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PROSPECTIONS ARCHEOLOGIQUES DANS LA SPHERE DES RUINES DE PIERRES AU NORD-EST DE LA CÔTE D’IVOIREpp. 77-93.

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Academic year: 2022

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RÉSUMÉ

Des ruines de construction en pierre se localisent sur une bonne partie du département de Téhini situé au Nord-Est de la Côte d’Ivoire.

Il s’agit de constructions anciennes en pierre dont on peut encore voir les traces. Ces ruines sont en pierre latéritique pour certaines et quartzique pour d’autres. Les formes sont diverses. Elles ont été signalées pour la première fois à Gaoua en 1902 par M. Delafosse alors membre de l’administration colonial. Depuis cette date, l’on a pensé qu’elles étaient circonscrites au seul territoire du Burkina- Faso. Des recherches effectuées un peu plus tard par des chercheurs belges et français (Paul Raymaekers et Georges Savonnet) ont attesté de la présence de ces ruines de pierres sur le territoire ivoirien.

Ces découvertes sont d’une importance capitale en ce sens qu’elles font partie des rares monuments architecturaux en pierre d’Afrique et qu’elles permettent de comprendre l’histoire commune des populations de cette partie de l’Afrique.

Vu le caractère spectaculaire des ruines du Loropeni, elles ont été choisies parmi une centaine de site de la portion burkinabé du pays lobi pour être inscrites le 26 juin 2009 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Aujourd’hui dans sa politique de préservation,

Larissa Tchronwa Adjoua ADOU

Doctorante/Département d’Archéologie de l’Institut des Sciences Anthropologiques

de Développement (ISAD) Université Félix Houphouët-Boigny Cocody-Abidjan- Côte d’Ivoire / tchronwa1@yahoo.fr

Hélène Timpoko KIENON-KABORE / Maître de Conférences en Archéologie

Institut des Sciences Anthropologiques de Développement (ISAD) Université Félix Houphouët-Boigny Cocody-Abidjan /

Côte d’Ivoire / tkienon@yahoo.fr

Revue Africaine d’Anthropologie, Nyansa-Pô, n° 24 - 2017

PROSPECTIONS ARCHEOLOGIQUES DANS LA SPHERE DES RUINES DE PIERRES AU NORD-EST DE LA CÔTE D’IVOIRE

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ivoirien envisage le classement des ruines de pierres du pays Lobi d’autant plus qu’elles sont un grands ensemble qui s’échelonne sur deux territoires frontaliers, le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire.

Les recherches que nous avons menées sur les sites de pierres du Nord-Est de la Côte d’Ivoire ont été faites en adoptant une méthodologie bien précise permettant d’aboutir à des résultats importants.

Mots-clés : Prospection Archéologique-Ruines de Pierres- Nord- Est-Côte d’Ivoire.

ABSTRACT

Stone construction ruins are located on a large part of Téhini department located north east of Côte d’Ivoire. These ancient stone buildings which can still see the traces. These ruins are in for some laterite stone and quartzite for others. The forms are diverse. They were reported for the first time in Gaoua in 1902 by Mr. Delafosse then a member of the colonial administration. Since then, we thought they were circumscribed to the territory of Burkina Faso. Research carried out later by Belgian and French researchers (Paul and George Raymaekers Savonnet) have attested to the presence of these ruins stones on Ivorian territory.

These findings are of paramount importance in that they are among the few architectural monuments in African stone and they help to understand the common history of the peoples of this part of Africa.

Given the spectacular ruins of Loropeni, they were chosen from hundreds of Burkinabe site portion of the Lobi country to be listed June 26, 2009 on the list of UNESCO World Heritage. Now in its preservation policy, promotion and extension of its cultural heritage, the Ivorian government is considering classifying Lobi local stone ruins especially since they are all the same great that span two border territories, Burkina Faso and Côte d’Ivoire. The extension has to be requested requires a thorough study on the Ivorian side.

The research we have conducted on Southeast Côte d’Ivoire stones sites were made by adopting a specific methodology to achieve significant results.

Keywords: Archaeological Prospection-Ruins Pierres- Northeast-

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INTRODUCTION

Les ruines de pierres du nord-est de la cote d’ivoire sont situées dans la région du Bunkani. Le chef-lieu de région Bouna, est situé à environ 660 kilomètres d’Abidjan et regroupe les départements de Bouna, Doropo, Nassian et Téhini. Elle est limitée au nord par le Burkina, au sud par la ville de Bondoukou, à l’est par le Ghana et à l’ouest par la ville de Ferkessédougou. A 90 km de là se trouve le département de Téhini constitué de populations Lorhon, Koulango.

