Prédiction juvénile de la qualité du bois de hêtre
G. NEPVEU
1.N.I?.A., Station de Recherche.s viii- la
Qii(ilité
tles Boi.sCentre de Recherche.s forestières de Nnncy, C/
llIl1J p en Ol
/x, F 54280 .S’f/C/)!;?!/!
Résumé
L’article
présente
des corrélationsphénotypiques juvénile-adulte
calculées sur 26 hêtresd’un peuplement naturel vieux de 100 ans environ.
Les
caractéristiques
étudiées sont : les retraits axial et tangentiel, la densité,l’homogénéité
du bois et la vitesse de croissance.
Une sélection précoce n’apparaît
possible
que pour la densité du bois.Des liaisons inter et intra-arbre entre les différentes
caractéristiques
mesurées sontétudiées.
1. - Introduction
On ne trouve pas dans la littérature forestière d’études sur le déterminisme
précoce
de laqualité
du bois dehêtre,
hormisquelques
indications de KOI.TZFN13URG(1967 a)
et de BORDEAUX(1977).
C’est une lacunequ’il
nous a sembleimportant
de contribuer à combler.
En
effet,
larégénération artificielle,
maintenant assez utiliséc pour cette essence, nous donne le moyen d’intervenir sur lacomposition génétique
de lapopulation
quel’on va installer.
Dans cette
perspective,
il est souhaitable depouvoir juger
leplus
tôtpossible
la
qualité
desgénotypes,
en étant assuré que leur classement ne se modifiera pas notablementjusqu’à l’âge d’exploitabilité.
C’est le but de l’étude des liaisonsjuvénile-
adulte que nous
présentons
maintenant.Faute d’un matériel
adéquat qui
nous permette de tenircompte
dans l’ensemblede la variabilité des effets
génétiques,
nousparlerons
de corrélationsphénotypiques,
et non
génétiques.
En touterigueur,
laréponse
à laquestion posée :
« lejugement précoce
de laqualité
du bois degénotypes
est-ilpossible ?
» devrait êtreapportée
enétudiant la similitude des
ciassements,
aux étatsjuvénile
et adulte, de moyennes de descendances ou de clones(corrélations génétiques
ougénotypiqucs),
et non d’individus(corrélations phénotypiques).
Malgré
cesréserves,
il faut toutefoisindiquer
au lecteurqu’en
matière de liai-sons
juvénile-adulte
pour laqualité
dubois,
il y a rarement unegrande
différenceentre les deux types de coefficients
(N EPVEU , 1976 ;
NEPVEU &B IROT ,
1979 ; BIROT&
N EPVEU , 1979),
cequi
n’est pas le cas, loin s’enfaut,
des corrélations mettant enjeu
des caractères différents.Les
caractéristiques
que nous avons étudiées interviennent à desdegrés
diversdans la définition de la
qualité
duproduit :
Densité du bois
Les hêtres de faible densité ont un
plan ligneux
riche en vaisseauxqui
confèreau matériau une tendreté recherchée surtout pour le
déroulage,
l’ébénisterie et le travail du bois ensculpture.
Homogénéité
du boisElle intervient dans la
qualité
des états de surface desproduits finis,
les feuilles dedéroulage
toutparticulièrement. Cependant,
pour lehêtre,
dont le bois est assezhomogène,
cettecaractéristique
s’avère assez secondaire par rapport à la densité.Retrait du bois
Il
quantifie
son instabilitédimensionnelle,
défaut cardinal du bois.Nous avons mis
également
en avant dans ce travail lalargeur
des cernes, carac- tère dont lepoids
ne doit pas êtrenégligé,
même siparfois,
pour certaines essences, il s’avèreopposé
à unobjectif « qualité
p.2. - Matériel et méthodes
Vingt-six
hêtres de la forêt domaniale deLyons, près
deRouen,
ont été utilisés dans ce travail.Leur
âge
avoisine 100 ans ; ilsproviennent
d’une mêmeparcelle
de 28 ha(par-
celle
lB 1) régénérée
naturellement et maintenue assez dense(6
éclaircies en 100ans).
Ils ont été échantillonnés au hasard
parmi
150 chablis : onpeut
penser que cela n’a pu biaiser lareprésentation
de laparcelle
que si ces chabliscorrespondent
à des
sujets
ayant une architecture ou des dimensionsparticulières (des
étudescomplé-
mentaires à ce
sujet
seraientutiles).
