Organisée par le Conseil des Ceintures Noires, la traditionnelle Cérémonie des Vœux a été accueillie dans l’un des haut-lieux du judo azu- réen le Samedi 9 Janvier. Nous y avons comme chaque fois été reçus dans une grande cordialité et avec convivialité, inhérentes au judo comme à cette commune ; en sym- biose avec notre discipline, Mouans- Sartoux en est devenue un véritable nid.
L’affluence était exceptionnelle au Judo Kwaï Mouansois puisque s’y rassemblaient près de quatre-vingts ceintures noires, parmi lesquelles beaucoup de jeunes judokas, du club lui-même, de la région grassoise et de tout le département maralpin.
Fernand Capizzi, Ceinture Noire 6ème Dan, Directeur Technique du Judo Kwaï Mouansois, Entraîneur National de la Fédération Française
de Judo-Jujitsu, André Capizzi, Président du JKM, Frédéric Chavet, Ceinture Noire 4ème Dan, Professeur au club, leur équipe efficace et char- mante, et en particulier Laurie Fontaine, étaient aux petits soins de la partition signée par Robert Tendil, Ceinture Noire 6ème Dan, Président d’Honneur du Conseil des Ceintures Noires des Alpes-Maritimes, Jean- Gérard Guarino, Président du C.C.N.A.M. et Stéphane Muzzin, Vice-Président.
Au bord du tatami, attentif à cette école de judo-jujitsu ancrée dans la commune et toujours présent, André Aschieri, Maire de Mouans-Sartoux, Marie-Louise Gourdon, Conseiller Général des Alpes-Maritimes, Jean- Jacques Cozzari, Maire-Adjoint Délégué aux Sports de Mouans- Sartoux, les Conseillers Municipaux
Réflexion d'un pauvre kyu
Attention dérive !
Mieux vaut prévenir que guérir ! Heureusement, nous ne sommes pas encore arrivés comme certains sports où les sportifs ne respectent rien et encore moins les arbitres. Mais, attention, il n'y a qu'un pas. Le judo grandit, mais il faut tenir les rênes ; aussi, à nous profes- seurs, élus ou arbitres d'être respecta- bles pour être respectés.
Les professeurs doivent être intransi- geants sur l'éthique du BUDO : attitude au dojo, respect du matériel comme du partenaire. Il faut sans cesse reprendre les bases : du nœud de ceinture jusqu'au shiaï en passant par les ukemis-katas- yaku soku geiko-salut… Il faudrait égale- ment que la Fédération demande un peu plus de judo pour le diplôme d'Etat, ainsi que pour l'obtention du 1er dan : deman- der des mouvements techniques tirés au sort, afin que tous les enseignants et ceintures noires aient au minimum les connaissances des mouvements de base.
Bien sûr, ne jamais oublier :
"Entraide et prospérité mutuelle". .
José ALLARI Ceinture Noire 8ème Dan
Bulletin du Conseil des Ceintures Noires des Alpes Maritimes
édito
Kagami-Biraki
à Mouans-Sartoux
par Jean-Gérard Guarino>> > suite page 2
Aldo Bivona, Hervé Sausse, Georges Valette, Georges Baldograni et Dalila Djeguerif. On notait aussi la présence de Paul Parent, Ancien Président de la Ligue Côte d’Azur de Judo, Président du Sporting Mouansois, Philippe Rineau, Président du Comité des Alpes-Maritimes de Judo, Jean- Claude Pelletier, Anne-Claire Gourmelon. Etaient excusés José et Claire Allari, Alain Bini, Michel Saltzmann et Charles Bianco.
Les démonstrations se succédaient : tradition dans la tradition de ces céré- monies, Cédric Giordanengo et son équipe pour celle de kendo et de iaïdo.
Puis, également orchestrée de main de maître par Fernand Capizzi, celle mariant judo et jujitsu, sur un mode particulièrement créatif, intéressant, rythmé et attrayant.
Le moment était venu de la distribu- tion du nouveau numéro de “Encre de Shin” et des distinctions, du Trophée Shin en apothéose. La Fédération Française de Judo récompensait ainsi Marc Radzoudowski, Ancien
Président du Judo Kwaï Mouansois, Bernard Brondolo, Ceinture Noire 4ème Dan, Directeur Technique du Judo-Club de Nice, Christophe Accar, Professeur au J.C.N., Patrick
d’Amato, Vice-Président du J.C.N..
Le pot de l’amitié et la galette des rois étaient offerts par le Comité des Alpes-Maritimes et le Judo Kwaï Mouansois. Suivait un dîner très agréable où se retrouvaient de nom- breux participants.
Une Cérémonie des Vœux des plus réussies.
PALMARÈS DU TROPHÉE SHIN ET LISTE DES CÉRÉMONIES
DES VŒUX
1995 : Guy BUFFA à Vallauris 1996 : Romeo DEGIOANNINI 1999 : José ALLARI à Mandelieu en janvier 2000
2000 : Jean-Gérard GUARINO à Nice Judo-Club de Nice en janvier 2001 2001 : Alain BINI à Grasse en janvier 2002
2002 : Jean LABBE à Septèmes-les- Vallons en janvier 2003
2003 : Daniel PINATEL à Cagnes-sur- Mer Judo-Club de Cagnes en janvier 2004
2004 : Marcel PIETRI à Carros Carros Judo en janvier 2005
2005 : Emile BOUCHARD à Nice Salle Leyrit en janvier 2006
2006 : Michel CARRIERE à Mougins en janvier 2007
2007 : Marc MARTIN à Saint-Laurent du Var Stade Laurentin en janvier 2008
2008 : Robert TENDIL à Cannes Cannes Judo en janvier 2009 2009 : Jean-Pierre MORATO à Mouans-Sartoux Judo-Kwaï Mouansois en janvier 2010 Trophée Spécial : Torii Robert TENDIL
Michel SALTZMANN
à Carros Carros Judo en 2005
Jean-Gérard GUARINO, Robert TENDIL, Stéphane MUZZIN et
Michel SALTZMANN Conseil des Ceintures Noires
des Alpes-Maritimes
DISTINCTIONS
Bernard BRONDOLO Judo-Club de Nice Palme de bronze Christophe ACCAR Judo-Club de Nice Palme de bronze Patrick D’AMATO Judo-Club de Nice Médaille de bronze
J-G.G.
Kagami-Biraki
à Mouans-Sartoux
>> > suite de la uneMoment culminant de Kagami
Biraki, le Trophée Shin a été décerné, comme il se doit, à un passionné du judo et de l’esprit sportif : Jean-Pierre Morato, président du Collège des Ceintures Noires des Alpes-Maritimes après Maître Bernard Midan, ancien membre du bureau du Collège National des Ceintures Noires et pré- sident de Commissions Nationales du
Collège, ainsi que du Comité
Provence-Alpes- Côte d’Azur- Corse-Monaco de la Fédération Nationale des Joinvillais, premier vice-président de cette fédération, administrateur du Comité Olympique et Sportif de la Côte d’Azur, maître de la cérémonie des vœux nationale du judo.
Jean-Gérard GUARINO Président du Conseil des Ceintures Noires des Alpes-Maritimes
Le Trophée Shin 2009 à Jean-Pierre Morato
L’être humain a besoin d’être appré- cié pour ce qu’il est, d’être estimé pour ce qu’il sait, et d’être valorisé par ce qu’il fait.
Même si l’on cultive un certain déta- chement vis-à-vis des médailles et récompenses, il n’en reste pas moins que chacun d’entre nous a le désir profond de se sentir reconnu et d’être aimé, et je suis très sensible à l’attri- bution de ce Trophée Shin, qui me fait penser que peut-être mes actions ont quelque peu servi la Fédération, le Collège des Ceintures Noires et les valeurs qu’ils véhiculent.
Mais j’ai deux raisons qui font que ce trophée me touche particulièrement : La première, les noms prestigieux de ceux qui m’ont précédé.
