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météorologique “ MERCURE ” : Application aux
panaches d’aéroréfrigérants et aux précipitations
orographiques
Emmanuel Bouzereau
To cite this version:
Emmanuel Bouzereau. Représentation des nuages chauds dans le modèle météorologique “ MERCURE
” : Application aux panaches d’aéroréfrigérants et aux précipitations orographiques. Autre. Université
Pierre et Marie Curie - Paris VI, 2004. Français. �tel-00009305�
THÈSE DE DOCTORAT DE L'UNIVERSITÉ PARIS VI
ÉCOLE DOCTORALE DES SCIENCES DE
L'ENVIRONNEMENT D'ÎLE-DE-FRANCE
Spécialité :
Mécanique des Fluides et Sciences de l’Environnement
Présentée par :
M. Emmanuel BOUZEREAU
Pour obtenir le grade de :
DOCTEUR de l’UNIVERSITÉ PARIS VI
Titre :
Représentation des nuages chauds
dans le modèle météorologique « M
ERCURE
» :
Application aux panaches d'aéroréfrigérants
et aux précipitations orographiques
Soutenue le 14 décembre 2004, devant le jury composé de :
Directeur de thèse :
Co-directeur de thèse :
Président :
Rapporteur :
Rapporteur :
Examinateur :
M. Jean-Luc REDELSPERGER
M. Luc MUSSON-GENON
M. Claude FRANKIGNOUL
Mme Andréa FLOSSMANN
M. Jean-Pierre PINTY
Mme Laurence ROUÏL
Thèse préparée dans le Groupe Météorologie Appliquée et Environnement Atmosphérique
d'EDF R&D puis au Centre d'Enseignement et de Recherche en Environnement
Atmosphérique CEREA (Laboratoire commun EDF R&D et ENPC).
Je tiens ici à remercier en premier lieu Luc Musson-Genon et Bertrand
Caris-simode m'avoirproposé ce sujetde thèse, d'avoirco-dirigéces recherches etd'avoir
contribué à amender le manuscrit. Je remercie Jean-Luc Redelsperger d'avoir
ac-cepté d'êtrele directeur de thèse etClaude Frankignould'avoiraccepté d'êtremon
correspondant au LODYC. Je suis reconnaissant envers EDF R&D qui a nancé
intégralementcette thèse.
Je remercie Jean-Pierre Pinty et Andréa Flossmann qui ont accepté d'être les
rapporteurs de cette thèse et Laurence Rouïl qui a accepté d'être examinatrice de
ce travail.
En tant que travail scientique, je tiens à exprimer ma reconnaissance envers
M. Leguen professeur au Lycée du Parc Impérial à Nice pour m'avoir transmis la
pureté et la rigueur mathématique. Je suis très reconnaissant envers Chantal
Sta-quet et Yves Gagne, Professeurs auMagistèrede Mécanique de l'Université Joseph
FourierdeGrenoble,pourm'avoirtransmisleurdynamisme,leurprofessionnalisme,
leur passionet d'avoirainsi contribué àm'amener à mon apogée scientique.
Jesouhaiteencore remerciericiÉricDupont quiacontinué àsuivre mon travail
de thèseaprès avoirsuivicelui de stagede DEA, ÉricGilbertpour ces multiples
re-marquestoujours intéressantes, DenisWendumpour ses conseils mathématiqueset
techniquesetPierre-Marc Riboudpour l'intérêtqu'ilaportéàmontravailde thèse.
JeremercieennDimitriCaropourlesdiscussionsenrichissantesquenousavonseus.
J'exprime ma gratitude envers Milexi, Marie-Laure, Frédéric, Maya, Carine,
Adma et LeClem pour leur soutien etenvers tous ceux qui ont contribué à rendre
les journées passées à Chatou plus agréables Clarisse, Arièle, Julien, Laurent,
Isa-belle, Marilyne, Nathalie,Alain,Tarik,Tamara, Raphaël,Marta, Charles, Romain,
Clément,... . Boncourage auxderniers arrivés :Solen, Emmanuel etBénédicte.
Un grand Merci à ma mère et à ma femme qui m'ont aidé à leur manière à la
Table des matières vii
Table des gures xiii
Liste des tableaux xxi
Avant-Propos xxiii
Introduction générale 1
I Présentation du modèle 3
Introduction à la première partie 5
1 La modélisation de l'eau liquide atmosphérique au départ de la
thèse 7
1.1 Historique de laprise en comptede l'eau liquide . . . 7
1.2 Équations aectées par la présence d'eau liquide . . . 8
1.2.1 L'eau atmosphérique . . . 8
1.2.2 Équation d'état . . . 9
1.2.3 Lathermodynamiqueet lesfractions massiques . . . 9
1.2.4 Équationsde l'énergiecinétiqueturbulentek etde sa dissipa-tion " . . . 11
2 Description des autres aspects du modèle 13 2.1 Les équations . . . 13
2.1.1 Anélasticité: Équationde continuité . . . 13
2.1.2 Ladynamique . . . 13
2.1.3 Fermetures turbulentes . . . 14
2.1.4 Autres phénomènesphysiques pris en compte . . . 16
2.2 Le maillageet lesconditions aux limites . . . 16
2.3 La résolution numérique . . . 16
II La microphysique des nuages chauds et des
précipita-tions et sa modélisation numérique 19
Introduction à la deuxième partie 21
3 Dénitions et choix d'une modélisation microphysique 23
3.1 Tout d'abord quelques dénitions ... . . 23
3.1.1 Caractéristiques des nuages chauds . . . 23
3.1.2 Les phénomènes physiques sous-jacents aux interactions va-peur d'eau/eau liquide nuageuse/eaude pluie . . . 24
3.2 Lechoixd'un modèle numérique de microphysique ... . . 25
3.2.1 ...un compromis . . . 26
3.2.2 Diérents modèles microphysiques. . . 27
3.2.3 Décrire l'évolution temporelle d'une distribution en taille de gouttelettes de nuage ou de gouttes de pluie : laSCE . . . 28
4 La modélisation de la microphysique des nuages chauds implémen-tée dans le code Mercure 31 4.1 Diagnostiquede l'eau liquide (nuageuse) . . . 32
4.1.1 Schéma de condensation "toutou rien" . . . 33
4.1.2 Schémas de condensation sous-maille . . . 33
4.2 Flux de ottabilité (ou ux de chaleurturbulent) . . . 42
4.2.1 Une interpolation linéaire entre les cas saturé et non saturé pour décrire lescas partiellementsaturés . . . 42
4.2.2 L'utilisation d'outils mathématiques pour l'obtention d'une seule expression quelque soitle tauxde saturation . . . 46
4.2.3 Comparaisondes diérentes modélisations . . . 48
4.2.4 Température potentielle de l'état de référence du terme ux de ottabilité . . . 49
4.3 Formulationempiriquede lasédimentation . . . 49
4.4 Ajout d'une variable pronostique : la concentration en nombre de gouttelettesN c . . . 50
4.4.1 La nucléation "Nuc" . . . 50
4.4.2 La condensationetl'évaporation de l'eau nuageuse "E/C" . . 56
4.4.3 Loiutilisée pour décrire lesspectres de gouttelettes . . . 57
4.4.4 La sédimentationdes gouttelettesde nuage "Sed" . . . 58
5 Le modèle nuage chaud et précipitations implémenté dans le code Mercure 59 5.1 Impact de la prise en compte de précipitations . . . 59
5.1.1 Variablesutilisées . . . 59
5.1.2 Équations de transport . . . 60
5.1.3 Impacts sur le modélisationnumérique . . . 61
5.1.4 Modication du calculdu uxde ottabilité . . . 61
5.2.1 Loiutilisée pour décrire lesspectres de goutteset gouttelettes 62
5.2.2 Vitesse terminalede chute libre des gouttes etgouttelettes . . 63
5.2.3 L'autoconversion "Au" . . . 63
5.2.4 L'auto-collectionde l'eau nuageuse "SCC" . . . 68
5.2.5 L'accrétion "Ac" . . . 68
5.2.6 L'auto-collectiondes gouttesde pluie "SCR" etrupture col-lisionnelledes gouttes de pluie . . . 69
5.2.7 Lesprécipitations "P" . . . 70
