• Aucun résultat trouvé

Récapitulatif des courants artistiques de la frise d’histoire de l’art,AV Cycle 3

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Récapitulatif des courants artistiques de la frise d’histoire de l’art,AV Cycle 3"

Copied!
22
0
0

Texte intégral

(1)

Unterricht FOA Inspectorat scolaire Schulinspektorat

Route André-Piller 21, 1762 Givisiez T +41 26 305 73 80

www.fr.ch/osso

Récapitulatif des courants artistiques de la frise d’histoire de l’art, AV Cycle 3

Sources : Patrick Weber, Histoire de l’art et des styles, Librio; Le Petit Larousse de l’Histoire de l’Art,Larousse; P. Daix, Pour une histoire culturelle de l’art moderne I et II; Wikipédia;

Nadeije Laneyrie-Dagen, Histoire de l’art pour tous, Hazan, 2011; Stephen Farthing (dir.), Tout sur l’art. Panorama des mouvements et des chefs-d’œuvre, Flammarion, 2010; Nadeije Laneyrie-Dagen, Lire la peinture. Dans l'intimité des oeuvres,Larousse, 2012.

Préhistoire Antiquité Moyen-Age 15e-18e 19e 20e Art

égyptien art grec art romain…

art roman art gothique…

Renaissance, Baroque Classicisme…

romantisme, réalisme impressionnisme

cubisme fauvisme expressionisme art abstrait surréalisme dadaïsme pop art land art hyperréalisme action painting performance happening graffiti art…

*Ajout des courants rococo, néo-classicisme, pointillisme et futurisme qui ne sont pas dans la frise minimale approuvée par le GT, mais qui permettent de mieux comprendre l’évolution des courants.

«Concevoir une histoire de l’art revient à se plonger dans l’histoire des hommes. En effet, chaque mouvement artistique rencontre une époque, une ère géographique, un contexte économique, un environnement philosophique, politique ou spirituel bien particulier.» In Histoire de l’art et des styles, P. Weber

Art de la préhistoire :

Il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, de dater la naissance de l’art. Dès 40'000 ans, Homo Sapiens nous a laissé des peintures rupestres, des gravures, des statuettes de femmes

(2)

aux formes rebondies que l'on nomme généralement 'Vénus', etc. Qu'en est-il de la signification de ces diverses représentations? Peut-on réellement parler d'art? Sont-elles des manifestations d'une certaine forme de spiritualité?

Quelques œuvres et lieux emblématiques : Grottes Chauvet, Cosquer, Pech Merle, Lascaux, Altamira, Niaux; Vénus de Willendorf, Vénus de Brassempouy, Lespurge, Monruz; les idoles cycladiques, etc.

Chevaux, Grotte Chauvet Lions, Grotte Chauvet Vénus de Willendorf Vénus de Brassempouy

Art égyptien :

La période de l'ancienne Egypte (entre 2649 et 1070 av. J.-C.) s'illustre par une remarquable diversité des formes artistiques: peinture, sculpture, architecture, orfèvrerie, tissage, poterie, aménagement de jardins, habillement.

Les artistes égyptiens ont été chargés avant tout de la communication des doctrines spirituelles, sociales et politiques: les œuvres sont ainsi toujours liés à des fonctions culturelles, dynastiques ou religieuses.

Pour les Egyptiens, une vie identique à celle qu’il a eue de son vivant attend le défunt après la mort. Il importe qu’il parte avec tout ce qui lui sera utile dans l’au-delà. Architecture, peinture, sculpture, arts décoratifs, tout doit concourir à la perfection du résultat; la vie dans l’au-delà en dépend.

Quelques œuvres et lieux emblématiques : Le Sphinx, les pyramides de Gizeh, le palais de Mari, le Livre des Morts, les peintures des tombeaux de la Vallée des Rois, etc.

Anubis, Thèbes Livre des morts Vase nagdalénien

décoré de gazelles et exposé au Louvre.

Tombeau de Nebamon, Thèbes

(3)

Art grec :

La culture grecque s'est développée depuis la Grèce proprement dite vers l'Ouest de la Méditerranée, notamment dans le Sud de l'Italie, et à l'Est le long de la côte turque et jusque loin en Orient.

Chronologiquement, elle naît entre le XIe et le IXe siècle avant l'ère chrétienne et son dynamisme perdure à l'époque dite 'hellénistique', de la mort d'Alexandre (vers 323) à la bataille d'Actium (- 31) qui unifie la Méditerranée sous la domination romaine.

L'art et l'architecture grecs ont eu une grande influence sur l'évolution de la culture et de l'art occidentaux. Le réalisme idéalisé de l'art grec a été redécouvert au cours de la première Renaissance et est resté, jusqu'au XIXe siècle, le standard auquel ont aspiré la plupart des artistes occidentaux.

Plusieurs courants : archaïque, classique, hellénistique

Œuvres emblématiques: les ordres architecturaux dorique, ionique et corinthiens; le Parthénon et la frise des Panathénées de Phidias; les Kouroi de Delphes et la Dame d'Auxerre pour la sculpture archaïque; l'Ephèbe de Kritios, les bronzes de Riacce; l'Aurige de Delphes;

le Discobole de Myron; le Doryphore de Polyclète; le Laocoon; les vases à figures noires et à figures rouges, etc.

Les kouroi de Delphes, VIe avant J.-C

La dame d’Auxerre, VIe avant J.-C

Détail de la frise des Panathénées, Les cavaliers, Parthénon, vers 447-432

Exekias, Achille et Ajax jouant aux dés, amphore, vers 540-530 av. J.-C.

Art romain :

La naissance de Rome se situe vers le VIIIe siècle av. J.-C. Aux alentours du Ier siècle apr. J.- C., elle domine le monde méditerranéen et l'Occident européen, et maintient cette domination, brillamment jusqu'au IIIe siècle après J.-C., puis avec un déclin progressif jusqu'au Ve siècle.

Il est important d'avoir à l'esprit que la civilisation romaine s'est développée sur une longue période et sur une ère géographique très large (des îles Britanniques jusqu'à la mer Caspienne en passant par l'Europe de l'Ouest, la Grèce, une partie de l'Afrique du Nord et le Moyen- Orient)!

