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UE9 L ovogénèse 03/03/2021 L'OVOGENESE

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L'OVOGENESE

I. Définition

L'ovule est le gamète féminin mature, on l’appelle ovocyte II.

Cet ovocyte II est émis dans les voies génitales féminines au 14 ème jour du cycle menstruel, à partir de la puberté et jusqu'à la ménopause (donc pendant quelques dizaines d’années) il dure moins longtemps que la spermatogénèse.

Ce gamète est mature, il est fécondable (c'est-à-dire qu'il est apte à être fécondé) et peut fusionner avec le spermatozoïde.

A. Comparaison entre les gamètes féminin et masculin

Ovocyte II Spermatozoïde

Nombre

1 ovocyte par mois :

Une cellule unique conditionne la fertilité de la femme à chaque cycle

Production de millions de spermatozoïdes en continu

Taille 100 – 120 µm de diamètre

(C’est la plus grosse cellule de l’organisme)

5 µm pour la tête et 50 µm pour le flagelle

Quantité de cytoplasme

Il assure sur des réserves dans son cytoplasme abondant toute la première semaine de développement.

Très petit : Pour effectuer un trajet si important dans les voies génitales féminines, le Spz ne doit pas s'encombrer avec des réserves. Il se débarrasse de tout le cytoplasme.

Mobilité

Pas de mobilité propre, mais l'ovocyte n'est pas immobile : il se trouve dans un liquide brassé par des cils, ce qui lui permet de se déplacer passivement.

Flagelle

B. Deux points communs entre gamètes féminin et masculin L'ovocyte II et le spermatozoïde subissent tous les deux la méiose.

Cependant, pour l'ovocyte, la méiose reste inachevée. En effet, l'ovocyte I réalise une première division méiotique, et donne :

➢ L’ovocyte II, grosse cellule qui a récupéré quasiment la totalité du cytoplasme

➢ Le globule polaire I (Gp1), petite cellule ne contenant quasiment pas de cytoplasme.

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Ensuite, la deuxième division de méiose se bloque en métaphase.

Alors que le spermatozoïde mature a terminé sa méiose, l'ovocyte mature émis est bloqué en métaphase II.

Il terminera sa méiose que s’il est fécondé. Il donnera un ovotide et un globule polaire II.

Durant leur différenciation, les spermatozoïdes et les ovocytes sont étroitement associés à des cellules somatiques :

Cellules de Sertoli pour les spermatozoïdes

Cellules péri-ovocytaires pour les ovocytes : l’ensemble cellule germinale + cellules péri-ovocytaires forme un follicule.

Le follicule subit différents stades de maturation. Il est indispensable à la croissance et à la maturation ovocytaire.

Parallèlement à l'ovogénèse se déroule donc une folliculogénèse, qui a lieu dans l'ovaire. Ces deux développements doivent être synchrones.

II. L'ovaire A. Description

L'ovaire est un organe pair (il y en a 2 : un à droite un à gauche), en forme d'amande. Il mesure 4 cm de long, 2 cm de large et 1 cm d'épaisseur. C’est dans l’ovaire que se déroule la folliculogénèse.

En coupe sagittale, on décrit :

• Une zone corticale, la plus périphérique,

• Une zone médullaire centrale, qui contient la vascularisation et l'innervation de l'ovaire et les lymphatiques. Ils sont amenés par le hile ovarien.

La corticale de l’ovaire contient les follicules ovariens à tous les stades différenciation : - L’albuginée ovarienne = tissu conjonctif assez solide (coloration blanc nacré)

- Le stroma cortical, en dessous de l'albuginée, qui contient les follicules à différents stades de croissance (milliers de petits follicules environ 300 000 mais seulement quelques-uns dépassent le cm) ainsi que les corps jaunes.

Le rapport de nombre n’est pas respecté sur le schéma, c’est une illustration !

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- Les corps jaunes = produits d'évolution des follicules après l'ovulation du cycle précédent.

L'ovaire est en relation étroite avec le tractus génital féminin. Il est notamment coiffé par le pavillon de la trompe, qui va récupérer l'ovocyte lors de l’ovulation. Le pavillon entoure tout l’ovaire en réalité.

Pour visualiser un ovaire, il faut procéder par cœlioscopie en insérant une caméra dans la cavité abdominale.

B. Fonctions

L'ovaire a une double fonction :

Exocrine : gamétogenèse. L’ovaire produit les gamètes féminins, par la folliculogénèse. Celle-ci se déroule à partir d’un stock de follicules mis en place pendant la vie intra-utérine, au stade embryonnaire, pendant la vie fœtale. Ce stock folliculaire décroit tout au long de la vie car il ne se reconstitue jamais.

