R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
G. H ISLEUR
Une estimation optimale des paramètres d’une loi normale
Revue de statistique appliquée, tome 15, n
o3 (1967), p. 43-50
<
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UNE ESTIMATION OPTIMALE DES PARAMÈTRES D’UNE LOI NORMALE
G. HISLEUR
Laboratoire de Mathématiques Appliquées de Grenoble
1 - INTRODUCTION
On détermine le domaine
d’acceptation
de surface minimum pour les deuxparamètres
m et a d’un échantillongaussien
formé de n obser-vations
indépendantes.
Le calculpratique
de ce domaineexige
celui d’un seul coefficientqui
est tabulé pour trois valeurs usuelles du niveau designification ;
le résultat est illustré par desgraphiques qui
mettent enévidence la différence entre le domaine ainsi obtenu et les intervalles de confiance usuels.
2 - DOMAINES DE SURFACE MINIMUM
2.1 - Théorème.-
"Soi t fn(z, t)
l afonction
des deux réels z et tdé f inie
pou r le
paramètre
n, entier, par :et soit
Fn(03BB)
lafonction
du réel À. :alors si
03BBn,03B1
est la solution en 03BB del’équation :
le domaine
DOta
deR2 défini
i par :est le domaine de
surface
minimum par rapport aux domaines de seutlalt.
2. 2 - Démonstration.
Soient
Xl
,X2,..., Xn
n variables aléatoiresindépendantes, ayant
pour loi commune la loi normale de moyenne m et de variance
Cy2,
etsoit :
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d’après
le théorème deFisher,
nous savons que les deux variables aléa- toires :sont
indépendantes
et suiventrespectivement
la loi normale centrée ré- duite et celle duX2
à n - 1degrés
de liberté. Si nousexprimons
m et6 en fonction de U et V il vient :
Soient alors les nouvelles variables aléatoires :
si C est un domaine de
R2
tel que :on a :
S. Surface de C = Surface du domaine
d’acceptation
en m et cr.D’après
le lemme deNeyman
etPearson,
le domaineC* optimum
seradéfini par :
où
fn (z, t)
est la densité deprobabilité
ducouple (Z , T). Or,
un calcul élémentaire nous montre que :et ainsi si on a calculé la
correspondance :
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on pourra tracer les domaines
C*
comme fonction de n et a sousDn.a.
3 - COMPARAISON AVEC LA METHODE USUELLE
En
pratique
on se contente du domaine nonoptimal
suivant : la ré-gion critique
du test associé à notreproblème
d’estimation est le com-plémentaire
durectangle :
où les deux nombres e et 03B4 sont tels que :
(1 -e)(l-ô)= 1 - a ,
et en ce
qui
concerne le domained’acceptation
en m et a cela donne letrapèze :
s et X
représentant
la moyenne et la varianceempiriques
des observa- tions.On retrouvera sur le
graphique (a)
pourn = 15 et a = 1 % le
do- maine limité par la courbef20 (Z , t) 03BB20,
0.05 et à titrecomparatif
letrapèze
obtenu par la méthode usuelle.4 - COMPARAISON AVEC LES TABLES DE NEYMAN ET PEARSON Nous pouvons
également prendre
comme test associé celuiqui
con-siste à vérifier si un échantillon de taille n a été tiré d’une
population
normale de moyenne m et de variance
62.
La méthode utilisée parNeyman
et Pearson[1]
consiste alors à choisir des valeursreprésenta-
tives des deux
paramètres,
soient x et s, et à testerl’hypothèse simple (m, a2)
contrel’hypothèse simple (x
,s) .
On est ainsi ramené à la ré- solution en (J, del’équation :
C’est
l’intégrale
queNeyman
et Perason ont tabulée en fonction du pa- ramètre Il. Sur legraphique (b)
nous avonsreprésenté pour
n = 20 etRevue de Statistique Appliquée, 1967 - vol. XV - N 3
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a = 5
%
le domained’acceptation correspondant,
ainsi que le domaine de surface minimum.5 - UTILISATION POUR L’ESTIMATION DE o
Nous pouvons remarquer que les domaines
Dn.oc
sont convexes, sy-métriques
parrapport
à l’axe des z, et sont deplus
limités par la courbe :1 +
i2 = 2 n + 1 z2 An.a - Log z
; z 0où le coefficient
An, a
estsimplement
déduit deÀn. a et
n.Z est
compris
entre les deux valeursZmin
etZmax.
On
peut
penser à utiliserZ.1n
etZmax
comme intervalle de confiance pour03C32.
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Il ne sera pas, bien entendu de surface minimum mais les résultats seront meilleurs que ceux obtenus en
prenant :
Ainsi pour n = 7 et a = 0. 013 nous avons obtenu pour :
a)
l’intervalle de confiance de surface minimum(0.27659) .
s03C32 (5.59552) .
sb)
l’intervalle de confiance établi à l’aide deZmin
etZmax : (0.27766) .
s03C32 (5.59559) .
sc)
l’intervalle de confianceapproximatif : (0.38212) .
s03C32 (10.01723) .
sRevue de Statistique Appliquée, 1967 - vol. XV - N° 3
49 Tables.
Nous avons tabulé le coefficient
An.a
pour n= 5 (1)
30 et a = 0. 1% ,
1
%,
5%.
Deplus,
pourchaque couple (n, a)
nous avonsindiqué
les deuxvaleurs
Zain
etZ.ax.
On trouvera
représenté
sur legraphique (c)
pour a = 5%
les courbescorrespondant
aux valeurs n =5(5)
30 et sur legraphique (d)
les courbescorrespondant
aux valeursa =0.1%, 1 %, 5 %,
n étantégal
à 15.En ce
qui
concerne la table les calculs ont été réalisés sur calcu- lateur et les valeursnumériques
ne sont fourniesqu’à
titre d’illustration de laprocédure établie, qui permet,
enfait,
de calculerAn. a
pour toutcouple (n , a) .
BIBLIOGRAPHIE
[1]
NEYMAN J. and PEARSON E. S. 1928 a - Biometrika 20A,
175-240.Cet ouvrage étant
trop
ancien nous n’avons pas pu le trouver. Ses références ont été fournies par :Greenwood,
J.A. andHartley,
H.O.
1962,
Guide to Tables in Mathematical Statistics, PrincetonUniversity
Press.[2]
BARRA J. R. 1964 - Cours deStatistique Mathématique,
Faculté de des Sciences de Grenoble.Revue de Statistique Appliquée. 1967 - vol. XV - N’ 3
50 Revue de Statistique Appliquée, 1967 - vol. XV - N 3