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Étude de l'émission interstellaire a l'aide de l'étalon de Fabry-Perot

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00235848

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235848

Submitted on 1 Jan 1958

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Étude de l’émission interstellaire a l’aide de l’étalon de Fabry-Perot

G. Courtès

To cite this version:

G. Courtès. Étude de l’émission interstellaire a l’aide de l’étalon de Fabry-Perot. J. Phys. Radium,

1958, 19 (3), pp.342-345. �10.1051/jphysrad:01958001903034200�. �jpa-00235848�

(2)

ÉTUDE DE L’ÉMISSION INTERSTELLAIRE A L’AIDE DE L’ÉTALON DE FABRY-PEROT Par G. COURTÈS,

Observatoires de Marseille et de Haute-Provence.

Résumé. 2014 Les observations interférométriques déjà publiées permettent de mesurer l’effet Doppler-Fizeau des nébuleuses galactiques les plus faibles jusqu’à un diamètre apparent de 3’,

avec le télescope de 125 cm.

La largeur de fente équivalente, sur le ciel, peut être de 0,5" avec un télescope de 195 cm. Avec

le même instrument, un nouveau système optique, utilisant un petit trou de sortie, permet

d’atteindre des nébuleuses de 20" de diamètre apparent, avec une précision de 3 km/s.

On décrit un sélecteur de radiations permettant de photographier les nébuleuses en lumière

monochromatique, par exemple en lumière H03B1 ou [N II], avec la possibilité d’obtenir directement

une image de la nébuleuse pour une vitesse radiale donnée.

On décrit une méthode pour contrôler l’uniformité des couches multiples utilisées.

Abstract.

2014

The interferometric observations already published permit the Doppler-Fizeau,

effect in the faintest galactic nebulae having more than 3’ apparent diameter to be obtained with a

120 cm telescope.

The equivalent slit width on the sky may be 0,5" with a 195 cm teléscope. With the same

instrument a new optical arrangement using a small exit pupil is able to reach nebulae of 20"

apparent diameter, with an accuracy of 3 km/s.

Description of a monochromatic radiation selector giving direct photographs of the nebulae

in one monochromatic radiation such as H03B1 or [N II], with the possibility of obtaining directly the picture of the nebula in a given radial velocity.

An experiment to test the continuity of the multilayers used is given.

PHYSIQUE 19, 1958,

L’hydrogène interstellaire en émission (ré- gions HII) s’étend sur des plages très étendues le long de l’équateur galactique. La raie Ha de

l’hydrogène se prête particulièrement bien aux

observations photographiques, son intensité dans

les régions HII est cependant très faible, environ

mille à dix mille fois plus faible que dans la partie

centrale de la nébuleuse d’Orion (1).

Une des données les plus importantes pour l’Astrophysique est la.mesure point par point, de

l’effet Doppler-Fizeau de ces grandes masses

gazeuses, aussi bien pour la dynamique générale

de la galaxie que pour l’interprétation aérodyna- mique des mouvements des gaz interstellaires [1, 2].

Cette étude n’avait pu être faite au spectro-

graphe que pour quélques nébuleuses très bril-

lantes, en fait, cinq dans le ciel entier. Dès 1911, Fabry, Buisson et Bourget avaient songé aux avan- tages de précision, de luminosité et de champ de la

méthode interférentielle et ils avaient appliqué

avec succès l’étalon interférentiel à la mesure de

l’,effet Doppler-Fizeau de la nébuleuse d’Orion, la plus brillante du ciel, seule accessible aux moyens de l’époque.

Je résumerai ici les résultats antérieurement

publiés en disant que, avec un étalon moderne à

cinq couches SZn-cryolithe, on peut observer les plus faibles régions d’émission avec des poses n’excédant pas deux heures. Le rapport d’ouver-

(ij Ces nébulosités ont été en grande partie découvertes

grâce à la technique des filtres interférentiels.

ture de l’objectif de chambre est F/1 et lets plaques

utilisées sont les 103-a-E Kodak. Le grand facteur

de contraste de l’étalon moderne permet, en outre;

de détecter des régions très faibles : l’apparition

ou l’absence des anneaux sur le cliché, constitue

une méthode « tout ou rien » particulièrement elfi-

cace pour découvrir les régions d’émission faibles

superposées à des nuages d’étoiles très denses.

On peut aussi détecter près de l’émission intense

de Hales faibles composantes du doublet de [N II],

connues dans les nébuleuses brillantes et qui, grâce

à la méthode interférentielle, ont été découvertes dans de nombreuses régions d’émission [3]..

Dispositifs optiques utilisés.