Malinké et Lobi.

Cette zone abrite en son sein les mystérieuses ruines de pierres du pays Lobi. Elles ont été signalées pour la première fois à Gaoua en 1902 par M. Delafosse (1902, p.778-781) alors membre de l’administration colonial. Depuis cette date, l’on a pensé qu’elles étaient circonscrites au seul territoire du Burkina-Faso. Des recherches effectuées un peu plus tard par des chercheurs belges et français (Paul Raymaekers et Georges Savonnet) ont attesté de la présence de ces ruines de pierres sur le territoire ivoirien.

Pour la méthodologie, nous avons eu recours dans un premier temps à la documentation écrite. Il s’agissait de recenser dans la documentation toutes les informations nous permettant de retrouver les sites de ruines de pierres et des indices d’éventuels vestiges archéologiques. A cet effet, nous avons bénéficié de documents d’archive sur les ruines du nord-est de la Côte d’Ivoire, répertoriés par le Professeur Kienon-Kaboré Timpoko Hélène pour l’inscription de celles de Loropeni sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Dans un second temps, nous nous sommes rendus sur le terrain où nous avons fait une enquête orale. Cet aspect est indispensable en archéologie dans les pays africains où les populations n’ont pas la culture de l’écriture, il permet d’interroger la population locale sur son histoire, celle de ses ancêtres et identifier les différents sites qui nous intéresse. Selon le Pr Anne Garçon (2012), dans les sociétés africaines la grande majorité des savoirs techniques, les modes de transmission sont basés sur la transmission de bouche à oreille.

Ainsi Grâce à l’enquête orale, nous avons réalisé des interviews collectifs et individuel auprès des traditionnistes et personnes ressources à l’aide de fiche d’enquête élaborée au préalable.

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Enfin nous avons procède à une prospection archéologique pédestres afin d’identifier les sites préalablement mentionnés dans les écrits et ceux n’ayant pas été mentionnés. Cependant les sites de ruines déjà étudiés ont été réexaminés vu le nombre d’année écoulé depuis les dernières études.

Le recoupement des données recueillies nous a amené à mettre sur pied un plan à deux parties. Nous aborderons donc dans un premier temps les sites de ruines de pierres (cf. Carte n°1) et dans un second temps les sites de métallurgie ancienne du fer.

1. LES SITES DE RUINES DE PIERRES

Les ruines de pierres sont des constructions en pierre latéritique et quartzique de type circulaire et angulaire qui auraient servi selon la documentation de rempart. Les auteurs les auraient bâties pour se protéger contre les bêtes sauvages et les guerres qui sévissaient à cette époque.

1.1. Les ruines de Téhini

Les ruines de Téhini sont situées au bord de la piste qui relie la ville de Téhini au village de Govitan.

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Carte n°1 : La zone d’étude

Elles ont déjà fait l’objet d’étude par nos prédécesseurs1. Nous présenterons néanmoins quelques ruines que nous pouvons encore observer sur cette piste. Il s’agit d’une vingtaine de structures que nous avons observées. Selon la documentation, il y avait onze (11) structures angulaires (cf. Photo n°1), huit (8) circulaires et trois (3) mixtes. Mais aujourd’hui la majorité des sites observés sont circulaires (cf. Photo n°2) et sont à peine visible.

1 Recherches menées par une mission Belge de prospection archéologique et une équipe de l’IHAA en 1987 et 1990.

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Photo n°1 : Ruines angulaires Photos : ADOU Larissa

Photo n°2 : Ruines circulaires Photo : ADOU Larissa

La présence de scories de fer avait été attestée sur trois de ces sites, plusieurs tombes et un petit nombre de céramiques a été retrouvé sur les sites de cet axe. Malheureusement, notre prospection ne nous a pas permis de retrouver ses vestiges. Cela est peut-être dû au développement de l’agriculture dans cette zone.

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1.2. Les ruines de Govitan

Les ruines sont situées sur l’axe Govitan-Gogo et ont déjà été citées dans la documentation (Raymaekers, sd). Sur cet axe, la majorité des ruines sont dispersées et en très mauvais état. En certains endroits, nous n’avons que quelques pierres et une végétation dense. A d’autres, des traces qui attestent de l’existence de ces pierres. Des structures contenant des scories de fer dans leur mur, de nombreux tessons de céramique et deux cimetières avaient été mentionnées.