La deuxième, ce trophée... tout un symbole.
C’est l’identification la plus forte de ce que représente un ceinture noire de judo. Le C.N.C.N. est le gardien de l’éthique et de la tradition.
L’éthique : c’est un ensemble de règles morales, notre code moral, ses valeurs respectées par les samouraïs se retrouvent dans les règles de che- valerie de tous les temps, et de tous les lieux.
La tradition : c’est la transmission du passé au présent.
Une société qui perd ses traditions est une société qui perd la mémoire, le C.N.C.N. représente aussi la mémoire du judo.
Notre action de ceinture noire doit être celle d’un ambassadeur du judo au service des autres.
Sportifs de haut niveau, arbitres, com-
missaires sportifs, enseignants, diri- geants, chacun dans sa compétence trouve son domaine d’excellence, et ensemble nous tissons le judogi d’ai- rain du judo français.
Le sport ainsi conçu fait partie inté- grante de ma vie depuis mon adoles- cence.
Essayant de transmettre ce qu’il m’a apporté, je l’ai servi du mieux que j’ai pu jusqu’à aujourd’hui et je continue- rai de le faire aussi longtemps que j’en aurai la possibilité.
Je m’adresse au jeune ceinture noire… Vous représentez la force et la beauté.
Etre fort, quel rêve et quelle gloire gri- sante il y a dans ce désir. La force du sport réside dans le plaisir, la liberté et la santé qu’il procure.
Quand le temps du champion est passé, le judoka comprend alors que la vraie victoire se remporte sur soi- même.
Bien sûr évaluer sa force par compa- raison n’est pas négligeable mais peut nous induire en erreur.
En effet, une puissance qui est éphé- mère ne peut être une vraie puis- sance.
Il vous faut donc chercher une force qui ne soit pas évanescente, une force qui dure.
Cette force, cette énergie, éveillée et gouvernée avec persévérance par l’intelligence doit pénétrer votre vie, dans toutes les activités.
Le sport est une formidable école de vie qui vous servira à surmonter les épreuves inévitables que vous ren- contrerez.
Pour l’instant, vivez les ques- tions. Peut- être, un jour, entrerez-vous à l’intérieur de la réponse.
En ce jour de kagami biraki, que cette nou- velle année puisse vous apporter joie, santé et har- monie.
Que cette
année 2010 soit placée sous le triple signe du fair-play, de l’excellence et de l’épanouissement.
Shin Ghi Tai : l’esprit, la technique, le physique.
Shin : les principes “utilisation effi- cace de l’énergie” et “entraide et prospérité mutuelle”.
C’est la volonté.
Ce ne sont pas seulement les succès sportifs qui doivent exercer une fasci- nation, c’est avant tout la maîtrise, la tenue, la courtoisie qui doivent impressionner.
Si la ceinture noire confère des avan- tages de prestige et autres, elle nous impose en même temps des obliga- tions.
Les anciens que nous sommes savent reconnaître en vous ce que nous avons été à notre époque.
Jean-Pierre MORATO Trophée Shin 2009
Réponse du récipiendaire à l’attribution du Trophée Shin
La Coupe Yaku Soku Geiko, régulièrement organisée depuis plusieurs années, et la Coupe Kata “Marc Martin” 2009, dont les haut-gradés composent les jurys, ont donné lieu à de belles prestations, en particulier la présentation du ju no kata. Un hommage à Marc.
> COUPE KATA MARC MARTIN <
1ères
Dominique LEQUIMME Cannes Judo Christiane GEANTY Cannes Judo 2èmes
Rémy GAUDE Dojo Antipolis Mickaël JOUGIT Dojo Antipolis Palmarès 2008 :
1ers
Guillaume BOY Cannes Judo Jean-Baptiste GROS Cannes Judo
Palmarès 2007 : 1ers
Alexandre HAIE Stade Laurentin Nicolas NERGEAULT Stade Laurentin 2èmes
Elodie MONTEROSSO Judo-Club de Grasse Jean-Christophe MORICEALI Judo-Club de Grasse
> COUPE YAKU SOKU GEIKO <
1ers
Loïc VECCHIO Dojo Antipolis Yann SARRAZIN Judo-Club de Cagnes 2èmes
Youssef BAAZIZ Judo-Club de Nice Yassine M’HAMDI Judo-Club de Nice 3èmes
Magomed AKHMADOV Judo-Club de Nice Outcha DJALAGHANIA Judo-Club de Nice
Palmarès 2008 : 1ers
Bernard CRAS Stade Laurentin Christopher CRAS Stade Laurentin 2èmes
Jean-Baptiste GROS Cannes Judo Baptiste RODRIGUES Cannes Judo Palmarès 2007 :
1ers
Elodie MONTEROSSO Judo-Club de Grasse Jean-Christophe MORICEALI Judo-Club de Grasse
2èmes
Wuthichaï KHORMEEKLANG Alliance Judo 06 Auréline MERCIER Alliance Judo 06
J.-G. G.
Palmarès des Coupes de la Journée Maître Bernard Midan des Ceintures Noires
Depuis longtemps déjà j’étais per- suadé que nous n’étions que le résul- tat de ce que nous avions décidé de retenir des gens qui ont croisé notre route, ou dont nous avions croisé la route, tout au long de notre existence.
J’en suis de plus en plus convaincu.
Et, par bonheur, Jacky COGNO fut sur ma route.
Après que Jean LABBE ait réussi à convaincre mon père de m’inscrire au Judo-Club de Cannes et que, dès la première séance, Roméo DEGIOAN- NINI, mon professeur, m’ait confié à une ceinture noire, comme il avait coutume de le faire avec toutes les ceintures blanches, ma complicité avec Jacky a commencé.
Si je devais le décrire en quelques adjectifs, je dirais : jovial, pétillant, passionné, curieux ! Toujours sous le contrôle de Roméo, Jacky m’a donné la passion d’un judo léché, rond, effi- cace avec le moins d’efforts possible et autant que faire se peut basé sur les balayages et le cercle. Il n’a jamais été un compétiteur, malgré
quelques tentatives, mais il a aidé pas mal d’entre nous à avoir quel- ques succès, toujours là pour nous encourager et parfois boucher des trous.
C’était également un rire communica- tif et des yeux qui pétillaient de malice, ainsi qu’une sacrée forme de corps dans l’expression de son judo ! Grâce lui soit rendue pour tout ce qu’il m’a apporté, il fait partie inté- grante du judoka que j’ai pu devenir.
Alain BINI
Hommage à Jacky Cogno
Nous venions de gagner le Challenge Rhodia Vaize par équipes, à Lyon, dans les années soixante.
1er rang : Jacky COGNO, Gérald MEERLOO, Alain BINI.
2e rang : Gilbert ISNARD, Philippe D'ABRIGEON.
En haut : Roméo DEGIOANNINI (professeur).
Manque Patrick RAINAUT, le poids moyen qui était de l'aventure.
GRADE HOMOLOGATION
1er dan
Saison 2008-2009 Christian BONFILS Cannes Judo
Marcel GODFRIN
Grand bravo…
... aux organisateurs du colloque des haut-gradés et de management.
Accueil chaleureux et amical, dans un somptueux cadre, avec les salons du château pour les réceptions. Et la magni- fique exposition judo de M. Robert Van Laere, C.N. 6e dan, sur soixante années de souvenirs.
Belle salle de conférence pour les expo- sés des intervenants : MM. Henri Courtine, Charles Bianco, Armand Bourreau et Serge Oudart pour ses anec- dotes. Ainsi que les interventions des autres personnalités, pleines d’intérêt.
Une mention particulière pour le directeur du colloque, M. Jean-Gérard Guarino, pour son président de séance, M. Robert Tendil, et pour M. Michel Saltzmann.
J’ai apprécié la très bonne ambiance, pendant les tables-rondes et débats, avec des remarques pertinentes sur les diffé- rents sujets, de MM. José Allari, Alain Bini, Jean-Pierre Morato et Alain Chaudeseigne.