Endocrine : production d’hormones sexuelles, les stéroïdes (hormones sexuelles féminines). La production de stéroïdes est assurée par les follicules ovariens et par les corps jaunes (après l’ovulation). La fonction endocrine résulte du fonctionnement cyclique piloté de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien, aussi appelé axe gonadotrope féminin.

III. Schéma général de l'Ovogenèse

L'ovogenèse désigne la croissance et la maturation de l'ovocyte contenu dans un follicule pour produire un ovocyte mature, c'est-à-dire apte à être fécondé.

Elle commence pendant vie fœtale par une phase de multiplication.

Les gonocytes primordiaux qui sont les cellules souches forment les ovogonies (= cellules souches primordiaux diploïde) qui se multiplient activement par des mitoses pendant la 6èmesemaine de la vie fœtale.

On en compte 2 à 4 millions par ovaire/gonade.

La prolifération/multiplication est très importante à partir de la 6ème semaine.

Ce sont des cellules diploïdes, qui comportent 46 chromosomes à 1 chromatide chacun, soit 2 cADN.

Il y a ensuite une phase de synthèse pré-méiotique, c'est le stade pré-leptotène. Les ovogonies deviennent alors des ovocytes I (de premier ordre).

Ce sont les ovocytes I qui vont entrer en méiose à partir de la 9ème semaine du développement de la vie fœtale.

Cependant, la méiose se bloque au stade diplotène de la prophase I, jusqu'à la naissance.

Les ovocytes I possèdent 46 chromosomes, chacun formé de 2 chromatides, soit 4 cADN.

Entre la 9ème semaine et la naissance, il y a des phénomènes d'atrésie qui explique les pertes, c'est-à-dire

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que des ovocytes et des ovogonies disparaissent.

A la naissance, il y a environ 400 000 ovocytes I par ovaire, ils sont contenus dans les follicules primordiaux.

Pendant la vie fœtale, il y a une diminution tragique du nombre, due à des atrésies et apoptoses. Ils constituent un stock d'ovocytes bloqués au stade diplotène de la prophase I.

Pendant l'enfance jusqu’à la puberté. A la puberté, on en a à peu près 500.

De la naissance à la puberté, de nombreux ovocytes I dans des follicules primordiaux vont être amenés à disparaître, les phénomènes d’atrésie continuent.

A partir de ce stock d'ovocytes I, à la puberté, les follicules vont entrer en croissance par groupe lorsque l'axe gonadotrope se met en marche de manière cyclique. Les follicules continuent de grandir jusqu'à devenir des follicules matures.

Au cours du cycle ovarien, chaque mois on a un follicule dominant qui va arriver au stade de follicule mature.

Cependant, l'ovocyte de ce follicule dominant reste toujours bloqué au stade diplotène de prophase I, et ce pendant de nombreuses années.

De 4 à 6 mois il y a toujours un ovocyte qui est bloqué en diplotène de la prophase I.

Chaque mois, avec la stimulation de l'axe gonadotrope, un follicule va atteindre le stade de follicule mûr et va ovuler.

Au 12-13ème jour, il y a un pic de LH qui déclenche l’ovulation et fait reprendre la méiose d'un ovocyte I 25h après.

Il y a alors la première division méiotique avec prophase I, métaphase I, anaphase I, aboutissant à deux cellules filles de tailles différentesmais qui contiennent chacune 23 K à 2c ADN :

 Une cellule fille gardant tout le cytoplasme = ovocyte II,

 Une cellule-fille qui n'en a quasiment pas = globule polaire I.

C'est cet ovocyte II qui est mature et fécondable, il va être ovulé. Il se bloque juste avant la deuxième division méiotique en métaphase II. Dans toute la vie génitale d’une femme, il va y en avoir seulement quelque centaine.

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Après l'ovulation, il y a alors deux possibilités :

• Si l'ovocyte n'est pas fécondé (cas le plus fréquent), il se lyse sans avoir terminé sa méiose,

• Si l'ovocyte est fécondé, la méiose reprend, la deuxième division méiotique a lieu, et l'ovocyte II termine sa méiose. La deuxième division de méiose aboutit à : un globule polaire 2 qui n'a quasiment pas de cytoplasme et un ovotide qui contient le spermatozoïde.

IV. La Folliculogenèse

Les étapes de l'ovogenèse sont étroitement associées aux cellules péri-ovocytaires avec lesquelles l'ovocyte forme le follicule.

