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Controverse sur la question des effets magnétiques de la convection électrique au congrès de l'association britannique, à Glasgow

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00240547

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240547

Submitted on 1 Jan 1901

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Controverse sur la question des effets magnétiques de la convection électrique au congrès de l’association

britannique, à Glasgow

Henri Bénard

To cite this version:

Henri Bénard. Controverse sur la question des effets magnétiques de la convection électrique au congrès de l’association britannique, à Glasgow. J. Phys. Theor. Appl., 1901, 10 (1), pp.517-519.

�10.1051/jphystap:0190100100051700�. �jpa-00240547�

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CONTROVERSE SUR LA QUESTION DES EFFETS MAGNÉTIQUES DE LA CONVECTION ÉLECTRIQUE AU CONGRÈS DE L’ASSOCIATION BRITANNIQUE, A GLASGOW;

Par M. HENRI BÉNARD.

Le Congrès de la BJ’itish Associatiorz s’est tenu en septembre 1901 ~ à Glasgo"BY.

Nous avons prié notre collaborateur, AI. H. Bénard, qui y assistait, de suivre,

avec soin la discussion qui devait s’ennryer au sujet des expériences de -~l. Cré- mieu. Il nous résume cette discussion dans une lettre, dont nous donnons les extraits suivants.

Nous publions à la suite une analyse détaillée de la réplique de :B1. Créiiiieu à :~i. Wilson (Phil. lUar¡., t. II. p. 2~3~), de l’article de ~I. Pendei. et d’une nouvelle réponse de 11Z. Wilson.

,

B. B.

Glasgow, 13 septembre 1901.

Les lecteurs du Journal cle Physique connaissent toute la série des

expériences de M. Crëmieu et les discussions qui ont été soulevées

à ce sujet. Spécialement invité par les physiciens anglais, ~1. Cré-

mieu est allé exposer ses recherches au Congrès de la British Asso-

ciation, à Glasg.oiiT. Cet exposé reproduit en substance l’article paru dans le numéro d’août du Journal. Il insiste particulièrement sur ce

fait que ses recherches ont été purement expérimentales, et qu’aucune

idée théorique n’a pu inf~.uencer a priori son opinion au sujet de

l’existence de ces effets.

La communication a été suivie d’une discussion à laquelle ont pris part :

MM. H.-A. ~~VILS01 ; Prof. J. l.JARlBIOn ~ §

Prof. A. SCHUS1’1 Il ] Prof. A. GRAY ; ]

yT.-I~T. Illchs ;

Prof. GLAZEBROOK; §

Prof. Silvanus P. rhHa~ISOi~ ; Lord KELVIN.

~1° H.-A. Wilson reproduit les critiques contenues dans son article

du Phil. llTc~~., juillet 1901 (1), et dans celui de NI. Harold Pender

(août 1901) (~), auxquelles M. Crémieu a déjà répondu en partie (Phil.

l1fatQ., août J901) (3). Ces critiques portent, on le sait, sur le rôle dos (1) J. de Phys., ce vol., p. 630.

(’) J. de Phys., ce vol., p. 521.

(3) J. de Phys., ce vol. Voir plus bas, p. 519.

-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0190100100051700

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secteurs fixes formant l’armature -externe des disques tournants, et, d’autre part, sur la possibilité de l’existence de deux charges égales

et de signe contraire fixées sur chacune des faces du diélectrique

employé pour protéger la dorure des disques ;

2° J. Larmor rappelle que, lors de l’expérience de Rowland, ne pouvant comprendre comment la charge est entraînée si le disque

n’est pas divisé en secteurs, il avait écrit à ce sujet à Rowland, qui

lui répondit que lie disque n’était pas divisé. Sans admettre la critique

de H.-A. Wilson, il déclare toutefois qu’il réclamera de la part de M. Crémieu beaucoup plus d’évidence que de la part de ses contra-

dicteurs pour être convaincu ;