A noter la présence de nombreux haut- gradés de la région de Marseille : MM.
Henri Monducci, Guy Magnana, Vincent Guida, et de M. Raoul Flori, de Cagnes- sur-Mer.
Avec toutes mes félicitations aux organi- sateurs de ce colloque.
Serge OUDART Ceinture Noire 8ème Dan numéro 10 - juin 2010
édito
DOSSIER SPECIAL JOURNEE
JUDO-UNIVERSITE
Le Jeudi 1er Avril se sont déroulés au Château Valrose à Nice, sous le patro- nage de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, de la F.F.J.D.A., de la Commission Nationale des Haut- Gradés, de la Ligue P.A.C.A., du Comité des A.M., du Conseil des Ceintures Noires des A.M. et du Master Marketing International du Sport (M.INT.S.), la Journée Judo-Université et le Colloque Management et
Développement du Judo.
Journée placée sous le haut patronage de Monsieur Christian Estrosi, Maire de Nice et Ministre de l’Industrie, parrainée par Maître Henri Courtine, ceinture noire 10ème dan, sous l’égide du Professeur Albert Marouani, Président de l’Université Nice-Sophia Antipolis, avec le Professeur Jacques Spindler, Directeur de l’I.A.E., et organisée avec la participation de Jean-Gérard
Guarino, Directeur du Master M.INT.S., et de Robert Tendil, Président du Comité d’Organisation de la Journée Judo-Université.
C’est dans le cadre magnifique du Château Valrose que l’exposition pho- tos et documents uniques de Robert Van Laere, 6ème dan, assisté de Serge Oudart, 8ème dan, et Armand
Bourreau, 6ème dan, a eu le succès mérité. Ce sont plus de deux-cent per- sonnes - judokas, universitaires, étu- diants et autres - qui sont venues assis- ter à différentes interventions, allant de la communication au marketing, au management, à la formation, au fair- play, à la relation judo-université-mana- gement… suivies d’une table-ronde en fin de matinée et d’une autre en fin d’après-midi, le tout suivi à chaque fois
d’un cocktail offert par l’Université, le
C.D.A.M., la Ligue P.A.C.A..
En tant que président du comité d’organisation, je tiens à remercier toute l’équipe, les membres du comité d’organisation, pour leur investissement sans faille.
Je remercie aussi tous les intervenants judo et universitaires, qui avec leurs qualités ont œuvré pour la promotion du judo, et l’Université Nice-Sophia
Antipolis.
J.-G. Guarino, dans son discours, a dit :
“le judo fait partie de la culture, le judo est essentiellement un fait de culture, entre cette discipline et l’université il s’agit non seulement de synergie, mais de véritable parenté”.
Je remercie également les haut-gradés présents ce jour-là : Maître Henri Courtine bien sûr, mais aussi Guy Magnana, Vincent Guida, Henri Monducci, Louis Mazzi, Marcel Pietri, Alain Bini, Alain Chaudeseigne, José Allari, Serge Oudart, Robert Van Laere, Armand Bourreau.
Remerciements aux étudiants qui ont assisté à nos réunions préparatoires, Messieurs Badoi et Brahmia, et Mesdemoiselles Lupascu et Nikolova.
C’est, je le souhaite, le début d’une véritable collaboration judo-université.
Demain commence aujourd’hui. “Nous avons le savoir-faire, faisons-le savoir.”
Robert TENDIL Président du Comité d’Organisation
de la Journée et du Colloque Président d’Honneur du Conseil des Ceintures Noires des Alpes-Maritimes
Libres propos du Président du comité d’organisation
COLLOQUE MANAGEMENT ET DÉVELOPPEMENT DU JUDO
*** REMERCIEMENTS ***
Je tiens à exprimer nos sincères et plus vifs remerciements au nom, respectivement,
de la Fédération Française de Judo, Jujitsu, Kendo et Disciplines Associées et du Conseil des Ceintures Noires des Alpes-Maritimes, de l’Université de Nice-Sophia Antipolis et du Master Marketing International du Sport,
du Comité d’Organisation de la Journée Judo-Université et du Colloque Management et Développement du Judo, et toujours, également, à titre personnel,
à toutes les personnalités et institutions qui, avec bienveillance, ont apprécié ce projet et soutenu cette réalisation, de manière déterminante, en premier lieu :
Christian Estrosi, la Ville de Nice, Agnès Rampal, les élus,
Henri Courtine, Robert Van Laere, Serge Oudart, Armand Bourreau, la Commission Nationale des Haut-Gradés de la Fédération Française de Judo, Jujitsu, Kendo et Disciplines Associées,
Albert Marouani, l’Université de Nice-Sophia Antipolis, Caty Conraux, Pascal Bistarelli, Robert Teller,
le Comité Régional Olympique et Sportif Côte d’Azur, le Comité Départemental Olympique et Sportif des Alpes-Maritimes, Fernand Halec, les membres du Comité d’Honneur de la Journée Judo-Université,
les intervenants, venus, notamment du Sud-Ouest et de Marseille, à leurs frais,
Philippe Rineau, le Comité des Alpes-Maritimes de Judo, Marc Colombo, la Ligue Provence-Alpes-Côte d’Azur de Judo, Serge Bernard, le Conseil des Ceintures Noires Provence-Alpes-Côte d’Azur,
Christian Vallar, la Faculté de Droit, des Sciences Politiques, Economiques et de Gestion, Jean-Marie Garbarino, la Faculté des Sciences du Sport, Jacques Spindler, l’Institut d’Administration des Entreprises,
Joseph Del Rey, le Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives, le Centre Sportif Universitaire, Eric Montagnon, Véronique Andriot, le Centre Régional du Sport Universitaire P.A.C.A.,
M. T., la S. G. M., Bernard-Julien Dodi, la Caisse d’Epargne Côte d’Azur, Nice-Matin, Bruno Caietti, Renato Tullio Ferrari, Nice Premium,
le public : les participants, les haut-gradés, les universitaires, les sportifs, les professeurs et les dirigeants de club, les judokas, les étu- diants, Bernard Contraire,
Bernard Magnin, Robert Tendil, Claude Roggero, Michel Saltzmann, Max Esposito, les étudiants du Master M.INT.S. coordinateurs des mis- sions Journée Judo-Université, les membres du Comité d’Organisation,
Raoul Flori, Sabine Delabassé, Emilie Deplantay, Laurence Thonnon, Anne-Claire Gourmelon, les membres de l’Equipe Communication, l’Imprimerie Universitaire, René Charvin,
la Direction du Protocole de la Ville de Nice, Marie-José Barberis, Dominique Lequimme, Lisa Banos, les services et les secrétariats des ins- titutions partenaires,
les frères Rolfo, traiteur.
Jean-Gérard GUARINO
La journée et le colloque étaient placés sous le haut patronage de Christian ESTROSI, Maire de Nice, Ministre de l’Industrie, orga- nisés sous l’égide de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, en pré- sence de son Président, Albert MAROUANI, en partenariat avec la Fédération Française de Judo, Jujitsu, Kendo et Disciplines Associées (Président : Jean-Luc ROUGE).
Henri COURTINEétait le Parrain de la journée.
Président du Comité d’Honneur : Maître Henri COURTINE.
Parrain du Tournoi International Universitaire de Judo par Equipes : Fernand HALEC, Ancien Directeur du Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives et du Centre Sportif Universitaire de l’Université de Nice-Sophia Antipolis.
