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Expériences sur les siphons

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00239082

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00239082

Submitted on 1 Jan 1890

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Expériences sur les siphons

C.-E. Wasteels

To cite this version:

C.-E. Wasteels. Expériences sur les siphons. J. Phys. Theor. Appl., 1890, 9 (1), pp.239-243.

�10.1051/jphystap:018900090023900�. �jpa-00239082�

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239

EXPÉRIENCES SUR LES SIPHONS ;

PAR M. C.-E. WASTEELS.

En i 884 et 1889, M. Van der Mensbrugghe, professeur à l’Uni-

versité de Gand, a fait connaître quelques expériences très simples

et fort intéressantes, tendant à mettre en relief la différence entre

la pression hydrodynamique et la pression hydrostatique ( 1 ).

Voici encore des expériences qui m’ont paru offrir quelque in-

térêt et qui sont basées sur le même principe.

Prenons un siphon AB et introduisons-y partiellement un long

tube de caoutchouc CD, de manière que l’extrémité C vienne à

une petite distance de l’orifice A. Ayant ensuite amorcé ce sys- tème de siphons, on fait plonger l’extrémité B dans un vase rempli

de liquide comme le montre la figure ci-dessous.

Fig. i.

Pour l’amorçage, on pourra procéder de la manière suivante :

on commence par plonger complètement le siphon AB dans le liquide du vase et l’on amorce le tube CD comme un siphon or- dinaire ; on ferme ensuite avec le doigt l’orifice A et l’on dispose

(1) Voir Natul’a, journal flamand paru en 1884, et un travail intitulé : i Con- tribution c’z la the’orie du siphon (Extrait des Bulletins de l’Acczdëntie royale

de Belgique, 3e sériE:, t. XVII, 1 ; 1889).

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018900090023900

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le siphon AB comme le montre la figure, en ayant soin de main- tenir constamment l’extrémité B dans le liquide (’ ~.

Si l’orifice A ne dépasse pas de beaucoup la section intérieure du tube de caou tchouc, on pourra observer les phénomènes

suivants :

Pour une distance suffisante de l’orifice D au-dessous du niveau du liquide dans le vase, l’écoulement n’a lieu que par cet orifiee,

tandis que l’autre laisse entrer de l’air, qui est entraîné par la

colonne liquide.

Si l’on élève graduellement l’extrémité D, on verra l’entraîne-

ment d’air diminuer de plus en plus, et, à un certain moment, il

cessera complètement. Le phénomène qui se produit alors est très

curieux : le liquide arrive jusqu’en ~, sans s’écouler par cet orifice,

et y forme une surface qui paraît immobile.

Enfin, si l’on élève davantage l’extrémi té D, l’écoulement se

produit à la fois par les deux orifices.

Je me suis servi, pour faire Inexpérience, d’un siphon ACh dont

la partie C1~.. était tronconique, et qui avait, à l’orifice A, 8mm de

diamètre environ ; quant au tube de caoutchouc, son diamètre

( 1 ) Dans certains cas, il peut arriver qu’un siphon s’amorce de lui-même. Cela

arrive, notamment, quand le vase qui contient le liquide à transvaser est rempli jusqu’aux bords ou à fort peu près, et que le siphon, que l’on fait reposer sur le bord du vase, présente à son sommet une section de faible épaisseur; l’amorçage

se fait alors par capillarité. Comme il importe de diminuer autant que possible

la partie du siphon qui se trouve au-dessus du niveau, il est bon de tenir la branche qui plonge dans le liquide presque verticalement.

Fig. 2.

L’expérience se fait le mieux avec un tube en caoutchouc, très flexible, et un

vase à col assez étroit; le siphon s’aplatit à son sommet par son propre poids, et

immédiatement on voit le niveau du liquide descendre dans le ase.

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intérieur était de 6n’m et la distance des extrémités C et A était à peu près de 3 cm .

Dans le Tableau suivan t, on trouvera quelques valeurs corres- pondantes de Iz et 12~, distances des centres des orifices A et D au

niveau du liquide dans le vase, pour lesquelles il y avait simple

écoulement par l’orifice D sans entraînement d’air par A; ces

>

distances sont évaluées en centimètres :

Pour expliquer les phénomènes dont il s’agit, supposons, pour

un instant, qu’on bouche l’orifice A; il est évident que le tube CD fonctionnera alors comme un siphon ordinaire. Or, si l’on

évalue la pression hydrodynamique qui s’exerce en A de l’intérieur

vers l’extérieur, on va voir que, suivant le cas, cette pression sera

inférieure à la pression atmosphérique, lui sera égale ou la sur-

passera. En effet, en vertu du théorème de Daniel Bernoulli, la pression exercée par un liquide en mouvement sur un élément de

la paroi du vase qui le contient est égale à la pression hydrosta- tique, augmentée du poids d’une colonne liquide ayant pour base l’élément pressé et pour hauteur la différence entre les charges

2 v 9-

..