L'art romain a été influencé par ses prédécesseurs étrusques et grecs. Les 'artistes' romains respectaient les standards grecs, et les sculptures grecques ont souvent été copiées.

Les Romains sont connus pour leurs innovations en architecture.

Le développement du portrait, certes encore idéalisé, est un aspect important de l'art romain.

Les empereurs, leurs succès militaires ont été immortalisés par le biais de statues, bustes, autels, arcs de triomphe. Tous ces éléments constituaient des outils efficaces de propagande.

(4)

Œuvres emblématiques : les portraits en buste des empereurs, les portraits du Fayoum, la statue équestre de Marc Aurèle, les fresques pompéiennes, les mosaïques de Piazza Armerina en Sicile et de Vallon, le Colisée, le Panthéon, etc.

Mosaïque de la Venatio, fin du IIIe siècle ap. J.-C, Vallon

Mosaïque de la Grande Chasse, IVe

siècle, Piazza Armerina Portrait de jeune femme, Ier siècle ap. J.-C, fresque de Pompéi

Panier de figues, Villa de Poppée, Oplontis

Art roman :

Les historiens de l'art ont inventé le terme 'roman' au début du XIXe siècle pour décrire l'art de l'Ouest de l'Europe des XIe et XIIe siècles. En Occident, la seconde moitié du XIe et le XIIe siècle sont marqués par un essor touchant tous les domaines. Une amélioration des conditions de vie, le lent accroissement de la population, l'organisation de la féodalité, l'implantation de dynasties stables, sont des facteurs essentiels d'une renaissance culturelle.

Un élément important de cette époque est le développement des pèlerinages.

Le concept de 'roman' a été suggéré par la structure des églises elles-mêmes. Leur disposition dérive de la basilique romaine. L’art roman est très varié: broderie, tapisserie, statues, fresques, manuscrits enluminés, objets liturgiques, ivoire, orfèvrerie, pièces de mobilier, etc.

Il a été influencé par l'art copte d'Egypte, l'art sassanide de Perse, l'art insulaire et byzantin.

En peinture, les fresques et la peinture de manuscrits connaissent un développement sans précédent. La peinture romane est étrangère à tout illusionnisme et elle repose sur un système de codes et sur une série de conventions plastiques où les images, schématisées à l'extrême, sont réduites à l'état de signe. La profondeur est abolie; figures et objets sont assujettis à un plan unique dans lequel ils ne se déplacent que dans le sens de la largeur ou de la hauteur;

plusieurs points de vue peuvent cohabiter et les figures acquièrent une taille proportionnelle à leur qualité spirituelle intrinsèque. Le volume reste cependant suggéré. Les images ont une valeur hautement spirituelle.

Œuvres emblématiques : la Tour de Pise, la tapisserie de Bayeux, l’église San Clemente de Tahull, Béatus de Liébana, les portails des églises de Moissac ou Conques, etc.

Détail de la tapisserie de Triptyque de Stavelot, vers 1156 Saint Eldrade, Abbaye de Bible de

(5)

Bayeux, entre 1066 et 1082 Novalaise, peinture murale,

XIe siècle Winchester,

enluminure, entre 1160 et 1180

Art gothique :

Le mot a été inventé à la Renaissance et possédait à l’époque une connotation péjorative (les Goths étaient considérés comme des Barbares).

L'histoire de l'art gothique peut être divisée en plusieurs périodes. Selon les régions, ces périodes recouvrent des années et des réalités parfois différentes.

La région de Paris joue un rôle crucial dans le développement de l'architecture gothique.

L'objectif est de construire plus grand, plus haut et surtout d'amener de la lumière (symbolisant la lumière divine. Avec son chromatisme qui se reflète sur les parois et sur le sol, le vitrail permet une plongée vers un monde différent, celui de la Jérusalem céleste) dans les églises. Grâce à l'évidement et à l'allègement des murs, rendus possibles par l'utilisation de la voûte sur croisée d'ogives, des arcs-boutants et des contreforts, l'art du vitrail a pu se développer.

De façon générale, pendant toute la période gothique, les demeures princières et seigneuriales restent fidèles à la tradition du mur peint et les grands monuments religieux voient ainsi fleurir l'art du vitrail.

La peinture de manuscrits et l'art de l'enluminure connaissent des changements importants à cette époque dus à l'apparition d'une nouvelle clientèle, liée à la création de l'université ou issue du milieu aristocratique des cours princières. Des ouvrages de piété luxueux (psautiers, livres d'heures), d'histoire, des romans épiques et courtois connaissent un vif succès.

Sur le plan stylistique, tous les arts figurés du XIIIe siècle tendent à s'affranchir des conventions romanes. Vers 1200, on peut noter une réapparition des formes antiques et antiquisantes, ainsi que la diffusion de modèles byzantins. Dans un deuxième temps, une approche plus objective de la réalité sensible se fait sentir.

Avignon, Palais des Papes, Tour des Anges, vers 1343, peinture murale

Jean Pucelle, Bréviaire de Belleville, 1323- 1326

Cathédrale Notre-Dame,

Paris, vitrail Duccio di Buoninsegna, Maestà, 1311, Opera del Duomo, Sienne

Renaissance :

Le terme 'Renaissance' est employé au milieu du XVIe siècle par Vasari (peintre, architecte et écrivain), pour louer ce qu'il considère comme le redressement des arts. Ce 'redressement' des arts a eu lieu au commencement du XIVe siècle en Italie avec Giotto, moment où les peintres

(6)

se détournent des modèles byzantins pour s'intéresser au réel et renouer avec l'art des anciens Romains.

L'historiographie moderne fait véritablement commencer la Renaissance au XVe siècle et précisément à la génération de Van Eyck dans les Flandres et de Masaccio en Italie.

Périodes: Première Renaissance ou Haute Renaissance: 1420-1500, avec une Renaissance septentrionale et une Renaissance méridionale; Renaissance classique qui correspond à l'apogée de l'influence culturelle de Rome; Maniérisme qui commence vers 1520.

Au Trecento (XIVe siècle), en Italie centrale, les artistes se livrent à des expériences. Ils veulent reproduire la nature et se donnent pour objet l'imitation tant de l'espace que du décor.