On ne peut donc pas dissocier l'ovogenèse de la folliculogenèse, puisque la croissance et la maturation de l'ovocyte a lieu au sein d'un follicule, qui représente une entité formée de l'ovocyte et des cellules péri- ovocytaires. Avant la mise en place de l’axe gonadotrope, on ne peut trouver dans l’ovaire que des follicules en période pré-antrale.

La croissance du follicule passe par 5 stades successifs, séparés en deux périodes distinctes :

Pré-antrale = période de croissance basale : elle est insensible aux variations hormonales liées à l'axe gonadotrope (elle n’en dépend pas). Elle peut se produire pendant l’enfance, avant la puberté :

 Stade du follicule primordial

 Stade du follicule primaire

 Stade du follicule secondaire ou pré-antral

Période antrale : le follicule devient sensible aux variations hormonales cycliques contrôlées par l'axe gonadotrope ; ce n’est pas normal de les observer avant la puberté :

 Stade tertiaire, divisé en deux sous-stades : cavitaire débutant et cavitaire avancé

 Stade du follicule mûr ou de De Graaf

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A. Période pré-antrale

Follicule primordial (20-30-50 µm de diamètre)

Le follicule primordial est constitué d'un ovocyte bloqué au stade diplotène de la prophase I entouré de cellules folliculaires aplaties. Il mesure 20-30 µm de diamètre. Il est visible dès la 13ème semaine de la vie fœtale.

Le noyau de l'ovocyte a une membrane nucléaire,un gros nucléole, et est appelé vésicule germinative.

Cette ovocyte 1 a un cytoplasme polarisé. La plus grande partie des organites est rassemblée dans une zone proche du noyau appelé noyau ou corps vitellin de Balbiani qui est formé de : mitochondries, RE, un Golgi, des lysosomes et des membranes fenêtrées.

➔ Ce noyau vitellin de Balbiani est essentiel au métabolisme (assez intense) de l’ovocyte au diplotène 1 dans ce follicule primordial.

Autour de l'ovocyte, il y a une mince couche de cellules folliculaires ou folliculeuses aplaties.

Elles sont unies entre elles et à l’ovocyte par des jonctions adhérentes et des jonctions perméables.

Cette couche de cellules folliculaires est séparée du stroma ovarien par une membrane basale, appelée la membrane de Slavjanski.

Vésicule germinative

= noyau bloqué en prophase I diplotène

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Follicule Primaire (60-80 µm)

Le diamètre du follicule augmente, il est alors de 60-80 µm.

L'entrée en croissance du follicule est visible par l'augmentation du nombre des cellules folliculaires, et surtout par leur croissance : elles ne sont plus aplaties mais cubiques. Elles forment toujours une seule couche.

L'ovocyte contient de nombreuses mitochondries, des lysosomes et son RE est plus volumineux. Ces changements sont dus à une activité métabolique, de synthèse intense.

En effet, de nouvelles structures vont être produites :

• Des granules corticaux

• La zone pellucide (en périphérie de l’ovocyte, le sépare des cellules folliculaires), enveloppe glycoprotéique qui entoure la membrane plasmique de l’ovocyte (en bleu sur le schéma).

Les granules corticaux sont des petites vésicules sphériques avec un contenu hétérogène.

Ils permettent de modifier la zone pellucide pour empêcher la pénétration de plusieurs spermatozoïdes pendant la fécondation.

La zone pellucide est une structure importante produite par l'ovocyte, c'est un réseau de filaments glycoprotéiques qui entourent la membrane plasmique de l'ovocyte comme une capsule.

Le noyau (vésicule germinative) est toujours en diplotène de prophase I.

Les follicules primaires sont observés dans l'ovaire à partir de l'enfance (avant la puberté), il ne dépend pas de l’axe gonadotrope.

Follicule Secondaire

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Les cellules folliculaires se multiplient activement, ce qui entraîne une augmentation du diamètre du follicule, qui atteint alors 100 à 200 µm.

Il y a alors plusieurs couches de cellules folliculaires cubiques qui forment la granulosa.

Les cellules folliculaires proches de l'ovocyte établissent des jonctions communicantes avec l'ovocyte en envoyant des prolongements à travers la zone pellucide.

L'ovocyte est toujours bloqué en diplotène prophase I.

A l'extérieur de la membrane de Slavjanski, des cellules du stroma de la corticale s'organisent pour former la thèque interne (en gris sur le schéma). Cette thèque interne a un rôle endocrine dans la stéroïdogenèse (genèse d'hormones stéroïdes).