5.2.8 L'évaporation"Ev" . . . 70
5.2.9 Laruptureaérodynamiqueourupturespontanéeetles réajus-tements entre l'eau de pluie et l'eau nuageuse . . . 71
III Validation de la modélisation de l'eau nuageuse : Ap-plication aux panaches des tours aéroréfrigérantes de la cen-trale du Bugey 73 Introduction à la troisième partie 75 Présentation du fonctionnement d'un aéroréfrigérant . . . 76
6 Maillage, Conditions aux Limites, Méthodologie 79 6.1 Maillage . . . 80
6.1.1 Géométrie du maillage . . . 80
6.1.2 Types de n÷uds et conditions auxlimites . . . 81
6.2 Prols météorologiquesimposées en conditions aux limites . . . 81
6.2.1 Déterminationdes prols météorologiques . . . 81
6.2.2 Lesdonnées ausol: pression, température ethumidité . . . . 83
6.3 Conditions d'émission des tours en conditions aux limites . . . 83
6.3.1 Vitesse verticale, température, humiditéetcontenu en eau li-quide . . . 83
6.3.2 Étude des spectres à l'intérieur de l'aéroréfrigérant et condi-tions auxlimites pour N c . . . 85
6.3.3 Paramètres de turbulenceau niveau du rejet . . . 89
6.4 Tests de convergence . . . 91
6.5 Récapitulatif etméthodologie . . . 92
7 Comparaisons sorties du modèle/données 93 7.0.1 Lesmesures aéroportées . . . 93
7.0.2 Lesdonnées qualitatives . . . 95
7.1 Comparaisons qualitatives3D . . . 96 7.1.1 Le27 février1980 de 16h à 18h . . . 96 7.1.2 Le12 mars 1980 de 16h à 17h . . . 99 7.1.3 Le13 mars 1980 de 12h35 à13h . . . 101 7.1.4 Conclusions . . . 101 7.2 Le panache du 11 mars 1980,11h13 . . . 102
7.2.1 Comparaisonsqualitatives contours et directiondu panaches . 102
7.2.2 Comparaisonsquantitativesdonnéesavionvs.simulations
Mer-cure. . . 102
7.2.3 Conclusions . . . 110
7.3 Lepanache du 4mars 1980, 11h . . . 111
7.3.1 Comparaisonsqualitatives contours et directiondu panaches . 111 7.3.2 Comparaisonsquantitativesdonnéesavionvs.simulations Mer-cure. . . 111
7.3.3 Conclusions . . . 114
7.4 Synthèse sur l'ensembledes cas simulés . . . 119
7.4.1 Comparaisonssurlesvariablestempérature,fractionmassique d'eau liquide etvitesse verticale . . . 119
7.4.2 Comparaisonssur lesspectres de gouttelettes de panache . . . 122
8 Tests de sensibilité 123 8.1 Tests de sensibilitéaectant les variablesdynamiques etthermiques . 123 8.1.1 Tests sur les valeurs de k etde " imposées en conditions aux limites . . . 123
8.1.2 Sensibilité àla résolution verticaledu maillage . . . 131
8.1.3 Sensibilité àla modélisationdu rejet . . . 131
8.1.4 Sensibilité aux prols météorologiques (un exemple : la tem-pérature) . . . 134
8.2 Tests de sensibilitéayant un impact importantsur lamicrophysique . 137 8.2.1 Sensibilitéautyped'aérosols présentsdanslamassed'air (ac-tionautraversdutermedenucléationdegouttelettesdenuage et c ) . . . 137
8.2.2 Sensibilitéàlavaleurdelaconcentrationennombredegouttes imposée en conditions aux limites d'émissions des tours . . . . 138
8.3 Tests de sensibilitéayantun impact faibleànégligeablesur les simu-lations . . . 139
8.3.1 Sensibilité aumodèle diagnostique de calcul de l'eau liquide : modèle sous-mailleoumodèle tout ourien . . . 139
8.3.2 Sensibilité àla modélisationk-" modiée par Redelsperger . . 140
8.3.3 Sensibilité àla modélisationdu ux de ottabilité . . . 140
8.4 Bilandes tests de sensibilité . . . 141
9 Conclusions et recommandations pour une nouvelle campagne de mesures 143 9.1 Conclusionsgénérales sur lamodélisationdes panaches d'aéroréfrigé-rants . . . 143
9.2 Recommandationspour une nouvellecampagne de mesures . . . 144
9.2.1 Lesradiosondages . . . 145
9.2.2 Lesmesures d'émission auniveau des tours . . . 146
9.2.4 Laphotogrammétrie . . . 147
9.2.5 Enrésumé . . . 147
IV Validation de la modélisation de l'eau de pluie : nuages et précipitations orographiques 149 Introduction à la quatrième partie 151 10 Étude préliminaire : Les ondes de relief en atmosphère sèche 153 11 Précipitations orographiques : Dénitiondes conditions de simula-tion 155 11.1 Conditions de simulationdu cas Chaumerliacet al.(1987) . . . 156
11.2 Conditions de simulationdu cas Richard et Chaumerliac(1989) . . . 157
12 Précipitations orographiques : Résultats des comparaisons 161 12.1 Simulation du cas Chaumerliacet al. (1987) . . . 161
12.1.1 Températurepotentielle, vitesse du venthorizontale etverticale161 12.1.2 Fractionsmassiques d'eau liquide nuageuse et d'eau de pluie . 166 12.1.3 Cumul des précipitationsau sol . . . 166
12.1.4 Conclusions . . . 167
12.2 Simulation du cas Richard etChaumerliac (1989) . . . 172
12.2.1 Comparaisonsgénérales . . . 172
12.2.2 Eetdes diérents processus microphysiques . . . 177
12.2.3 Spectresdes gouttelettes de nuage . . . 185
12.2.4 Conclusions . . . 185
12.3 Conclusions générales sur la modélisationdes précipitations orogra-phiques . . . 189
V Conclusions générales sur la thèse et perspectives 191 VI Annexes 197 A Environnement des simulations des panaches d'aéroréfrigérants 199 A.1 Informations météorologiquespour lasimulations des panaches . . . . 199
A.1.1 Choix du type d'interpolation linéaire . . . 199
A.1.2 Pressionet température ausol . . . 200
A.1.3 Prols météorologiques . . . 200
A.2 Conditions aux limites auniveau de lasurface d'émission des tours . 220 A.3 Principales caractéristiquesdes diérentes journées . . . 221
A.3.1 Informationsgénérales . . . 221
A.3.3 27février 1980 matin -Vol n Æ
6 . . . 222
A.3.4 27février 1980 après-midi - Vol n Æ 7 . . . 223
A.3.5 03mars 1980 matin - Vol n Æ 9 . . . 224
A.3.6 03mars 1980 après-midi - Voln Æ 10 . . . 225
A.3.7 04mars 1980 matin - Vol n Æ 11. . . 226
A.3.8 07mars 1980 matin - Vol n Æ 14. . . 227
A.3.9 10mars 1980 12h15 . . . 228
A.3.10 10mars 1980 après-midi - Voln Æ 16 . . . 230
A.3.11 11mars 1980 matin - Vol n Æ 17. . . 232
A.3.12 12mars 1980 matin - Vol n Æ 18. . . 233
A.3.13 12mars 1980 après-midi - Voln Æ 19 . . . 234
A.3.14 13mars 1980 après-midi - Voln Æ 20 . . . 235
B Sorties du code Mercure 237 B.1 Sortieschronologiques . . . 237
B.2 Comparaisonstridimensionnelles observations vs. simulations . . . 245
B.3 Comparaisonsmesures aéroportées vs. simulations . . . 253
B.3.1 Comparaisonsportantsurlatempérature,lafractionmassique d'eau liquide etla vitesse verticale. . . 253
B.3.2 Comparaisonsportant sur lesspectresde gouttelettes . . . 266
B.4 Tests de sensibilité . . . 272
B.4.1 Sensibilité k- en conditions aux limites météorologiques . . . 272
B.4.2 Sensibilité àla résolution verticaledu maillage . . . 272
B.4.3 Sensibilité àla modélisationdu rejet . . . 272
B.4.4 Sensibilité autype de masse d'air atmosphérique. . . 273
B.4.5 Sensibilitéàlaconcentrationen nombredegouttelettesN c au rejet . . . 273
C Compléments techniques sur le code Mercure et les capteurs mi-crophysiques 311 C.1 Fichiersde données et de résultats du code Mercure. . . 311