3° A. Schuster, à propos de l’expérience directe de Crémieu, réa-

lisée avec des grains de sable chargés, qu’un courant de gaz carbo-

nique entraîne, expose qu’il a essayé de voir si un flux de ce genre, réalisé avec des gouttelettes liquides, serait dévié par un aimant. La difficulté de l’expérience lui fit renoncer à cette tentative; mais il est persuadé que c’est dans cette voie qu’il faut chercher la solution. Il n’admet pas non plus la critique de IL-A. Wilson au sujet des phéno-

mènes d’influence entre les bords voisins des secteurs fixes succes-

sifs : l’épaisseur des feuilles d’étain, très faible par rapport à leur largeur, devait rendre absolument négligeable la capacité électrosta-

tique qui inlerviendrait dans l’hypothèse de II.-A. wilson ;

4~ A. Gray déclare avoir fait une expérience préliminaire pour étudier les meilleures conditions dans lesquelles on devrait se placer

pour répéter l’expérience d’induction de Crémieu : le résultat en a été

négatif ; mais :’1. Gray n’y attache pas d’importance. Il trouve tout à fait remarquable l’approximation obtenue pour les valeurs de v, déduites de l’expérience de Rowland et, récemment, de celles de Fi. Pender et E.-P. Adams. Cet accord lui semble inexplicable par

des erreurs systématiques ;

6° Lord Kelvin est certain que l’électricité en mouv ement crée un

champ magnétique : comme le professeur A. Gray, il trouve extrême-

ment probant l’accord quantitatif des expériences de Rowland et de

- Pender. En terminant, il déclare que la question est seulement posée

et qu’il faut réclamer un grand nombre d’expériences, le plus simples possible, pour en tirer la vérité ;

° Crémieu fait remarquer, d’une part, que son expérience des cou-

rants ouverts répond d’elle-même à l’objection de 31. Pendez : -. si le

disque portait deux charges égales et de signe contraire, le débit

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serait nul entre les balais reliés au galvanomètre,. Cet effet a été parfois constaté par lui ; mais on en est immédiatement averti.

D’autre part, l’accord entre les v aleurs obtenues pour ~, dans les

expériences de Rowland et de Pender, ne lui parait pas avoir le poids qu’on lui attribue. Les quantités d’électricité statique mises en jeu

pour le fonctionnement des appareils étant du même ordre que l’intensité, calculée, il suffit de la moindre perte pour que des cou- rants de conduction réels prennent naissance, dont les effets seront . voisins de ceux qu’on attend de la convection.

CRÉMIEU. 2014 Reply (Réponse à M. Harold-A. Wilson)(1). 2014 Philos. Magaz., II, p. 235.

1VZ. Wilson insistait surtout sur ce que l’action magnétique d’une

convection électrique et sa réciproque, l’action électrostatique d’une

convection magnétique, expliquent si simplement divers phénomènes,

entre autres la déviation des rayons cathodiques par un aimant, l’effet Hall dans les électrolytes gazeux; qu’il est plus natul el d’attribuer les résultats négatifs des expériences de 1~1. Crémieu aux n1éthotles

employées qu’à la non-existence de ces actions.

Dans l’expérience 1~2. ~’rélniel..~. cherchait à décèler l’action élec-

trostatique d’un champ magnétique variable, un disque circulaire AB fixé à une monture rectangulaire ABCD était suspendu par un fil E et entourait un électro-aimant vertical NS. On chargeait le disque

par le fil E. Pendant une expérience, on renversait alternativement le courant magnétisant de l’aimant et la cliarge du disque. M. Cré-

mieu n’observa aucune rotation du disque. 1B1. BVilson voit l’explica-

tion de ce résultat négatif dans la présence du courant dans la mon-

ture ABCD, lors du renversement de la charge du disque.

L’aimant produit sur ce courant un couple électro-magnétique qu’il est facile de calculer et qu"OI1 trouve égal et de signe contraire

à celui supposé sur le disque.

De sorte que, d’après M. Wilson, comme l’action électro-magné- tique de l’aimant sur le courant existe rarement, le résultat négatif

(1) On trouvera une brève analyse de ces critiques de ~I. BYilson à la page 630 de

ce volume. On y insiste un peu plus ici, pour permettre de mieux suivre la dis-

cussion.

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