Ils s'intéressent à la figure humaine, à son anatomie, aux gestes, aux postures qui expriment les émotions. La peste noire de 1348 marque un arrêt brutal à cette effervescence et entraîne de profonds changements sociaux.

L'époque qui commence à partir de 1420, le Quattrocento, se caractérise par un idéal de vie fondé sur la foi chrétienne, la confiance en l'homme et dans son savoir, et une curiosité passionnée pour l'Antiquité.

Dans les Flandres aussi, un style radicalement nouveau s'élabore, abandonnant l'élégance courtoise et les décorations extravagantes du gothique international au profit d'un réalisme novateur, où l'on retrouve des scènes à haut potentiel dramatique situées dans des intérieurs domestiques.

Le terme 'Renaissance' se réfère à un renouveau d'intérêt pour les trésors intellectuels et artistiques de la Grèce et de la Rome antique. Ces anciens savoirs sont réinterprétés et confrontés avec les récentes découvertes scientifiques. L'homme est au centre des réflexions et devient la mesure de toute chose. En témoignent la découverte de la perspective, l'étude de l’anatomie, la représentation du nu et la naissance du portrait.

Le statut du peintre change également: il acquière celui d'artiste.

En peinture, la recherche de la perspective devient essentielle. Les évolutions techniques comme les solvants à l’huile permettent de nouveaux développements. Les peintres recherchent des effets de couleur et de matière (le sfumato). L’idéal humaniste s’incarne dans la rencontre de l’art et de la science.

Vers 1500, le centre de gravité de l'art italien se déplace vers Rome et Venise; Florence perd sa position dominante. A Rome, la papauté veut restaurer la ville dans sa position de centre culturel de l'Occident. Des artistes comme Bramante, Raphaël, Michel-Ange vont travailler à Saint-Pierre.

A la suite de la Haute Renaissance, le Maniérisme (terme venant de maniera qui sert à désigner le style d'un artiste) se présente comme la somme d'expériences individuelles conduites par des créateurs isolés, travaillant pour les personnes initiées. C'est une période de bilan et de réflexion, où une nouvelle conception de l'espace associée à un désir de représentation du mouvement se dessine.

Artistes : Giotto, Brunelleschi, Leon Battista Alberti, Masaccio, Botticelli, Léonard de Vinci, Raphaël, Michel-Ange, Donatello, Piero della Francesca, Andrea Mantegna, Véronèse, Giorgione, Parmesan, Rosso Fiorentino, Bronzino, etc.

(7)

Œuvres emblématiques: fresques de la Capella Scrovegni à Padoue (Giotto), fresques de la Capella Brancacci à Florence (Masaccio), le Printemps et la Naissance de Vénus (Botticelli), le Portrait des Epoux Arnolfini (Van Eyck), la Joconde et la Cène (L. de Vinci), le plafond de la Chapelle Sixtine (Michel-Ange), Le David (Donatello et celui de Michel-Ange), la coupole de Saint-Pierre de Rome (Michel-Ange), L'Ecole d'Athènes (Raphaël), les Noces de Cana (Véronèse), la Vierge au long cou (Parmesan), etc.

Léonard de Vinci, La Vierge et l’enfant et Sainte Anne, 1510

Michel Ange, La Genèse, Plafond de la

Chapelle Sixtine, 1508-1512 Jan Van Eyck, Portrait

des époux Arnolfini, 1434 Le Parmesan, La Madone au long cou, 1534-1535

Baroque et classicisme :

Le terme 'baroque' naît du mot portugais « barocco » qui désigne des perles orientales de formes irrégulières.

Le baroque émerge, en tant que phénomène culturel dans les dernières années du XVIe (vers 1580) et marque la civilisation européenne jusqu'aux alentours de 1760.

Il pénètre tous les arts, de la littérature aux arts plastiques, en passant par l'urbanisme, le théâtre, et même les architectures éphémères des fêtes.

Un sens nouveau du théâtre et de la fête se développe. La séduction des sens prime.

Accentuation des volumes, effets dynamiques, prolifération de formes et lignes obliques accompagnent l’exubérance des courbes et contre-courbes. Illusion et trompe l’œil sont omniprésents.

Les œuvres religieuses baroques sont liées à la Contre-Réforme et constituent un instrument mis au service de la propagande religieuse.

En peinture, le Caravage impose sa révolution: éclairage brutal, goût du drame, gravité.

Le classicisme, qui privilégie la recherche du grandiose, est une réponse française à l’affirmation de la monarchie absolue au XVIIe siècle Son objectif est d'exprimer la grandeur du pouvoir royal. Au prestige de la ligne courbe s'oppose un style monumental fondé sur les lignes droites, horizontales et verticales, sur l'équilibre, la clarté et la rationalité.

Artistes : Bernin, Caravage, Rubens, Georges de La Tour, Vélasquez, Annibale Carrache, Vermeer, Rembrandt, Poussin, etc.

Œuvres emblématiques : L’Extase de Sainte Thérèse (Bernin), L'église Saint-Charles-des- Quatre-Fontaines à Rome, L'histoire et le martyre de Saint-Mathieu (Caravage), Saint-Joseph Charpentier (Georges de La Tour), La gloire de Saint-Ignace (Andrea Pozzo), le Baldaquin

(8)

de Saint-Pierre (Bernin), Louis XIV (Hyacinthe Rigaud), Et in arcadia ego (Poussin), le Château de Versailles, etc.

Caravage, David avec la tête de Goliath, 1606- 1607

Rubens, Prométhée supplicié, 1611-1612

Poussin, L'inspiration du poète, 1630

Georges de La Tour, Le tricheur à l'as de carreau, 1635

Rococo:

Le rococo est un style qui naît en France et qui s'épanouit dans toute l'Europe pendant presque tout le XVIIIe siècle. Dès 1770, il cède peu à peu la place au néo-classicisme.

Le terme même fait référence à un type de décoration avec des coquillages et des petites pierres utilisé pour les grottes et les pavillons de jardins.

Indissociable d'un style de vie où raffinement et sensualité dominent, il s'impose dans les demeures, hôtels ou palais. Stucs, dorures, miroirs sur lambris clairs, petits meuble en bois rare ou en laque, dominent dans ces intérieurs.