Les circonférences à 1,30 m s’échelonnaient entre 124 et 231 cm(moyenne :
176cm),
les hauteurs entre 32 et 40 m(moyenne : 35,7 m).
L’abattage
a lieu enjanvier
1973-Sur
chaque tige,
on aprélevé
2 rondelles, l’une à 1,30 m, l’autre à 40 cm dehauteur,
defaçon
à éviterl’empattement,
tout en ayant le bois formé leplus
tôtpossible
dans la vie de l’arbre.Sur
chaque rondelle,
suivant un rayon orienté au nord, deux barrettesparallé- lépipédiques jumelles
ont étéprélevées
à l’aide de scies-fraisesjumelées
(THIERCE-UN F. & PERRIN
J.R., 1972),
l’une de 5 mm X 5 mm, l’autre de 1 cm X 2 cm.L’orientation a été choisie de
façon
à éviter un éventuel bois de tension sur la face ouest des troncs, dans cetterégion où,
à cause des vents d’ouestdominants,
uneanisotropie
est-ouest estpossible.
Les mesures ont
porté,
pour les deux typesd’éprouvettes,
sur les 20 cernes lesplus proches
du cœur(bois juvénile)
et les 20 cernes lesplus proches
de l’écorce(bois adulte).
Les mesures suivantes ont été effectuées :
Barrette.B&dquo; de 1 cm. X 2 CI/1
Découpe
cerne par cerne au ciseau àbois, puis
mesure de l’infradensité(poids anhydre rapporté
au volumesaturé)
par la méthode de saturationintégrale (K EYL -
wFRTU
R., 1954). Lorsque
laséparation
de cernes très finsd’âge
n et n + 1 n’étaitpas
possible,
l’infradensité a été déterminée sur l’ensemble et affectée aux deux cernes.Barrette.s de 5 min X 5 min
Mesure au capteur des retraits axial et
tangentiel (retraits
entre l’état saturé et 12 p. 100d’humidité).
Enappelant
Nl’âge
des arbres, les zones considérées ontété,
côtéécorce,
cellescorrespondant
auxâges
N — 19 àN, puis
N — 19 àN — 10,
N -
9 à N - 5,
N - 4à N,
et côté coeur, les zonescorrespondant
aux fourchettesd’âge
suivantes : 1 à 20 ans,puis
1 à 5 ans, 6 à 10 ans, 11 à 20 ans(pour
laméthodologie,
voir Pouce H. et al.,1973).
Toutes ces barrettes
(côté
coeur et côtéécorce)
ont étédécoupées
enplaquettes
de 2 mm
d’épaisseur
aux fins de mesure de la densité cerne par cerne du bois par microdensitométrie(TnOBY M.,
1975). Une finesse de l’échantillon de cet ordre était nécessaire afin d’améliorer la netteté desradiographies.
Leslargeurs
de cernes et lescontrastes de densité
(différence
entre densités maximum et minimum decerne)
ont été relevés dans le mêmetemps.
Enfin,
lesplaquettes
ont étédécoupées,
côté coeur et côtéécorce,
en trois zoneshomologues
de celles pourlesquelles
les retraits ont éténotés ;
l’infradensité de ces morceaux a été mesurée. Lafigure
n&dquo;1 résume,
pourplus
declarté,
l’ensemble desopérations
effectuées.Remarques
- l’infradensité du bois d’une barrette comportant n cernes dont on connaît individuellement les infradensités
(donc
lespoids anhydre
et saturéPo,
etPs,)
a étécalculée comme suit :
1
n n1
l’expression
f(x, y)
étant la formule deKeylwerth qui
s’écrit en l’occurrence :- la densité
(obtenue
audensitomètre)
d’une barrette comportant n cernes donton connaît individuellement les densités
d,
et leslargeurs Il
a été calculée commesuit :
n , .
- le contraste de densité et la
largeur
de cerne sur une barrettecomportant
ncernes dont on connaît individuellement les contrastes ci et les
largeurs 1;
ont étécalculés comme suit :
n n
&dquo;1;;.&dquo; Il ,1
3. - Résultats et commentaires
3.1. -
F f fet
del’âge
srer lescaractéristiques
étudiées3.11, Densité du bois
(infradensité
et densité obtenue aumicrodensitomètre)
Le tableau 1 permet de comparer les densités du bois de
plusieurs
zones à l’in-térieur de l’arbre :
-
comparaison globale
des 20 cernes côté écorce aux 20 cernes côté cœur ;-
comparaison
entre elles des zones de 5 ou 10 cernes côté cœur ou côtéécorce ;
-
comparaison
des zoneshomologues
sur leplan
del’âge
par rapport à l’assisegénératrice (côté écorce)
et parrapport
à la moelle(côté coeurl
et situées à deux hauteurs différentes dans l’arbre.Les tests effectués sont des
comparaisons
de moyennesappariées ( * quand
lesmoyennes diffèrent au seuil de 5 p.
