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Sur l'infimum des parties réelles des zéros des sommes partielles de la fonction zêta de Riemann

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-00358938

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00358938

Submitted on 4 Feb 2009

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Sur l’infimum des parties réelles des zéros des sommes partielles de la fonction zêta de Riemann

Michel Balazard, Oswaldo Velásquez Castañón

To cite this version:

Michel Balazard, Oswaldo Velásquez Castañón. Sur l’infimum des parties réelles des zéros des sommes partielles de la fonction zêta de Riemann. Comptes Rendus. Mathématique, Académie des sciences (Paris), 2009, 347, p. 343-346. �hal-00358938�

(2)

Sur l’infimum des parties r´eelles des z´eros des sommes partielles de la fonction zˆeta de Riemann

Michel Balazard et Oswaldo Vel´asquez Casta˜on 5 f´evrier 2009

Letϕn = inf

ℜs|Pn

m=1m−s= 0}. We show that limn→+∞ϕn/n=log 2.

1 Enonc´´ e du th´eor`eme principal et principes de la d´emonstration

Soit

ζn(s) =

n

X

m=1

m−s (s=σ+;σ, τ R)

la somme partielle d’ordrenN de la s´erie de Dirichlet de la fonction zˆeta de Riemann. Posons ϕn= inf

σ|ζn(s) = 0} (nN).

Th´eor`eme On a

n→+∞lim ϕn

n =log 2.

Pour 0< k < n, posons

ζn,k(s) =n−s X

n−k6j<n

j−s+ X

16j<n−k

j−s (sC), et

ρn,k= inf

σ|ζn,k(σ) = 0} (nN)

(on ne consid`ere ici que les z´erosr´eels). Observons d`es maintenant que k 7→ρn,k est d´ecroissante (car k7→ζn,k(σ) est d´ecroissante pour toutσR, et limσ→−∞ζn,k(σ) = +∞).

Le th´eor`eme r´esulte de la proposition suivante.

Proposition 1 (i) Pour tout nN, on aϕn >ρn,n−1; (ii) Pour tout kN, il existe n1(k)N tel queϕn6ρn,k pour toutn>n1(k); (iii) ρn,k/n→ −log 2 (n > k→ ∞).

Le point (i) est un exercice facile, signal´e par exemple dans [2, Theorem 3.1]. Les auteurs de [2]

d´emontrent en outre ([2, p. 25]) que

ρn,n−1

n → −log 2 (n→ ∞).

(3)

Le point(iii)se d´emontre de la mˆeme fa¸con, en observant que pour toutc >0 fix´e, on a n−cnζn,k(−cn) ec2

ec1, (n > k→ ∞).

C’est donc le point(ii)qui va retenir notre attention. Dans [2], Borwein, Fee, Ferguson et van der Waall d´emontrent queϕp=ρp,p−1pour ppremier (Theorem 4.10). Leur approche peut ˆetre ´etendue au cas de tous les entiers, en faisant appel au th´eor`eme d’´equivalence de Bohr, que nous rappelons maintenant.

Deux s´eries de Dirichlet ordinaires f(s) =

X

m=1

a(m)

ms et g(s) =

X

m=1

b(m) ms

sont dites ´equivalentes s’il existe une fonctionf :NCcompl`etement multiplicative, telle queb(m) = a(m)f(m) et|f(m)|= 1 pour toutm>1 (cf. [1, Theorem 8.12], o`u la condition impos´ee `af, apparemment plus faible, est en fait ´equivalente `a la nˆotre). Le th´eor`eme d’´equivalence de Bohr consiste alors en l’assertion suivante.

Soient f(s)et g(s)deux s´eries de Dirichlet ´equivalentes qui convergent absolument pour σ >

σ0. Alors,f(s)etg(s)prennent le mˆeme ensemble de valeurs dans toute bande ouverte incluse dans leur domaine de convergence absolue. Plus pr´ecisement, si σ06a < b, alors

f(s), a < σ < b =

g(s), a < σ < b .

Cet ´enonc´e figure dans [1, Theorem 8.16], o`u seul le cas des demi-plans σ > a est signal´e. La d´emonstration pour une bande verticale est identique.