C.1.1 Leschiers paramétriques . . . 311
C.1.2 Lessorties du code Mercure . . . 312
C.2 Modication du modèle de turbulence k " pour la prise en compte de la ottabilité . . . 312
C.2.1 Modèle de turbulence k " de Redelsperger et Somméria (1981) en présence d'eau liquide nuageuse . . . 312
C.2.2 Modèle de turbulence k " en présence d'eau de pluie de Redelsperger et Somméria(1982) . . . 314
C.3 Lescapteurs Johnson-WilliamsetFSSP . . . 314
C.3.1 Lecapteur Johnson-Williams . . . 314
C.3.2 Lecapteur FSSP . . . 315
3.1 Schéma des ux de masse entre lavapeur d'eau q, l'eau liquide nua-geuse q c et l'eau de pluie q r . . . 25
4.1 Schéma de condensation"tout ourien" . . . 33
4.2 Schéma de condensationà l'échelle sous-maille . . . 34
4.3 Eet du type du schéma sous-maillegaussien par rapportau schéma "tout ourien"pour lecalculde lanébulositéetdu contenuspécique en eau liquide nuageuse moyenne. . . 34
4.4 Diagramme schématique de la distribution des variables l et q w à l'intérieurd'un maille. D'après SommériaetDeardor (1977). . . 36
4.5 Eet delapriseen compteducorrigendumde Mellor(1977)par rap-portà laformulationde Bougeault (1981) pour le calculdu moment d'ordre 2 N . . . 39
5.1 Du c÷urde réacteur aux tours de réfrigération. . . 76
5.2 Vue éclatéed'un aéroréfrigérant . . . 77
5.3 Zone d'échange àl'intérieurdes aéroréfrigérants . . . 77
6.1 Les tours aéroréfrigérantes de la centrale du Bugey . . . 79
6.2 Plan des tours aéroréfrigérantes de la centrale du Bugey. . . 80
6.3 Plan de la régiondu Bugey. . . 82
6.4 Spectre moyen en taillede gouttelettes recondensées pour la concen-tration en nombre. . . 87
6.5 Spectre moyen en taille de gouttelettes recondensées pour la teneur en eau liquide. . . 87
6.6 Idem g. 6.4en échelle semi-logarithmique . . . 88
6.7 Spectre moyen en taillede gouttes de primagepour la concentration en nombre.. . . 88
7.1 Tableausynthétique des 15cas de panaches simulés. . . 94
7.2 Le27février1980,photoetcroquisà17h38,simulationréaliséà16h04. 97 7.3 Le 12mars 1980,photo 16h53etcroquis à16h20,simulationréalisée à 16h30. . . 98
7.4 Le 12mars 1980,croquis à 16h20et photosà 16h19, 16h20et 16h53 (de gauche àdroite et de haut en bas). . . 99
7.6 Le 11 mars 1980, photo à 11h15, croquis à 12h20, simulation réalisé
à12h13. . . 103
7.7 Tableau de bord du 11mars 1980 à 11h13. . . 105
7.8 Localisation des points de comparaison entre les spectres simulés et lesspectres mesurés. Le11 mars 1980 11h13. . . 106
7.9 Comparaisonentre lesspectressimulés etlesspectresmesurés. Le 11 mars 1980 11h13. . . 107
7.10 Idemgure 7.9 (suite). . . 108
7.11 Idemgure 7.9 (n). . . 109
7.12 Le4 mars 1980, photo etcroquis à12h15, simulationréalisé à 11h00. 112 7.13 Le4mars1980,photogrammétrieà10h35,simulationréaliséà11h00. Vue de côté. . . 113
7.14 Le4mars1980,photogrammétrieà10h35,simulationréaliséà11h00. Vue de dessus. . . 113
7.15 Tableau de bord du 04mars 1980 à 11h. . . 115
7.16 Localisation des points de comparaison entre les spectres simulés et lesspectres mesurés. Le4 mars 1980 11h. . . 116
7.17 Comparaison entre les spectres simulés et les spectres mesurés. Le 4 mars 1980 11h. . . 117
7.18 Idemgure 7.17. . . 118
7.19 Eetde laconvexitésur lemélangede masse d'air de la courbe q s (T).120 7.20 Synthèse des comparaisons entre les mesures et les simulations pour q c ,W et T . . . 121
8.1 Le 11mars 1980 11h13, test de diérentes valeurs de turbulences en sortie des tours. . . 125
8.2 Sensibilité à laturbulence au rejet. Synthèse des comparaisons entre lesmesures etles simulationspour T . . . 127
8.3 Le11 mars 1980 11h13,test sur leprol de turbulence atmosphérique.130 8.4 Le11 mars 1980 11h13,test sur larésolution du maillage.. . . 132
8.5 Modélisationde lasurface de rejet. . . 133
8.6 Test sur lamodélisationdu rejet. . . 133
8.7 Photographiedu panache près des tours le11 mars . . . 134
8.8 Le 13 mars 1980 16h30, test sur le prol vertical de température atmosphérique. . . 136
9.1 Simulationdu nuage continentaldeCRPNmais avecun maillagen. Visualisationdu contenuen l'eau liquide nuageuse en (kg/kg). . . 152
9.2 Stratocumulus lenticularis(Sc len). . . 152
11.1 Représentation du tauxd'accrétion de Kessleret Berry-Reinhardt . . 159
11.2 Représentation du tauxd'accrétion utilisé de Mercure . . . 159
11.3 Représentationdu uxde sédimentationde KessleretBerry-Reinhardt160 11.4 Représentation du ux de sédimentation utilisédans Mercure . . . 160
12.1 , U etW dans CRPN . . . 163
12.2 , U etW dans notre simulation avec le maillagegrossier . . . 164
12.3 , U etW dans notre simulation avec le maillagen . . . 165
12.4 Coupe verticale de la fraction massique d'eau liquide nuageuse q
c et
de l'eau de pluie q
r
(de gauche à droite) pour le cas continental et
maritime (de haut en bas). (Tiré de la Fig. 5.de l'articlede CRPN).. 168
12.5 Idem Fig 12.4 pour les sorties Mercure avec le même maillageque
celui de CRPN. . . 169
12.6 Idem Fig 12.4 pour lessorties Mercure avec lemaillage rané(50
niveaux sur laverticaleau lieude 15 etX =5km). . . 170
12.7 Cumul des précipitations, en cm, sur la durée de la simulation (6
heures) pour le cas maritime et continental . (Tiré de la Fig. 6. de
l'article de CRPN). . . 171
12.8 Idem Fig 12.7 pour les sorties Mercure avec le même maillageque
celui de CRPN. . . 171
12.9 Idem Fig 12.7 pour lessorties Mercure avec lemaillage rané(50
niveaux sur laverticaleau lieude 15 etX =5km). . . 171
12.10 Coupes verticales des rapports de mélange de l'eau nuageuse q
c
, de
l'eau de pluie q
r
et du taux de précipitationsP pour la modélisation
de Kessler, BR1et BR2. . . 174
12.11 Idemquepourlagure12.10,maisuniquementpourlesmodèlesBR1
et BR2 avec lecode Mercure etavec lemême maillagequepour RC.175
12.12 Idemquepourlagure12.10,maisuniquementpourlesmodèlesBR1
et BR2 avec le code Mercure etavec lemaillage n. . . 176
12.13 Coupes verticalesdu rapport de mélangeq
r
et du taux de
précipita-tions P pour la modélisation de Kessler, BR1 et BR2 obtenus pour
le run A. . . 180
12.14 Idem quela gure 12.13 mais pour le run B. (Tiré de la Fig. 9de RC)180
12.15 Idem quelagure12.13 maispour lerunC. (Tiré de laFig.10de RC)181
12.16 Coupes verticales des rapports de mélange de l'eau nuageuse q
c
, de
l'eau de pluie q
r
et du taux de précipitationsP pour la modélisation
BR1 etBR2obtenuspourlerunA.Simulationsréaliséesavec lecode
Mercure sur un maillagen. . . 182
12.17 Idem de la gure 12.16,mais pour lerun B. . . 183
12.18 Idem de la gure 12.16,mais pour lerun C. . . 184
12.19 Fonctionsde densitéenmassepourlesgouttesdepluie,obtenuesavec
Kessler, BR1 et BR2 pour trois points de grille situés au sommet, à
l'amontetàl'avalde lamontagneetpour trois niveaux verticauxdu
modèle. . . 186