100,
NS dans le cascontraire).
Le tableau 1 fait
apparaître
des résultats différents suivant les méthodes demesure
employées.
Ceci peuts’expliquer
enpremier
lieu par le fait que la densité mesurée au densitomètre est une densité du bois sec à l’air(densité
à 12 p. 100 d’humidité/volume à 12 p. 100d’humidité),
alors que les infradensités sont des rapports depoids
de boisanhydre
au volumesaturé ;
ces deuxgrandeurs intègrent
donc le retrait du bois et son humidité de
façon différente ;
il fautrappeler
en outreque l’infradensité obtenue par la
pesée
du même échantillon à l’étatanhydre
et àl’état saturé en
appliquant
la formule de KEYI.WERTHnéglige
les substances solublesprésentes
dans le boisjusqu’à
concurrence de4 p.
100 de sonpoids
etqui,
lors dela saturation par ébullition dans
l’eau,
se trouvent dissoutes dans celle-ci. Lesrépéta-
bilités différentes des
types
de mesures interviennent sans douteégalement (un
articleméthodologique
serarédigé
à cepropos).
Il nes’agit
pas en tout cas d’un effet del’échantillonnage,
les mêmes arbres ayant étéconsidérés,
en excluant ceux pour les-quels
l’un des caractères faisait défaut(moyennes
sur les 12 mêmesarbres).
En ne tenant compte que des deux infradensités
(dont
les résultats sont d’ailleurs eux-mêmes un peudifférents),
on conclutglobalement qu’aussi
bien à0,40
mqu’à 1,30
m, les 20 cernes côté coeur et les 20 cernes côté écorce ont sensiblement la même infradensité. Côté coeur, pour les 5premiers
cernes, le boispris
à 0,40 mapparaît plus
lourdqu’à
1,30 m(545
contre 525- /dm : ’
pour les grossesbarrettes,
571 contre 516g/ dm 3
pour lespetites barrettes),
l’écart pour les autres zones entre les deux hauteurs n’étant pas net.Toujours
à0,40
m, toutprès
du coeur, l’infradensité est maximum.Les valeurs
supérieures
de l’infradensité surpetites
barrettes parrapport
à celle mesurée sur grossesbarrettes,
apriori
surprenantes,s’expliquent
assezsimplement.
En
effet,
l’infradensité Po/Vs est calculée par la formule<
donc par la double
pesée
de l’échantillon saturé(PM), puis anhydre (PO).
Lors de lapremière pesée,
on ôte par un passagerapide
sur unpapier
buvard l’caudéposée
à lasurface de
l’échantillon ;
or, au cours de cetteopération,
unepartie
de 1’cau contenuedans les vaisseaux au
voisinage
de la surfacequitte
le bois dans uneproportion négli- geable lorsqu’il s’agit
d’échantillons assezconséquents,
mais sur deséprouvettes
defaible
épaisseur,
l’effetparasite
est àproportion plus important.
Ceci minore PM, doncmajore
l’infradensité.En ce
qui
concerne la densité du bois sec à l’air notée audensitomètre,
on relèvedes résultats sensiblement différents avec une
supériorité
du côté cexur sur le côtéécorce,
tant à 0,40 mqu’à
1,30 m. Celapourrait s’expliquer
par le fait que, côtécœur. le bois renferme un certain nombre de substances liées au processus de dura- minisation (on devrait
plutôt employer
le terme de vieillissement, le mot !c durami- nisation » étant réservé aux bois à coenr distinct, par sacouleur,
de l’aubier). On notera quc cette différence coeur-aubiern’apparaît
pas avec lesinfradensités,
la méthode demesure du
poids
saturé par ébullitionprolongée
entraînant Iedépart
du bois des substances enquestion.
