LA HOUILLE B L A N C H E
ÉDITIONS J. R E Y - B . A R T H A U D , Éditeur, GRENOBLE
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a n c e! j
r a n c sLe Numéro :
7francs
( E t r a n g e r . . . 50 f r a n c s ) Compte Chèques Postaux LYON 5-84
SOMMAIRE
LES FORCES HYDRAULIQUES : Transport de force. — Essais du problème de la Détermination des Dimensions économiques et description de la ligne à 120.000 volts de Jeanne-Rose (S.-et-L.) m a x i m u m d'une conduite forcée en métal et son application a u x à Somberson (Côte-d'Or), de la Compagnie Bourguignonne de calculs pratiques, p a r Paul P . SANTO-RINI, ingénieur E . P . Z., Transports d'Energie, par M. B A R B E R E , ingénieur aux Etablis- directeur de la « Société anonyme d'Etudes et d'Entreprises », à sements Schneider, chef de Travaux électrotechniques à l'Ecole Athènes.
Centrale des Arts et Manufactures. — Aménagement du Rhin ÉLECTRICITÉ. —- Compensateurs de phase pour moteurs asyn- de Bâle à Strasbourg et à Lauterbourg. chrones (suite).
HYDRAULIQUE. — E t u d e analytique du fonctionnement, au LÉGISLATION. — L a Taxe de mainmorte et les Entreprises concé- cours d'une perturbation, d'un Groupe électrogène pourvu d'un d é e s- — Principes de la t a x a t i o n et de l'exonération. — Tarifs, régulateur à pression d'huile, par M. BARBILLON, directeur de Pa r Paul BOUGAULT, avocat à la Cour d'Appel de Lyon.
l'Institut polytechnique de Grenoble. — La solution générale DOCUMENTATION. — INFORMATIONS. — BIBLIOGRAPHIE.
LES FORCES HYDRAULIQUES
T R A N S P O R T D E F O R C E
Essais et description de la ligne à 120.000 volts
de Jeanne-Rose (Saône-et-Loire) à Somberson (Côte-d'Or) de la C
i eBourguignonne de Transport d'Energie
P a r M . B A R R È R E , Ingénieur aux Etablissements Schneider
Chef des Travaux Electrotechniques àVEcole Centrale des Arts et Manufactures
Ces essais effectués fin août 1926 par les Ingénieurs des Etablissements Schneider & Cie, ont montré la concordance satisfaisante des prévisions de calcul avec les résultats d'essais.
Cette ligne sert à transporter une pailie de l'énergie prcduite, par l'Usine hydroélectrique de Chanaj-Pougny dont la description a déjà paru dans diverses revues, pour la livrer au groupe Gaz et Eaux, à Soubernon, à 20 kilomètres de Dijon.
I . — D I S P O S I T I O N S G É N É R A L E S D E LA L I G N E .
Sa longueur est de 65 kilomètres. On a adopté une ligne simple triphasée à n a p p e de conducleurs horizontale.
La disposition générale des conducteurs et de leurs p e r m u t a - tions est indiquée sur la figure 1.
La ligne passe à son point le plus h a u t à 538 mètres d'altitude et à son p o i n t le plus b a s à 270 mètres ; elle traverse les dépar- tements de SaÔne-et-Loire e t de la Côte-d'Or. La figure 2 indique succinctement le t r a c é de cette ligne.
I I . — P Y L Ô N E S E T C O N D U C T E U R S .
Le pylône, n o r m a l est représenté sur les figures 3, 4 et 5 ; la portée moyenne est de 275 mètres. L a portée, m a x i m u m est de 471 m è t r e s .
Le type de pylône a d o p t é est caractérisé p a r u n fût parallé- lépipédique et disposition des 3 conducteurs dans u n plan hori- z o n t a l ; a u lieu du t y p e p y r a m i d a l à consoles p o u r éviter la superposition de conducteurs dans les plans sensiblement voi- sins et v e r t i c a u x , et aussi pour réaliser u n ouvrage capable d e Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1926021
résister à la r u p t u r e de un ou plusieurs conducteurs, sans cepen- d a n t a u g m e n t e r le poids de m é t a l ni la surface du t e r r a i n occupé.