12.20 Idem de la gure 12.19, mais uniquement pour les modèles BR1 et
BR2 avec le code Mercureet avec le même maillageque pour RC. . 187
12.21 Idem de la gure 12.19, mais uniquement pour les modèles BR1 et
A.1 Le27 février1980 16h04. Émagramme. . . 201
A.2 Le04 mars 1980 11h00.Émagramme. . . 202
A.3 Le11 mars 1980 11h13.Émagramme. . . 203
A.4 Le12 mars 1980 16h30.Émagramme. . . 204
A.5 Le13 mars 1980 13h. Émagramme. . . 205
A.6 Le27 février1980 10h45. Prols météorologiques. . . 206
A.7 Le27 février1980 16h04. Prols météorologiques. . . 207
A.8 Le03 mars 1980 11h33.Prols météorologiques. . . 208
A.9 Le03 mars 1980 15h50.Prols météorologiques. . . 209
A.10Le04 mars 1980 11h00.Prols météorologiques. . . 210
A.11Le07 mars 1980 10h52.Prols météorologiques. . . 211
A.12Le10 mars 1980 12h15.Prols météorologiques. . . 212
A.13Le10 mars 1980 16h05.Prols météorologiques. . . 213
A.14Le10 mars 1980 17h. Prols météorologiques. . . 214
A.15Le11 mars 1980 11h13.Prols météorologiques. . . 215
A.16Le12 mars 1980 10h45.Prols météorologiques. . . 216
A.17Le12 mars 1980 16h30.Prols météorologiques. . . 217
A.18Le13 mars 1980 16h30.Prols météorologiques. . . 218
A.19Le13 mars 1980 17h20.Prols météorologiques. . . 219
A.20Conditions auxlimites aurejet pour w, T et q l . . . 220
B.1 Le27 février1980 16h04. Sorties chronologiques. . . 238
B.2 Le03 mars 1980 11h33.Sorties chronologiques.. . . 239
B.3 Le04 mars 1980 11h. Sortieschronologiques. . . 240
B.4 Le10 mars 1980 17h. Sortieschronologiques. . . 241
B.5 Le12 mars 1980 10h45.Sorties chronologiques.. . . 242
B.6 Le12 mars 1980 16h30.Sorties chronologiques.. . . 243
B.7 Le13 mars 1980 17h20.Sorties chronologiques.. . . 244
B.8 Le3mars 1980, photoetcroquisà 12h50etsimulationréalisé à11h33.245 B.9 Le3mars 1980, photoetcroquisà 18h15etsimulationréalisé à15h50.246 B.10 Le4 mars 1980, croquiset simulationréalisé à 8h15, photoà 8h16. . 247
B.11 Le4 mars 1980, croquiset simulationréalisé à 12h15,photo à 12h18. 248 B.12 Le7 mars 1980,photo à 12h22,croquisà 12h20 etsimulationréalisé à10h52. . . 249
B.13 Le10 mars 1980, photo,croquis etsimulation réaliséà 12h15. . . 250
B.14 Le10mars1980,photoà16h52,croquisà16h55etsimulationréalisé à17h00. . . 251
B.15 Le12 mars 1980, croquisà 10h55 etsimulationréalisé à 10h45.. . . . 251
B.16 Le 13 mars 1980, photo et croquis à 17h20 et simulation réalisé à 16h30.Lasimulationest réalisée avec des prolsde température cor-rigés et sous des conditions de simulation standard en haut ( t = 27m 2 =s au rejet en haut), en bas ces conditions sont modiées au niveau du rejetoù l'on prend t =90m 2 =s. . . 252
B.17Le 27 février 1980 10h45. "Tableau de bord" sur la sensibilité à la
turbulence au rejet. . . 254
B.18Le 27 février 1980 16h04. "Tableau de bord" sur la sensibilité à la
turbulence au rejet. . . 255
B.19Le 03 mars 1980 11h33. "Tableau de bord" sur la sensibilité à la
turbulence au rejet. . . 256
B.20Le 03 mars 1980 15h50. "Tableau de bord" sur la sensibilité à la
turbulence au rejet. . . 257
B.21Le 04mars1980 11h."Tableaude bord"sur lasensibilitéàla
turbu-lence au rejet. . . 258
B.22Le 07 mars 1980 10h52. "Tableau de bord" sur la sensibilité à la
turbulence au rejet. . . 259
B.23Le 10 mars 1980 16h05. "Tableau de bord" sur la sensibilité à la
turbulence au rejet. . . 260
B.24Le 11 mars 1980 11h13. "Tableau de bord" sur la sensibilité à la
turbulence au rejet. . . 261
B.25Le 12 mars 1980 10h45. "Tableau de bord" sur la sensibilité à la
turbulence au rejet. . . 262
B.26Le 12 mars 1980 16h30. "Tableau de bord" sur la sensibilité à la
turbulence au rejet. . . 263
B.27Le 13 mars 1980 16h30. "Tableau de bord" sur la sensibilité à la
turbulence au rejet. . . 264
B.28Le13mars198016h30aveccorrectiondelatempératureenconditions
aux limitesmétéorologiques."Tableaude bord" surlasensibilitéàla
turbulence au rejet. . . 265
B.29Localisation des points de comparaison entre les spectres simulés et
les spectres mesurés. Le 10mars 1980 16h05. . . 266
B.30Comparaisonentre lesspectres simulés etlesspectresmesurés. Le10
mars 1980 16h05. . . 267
B.31Localisation des points de comparaison entre les spectres simulés et
les spectres mesurés. Le 12mars 1980 10h45. . . 268
B.32Comparaisonentre lesspectres simulés etlesspectresmesurés. Le12
mars 1980 10h45. . . 269
B.33Localisation des points de comparaison entre les spectres simulés et
les spectres mesurés. Le 13mars 1980 16h30. . . 270
B.34Comparaisonentre lesspectres simulés etlesspectresmesurés. Le13
mars 1980 16h30. . . 271
B.35Test sur le prol vertical de turbulence atmosphérique, "tableau de
bord" pour le cas du 11 mars 1980 11h13. . . 274
B.36Test sur le prol vertical de turbulence atmosphérique.Coupe
verti-cale du maximum du q
l
,le 4 mars 1980 11h. . . 275
B.37Le 4 mars 1980 11h, idem gure B.35. . . 276
B.38Test sur la sensibilité au maillage. Coupe verticale du maximum du
q l
B.39 Le 27 février 1980 10h45. "Tableau de bord" sur la modélisation du
rejet, légendepage 272. . . 278
B.40 Le 27 février 1980 16h04. "Tableau de bord" sur la modélisation du
rejet, légendepage 272. . . 279
B.41 Le 03 mars 1980 11h33. "Tableau de bord" sur la modélisation du
rejet, légendepage 272. . . 280
B.42 Le 03 mars 1980 15h50. "Tableau de bord" sur la modélisation du
rejet, légendepage 272. . . 281
B.43 Le04mars1980 11h."Tableaude bord" surlamodélisationdu rejet,
légendepage 272. . . 282
B.44 Le 07 mars 1980 10h52. "Tableau de bord" sur la modélisation du
rejet, légendepage 272. . . 283
B.45 Le 10 mars 1980 16h05. "Tableau de bord" sur la modélisation du
rejet, légendepage 272. . . 284
B.46 Le 11 mars 1980 11h13. "Tableau de bord" sur la modélisation du
rejet, légendepage 272. . . 285
B.47 Le 12 mars 1980 10h45. "Tableau de bord" sur la modélisation du
rejet, légendepage 272. . . 286
B.48 Le 12 mars 1980 16h30. "Tableau de bord" sur la modélisation du
rejet, légendepage 272. . . 287
B.49 Le13mars198016h30aveccorrectiondelatempératureenconditions
aux limites météorologiques. "Tableau de bord" sur la modélisation
du rejet, légende page 272. . . 288
B.50 Localisation des points de comparaison entre les spectres simulés et
mesurés. Test sur letype demasses d'air(continentales vs.polluées),
le4 mars 1980 11h. . . 289
B.51 Comparaisondesspectresin-situ mesurésparl'avionaveclesspectres
simulés. Test sur letype de masses d'air (continentales vs. polluées),
le4 mars 1980 11h, palier n
Æ
5. . . 290
B.52 Idemgure B.51.Palier n
Æ
4. . . 291
B.53 Idemgure B.51.Palier n
Æ
6. . . 291
B.54 Idemgure B.51.Palier n
Æ
7. . . 292
B.55 Idemgure B.51.Palier n
Æ
9. . . 292
B.56 Localisation des points de comparaison entre les spectres simulés et
mesurés. Test sur le type de masses d'air (continentales vs.