Côté cœur et côté écorce,quels
que soicnt les groupes de cernes, iln’apparaît
pas de différences entre les deux niveaux. Notons quc, côtéécorce,
la densité du bois semble décroître dans les tout derniers cernes.Toutes ces observations se retrouvent sur les
figures
2 et 3qui présentent
lesrésultats des mesures cerne par cerne (mesures sur grosses barrettes et
densitomètre) ;
lalégère
différenced’échantillonnage
n’induit pas de distorsion avec cequi
a été ditci-dessus,
sinonqu’il
semblerait que la densité à 12 p. 100 soitplus
élevée côtéécorce à 1,30 m
qu’à
0,40 m; ce faitn’apparaissait
passignificatif
sur lafigure
2.quoiqu’une
tendance semblait se dessiner dans ce sens.La
bibliographie
concernant les variations de la densité du bois de hêtre dans l’arbre fournit des résultats etopinions
très divers, variant suivant lesméthodologies,
les
échantillonnages utilisés ;
cette constatationrejoint
bien en cela nos propres obser- vations.Ainsi,
siplusieurs
auteurs relèvent une diminution de la densité du cœur versl’écorce
(S CHWAPPACH A., 1898; N ACHTIGALL , 1914;
FILIPOVICIJ., 1965 ;
TRENDE-LENI
iURG R.,
1939 ;
PARSA i!AJOUH D., 1970 surFagiis
lIYiPOlt7lÎ,i’ ; CIVlIJlNlR., 1969;
Tsoumis G.,
1958 ;
BURGER H.,1949-1950 ;
GROSSIERW.,
1939 ; SroJANOFF V. etal., 1958 ;
TODOROVSKIS.,
1968 surFagus moesiac(i),
d’autres ne retrouvent pas une telle variation(D ESCH H.E., 1932 ;
LAURENTP., 1979),
ou bien ne l’observentqu’à
la
partie
inférieure du tronc (GuBRE K. & GoTZE H.,1956).
WoRST H.
(1967)
relève bien des différencessignificatives coeur-écorce,
maisqui jouent
tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre. (JOLAWSKI S.(1953), lui,
attribue uneplus grande
densité à lapériphérie
de l’arbre ou enplein
bois(c’est-à-dire
le bois situé à peuprès
à mi-distance entre le centre et lapériphérie
del’arbre). Quant
àKol,TZENBURG C.
(1967 b),
elle observe un accroissement de la densitéanhydre
de0 à 40 ans, suivi d’une
légère
chute pour les hêtres dominés ou codominants, alors que les hêtres dominants semblent peu affectés.Pour ce
qui
concerne les variations de densité avec la hauteur dans les toutpremiers
mètres du tronc, laplupart
des étudessignale
une chute sitôt que l’ons’éloigne
de la base du fût(NncH ’ rtGnLL, 1914,
op.cit. ;
GROSSLERW., 1939,
op. cit. ; TRENDELENBURG
R., 1939,
op. Cit. ; CIVIDINIR., 1969,
op.cit.).
Le travailde Kot.!’zENSUac C.
(1976 b,
op. cit.)indique
bien une densitéplus importante
à0,30
mqu’à 0,80
m, mais seulement dans les 25premiers
cernes àpartir
de lamoelle, après quoi
l’écarts’estompe.
3.12. Contraste de densité
(figure 4)
Il augmente
régulièrement pendant
les 20premières
années, passant de 200 à 250g/dmB
toutprès
du coeur, à presque 400g/ dm :1
à 20 ans, avec des valeurs unpeu
plus
élevées à1,30
m. Les valeurs côtéécorce,
à peuprès
constantes et peu différentes entre0,40
m et1,30
m, sont trèslégèrement supérieures
à celles notées à 20 ans côté coeur ; à cetâge
donc, le contraste de densité n’a pas encore atteint la valeurqu’il prend
dans le bois adulte.3.13.
Largeur de
cerne(figure 5)
On notera, en observant la
figure 5,
que leslargeurs
de cernes auvoisinage
ducoeur sont très faibles
(1
à 2 mm au cours des 5premières années),
surtout à0,40
m,ce
qui témoigne
de la croissance médiocre desjeunes
semis derégénération
naturelleau début de leur existence.
3.14. Retraits
tcntgentiel
et axialContrairement à ce que
pourrait
laisser supposer le tableau1,
iln’y
a pas de variation du retrait axial du coeur versl’écorce,
ni de bas enhaut ;
on restera cepen- dant réservé surl’interprétation
car la valeur moyenne du caractère étant trèsfaible,
on peut soupçonner une déficience de la
méthodologie
que nous avons considérable-ment améliorée
depuis.