Cet aspect de follicule secondaire apparaît avant la puberté = pré-puberté (= fin de l’enfance). Il résulte de la croissance basale du follicule primaire.

➔ Toutes ces croissances folliculaires ne dépendant pas de l’axe gonadotropes.

B. Période antrale

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Follicule Tertiaire cavitaire jeune (2 à 4 mm)

Le follicule contient toujours l'ovocyte bloqué, sa zone pellucide et sa vésicule germinative.

L’ovocyte a grandi : il fait 90µm de diamètre, il est quasiment à sa taille adulte. Le follicule mesure alors 2 à 4 mm de diamètre.

Les cellules folliculaires de la granulosa élaborent du liquide folliculaire qui s'accumule dans des petites lacunes de la granulosa, on parle de microcavités. Elles sont multiples et éparpillées au sein de la granulosa.

Autour de la membrane basale, il y a toujours la thèque interne, et autour de la thèque interne se met en place la thèque externe (gris foncé sur le schéma) à partir du stroma du tissu ovarien. Cette thèque constitue une enveloppe fibreuse conjonctive.

Il y a aussi l'apparition d'une vascularisation intense au niveau des thèques puisqu’il y a de nombreux vaisseaux. C’est lié à l’activité endocrine de la thèque.

Les follicules tertiaires apparaissent à partir de la puberté sous l'influence hormonale de l'axe gonadotrope.

Follicule Tertiaire cavitaire avancé (5 à 12 mm)

La taille du follicule augmente rapidement, il fait

alors 5 à 12 mm de diamètre.

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On les trouve au début du cycle ovarien qui va aboutir à l’ovulation. On commence à le voir en échographie.

Les microcavités se rassemblent pour former une seule cavité, l'antrum, rempli de liquide folliculaire et entouré de la granulosa.

Une partie de la granulosa qui se trouve autour de l’ovocyte forme le cumulus oophorus (=amas de cellules) qui porte cet ovocyte.

L'ovocyte est toujours bloqué en prophase I, au diplotène.

Ce follicule apparaît au début du cycle où il va ovuler. Il y en a 10-15.

Bilan de la croissance folliculaire

De nombreux follicules entrent en croissance, il y en a environ 500 qui entrent en croissance.

Après plusieurs cycles, seul un follicule atteint le stade tertiaire antral, c'est le follicule dominant qui va pouvoir réaliser l'ovulation.

Au cours de la croissance folliculaire, il y a des modifications de l'ovocyte : - Son volume est multiplié par 5

- Il accumule des réserves au niveau du cytoplasme - Synthétise Apparition de la zone pellucide

- Ses centrioles disparaissent (centrioles paternelles apportés par le spermatozoïde) - Son noyau reste bloqué au stade diplotène de prophase I.

-

On observe aussi des modifications du follicule : - Son volume multiplié par 100

- Modifications morphologiques (qui sont toutes détailles précédemment).

Follicule tertiaire mûr ou de De Graaf (20 mm)

Finalement cette croissance folliculaire aboutit ainsi au follicule mûr, ou de De Graaf.

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Il mesure 20 mm donc 2 cm (c’est la moitié de la largeur longueur de l’ovaire), ce qui déforme l'ovaire. On peut le voir grâce à une échographie. On retrouve l’ovocyte qui a un diamètre de 120 microns, sa taille définitive.

Cette croissance de follicule est liée à :

 La prolifération des cellules folliculaires, donc de la granulosa (augmentation de la pression donc cela va plaquer les ganulosas sur la paroi)

 À l'accroissement du volume de l'antrum : le liquide représente 3 à 5 mL.

Les cellules folliculaires sont alors repoussées en périphérie. Il en reste cependant une partie, qui flotte dans l'antrum, c'est le cumulus oophorus. L’ovocyte et la corona radiata (cellules folliculaires autour de l’ovocyte) forme le complexe cumulo-ovocytaire.

Cellules communicantes : elles sont couplées entre elles par des liaisons communicantes et il y a également un couplage métabolique avec les ovocytes par des prolongements cytoplasmiques qui traversent la zone et qui sont connectées avec les ovocytes par des liaisons communicantes.

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QCM :

Réponses justes : A, B, F

Réponses justes : D, E

Réponses justes : B, C, E

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Le liquide folliculaire est opalescent, il a une composition complexe :

• Glucides, lipides, protéines en majorité

• Prostaglandine

• Différents facteurs de croissance

• Interleukines

• Stéroïdes à des concentrations importantes.