La première raison, de ne pas placer les conducteurs dans des plans v e r t i c a u x voisins, a pour b u t d'éviter des contacts e n t r e conducteurs en cas de surcharges inégales de givre ; la deuxième raison p e r m e t d ' a v o i r u n pylône moins h a u t .
Il a été p r é v u deux types de pylônes : le t y p e « A « calculé
Le câble des 3 conducteurs est en a l u m i n i u m avec une âme d'acier ; le d i a m è t r e é t a n t supérieur à celui d'un conducteur de cuivre de m ê m e résistance électrique p e r m e t d'éviter plus faci- lement les effluves.
I II est composé de 30 fils d ' a l u m i n i u m de 2,55 % de diamètre ; son d i a m è t r e total est de 17,8 % et sa section totale de 188,7 '»^.
La section utile d ' a l u m i n i u m esl de 153 %2.
3E
au coefficient 3 a u x efforts de v e n t de 120 kg. pour la portée normale de 300 mètres ; le t y p e « B » pour coefficient 5 à un vent de 120 kg. pour portée normale 300 m è t r e s et dans le sens de la ligne au coefficient 1,75 en cas de r u p t u r e des trois conducteurs.
D e plus, un pylône spécial a été établi pour portées supérieures à 300 mètres avec coefficient 5 et pour les petits angles.
Les conducteurs subissent une r o t a t i o n complète pour éviter
F i g .
La charge de r u p t u r e esl de 32 kg. ™;2 et la limite d'élasticité de 18 kg. %2.
Le poids spécifique sans surcharge est de 3,85 x 10 -3 g %3 et le coefficient d'allongement de 1,15 X 1 0 ~4.
L ' â m e d'acier est formée de 7 fils de 2 , 5 5 % de d i a m è t r e ; le câble aliminium acier est jonclionné p a r des m a n c h o n s spéciaux.
Au-dessus du pylône se trouve un câble de ferre en acier gal-
1.01 H ET CHER
BoueflHtur
-,Cltnnûtl!)-niiH/lf£
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P U Y - D E - D O M E
de la. C
l- 'c/3xwc(faLcf/ionne de Oza/iopoitd'é'/ieufie et:de là <§-" U°'énec<fte éìectcìque^/pwne^cza
Fig. 2
des déséquilibrages de tension et de c o u r a n t p o u v a n t influencer vanisé, de 50 %2 de section totale : sa c o n t r a i n t e de r u p t u r e est les lignes téléphoniques et télégraphiques voisines. de 80 kg. %2 ; son d i a m è t r e extérieur de 9,5 % et sa densité de
Les isolateurs sont du type à chaîne à 8 éléments avec cape ^,52 x 10-3 g %3.
e t t i g e et o n t été c o m m a n d é s à la Société Nouvelle de Manufac- Les fondations sont du type à dalle de déton, déjà employé t u r e de Porcelaine de Sainte-Foy-l'Argentière. Les câbles sont pour la ligne de C h a n c y - P o u g n y à J e a n n e - R o s e avec cependant fixés a u x chaînes p a r des pinces spéciales. quelques modifications a u x précédentes (figure 6).
I I I . — P Y L Ô N E S D E ROTATION.
Il y en a deux situés a u x tiers de longueur de la ligne, mais sans sectionneurs. L a ligne ne comporte ni poste de coupure par disjoncteurs, ni p a r sectionneurs, à cause de sa longueur relati
vement faible.