On peut seulementsignaler
une diminution de la zone 6-10 ansà la zone 11-20 ans, côté coeur à
0,40
m. Encore faut-ilindiquer
que ce retrait peut êtrenégatif (c’est-à-dire
que le boisgonfle
dans le sens axial en passant dupoint
desaturation des fibres à l’état sec à
l’air),
cequi
faitqu’une
diminutionpeut
en fait cacher uneaugmentation
de laproportion
d’arbres ayant des retraitsnégatifs !
En ce
qui
concerne le bois que nousétudions,
PARSA PAJOUH D.(1970,
op.cit.)
relève surFagus
orientalis un résultat un peu différent du nôtrepuisqu’il
donnele retrait axial en
augmentation lorsqu’on
passe du coeur vers l’écorce. C’est aussi l’avis de WOBST H.(1967,
op.cit.) :
tableau 1.Le retrait
tangentiel,
quant àlui,
s’il ne varie pas entre0,40
m et1,30
m(tableau 1
semble décroître entre le coeur et l’écorce tout au moins à0,40
m de hauteur. Aux deuxniveaux,
côtéécorce,
il décroît même sensiblement à mesure que l’ons’approche
de l’assisegénératrice.
Côté coeur, on ne relève pas de variation entre les différents groupes de cernes si cen’est,
à1,30
m, entre la zoned’âge
6-10 ans etcelle
d’âge
11-20 ans, avec unelégère
diminution.La
bibliographie
donne des informations un peu contradictoires pour le retrait dans cette directionlorsque
l’on progresse du coeur versl’écorce,
avec tantôt un maintien(W OBST H., 1967,
op. cit. ; BUCUR, communicationpersonnelle),
ou bienune
augmentation (lue
1!4.,1974).
3.2. - Liaisons
juvénile-adulte
pour les critères dequalité
rlrr bois et la vigueur Nous avons considéré comme étant du bois adulte la zone de 20 cernes côté écorce à1,30
m et calculé les corrélations entre sescaractéristiques
et celles dubois,
côté coeur, soit avec des cernesindividuels,
soit avec des groupes de 5 ou 10 cernes, afin de déterminer éventuellementl’âge
àpartir duquel
on peutprédire,
par mesuresur le bois
jeune,
le classement d’arbres adultes. Lescaractéristiques
auvoisinage
ducoeur ont été
appréciées
à1,30
m, maiségalement
à0,40
m pour travailler sur le bois formé leplus
tôtpossible après
lagermination
de lagraine.
3.21.
Caractérisfigues
mesurées cerne par cerne côté creun(infradensité,
densité à l’état sec àl’air, largeur
de cerne, contraste dedensité)
Des quatre caractères mentionnés
(voir figures
6 a, 6 b et 7 a, 7b),
seule l’infra- densitéprésente
une corrélationjuvénile-adulte intéressante,
sitôt que l’on considère des cernesd’âge supérieur
à 10 ans environ àpartir
de lamoelle,
pour une hauteur deprélèvement
de1,30
m. Cecisignifie
quel’âge
àpartir
de lagermination
de lagraine
est sensiblementplus élevé ;
ilfaudrait,
pour leconnaître, ajouter
à ces10 ans, le
temps
nécessaire aujeune sujet
pour atteindre1,30
m dehauteur,
cequi,
en
régénération naturelle,
est assezlong.
Pour la densité à 12 p. 100
(obtenue
aumicrodensitomètre),
les corrélations sontbeaucoup
moins élevées que celles de lafigure
6 a cequi peut
êtredû,
ainsi que nous lerappelions plus haut,
à la nature différente des caractères infradensité et densité à 12 p.100,
maiségalement
à lasupériorité
des erreursexpérimentales
dans ledeuxième cas
(voir
à ce propos l’articleméthodologique
consacré à cettequestion).
L’observation d’une corrélation
juvénile-adulte significative
pour l’infradensitémesurée, rappelons-le,
àpartir
d’un seul cerne àproximité
du coeur,rejoint
les deuxseuls résultats connus de nous sur le hêtre : ceux de BORDEAUX Ch.
(1977,
op.cit.)
et KoLTZErrsuRa C.
(1967 b,
op.cit.) ;
cette dernière relève une liaisonsignificative
entre les densités
anhydres
des bois formés de 1 à 10 ans et de 40 à 60 ans.En ce
qui
concerne lalargeur
de cerne et le contraste de densité(figures
7 a et7
b),
aucune liaisonn’apparaît. Signalons
toutefois pour les toutpremiers
cernesquel-
ques valeurs
légèrement positives (tant
au niveau0,40
mqu’au
niveau1,30 m), après quoi
les courbesrejoignent
l’ordonnée zéro. Il n’est pasimpossible
que lephénotype s’exprime
dans le trèsjeune âge
de la mêmefaçon qu’à l’âge adulte,
avant que des circonstances extérieures(concurrence
parexemple)
intervenant les années suivantesne
masquent
les similitudes decomportement.