En particulier,ζn(s) prend dans tout demi-planσ < b exactement les mˆemes valeurs que ζn,χ(s) =

n

X

m=1

χ(m)m−s,

o`uχest une fonction compl`etement multiplicative `a valeurs±1. Si

χ(n) =±1, χ(n1) =χ(n2) =· · ·=χ(nk) =∓1, (1) on a

±ζn,χ(σ)6ζn,k(σ), R).

Par cons´equent,ζn,χ(σ) prend la valeur 0 dans la demi-droite ]− ∞, ρn,k], et doncζn(s) poss`ede un z´ero dans le demi-planσ < bsib > ρn,k. Cela prouve(ii), qui repose donc sur la proposition suivante, dont la d´emonstration est l’objet des paragraphes 2, 3 et 4.

Proposition 2 Soit k >1. Il existe n1(k) dansN tel que, pour toutn>n1(k), il existe une fonction χ:N→ {±1} compl`etement multiplicative v´erifiant (1).

Nous verrons que l’outil essentiel de la d´emonstration de la proposition 2 est le th´eor`eme de Siegel sur la finitude du nombre de points entiers d’une courbe elliptique d´efinie sur les rationnels.

Terminons ce paragraphe en rappelant le r´esultat de Montgomery [3] : sup

σ|ζn(s) = 0}= 1 +4

π 1 +o(1)log logn

logn , n+∞, dont la d´emonstration utilise ´egalement le th´eor`eme d’´equivalence de Bohr.

(4)

2 Syst`eme d’´equations diophantiennes quadratiques

Nous utiliserons au§3 la propri´et´e de finitude suivante.

Proposition 3 Soit u1 > 0, u2 > 0, u3 > 0, k3 > k2 > k1 > 0 des nombres entiers. Le nombre de triplets (x, y, z)de nombres entiers tels que

u1x2+k1=u2y2+k2=u3z2+k3, (2) est fini.

emonstration

Si (x, y, z) est une solution de (2), alors (X, Y) = (u2u3u21x2, u21u22u23xyz) est solution de

Y2=X(Xα)(Xβ), (3)

avecα=u1u2u3(k2k1), β =u1u2u3(k3k1). L’´equation (3) est celle d’une courbe elliptique sous la forme de Weierstrass. Comme 0 < α < β, le th´eor`eme de Siegel [4, Chapter IX, Corollary 3.2.1] nous permet d’affirmer que (3) n’a qu’un nombre fini de solutions enti`eres (X, Y). Par suite, (2) n’a qu’un

nombre fini de solutions enti`eres (x, y, z). 2

3 Partie sans facteur carr´e d’entiers cons´ecutifs

Pourn>1, notons r(n) sa partie sans facteur carr´e : c’est l’unique entierb>1 sans facteur carr´e tel quen=a2b, avec aentier. La proposition suivante rassemble les propri´et´es de la fonction r(n) utilis´ees au§4.

Proposition 4 Pourn > k>1, on consid`ere les nombres

r(n),r(n1), . . . ,r(nk) (4)

(i) Soitpun nombre premier, p > k. Alors pdivise au plus un des nombres (4).

(ii) Sin>k2+k, les nombres (4) sont deux `a deux distincts.

(iii) Il existe n0(k) tel que, pour n > n0(k), au plus deux d’entre les nombres (4) ont tous leurs facteurs premiers6k.

emonstration

(i)Sip|r(ni) etp|r(nj) avec 06i < j6k, alorsp|(ji)6k.

(ii)Si ni=ua2,nj=ua′2avecu, a, aN, 06i < j6k, alors

k>ji=u(a2a′2) =u(a+a)(aa)> ua>(ua2)1/2>(nk)1/2, doncn < k2+k.