Soîrv&ernon
Transi9000ПУЛ U7.000-4000090^
M E S U R E S E N COURANT A L T E R N A T I F
Elles o n t été faites à 220 volts e t à 5.500 volts ; nous ne don- nerons p a s les résultats des premières qui sont sensiblement les mêmes q u e ceux des secondes. L a tension de 5.500 volts a é t é utilisée pour avoir d a n s les conducteurs u n c o u r a n t de l'ordre
de grandeur du c o u r a n t
c£u^>ftelignai?
ztwlxcSji
ne
П1Лп,qui y circule normale
m e n t lorsque la ligne est à sa pleine charge.
Le schéma d u m o t a g e effectué est r e p r o d u i t figure 6.
Chancif-Pougtui
5 fllternsleur
Jeanne- Rose Transß H.OOOXVA 11000-135.000 vo/ùs
7.000 KV A 11-000 volts
F i g . 2 bis
La ligne p a r t de la charpente métallique du poste de J e a n n e - Rose sous u n p e t i t angle.
IV. E S S A I S E F F E C T U É S
1° Essais d'isolement. — Us ont été faits avec un appareil Mogger d o n n a n t 2.500 volts et gradué de 0 à 10.000 mégohms et avec l ' o h m m è t r e universel Geoffroy Delore, les résultats ont été sensiblement les mêmes.
P a r t e m p s sec le 1e r septembre, on a trouvé 250 mégohms entre phases et terre.
2° Mesure de la résistance des conducteurs.
cette mesure de trois façons différentes :
On a procédé à E n c o u r a n t continu 110 volts, en courant alternatif 220 et 5.500 volts e t p a r l ' o h m m e t r e Geoffroy-Delore.
On a employé dans les trois cas la méthode de la boucle, c'est à-dire q u ' o n a a l i m e n t é la ligne entre 2 phases à Jeanne-Rose, ces deux phases é t a n t réunies ensemble à l'arrivée à Sombernon.
Les appareils utilisés étaient des appareils de contrôle et les conditions atmosphériques celles désignées dans le tableau ci-dessous.
Les phases sont repérées p a r leurs couleurs : brun, vert, j a u n e . 28 a o û t : 9 heures. T e m p . 18° ; press., 735 ; degré hygrométri- que : 59.
M E S U R E E N COURANT CONTINU.
l'na-es verte -f brune Pnases jaune ~ brune 1 hases jaune -f verte l! 1 W R I! 1 W R U I W R volts amp. watts ohms volts amp. watts ohms volts amp. watts ohms 114,8 4,75 538 23,8 114,9 4,77 540 23,65 115,5 4,75 540 23,65
La résistance a été obtenue par R = W / l2.
Il en résulte q u ' e n courant continu la résistance p a r phase à 18° est de 11,9 ohms.
M E S U R E A L ' O H M M È T R E G E O F F R O Y D E L O R E .
Elle a donné : phase brune, 11,65 o h m s ; phase j a u n e , 12,15 o h m s ; p h a s e v e r t e , 11,65 ohms, ceci à 21°, soit en moyenne à 0° et p a r kil. 0,167 ohms.
E S S A I S A 5.500 VOLTS, 50 P É R I O D E S .
Piia«es jaune -j- verte С I W Z R volts arap. kws ohms 4000 63 110 6 4 27,5 4900 75 149 65 26.5 5510 80 204 64,1 27,4 5850 91 226 04.2 27.5
Pnases brun -f jaune U 1 W Z 11 vol s amp. kws ohms 4625 72 143 64 27,5 5485 83 187 65 26,8 5550 86 204 64,4 27,5 6000 93 234 64,1 27.1
Phases brun ~ vert U 1 W Z II vol's amp. kws ohms 4400 63,3 126,5 64 27 4100 6 i , l 110 74 26,6
50S0 79 174 64,1 28 5710 89 220 64,1 27
Lors de ces essais, les conditions atmosphériques étaient : t e m p . 30° : press.1", 734 ; degré hygro- métrique 38.
On conclut des essais ci-dessus : Résistance par phase à 0° ; 12,2 ohms Z
(impédance) par phase, donnée par U ¡1 : 32,1
Сìfp Hfiftraximnliyç
L w reactance par phase à 0° donnée par L w
— f/ Z* — R* : 29,83 ohms.