---

A quelques

détails près, qui tiennent surtout aux progrès de l’optique photographique, le montage ressemble à

celui de Fabry Buisson et Bourget (fig. 1). Des

Fic. 1.

soins particuliers ont été pris pour avoir l’identité aussi rigoureuse que possible de la surface de l’étalon utilisée au cours de la pose sur la.nébuleuse

et au cours de la pose d’étalonnage. La luminosité

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01958001903034200

(3)

343

a été portée au maximum compatible avec la défi-

nition de l’image et la dispersion nécessaire [1, 4]

soit 0,6 km/s par micron. La finesse des anneaux

correspond à une « largeur de fente » sur le ciel qui, dans certains cas, peut atteindre la limite

imposée par la turbulence atmosphérique soit

environ 0,5 " avec un télescope de 2 mètres de diamètre.

Cependant ce montage, que j’appellerai clas- sique, de l’étalon ne permet d’étudier que les nébu- leuses ayant un assez fort diamètre apparent pour avoir un nombre suffisant d’anneaux ou de frag-

ments d’anneaux mesurables (diam. app. de 3’ avec

le télescope de 120 cm à condition de travailler sur

des anneaux éloignés du centre.

On peut abaisser cette limite en diminuant les

distances focales du collimateur et de la chambre,

mais la solution qui paraît la plus commode consiste à former les anneaux d’interférence sur la pupille

de sortie du système formé par le télescope et un objectif à grand rapport d’ouverture de faible dis- tance focale (objectif de microscope métallo- graphique de 4 mm de distance focale). L’étalon

est disposé devant cet objectif (fig. 2).

L’inconvénient de ce système est que, la forme

FIG. 2.

de la nébuleuse étant mal définie, la surface uti-

lisée de l’étalon n’est pas la même pendant la pose

sur la nébuleuse et pendant la pose d’étalonnage (tube à hydrogène et diffuseur placé devant

TABLEAU

l’étalon). Ceci n’aurait aucune importance si le

chemin optique était le même sur toute la surface

de l’étalon mais des diflérences sensibles sont à craindre. Il vaut donc mieux placer l’étalon dans le plan de la pupille de sortie du système formé par le télescope et une lentille additionnelle qui permet

de plus d’augmenter la distance focale effective du

télescope pour atteindre la définition maximum

sur le ciel. On donne à cette lentille le rapport

d’ouverture qui permet de n’utiliser que le premier

anneau. Bien que le diamètre de cet anneau soit très petit, de l’ordre de 300 microns, la précision de

la mesure est_bien supérieure à celle que l’on peut

obtenir avec les spectrographes utilisés en Astro- physique pour ce genre de travail ; avec la dis- persion utilisée, l’effet Doppler-Fizeau peut être

connu à 3 km/s près. Comme l’ont fait remarquer

Jacquinot et Dufour [5], le coefficient de réflexion des lames doit être prévu pour donner à l’anneau le profil photométrique compatible avec la limite

de résolution de l’émulsion photographique uti-

lisée. Cette condition prend une importance parti-

culière dans ce cas, si l’on véut avoir la luminosité maximum.

L’une des recherches les plus intéressantes à aborder avec ce dispositif est celle concernant la rotation des nébuleuses extragalactiques proches

en étudiant l’émission Ha des nuages d’hydrogène

de ces nébuleuses [4]. Les plus gros de ces nuages

-

n’ont qu’un diamètre apparent de 20" mais seront observables par cette méthode si l’on dispose d’uns télescope de 2 mètres de diamètre comme celui qui

va bientôt entrer en service à l’Observatoire de

Haute-Provence.

,

Sélecteur de radiations.

-

Dans la photographie

des nébuleuses gazeuses on est le plus souvent çontraint d’utiliser, non l’image donnée par une seule radiation, mais celle donnée par plusieurs

radiations rapprochées que les filtres ne peuvent

pas isoler les unes des autres ; c’est, en particulier, le

cas de Ha et des raies de [N II] dont il a été question plus haut. Après une étude préliminaire

du rapport d’intensité [N II]/Hoc [3], j’ai cherché

(4)

à réaliser un dispositif analogue à celui de Jac-

quinot et Dufour [5] mais applicable à la photo- graphie afin d’avoir une représentation réellement monochromatique de la nébuleuse.

-

L’étalon placé près du plan focal du télescope et

devant une lentille de champ, donne, dans le plan

focal de celle-ci, le système des anneaux ; le trou central sélecteur a exactement le même diamètre que l’image du grand miroir du télescope donnée

par L. (Les télescopes ayant toujours un miroir

secondaire qui arrête la partie centrale du faisceau,

il peut être avantageux d’utiliser non un trou mais

un diaphragme annulaire (fin. 3).) Cette disposition

FIG. 3.

permet d’avoir la clarté maximum pour la longueur

d’onde et la bande passante choisies. Derrière le

diaphragme sélecteur un objectif à grand rapport

d’ouverture reforme l’image de la nébuleuse sur la plaque photographique. Les premiers essais avec

une bande passante de 0,6 A ont montré que l’on obtenait une image de la même densité avec un

temps de pose trois fois plus long seulement que celui nécessité par la photographie, étalon enlevé.