mari-times),le 11mars 1980 11h13. . . 293
B.57 Idem gure B.56 mais pour des paliers plus bas, de 1020 à 840 m,
indiquéeen haut à droitede chaque gures. . . 294
B.58 Comparaisondesspectresin-situ mesurésparl'avionaveclesspectres
simulés.Testsurletypedemassesd'air(continentalesvs.maritimes),
le11 mars 1980 11h13,palier n
Æ
1. . . 295
B.59 Idemgure B.58.Palier n
Æ
2. . . 295
B.60 Idemgure B.58.Palier n
Æ
3. . . 296
B.61 Idemgure B.58.Palier n
Æ
B.62Idem gure B.58.Palier n Æ
4. . . 297
B.63Idem gure B.58.Palier n
Æ
7. . . 297
B.64Idem gure B.58.Palier n
Æ
9. . . 298
B.65Idem gure B.58.Palier n
Æ
11. . . 298
B.66Idem gure B.58.Palier n
Æ
10. . . 299
B.67Idem gure B.58.Palier n
Æ
5. . . 299
B.68Localisation des points de comparaison entre les spectres simulés et
mesurés. Test surletypede massesd'air (continentales vs.polluées),
le 11mars 1980 11h13. . . 300
B.69Idem gure B.56 mais pour des paliers plus bas, de 1020 à 840 m,
indiquée en haut àdroite de chaque gures. . . 301
B.70Comparaisondesspectresin-situ mesurésparl'avionaveclesspectres
simulés.Test sur letype de masses d'air (continentales vs. polluées),
le 11mars 1980 11h13, palier n
Æ
1. . . 302
B.71Idem gure B.70.Palier n
Æ
2. . . 302
B.72Idem gure B.70.Palier n
Æ
3. . . 303
B.73Idem gure B.70.Palier n
Æ
8. . . 303
B.74Idem gure B.70.Palier n
Æ
4. . . 304
B.75Idem gure B.70.Palier n
Æ
9. . . 305
B.76Idem gure B.70.Palier n
Æ
11. . . 305
B.77Idem gure B.70.Palier n
Æ
10. . . 306
B.78Idem gure B.70.Palier n
Æ
5. . . 306
B.79Localisation des points de comparaison entre les spectres simulés et
mesurés. Test sur lavaleur de N
c
au rejet, le4 mars 1980 11h. . . 307
B.80Comparaisondesspectresin-situ mesurésparl'avionaveclesspectres
simulés. Test sur la valeur de N
c
au rejet, le4 mars 1980 11h, palier
n Æ
5. . . 308
B.81Idem gure B.80.Palier n
Æ
4. . . 308
B.82Idem gure B.80.Palier n
Æ
6. . . 309
B.83Idem gure B.80.Palier n
Æ
7. . . 309
B.84Idem gure B.80.Palier n
Æ
2.1 Valeurs des constantes des fermetures turbulentes selon le type du
modèle k " . . . 15
4.1 Nébulosité, contenu spécique en eau liquide et moment d'ordre 2
pour trois distributions sous-maillediérentes. . . 40
4.2 Comparaison des diérentes modélisations du ux de ottabilité . . . 48
6.1 Sorties du modèle N3SAéro ausommet de l'aéroréfrigérant . . . 90
6.2 Valeurs des variablesde turbulencetestéesau niveau du rejetlorsde
nos simulations. . . 90
7.1 Résumé statistique des écarts entre w mesurée et simulée sur
l'en-semble des cas. . . 119
7.2 Résumé statistique sur lescomparaisons mesures vs. simulationsdes
spectres de gouttelettes . . . 122
8.1 Valeurs des variables de turbulence testées au niveau du rejet (cf.
section 6.3.3) . . . 124
8.2 Valeurs des écarts moyens entre lahauteur du panache simulée etla
hauteur du panache réel. . . 126
8.3 Pour diérentes valeurs de turbulence au niveau du rejet, moyennes
et écart-typesdiérences entre la vitesse verticalemesurée etsimulée. 128
8.4 Pour diérentes valeurs de turbulence au niveau du rejet, moyennes
et écart-typesdiérences entre la température mesurée etsimulée. . . 128
8.5 Paramètres pour lemodèle de nucléation de Cohard et al.(1998) . . . 137
8.6 Statistiquesur lesspectres issusde massesd'air maritimes,
continen-tales oupolluées (11 mars) . . . 138
8.7 Statistique sur les spectres issus de masses d'air maritimes ou
conti-nentales (4 mars) . . . 138
8.8 Statistiquesurlacomparaisondesmesuresdespectresdegouttelettes
par rapport auxspectres issus de lasimulation. . . 139
10.1 Écarts entre lessorties du modèle Mercure3.31 etcelles de la
ver-sion actuelleMercurepour lesondes de reliefen atmosphère sèche . 154
11.2 Diérences entre les cas maritimesBR1 etBR2 . . . 158
12.1 Variationdesquantitésq
cmax ,int(q c ),q rmax ,int(q r ),R 3 etP parajout de l'accrétion . . . 178
A.1 Valeursdelapressionetde latempératureausolpourlessimulations
Suiteaux questionsde mescollèguesde lacommunauté atmosphéricienne
uni-versitaire ... une réponse en guise d'avant-propos :
Les centrales thermiques (à énergie fossile ou nucléaire) implantées au bord d'une
rivière dont ledébit est insusant pour assurer lerefroidissementdes condenseurs,
sans échauementexcessif du milieu aquatique,sont équipées de tours de
réfrigéra-tion atmosphérique ouaéroréfrigérants.
Avec la construction des centrales nucléaires, EDF s'est donc retrouvé dès 1974
confronté au problème de l'impact atmosphérique de rejets de chaleur, sans
com-mune mesure avec les rejets des installations de l'époque.
Le fonctionnement des aéroréfrigérantsest le suivant: l'air chaud et humide qui se
formedansl'aéroréfrigérant,sursaturéenvapeurd'eau,vaconduireàlaformationde
nesgouttelettes parcondensationde lavapeur d'eausur lesaérosolsprésentsdans
l'écoulement (de manièreidentiqueà laformation des cumulus). Ledéveloppement
spatial du panache dans l'atmosphère etsa structure microphysique dépendent des
conditionsmétéorologiquesetdes conditionsdefonctionnementde l'aéroréfrigérant.
À l'époque lesprincipauxsujets d'études sont :
l'impactvisueldupanache quiest ressenticommeune nuisanceesthétiquepar
lespopulations locales;
lesmodications du climat local(variationsde latempérature, de l'humidité,
de la duréed'insolation, ...);
desavoirsilespanachespeuventévoluervers unstadeprécipitantouamplier
lesprécipitationsdes nuages naturels?
Pourrépondreàcesdiérentesquestions,uneortimportantaétéaccomplidès1974
an d'acquérir un ensemble cohérent de moyens d'étude, expérimentaux et
théo-riques, bien adaptés au cas des aéroréfrigérants. En 1979, un programme d'études
expérimentales trèscompletaété lancé,surlesite deBugey.Ils'agissaitdupremier
sitenucléaireéquipéd'aéroréfrigérants:quatre toursdetypehumideéquipantdeux
tranches nucléaires de 900 MW électrique. Outre l'évaluation de l'impact réel de
ces quatre tours, l'objectif de ces études était d'obtenir des résultatstransposables
aux sites projetésdans le futur. C'est pourquoi parallèlement au programme
expé-rimental, des modèles de simulation numérique permettantde prévoir leseets sur
l'atmosphère, préalablement à l'implantation de toute centrale, ont été développés
ettestés sur les résultatsdes expériences. La plupartdes études numériques sur les
conclusionssontquel'impactdespanaches selimiteessentiellementàune réduction
de ladurée d'insolationannuellequi reste inférieureà5% au-delàd'unedistance de
2 km de la centrale. De plus, aucun risque de précipitations articielles n'a été mis
en évidence. Pour plus de précisions, onpourrase référerà Hodin(1978) et(1982),
Hodin et al. (1982), Hodin et Baille (1982), Gland et Hodin (1979), Louis et al.
Lors del'implantationdestoursde réfrigérationatmosphériquedes centrales
nu-cléaires,EDFs'estintéresséàleursimpactssur l'environnement.Enplusdes calculs
analytiques etdes modèles physiques, des modèles numériques de l'atmosphère ont
été développés ande comprendre l'eet desrejets d'eau etde chaleur de ces tours.
Les nalités de la modélisation de l'atmosphère se sont ensuite diversiées et
cor-respondent actuellement aux études d'impact de sources de pollution anthropiques
surl'environnementatmosphérique,commeparexemplelesémissionsd'installations
industriellesclassiquesounucléaires.Ellescorrespondentaussi auxétudesd'impact
de l'environnement sur des installations industrielles (impact des tempêtes sur les
lignes aériennes, épisodes de canicule, de grands froids, de neige collante, ...), ou
encore aux études liées aufonctionnement de ces installations, pour l'implantation
d'éoliennes par exemple.
Dans ce contexte, laprise en compte de laphase condensée de l'eau (eau nuageuse
et eau de pluie) revêt une importance particulière pour les études de pollution
at-mosphérique (apparition de brouillard, rejets des usines d'incinération des ordures
ménagères,lessivageparlesprécipitations,...),notammentenraisondel'interaction
entre lachimieen phaseaqueuseetlachimieen phasegazeuse. De plus,elledevrait
aussi conduire à mieux comprendre le transport d'éléments biologiques. Enn, elle
permet bien sûr de prendre en compte les modications dynamiques et
thermody-namiques de l'atmosphère lorsdes phases de condensationet d'évaporation,que ce
soit en présence de panaches d'eau condensée (d'aéroréfrigérants ou de cheminées
diverses), de précipitations, de nuages ou de brouillards.
Les principaux enjeux de ce travail sont donc environnementaux et sanitaires et
correspondent aux problèmes des impacts chimiques ou microbiologiques de divers
types d'installations. Les enjeux peuvent aussi devenir économiques et sociétaux,
comme l'a montré l'exemple récent de la fermeture de l'usine Noroxo, suite à un
problème de dispersion atmosphérique de légionelles.
Au départde la thèse,suite aux travauxde Michez (2000)et Bouzereau(2001),
le modèle Mercure était fraîchement équipé d'une modélisation massique de la
phase condensée de l'eau àune seule variable : lecontenu spécique en eau liquide.
Bien qu'il commençait à montrer une bonne concordance aux mesures, il
nécessi-tait encore quelques mises au point. Dans la continuité de ce qui avait été réalisé
précédemment,leprojetde lathèseconsistaitàmettreen placeetàvaliderune
code météorologiqueMercure.Cettemodélisationdevaitpermettredereprésenter
les nuages naturels (études de pollution), les nuages articiels (panaches
d'aéro-réfrigérants, de cheminées, rejet accidentel de vapeur, ...) et les précipitations qui
peuvent en découler. Le modèle devait aussi être susamment détaillé pour
per-mettre des couplages futurs avec des modèles de chimie atmosphérique, d'aérosols,
etc .Il fallait,parexemple, êtrecapablede fournir des informationssur lesspectres
de gouttes de pluie et de gouttelettes de nuage.
Un compromis a donc été recherché entre les potentialités du modèle et les coûts
de calculsnumériques,paramètreimportantpourlesmodèlesmétéorologiques
tridi-mensionnels.Cecompromisaconduitàutiliserunemodélisationdelamicrophysique
intermédiaire entre les modèles spectraux, très détaillés et très coûteux en calculs
numériques, età l'opposé les modèles massiques. Cette modélisationintermédiaire,
dite semi-spectrale , permet d'avoir une information sur le spectre de gouttes
ou de gouttelettes pour lequel on fait l'hypothèse qu'il suit une loi de distribution
lognormale.Celle-ciévolue enfonctiondes variablesfractionmassique et
concentra-tion en nombre, mais son écart-type logarithmique est xé.
Leschémade microphysiqueaété validéenaturellementàpartirdes donnéesde
la campagne de mesures réalisée sur les panaches d'aéroréfrigérants de la centrale
nucléaire du Bugey en 1980. Pour cette campagne, nous disposions de nombreuses
données de mesures, y compris des mesures aéroportéesde spectres de gouttelettes
de ces panaches. Ce schéma de microphysique a aussi été validé sur des cas
acadé-miques de précipitationsorographiques présentés dans Chaumerliacet al. (1987)et
Richard etChaumerliac(1989).Ces cas ont été choisis parcequ'ilsprésentaientdes
tests de sensibilité au type de masses d'air (maritimes ou continentales) et qu'ils
détaillaient l'action de diérents termes microphysiques. De plus la mise en place
de cette simulation a été facilitée par le travail sur la dynamique orographique en
atmosphère sèche d'Elkhal (1992) sur le code Mercure.