Il e s t à r e m a r q u e r la très faible différence de reactance e n t r e les trois phases qui m o n t r e n t l'équilibrage satisfaisant des trois phases au p o i n t de v u e électrique.
On o b t i e n t pour la self en h e n r y s par phase et p a r k m . : 14,55
X 10 - 4. Le r a p p o r t
des résistances trou- vées en c o u r a n t aller- natif et continu estjde 1,12 (dans les calculs, on avait pris 1,10), ceci à cause de l'effet pelliculaire.
3° Mesure de capa- cité. — P o u r pouvoir mesurer la capacité de service d'une phase avec quelque préci- sion, il faut avoir recours à la m é t h o d e de mesure de capaci- tés partielles. Dans les équations connues de Maxwell, on distingue
les coefficients d'influ- ence propre des conduc- teurs de la forme Cu, e t les coefficients , d'in- fluence mutuelle de la forme C1 2. Ces coefficients assimilés à des capacités ont été mesurés par la m é t h o - de de comparaison en
déchargeant successi- v e m e n t dans le galva- n o m è t r e balistique de l ' o h m m è t r e universel Geoffroy - Delore, les capacités à mesurer et u n condensateur étalon.
Si Cn n est la valeur moyenne des trois ca- pacités mesurées entre c h a q u e conducteur et la t e r r e et C celle des capacités e n t r e conduc- t e u r s pris 2 à 2 (dans c h a q u e mesure, les con- ducteurs non utilisés sont mis à la terre), on a :
r — r ' H "
v- ' n n i " - ' n u ^ V j
Capacité partielle par r a p p o r t à la terre : C„ = Cn n -4- 2 Cn l l l Capacité partielle entre phases : Cp = — Cn m
= — Cn n | 2 C
.Jume ímOOOswtío Jív/uie-clfoje.
Face neijUiuiLcuAiie à l'a ligne ECHELLEi 7 g £ * Face fiataí&íí
Capacité de service : C = Ce + 3 Cp = 2 C
Fïg. a
On a trouvé :
Entre phase brune et terre : C,, — 0,45 \j. F . Entre phase j a u n e et terre : C2 i = 0,48 \>. F . , C,i n Entre phase v e r t e et terre : C3 3 == 0,42 \j. F . ' Entre phase b r u n - j a u n e : C1 2 = 0,30 I
0,15
Entre phases j a u n e - v e r t : Entre phases b r u n - v e r t :
Cas = 0.28 ? I Cvi = 0,28 \i. F .
P. U r = 0,286
JPms.iL.hifi Lato;
Pince bifilaire.'
Fig. 5
On a finalement :
Capacité partielle par r a p p o r t à la terre Ce = 0,206 v. F . Capacité partielle e n t r e phases : Cp = 0,1221* F .
Capacité t o t a l e de service : C = 0,572 \j.F.
La CU paci Lé kilométrique moyenne est donc de : 0,57':!
(',
110
0 , 0 0 8 8 v. F / K m .
Goïi Som&er-nor)
4° Mise sous tension. Mesure de la perdilance et du courant de capacité. — Comme le m o n t r e le schéma de la fig. 9, la mise sous tension a été affectuée par un a l t e r n a t e u r de l'usine hydroélec- trique de Chancy-Pougny de 7.000 K V A . - l 1.000 volts et p a r l'intermédiaire d'un groupe de transformateurs monophasés de cette usine, 14.000 KVA. eL de. r a p p o r t à t r a n s f o r m a t i o n à vide,
11.000 /135.200 volts, d'une ligne Chancy-Pougny à J e a n n e - R o s e de 141 k m . de longueur, d'un groupe de transformateurs m o n o - phasés de 9.000 KVA., 117.000 /47.200 volts simplement branchés pour p e r m e t t r e de lire la tension au poste de d é p a r t J e a n n e - R o s e de la ligne à essayer par l'intermédiaire de transformateurs de tension 45.000 /100 V.
