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uel rôle les hôpitaux cantonaux ou régionaux doivent-ils jouer aujourd’hui dans la formation de nos futurs médecins au-delà des prestations médicales attendues par la communauté des patients et des agents payeurs ?Un plaidoyer pour une société unifiée de spécialistes en médecine in- terne générale, tout récemment publié dans cette revue par nos collègues universitaires de la partie occidentale du pays, illustre bien la nécessité de concentrer et de coordonner nos efforts pour répondre à cette deman de.
Pour bon nombre d’étudiants nouvellement diplômés, il est habituel de débuter leur carrière de médecin assistant dans un hôpital régional ou cantonal avant de parfaire leur forma- tion en milieu universitaire. Ceci per- met d’une part, aux premiers de bé- néficier d’un recrutement commode d’internes débutants, issus des diffé- rentes facultés et d’autre part, pour ces derniers de pouvoir disposer d’in- ternes bien rôdés. Le problème réside dans le fait que ces médecins en formation vont consacrer environ deux tiers de leur temps à prendre en charge des patients affectés de condi- tions médicales aiguës.
Si l’on compte avec un rapport de médecins internistes généralistes de 60% pour 40% de spécialistes dans le futur, nous devons donc rapidement répondre à cette nouvelle réalité et réévaluer notre cursus de formation.
En effet, un accent tout particulier doit être mis sur la médecine ambula- toire qui concernera la majorité des médecins spécialistes en médecine interne générale.
Il est heureux qu’en l’espace de quatre à cinq ans, nous ayons pu ob- server un nouvel engouement des assistants pour la médecine interne générale. Nous estimons à environ 40% le nombre de nos internes envi- sageant sérieusement cette voie trop longtemps délaissée. Cela implique pour ces médecins, qu’après un premier passage en milieu hospitalier dans lequel l’accent portera sur les notions de transversalité et de coordi- nation, leur formation puisse être orientée vers une médecine ambula- toire structurée et encadrée. Nous devons donc développer pour nos in- ternes au moins deux cursus différents, à savoir une voie de formation plutôt classique pour les carrières hospitalières ou de recherche et une voie ambulatoire avec la participation de policliniques, de permanences et de cabinets médicaux. Cette formation doit être encadrée par des pro- fessionnels formés à cette médecine. Pour viser cet objectif, nous devrons développer tout particulièrement le travail en équipe. Cependant, allons- nous trouver des spécialistes charismatiques en médecine interne générale et dans les autres spécialités de la médecine qui pourront et voudront en- cadrer et former ces internes avec une vision dirigée principalement sur la prise en charge coordonnée de patients aux affections multiples et chroniques ?
Sans investissements conséquents en temps et en argent, cette évolution
Le futur n’est plus ce qu’il était…
et c’est peut-être bien ainsi !
«… Il est heureux que nous ayons pu observer un nouvel engouement des assistants pour la médecine interne générale …»
éditorial
Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 9 avril 2014 779
Editorial
D. Hayoz D. Betticher
Daniel Hayoz
Médecin-chef Service de médecine HFR-Hôpital cantonal Fribourg
Articles publiés
sous la direction du professeur
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restera utopique. Nos autorités doivent impérativement saisir l’importance de cette nouvelle orientation qui ne peut faire l’économie d’une réflexion en profondeur. De toute évidence, la poursuite d’une prise en charge de qualité de nos patients, dans des conditions financières acceptables, dé- pendra principalement de la valeur de la formation des médecins de pre- mier recours.
Dans ce numéro, nous proposons quelques articles rédigés, pour la plupart, par des chefs de clinique comme témoignage de leur engage-
ment dans la promotion de la qualité de la médecine interne générale et de leur incli- nation pour l’enseignement. Des mises au point et des innovations dans la prise en charge de patients sont présentées et nous retiendrons tout particulièrement cette phrase issue de l’un des articles qui illustre parfaitement de quoi nos lendemains devront être faits : «Réussir ensemble ce que personne n’aurait imaginé pouvoir accomplir seul». Cette formule résume bien la nouvelle direction que doit prendre la médecine dans le futur et nous souscrivons pleinement à ce souhait.
780 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 9 avril 2014
«… Réussir ensemble ce que personne n’aurait imaginé pouvoir accomplir seul …»
Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 9 avril 2014 0
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