~ et Vi qui seraient dues aux vitesses vo et v, du liquide respec-

2g 2g

tivement au niveau même dans le vase et en regard de l’élément

considéré; par conséquent, si l’on désigne par H la hauteur d’une colonne liquide qui produirait sur la section A une pression égale

à celle de l’atmosphère, et par ho et h, les hauteurs dues respec- tivement aux vitesses vo et vi, la pression hydrodynamique en question est égale au poids d’une colonne liquide ayant pour base la section A et pour hauteur

Comme la vitesse vo du niveau est généralement très faible, le

terme ho est lui-même négligeable.

Il résulte de là que la pression hydrodynamique en A sera su-

périeure, égale ou inférieure à la pression extérieure, suivant que

(5)

la hauteur Ia~ sera inférieure, égale ou supérieure à la hauteur fi.

Or, il est aisé de reconnaître que la quantité fi, doit augmenter

ou diminuer avec la distance /z~ de l’orifice D au-dessous du niveau dans le vase; en effet, si cette distance augmente, on sait que la vitesse d’écoulement en D augmente également, et il en est de

même de la vitesse en chaque point du fluide en mouvement; ainsi,

la vitesse v, doit augmenter avec h’ et il en est encore de même de la hauteur h, due à cette vitesse.

On conçoit donc que, pour des valeurs suffisamment grandes

de h’, fi, l’emporte sur h; pour une valeur moindre, fi, égale h,

et pour des valeurs encore plus petites, h, est inférieure à fi. Par

suite, si l’on débouche l’orifice A, la pression extérieure l’em- portera dans le premier cas et il y aura entraînement d’air; dans

le second, la pression extérieure fera équilibre à-la pression hydro- dynamique, et il y aura simple écoulement par l’orifice D sans entraînement d’air; enfin, dans le troisième cas, la pression de

l’intérieur vers l’extérieur surpassant la pression atmosphérique, il

y aura écoulement par les deux orifices.

Remarques. - L’expérience précédente pourrait encore se faire

au moyen d’un vase muni d’un tuyau d’écoulement; le tuyau rem- placerait alors le siphon AB. Enfin, on pourrait encore modifier

la disposition du siphon CD; au lieu de le recourber deux fois

après sa sortie du siphon AB, on pourrait lui faire traverser le

fond du vase.

Voici une autre expérience du même genre que la précédente :

Dans un vase rempli de liquide et dont la paroi latérale est percée d’une petite ouverture 0, on fait plonger la courte branche

d’un siphon amorcé AB ~ f g. 3). L’écoulement se produira donc

par l’orifice B, et, en même temps, le liquide s’échappera de l’ou-

verture 0 sous forme d’un jet parabolique; mais, si l’on approche

de cette ouverture l’extrémité A du siphon, on voit la portée du jet diminuer; pour une certaine distance, la vitesse d’écoulement

en 0 est nulle, et, si l’on diminue la distance en AO, il se produit

par l’orifice 0 un entraînement d’air.

Enfin, pour une distance très faible, l’air entre avec impétuosité

et produit un son assez intense.

(6)

243 Si l’on abaisse l’orifice B du siphon, sans faire varier la dis-

tance AO, le son augmente en hauteur ; ce qui s’explique facile-

Fig. 3.

ment en observant que, dans ce cas, on augmente la vitesse d’é-

coulement, ainsi que la vitesse en O.

E. DORN. 2014 Eine Bestimmung des Ohm (Détermination de l’ohm );

Wied. Ann., t. XXXVI, p. 22 et 398; I889.

1B11. Dorn a repris la détermination de l’ohm par la méthode

d’amortissement, en mettant à profit les nombreuses études de détail théoriques ou pratiques, faites par divers auteurs et par lui- même depuis le Congrès de 1884 (1 ).

Tout le cuivre employé dans les appareils avait été examiné soi- gneusement et n’était pas du tout magnétique. L’aimant était

formé d’un tube d’acier de 21 cm; le système amortisseur se com-

posait de 899 tours de fil sur un cadre en acajou ; sa résistance

était de 3~, ~ . Le cadre de la boussole des tangentes était en marbre; il avait 497mm de diamètre, et le fil, de omm,g5, était

enroulé à nu, et formait 5 tours. Tous les appareils étaient dis- posés dans un sous-sol orienté au nord.

Au cours du travail, l’auteur reconnut que les unités en maille-

chort, fournies par la maison Siemens, avaient varié de 2 pour

1000 environ en deux ans. Leur résistance a été rapportée aux

étalons mercuriels construits par M. Strecker pour le travail de M. Kohlrausch sur le même sujet. Dans ce but, des étalons

témoins furent comparés deux fois à Wurtzbourg.

(1 ) Voir Journal de Physique) t. VIII, p. 6oi.

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