N ' a y a n t pas de transformateurs de mesure sur le 120.000 V . à Jeanne-Rose, pour pouvoir relever les. caractéristiques de dé-
p a r t : tension, courant, facteur de puis- sance et puissance, il a été nécessaire de faire ces relevés sur la tension de l ' a l t e r n a t e u r de Chancy au moyen de t r a n s f o r m a t e u r s de mesure et d ' a p p a - . reils de mesure de précision ; une p r e - mière série de lectures a été faite avec le réseau m e n t i o n n é plus h a u t mais sans la ligne de Sombernon, une deuxième série avec ligne (de Sombernon enclen- chée à " J e a n n e - R o s e et p a r différence en r a m e n a n t les deux séries de relevés à une m ê m e tension à J e a n n e - R o s e , on en a déduit l e s ' v a l e u r s relatives à la ligne J e a n n e - R o s e à Sombernon seule.
P o u r ceci, il a été nécessaire de cal- culer chaque fois la valeur exacte de la tension cotée 120.000 volts à J e a n n e - R o s e et à P o u g n y , non par la seule valeur du r a p p o r t des t r a n s f o r m a t e u r s à vide, mais en t e n a n t c o m p t e du c o u r a n t qui les t r a v e r s e avec son facteur de puissance, ainsi que du c o u r a n t à vide de. ces t r a n s f o r m a t e u r s ; nous ne détaillerons pas ces calculs ici, un exemple en a y a n t été donné lors des essais de la ligne de C h a n c y - P o u g n y à J e a n n e - R o s e (Revue Générale d'Electricité du 16 j a n v i e r 1926). Nous mentionnons simplement l'influence sensible des t r a n s f o r m a t e u r s à vide de J e a n n e - R o s e pour d i m i n u e r l'effet de capacité des lignes e t p e r m e t t r e ainsi avec un seul a l t e r n a t e u r de 7.000 K V A . la mise sous tension d ' u n e ligne de 206 k m . de longueur totale, a 120.000 volts.
Le t a b l e a u s u i v a n t donne les valeurs de la tension au d é p a r t
TABLEAU i
© ®
Cote Jeanne - eoe
Tension JRose
ve Its
Courant JKose
ampères Cos ? Pertes totales KWS
Pertes ohm.
3 rond KWS
Perles conductance par
par Kui et par cond.
watts
Perditace par Km
et par
> onducteur mhos x
1 0 - 8
100.000 S 0 ,0034 4 , 7 1 ,6 16 0,48
106.000 9 0,01 1 5 , 3 2 , 1 0 68 1 ,82 119.000 11 0,014 30 ,4 3 , 1 5 140 2 , 0 5 130.000 1 2 , 4 0 ,024 66 4 ,00 320 5,7
148.000 16 0 .037 150 6 ,6 710 10,2
La perdilance exprimée en m h o s par k m . est donnée par g P U»' où P est la perte en w a t t s p a r k m . de conducteur et U la tension simple.
C O N C L U S I O N S .
1° La tension a été portée au d é p a r t à 148.000 volts d u r a n t une demi-heure sans incident.
Transf'cle tension
ï Jeanne-fiose
Fig. (i
est le c o u r a n t au d é p a r t de J e a n n e - R o s e (donné par le tableau 2° Courant de capacité. — On constate qu'il varie proporlion- ei-dessous), r la résistance par unité de longueur d'un conducteur, nellement à la tension ; pour la tension de service de 120.000 V., L la longueur t o t a l e d ' u n conducteur et x la distance à J e a n n e - il est de 11,5 ampères par phase. Si nous reprenons la valeur de Rose d'un élément de conducteur : dx, on peut écrire pour la perte la capacité de service d'une phase mesurée plus h a u t et qui est
Courant de capacité et pertes
X X
4:
10
n
\ Û il i ) У p ni l\ SA
Ь
j
i 4
LE» /1
с
VÀ n с )3 U
и О
P 'à ,1
I I
100.000 110.000 120.000 130.000 1 4 0 . 0 0 0 150.000
Vofts-Jeanne-Rose Fig.