Nous avons pu voir quelques tombes mais les deux premiers vestiges cités n’ont pas été repérés.

1.3. Les ruines de Gorésémité

Les ruines de Gorésimité ont aussi été mentionnées par les écrits (Raymaekers, op.cit.) et analysées. Le site n’a pas été très perturbé car les ruines décrites dans la documentation existaient encore.

Nous avons constaté la présence des tombes ; mais les céramiques n’ont pas été retrouvées.

1.4. Les ruines de Gôgô et de Banvayo

Les ruines de Gôgô sont situées sur l’axe Gogo-Téhini. Elles ont été mentionnées par la documentation (Raymaekers, op.cit.). Il s’agit de deux (2) structures à proximité du village, qui n’offrent pas de données particulières. Celles de Banvayo, situées à l’entrée du village, qui n’ont pas été signalées par les écrits, sont mises en évidence ici, par le fait de nos découvertes. D’autres encore se trouvent au sud du village selon la tradition orale. Malheureusement du fait de l’hostilité de la population, nous n’avons fait aucune observation sur ces sites.

Nous espérons pouvoir le faire à notre prochaine visite.

1.5. Les ruines de Glougetan et de Lagbo-Tadjoté Elles font partie des ruines non signalées. Il s’agit de trois ruines de forme angulaire constituées de pierres quartziques et latéritiques pour les ruines de Glougetan. Les deux premières ont des scories dans leur mur tandis que la troisième ruine se constitue seulement de latérite et de quartz. (cf. Photo n°3).

Celles de Labgo-tadjote, au nombre de 11, sont de forme circulaire comme les ruines de Glougetan et, sont faites de pierres latéritiques et quartziques (cf. Photo n°4). Ce qui les différencie des autres sites

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que nous avons rencontrés jusque-là. Elles sont de hauteurs variées allant d’un mètre pour les plus hauts à des affleurements à peine visible pour les autres. Aucun vestige n’a été observé à l’intérieur des ruines. Nous avons une végétation de savane, un sol de couleur rougeâtre et presque nu. A l’intérieur de certaines ruines, nous avons une végétation un peu plus dense que sur l’ensemble des ruines.

Photo n°3 : Scories incrustées dans le mur Photo : ADOU Larissa

Photo n°4 : Ruines avec présence de pierres latéritiques et quartziques Photos : ADOU Larissa

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2. LES VESTIGES MÉTALLURGIQUES 2.1. Les sites de Gorésemité

Gorésemite est situé à 3 kilomètres du village de Govitan, distant de 45 kilomètres de Téhini. Dans ce village, nous avons trouvé un site métallurgique composé d’un amas de scories (cf. Photo n°5). Il s’agit de petites scories coulées et de quelques gros blocs de scories. Elles sont de couleur grise avec une texture régulière. Aucune presence de fourneau et de tuyère.

Photo n°5 : Scories Goresemites Photos : ADOU Larissa

2.2. Les sites de Goretonti

Le site de Goretonti est situé entre les villages de Gorétonkoré et de Gorétonti. Il est composé de deux (2) fourneaux F1 et F2 (cf.

Photo n°6). Le fourneau F1 est un fourneau arasé fait avec une argile de couleur orangée. Son diamètre est de 1,80 mètre. Nous avons des amas de scories en anneau. Ce sont de petites scories coulées, légères, de taille moyenne et de couleur grisâtre avec une texture irrégulière. La surface inférieure de ces scories porte les traces du contact avec le sol.

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Four 1 Four 2

Photo n°6 : Bases de fourneaux Photos : ADOU Larissa

Le fourneau F2 est aussi un fourneau arasé fait avec une argile de couleur orangée. Son diamètre est de 1,98 mètre. Les amas de scories sont en anneau. Ce sont des scories coulées de petite et moyenne taille avec de petits cordons. Elles sont de couleur grisâtre.

L’amas est de 70cm de hauteur. A l’Est du fourneau, nous avons une céramique avec la lèvre brisée.

La végétation du site est composée d’herbes, d’arbustes et d’arbres. Nous avons aussi un cours d’eau ‘‘le GORE’’ qui coule à l’Est du site. Nous pensons que les populations à qui appartenaient ces sites qui jusques là méconnus, ont choisi ce site à cause de sa proximité au cours d’eau.

2.3. Les sites de Glougétan

Glougetan est situé à 2 kilomètres du village de Govitan. Dans ce village, nous avons trouvé deux sites de métallurgie (cf. Photo n°7).