Parmi les membres du Comité d’Honneur :
DocteurAgnès RAMPAL, Maire- Adjoint Délégué à l’Enseignement Supérieur de la Ville de Nice,Jean- Claude MARI, Ancien Maire-Adjoint Délégué au Sport et au Tourisme, Parrain de Promotion du Master M.INT.S.,Daniel OLIVIERI, Dirigeant de la Boxe et de la Pétanque, Ceinture Noire, Bernard DODI, Ancien Président de la Jeune Chambre Économique de Nice-Côte d’Azur, Pierre CAMBREAL, Ancien Président du Comité Régional Olympique et Sportif de la Côte d’Azur, Robert TELLER, Vice- Président de l’Université de Nice- Sophia Antipolis, Plus Jeune Ceinture Noire d’Aïkido d’Europe,Christian
VALLAR, Doyen de la Faculté de Droit, des Sciences Politiques, Économiques et de Gestion, Pascal BISTARELLI, Vice- Président Chargé du Sport de l’Université, Éric MONTAGNON, Ancien Directeur du Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives,José ALLARI, Alain BINI, Serge BER- NARD, Jean-Paul ROSATI, Marcel PIETRI, Jean-Louis GRI- MALDI, Gilles VEISSIERE, Maire- Adjoint Délégué au Sport,Jean- Marc CASABO, Président de l’Olympique d’Antibes Juan-les- Pins Basket-Ball, Ceinture Noire, Alain KOUBI, Président du Comité Régional Olympique et Sportif de la Côte d’Azur, Jean-Paul SERRA, Président du Comité Départemental Olympique et Sportif des Alpes- Maritimes,Michel BORNANCIN, Ancien Président de l’Université, François GAYMARD, Ancien Vice- Président de l’Université,Jean-Marie GARBARINO, Doyen de la Faculté des Sciences du Sport,Joseph DEL REY, Directeur du Service
Universitaire des Activités Physiques et Sportives et du Centre Sportif Universitaire,Brigitte DEYDIER, Claude LAURENT, Christian CER- VENANSKY, Marc COLOMBO, Paul PARENT, Manuel ARMITANO.
Le mot d’un champion de basket... et de serviabilité amicale
Ancien Directeur Régional du Sport Universitaire à Nice, j’ai eu beaucoup de plaisir à collaborer à l’organisation de la Journée Judo Universitaire qui s’est déroulée dans le cadre magnifi- que du Château Valrose.
J’ai particulièrement apprécié la compétence et la sincérité des intervenants et la présence de Maître Courtine, Parrain de cette journée.
J’en profite pour remercier tous les membres du comité d’organi- sation qui se sont mobilisés, dans une excellente ambiance, afin de permettre la réussite de ce colloque.
Bernard MAGNIN Comité d’Organisation de la Journée
et du Colloque Conseiller Sportif du Président de l’Université de Nice-Sophia Antipolis Ancien Directeur de la Fédération Nationale du Sport Universitaire à Nice
Le Comité d’Honneur
A gauche : Jean-Gérard Guarino et Claude Roggero, membres du comité d’organisation de la journée-colloque.
Au centre : Albert Marouani, Président de l’Université de Nice-Sophia Antipolis.
A droite : Dr Agnès Rampal, Maire-Adjoint délégué à l’Enseignement supérieur de la Ville de Nice.
Le Comité d’Organisation
Président du Comité d’Organisation : Robert TENDIL.
Les membres du Comité d’Organisation :
Bernard MAGNIN, Ancien Directeur de la Fédération Régionale du Sport Universitaire, Caty CONRAUX, Chef de Cabinet du Président de l’Université,
Claude ROGGERO, Directeur- Adjoint du Master Marketing International du Sport,
Michel SALTZMANN, Philippe RINEAU, Stéphane MUZZIN, Jean-Gérard GUARINOet Angelina NIKOLOVA, Corina LUPASCU, Costel BADOI, Habib BRAHMIA,
Étudiants du Master M.INT.S., Emmanuelle FAUSTIN.
L’Équipe Exposition Responsable :Robert VAN LAERE.
Serge OUDART, Armand BOURREAU, Raoul FLORI.
L’Équipe Communication Responsable :Sabine DELABASSE, Directrice de la Communication et de
l’Evénementiel de l’Université de Nice-Sophia Antipolis.
Émilie DUPLANTAY, Laurence THONNON, Laetitia MOCHet Dushan PECOV, Direction de la Communication de l’Université, Anne-Claire GOURMELON, Martine SARFATI, Déléguée Régionale du Syndicat des Attachés de Presse,Frédéric TORRE, Réalisateur Audio-Visuel, Enseignant à la Faculté des Sciences du Sport, Dominique CERAVOLO, Responsable du Service Communication de l’Institut d’Administration des Entreprises.
Journée Judo-Université
Un nombreux public, attentif et participatif, a répondu présent à l’événement. On comptait deux-cent personnes environ.
On rencontrait ainsi, dans l’assistance : Richard CONTE, Maire-Adjoint de Villefranche-sur-Mer, Ancien Directeur Marketing de l’A.S. Monaco Football Professionnel, Jacques PADOVANI, Avocat au Barreau de Nice, Paul GUARINO, Renato Tullio FERRARI, Directeur de Nice Premium, Jérôme VANDAMME, Secrétaire Général du Comité Départemental Olympique et Sportif des Alpes-Maritimes, Max KRAUTH, Co-Fondateur de l’Association des Professionnels du Tourisme Azuréen, Michel MASSEGLIA, Président de l’Association des Professionnels du Tourisme Azuréen, Ancien Conseiller Technique de l’Athlétisme et Directeur du Sport Universitaire de Haut Niveau, Eric
GASPERINI, Ancien Vice-Président Chargé des Relations Internationales de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, Christian COGLIEVINA, Expert en Tourisme, Christophe BRIARD, Faculté de Droit, Yelena GULYARENKO, étu- diante à la Faculté de Droit, Didier CHOUVY, Ancien Directeur du Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives, Pascal REMOND, Louis et Paule MAZZI, Guy MAGNANA, Vincent GUIDA, Henri MONDUCCI, René et Thérèse ROBECCHI, Bernard
CONTRAIRE, Olivier BOUCHET,Marcel GODFRIN, Sylvain BASSO, Jean- Claude PELLETIER, Guy BUFFA, François BICK, Gérald PIASCO, Loïc PIETRI, Mathieu TOMATIS, les étudiants judokas et les étudiants du Master M.INT.S.
Les participants
Les intervenants
Henri COURTINE, Ceinture Noire 10ème Dan, Très Grand Styliste, Gloire du Sport, Chef de Mission de la Délégation Française aux Jeux Olympiques de Los Angeles, Serge OUDART, Ceinture Noire 8ème Dan, Ancien Responsable de la Formation à l’Ecole Militaire d’Escrime et des Sports de Combat, au Fort Carré d’Antibes, Alain CHAUDESEIGNE, Ceinture Noire 7ème Dan, Enseignant à l’Université de la Méditerranée, Aix- Marseille, Robert VAN LAERE, Ceinture Noire 6ème Dan, Photographe, Armand BOURREAU, Ceinture Noire 6ème Dan, Ancien Entraîneur de l’Equipe de France de la Police, Robert TENDIL, Ceinture Noire 6ème Dan, Ancien Vice-Président de la Ligue Provence-Alpes-Côte d’Azur (Président du Conseil des Ceintures Noires et de la Commission Formation et Information des Dirigeants), Michel SALTZMANN, Ceinture Noire 5ème Dan, Président d’Honneur de la Ligue
Provence-Alpes-Côte d’Azur, Jean-Pierre MORATO, Ceinture Noire 5ème Dan, Ancien Président du Collège des Ceintures Noires des Alpes-Maritimes, Vice-Président de la Fédération Nationale des Joinvillais, Cédric GIORDANENGO, Ceinture Noire 4ème Dan de Kendo, Président de la Commission Kendo du Comité des Alpes-Maritimes, Anne-Claire GOURMELON, Ceinture Noire 3ème Dan, Membre du Conseil des Ceintures Noires des Alpes-Maritimes, Ancienne
Responsable des Publications de la Fédération Française, Jocelyn DEGEILH, Ceinture Noire 3ème Dan, Ancien
Président du Comité de l’Ariège et Formateur National des Dirigeants de la Fédération Française, Gilbert DERDE- RIAN, Ceinture Noire, Consultant, Ancien
Formateur National des Dirigeants de la Fédération Française, Chargé de Cours à Sciences Politiques Aix-en-Provence, Charles BIANCO, Ceinture Noire, Ancien Vice-Président de la Ligue de Provence et Dirigeant Commercial, Organisateur du Premier Championnat d’Europe Universitaire, Yoann BERTEOTTI, Ceinture Noire, Consultant, Diplômé en Master Préparation mentale et Coaching des Universités de Nice et de Montpellier, Michel DEBAY, Co-Organisateur de la Journée Judokadres, Professeur au C.E.R.A.M. et dans le Master M.INT.S., Philippe SCOTTO, Pratiquant d’Arts Martiaux, Consultant-Formateur, Max ESPOSITO, Ceinture Noire de Karaté, Ancien Directeur du Sport Universitaire de Haut Niveau et Doyen de la Faculté des Sciences du Sport, Fernand HALEC, Parrain du Tournoi International
Universitaire de Judo par Equipes, Ancien Directeur du Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives et du Centre Sportif Universitaire de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, Chargé de Cours à la Faculté des Sciences du Sport et à la Faculté de Médecine, Jean- Gérard GUARINO, Ceinture Noire 5ème Dan, Parrain du Judo Universitaire, Directeur du Master Marketing International du Sport, Président du Conseil des Ceintures Noires des Alpes- Maritimes, Ancien Membre de la Commission Nationale Fédérale Formation et Information des Dirigeants.