La légèreté de ce style donne l'idée d'une époque heureuse mais le XVIIIe a vu des catastrophes comme le tremblement de terre de Lisbonne; c'est aussi une période de guerres et de tensions sociales.

Les peintres du rococo ont traité un certain nombre de thèmes récurrents et ont manifesté un goût prononcé pour les effets théâtraux. Parmi les sujets traités, on trouve des thèmes malicieux et frivoles, des chinoiseries. Le paysage est renouvelé par l'introduction de panoramas urbains et campagnards. Le portrait connaît toujours une vogue remarquable.

L'ornementation est à la base de tout: l'arabesque, la coquille aux contours ondulés et asymétriques sont les motifs de base du décor dans lequel s'insèrent les peintures, et qui influencent celles-ci.

Artistes: Antoine Watteau, François Boucher, Jean Honoré Fragonard, Jean Siméon Chardin, Giambattista Tiepolo, Antonio Canaletto, Pietro Longhi, William Hogarth, Thomas Gainsborough, etc.

Œuvres emblématiques: Pèlerinage à l'île de Cythère (Watteau), Gilles (Watteau), Les Hasards heureux de l'escarpolette (Fragonard), les vedute (Canaletto), etc.

(9)

Jean-Antoine Watteau, Le Pèlerinage à

l'île de Cythère, 1717 Canaletto, Le môle, vu du bassin de

San Marco, vers 1730 François Boucher, La Danse chinoise, carton pour la Tenture chinoise, 1742

Néo-classicisme:

Au XVIIIe siècle, les Encyclopédistes critiquent le rococo, lui reprochant notamment sa sensualité. Ils exigent un art rationnel, moralisateur et de sentiments nobles.

Le néo-classicisme s'épanouit en Europe entre 1760 et le début du XIXe siècle. Battu en brèche par le romantisme, il demeure influent jusque vers 1830 environ. Il se caractérise par une volonté de 'retour à l'antique' (historiquement lié aux découvertes archéologiques de Pompéi et Herculanum), le goût des sujets sérieux, par un style simple et sobre.

En peinture, le dessin prédomine sur la couleur. L'espace est peu profond, l'arrière-plan souvent parallèle à la surface du tableau et peu accentué. Les formes font écho au cadre, généralement rectangulaire: la composition est fermée. La lumière est claire, souvent froide.

Le métier du peintre est impersonnel: la touche disparaît.

Artistes: Jacques-Louis David, Joseph Marie Vien, Raphael Mengs, Angelica Kauffmann, etc.

Œuvres emblématiques: Le Serment de Horaces (David), L'Enlèvement des Sabines (David), Le Sacre de Napoléon (David), etc.

Jacques-Louis David, Le Serment

des Horaces, 1784 Joseph-Marie Vien, La

Marchande d’Amours, 1763 Jacques-Louis David, Le Sacre de

Napoléon, 1808 Angelica

Kauffmann, Autoportrait, 1785

Romantisme :

De la fin du XVIIIe siècle au milieu du XIXe, le romantisme a animé la littérature, la musique et l'art. Du point de vue pictural, la maturité du mouvement est essentiellement française et se situe entre 1800 et 1824, date de la mort de Géricault.

La sensibilité, l’imagination, la passion et l’intuition prennent le dessus sur la raison du classicisme. L’aspect collectif laisse le pas à l’être seul, au moi et à son exaltation. Le thème romantique de l'artiste conçu comme un génie torturé communiant avec le sublime de la nature est bien illustré par le Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich. La visée morale des œuvres disparaît et l’image de l’homme se fait solitaire et tragique. La couleur devient expression à part entière.

Artistes: Caspar David Friedrich, Eugène Delacroix, Théodore Gericault, William Turner, Francisco Goya, Heinrich Füssli, etc.

(10)

Œuvres emblématiques: Voyageur contemplant une mer de nuages (Friedrich), La Liberté guidant le peuple (Delacroix), Le Radeau de la Méduse (Géricault)…

Caspar David Friedrich, Le promeneur au- dessus de la mer de brouillard, 1818

Eugène Delacroix, La mort de Sardanapale, 1827

Eugène Delacroix, Le radeau de la méduse, 1819

John Henry Füssli, Le cauchemar, 1781

Réalisme :

Le réalisme marque une rupture formelle et stylistique par rapport aux scènes théâtrales et idéalisées de l'art académique du début du XIXe siècle. Historiquement, c'est un mouvement littéraire et artistique essentiellement français qui naît dans les années 1820-1830 et qui se prolonge sous jusqu'à la fin du XIXe siècle. C'est un mouvement de contestation d'abord idéologique autant qu'esthétique.

Les artistes ont un souci d'imiter sans concession la nature, ils ont aussi des préoccupations sociales et politiques qui les portent à s'intéresser aux classes sociales modestes. Ils peignent souvent des tableaux de vastes dimensions, voulant ainsi donner aux scènes de la vie quotidienne la même importance qu'aux grands événements historiques. En parallèle se développe la peinture du paysage avec l’école de Barbizon. La réalité immédiate impose le vrai comme étant le beau. La vie laborieuse devient un sujet de prédilection. L’apparition de la photographie influence le travail des peintres tout comme la science et le positivisme. Cette fascination pour le réel passe aussi sur le témoignage social.

Artistes : Gustave Courbet, Jean-François Millet, Edouard Manet, Gustave Corot, Henri Fantin-Latour, etc.

Œuvres emblématiques : L'Atelier du peintre, allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique (Courbet), Un enterrement à Ornans (Courbet), Les Glaneuses (Millet), Olympia (Manet), etc.

Gustave Courbet, Enterrement à Ornans,

1849-1850 Jean-François Millet,

L’Angelus, 1857- 1859

Jean-Baptiste Corot, Forêt de Fontainebleau, 1846

Henri Fantin-Latour, Un atelier aux Batignolles, 1870

Impressionnisme :

(11)

Le courant impressionniste naît de la rencontre de peintres à Paris vers 1860 et c’est le critique d’art Louis Leroy qui invente, par dérision, le terme lors de l’exposition des peintres en 1874 dans l’atelier de Nadar, en référence au tableau de Monet (Impression, soleil levant).