L'ovocyte communique avec les cellules péri-ovocytaires : la zone pellucide, qui fait 5 à 6 µm d'épaisseur, est traversée par des prolongements des cellules de la corona radiata qui envoient des prolongements cytoplasmiques. Ces prolongements sont reliés à la membrane plasmique ovocytaire par des jonctions adhérentes et par des jonctions communicantes.

➔ Il y a alors un couplage métabolique entre la membrane plasmique de l’ovocyte et les cellules de la corona radiata.

Cet aspect est observé dans un seul follicule par mois, juste avant l'ovulation, avant le pic de LH

V. L'ovulation

L'ovulation consiste en une rupture du follicule dominant et de la paroi de l'ovaire pendant que l'ovocyte subit les dernières modifications qui vont le rendre fécondables.

Aussitôt après l'ovulation, le follicule déhissant se transforme en corps jaune. La rupture du follicule est précédée d'une phase de maturation finale qui intéresse le follicule mûr (= follicule de Graaf) et l'ovocyte.

Cette maturation finale est déclenchée par le pic de LH (12-13e jour) et s'arrête à l'ovulation. Elle dure 36 à 40 h (délai entre le pic de LH et l'ovulation).

Le but de cette maturation est de rendre l'ovocyte fécondable et expulsable.

A. La maturation finale du follicule mûr

Dans le follicule, l'ensemble formé par le cumulus ophorus, la corona radiata et l'ovocyte s'appelle le complexe cumulo ovocytaire (CCO).

Pendant cette phase de maturation finale, le CCO se détache de la granulosa.

En se détachant, le cumulus subit des modifications : il augmente de volume, c'est une expansion (l’espace augmente également de volume). Ce processus s'appelle la mucification, c’est à dire qu’il y a élargissement des espaces intercellulaires, qui se remplissent d'acide hyaluronique, et de glycoprotéines.

L'acide hyaluronique et les glycoprotéines sont sécrétés par les cellules folliculaires, qui se mettent à les

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élaborer sous l'influence de facteurs de croissance du liquide de l'antrum/folliculaire de l’antrum.

Le CCO se détache et se met à flotter dans l'antrum comme un petit poisson rouge qui flotte.

A ce stade, un autre événement survient au niveau de la zone pellucide il va y avoir une rupture du couplage métabolique (rupture des ponts cytoplasmiques) entre les cellules de la corona radiata et l’ovocyte.

Jusque-là, les cellules de la corona radiata avaient des prolongements cytoplasmiques à travers la zone pellucide qui établissaient des jonctions cytoplasmiques avec la membrane plasmique de l'ovocyte. Lors de la maturation finale, ces prolongements se rompent.

 Interruption du couplage métabolique

B. La maturation finale de l'ovocyte

La maturation finale au niveau de l'ovocyte intéresse à la fois le cytoplasme et le noyau.

Dans le cytoplasme, les granules corticaux qui étaient disséminés sans localisation particulière, se placent en périphérie de la cellule, sous la membrane plasmique et s'associent au réseau d'actine sous-membranaire  c’est la migration des granules corticaux.

Les dernières synthèses se réalisent également dans le cytoplasme, en particuliers la synthèse : - Des facteurs de reprises et d'arrêt de la méiose,

- Des facteurs de décondensation spermatique pour préparer l'éventuelle pénétration d'un spermatozoïde.

La maturation nucléaire consiste en la reprise de la méiose.

L'ovocyte I jusque-là bloqué en diplotène I, à la suite du pic de LH,

subit la première division méiotique pour donner un ovocyte II fécondable, qui se bloque ensuite en métaphase II : le fuseau métaphasique de la deuxième division est présent et les chromosomes sont en place prêt.

La maturation nucléaire (hyper important) se manifeste par l'expulsion du Gp I, qui n'a quasiment plus de cytoplasme. Elle est donc facilement repérable en microscopie.

Ce n’est pas une cellule haploïde puisqu’il y a encore 23 chromosomes et une chromatine.

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Follicule mûr, juste avant l'ovulation

Le follicule mûr de plus de 2 cm de diamètre déforme la surface de l'ovaire. La surface de l'ovaire est amincie par la distorsion exercée par ce gros follicule.

Les couches tissulaires d’épithélium ovarien se perforent en un point qui s'appelle le stigma, mais plusieurs trous apparaissent ensuite. Par ce stigma va sortir un peu du liquide folliculaire.

En s'écoulant, le liquide va emmener le CCO à la surface de l’ovaire.