La disposition de l’étalon devant la lentille de

champ et non devant l’objectif final permet d’avoir

un champ beaucoup plus grand qui ne dépend que du diamètre que l’on peut donner à l’étalon. Elle

assure de plus dans tout le champ une rigoureuse

identité de la bande passante aussi bien en longueur d’onde , qu’en intensité. C’est pour la même raison que, comme l’a aussi remarqué Ring [6], l’on doit

monter ainsi les filtres interférentiels sur les téles- copes ; en fait, on est souvent obligé de procéder

autrement pour utiliser des filtres de dimensions

plus faibles qu’il est plus facile de se procurer.

Pour contrôler la qualité des lames et la régu-

larité des couches, propriétés essentielles dans cette dernière application de ,l’étalon, j’ai choisi la

méthode qui se rapprochait le plus des conditions d’utilisation- Le dispositif de la figure 3 est con- servé, on prend seulement soin de-mettre l’objectif

final au point sur le plan des lames ; tout défaut

de chemin optique, à l’approximation que l’on s’est

fixée, se traduit par une ombre directement visible

sur l’image du plan des lames donnée par l’objectif

, final.

Le résultat avec les deux étalons dont je dispose

aurait été assez décevant si la dimension des défauts n’avait été suffisamment petite pour qu’on puisse éliminer presque entièrement les ombres, en

éloignant l’étalon du plan focal du télescope. La

surface de l’étalon utilisée pour chaque faisceau est

ainsi augmentée et un effet de moyenne s’introduit dans la valeur du chemin optique parcouru par

chaque faisceau.

Fie. 4.

-

Anneaux de Perot et Fabry donnés par la raie Hot et le doublet de [N IIJ 6 548-6 584 A dont chaque com- posante est séparée de Ã/3 et 2X/3 de Hoc. La nébu- leuse IC-405 qui a donné ces anneaux est mille fois moins intense que la nébuleuse d’Orion étudiée en 1911 par

Fabry, Bourget et Buisson: La région étudiée ici est la

plus faible et la plus extérieure de IC-405, elle correspond

à une intensité de l’ordre de 1/10 oooe de la nébuleuse d’Orion. L’effet Doppler-Fizeau est nettement visible en

comparant à la croix d’étalonnage Hcx. Télescope 120 cm,

Observatoire de Haute-Provence

-

pose 2 heures

-

103 aE Kodak. Dispertion moyenne 6 A/mm.

Il n’en reste pas moins vrai que l’avenir astro-

nomique de ce sélecteur est essentiellement lié à la

qualité des couches que l’on peut obtenir. Si l’on

=

peut réaliser d’excellentes couches sur une surface

suffisante, il sera permis d’espérer photographier

directement les régions d’égale vitesse radiale d’un

nuage d’hydrogène interstellaire et de débrouiller l’allure complexe de ses mouvements internes.

BIBLIOGRAPHIE

[1] COURTÈS (G.), Astronomical Optics, ed. Zdenek Kopal, Manchester, 1955, 195.

[2] COURTÈS (G.), Gas dynamics of cosmic clouds

Cambridge, 1953, 131.

[3] COURTÈS (G.), C. R. Acad. Sc., 1954, 238, 877-879.

[4] COURTÈS (G.), Congrès de l’American Astronomical Society, Berkeley, 1956 ; A. J., 1957, 62, 1, 10.

[5] JACQUINOT (P.) et DUFOUR (Ch.), J. Rech. C. N. R. S,.

1948-1949, 2, 91.

[6] RING (J.), Astronomical Optics, ed. Zdenek Kopal,

Manchester, 1955, 381.

(5)

345

DISCUSSION

J. Ring. -- Je félicite G. Courtès pour la remar-

quable performance que représente une détermi-

nation aussi précise de vitesse radiale sur des

objets aussi faibles. Quand on s’intéresse à des nébuleuses de quelques secondes d’arc, non réso- lues, un système photoélectrique pourrait peut-être

donner un résultat plus rapide en utilisant par

exemple un balayage par pression.

G. Courtès.

-

Certainement dans le cas des

nébuleuses de petit diamètre. Dans le cas des objets étendus, la méthode photographique a l’avantage de donner des vitesses radiales en un

grand nombre de points.

P. Connes.

-

N’observez-vous pas de déré-

glages du fait que l’étalon n’est .pas à un foyer

coudé ?

G. Courtès.

-

Non. L’étalon peut rester stable plus de 15 jours. J’utilise une monture de Fabry-

Perot classique, en ayant soin d’employer des cales

à très grand rayon de courbure pour lesquelles on

voit les anneaux de Newton des deux côtés.

Références

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