Cette exposition, qui fonctionnait comme un Salon des refusés, présenta 165 toiles. Il s'agit de la première exposition à oser des prix et des horaires à la portée d’un plus grand nombre. Le style des peintres a beaucoup déplu en raison du caractère inachevé des toiles.

En peinture : l’impressionnisme repose sur une vérité optique. Les peintres brisent le carcan et plante leur chevalet en plein air (l’apparition de la peinture en tube les aide). Ainsi la liberté de l’émotion naît de l’observation de la nature. La peinture se veut fugace et dans l’intérêt de la lumière. Par conséquent, le sujet se fait évanescent et impalpable. Les peintres impressionnistes prétendent figurer le monde tel qu'il se présente sous leur rétine, ils veulent capter les subtilités de l'expérience visuelle. Une volonté de remettre en question les règles les mieux établies de l'art occidental est très présente. La photographie entraîne une réflexion sur la spécificité de l'art des peintres. Les impressionnistes s'intéressent aussi aux écrits de chimistes comme Chevreul au sujet de la couleur. Les estampes japonaises (Hokusai entre autres) influencent nettement le courant.

Artistes : Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley, Camille Pissarro, Armand Guillaumin, etc.

Œuvres emblématiques: Impression, soleil levant (Monet), La Grenouillère (Renoir), La Seine au point du jour (Sisley) ; En photographie : La Grande Vague, Sète(Le Gray), etc.

Claude Monet, Impression

soleil levant, 1872 Renoir, Le déjeuner des

canotiers, 1880-1881 Sisley, Vue du canal Saint

Martin, 1870 Pissaro, La récolte, Pontoise, 1880

Néo-impressionnisme: le divisionnisme ou pointillisme:

Le terme 'néo-impressionnisme' est utilisé pour la première fois en 1886 par un critique pour parler de l'œuvre de Seurat. Les mots 'divisionnisme' et 'pointillisme' lui sont souvent préférés parce qu'ils décrivent mieux le procédé par petites touches que préconise Seurat pour décomposer la couleur en taches de couleur pure. Il suit en cela, de manière beaucoup plus stricte, ce que préconisaient des chimistes comme Chevreul. Tandis que Monet et les autres impressionnistes cherchaient à rendre une expérience fugitive, les peintres pointillistes ont une approche plus scientifique et leur travail méthodique ne peut être mené qu'en atelier.

L'imposante toile intitulée Un dimanche après-midi à l'île de la Grande Jatte de Seurat est l'œuvre qui marque la naissance du mouvement. L'artiste y a travaillé deux années et a cumulé plus de soixante études pour parvenir au résultat final.

Artistes : Georges Pierre Seurat, Paul Signac, Camille et Lucien Pissarro, Maximilien Luce, etc.

(12)

Œuvres emblématiques: Un dimanche après-midi à l'île de la Grande Jatte (Seurat), Une baignade à Asnières (Seurat), etc.

Signac, Sur l’émail d’un fond rythmique de mesures, 1890

Seurat, Un dimanche après-midi…, 1884-1886

Van Gogh, Gauguin, Cézanne, Toulouse-Lautrec, Munch peuvent faire partie des

“inclassables” qui échappent aux définitions et courant établis et reconnus. Ils marquent cependant de leur empreinte l’histoire de la peinture.

Van Gogh Vincent Willem : venant des Pays-Bas, il s’établit en France et s’inscrit dans la mouvance impressionniste avant de développer une création personnelle qui annonce l’expressionisme. Les œuvres japonaises l'intéressent beaucoup. La touche impressionniste inspire sa propre facture qui devient très personnelle, une sorte de signature, un marqueur graphique en lui-même porteur d'émotion: les 'virgules', traces courbes d'une grande expressivité.

Paysan, 1885 Sorrow, 1882 La chambre de Van Gogh à Arles, 1888

La nuit étoilée, 1889

Gauguin : sa technique du cloisonnisme le distingue des impressionnistes. Avec Emile Bernard et Paul Sérusier, il forme ce qu'on appelle l'école de Pont-Aven. Ses tableaux retrouvent un fort contenu symbolique, les détails sont omis, les couleurs subjectives et non plus imitatives, le pigment est posé en aplats. Une fois installé à Tahiti, ses tableaux recréent un monde perdu, il essaie de retrouver un éden primitif.

(13)

Autoportrait au Christ

jaune, 1890-1891 La vision après le sermon,

1888 Cavaliers sur la plage, 1902 Fatata te Miti, 1892

Cézanne : son œuvre marque l'entrée de la peinture dans l'ère de la modernité. Il construit ses toiles à partir des formes, une manière qui le distingue des impressionniste et qui va influencer durablement le XXe siècle. Cézanne se préoccupe d'une composition rigoureuse, il veut trouver le moyen de construire formes et volumes de manière à suggérer la densité physique des objets et des corps.

Portrait d’Ambroise Vollard, 1899

La montagne Sainte-Victoire,

1887 Les joueurs de cartes, 1892-1895 Les grandes baigneuses, 1894-1905

Toulouse-Lautrec : échappant au classement, il développe un style incisif et volontairement trivial en prise avec le monde la nuit et des plaisirs.

La goulue, vers 1891 Au Moulin-Rouge, 1892-

1895 Salon Rue des moulins,

1894 Bal au Moulin-Rouge, 1890

Munch : il annonce dans ses peintures et gravures l’expressionnisme par l’exploitation de l’angoisse et de la solitude. Lors de ses séjours parisiens, Munch a retenu les leçons du japonisme et de l'impressionnisme: points de vue surprenants, perspectives accélérées, cadrages décentrés, motifs coupés par le bord de la toile. Pratiquant lui-même la photographie, il intègre dans sa peinture certains stéréotypes de la presse illustrée et du cinéma naissant.

(14)

Le cri, 1893 L’enfant malade, 1885-1886 Vampire, 1893-1894 Madone, entre 1892 et 1895

Le groupe des Nabis : autre groupe d'artistes symbolistes (Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Maurice Denis, Félix Vallotton, etc.) qui, à la suite de Gauguin, en 1888, entendent réagir contre l'impressionnisme. Ils définissent le tableau comme une « surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ».

