont le lecteur dispose mensuellement pour louer des livres), un abonnement sous forme de bouquet, comparable à ce qui existe dans le secteur de la télévision, où l’utilisateur choisit d’adhérer à un bouquet déjà constitué ou décide lui-même d’adhérer aux différents catalogues qui l’intéressent.

7 Rapport Engel sur le modèle d'abonnement illimité du livre, Laurence Engel, 2015, p.26.

8 « Les services de lecture par abonnement d’Izneo, Youscribe et Youboox jugés légaux en France », Alain Beuve- Méry, Le Monde, 18 juin 2015.

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Cet exemple montre à quel point il est difficile, dans le contexte actuel, de construire des offres légales dynamiques, qui soient tout à la fois respectueuses de la régulation, soucieuses du financement de la création, mais également innovantes d’un point de vue technique, commercial et des modes de consommation numérique.

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