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ENTRETIEN AVEC VALÉRIE GAY-AKSOY

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Academic year: 2022

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ENTRETIEN AVEC VALÉRIE GAY-AKSOY

[Propos recueillis par Sophie Voilhes dans le cadre du séminaire de M1-LGC de Y.-M. Tran- Gervat, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, année universitaire 2012-2013. Transcription revue et publication autorisée par V. Gay-Aksoy, automne 2013.]

Valérie Gay-Aksoy est la traductrice, entre autres auteurs turcs, d’Orhan Pamuk et d’Elif Şafak. Elle travaille chez TV5 Monde, et effectue des lectures pour le CNL et des maisons d’édition. Elle vient d’achever la traduction de Cevdet Bey ve Oğulları, le tout premier roman d’Orhan Pamuk, à paraître aux éditions Gallimard et travaille actuellement sur un roman de Oya Baydar, Sıcak Külleri Kaldı, pour les éditions Phébus.

Comment avez-vous découvert la langue turque et quelle est votre formation ?

Après le baccalauréat, je n’avais pas d’idée très précise quant à mon avenir professionnel. J’ai fait des études de Lettres Modernes jusqu’à la licence mais je n’avais pas envie de m’engager dans l’enseignement. Je souhaitais surtout explorer ma passion pour la musique, le théâtre, le dessin... J’ai quitté Lyon. Je suis venue vivre à Paris où j’ai suivi des cours de théâtre et enchaîné les petits boulots. Et puis, au fil du temps, mon activité s’est de plus en plus resserrée autour de l’écriture. J’écrivais des pièces, des scénarios, des nouvelles (tous restés dans des tiroirs ! Sauf deux courts-métrages, dont un projeté dans quelques festivals) ; de longues heures durant je jouais de la guitare… J’aimais rester enfermée dans ma chambre, travailler dans la solitude mais j’étais inquiète aussi. Inquiète de tourner en rond, de

« tourner autour du pot », de ne pas réussir à trouver ma voie… Mais à force, toutes ces explorations ont agi comme un levier. Elles m’ont amenée à repousser les parois de ma coquille, à me risquer vers un « domaine étranger ».

Par le biais de la musique d’abord. Depuis mes études en fac, j’aimais bien la période médiévale, ce moment de la naissance du roman – encore à la croisée des genres, entre conte et épopée, entre écrit et oralité – cette époque des troubadours influencés par la poésie arabe d’al-Andalus. Cette période nourrissait mon imagination. J’allais sans cesse emprunter des disques à la médiathèque. J’avais l’impression de remonter aux sources… Des sources orientales et occidentales mêlées qui se révélaient notamment dans l’usage de certains instruments… Rebec (rebab en arabe), bendir, psaltérion, tympanon (descendant du Qanûn,

‘Kanon’ en grec), luth (l’oud en arabe), saz (luth turc à long manche dont jouait ma voisine de palier)... J’ai découvert que les troubadours existaient encore en Turquie et qu’ils portaient le nom d’aşık (amoureux)… Je me suis mise au saz. J’apprenais des chansons auxquelles je ne comprenais presque rien… Mais cette musique, ces thèmes poétiques, cet univers au carrefour du profane et du sacré résonnaient fortement en moi. Cela me permettait de tisser des fils, de construire des ponts, c’était à la fois connu et étranger... L’errance des troubadours, leur façon de chanter l’exil… Tout cela faisait écho à mon histoire familiale, faite de migrations méditerranéennes.

À cette même période, je travaillais comme professeur de FLE dans une association où les élèves étaient pour la plupart libanais. Poursuivant sur ma lancée, j’ai commencé à apprendre l’arabe en autodidacte. Parallèlement, ce travail m’amenait à approfondir les structures du français, à acquérir des méthodes pour les enseigner. Mais ce que je

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moi-même comme ‘étrangère’ dans certains groupes, j’ai eu le sentiment d’être enfin dans mon état normal !

Un concours de circonstances m’a ensuite permis de concrétiser mes désirs de voyage.