Ranson, La sorcière au

chat noir, 1893 Lacombe, Automne, les ramasseuses

de noisettes, 1894 Maurice Denis, Baigneuses à

Perros-Guirec, vers 1912 Serusier, Le talisman, 1888

Fauvisme :

C’est le critique d’art Vauxcelles qui compare les travaux des peintres à ceux de bêtes sauvages/fauves. Les artistes refusent l’imitation servile de la réalité et privilégient le processus de création et l’expression de leurs sentiments. A l’origine, ils s’appelaient « les Indépendants ».

En peinture : expression du moi, simplification des moyens et abandon de la perspective illusionniste, couleurs fortes et pures sont au centre de la démarche. Au contraire de l’aspect sombre de l’expressionisme allemand, le fauvisme exprime souvent la joie et la volupté à travers sa chaude palette chromatique.

Artistes : Henri Matisse, André Derain, Maurice de Vlaminck, Raoul Dufy, Georges Braque, etc.

Œuvres emblématiques: La femme au chapeau (Matisse), Calme, luxe et volupté (Matisse), Charing Cross Bridge, London (Derain), La femme en chemise (Derain), etc.

Vlaminck, Restaurant de la Dufy, Vieilles maisons sur le Matisse, Madame Derain, Bateaux dans le port,

(15)

Machine à Bougival, vers 1905 bassin de Honfleur, 1906 Matisse ou La Raie

verte, 1905 1905

Expressionisme :

L'expressionnisme se développe entre 1900 et 1925, particulièrement en Allemagne et dans les pays du Nord. Hitler a qualifié de 'dégénérés' les peintres qui prolongent ce mouvement; il les a expulsés d'Allemagne et a confisqué leurs œuvres.

Les revues jouent un rôle essentiel dans l’émergence de l’expressionisme. Le mot apparaît dans la revue Der Sturm. L’expression du moi passe par la révélation des émotions personnelles. L’expressionisme influencera de façon déterminante le cinéma.

En peinture : les figures représentées sont soumises à des déformations formelles qui expriment les émotions de l’artiste. La couleur s’impose pour sa force évocatrice et le trait bascule parfois dans la caricature. L’expression du mal-être rencontre les angoisses d’une époque.

Deux groupes essentiels: die Brücke (1905-1913), der Blaue Reiter (1911-1914)

Artistes : Ernst Ludwig Kirchner, Emil Nolde, Karl Schmidt-Rottluff, Wassily Kandinsky, Franz Marc, August Macke, Egon Schiele, Oskar Kokoschka, etc.

Œuvres emblématiques: Le peintre et son modèle (Kirchner), La fiancée du vent (Kokoschka), Scène de rue (Berlin) (Kirchner), Cheval bleu (Marc) les autoportraits de Schiele, etc.

Schmidt-Rottluff, Femme

avec un sac, 1915 Kirchner, Groupe d’artistes,

1927 Kokoschka, La fiancée du

vent, 1913 Schiele, Mère avec deux

enfants, 1915

« Le 20ème siècle précipite l’éclatement des genres et des styles. Désir de liberté, rejet des groupes et des étiquettes, affirmation de l’individualisme, puissance de la commercialisation… l’art se confronte à de nouvelles contradictions et épouse une nouvelle dynamique. »

Cubisme :

C'est sans doute le mouvement le plus décisif de l'histoire de l'art moderne. Héritant des recherches de Cézanne, qui voyait dans la nature un assemblage de formes, et des arts primitifs qui remettent en cause la tradition occidentale, le cubisme bouleverse la notion de représentation dans l'art. Le cubisme ne permet pas de raconter des histoires: les éléments narratifs sont quasiment absents.

(16)

On distingue 3 phases entre 1907 et 1914: le cubisme cézanien, le cubisme analytique et le cubisme synthétique. Les deux premières sont menées par Georges Braque et Pablo Picasso.

La première phase pose la question du traitement des volumes en deux dimensions: les détails sont supprimés, les formes simplifiées, la perspective distordue et les points de vue multiples.

Dans la deuxième phase, le sujet se fragmente au point de le rendre difficilement lisible. Dans la dernière phase, les artistes réintroduisent des signes de lisibilité, des fragments du quotidien (lettres au pochoir, faux bois, papiers collés, etc.).

Artistes : Pablo Picasso, Georges Braque, Juan Gris, Robert Delaunay, etc.

Œuvres emblématiques: Le Viaduc de l'Estaque (Braque), Les Demoiselles d’Avignon (Picasso), Le Portugais (Braque), Bouteille de vieux marc, verre et journal (Picasso), Guernica (Picasso), etc.

Picasso, Les Demoiselles

d’Avignon, 1905 Juan Gris, Portrait de

Maurice Raynal, 1911 Braque, Le violon, 1911 Braque, Le Viaduc de l'Estaque, 1908

Art abstrait :

Au cours de la deuxième décennie du XXe siècle, un tournant radical s'opère en peinture:

l'invention de l'abstraction. L'art abstrait ne cherche pas à rendre une reproduction réaliste d’un modèle, mais il se suffit à lui-même, sans pour autant tomber dans la seule peinture décorative. Il se libère des objets extérieurs et tente de rendre l’essence et l’esprit de la création. Les artistes ont la volonté d’expliquer ou de théoriser leur démarche. M. Ragon :

« J'appelle art abstrait tout art qui ne contient aucun rappel, aucune évocation de la réalité observée, que cette réalité soit, ou ne soit pas le point de départ de l'artiste».

Artistes pionniers: Wassily Kandinsky, Frantisek Kupka, Kasimir Malevitch, Piet Mondrian.

Chacun a abouti à sa propre formulation de l'abstraction, pratiquement en même temps mais indépendamment des autres.

Œuvres: Sans titre (Première aquarelle abstraite, 1910) (Kandinsky); Jaune, rouge, bleu (1925, Kandinsky); Disques de Newton (Kupka); New York City I (Mondrian); Carré noir sur fond blanc (Malevitch), etc.

(17)

Kandinsky, sans titre, 1886 Täuber-Arp, Composition géométrique verticale- horizontale (triptyque), 1928

Arthur Dove, Nature

Symbolisée, 1911 Mondrian,

Composition XIV, 1913

Futurisme :

Les années qui précèdent la Première Guerre mondiale voient apparaître l'avion, la voiture, le télégraphe sans fil. De nouveaux mouvements artistiques vont refléter les progrès de la technologie et leurs conséquences sur la société. Le mouvement futuriste donne l'impulsion à cette nouvelle conscience artistique.