Plan du manuscrit :
Dans lapartie I, nous présentons lemodèle Mercure;
Puis nous détaillerons, dans la partie II, le travail réalisé sur les équations
de microphysiqueimplémentéesdans lecode Mercure.Il s'agitde lagestion
de l'eau liquidenuageuse, de l'eaude pluie ainsique d'unnouvel éclairagesur
certainscalculs (ux de ottabilité, ...);
Danslapartie III,nousprésenteronslavalidationde lamodélisationde l'eau
nuageuse sur les panaches d'aéroréfrigérants du Bugey par confrontation aux
données de lacampagne de mesures de 1980;
Ensuite, à la partie IV, nous exposerons notre travail de validation du
mo-dèle microphysique sur des cas académiques de formation de nuages et de
précipitationsorographiques;
AprèsuneprésentationgénéraledumodèleMercuresurlequels'estgreénotre
travail de modélisation, nous détaillerons l'état de la modélisation de l'eau liquide
atmosphérique au départ de la thèse (chapitre 1), tandis que les autres aspects du
modèle seront abordés au chapitre 2.
Le modèle Mercure, développé à EDF R&D, est une version périphérique
d'Estet, code généralde mécanique des uides quiest utilisé pour de nombreuses
applicationsindustrielles.Mercure,lui,étendetadaptelespossibilitésd'Estet à
lasimulationdelacouchelimiteatmosphérique(partiebassedel'atmosphère)
et à la dispersion de polluants. Mercure est donc un code développé pour les
écoulementsatmosphériques 3-D (tridimensionnels)àl'échellelocale(adapté
àdes pas d'espace de quelques mètresà quelques kilomètres),ilest anélastique et
non-hydrostatique. Il permet lecalcul de dispersiond'euents passifs, lourds ou
légers,etpeut doncêtreutilisépourdesétudes d'impactde sites industrielsou
encorepour des étude de risques industriels: rupture d'un réservoir,formation
etdispersion d'un nuage toxique, ...
Le code Mercure permet de prendre en compte:
des géométries tridimensionnelles complexesavec du reliefet des bâtiments;
des fermetures turbulentes à l'ordre 1 (longueur de mélange) ou à l'ordre 1
1 2
(k-");
une interface sol-atmosphère qui gère les échanges de chaleur et d'humidité
avec le sol;
leforçage thermique dû aurayonnement solaireet infrarouge;
le frottement sur paroi modélisé par une loi logarithmique de paroi de type
atmosphériquecouplant la dynamiqueet lathermique;
des conditions météorologiques grande échelle aux frontières de manière
évo-lutive ( imbrication ).
Il résout les équations de Navier-Stokes en diérences nies et volumes nis
1 ,
dans les domaines 3-D, en régime transitoire ou permanent pour des écoulements
laminairesouturbulents.Ilfonctionnesurdesmaillagesencoordonnéescartésiennes
ouen coordonnéescurvilignessuivantlerelief.Il peut égalementréaliserdes calculs
bidimensionnels et unidimensionnels. Notons aussi que Mercure-ESTET est
dis-tribuépar ARIATechnologies etest utilisépar plusieurséquipes en France(ARIA,
1
Pour unedocumentationplus approfondie sur Mercure,onpourraseréférer à
Carissimoet al. (1997) etCarissimoet al. (1995),et pour le code ESTET à Mattei
La modélisation de l'eau liquide
atmosphérique au départ de la thèse
1.1 Historique de la prise en compte de l'eau liquide
Historiquement la prise en compte de l'eau liquide atmosphérique dans les
codes d'EDFR&Daété envisagée asseztôt:dèsledébutdes années80,unschéma
de type Kessler est imbriqué sur l'ancêtre de Mercure, le code GEDEON (Louis
etal.,1984).Quelquesannéesplus tard,une notede Richard,PintyetChaumerliac
(1985) présente une modélisation plus complète avec un modèle de microphysique
semi-spectral des nuages chauds et des précipitations. Audiren (1994) compare
des schémasmassiques(type Kessler,1969) etsemi-spectral(typeBerry-Reinhardt,
1974, [13]), puis Musson-Genon (1995, [91])
1
propose une modélisation massique
pour le code Mercure. Cette modélisation utilise les variables conservatives à
travers le processus de changement de phase de l'eau; il s'agit de la température
potentielle liquide
l
et de la fraction massique d'eau totale q
w
. Dans ce modèle
l'eauliquideatmosphériqueest représentée pardeux variables:lafractionmassique
d'eaudepluieq
r
etlafractionmassiqued'eauliquidenuageuse q
c
.Cettedernièreest
diagnostiquée en fonction de
l
et q
w
, en prenant en compte leurs uctuations aux
échellesinférieuresàlamaille selonBougeault(1981).Puis des étudespréliminaires
sontfaites sur les brouillards par Audiren (1995).
Alors que le code Mercure utilisait toujours un modèle simplié diagnostique en
humiditécritique pour déterminer lecontenu en eau liquide atmosphérique,lamise
en place du schéma sous-maille à une seule variable (q
c
) de Musson-Genon (1995,
[91]) commence avec les travaux de Michez (2000) et Bouzereau (2001). Lemodèle
à disposition au départ de la thèse est présenté à la section 1.2 et au chapitre 2,
tandis queles travaux eectuésau cours de la thèse font l'objet de la partieII.
1
Danscette notediérentsschémas denuageset deprécipitations sont présentés, allant d'un
schéma simplié diagnostiqué à partirde prols d'humidité critique comme utilisé dans le code
1.2 Équations aectées par la présence d'eau liquide
1.2.1 L'eau atmosphérique
Lapriseen comptedelaphasesolidede l'eauétanthors ducadrede cettethèse,
l'eau atmosphériqueest iciconstituée uniquement de lavapeur d'eauet de laphase
condensée de l'eau, oueau liquide. Cettedernière est classiquement décomposée en
unepartienuageuse etunepartieprécipante,oueaudepluie.L'eauliquidenuageuse
est composéede gouttelettesprincipalementtransportéesparl'écoulement;eneet,
leurvitesse de chute est trèsfaible,elleest mêmesouventnégligéedanslesmodèles.
L'eau de pluie est composée de gouttes ayant une vitesse de chute conséquente et
dont la taille et la masse sont bien plus importantes que celles des gouttelettes de
nuage.
Audépartde lathèse,lamodélisationne prenaitpas en comptel'eaude pluie,mais
uniquement l'eau liquide nuageuse; la variable fraction massique d'eau liquide q
l
(sommede l'eau liquide nuageuse et de pluie)était donc strictement identiqueà q
c .
La microphysique de ce modèle massique pour l'eau liquide (nuageuse) serésumait
audiagnostique de q c à partirde l etq w
quiincluaitlacondensation, l'évaporation
et la nucléation
2
des gouttelettes de nuage, tandis que la sédimentation n'étaitpas
prise en compte. La priseen comptedes processus microphysiquessupplémentaires
rajoutés lorsde lathèse est décrite dans lapartie II.
Modélisation de l'eau atmosphérique
En ce qui concerne la modélisationde l'eau atmosphérique, la version du code
Mercure3.3quenousutilisonsactuellementgèreendehorsducontenuspécique
3
en vapeur d'eau noté q
v
ou q, le contenu spécique en eau liquide q
l
, ces quantités
sont déniespar :
q ouq v = m v m t (= v ) (1.1) q l = m l m t (= l ) (1.2) m t
lamassetotaled'uneunitédevolumed'air,estdénieparm
t =m d +m v +m l ,les
indicesd;v;l serapportant respectivement àl'airsec dry, lavapeur d'eauet l'eau
liquide; désigne classiquement la masse volumique totale, nous n'y rajouterons
pas l'indice
t .
Le diagnostique de q et de q
l
à partir des variablespronostiques
l
, la température
potentielleliquideetq
w
,lecontenuspéciqueen eautotale,est présentéàlasection
4.1. Les deux variables pronostiques
l
etq
w
sont déniesdès lasection 1.2.3.
2
Voirlesdénitionsdecestermes àlasection3.1.2
3
1.2.2 Équation d'état
Nous appliquonsici,la loides gaz parfait aumélangeair+ vapeur d'eau :
P =P
d
+e
avec pour l'airsec :
P d = d R d T
etpour lavapeur d'eau :
e= v R v T où R d = R =M d et R v = R =M v , R = 8:314J:mol 1 :K 1
étant la constante des gaz
parfait,M
d
etM
v
respectivementlamassemolairedel'airsecetdelavapeur d'eau.
Ennotant
h
lamassevolumiquedel'airhumide(airsec+vapeurd'eauuniquement:
h = d + v
), nous en déduisons après calculs :
P = h R d T v ; (1.3) avec T v
latempératurevirtuelle dénie par :
T v
=T(1+0:608q); (1.4)
onprend classiquement0.608 pour lavaleur du rapport
R v R d R d .