La rupture du follicule est due :

• Pour une faible part à une augmentation de pression folliculaire, exercée par le liquide folliculaire

• Surtout une auto-destruction, une lyse localisée des parois du follicule et de l'ovaire par une action enzymatique protéolytiques sécrétées par l’albuginée. Le travail enzymatique est aidé par la hausse de pression (mais elle est minoritaire).

L'épithélium ovarien et l'albuginée ovarienne s'étirent et desquament (des cellules se détachent) au niveau du stigma, elles deviennent donc de plus en plus minces.

La membrane de Slavjanski et les thèques se désintègrent aussi.

Ces destructions résultent de l'action d'enzymes protéolytiques sécrétées par l'albuginée de l’ovaire et aussi présentes dans le liquide folliculaire.

La rupture est donc due en grande partie à l'activité enzymatique, qui « grignote » la paroi.

L'expulsion du contenu folliculaire (CCO + liquide folliculaire) est aussi facilitée par la rétraction du stroma de l'ovaire. Le CCO va pouvoir sortir.

Lors d'une fécondation in vitro, on récupère donc un follicule mûr de la femme.

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En cœlioscopie, on peut voir un ovaire au moment de l'ovulation. Le follicule est rouge car il est très vascularisé, puisque les thèques sont très vascularisées, il est aussi très gros.

Par le stigma, on voit que du liquide folliculaire sort.

Il manque cependant le pavillon de la trompe qui coiffe l'ovaire. Le liquide folliculaire est immédiatement capté par le pavillon de la trompe pour arriver ensuite jusqu'au tiers externe de la trompe où aura lieu la fécondation.

VI. Période post-ovulatoire

Le follicule déhiscent se transforme en corps jaune qui a une fonction endocrine. On peut reconnaître la structure du follicule : il y a les thèques externe et interne.

Il y a toujours la membrane de Slavjanski, mais elle n'est plus continue, elle est disjointe.

La surface du follicule se plisse et à la place du liquide folliculaire est remplacé par un coagulum central sérofibrineux.

La thèque externe, plus fibreuse et conjonctive, va s'épaissir.

Les cellules de la thèque interne vont s'hypertrophier et migrer vers le centre : la granulosa à travers la membrane de Slavjanski, qui est trouée. Elles colonisent la partie centrale de la granulosa.

Les cellules de la granulosa vont aussi s'hypertrophier, se vacuoliser, se charger de lipides et d'un pigment jaune : la lutéine. On dit que les cellules de la granulosa se lutéinisent, c'est une phase de lutéinisation.

Les cellules de la thèque interne et la granulosa forment alors les cellules lutéales, dont le rôle est de sécréter de la progestérone.

Les capillaires sanguins initialement localisés vers la thèque interne vont également se placer au contact de toutes ces cellules lutéales pour les vasculariser.

VII. Activité cyclique de l'ovaire

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Pendant la période d'activité génitale, la production de gamètes et d'hormones par l'ovaire sont cycliques. Le cycle ovarien dure en moyenne 28 jours avec émission d'un seul ovocyte au 14 ème jour (jour de l’ovulation).

Le cycle est séparé en 2 phases de durées égales, et il a des répercussions sur la muqueuse utérine, en particulier par les menstruations, c'est-à-dire les règles -> on parle de cycle menstruel.

Le fonctionnement des deux ovaires est globalement alterné. Mais cette alternance n'est pas très régulière.

Elle est très aléatoire.

Le cycle menstruel présente 2 phases :

Pré-ovulatoire ou folliculaire, du 1er jour du cycle (règles) à l'ovulation, au 14ème jour

Post-ovulatoire ou lutéale (= phase du corps jaune) du 15ème au 28ème

A. Phase pré-ovulatoire, ou folliculaire

Au cours de la phase pré-ovulatoire, trois phases se succèdent se succèdent :

• Recrutement

• Sélection

• Dominance

À J0 (premier jour des règles), il y a 5 à 10 follicules à antrum qui sont recrutés pour cette croissance finale.

tertiaires cavitaires visibles en échographie. Les 5 follicules entament la dernière phase de leur évolution, c’est le recrutement. Cette phase de recrutement a déjà commencé avant début du cycle.

En 5 à 8 jours, ces follicules vont entrer en atrésie, sauf un, c'est le follicule dominant qui est sélectionné ->

phase de sélection.

Ce follicule est sélectionné en fonction de :

• Son index mitotique

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• Sa sensibilité hormonale (récepteurs à la FSH) (un poil + sensible que les autres).