л
p a r effet J o u l e dans l'élément dx : dp = r . I2 X . dx, or le cou- de 0,0088 microfarads / k m . , on a u r a i t pour le c o u r a n t de capacité r a n t Ix est égal à l ( 1 — H ; on a donc pour t o u t e la longueur c a^c u^
\ w .ion
ooo
1 = 8,8 X 10 " 9 X 3 1 4 , 1 6 X 6 5 X = 1 2 , 4 A d ' u n conducteur :
PL = r . I»
e t p o u r les 3 phases : 2 . r. I2. L
* — dx 4/3 .r.r-.h au lieu de 11,5 trouvés effectivement.
A noter que les prévisions de calcul d o n n a i e n t 0,09 microfa- r a d s / k m . pour la capacité de service d ' u n e phase.
de J e a n n e - R o s e , du c o u r a n t dû à la seule ligne J e a n n e - R o s e à Sombernon, du facteur de puissance et de la puissance, calculées ainsi que nous l'avons indiqué plus h a u t ; pour obtenir les pertes par conductance, il f a u t r e t r a n c h e r de la puissance les pertes ohmiques du c o u r a n t de capacité dans la ligne.
L a p e r t e p a r conductance est donc la p e r t e totale diminuée de la p e r t e o h m i q u e en ligne ; p o u r calculer cette dernière, si I
3° Fadeur de puissance. — Le c o u r a n t est presque décalé de 90° en a v a n t de la tension, les pertes é t a n t très faibles par r a p - port à la puissance a p p a r e n t e ; le facteur de puissance croît avec la tension car les pertes croissent plus que proportionnelle- ment à la tension.
4° Perles. — Les pertes par conductance croissent très vite avec la tension et d é p e n d e n t d'ailleurs é n o r m é m e n t des condi- tions a t m o s p h é r i q u e s ; le temps é t a i t beau et sec lors des essais.
5° Détermination d'apparition d'effluves. — La formule connue de Peek donne :
e0 — g0 . m0 . r . d . loge S- ;
où e„ est la tension simple ; g0 le gradient de r u p t u r e de l'air par centimètre de circonférence du conducteur, soit 21,1 K V . / % ; m0 un facteur d é p e n d a n t de l ' é t a t de la surface du conducteur ; r le rayon du conducteur en centimètres, d le coefficient de densité
s,
(.m
X I Ide l'air, soif : ^ où H est la pression atmosphérique en centimètre de colonne de mercure et t la t e m p é r a t u r e de l'air en degrés c e n t é s i m a u x ; s la distance e n t r e conducteurs en centi- mètres.
On obtient ainsi pour les conditions atmosphériques des essais, 102.000 volts par phase, soit 176.000 volts e n t r e phases. P a r m a u - vais temps, il faut réduire cette valeur de 20 % environ, ce qui donne 140.000 volts ; lors des essais ; il n'a en effet, pas été cons- t a t é d'effluves visibles, m ê m e de nuit.
U n e pointe de tension a été poussée à 154.000 volts sans rien constater.
6° U n fait intéressant à signaler, quoique normal, est que en c o u p a n t l'excitation de l'excitatrice de l ' a l t e r n a t e u r s e r v a n t a u x essais, la capacité du système en service depuis Chancy- P o u g n y j u s q u ' à Sombernon, suffit à donner une tension de 8.600 volts a u x bornes de l ' a l t e r n a t e u r p a r auto-excitation e t 114.500 volts à J e a n n e - R o s e . P o u r baisser la tension, on a inversé le sens de l'excitation de l'excitatrice et on a p u a t t e i n d r e ainsi 5.200 volts à l ' a l t e r n a t e u r et 71.000 volts à J e a n n e - R o s e .
Cette ligne est en service depuis ces essais sans incident, le n e u t r e h a u t e tension est mis d i r e c t e m e n t à la t e r r e au d é p a r t et à l'arrivée.