Je suis partie en Turquie dans le cadre d’un séjour culturel organisé par des amis musiciens - Mahmut et Françoise Demir à qui je dois beaucoup – avant de poursuivre seule quelques jours au Liban. Ce voyage à Istanbul et en Cappadoce, à la rencontre de la musique et de la danse, a été déterminant. Emotionnellement, c’était très fort, comme si quelque chose se soudait en moi. En même temps, le barrage de la langue était tel que cela me mettait presque en colère.

Je mémorisais difficilement les rudiments de vocabulaire, je ne trouvais pas mes repères. Face à ce mur, je n’avais qu’une envie : le casser !

À mon retour en France, en 1998, j’avais trente-et-un ans, je me suis inscrite à l’Inalco pour suivre un cursus de turc. J’ai donc repris mes études comme j’en mûrissais le projet. Au bout de trois ans, grâce au programme Erasmus, je suis partie faire mon année de maîtrise à l’université Marmara d’Istanbul. Mon mémoire portait sur la fondation de l’Empire ottoman vue par deux figures littéraires plutôt antithétiques, Kemal Tahir et Tarık Buğra.

Précédemment, en 2001, toujours par le biais d’un heureux hasard, j’ai pu suivre un stage d’été (en anglais) sur l’histoire, la littérature et les arts turcs à l’université Bilgi sous la houlette notamment de Murat Belge – universitaire, traducteur, critique littéraire et chroniqueur, célèbre militant libéral de gauche – et Elif Şafak, qui avait déjà publié quatre romans remarqués en Turquie. Mais à ce moment-là, je ne savais pas du tout qui c’était. Nous avons sympathisé mais ce n’est que peu à peu, quand j’ai été capable de la lire dans le texte (avec l’aide d’un bon dictionnaire !) que j’ai eu le coup de foudre pour son univers. Elle n’était pas encore traduite et cherchait à l’époque des débouchés à l’étranger. Quand je me suis installée à Istanbul (en pleine crise financière, dans une atmosphère souvent plombée), nous nous sommes vues de temps en temps. Par plaisir, pour m’entraîner, j’ai commencé à traduire les premiers chapitres de Mahrem (« Le regard interdit », qui paraîtra en 2004 en anglais The Gaze).

J’ai vécu au total près de quatre ans en Turquie, avec de fréquents allers retours entre Istanbul et Paris, pour assurer, de part et d’autre, et mes études et mes obligations professionnelles. Une période riche d’expériences mais sous le signe d’un constant décentrement, d’efforts permanents pour absorber la langue et me repérer dans les codes. Avec le sentiment de me trouver sans cesse à la croisée de préjugés : de la France envers la Turquie, et réciproquement. Et là comme ici, toujours la même question : Mais pourquoi la Turquie ?

Quand je suis rentrée en France, le métier de traductrice s’est imposé à moi de façon viscérale. J’avais absolument besoin de traduire ! J’ai commencé par une pièce de théâtre, Avalanche de Tuncer Cücenoğlu (Ed. l’Espace d’un Instant, 2008). Mon travail au sein de TV5 Monde m’a permis de rencontrer la journaliste et écrivain Mine Kırıkkanat dont j’ai traduit La Malédiction de Constantin (Bir Gün Gece) paru en 2006, puis Le Sang des Rêves en 2010 (Destina). Entretemps, sur les recommandations de Jean-François Pérouse qui connaissait mon intérêt pour Elif Şafak, Daniel Arsand, éditeur chez Phébus, m’avait contactée pour traduire Bonbon Palace. Un projet très dense qui a marqué une étape dans ma vie et qui m’a remplie de bonheur. Comme si tous les multiples détours que j’avais jusque-là empruntés de façon intuitive, guidée par une sorte de nécessité intérieure, convergeaient en une voie lisible et cohérente. Une joie renouvelée quand, en 2006, Gallimard m’a demandé si j’étais disponible pour participer à la traduction d’Istanbul d’Orhan Pamuk, qui venait d’obtenir le prix Nobel.