On parle de follicule dominant (-> phase de dominance). C'est le seul à atteindre le stade de follicule mûr. À partir du moment où il émerge, il exerce un effet inhibiteur sur les autres follicules.

B. Phase post-ovulatoire, ou lutéale

Après l'ovulation, il y a une phase lutéale ou post-ovulatoire, de J-14 à J-28.

Elle est caractérisée par la formation du corps jaune tout de suite après l'ovulation. Il exerce alors des fonctions endocrines, en synthétisant de la progestérone, jusqu'à la fin du cycle.

A la fin du cycle, il y a deux possibilités :

• Pas de fécondation : le corps jaune se transforme en corps atrétique qui va disparaître, un nouveau cycle va alors commencer

• Fécondation, implantation : le corps jaune persiste et reste fonctionnel pendant toute la grossesse, on parle de corps jaune gestationnel. L'activité cyclique de l'ovaire va donc s'interrompre pendant la grossesse et aussi la lactation + ou - .

La durée moyenne d'un cycle ovarien est de 28 jours. Mais la durée du cycle peut varier entre 26 et 30 jours (variance physiologique), selon les femmes, en fonction de la durée de la phase pré-ovulatoire.

Quand les durées varient, les différences portent sur la longueur de la phase folliculaire. En effet, La phase lutéale a toujours une durée fixe de 14 jours.

L'ovulation survient en moyenne à J-14 mais elle peut avoir lieu entre le 12ème et le 16ème jour.

Fonction endocrine de l'ovaire

Au sein de cette activité cyclique, l'ovaire a une fonction endocrine. La fonction endocrine de l'ovaire repose sur 3 compartiments cytologiques :

• Les follicules qui produisent des œstrogènes, en particulier la granulosa

• Les corps jaunes qui produisent de la progestérone

• Le stroma ovarien, principalement représenté par la thèque interne, qui produit de petites quantités d'androgènes.

Ces 3 compartiments répondent à la stimulation des hormones gonadotropes de l'hypophyse : la LH et la FSH.

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La LH a des récepteurs sur la thèque interne sur différents compartiments qui répondent différemment à la stimulation de LH :

 Sur les cellules, de la thèque interne : synthèse des androgènes

 Sur les cellules de la granulosa, mais seulement à la fin de la phase folliculaire (juste avant l’ovulation) : mucification du CCO, rupture des liaisons entre les cellules de corona et l'ovocyte

 Sur les cellules du corps jaune : synthèse de progestérone.

La FSH a des récepteurs sur les cellules de la granulosa, donc dans le follicule. Celles-ci répondent à la stimulation de la FSH de plusieurs façons :

• Synthèse des récepteurs de la FSH pour amplifier la réponse (auto-entretient)

• Synthèse de l’aromatase (=enzyme) par les cellules de la granulosa, qui sert à transformer les androgènes synthétisés par la thèque interne en œstrogènes

• Multiplication et prolifération des cellules de la granulosa par mitoses, ce qui entraîne la croissance des follicules

• Synthèse d'inhibine, qui est une hormone intervenant dans le rétrocontrôle de l'ovaire sur l'axe gonadotrope

• Synthèse de récepteurs à LH qui apparaissent à la fin de la phase folliculaire sur les cellules de la granulosa.

Les hormones ovariennes sont sécrétées de manière cyclique par l'ovaire sous l'effet de l’axe gonadotrope.

C'est notamment le cas de la progestérone et des œstrogènes.

La synthèse d’œstrogènes augmente pendant la phase folliculaire et atteint son maximum 12h avant J-13, puis redescend un peu avant la phase lutéale.

La première partie de l'ascension est la croissance d’une cohorte de follicules recrutés. A partir de la dominance, le follicule dominant se met à synthétiser intensément des œstrogènes.

La sécrétion de progestérone suit une courbe qui correspond à la durée de vie du corps jaune : elle est faible pendant la phase folliculaire et forme un plateau pendant toute la phase lutéale et diminue à la fin. Elle a un effet inverse par rapport aux œstrogènes.

VIII. Le contrôle du cycle ovarien

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20

La fonction endocrine de l'ovaire est contrôlée par l'axe hypothalamo-hypophyso-ovarien, ou axe gonadotrope. Le cycle ovarien est donc contrôlé par l'hypothalamus et l'hypophyse.

Les neurones de l'hypothalamus synthétisent une gonadolibérine, la GnRH, sécrétée selon un rythme pulsatile. Les cellules cibles de la GnRH sont les cellules de l'anté-hypophyse.