Il serait intéressant de
pouvoir
confirmer ou infirmer cepoint
de vue enopérant
sur des arbres de
plantation
pourlesquels
les conditions decroissance, plus
homo-gènes
d’un arbre àl’autre,
sont très différentes. En outre, uneexpérience
sur unmatériel installé artificiellement
présenterait l’avantage
de nousrapprocher
des condi-tions dans
lesquelles
l’améliorateurprocédera
à desopérations
modernes de sélection(test
dedescendances,
testclonal, ...). ).
3.22.
Caractéristiques
mesurées ait cœur sur des groupes de cernes(tableau 2)
On considère
toujours
le bois des 20 cernes côté écorce à1,30
mreprésentatif
du bois adulte.
Le tableau 2 montre que seule l’infradensité du bois
présente
une bonne corré-lation
juvénile-adulte,
à condition toutefois deprendre
le boisjuvénile
à hauteurd’homme,
donc à unâge
assez avancédepuis
lagermination
de lagraine,
etpoint
trop au
voisinage
immédiat de la moelle. Ceci confirme entièrement les observations faites à propos de lafigure
6 a.On notera
qu’avec
un seul cerne(figure
6 a) ou 10 cernes(tableau 2),
les valeurs atteintes par les corrélations ne diffèrent passensiblement,
cequi
confirme d’unecertaine manière la
précision
de la mesure de l’infradensité portant sur un échantillon d’assez faible volume etreprésentant
un accroissement annuelunique.
3.3. - Liaisons irttercaractères 3.31. Liaisons iuterarbres suivant
différ-entes
zonesNous avons calculé toutes les corrélations entre les
sept
caractèresfigurant
autableau 2
(tableau 3)
et ce pour différentes zones dans l’arbre.Nous observons en
premier
lieu de bonnes liaisons entre les différentes méthodes de mesure dedensité, quelles
que soient les zones, et cemalgré
la taille très faible de certains échantillons(masse
de boisanhydre parfois
inférieure à0,01
g pour les échantillonsdécoupés
sur lespetites barrettes).
Les corrélations intercaractères concernant les critères de
qualité : densité,
retraittangentiel,
retraitaxial,
contraste de densité semblent assez variables suivant laposition
dans le tronc.
C’est le cas des liens retraits-densité du bois
qui
neparaissent s’exprimer qu’à 0,45
m dehauteur,
côté coeur. Ceci modulerait un peu des conclusions assez tran-chées
qui
s’accordent à noter que densité élevée et forts retraits du bois de hêtre vont depair (P ARSA
PAjouHD., 1970,
op. cit. ; TsoumisG., 1958,
op. cit. ; VENETJ., 1972 ;
R
ENAUD
J.P., 1979 ;
TRENDELENBURGR., 1939,
Op. Cit. ; BURGERH., 1949-1950,
Op.cit. ;
GROSSLERW., 1939,
op.cit.),
et serapprocherait davantage
desopinions plus
nuancées de ORS Y.(1977),
PRENEY S.(1978)
et TRENARD Y. & GUENEAU P.(1977).
Le retrait
tangentiel
n’est lié(positivement)
au retrait axialqu’à proximité
im-médiate de la moelle en bas du
fût,
alors que deux références(BORDEAUX Ch., 1977,
op. cit. & PRENEY
S., 1978,
op.cit.)
relevaient une telle liaison dans le bois adulte.Le contraste de densité
n’apparaît
pas lié avec les deux retraits mesurés. Il sembleindépendant
des densités côtéécorce ;
côté cœur,quelques
corrélationsnéga-
tives
apparaissent,
cequi indiquerait
que le bois leplus homogène (c’est-à-dire
àcontraste
faible) serait,
dans cette zone, leplus
dense.Les hêtres à forte croissance
juvénile
ou adulteprésentent
les bois lesplus
hétéro-gènes ;
enrevanche, l’impact
de lavigueur
sur les retraits n’est passensible,
observationqui rejoint
celle de TRENARD Y. & GUENEAU(1977,
op.cit.).