Lorsque la phaseliquide est prise en compte, l'équation précédente devient :
P =R
d T
v
; (1.5)
où est la masse volumique totale et T
v
est déni par :
T v
=T(1+0:608q q
l
): (1.6)
1.2.3 La thermodynamique et les fractions massiques
Les variables transportées sont le contenu spécique en eau totale q
w
(vapeur
d'eau+eauliquide)etlatempératurepotentielleliquide
l
,dénieparBetts(1973).
Ces variables sont conservatives pour les phénomènes d'évaporation et de
conden-sation.
l
est la températurequ'aurait une particule ramenée adiabatiquement à la
pression de référence après évaporation de toute l'eau liquide qu'elle contient. Les
dénitions mathématiquesde ces 2 variablessont :
q w = q+q l (1.7) l = exp Lq l C p T (1.8)
Cettedernière équationprovientdirectementde ladénition mathématiquedu
pre-mier principe de la thermodynamique, où est la température potentielle. La
va-riable , conservative pour les processus dynamiques adiabatiques, est dénie
adiabatiquement àla pressionde référencep 0 : =T p p 0 R Cp ; (1.9) où p 0
= 1000hPa. De plus, sachant que
Lq l C
p T
1, l'équation 1.8 est très souvent
tronquée aupremier ordre:
l = L C p T q l (1.10)
Les équationsmoyennées
4
sontoriginellementécrites sous laforme suivante:
@ @t +u i : @ @x i = @ @x i c C p + t t @ @x i + T R C p L C p T @q @t E=C ; (1.11)
dans cette équation,
c
est la diusivité thermique,
t
=
t
est la viscosité
turbu-lente statique,
R
est un ux de rayonnement. Leterme
@q
@t
E=C
est leterme source
ou puits ( selon le signe de la dérivée ) du à l'évaporation et/ou la condensation
entre la vapeur d'eau et l'eau liquide atmosphérique. Quant au contenu spécique
en vapeur d'eau, l'équationde transport-diusionseprésentesous laforme:
@ @t +u i : @ @x i q= @ @x i c C p + t t @q @x i + @q @t E=C (1.12)
À laquelle, ilconvient de rajouter l'équationde transport-diusiondu contenu
spé-cique en eau liquide :
@ @t +u i : @ @x i q l = @ @x i c C p + t t @q l @x i @q @t E=C (1.13)
Finalement, l'utilisationdes variables conservatives
l et q w permet d'écrire, en supposant que L C p T
varie peu sur la verticale :
@ @t +u i : @ @x i l = @ @x i c C p + t t @ l @x i + T R C p ; (1.14)
à partirdes équations1.13 et 1.11; tandis queles équations1.13 et 1.12 donnent :
@ @t +u i : @ @x i q w = @ @x i c C p + t t @q w @x i (1.15) 4
Leséquationsprésentéesicisontleséquationsd'évolutiondesgrandeursmoyennes,maisdansle
butd'allégerlesécritures,onnoteparexempleaulieude
~
.Lesuctuationsdemassevolumique,
qui peuvent êtreimportantes dans certains écoulements,sontpris en compte parl'intermédiaire
d'une moyenne de Favre. Cette moyenne est représentée par un tilde :
~
X =
X
, où la barre
L'utilisation de ces variables conservatives a donc permis de s'aranchir des
termes de changement de phase. La seule restriction à l'usage de
l
réside dans
son utilisationpour les hautescouches de l'atmosphère, oùcette variablen'est plus
tout à fait conservative, toutefois, ceci à peu d'importance au vu des conditions
d'utilisationsdu code Mercure dans labasse troposphère. L'intérêt de la variable
l
est discutéplus en détails dans Deardor (1976, [44]).
1.2.4 Équations de l'énergie cinétique turbulente k et de sa
dissipation "
Le modèle de fermeture de la turbulence dit k-" impose la résolution de
deux équations pronostiques supplémentaires : une pour k = 1=2
u 02 +v 02 +w 02
l'énergie cinétique turbulente et une pour "
5
sa dissipation. Ce modèle est utilisé
lors de toutes nos simulations. Le modèle en longueur de mélange de Louis (1979)
quant àluine nécessite pas de résoudre ces équations(voiraussi section 2.1.3).
Leséquationsd'évolutiondu modèlede turbulencedit k-" résoluentpar lecode
Mercure s'écrivent : @ @t +ue j : @ @x j e k = @ @x j " + t k @ e k @x j # +P+G "; (1.16) @ @t +ue j : @ @x j " = @ @x j + t " @" @x j + " e k [C "1 (P+C "3 G) C "2 "] (1.17) avec : t =C ~ k 2 " = t P= t @ue i @x j + @ue j @x i @ue i @x j 2=3 ~ k+ t div e ~ u div e ~ u et: G= 1 v 0 v u 0 i g i avec C "3 =1 si G>0 etC "3 =0si G<0
Les termes ayant un trait horizontal au dessus sont des moyennes (de Reynolds),
ceux ayantun tilde audessusindiquent lamoyenne de Favre(
e
=
)utiliséepour
des écoulementsà masse volumiquevariable.
Dans ces équations d'évolution de k et de ", il apparaît une quantité importante
G = g w 0 0 v v
qui est modiée par la présence d'eau vapeur ou liquide. Précisons que
0 v
est lauctuation turbulente de la température potentielle virtuelle
v 6
, etw
0 est
lauctuationde lacomposanteverticalede lavitesse du vent. De cettequantité, le
5
Uneexpressionde"estdonnéepar:"= P i P j @u i @xj @u i @xj : 6 v
est latempératurepotentiellevirtuellede l'airhumidenon saturé(les eets dela
modi-cationdeladensitédel'airparlesgouttesd'eauétantprisen compte)dénieàpartirde dela
mêmefaçonqueT
v àpartirdeT (cf.équation1.6): v =(1+0:608q q l ).
termew 0
0 v
est appeléleuxde ottabilitécarilcaractériselapousséed'Archimède,
il est aussi appeléux de chaleur turbulent. Ce ux de ottabilité est fondamental
pour le traitement de la turbulence atmosphérique, et sa modélisation fera l'objet
d'unchapitreparticulier(cf.4.2). LetermePreprésenteletransfert d'énergieentre
le mouvement moyen et lemouvement uctuant; il est appeléclassiquement terme
Description des autres aspects du
modèle
2.1 Les équations
2.1.1 Anélasticité : Équation de continuité
L'approximation anélastique (dite aussi de convection profonde) a été
initiale-ment proposée par Ogura et Phillips (1962) et est discutée en détails dans Pielke
(1984). Basée sur une analyse dimensionnelle des mouvements à méso-échelle, elle
aboutitàmontrerqueleterme
@
@t
estnégligeabledevantlesautrestermesde
l'équa-tion de continuité qui devientdonc :
@ @x i (ue i )=0
Cette approximation est justiée pour les écoulements météorologiques, parce
qu'ils s'éloignent peu d'un état hydrostatique etque le nombre de Mach est faible.
L'approximationanélastiqueestmoinscontraignantequel'approximationde
Boussi-nesqincompressible
1
maispluscontraignantequecelledel'écoulementcompressible.
En particulier, elle ne permet pas la présence d'ondes acoustiques et de chocs, ce
qui n'a pas d'inuence sur les mouvements àméso-échelle.
2.1.2 La dynamique
Les équationssont celles de NavierStokes écritent sous la formesuivante:
@ @t +ue j : @ @x j e u i = @p M @x i 2=3 @ @x i h ~ k+(+ t )div e ~u i + + @ @x j (+ t ) @ue i @x j + @ue j @x i + G g i + g F co;i G F co;i G ; (2.1) 1
quipourl'équation decontinuité,consisteàécrire:
@ @x i u i =0
où u i
est la composante du vecteur vitesse du vent ~u selon la direction(0x
i
), p la
pression, k l'énergiecinétiqueturbulente,laviscositémoléculaireet
t
laviscosité
turbulente,g
i
estlacomposantede l'accélérationdelapesanteur~g selonladirection
(0x i
) et F
co;i
la composante de la force de Coriolis
~ F co selon la direction (0x i ). L'exposant G
dénotelacomposantegrandeéchelledénieenmoyenneparcouchesur
le domaine,
M
dénote lacomposanteméso-échelle etle
0
lacomposante uctuante;
pour chaque variable :
= G + M + 0 ; = G + M
L'équation 2.1 est l'équation classique de Navier Stokes dans laquelle ont été
sous-traits les équilibres grande échelle. En eet, une analyse d'ordre de grandeur de
l'écoulement grandeéchelle montre qu'ilest en équilibre hydrostatique:
0= 1 G @p G @z g; (2.2)
mais aussi quasimenten équilibregéostrophique :
0 = 1 G @p G @x +fv G (2.3) 0 = 1 G @p G @y fu G (2.4)
oùf,paramètrede Coriolis,estdénipar f =2sinavec lanormede lavitesse
angulaire de rotation de la Terre et la latitude du lieu. La force de Coriolis
~ F co
étantdénie par fv
~
i fu
~ j.