Sous la stimulation de la GnRH, les cellules de l'antéhypophyse vont synthétiser des hormones gonadotropes : FSH et LH.

Ces hormones ont pour cellules cibles les cellules des 3 compartiments ovariens présentant une activité endocrine : thèque interne, granulosa, corps jaune.

La sécrétion de LH et de FSH est cyclique, c'est elle qui contrôle le cycle ovarien.

La courbe de sécrétion de FSH est ascendante pendant la phase folliculaire, ce qui entraine la croissance des follicules. Puis elle redescend un peu pour permettre la sélection du follicule dominant et son maximum est atteint à J-13.Elle redescend et est relativement basse pendant phase lutéale.

La sécrétion de LH a un niveau bas pendant toute la première partie de la phase folliculaire, fait un pic très marqué à J-13 et redescend ensuite pendant la phase lutéale.

L'ovaire, en réponse à cette stimulation, synthétise des hormones, et va exercer un rétrocontrôle vers l'hypothalamus et l'hypophyse. Celui-ci varie en fonction de la période du cycle.

La cyclicité du fonctionnement de cet axe gonadotrope chez la femme est contrôlée par les rétrocontrôles qui sont exercés par ces hormones ovariennes. Les rétrocontrôles ovariens sur l’hypothalamus et l’hypophyse varient en fonction de la période du cycle.

Pendant la première partie de la phase folliculaire, on a un rétrocontrôle négatif, la FSH stimule la granulosa (donc la croissance folliculaire) pour produire des inhibines, des œstrogènes et de l'aromatase :

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Inhibine → rétrocontrôle négatif sur l’hypophyse et l’hypothalamus synthèse de GnRh et FSH

Œstrogènes → rétrocontrôle négatif sur synthèse de GnRH et de FSH (hypothalamus – hypophyse)

→ Rétrocontrôle positif sur synthèse de LH.

Pendant la phase folliculaire pré-ovulatoire, ou de dominance, le rétrocontrôle change. Les cellulesde la granulosa synthétisent des quantités d'œstrogènes très importantes. Le rétrocontrôle négatif sur la synthèse de GnRH et de FSH devient alors positif (à partir d’un certain seuil).

On a donc :

Inhibine → rétrocontrôle négatif sur la synthèse de la FSH

Œstrogènes → rétrocontrôle positif sur la synthèse de GnRH, de FSH et de LH.

C'est ce changement de rétrocontrôle va devenir positif ce qui entraîne la croissance finale du follicule dominant et le pic de FSH-LH à J-13, ce qui est à l'origine de l'ovulation.

Après l'ovulation, pendant la phase lutéale, l'hypophyse entraîne la synthèse de progestérone par le corps jaune, via la LH. Cette progestérone à un effet inhibiteur sur la croissance des autres follicules. Les cellules de la granulosa ne produisent plus d’œstrogènes.

La progestérone exerce :

• Un rétrocontrôle négatif sur la synthèse de LH

• Un rétrocontrôle positif sur la synthèse de FSH.

La progestérone entraîne à terme la disparition du corps jaune, puisqu'elle diminue la synthèse de LH, et permet de relancer le cycle d'après, en raison du rétrocontrôle positif qu'elle exerce sur la FSH, Ce qui entraine l’ovulation.

BILAN :

QCM : (certains QCM n’ont

pas été traités cette année

mais ils sont toujours sur le

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22

cours puisque ça reste des QCM)

Réponses justes : A, B, F

Réponses justes : D, E

QCM (pas fait cette année mais ça reste un QCM) : C, E

B – Faux les follicules primaires sont indépendants de l’axe gonadotrope D – C’est sous la membrane plasmique

QCM 1 : D, E A – Faux

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B – Faux c’est la 1èredivision de méiose

C – Faux c’est sous la membrane PLASMIQUE F – Faux

QCM 2 : A, B, C, D, E

QCM 3 : A, B, C, D, F

D – ATTENTION dans un cours précédent cet item était corrigé faux et ici il est corrigé VRAI, quand on cherche on peut voir que la plaque basale est SOUS la fossette et pas dedans mais là la prof a corrigé cet item vrai donc on considère que la plaque basale est DANS la fossette.

E – Faux G – Faux

Réponses : A, B, F

C – Faux dans l’ovaire dans la petite enfance il n’y a pas de follicules cavitaires

D – Faux les follicules 1aires ont une croissance indépendante de l’axe gonadotrope (mais attention dans

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l’ovaire après la puberté il y a quand même des follicules 1eretc)

E – Faux

Réponses : BCE

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