Les liaisons
largeur
de cerne-densité ne diffèrent pas sensiblement dezéro,
si cen’est
peut-être quelques
valeursnégatives
à0,40
m côté coeur pour la fourchetted’âge
11-20 ans, et à1,30
m, côtéécorce,
en prenant encompte
l’infradensité me-surée sur
petites
barrettes. Ces résultats un peu flousrejoignent
les informations contradictoires de la littérature concernant le hêtrequi donnent,
pour les liaisons interarbres à l’intérieur desstations,
des corrélationsvigueur-densité
tantôt nulles(N A CH-
TIGA LL
,
1914,
op.C it. ;
KELLERR.,
TIMBALJ.,
LE TACONG., 1976),
tantôtpositives (R
ENAUD
J.P., 1979,
op.cit. ; L ECLERCQ A., 1977 ;
TAYLORF.W., 1969),
aussi bien côté coeur que côté écorce(BORDEAUX Ch., 1977,
op.cit.),
tantôtnégatives (Tsou-
M
IS
G., 1958,
op. cit. ; PRENEYS., 1978,
op.cit.).
3.32. Liaisons intra-arbre pour
quelques caractéristiques
mesurées au m,icrodensito- mètre(densité
de cerne, contraste dedensité, largeur
decerne)
Ces corrélations ont été calculées arbre par arbre sur les 20 cernes du bois adulte
(1,30
m dehauteur,
côtéécorce).
Les
figures
8 à 10 donnent lesdiagrammes
defréquence
des coefficients de corrélations pour les troiscouples
de caractères.Corrélation intra-arbre densité du bois - contraste de derrsité
(figure 8)
Pour la
quasi-totalité
desarbres,
nous observons une corrélationnégative
centréevers -
0,350,
alors que la corrélation interarbres était certesnégative,
mais nonsignificative.
C’est dire quelorsque
l’assisegénératrice
de l’arbreproduit
un boisplus dense,
le contraste de densité estplus faible,
donc le matériauplus homogène.
Corrélation intra-arbre contraste de densité -
largeur
de cerne(figure 9)
Alors que la corrélation interarbres était
significative
etpositive,
on observe cettefois une
grande majorité
de liaisons intra-arbreproches
dezéro,
avec seulementquelques sujets (5
sur26)
pourlesquels
uneaugmentation
de la vitesse de croissancese traduit par une
augmentation
del’hétérogénéité
du bois.Ceci
peut-il s’expliquer
par une variabilité delargeur
de cernes différente de l’ensemble pour cesquelques
arbres ? Sans aucundoute, puisque
ces individuspré-
sentent
quelques
cernes, soitbeaucoup plus
étroits que lesplus
étroits des autres arbres(moins
de 5 dixièmes demillimètres),
soit sensiblementplus larges
que lesplus larges
des autres arbres(jusqu’à
5millimètres).
C’est dans ces deux cas extrêmes que le contraste de densité est
influencé,
soitaugmenté
pour les accroissements trèslarges,
soit diminué pour les accroissements très fins. Enrevanche,
dans une fourchette delargeur
de cernespoint trop étendue,
cas de la
majeure partie
de noséchantillons,
le contraste de densité n’est pas affecté.Comme dans le cas de la corrélation
précédente,
onobserve,
alors que la liaison interarbres n’était passignificative,
laséparation
de deuxpopulations : l’une,
laplus importante,
où les arbresprésentent
une liaisonpositive largeur
decerne - densité,
l’autre - une assez forte minorité - où la liaison est faiblement
négative.
...-.
Cependant,
contrairement au cas des relationsvigueur -
contraste dedensité,
onne
peut
affirmer que ce soient les arbresprésentant
des cas extrêmes sur leplan
des
largeurs
d’accroissementsqui
voient la densité de ces cernes modifiée. Peut-on endéduire
qu’il s’agit
de la faculté desgénotypes
àrépondre
de diversesfaçons
à desaccélérations ou à des diminutions de
vigueur ?
Il serait nécessaired’engager
desrecherches
plus
fines où la source de variation «génétique
soit contrôlée pour conclure.Ces résultats modulent un peu d’assez nombreuses observations
indiquant qu’à
la suite d’une éclaircie entraînant une
augmentation
devigueur,
la densité du bois dehêtre s’accroît sensiblement
(CmDirn R., 1969,
op.C it.,
vorr PECHMANNH., 1958 ;
G
ROSSLER
W., 1939,
op.cit.).