2.1.3 Fermetures turbulentes
Dans Mercure, on fait l'hypothèse des coecients d'échange ou hypothèse de
diusivité turbulente. Pour les ux turbulents qui impliquent uniquement les
uc-tuations de vitesse (u 0 ,v 0 ouw 0
),on écrira ce ux comme le produit de la viscosité
turbulente
t
etdes gradientsdes composantes de lavitesse moyenne (
@u
@z
,...). Pour
lesuxturbulentsquiimpliquentdes uctuationsde lavitesse etd'uneautre
quan-tité ( 0 l , q 0 w
, ...), on écrira ce ux comme le produit de la diusivité turbulente
t
t
etd'un gradient de lavaleurmoyenne de laquantité en question.Par exemple,lors
qu'on moyenne l'équationde transport-diusiondeq (pour obtenirl'équation1.12),
il apparaîtlemomentturbulent u
0 i q
0
que l'on exprime par :
u 0 i q 0 = t t @q @x i = t t @q @x i (2.5) t
est le nombre de Schmidt turbulent ounombre de Prandt turbulent,il est
géné-ralement pris égal à 1.
t
d'après le modèle k ", qui est une fermeture à l'ordre 1 1 2
, tous les ux
tur-bulents ou moments turbulents d'ordre 2 sont dénis selon l'hypothèse des
coecients d'échange sauf k et " qui sont pronostiqués (voir aussi la section
1.2.4).Dans ce modèle, t s'écrit : t =C k 2 " (2.6) oùC
est une constante, etvaut 0:09 pour le modèle k " standard.
d'aprèslemodèledeLouis(1979)quiestun modèlede fermeturediagnostique
(à l'ordre 1
2
),
t
s'écrit comme le produit d'une longueur de mélange, d'un
terme de cisaillement de vitesse cis et d'une fonction du nombre de
Richardson R i 3 : t =l 2 :cis:F u (R i ) (2.7) et t t =l 2 :cis:F T (R i ) (2.8) avec l= z 1+ z l inf ; l inf =z=2:5 (2.9)
oùz est lacoordonnée verticale,z lepas d'espace vertical et la constante
deKarman.Cettefermetureturbulenteestcommunémentutiliséedansles
mo-dèlesopérationnels, par exemple par Météo-Franceet par leCentre Européen
de Prévisions Météorologiques àMoyen Terme (ECMWF).
Pour les uxturbulentsd'ordre 3u
0 i k 0 etu 0 i " 0
, leur modélisationest similaireàcelle
des ux u 0 i q 0 en remplaçant respectivement t par k et "
. Notons aussi qu'une
nouvelle fermeture turbulente a été créée pour les écoulements atmosphériques, il
s'agitdu modèlek " suivantlaformulationde Duynkerke (1988)(voiraussi Buty
(1988)). Dans Mercure, la diérence entre le modèle k " classique et celui de
Duynkerke se résume uniquement à une modication de la valeur des constantes
de fermetures turbulentes, voir tableau ci-dessous; elle ne prend pas en compte la
modication du terme de production dans lescouches stables.
Constantes C C "1 C "2 k " k " standard 0.09 1.44 1.92 1 1.3 k " Duynkerke 0.033 1.46 1.83 1 2.38
Tab.2.1Valeursdesconstantesdesfermeturesturbulentesselonletypedumodèle
k "
2
Tous les moments turbulents d'ordre 2 sont modélisés par une fermeture en coecient
d'échange. k et "peuventêtrediagnostiqués, sinécessaire,pardesexpressions unpeuplus
com-plexes,donnéesdansMusson-Genon(1995,[90]).
3
Lors de nos simulations, nous avons utilisé quasi-exclusivement lemodèle k "
standard, car il est très largement utilisé dans de multiples domaines de la
méca-nique des uides avec de très bon résultats. Pour compléter ce descriptif rapide,
on pourra se référer à Musson-Genon (1995, [90]) qui a comparé notamment ces
diérentes fermetures turbulentes sur un modèle unidimensionnel de couche limite
atmosphérique.
2.1.4 Autres phénomènes physiques pris en compte
Le code Mercure, prend en compte le forçage thermique dans les couches
at-mosphériques dû au rayonnement solaire et infrarouge, ce dernier étant fortement
inuencé par la présence de nuages ... . Le code est aussi capable de prendre en
compte les échanges de chaleur et d'humiditéentre le sol et l'atmosphère à travers
un modèle de sol simpliéissu de la force restoremethod de Deardor (1978);
de plus la présence de la végétation peut être paramétrée. Le relief peut aussi être
modélisé,ainsi quedes conditionsmétéorologiques grandeéchelleaux frontières
de manière évolutive (imbrication).
2.2 Le maillage et les conditions aux limites
Notons que le maillage est structuré monobloc avec un indicateur de volume
solide ou de volume uide pour chaque n÷uds. La présence d'obstacles est donc
autorisée, leurs parois étant traitées de manière analogue au sol avec une loi de
paroi de couche limite neutre etune rugosité spécique.
Chaquepointdu maillageest donccaractérisépar un indicateurI,selonsafonction
dans le maillage,ce peut être :
I =1un point d'entrée, oùlesvaleurs de toutesles variablestransportés sont
imposées;
I =2un point de sortie, ledébit y est imposé;
I =9un point d'entrée-sortie libre, seule la pressionest imposée
I =4 un pointde symétrie (si l'on a un plan de symétrie les vecteurs vitesse
seront nécessairement contenus dans ce plan);
I =3un point de paroi, des conditions d'adhérence y sontimposées;
I = 5 un point de paroi, des conditions de frottement y sont modélisées par
une loi logarithmiquede paroi de type atmosphérique couplantla dynamique
etla thermique(utilisationdes fonctionsde Louis et al. (1982));
enn I = 1 est un point interne uide;
etI =0 est un pointsolide.
2.3 La résolution numérique
Nous donnons ici très brièvement les diérentes méthodes de résolution
pour le schéma en temps, ils'agit de laméthode des pas fractionnaires;
l'advectionest résolue par laméthode des caractéristiques;
ladiusionde l'ensembledesvariablesparuneméthodeauxdiérences nies;
leséquationscouplées de turbulence(k ")sont résoluespar une
approxima-tion quasi-linéaireauxincréments.
2.4 Validations et exemples de simulations
Dans cette section, nous énumérons brièvement les travaux précédents qui ont
porté sur la validationdu code Mercure, ils'agit de :
l'évolutiondiurnedelaCoucheLimiteAtmosphérique(thèseButy,1988;Buty
et al.,1988);
lesondes de montagnes (thèse Elkhal, 1992;Elkhal et Carissimo, 1993);
lecycle brise de mer- brise de terre (thèse Huguet, 1996);
lesrejets et dispersion de gaz lourds (Carissimo et al., 2001);
...
Ce code a,en outre, été utilisé lors des études de :
lapollution urbainesur Paris (campagne ECLAP et lajournée de circulation
alternée 09/97:thèse Troude 1999;Troude et al.,2001;Troude et al.,2002);
lapollution urbainesur Athènes (campagne APSIS :Carissimoet al., 1996);
l'étude d'impactthermique d'un transformateur dans le 8
ième
arrondissement
de Paris;
la simulation d'ondes de relief lors de la campagne PYREX (thèse Elkhal,
1992);
La microphysique des nuages chauds
et des précipitations et sa
Au chapitre 3, nous dénirons diérents termes tels que les nuages chauds
ainsi que les termes décrivant les diérentes interactions entre la vapeur d'eau et
l'eau liquide atmosphérique : l'autoconversion, l'accrétion, l'auto-collection, la
nu-cléation, ... . Puis, nous discuterons du choix d'un type de modélisation numérique
de la microphysique des nuages chauds et des précipitations. Ensuite, nous nous
intéresseronsà lamodélisation de lamicrophysiquedes nuageschauds etde
précipi-tationstellequ'elleaétémise enplace danslecode Mercure.Nouscommencerons
par décrireau chapitre 4 letravailréalisé sur lemodèlesans précipitation,puis au
chapitre 5 nous présenterons le modèle complet (nuage plus précipitations).
Notons que plusieurs nouvelles options numériques sont disponibles sur le code
Mercure-ESTETsuiteàce travaildethèse.Concernantlemodèlemicrophysique,
onpourra, selon les cas, choisir de faire tourner:
un modèle nuage massique sans précipitations (une variable diagnostique q
c
uniquement);
un modèle nuage semi-spectral sans précipitations(une variablediagnostique
q c
etune variable pronostique N
c );
un modèle nuage (massique) et précipitations (semi-spectral) (une variable
diagnostique q
c
etdeux variablespronostiques q
r
etN
r );
unmodèlenuage(semi-spectral)etprécipitations(semi-spectral)(unevariable
diagnostique q
c
ettrois variables pronostiques N
c , q r etN r ).
Danstous lescas,lesécart-typeslogarithmiquespour lesdistributionslog-normales
de gouttelettes d'eau nuageuse ou de gouttes de pluie doivent être fournis et sont
constantspourtoutelasimulation.Deplus,lorsquel'on choisilemodèlenuage
mas-sique, l'on doit de plus fournir un rayon volumique moyen des gouttelettes.
Lesautresoptionsconcernentlechoixdu modèle sous-maille,lechoixdu modèlede
uxdeottabilité,l'activationounondu ranementdumodèledeturbulencek "
parlemodèlede Redelsperger etSomméria(1981).Certains termesmicrophysiques
sont aussi disponibles sous deux modélisations diérentes (nucléation,
sédimenta-tion, ...).
NB :L'ensemblede nos équations, saufmention explicite du contraire, est écrit