HAL Id: jpa-00236837
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236837
Submitted on 1 Jan 1873
HAL
is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire
HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Extraction des gaz d’un liquide quelconque, a l’aide de la pompe à mercure
M.N. Gréhant
To cite this version:
M.N. Gréhant. Extraction des gaz d’un liquide quelconque, a l’aide de la pompe à mercure. J. Phys.
Theor. Appl., 1873, 2 (1), pp.214-220. �10.1051/jphystap:018730020021401�. �jpa-00236837�
2I4
On peut
disposer
les bobines de résistance de manière à mesurerles conductibilités au lieu des résistances
(fin. 3).
Fig. 3.
L’une des extrémités du fil de
chaque
bobine est soudée à unelame de cuivre commune,
qui
forme une électrode A durhéostat;
l’autre extrémité
aboutit,
comme dans le casprécédent,
à uneplaque
de cuivre distincte pourchaque
bobine. Enfin la seconde électrode du rhéostat est une lame de cuivreB, disposée
de ma-nière
qu’on puisse
la mettre en communication avec les électrodesparticulières
àchaque bobine,
au moyen de chevillesmétalliques
introduites dans les intervalles
qui
lesséparent.
Chaque
trou bouché met une bobine en dérivation dans le cir-cuit ;
la conductibilité du rhéostat est la somme des conductibilités des bobines et sa résistance est l’inverse de cette somme.Si les bobines introduites sont 2 et
8,
la conductibilité du rhéo-1 1 5 8
stat est
2+ 8 = 8 et la résistance
par suite est 8
5 1,6.
EXTRACTION DES GAZ D’UN LIQUIDE QUELCONQUE, A L’AIDE DE LA POMPE A MERCURE;
PAR M. N.
GRÉHANT,
Professeur suppléant à la Faculté des Sciences.
Dans un
grand
nombred’expériences,
il est nécessaired’extraire,
aussi
complétement
quepossible,
les gaz dissous dans unliquide;
aucun
appareil
ne meparaît plus convenable,
pour atteindre cebut,
que la pompe à mercure.Construite,
d’abord enAllemagne,
par M.
Geissler, puis,
enFrance,
par M.Alvergniat,
cette machinea reçu de nombreuses modifications. Elle consiste essentiellement
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018730020021401
2I5
en un tube
barométrique, long
de 1 mètre environ(fig. i), présen-
tant une chambre
barométridue,
de formecylindrique
ousphérique,
dont la
capacité
peut varier entre 200 centimètres cubes et i ou 2 litres. A lapartie supérieure
de cettepartie renflée,
le construc-teur a soudé un robinet de verre à trois
voies,
semblable à ces robi-Fig. t .
nets que M.
Regnault
aemployés
dans ungrand
nombred’appareils :
ce robinet à trois voies est la
pièce principale
et laplus importante
de la
machine;
dans la pompetrès-simple
quej’ai
fait construirepar M.
Alvergniat, l’enveloppe
du robinet porte trois tubes : lepremier
est horizontal et doit être mis en communication avecl’ap-
pareil
danslequel
il faut faire levide;
le second est soudé au tubebarométrique ;
letroisième, placé
verticalement au-dessus du robi- net, vient seterminer,
par unepartie saillante,
au centre d’unepetite
cuve à mercure surlaquelle
on peut recueillir directement2I6
les gaz extraits par la pompe. A la
partie
inférieure du tube baro-métrique,
on a fixé un tube de caoutchouc àparois épaisses, qui
estattaché,
d’autre part, à un réservoirmobile,
ou cuvette, que l’on peut faire monter ou descendre dans une coulisse à l’aide d’un sys- tème depoulies
quereprésente
lafigure.
La cuvette mobile étant
portée
enhaut,
on y verse du mercureà l’aide d’un entonnoir
effilé;
le métalremplit
toutl’appareil
ets’élève bientôt
jusque
dans lapetite
cuve mobilequi
surmonte lerobinet,
ouvert enpremière position (1
sur lafigure).
On tournele robinet à trois voies d’un huitième de tour
(seconde position),
de manière à fermer les trois ouvertures;
puis
on abaisse la cuvette,et ainsi l’on
répète l’expérience
de Torricelli. Si l’on tourne encore le robinet d’un huitième de tour(troisième position),
de manière àmettre la pompe en communication avec un
récipient plein d’air,
aussitôt le mercure descend dans la chambre
barométrique; l’air,
obéissant à la loi de
Mariotte,
se distribue à la fois dans lerécipient
et dans le tube
barométrique.