Le futurisme, qui coïncide avec la montée du fascisme, naît officiellement en 1909, sous la forme d'un manifeste incendiaire publié par le peintre italien Marinetti. Le texte est délibérément provocateur, engagé politiquement, il appelle à la destruction des musées, rejette la tradition, est antiféministe. Il valorise le mouvement, la vitesse.

Les œuvres sont caractérisées par le dynamisme des corps, par des couleurs violentes.

Artistes : Umberto Boccioni, Giacomo Balla, Luigi Russolo, Tullio Crali, etc.

Œuvres: Dynamisme d'un chien en laisse (Balla), Le vacarme de la rue entre dans la maison (Boccioni), Dynamisme d'une automobile (Russolo), etc.

Balla, Dynamisme d'un

chien en laisse, 1912 Boccioni, Vacarme de la rue entre dans la maison, 1911

Russolo, Dynamisme d'une

automobile, 1912 Tullio Crali, En piqué sur la ville, 1939

Dadaïsme :

Mouvement intellectuel, littéraire et artistique né à Zürich en 1916, dans le cadre du Cabaret Voltaire. Né d'un groupe d'artistes, d'écrivains, de musiciens cosmopolites réfractaires à la guerre et au système culturel et social qui y aboutit. Dada proclame un mépris rageur pour les valeurs en place, y compris celles de l'art.

L’ironie, la provocation, le scandale, la dérision, font souvent partie de la démarche de ces artistes. Dada propose le hasard comme principe de création. Il repense à neuf la peinture, la poésie, la photographie, le cinéma. Il est à l'origine de l'art moderne et contemporain qui inscrit le non-art dans l'art, invitant à revoir les catégories esthétiques et le sens du beau.

Artistes : Marcel Duchamp, Jean Arp, Francis Picabia, Sophie Taeuber-Arp, Max Ernst, Man Ray, etc.

Œuvres: Les ready-mades, Le rossignol chinois (Ernst), Le violon d'Ingres (Man Ray), L.H.O.O.Q (Duchamp), etc.

(18)

Jean Arp, Plastron et

fourchette, 1922 Picabia, Parade

amoureuse, 1917 Duchamp, L.H.O.O.Q, 1919 Sophie Täuber-Arp, Composition Dada (Tête au plat), 1920

Surréalisme :

Le surréalisme est un mouvement littéraire et artistique issu du mouvement Dada.

Au sortir de la Première Guerre mondiale, on ne croit plus en la raison. Comme la psychiatrie, le surréalisme s’intéresse à la dimension du rêve et des sentiments refoulés. Le terme

« surréalisme » est inventé par Guillaume Apollinaire. Deux manifestes sont rédigés (1924 et 1929). Le surréalisme désire « pénétrer l’ensemble du domaine psychophysique dont la sphère de conscience ne constitue qu’une partie réduite » (Breton).

En peinture, les artistes recourent aux techniques aléatoires comme le frottage ou le grattage, d’autres développent une rythmique onirique (Miró) ou encore composent des œuvres qui reposent sur une technique picturale académique (Dali, Magritte, Delvaux). Ainsi, chaque artiste développe son propre langage formel.

Artistes : René Magritte, Salvator Dali, Paul Delvaux, Juan Miró, Yves Tanguy, Max Ernst, etc.

Œuvres : La persistance de la mémoire (Dali), La trahison des images (Magritte), Le Blanc- seing (Magritte), L'Europe après la pluie (Ernst), etc.

Magritte, La trahison des images, 1928-1929

Dali, La tentation de Saint- Antoine, 1946

Delvaux, Conversation, 1944 Tanguy, Jour de lenteur, 1937

Pop art :

Le Pop art marque la seconde moitié des années 1950 et la décennie 1960.

Né en Angleterre, c’est aux Etats-Unis (région du monde qui est entrée la première dans l'ère de consommation) que le Pop art entreprend de magnifier l’objet commun, emprunté au quotidien. Les artistes réagissent face au pouvoir des médias et de la publicité. Le simple objet ou la figure médiatique est agrandi, répété en séries ou se met en couleurs variées. La BD entre dans le monde pictural avec Lichtenstein.

(19)

Artistes : Richard Hamilton, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, David Hockney, Jasper Johns, James Rosenquist, etc.

Œuvres emblématiques : Just what is it that makes today's homes so different, so appealing (Hamilton), Campbell’s Soup Can (Warhol), Vingt Marilyn (Warhol), A Bigger Splash (Hockney), Whaam! (Lichtenstein), etc.

Warhol, Boîtes de soupe Campbell, 1962

Lichtenstein, Drowning Girl, 1963

Hockney, A Bigger Splash, 1967

Rauchenberg, Retroactive II, 1964

Land art :

A la fin des années 1960, les artistes américains quittent les galeries et investissent la nature, souvent des sites peu accessibles. Les premières œuvres ont été réalisées dans les paysages désertiques de l’Ouest américain.

Les artistes utilisent le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, sable, pierres, eau, rocher, bois, etc.) pour créer leurs œuvres qui sont alors souvent éphémères, car exposées aux éléments et soumises à l’érosion naturelle. La photo devient l’unique trace pérenne de l’œuvre. Le Land art inclut aussi des sculptures conçues pour être placées dans un environnement naturel.

Artistes: Robert Smithson, Walter De Maria, Nancy Holt, Richard Serra, Michael Heizer, Christo, etc.

Œuvres : Spiral Jetty (Smithson), Champ de foudre (De Maria), Slab for the Ruhr (Serra), etc.

Richard Long, Cercle en Bretagne, 1986

Robert Smithson, Spiral jetty, 1970

Michael Heizer, Crevasses, 1968

Christo et Jeanne- Claude, Surrounded Islands, Biscayne Bay, Greater Miami, Florida, 1980-1983

Hyperréalisme:

(20)

Les œuvres extrêmement précises de l'hyperréalisme dérivent du mouvement du photoréalisme qui apparaît aux USA à la fin des années 1960.