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Quelle est votre approche globale de la traduction ?

C’est d’abord une pratique. Les années passées à Istanbul m’ont permis de baigner au quotidien dans cette langue. Cette imprégnation, cet effort d’absorption et de permanente adaptation entre deux sphères, turque et française, m’ont obligée à élargir mes connaissances, à aiguiser mon sens de l’observation. De ce fait, je dirais que j’ai plutôt une approche sensible des textes. Comme un artisan qui connaît son matériau au toucher. Parfois, il semble facile de sentir dès les premières pages le style d’un auteur mais ce n’est qu’après avoir « plongé les mains dans la pâte » que je vois vraiment de quoi il est fait. Un texte peut paraître simple et limpide à la lecture et pourtant, il vous donnera toutes les peines du monde à la traduction. Un autre apparemment plus compliqué dans sa forme s’avérera finalement plus malléable.

Etablir une relation authentique entre les deux langues demande du temps. J’ai besoin de descendre au fond du texte, de m’y « laisser tomber ». C’est un travail parfois très lent.

Mais c’est de cette lenteur que naît la rapidité. Je procède chapitre par chapitre. Je traduis d’abord au kilomètre, un premier jet qui me permet de brosser le tableau. Puis, je reprends phrase par phrase. J’essaie souvent plusieurs combinaisons, puis je choisis la forme qui fonctionne le mieux pour cette phrase mais au sein des autres paragraphes. Le lecteur doit percevoir la couleur de la langue turque, sans pour autant en sentir les ficelles. Si cela arrive, c’est qu’il y a – à mon goût – un défaut de la traduction.

Ce qui nous amène à la place paradoxale du traducteur : son plus grand succès réside dans l’effacement. C’est une question de convention, naturellement, mais on lit un auteur, pas un traducteur. Sa présence se révèle dans les notes, l’introduction ou autres commentaires ; son nom peut éventuellement (de plus en plus) être cité avec le titre et le nom de l’auteur mais si jamais une œuvre pêchait par le style, qui de l’auteur ou du traducteur en serait le premier incriminé ? D’où le rôle de l’éditeur dans la langue cible.

Pas de traduction sans adaptation. Lorsque certains romans ont un style trop médiocre ou trop éloigné des codes d’un bon texte, il convient de les améliorer – toutes proportions gardées. Le traducteur n’a pas une liberté ni une marge de manœuvre infinies : s’il est auteur lui aussi, c’est au service d’un autre. La déontologie du traducteur lui interdit de n’en faire qu’à sa guise, d’opérer des modifications non justifiées. D’ailleurs, aujourd’hui, avec tous les moyens de contrôle et de comparaison permis par l’internet, on sait très bien que n’importe quel travail peut-être scruté à la loupe.

Le turc est une langue agglutinante, à suffixation multiple. Quelle en est la première conséquence sur la traduction vers le français ?

C’est surtout une conséquence d’ordre syntaxique. Cela peut amener une démultiplication de pronoms relatifs qui alourdissent la phrase ou donnent une impression de maladresse en français. Le risque des anacoluthes est constant. Une langue agglutinante est synthétique, les éléments grammaticaux sont compactés dans la forme verbale si bien qu’on peut dire beaucoup en peu de mots. Par conséquent, comme le turc ne s’encombre pas d’un lourd attirail grammatical, il peut donner quelque chose de très bref ou, au contraire, accumuler les propositions et produire de très longues phrases qui posent à la traduction des problèmes de fluidité. Il faut beaucoup de ruse et d’astuce pour construire correctement, de la sensibilité pour sentir ‘physiquement’ le rythme et le poids des mots, gérer la ponctuation. En fait, traduire exige chaque jour du traducteur davantage de maîtrise de sa langue maternelle.

De par ses structures grammaticales, le français exige une grande précision dans le

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Atay : Tutunamayanlar, littéralement « Ceux qui n’arrivent pas à s’accrocher » qu’on peut traduire par « Les perdants », « Les ratés ».