J.-G. G.
Maître Henri Courtine nous a offert son témoignage sur le judo et pro- posé que nous organisions une ren- contre avec les haut-gradés - repré- sentants de leur Commission
Nationale -, assortie d’une exposition photographique. La manifestation pro- jetée visant un objectif et basée sur un concept de transmission de connaissances et de valeurs.
Cette opportunité exceptionnelle nous a conduit à essayer de valoriser du mieux possible l’organisation de l’évé- nement qui la concrétiserait, par une journée conviviale d’échanges univer- sitaires et sportifs, autour d’un riche colloque académique sur le thème du développement par le management, éclairé par l’histoire et l’expérience.
De nombreuses réunions, associant universitaires et judokas, plusieurs fois autour de H. Courtine, se sont régulièrement succédées, de la mi- Novembre 2009 à la fin Mars 2010, aux Grand et Petit Châteaux Valrose, à Nice, au C.R.E.P.S. de Boulouris, à la Maison Régionale des Sports, à Mandelieu, et dans la Salle Fernand Halec du Centre Sportif Universitaire Valrose. Accompagnant une montée en puissance de la préparation, elles ont permis le régime nécessaire à la maîtrise du montage. Le Comité d’Organisation était piloté par Robert Tendil, et bénéficiait de l’engagement amical et efficace de Bernard Magnin.
La veille de la Journée, le succès était déjà celui de l’équipée de cette phase préparatoire. De même, l’ac- cueil, par tous les intervenants, de ma démarche d’appel à communication et la spontanéité de leur acceptation furent formidablement gratifiants.
La manifestation du Jeudi 1er Avril 2010 s’est déroulée de 9 h à 19 h 30, dans un site splendide et des locaux somptueux : Petit Théâtre, Salles des Actes et de Réception du Grand Château Valrose, siège de l’Université de Nice, au cœur du Parc Valrose. Le Printemps, ensoleillé et radieux, était au rendez-vous.
Je crois que cette belle journée parta- gée persistera en nous. Formons le vœu que les pistes esquissées mènent à la matérialisation bénéfique des suggestions exprimées et des projets exposés. Les actes du collo- que, comprenant notamment le texte intégral des communications, sont en cours de préparation.
Des extraits essentiels vous en sont présentés ci-après.
Le colloque proposait de s’attacher à la relation et au partenariat porteurs entre le judo, l’université et la gestion, il visait à explorer le thème du mana- gement - organisation, fonctionne- ment, marketing, communication - levier de développement du judo ; cette approche puisait dans de pré- cieux éclairages historiques, souvent centrés sur la Côte d’Azur. L’apport technique et scientifique des expé- riences évoquées et des réflexions exprimées est au diapason de l’uni- vers du judo, de celui du manage- ment et de leur confluence. La réali- sation des projets exposés peut don- ner corps à la portée prospective de cet événement.
Les dix-huit communications articu- laient des travaux d’universitaires et de judokas, dans leur majorité le matin, à des témoignages de haut- gradés, l’après-midi. En substance, les contributions examinaient d’une part le rapport bénéfique entre les institutions ou domaines d’activité concernés et d’autre part le partage des valeurs inhérentes à la culture du judo, pour irriguer une telle coopéra- tion.
Réparties de la sorte en deux séquences (“Judo, université, mana- gement” et “Témoignages rouge et blanc”), les questions abordées tout- au-long du colloque, toujours en liai- son avec le judo, s’agrégeaient plus précisément aux pôles suivants : jalons du développement (H.
Courtine), tradition et fair-play (J.-P.
Morato), kendo (C. Giordanengo), direction bénévole et gestion de ligue (M. Saltzmann), police, gendarmerie et armée (A. Bourreau, S. Oudart), formation des dirigeants et des pro- fesseurs (J. Degeilh, A.
Chaudeseigne), université (F. Halec, M. Esposito, R. Tendil), management et entreprise (M. Debay et P. Scotto, G. Derderian, C. Bianco, Y. Berteotti), communication (A.-C. Gourmelon), université et management (J.-G.
Guarino).
Dans sa conception et dans sa teneur, la manifestation représentait une initiative unique et pionnière en France, comme, probablement, dans le monde.
De manière plus générale, la journée
a été riche et attrayante, instructive et fructueuse, comme le souhaitaient les organisateurs et comme l’ont perçu les participants.
Le matin, après le café de bienvenue et l’amorce des échanges qui allaient se poursuivre toute la journée, C.
Roggero prenait place au pupitre d’or- chestration de la manifestation. Les allocutions de remerciements de J.-G.
Guarino et de R. Tendil, puis celle de A. Marouani, en marquaient l’ouver- ture. La première série de communi- cations, entrecoupée par une pause, était suivie d’une table-ronde et d’un débat ouvert à tout le public, consis- tants et particulièrement intéressants.
De nombreux participants, dont beau- coup auraient pu aussi être appelés à prononcer une conférence, prenaient tour à tour la parole. Un excellent lunch, offert par l’Université de Nice- Sophia Antipolis, achevait ce
moment. Quelques pas, au cœur du parc, au bord de l’étang idyllique, l’instant d’un bonjour à ses canards…
Le programme reprenait, l’après-midi, par la visite de la passionnante expo- sition, élaborée et commentée par R.
Van Laere, présentant une sélection de ses collections photographique, documentaire et d’objets. L’exposé de H. Courtine constituait le temps fort du colloque, avant qu’une pause ne ponctue également la seconde séquence de communications. Une nouvelle table-ronde et, de la même manière, un débat ouvert à l’assis- tance, enrichissaient comme les pré- cédents la rencontre. La journée attei- gnait alors son point d’orgue : les ins- titutions partenaires de l’événement et du judo honoraient par leur plus haute distinction Maître Courtine ; le
Professeur Albert Marouani lui décer- nait la médaille de l’Université de Nice-Sophia Antipolis et, représentant Christian Estrosi, le Docteur Agnès Rampal, lui remettait la médaille de la Ville de Nice. Ainsi, les allocutions de A. Marouani et de A. Rampal, la réponse de H. Courtine, les remercie- ments de R. Tendil, annonçaient la clôture de la manifestation, parache- vée par un délicieux cocktail dîna- toire, préparé par P. Rolfo et offert par le Comité des Alpes-Maritimes de la Fédération Française de Judo.
La parole est aux intervenants.
Jean-Gérard GUARINO
La genèse, le déroulement et le programme de la journée et du colloque
Le judo et...