Les peintures hyperréalistes montrent des scènes de la vie courante, des portraits… Le principe est de reproduire à l'identique une image en peinture, de façon tellement réaliste que le spectateur en vienne à se demander s'il s'agit d'une peinture ou d'une photographie. Il comprend également des sculptures de dimension humaine plus vraies que nature.Les artistes utilisent des sources diverses telles que des photos de magazines ou des photographies personnelles comme modèles. Soit les peintres projettent à l'aide d'un rétroprojecteur l'image sur leur toile et ensuite peignent en fonction de ce qu'ils voient, soit impriment sur grand format une photo et peignent directement sur la photo. Ils peuvent aussi utiliser la technique de « mise au carreau ». La photographie ne doit pas être source d'émotion. Les peintres hyperréalistes recherchent la neutralité, ils n'ont pas pour but de dénoncer quoi que ce soit, ils montrent le monde de manière objective, en font le simple objet.

Artistes : Duane Hanson, Richard Estes, Lopez Garcia, Franz Gertsch, Gottfried Helnwein, etc.

Œuvres : D Train (Estes), Epiphanie (l'Adoration des Mages) (Helnwein), Johanna I (Gertsch), etc.

Estes, D Train, 1988 Antonio Lopez

Garcia, La Gran via, 1974-1981

Gertsch, Patti Smith, 1978 Gertsch, Johanna, 1983-1984

Action painting:

La toile n’est plus sur un chevalet, mais posée à terre. Le pinceau n’est plus en contact direct avec la toile, mais il sert à projeter ou à égoutter (to drip-dripping) la peinture sur la toile. On parle aussi parfois de pouring (to pour signifie verser). L’acte de peindre fait alors partie de l’œuvre. Pots percés, bâtons peuvent aussi projeter ou égoutter. Certains artistes mêlent les techniques et les matières. Le grattage constitue aussi un type d’action qui témoigne de l’importance du geste sur l’œuvre. Jackson Pollock est l'inventeur du dripping.

Artistes: Jackson Pollock, Willem De Kooning, Sam Francis, etc.

Oeuvres: Number 5 (Pollock, 1948), Black Untitled (De Kooning, 1948), etc.

(21)

Pollock dans son atelier Pollock, No 5,

1948 De Kooning, Excavation, 1950 Sam Francis, Burnout, 1973

Performance:

L'art de la performance tire son origine de mises en scène théâtrales organisées par les artistes futuristes, dadaïstes et surréalistes. L'idée est d'effacer la frontière qui sépare l'artiste du public par l'interaction.

On désigne par performance une prestation artistique exécutée devant un public dans un lieu donné. La performance recourt à des techniques artistiques très différentes (danse, poésie, musique, photo, peinture, etc.) et elle associe également le public dans sa confrontation à l’œuvre.

Les années 1960 marquent le grand départ de ces performances qui s’imposent d’abord aux Etats-Unis, puis à travers le monde entier.

Artistes : Le collectif d’artistes « Fluxus », Joseph Beuys, Georges Brecht, John Cage, Robert Filliou, etc.

Œuvres : Theater Piece No1 (John Cage, 1952), L'arbre de vie (photographie de la performance réalisée par Ana Mendieta), etc.

Photographie de la performance Water Walk, de J.

Cage, 1960

https://www.youtube.com/watch?v=aLZ7yVszwgk

Photographie de la performance l'Arbre de vie, d'Ana Mendieta, 1977

Happening:

(22)

Alors que la performance ne fait pas appel directement au spectateur, le Happening l’associe étroitement à la création artistique. Le public est invité à participer à l’œuvre.

Artistes : Allan Kapprow, Robert Rauschenberg, John Cage, etc.

Œuvres : 18 Happenings in 6 parts https://www.youtube.com/watch?v=FoWebd-dAaI

Exemple d’A. Kapprow

Graffiti art:

Le graffiti naît à la fin des années 1960 à Philadelphie avec des pionniers comme Cornbread.

A l’origine, les tags ou graffitis sont par définition un art anonyme. Puisque illégal, cet art est rapide, sauvage, instantané. Les créations prennent d’assaut les murs oubliés des métros, usines et banlieues américaines. Les minorités font entendre leur voix et manifestent ainsi leur présence. Le tag est expression et revendication ; il est identifié à son auteur et porte en quelque sorte sa signature, son pseudonyme la plupart du temps.

S’intégreront par la suite le pochoir, les images peintes, gravées ou dessinées. Les œuvres sont appelées, dans le milieu urbain, à disparaître lentement, mais l’utilisation de la photographie permet d’en garder des traces.

Avec le succès, l’art de rue va intégrer les circuits des galeries et faire l’objet de récupération commerciale (Galerie Kolly à Zurich, par exemple).

Artistes: Cornbread, Keith Harring, Jean-Michel Basquiat (SAMO), Ernest Pignon-Ernest, Banksy, etc.

Œuvres: Kilroy was here, We the Youth (K. Harring, 1987)

Keith Haring, We The Youth, 1987 Basquiat, Bird on Money, 1981 Ernest Pignon-Ernest, Pasolini, 2015

Références

Documents relatifs

Dans les plumes des oiseaux, les couleurs ré- sultant des nanostructures de méla- nine contenues dans leur matrice de kératine, peuvent être modulées par des pigments tels

Dans les plumes des oiseaux, les couleurs résultant des nanostructures de mélanine contenues dans leur matrice de kératine, peuvent être modulées par des pigments tels

C1.1Analyser, étudier les données de définition C1.2Analyser les données opératoires C1.3Analyser les données de gestion C1.4Émettre des propositions d’amélioration

It contains the using of Humber’s hysteresis law to model the connection scale and the unit panel to be used in the anal- ysis and validated the experimental results of monotonic

De nombreux artistes et créateurs ont utilisé des figures géométriques pour créer des œuvres d’arts.. Dessine des formes géométriques sur différents supports (papier,

Par ailleurs, La comparaison des propriétés mécaniques de bois de palmier dattier avec celles d’autres fibres végétales (la figure 4.5) indique que le module de Young de

Il est assimilé au mouvement Land Art qui consiste à réaliser des oeuvres artistiques à l’extérieur, avec des matériaux trouvés dans la nature (bois, sable,

Un questionnaire va permettre de s’interroger et après, d’aller plus loin dans la recherche des besoins de chaque métier pour prendre conscience que les maths sont partout et