Le site 1 est composé de petites scories coulées éparpillées. Elles ont de larges cordons formant des plaques et sont de couleur grise brillante, dense avec un poids léger. La surface interne est incrustée d’argile rouge et de feuilles indiquant qu’elles ont été en contact avec le sol. Aucun four n’est associé à ces scories.

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Photo n°7 : Scories glougetan Photo : ADOU Larissa

Le site 2 est situé à l’ouest du site 1 et distant d’environ 1 kilomètre. C’est un site composé de scories éparpillées de taille moyenne. Elles sont de couleur noirâtre et légère. Nous avons la présence d’un four arasé dont une seule paroi est visible. Ce four est fait à base d’argile rouge. A l’intérieur du four, nous avons la présence de quelques scories (cf. Photo n°8).

Photo n°8 : Scories glougetan Photo : ADOU Larissa

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Ces deux sites localisés dans des champs, sont situés à proximité d’un cours d’eau. Nous pensons qu’il existe d’autres sites de réduction dans la zone et qu’une prospection encore plus approfondie permettrait de les retrouver.

En effet sur des ruines de pierres situées à proximité des sites métallurgiques, nous avons trouvé incrusté dans les murs, de gros blocs de scories qui n’ont pas le même aspect que ceux retrouvés sur les deux sites ci-dessus indiqués site.

2.4. Les sites de lagbo

Le village de lagbo-tadjote nous a offert un site d’amas de scories.

Il est situé dans le village, précisément du côté est. Sur ce site, l’on peut trouver de petites scories coulées associées à de gros blocs coniques (cf. Photo n°9). Ce sont des scories denses.

Photo n°9 : Scories Lagbotadjote Photos : ADOU Larissa

2.5. Les sites de gogo

Gogo nous a fourni trois sites d’amas de scories, une tuyère et un fourneau arasé et très dégradé. Le site 1 est un site situé à 800 mètres de l’ancien Gogo. C’est un site perturbé car localisé sur une piste empruntée par les villageois pour se rendre dans leurs différents champs. Il comprend quelques scories coulées de couleur noirâtre

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Le site 2 est aussi un site perturbé étant en bordure de piste dans un champ d’anacarde à côté du village de satani. On y trouve une faible quantité de scories éparpillée dans le champ. Ce sont des scories coulées avec de larges cordons, légères de couleur grise (cf.

Photo n°10).

Sur ce site, nous avons trouvé une tuyère avec une taille de 80 centimètres enfouie dans le sol. Elle est de forme cylindrique et faite avec une argile de couleur orangée. Le bout de la tuyère est noirâtre car scorifié. Aucun four n’est associé.

Photo n°10 : Tuyère scorifiée Photos : ADOU Larissa

La perturbation de ces sites est due aux travaux champêtres dans la zone. Le site 3 est situé à 9 kilomètres du village de Gogo.

Il est composé de nombreuses scories coulées, de scories de forme moyenne et de rares blocs de grosses scories (cf. Photo n°11). Les scories coulées ont une forme régulière dense, avec une couleur grise.

Les scories de forme moyenne ont aussi une texture régulière et sont pour la plupart de forme ronde. Parmi ces scories, certaines sont spongieuses. Nous avons quelques gros blocs de scories de forme allongée dense et lourde. Elles sont toutes de couleur crise, leur surface inférieure porte les traces du sol et des feuilles sur lesquelles elles ont coulé. Nous avons de tous petits morceaux de scories sur le site. Il y a aussi de nombreux débris de tuyère éparpillés sur le site. Ce sont de tous petits morceaux incorporés aux scories. On distingue une base de fourneau arasée à peine visible faite avec une argile de couleur orangée.

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Photo 11 : Scories gogo 3 Photo : ADOU Larissa

La zone de Gogo comprend de nombreux sites métallurgiques composés de débris de tuyères, de tuyères dégradées, de scories coulées, spongieuses, de gros blocs de scories.

2.6. Les sites de takoué

Takoué dispose de deux sites d’amas de scories. Ces sites sont situés aux abords de la piste Takoué-Govitan.

Le site 1 est situé à 200 mètres du village de Takoué. Les scories sont sur les deux côtés de la piste (cf. Photo n°12). Sur le côté droit, nous avons un amas composé de gros blocs de scories et de petites scories coulées. Les gros blocs sont de forme allongée ronde et dense. L’on peut trouver des débris de tuyères éparpillés ; mais aucun four n’est associé.