Comment traitez-vous les différences grammaticales ?

C’est toute la question du passage d’un système linguistique à un autre. En turc, il n’y a pas de genre, pas d’articles, il existe une harmonie vocalique… Le verbe est à la fin de la phrase et l’ordre des mots est quasiment à l’inverse du français. Ces différences requièrent parfois une véritable gymnastique mentale. Surtout dans les propositions relatives. Le turc use fréquemment de participes présents, de substantifs verbaux et, à la traduction, on se retrouve souvent avec des mots de catégories grammaticales différentes dans une même énumération.

On peut aussi être tenté d’abuser de formes telles que « Le fait de…, le fait que…). Une difficulté à laquelle s’ajoute la question des verbes transitifs et intransitifs, des verbes réclamant l’indicatif ou le subjonctif...

Il faut donc déconstruire, poser des pivots, séquencer par éléments puis recomposer selon une dynamique propre au français. Mais il n’existe pas de formule toute faite. A chaque texte ses solutions. Il m’arrive de couper une phrase pour en faire deux, ou de modifier sa construction. « Je pensai que » peut ainsi devenir l’incise « pensai-je ». Des phrases au style direct passeront au style indirect, une forme passive à la forme active…

L’important est de faire la part entre ce qui relève stricto sensu de la grammaire et ce qui peut être vu comme un indicateur de style. Cependant, certains choix d’apparence strictement grammaticale peuvent avoir un impact sur le style. C’est le cas des temps notamment. Les systèmes temporels du français et du turc ne se superposent pas exactement.

Opter pour l’emploi du passé simple ou du passé composé, ou encore de l’imparfait du subjonctif par respect de la concordance des temps, amène une certaine coloration.

Quelles sont les particularités stylistiques ?

Le turc admet les répétitions, que le français ne tolère pas, et il est polysémique. La langue est riche en proverbes, dictons et idiomes populaires ; il y a une dimension imagée, plus particulièrement à travers l’usage des mots redoublés ou des onomatopées. Comment traiter les proverbes ? Faut-il les remplacer par leur équivalent français quand il existe, au risque de perdre la couleur originale ou rester le plus littéral possible ?

Ensuite, chaque auteur a son univers. Orhan Pamuk construit les émotions sans jamais se laisser déborder par la langue. Il y a dans ses textes quelque chose d’architectural, de mathématique qui force à saisir sa pensée au-delà des mots. Il s’agit pour moi de décortiquer la phrase pour en sentir l’idée, comprendre ce qui n’est ni concret ni tangible, remodeler un univers sans le trahir. Dans Le Musée de l’Innocence par exemple, au chapitre 41, je me suis heurtée à une difficulté inattendue : « J’avais découvert que nager sur le dos atténuait la douleur dans mon ventre. Pour cela, il me fallait garder la tête bien enfoncée dans l’eau, apercevoir le fond de la mer à l’envers et enchaîner plusieurs mouvements de bras sans reprendre mon souffle. » J’ai eu beau essayer… Pour voir le fond de la mer en nageant sur le dos, il faudrait avoir des yeux derrière la tête ou du moins au sommet du crâne ! Mais ici – et c’est un choix délibéré – l’auteur joue l’image poétique contre les lois de la physique.

Autre exemple de difficulté dans Mort postiche, de Mehmet Murat Sömer. Dès le premier chapitre, le livre met en scène un personnage caractérisé par un tic de prononciation.

Gönül trouve plus chic de ne pas suivre la règle de l’harmonie vocalique. Il fallait donc inventer une déformation qui fonctionne en français. J’ai d’abord pensé à une sorte de zozotement (en remplaçant les « j » par « z ») mais cela faisait bébé. J’ai ensuite cherché une prononciation plus paresseuse. Le « x » s’est alors relâché en « s » (Appelle un tassi !) Et sur

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la longueur, ça a fonctionné. La fin du roman comportait de nombreux jeux de mots. J’ai réfléchi à leur transposition, avec toute la liberté que le traducteur peut s’accorder en pareil cas et la jubilation qui en découle. La difficulté devient un amusement, l’occasion de déployer sa créativité et d’imposer sa patte.