On ferme le robinet de la pompe(seconde position) :
la cuvette mobile est élevée de nouveau, le gazse
comprime
ets’échappe
par le robinetplacé
enpremière position.
Par une série de manoeuvres
semblables,
on peut obtenir le vide absolu. Soit n le nombre de mouvements de pompe(abaissement
etascension de la
cuvette) ;
lapression
de l’air dans lerécipient,
sup-posé égal
en volume à la chambrebarométrique, devient 1n
2760mm.
Si n
égale
10, lapression
de l’air dans lerécipient
deviendraomm, 74;
si n
égale
20, lapression
deviendra 0mm, 00072,pression
tout à faitnégligeable,
ettelle, qu’un
demi-litre d’air soumis à cettepression occuperait,
à lapression
de760 millimètres,
un volume inférieur à5 de
centimètrecube,
volumequ’il
estimpossible d’apprécier.
La pompe à mercure,
qui
neprésente
pasd’espace nuisible,
permet donc d’obtenir le vide absolu.C’est ainsi que d’ordinaire on fait manoeuvrer la pompe; mais il
est absolument nécessaire que le robinet à trois voies
garde parfai-
tement, et
l’expérience
m’a fait reconnaître que, si un robinet nou- vellementgraissé
permet degarder
indéfiniment levide,
il n’en estplus
de mêmequand
le robinet a servi un certain temps etquand
on a besoin de faire le vide au-dessus de
liquides
chauffés. Aussij’ai
faitadapter
par M.Alvergniat,
autour durobinet,
un manchon2I7 de
métal,
formé de deuxpièces séparées d’abord,
et que l’on réunit à l’aide de vis. La clef du robinet passe à travers une ouverture queprésente
cemanchon,
que l’onremplit
constammentd’eau;
un tubede
caoutchouc,
àparois minces,
estfixé,
d’une part sur laclef,
d’autre part sur l’ouverture
qu’elle
traverse. Cettedisposition
per-met de conserver
toujours
un excellentrobinet ;
car l’eau ne passe pas par depetites
fissuresqui
laisseraient rentrer l’air.J’emploie
d’une manière
générale
ces fermPtureshydrauliques
dans toutes lesparties
desappareils qui pourraient
permettre la rentrée de l’air.Pour recevoir le
liquide
dont ils’agit
d’extraire les gaz,je
me sersd’un ballon de 500 centimètres cubes
environ,
muni d’un collong
de i mètre
(fis. 2) ;
cecol, qui
a 2 ou 3 centimètres dediamètre,
seFig. 2.
termine par une extrémité
effilée,
en formed’olive, qui
estréunie,
par un tube de caoutchouc à
parois épaisses,
au tube horizontal ou2I8
d’aspiration
de la pompe; en outre, un manchon decaoutchouc, fixé,
d’une part, autour du tubed’aspiration,
et, d’autre part, à un manchon de verre ou de métalqui enveloppe
le col du ballon surune
longueur
de 60 centimètres aumoins,
constitue une excellentefermeture
hydraulique,
danslaquelle
on fait constamment passerun courant d’eau
froide,
à l’aide de deux tubes latéraux.Pour faire
rapidement
le vide dans lerécipient,
on commencepar le
remplir d’eau, puis
on l’unit à la pompe, et l’on soulève leballon,
sur un support àfourche,
à45 degrés
environ au-dessus de l’horizon. La manoeuvre de la pompe fait le vide del’eau, qui
passe dans la chambrebarométrique,
etqu’on
fait écouler au dehors parun
siphon, adapté
au tube central de lapetite
cuve à mercure;quand
l’eau a été chassée(deux
ou trois mouvements de pompe suf- fisentgénéralement
pourcela),
on abaisse le ballon à45 degrés
au-dessous de
l’horizon,
onl’immerge
dans l’eautiède,
etquelques
mouvements de pompe suflisent pour donner le vide absolu. Ce
procédé
estbeaucoup plus rapide
que celuiqui
consiste à faire levide de l’air.