Ajoutons que sa capacité de t r a n s p o r t est de 29.000 K V A . pour un facteur de puissance à l'arrivée de 0,90 avec u n e c h u t e de tension de 5 % et un r e n d e m e n t de 0,95 % .
Aménagement du Rhin de Bâle à Strasbourg et à Lauterbourg
au moyen d'une Méthode nouvelle de canalisation des Fleuves
.1 la suite de la publication dans La Houille Blanche, de t'élude de M. MAHI. sur VAménagement du Rhin, nous recevons de la Société Régionale d'Eludés du Rhin, une lettre que nous publions ci-après in extenso.
Nancy, le 16 septembre 1926.
Monsieur le R é d a c t e u r en chef,
Votre revue a publié dans ses numéros 109-110 et suivants, sous la s i g n a t u r e de M. Màhl, ingénieur, u n projet d'aménage- ment du R h i n de Bâle à Strasbourg et à Lauterbourg, contenant des affirmations, tout au moins inexactes, sur le projet du grand canal d'Alsace.
E n raison de l ' a u t o r i t é de votre publication, j ' a i l'honneur de vous donner, ci-dessous, notre réponse a u x critiques de M. Mahl, e t je m e permets de compter sur votre h a u t esprit d'équité et d ' i m p a r t i a l i t é pour l'insérer dans le prochain numéro de la Houille Blanche à la place où ont paru les articles de M. Mahl.
La Société Régionale d ' E t u d e s du R h i n , constituée en 1922, à Nancy, p a r l'ensemble des intéressés pour l'étude et la mise à exécution i m m é d i a t e du meilleur mode d'aménagement du fleuve, ne v e u t pas ouvrir aujourd'hui avec M. Mahl une polé- mique qui n ' a p a s de raison d'être, la cause é t a n t depuis longtemps entendue e t la discussion close,
Elle se borne à r e m a r q u e r que le projet du g r a n d canal d'Al- sace si â p r e m e n t critiqué par M. Màhl, n ' a é t é a d o p t é p a r elle q u ' a p r è s de longues recherches et études comparées, e t sur l'avis parfaitement u n a n i m e et désintéressé t a n t de ses propres conseillers techniques que des plus h a u t e s compétences fran- çaises en matière de t r a v a u x publics ; les divers plans d'aménage- m e n t du fleuve o n t n o t a m m e n t été examinés à fond et comparés par le Conseil supérieur des T r a v a u x publics qui a définitive- m e n t a d o p t é le projet du canal d'Alsace. Or, ce Conseil com- prend, à côté des m e m b r e s les plus qualifiés et les plus é m i n e n t s de l'Administration des T r a v a u x publics, des parlementaires, des Conseillers d ' E t a t , des r e p r é s e n t a n t s qualifiés de tous nos grands intérêts régionaux :
Présidents de Chambres de commerce, Directeurs de Compa- gnies de chemins de fer, de Sociétés de t r a n s p o r t s et de naviga- tion, E n t r e p r e n e u r s , Electriciens, Inspecteurs des finances
Depuis, le projet a été soumis e t e x a m i n é dans tous ses détails par la Commission centrale d u R h i n , organisme international qui a charge de veiller sur t o u s les g r a n d s i n t é r ê t s internationaux auxquels p e u t t o u c h e r le fleuve. Cet organisme comprend a u t a n t d'Allemands que de F r a n ç a i s , il c o m p r e n d en o u t r e des Suisses, des Belges, des Hollandais e t encore des Anglais et des Italiens ; c'est dire qu'il présente t o u t e g a r a n t i e d'indépendance e t q u e ses décisions offrent t o u t e sécurité p o u r conserver au R h i n son c a r a c - t è r e i n t e r n a t i o n a l qui est m a i n t e n a n t m i e u x défini e t plus jalou- s e m e n t gardé qu'il ne l'a j a m a i s été, Or, la Commission centrale