L’écriture en turc d’Elif Şafak est en ce sens assez jubilatoire. Riche et travaillée, étayée par sa formation universitaire, elle joue avec humour sur divers genres, plusieurs registres, s’offre des détours par l’ottoman et ne craint pas un certain baroquisme… Mais la difficulté se loge parfois où l’on ne l’attend pas. Dans Bonbon Palace, tout au long de mon travail, j’ai dû veiller à ne pas me tromper sur l’appellation des étages, sachant que le mot

« kat » (étage, niveau, la couche… Donc quand le turc dit « birinci kat », il faut savoir s’il s’agit bien du premier étage ou du rez-de-chaussée (qui peut également se dire zemin kat).

Istanbul, souvenirs d’une ville a été traduit par Savaş Demirel, Jean-François Pérouse et vous-même. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de cette traduction collective et comment s’est déroulée cette collaboration ?

Orhan Pamuk a obtenu le prix Nobel de Littérature à la fin de l’année 2006. Gallimard souhaitait publier rapidement un inédit, et il a été décidé qu’Istanbul paraîtrait en mars 2007.

La seule solution pour tenir ces délais très brefs était de diviser le travail entre plusieurs personnes. Nous nous sommes partagé les 37 chapitres et avons travaillé chacun de notre côté.

Nous n’avons ni eu ni pris le temps de confronter nos travaux. Mais encore une fois, nous étions extrêmement pressés. Ce qui rendait possible l’exercice, c’est qu’il s’agissait non pas d’un roman à proprement parler mais d’un livre aux allures encyclopédiques, avec différentes entrées. La principale difficulté de la traduction du turc vers le français – et notamment d’un auteur comme Orhan Pamuk – réside essentiellement dans la construction des phrases. Au final, je trouve qu’on ne perçoit quasiment pas d’écarts de style entre les chapitres. Le travail des trois traducteurs a été harmonisé par une correctrice de Gallimard, et les questions portaient essentiellement sur le vocabulaire, sur le maintien ou non de mots turcs dans le texte.

Fallait-il systématiquement traduire meyhane par taverne, vapur par bateau des lignes maritimes ou laisser le mot tel quel ? C’est ainsi qu’est resté un terme dont on a beaucoup parlé : « hüzün ». C’est parce qu’il n’y avait pas d’autre solution puisqu’il était comparé aux mots par lesquels on aurait pu le traduire, à savoir tristesse et mélancolie.

Les quatre premiers romans d’Orhan Pamuk parus en France, dans les années 1990, ont été traduits par Münevver Andaç, qui est décédée en 1998. C’est d’ailleurs elle qui avait convaincu Gallimard d’éditer le romancier. Quelles différences peut-on relever dans son travail et le vôtre ?

Il y a une différence de style entre ses traductions et les miennes, qu’Orhan Pamuk a d’ailleurs remarquée, qui tient au fait que Münevver Andaç élaguait sans doute davantage le texte. Elle francisait aussi davantage certains mots qu’on a désormais tendance à laisser tels quels avec une note éventuellement, comme simit ou vapur. Cela tient à l’évolution des règles de transcription dans l’édition, à son époque.

Lisez-vous les traductions d’Orhan Pamuk dans d’autres langues ?

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d’essais qu’il a remanié entre sa parution en Turquie en 1999 et aux États-Unis en 2007 – j’ai travaillé à partir de textes en turc et en anglais. J’ai traduit certains articles directement de l’anglais. Sinon, la traduction anglaise de Maureen Freely me servait à vérifier si des modifications avaient été apportées ou non à l’original dont je disposais en turc. Idem pour L’Innocence des Objets, le catalogue du Musée de l’Innocence à Istanbul. Orhan Pamuk retravaillait ses textes et en produisait de nouveaux en cours de processus de fabrication du catalogue qui se déclinait en plusieurs langues, pour l’ouverture du musée.

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