Ils ne sont démentis que par Tsoumis G.(1958,
op.cit.) qui
note uneindépendance largeur
de cerne -densité, exception
faite des cernes très fins(moins
de 1mm)
pourlesquels
la densité fléchiraitquand
lavigueur
augmente.Nous avons nous-mêmes
comparé
des groupes de cernes étroits avant éclaircie à d’autres -larges
-après éclaircie,
et avons noté desaugmentations
d’infradensité allantjusqu’à 50,
voire 80g/dm 3 ,
soit 10 à 18 p. 100 deplus (résultats
nonpubliés).
Scmwnrrnca A.
(1898,
op.cit.)
avance des chiffres assez semblables ausujet
de ladensité
anhydre.
Quelques-uns
de ces auteurs, vorr PECHMANN notamment,remarquent
que cette liaison intra-arbre entrelargeur
et densité de cerne,globalement vérifiée,
varie nota-blement d’un individu à
l’autre,
d’une station àl’autre,
cequi rejoindrait
bien lesobservations de la
présente
étude.4. - Conclusion
Ce
travail, qui
ne seproposait
audépart
qued’apprécier
les liaisonsjuvénile-
adulte pour différents critères de
qualité
du bois(densité,
retraitaxial,
retrait tan-gentiel, homogénéité
dubois)
et pour lavigueur,
a connuquelques développements intéressants,
en mêmetemps qu’il
a soulevé desproblèmes méthodologiques qui
seronttraités dans un
prochain
article.- La variation intra-arbre des différents caractères a été
étudiée ;
elle ne nousapparaît
pas trèssignificative,
si ce n’est pour le contraste dedensité,
enregard
de lavariabilité interarbres.
- Une sélection
précoce
n’est raisonnable que pour l’infradensité du bois à condition de s’intéresser au bois deplus
de 10 ans àpartir
de lamoelle,
et en évitantde
prendre
l’échantillon à une hauteurtrop proche
du sol. Il faut toutefoisrappeler
au lecteur que le matériel
disponible
ne nous permet deparler
que de corrélationphénotypique,
et non de corrélationsgénotypique
ougénétique,
intéressantes pour l’améliorateur. Dans cet ordred’idées,
il est nécessaire desouligner
que nous avonstravaillé sur un matériel « sauvage », issu de
régénération
naturelle où leslargeurs d’accroissements,
surtoutjuvéniles,
sont relativement faibles(2
à 3mm) ;
il n’est pasimpossible qu’une
étude individualisant desgénotypes, entreprise
sur des arbresplantés
soumis à une concurrence moins forte aurait donné des résultats différents.
- Les liaisons interarbres entre les
caractéristiques étudiées, vigueur
ycompris, apparaissent
assez lâches et relativement variables suivant lespositions
considérées dansl’arbre,
àl’exception
ducouple largeur
de cerne - contraste de densité pourlequel
une corrélation
positive apparaît
clairement.Ces résultats sont intéressants pour le forestier
qui
n’a pas lieu de redouter pour lehêtre,
à la différence du chêne pourlequel,
defaçon générale,
unesylviculture prudente
estrecommandée,
un traitement favorisant la croissance. Ces indications sontvalables,
il faut lesouligner
au niveauinterarbres ;
il semble enrevanche,
si l’onobserve les liaisons au niveau
intra-arbre,
que lesconséquences
d’une variation de la densité du bois ou de lalargeur
d’un cerne ou d’un groupe de cernes sur d’autrescaractéristiques
de ce ou cesaccroissements,
ne soient pas conformes à ce quepourraient
laisser attendre les corrélationsinterarbres ;
à tout lemoins,
on trouve fré- quemment des individuséchappant
à des loisgénérales.
Ceci
indique
que l’on doit segarder
d’affirmations du genre « cernes étroits = densité du bois élevée », et bienindiquer
les sources de variation que l’onprend
enconsidération
(peuplements,
arbres danspeuplements,
accroissements dansarbre).
Lecas du chêne rouvre ou
pédonculé,
pourlequel
on a trouvé des individus(rares)
alliant bonne
vigueur
et bonnequalité
dubois, malgré
une liaisonstatistique vigueur- qualité défavorable, généralement
observée chez nos chênesindigènes,
est un autreexemple qui
incite à cetteprécaution.
Reçu
pourpublication
en décembre 1980.Summary
Early predictio!t of
beechwoodquality
This paper presents
phenotypic juvenile-mature
correlations calculated intwenty-six 100-year-old
Beech of a naturalhigh
forest.The characteristics studied are :
longitudinal
andtangential shrinkage,
wooddensity, homogeneity
of wood and growth rate.An
early
selection seemspossible only
for wooddensity.
Inter- and intratree
relationships
between the characteristics cited are studied.Références
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