Journée Judo-Université
LE JUDO FRANÇAIS AU SEIN DU JUDO MONDIAL DEPUIS
SOIXANTE ANS : CHRONOLOGIE DE SON ÉVOLUTION, DE SON ORGANISATION, DE SON DÉVELOPPEMENT ET DE SES PERFORMANCES
intervention de Henri COURTINE
“Je parlerai avec mon cœur”.
Les thèmes abordés illustrent le développement du judo en France et à l’international : Jeux Olympiques, judo féminin, situation actuelle.
Henri Courtine débute le judo en 1948.
Mikinosuke Kawaishi œuvre à l’émer-
gence du judo en France et utilise une méthode personnelle, suivant une nomenclature adaptée à l’esprit occidental. La France participe à l’ap- parition des ceintures de couleurs.
Le Collège des Ceintures Noires est créé en 1947. La discipline prend son essor à la fin des années 1940. Le premier championnat d’Europe a lieu en 1951, à Paris, au Vel d’Hiv. La méthode française de judo sera une synthèse dynamique des méthodes Kawaishi et Kodokan.
Les premiers championnats du monde se tiennent à Tokyo en 1956, le judo est inscrit au programme des jeux olympiques, à Tokyo, en 1964, les championnats du monde féminins sont créés en 1980, à New York (H.
Courtine est alors directeur sportif).
Les catégories de poids…
“Battre un plus lourd
que soi !” a été une motivation initiale et un objectif de H. Courtine. Juan Antonio Samaranch lui demanda, pour les jeux de 1976, qu’il y ait plus de combattants.
Le judo est considéré comme le sport par excellence en matière d’éduca- tion. Mais il se doit de “lutter sur son propre terrain”, face à des sports plus médiatiques, pour diffuser ses valeurs traditionnelles et assurer son déve- loppement.
... les jalons de son développement
Le judo et...
L’homme de tradi- tion sait vivre
avec plénitude le présent.
Pierre de
Coubertin disait :
“nul avenir ne peut s’édifier en ne tenant pas compte du passé”.
L’éthique est la partie de la philosophie qui traite de la morale.
Le fair-play, bien plus que le simple respect des règles, couvre les notions de respect de l’autre et de l’esprit sportif. A défaut de préceptes listés d’une déontologie du sport, il y a des lois du jeu, qui intègrent des éléments positifs : notre cérémonial, par exem- ple. Apparu en 1205 “fair” s’applique à la pureté et au beau avant de prendre le sens de droiture.
L’idée même de compétition n’est-elle pas porteuse de violence dans la mesure où seul le résultat revêt de l’importance dans certains milieux.
Quand on observe non seulement l’at- trait d’un titre de champion mais aussi les intérêts financiers, il devient logique qu’un sponsor exige des résultats.
Il faut comprendre que le sport peut- être un puissant moyen d’éducation.
Qu’il faut lui donner son véritable visage, synonyme de joie, d’épanouis- sement, de santé morale. Pour cela, il
faut que les entraîneurs soient des éducateurs. L’influence des éducateurs et leur attitude vis-à-vis des arbitres sont extrêmement importants. Il ne ser- virait à rien de parler de morale si notre comportement n’en était le reflet.
Le fair-play recouvre la problématique de la lutte contre la tricherie, la vio- lence physique et verbale et la corrup- tion. Le sport doit être une activité qui, exercée de manière loyale, permet de mieux s’accomplir, s’épanouir, permet une interaction sociale, procure bien être et santé. Le fair-play est un mode de pensée.
Il est de notre responsabilité de pro- mouvoir cet esprit, l’esprit des arts martiaux. Les profanes se font souvent une idée déformée des arts martiaux.
La réponse est plus compliquée au fur et à mesure que l’on avance sur la voie.
Le judo reste le plus populaire et le plus pratiqué. Enseignement physique et moral. Rapidité de décision et promptitude d’action. Persévérance, sang froid s’avéreront très utiles dans la vie quotidienne. Un code moral a été lancé à partir de la Côte d’Azur.
Permettez-moi d’avoir une pensée pour Bernard Midan. Le judo est origi- nellement une méthode d’éducation, un principe dont l’application peut intervenir à tout moment.
Etre sport, avoir l’esprit sportif, c’est ne jamais se départir du fair-play, savoir gagner dans la modestie et perdre avec le sourire. Le sport amène au dépassement de soi, à l’acceptation de la règle, et favorise l’ouverture sur les autres et des relations amicales. Le sport n’est ni bon ni mauvais en soi, ce qui importe c’est l’usage qui en est fait.
La plus belle des victoires est celle que l’on remporte sur soi-même. Sport sans conscience n’est que ruine du corps. Cet adage s’appliquant aux gla- diateurs, aux mercenaires. Aux sportifs de haut niveau, plus ou moins profes- sionnels ? L’athlète à l’âme saine dans un corps sain n’a plus rien à faire dans cette galère. Les J.O. deviennent des jeux du cirque. De la pureté de nos champions, nous sommes partie prenante. S’ils trichent, c’est toute la société qui redevient sauvage.
“L’olympisme est une philosophie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré, la qualité du corps et de l’es- prit, alliant le sport à la culture et à l’éducation, un style de vie fondé sur la joie dans l’effort. Le mouvement olym- pique a pour but de contribuer à bâtir un monde pacifique et meilleur.”
“Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persé- vérer.”
... la tradition et le fair-play
par Jean-Pierre MORATOLe judo et...
HISTORIQUE DE LA LIGUE
La Ligue Côte d’Azur a vu le jour en 1975, elle se composait des Alpes- Maritimes, Var et Corse, faisant par- tie avant cette date de la Ligue du Sud-Est qui comprenait en plus des trois premiers les Bouches du Rhône, Hautes-Alpes, Alpes de Hautes-Provence et Vaucluse soit, à l’exception de la Corse qui est devenue une ligue à part entière, la composition de l’actuelle Ligue PACA.
Son premier Président a été Paul Parent. De 1993 à 2000, j’en ai assuré la présidence. Puis, à la création de la Ligue PACA j’ai été élu de 2001 à 2004 et nous avons mis sur les rails cette nouvelle ligue.
A la fin de ce mandat, je n’ai pas souhaité me représenter et c’est Marc Colombo qui a été élu à ce poste.
Etre dirigeant bénévole est avant tout une passion, mais demande aussi beaucoup d’organisation car il faut savoir gérer sa vie profession- nelle et privée et sa fonction. Pour diriger une ligue aussi grande, puis- que six départements et plus de quatre-cent clubs la composent représentant une énorme structure
tant sur le plan administratif que sportif, il faut avoir une équipe sou- dée à ses côtés car avec la meil- leure volonté du monde il est impossible de gérer seul et mener à bien son bon fonctionnement et son développement. Etre dirigeant bénévole c’est donc faire confiance, donner les moyens et laisser travail- ler ses collaborateurs et les cadres techniques. C’est savoir mener à bien les demandes de subventions avec les collectivités territoriales et la délégation de la jeunesse et des sports. Préparer les dossiers en temps voulu car ces subventions sont vitales, avoir de bonnes rela- tions. C’est avoir les meilleurs rap- ports avec les universités de Nice et de Marseille, être en contact avec les CROS. Il ne faut pas oublier les présidents et les Comités Directeurs des départements et tout le travail qu’ils mènent à bien, surtout être proche des clubs, de leurs profes- seurs et dirigeants.
La gestion interne de la Ligue est très comparable à celle d’une P.M.E. avec ses obligations compta- bles, fiscales et sociales. Elle compte huit salariés. La FFJDA a produit un logiciel comptable très pointu permettant la mise en place
des dossiers de demandes de sub- ventions normalisées.
La ligue et les cadres techniques doivent gérer les compétitions et les stages dans différentes villes : réservation des salles mises à dis- position gracieuse ou onéreuse par les municipalités, gestion des dépla- cements des athlètes, des frais.
Je rajouterais qu’il est important de travailler dans la meilleure
ambiance possible, mais pour le président, toujours garder le droit de regard sur toute l’organisation sans pour cela se croire investi d’un pouvoir unique, et avoir en tête qu’être un bon
dirigeant c’est œuvrer pour sa discipline sportive et surtout pas à des fins personnel- les.