(iii) Soient 0 6k1 < k2 < k3 6 k tels que les nombres ui = r(nki), 1 6i 6 3, poss`edent tous leurs diviseurs premiers 6k. Puisque ui est sans facteur carr´e,ui |P, o`u P = Y

p6k

pest le produit des premiers 6 k. On ´ecrit nki = uia2i, o`u ai N, 1 6 i 6 3. Pour chaque choix des ui et des ki, l’ensemble des entiersncorrespondants est fini d’apr`es la proposition 3. Puisque l’ensemble des sextuples (u1, u2, u3, k1, k2, k3) est fini (avec moins deP3k3´el´ements), cela d´emontre le r´esultat. 2

(5)

4 Fonctions compl`etement multiplicatives `a valeurs ±1 et en- tiers cons´ecutifs

On d´emontre maintenant la proposition 2. On commence par remarquer que χ(m) =χ r(m) pour toutmNsi χest compl`etement multiplicative `a valeurs±1.

Soitn>n1(k), o`un1(k) = max k2+k, n0(k)

, etn0(k) v´erifie le(iii) de la proposition 4.

Premier cas : on suppose qu’un nombre premier p > k divise r(n). D’apr`es la proposition 4, (i), les diviseurs premiers des r(nj), 0< j6k, sont tous distincts dep. On pose alorsχ(p) =−1, etχ(q) = 1 pourq6=p, pour obtenir (1) avecχ(n) =−1.

Deuxi`eme cas : on suppose que tous les diviseurs premiers de r(n) sont6 k. D’apr`es la proposition 4, (iii), il existej0tel que 0< j06ket tel que r(nj) poss`ede un facteur premierpj > k pour 0< j6k, j6=j0. D’apr`es la proposition 4,(i), chacun despj ne divise que r(nj) parmi les nombres (4). De plus, d’apr`es la proposition 4, (ii), on a r(n) 6= r(nj0). Il existe donc un nombre premierp qui ne divise qu’un seul de ces deux nombres. Premier sous-cas : p|r(n) et p r(nj0). On pose alorsχ(p) =−1, χ(pj) = (−1)[p|r(n−j)] pour 0 < j 6 k, j 6=j0, et χ(q) = 1 sur les autres nombres premiers. Ainsi (1) est r´ealis´ee avec χ(n) = −1. Deuxi`eme sous-cas : p r(n) et p | r(nj0). On pose alorsχ(p) = −1, χ(pj) = (−1)[p∤r(n−j)] pour 0< j 6k,j 6=j0, etχ(q) = 1 sur les autres nombres premiers. Ainsi (1) est r´ealis´ee avecχ(n) = 1.

Remerciements.Nous remercions Christian Ballot et Gary Walsh de nous avoir sugg´er´e l’utilisation du th´eor`eme de Siegel dans le traitement des syst`emes d’´equations diophantiennes. Le premier auteur remercie le laboratoire Poncelet et l’Universit´e Ind´ependante de Moscou ; le second auteur remercie le LMNO et l’Universit´e de Caen Basse-Normandie, et particuli`erement Driss Essouabri, pour leur accueil et d’excellentes conditions de travail.

R´ef´erences

[1] T. M.Apostol: Modular functions and Dirichlet series in number theory, vol. 41 deGraduate Texts in Mathematics. Springer-Verlag, New York, second edition, 1990.

[2] P. Borwein, G.Fee, R.Ferguson et A. van der Waall: Zeros of partial sums of the Riemann zeta function. Experiment. Math., 16(1):21–39, 2007.

[3] H. L.Montgomery: Zeros of approximations to the zeta function.In Studies in pure mathematics, p. 497–506. Birkh¨auser, Basel, 1983.

[4] J. H. Silverman : The arithmetic of elliptic curves, vol. 106 de Graduate Texts in Mathematics.

Springer-Verlag, New York, 1992. Corrected reprint of the 1986 original.

BALAZARD, Michel

Institut de Math´ematiques de Luminy, UMR 6206 CNRS, Universit´e de la M´editerran´ee

Case 907

13288 Marseille Cedex 09 FRANCE

Adresse ´electronique :balazard@iml.univ-mrs.fr

VEL ´ASQUEZ CASTA ˜N ´ON, Oswaldo

Institut de Math´ematiques de Bordeaux, UMR 5251 CNRS, Universit´e Bordeaux 1

351, cours de la Lib´eration 33405 Talence Cedex FRANCE

Adresse ´electronique :Oswaldo.Velasquez@math.u-bordeaux1.fr

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