Il y a une
précaution très-importante
àprendre,
sanslaquelle
ons’ expose
à briser la pompe :quand
onapproche
duvide,
ou mêmedans tous les cas, il faut remonter, en deux temps, la cuvette mo-
bile ;
on la remonte d’abord de i ou 2décimètres,
pourremplir
demercure la chambre
barométrique, puis
on soulève la cuvette mo-bile
jusqu’à
lapartie supérieure;
si l’onnéglige
cetteprécaution,
sil’on remonte la cuvette d’un seul coup, dès que le vide absolu est
atteint,
le choc du mercure contre le robinet est siviolent,
que la pompe est infailliblement brisée.Extraction de 1"acide
carbonique
d’zcne solution aqueuse de cegaz. -
Appliquons l’appareil
ainsi décrit à l’extraction des gaz dissous dans l’eau. On recueille de l’acidecarbonique
dans unecloche
graduée
sur le mercure : dans40cc,
5 de gaz, on fait passerun morceau de potasse
qui
absorbe40cc,
i de gaz pur; il resteoc’, 4
d’air. On fait passer un volume
égal, 4occ, 5,
du même gaz dans unballon retourné sur le mercure, contenant de l’eau distillée
privée
d’air par une
longue
ébullition etrefroidie;
l’acidecarbonique
estcomplétement
absorbé. A l’aide d’un tube de caoutchoucépais
rempli
de mercure, fixé au-dessus du robinet de la pompe à mer- cure, on faitpénétrcr
dansl’appareil, complétement
vided’air,
la2I9
totalité de la solution d’acide
carbonique
et même du mercure enexcès;
puis
on chaufie dans un bain d’eau le ballon del’appareil
àextraction des gaz :
Deux manoeuvres de la pompe donnent, dans une cloche graduée
pleine
de mercure,placée
dans Pop.Ainsi l’on retrouve
40cc,
i d’acidecarbonique,
exactement ce que la solution avaitabsorbé,
et oc’,45
d’air au lieu de OCC, 4. ’7oilà un résultattrés - parfait , qui
montre surquelle
exactitude on peul compter dans l’extraction des gaz faite avec la pompe à mercure.Lorsqu’on
fait ainsi le vide sur desliquides chauffes,
il estutile,
pour arrêter les vapeurs
qui
se forment avec tant d’activité dans levide,
etqui
iraient se condenser dans la chambrebarométrique,
defaire circuler un courant d’eau froide dans le manchon
qui
enve-loppe
lelong
col du ballon.Gaz de l’eau de Seine. - J’ai extrait les gaz de l’eau de Seine par le
procédé
queje
viensd’indiquer,
etj’ai obtenu,
pour 1 litred’eau de Seine :
Les gaz étant mesurés secs à zéro et à la
pression de 760
milli-mètres,
l’acidecarbonique
combiné a été obtenu par l’introduction d’acidechlorhydrique
pur dans le ballon. Toutes les foisqu’il
estnécessaire d’introduire un
liquide
dansl’appareil d’extraction,
onfixe,
à l’aide d’un tube decaoutchouc,
un entonnoir au-dessus du robinet de la pompe, et l’on verse celiquide
dansl’entonnoir;
ilsuffit alors de tourner convenablement et avec
précaution
le robinet220
de la pompe pour que la
pression atmosphérique
cliasse leliquide
dans le
récipient.
La même pompe et le même
appareil
m’ontpermis
d’extrairefacilement les gaz du sang, dont l’étude est si
importante
enphysio- logie.
J’ai pu aussi réaliserplusieurs analyses chimiques
où dés gazse dissolvent au sein d’un
liquide, exemple : dosage
descarbonates,
de l’urée par le réactif de
Millon,
etc. Je pense avoirmontré,
parces
exemples,
combien estutile,
enphysique,
en chimic et enphy- siologie,
la pompe à mercure.JAMES THOMSON-BOTTOMLEY.2014Schmelzen und Wiedergefrieren des Eises (Fusion
et regel de la glace); Annales de Poggendorff, t. CXLVIII, p. 492; mars 1873.
L’expérience
suivante montre, d’une manièrefrappante,
lespropriétés
connues de laglace.
Un bloc deglace
de formeparallélé- pipédique
estplacé
entre deuxplanches ;
un fil defer, placé
des-sus,
pend
dechaque
côté et porte despoids.
On voit alors le fil de ferpénétrer
dans lebloc,
le traversercomplétement ;
et,lorsqu’il
estarrivé à la
partie inférieure,
le bloc est entier : leplan qui
a été sciépar le fil ne se
distingue
que parquelques
bulles d’air du reste du bloc. On peut constater que lefil,
à l’endroit où il touche laglace,
a une
température
inférieure àzéro,
car de l’eau mise en contactavec lui se
gèle
instantanément. ’A. POTIER.
E. MACH. - Ueber die temporàre Doppelbrechung der Körper durch einseitigen
Druck (Sur la double réfraction temporaire des corps isotropes, produite par la pression, la traction ou les vibrations); Annales de Poggendorff, t. CXLVI, p. 3I3;
I872.
L’auteur
analyse
lui-même très-succinctement,
sans donneraucun
développement théorique,
ses recherches sur ledéveloppe-
ment de la double réfraction