Michel SALTZMANN
... la direction bénévole et la gestion de Ligue
UNE DISCIPLINE ANCESTRALE ENSEIGNÉE EN FRANCE
intervention de Cédric GIORDANENGO
“Le kendo est la plus ancienne et la plus populaire des disciplines moder- nes du budô”. D. F. Draeger. Du temps des samouraïs à la renais- sance des arts martiaux et à la struc- turation fédérale, est examinée la dif- fusion mondiale de cette discipline ancestrale. Puis sont traités la décou- verte du kendo en France, la forma- tion des enseignants, l’arrivée et l’es- sor de la discipline sur la Côte d’Azur, l’avenir prometteur du kendo universi-
taire.
Le kenjutsu, perdant sa finalité sur les champs de bataille, au fil des péripé- ties de l’histoire, se transforme en kendo, pratiqué avec le shinai - le sabre en bambou -, le côté sportif prenant le pas sur l’aspect guerrier.
Au Japon, la présence du kendo à l’école montre son importance éduca-
tive ; il est également pratiqué à l’uni- versité et dans la police. Il apparaît en France en 1919 ; la Fédération Internationale a été créée en 1970, la Commission Nationale, en France, en 1972 ; à Nice, le premier club, affilié à la F.F.J.D.A., fondé par Jean-Pierre Niay, a vu le jour en 1974.
Le judo et...
... le Kendo
Journée Judo-Université
JUDO, UNIVERSITÉ ET MANAGEMENT À NICE, PROJECTION EN QUATRE TEMPS
Tout a commencé avec le ski : une étudiante de l’I.A.E., participant aux déplacements en station orga- nisés par Fernand Halec, directeur du Service Universitaire des Sports, m’a transmis l’information qu’il lui avait communiquée, rela- tive à une invitation à un tournoi universitaire à Dijon.
Avec le soutien de Fernand, d’une stimulante cordialité, le groupe d’étudiants constitué à cette occa- sion réalisa le projet d’un tournoi international universitaire par équi- pes de judo, à Nice, en 1976, et forma une équipe pour cette com- pétition.
Ainsi fut initié le premier des qua- tre temps du développement de la relation entre le judo et l’université sur la Côte d’Azur - évoquée par d’autres orateurs.
Entre cette discipline et l’univer- sité, il s’agit non seulement de synergie mais de véritable parenté.
Le judo entretient d’ailleurs depuis l’origine un rapport étroit tant avec la culture dans sa globalité qu’avec la science plus spécifiquement.
Yves Klein, “le maître du bleu”, qui était membre du Judo-Club de Nice, représente dans l’art une figure emblématique de ce lien. Le bleu lumineux des kimonos de couleur non encore délavés n’est du reste pas sans rappeler le célè- bre colori du peintre. En ce qui concerne la part du monde scienti- fique dans la genèse, la diffusion et l’essor du judo, il convient de noter le rôle promoteur, sous le signe commun du radium, des physiciens Moshe Feldenkrais, Irène et Frédéric Joliot-Curie, ainsi que du médecin Paul Bonet-Maury, dans le sillage de Jigoro Kano.
Les étudiants sportifs qui don- naient corps à l’équipe pionnière étaient en large majorité des juris- tes et des médecins ; parmi eux prenait place un gestionnaire. Le vivier des judokas du droit était le Judo-Club Méditerranée, le Judo- Club de Cagnes pour les représen-
tants de la médecine, le Judo-Club de Nice pour la gestion.
Trois formations participaient à la première des quatre éditions du tournoi, au Parc Impérial.
Il fut convenu que l’organisation d’entraînements de judo pour les étudiants accompagnerait la mise sur pieds de la compétition. Ainsi naquit le club universitaire. Les cours se déroulaient sur un tapis de lutte d’une périlleuse mollesse.
Le deuxième tournoi accueillit près d’une dizaine d’universités, la sym- pathique équipe de Varsovie, celle du Cap et les fidèles athlètes de Padoue. Marqué par quelques péripéties, ce moment fut une belle et mémorable expérience sportive et humaine.
Bien des années plus tard, le rap- port entre le judo et l’université entama son second chapitre.
Le fructueux “corps à corps”, de l’arène du dojo, gravit les gradins de l’amphithéâtre.
D’une part, Max Esposito, respon- sable du sport universitaire de haut niveau, réussit à concrétiser une politique volontariste de fertilisation du sport et des études. Un parrain du judo universitaire commença à exercer sa fonction, la Coupe Shin Ghi Taï, récompensant l’athlète ayant montré au fil du champion- nat universitaire la plus grande élé- gance mentale et technique, fut décernée chaque année.
D’autre part, fut créé le D.E.S.S.
de management du sport.
Christian Noir, judoka, en était la cheville ouvrière.
Un partenariat résolu s’engagea avec le judo, dont de nombreux représentants intervinrent dans le cycle de conférences du diplôme, à l’instar de Jean-Luc Rougé et de Henri Courtine. Le colloque natio- nal universitaire de management du sport, centré sur le judo, fut accueilli dans ce château. Trois judokas ont prononcé la leçon inaugurale lors des cérémonies solennelles de rentrée. D’autres assurent des cours. Les étudiants effectuent des stages au sein des clubs et organismes du judo.
L’inscription de dirigeants et
d’athlètes de haut niveau, favori- sée par la validation des acquis, a été proposée.
Les échanges relatés concernent aussi l’apport des universitaires : des professeurs ont organisé et participé à des rencontres. Un col- lègue avait été convié à l’université d’Eté du judo. Le bulletin “Encre de shin”, réalisé par le Conseil des Ceintures Noires des Alpes- Maritimes, publie des articles de ces universitaires.
Le Master M.INT.S. convie le judo à une approche novatrice du management.
Le management peut être défini comme la médecine des organisa- tions et de leur activité, œuvrant à en améliorer les performances.
L’articulation de la formation et de la recherche, donc l’intensification de celle-ci, permettraient précisé- ment de parachever la collabora- tion entre le judo et l’université.
L’investigation bibliographique s’est concentrée sur les articles des revues de recherche.
Il s’avère que cette production for- malise une approche métaphori- que. De manière dominante, elle consiste en une illustration des valeurs et en une application des principes du judo à la stratégie et à diverses fonctions des entreprises challengers, en vue d’optimiser leur compétitivité.
Représentants d’universités sou- vent prestigieuses, telle Harvard, les auteurs publient leurs articles dans des revues renommées. Les textes s’intitulent, par exemple :
“Maîtriser l’équilibre : comment battre un adversaire plus fort”.
Il ne s’agit donc ni d’études de l’or- ganisation et de l’activité, ni d’éva- luations de la stratégie de la fédé- ration ou des clubs ; ces publica- tions ne traitent pas de la gestion de la discipline dans tel pays, et
Le judo et...
... l’Université et le Management
par Jean-Gérard
GUARINO Parrain du judo
universitaire
n’exposent pas de comparaisons internationales.
Le préjudice serait flagrant si cette lacune persistait.
La réalisation de recherches natio- nales et comparatives nécessiterait la contribution de responsables expérimentés, l’adhésion des diri- geants.
Or, le judo fédéral dispose de cette capacité, il bénéficie du foisonne- ment de véritables spécialistes, du vivier qu’ont constitué la
Commission Formation des Dirigeants et le Collège des Ceintures Noires.
Je propose,
“en coopération avec la fédé- ration, la création d’une cel- lule de recherche en manage- ment du judo, rattachée aux trois facultés sous le sceau desquelles a été constitué le management du sport ;”
je suggère
“qu’elle s’accompagne du lancement d’une revue vouée à éclairer et intensifier la relation entre le judo - voire les arts martiaux - et la ges- tion, l’économie, le droit, les sciences sociales.
La stratégie, le marketing et l’organisation des structures du judo formeront les pistes maîtresses de recherche.”