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Photo n°12 : Scories Takoue 1 Photos : ADOU Larissa

Le site 2 est situé à 1kilomètre du site 1, sur le même axe, juste après le campement lôgôgbô. Il est composé d’amas de scories et de nombreux débris de tuyères (cf. Photo n°13). Ces tuyères ont été confectionnées à l’aide d’argile de couleur rouge. Les scories comprennent de gros blocs de couleur grise dense de forme allongée pour certaines et ronde pour d’autres avec des cordons fins et larges, des scories spongieuses.

Les petites scories coulées sont aussi en grand nombre avec une texture régulière, grise et dense et sont moins lourdes. La partie inferieure des scories moule les irrégularités du sol et porte les empreintes des matériaux sur lesquels elles se sont coulées. Ce sont de petites pierres, des feuilles, et de petits bouts de bois morts.

L’amas fait 1,5 mètre de hauteur sur une étendue de 28 mètres et un contour de 148 mètres.

Photo n°13 : Scories Takoue 2 Photos : ADOU Larissa

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Comme on le voit, les prospections archéologiques dans la sphère des ruines de pierres du nord-est ivoirien, montre une diversité de sites comme on peut le voir sur la carte ci-après. Elles montrent par ailleurs la richesse du passé matériel de la région.

CONCLUSION

Il apparait de l’analyse ci-dessus que dans le nord-est de la Côte d’Ivoire se trouvent des ruines de construction en pierre latéritique et quartzique. En plus des ruines de pierres, la prospection nous a révélé des sites de métallurgie ancienne du fer. Ces sites métallurgiques sont composés de scories de fer de forme, de taille, de couleur, de poids et de densité variés. En plus des scories nous avons de nombreux débris de tuyère et une tuyère entière scorifiée.

Enfin des fours arasés à peine perceptibles.

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Les sites métallurgiques semblent très anciens, vu que tous les fourneaux observés sont arasés et à peine visibles. En outre, les populations présentes ne connaissent pas le fer et disent avoir trouvées en place tous ces sites. Cependant, ces sites sont- ils plus anciens que les ruines, ou sont-ils l’œuvre des auteurs des ruines de pierres ? Une étude plus approfondie de ces sites, ajoutée à l’étude des tessons de céramique observés nous aideront à les comprendre.

Cette prospection ne nous permet pas d’évaluer tout le potentiel archéologique de la zone. Pour ce faire, des recherches un peu plus poussées nous aideront dans les temps à venir, à mettre en évidence le potentiel de cette zone qui semble très riche en document archéologique.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Sources orales NOMS

PRENOMSET PROFESSION AGE VILLAGE

Hien Konfilé Chef /Agriculteur ND Gorésemité

Hien Dikonti Agriculteur ND Gorésemité

Noufé Honoré Chef /Agriculteur 48 ans Téhini

Noufé Hehiné Mère du chef /Ménagère 76 ans Téhini Ouattara Abdoulaye Chef /Agriculteur 57 ans Govitan Ouattara Bakary Notable / Agriculteur / Guide 52 ans Govitan Palé Doya Chef / Féticheur / Agriculteur ND Lagbo-tadjoté Palé Tilpkonté Guide / Agriculteur 59 ans Labgo-tadjoté Palé Sebi Zacharie Guide / Agriculteur ND Gogo REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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RAYMAEKERS Paul, sd, Ruines de pierres du pays lobi ivoirien, Rapport, non publié, Bruxelles, B.E.H.D., 33 p.

RAYMAEKERS Paul, PETRE (O.), novembre 1990, « Préhistoire en Côte d’Ivoire », in Revue archéologia, France, n°262, 70 p.

RAYMAEKERS Paul, 1987, Prospection archéologique en Côte d’Ivoire (1986- 1987), Rapport, non publié, Bruxelles, B.E.H.D., 30 p.

SAVONNET Georges, 1986, « Le paysan gan et l’archéologie ou l’inventaire partiel des ruines de pierre du pays lobi (Burkina-Côte d’Ivoire) », Géoarchéologies régionales en milieux tropicaux, cahiers des sciences humaines : 57-82.

SERNEELS Vincent, KIENON-KABORE Timpoko Hélène, LASSINA Koté, KOUASSI Kouakou Siméon, MAUVILLY Michel, RAMSEYER Denis, SIMPORÉ Lassina, 2012, « Origine et développement de la métallurgie ancienne du fer au Burkina et en Côte d’Ivoire. Premiers résultats sur le site de Siola (Kaniasso, Denguelé, Côte d’Ivoire », Jahresberich SLSA Zurich et Vadur : 113-143.

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