De l’enjeu de la recherche et de l’analyse à la synthèse de l’action, la quatrième phase de cet enchaî- nement est celle d’un projet, point d’orgue du cheminement.
Nous disposons des ressources ici réunies d’une expérience réputée de combinaison du sport et des études, des compétences gestion- naires et sportives, qui forment un contexte favorable et nous mettent en mesure d’opérationnaliser ce concept novateur maintenant.
Il s’agit de
“la création, au sein de
l’Université de Nice, en parte- nariat avec la Fédération
Française de Judo, d’un Collège Universitaire International de Judo.
Cette entité est à la fois une faculté et, sur le modèle des plus prestigieuses universi- tés anglaises, une maison presque familiale,”
un havre pour l’épanouissement personnel, une institution où se cultive l’appartenance, un milieu propice.
Les deux missions de l’établisse- ment se conjuguent : être un lieu de vie où la dynamique du regrou- pement favorise la performance académique et sportive au plus haut niveau, former d’excellents professionnels, prêts à exercer des fonctions de direction et de promo- tion au sein des fédérations et pour des clubs de pointe.
L’effectif envisagé est de l’ordre de cent-vingt étudiants judokas de haut ou de très haut niveau étran- gers et français.
La plupart des étudiants peut être hébergée à l’intérieur de l’établis- sement.
Le plus grand soin devra aussi être apporté à l’édifice, afin qu’il
exprime énergie et harmonie, élé- gance architecturale.
Le collège supérieur de judo concrétise le potentiel de la rela- tion judo-université. Il s’inscrit dans la tradition culturelle de Nice et de la Côte d’Azur, carrefour ouvert
aux échanges internationaux, il représente à cet égard un pôle d’attraction et de valorisation. Ce projet est celui d’un foyer de rayonnement, d’excellence, corres- pondant à la politique de
l’Université, dans un environne- ment où le judo confirme l’efficacité de son organisation.
La faisabilité du projet est au niveau de son opportunité. Il devrait susciter la volonté décisive pour le réaliser.
Il m’incombe ainsi de faire
“appel à la Fédération Française de Judo, à
l’Université de Nice, à la Ville de Nice et aux Alpes-
Maritimes, de même qu’à la Principauté de Monaco.”
Je demande
“aux personnalités présentes d’œuvrer à cette initiative et d’en être des représentants auprès de leurs instances.”
Je me tiens à votre disposition, prêt au montage et à la réalisation auxquels je vous propose de nous atteler, au bénéfice des étudiants- judokas et au service de ces insti- tutions elles-mêmes.
L’ARMÉE :
LE FORT CARRÉ D’ANTIBES Création fin 1945 de l’école militaire d’escrime et sport de combat. L’école reçoit les soixante-quinze futurs moni- teurs des sports de combat. Lutte : gréco et libre, instructeur, Dunoyer, futur ceinture noire. Boxe : anglaise et fran- çaise, Vimeux, futur ceinture noire. Judo jujitsu : Birnbaum, 2ème dan.
Appelé en 1947 dans l’artillerie, suite à la demande de la fédération et mon grade, je suis muté à Antibes le 2 Février 1948. Birnbaum me présente aux moniteurs, Roumendas, Couzinie, tous sont ceinture bleue ou marron. Les soirs d’entraînement au fort, nous avions la visite des stagiaires de l’escrime, ainsi que le chasseur alpin Roméo
Degioannini, ceinture marron de Cannes.
Le premier championnat de France mili- taire de judo fut gagné par Bernard Midan, ceinture marron, en 1947. Je fus le second en 1948, après avoir rencon-
tré Gruel, Morgan et en finale Belaud.
En 1949 je suis finaliste contre Verrier, ceinture noire.
Au Fort Carré j’ai reçu Bernard Pariset pour son service militaire, ainsi que Boris et Dupont, élèves de Jean de Herdt, comme moi-même. J’ai eu la chance de voir le retour de Maître Kawaishi qui fut invité à l’école, on lui présenta le go no sen no kata, au ralenti. J’ai connu Robert Bogaert, cein- ture noire et professeur de judo à Nice, comme le grand champion japonais, capitaine de l’équipe de Tenri, Shozo Awazu, ceinture noire 6ème dan en 1950 à vingt-sept ans.
Il ne me reste que de très bons souve- nirs de ces années au Fort Carré, avec tous ces camarades, devenus des haut- gradés.
Militaires reçus à Antibes : M. Gruel, 9ème dan, A. Borsi, 6ème dan.
Champions militaires : B. Midan, 8ème dan, S. Oudart, 8ème dan, H. Courtine, 10ème dan, B. Pariset, 8ème dan.
Personnalités en visite à l’école d’Antibes : De Lattre de Tassigny, Lord Mountbatten et les officiers supérieurs des navires anglais et américains mouil- lés au large du golfe. Nous étions invités sur les bâtiments de guerre pour faire des démonstrations devant les marins.
Sous les sifflets admiratifs, ce qui nous étonnait, peu habitués à ce style d’ap- plaudissements. Toutes ces démonstra- tions de judo et de self-défense ont per- mis de faire connaître le judo sur la Côte d’Azur.
Serge OUDART Journée Judo-Université
Le judo et...
LA POLICE ET LA GENDARMERIE
intervention de Armand BOURREAU
Ont été évoqués le partenariat F.F.J.D.A.
et police parisienne, la reconversion des athlètes policiers, le sport au sein de la gendarmerie, le Bataillon de Joinville, l’entraînement quotidien à l’I.N.S..
Armand Bourreau s’est entrainé sous la houlette de S. Awazu, H. Courtine et B.
Pariset, il est entré dans la police en même temps que Noris ; il est ensuite entraîneur de l’A.S.P.P., club dont les anciens sont devenus homme politique, journaliste sportif… “Le judo mène à tout…”.
Face au manque de résultats sportifs, De Gaulle a décidé de faire entrer les sportifs dans l’administration et en parti- culier dans la police, pour qu’ils puissent s’entraîner, politique qui a été concréti- sée grâce à M. Herzog, ministre des sports. Ailleurs, les sportifs avaient des promotions.
... la police, la gendarmerie et l’armée
Les Maîtres AWAZU, KURIHARA, KAWAISHI et MOCHIZUKI en visite au Judo-Club de Nice en 1952
Le judo est une activité sportive à part, avec un répertoire très étendu : le jiu jitsu, les kata. C’est une disci- pline imprégnée d’une culture, avec des traditions, un code moral ; des règles non écrites qui font aussi sa richesse. Cette richesse est un atout.
On s’adresse à tous publics en répondant à différents motivations et besoins : détente, confiance en soi.
C’est un formidable moyen d’éduca- tion.
Cette richesse peut devenir une fai- blesse. Le professorat de judo a été transformé en brevet d’état d’éduca-
teur sportif. La richesse a conduit à un émiettement de l’épreuve pratique de ce diplôme. Cet émiettement a induit un investissement proportion- nel au coefficient. La fédération a perdu la maîtrise de la formation depuis plus de trente ans ! Le rem- placement par le certificat de qualifi- cation professionnelle ne va pas améliorer la situation… De mon point de vue, la formation est donc très largement tirée vers le bas. Ce nou- veau palier dans la diminution des exigences répond à des préoccupa- tions louables. Cela correspond à un
objectif quantitatif. On peut déplorer que l’aspect qualitatif soit sacrifié. Le judo sportif a connu un formidable développement. Il ne s’agit pas de regretter l’orientation sportive mais de constater les effets pervers qu’une formation devrait limiter : spé- cialisation des lieux, des formes de pratique, du répertoire technique. Au- delà de l’impact sur le vécu, ce contexte entraîne un changement profond des représentations. Le mil- lier de judokas inscrits en pôle repré- sente l’élite pour chaque génération.
Ils servent aussi de modèle et de LA MAÎTRISE DE LA FORMATION, UN ENJEU CAPITAL POUR LE JUDO
