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Dynamique de l occupation des terres et structure de la végétation dans la commune rurale de Garhanga(Tahoua)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

OPTION : MASTER EN GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET DE LA BIODIVERSITE (RESBIO)

2ème Promotion

Présenté Par : Toudou Daouda Abdoul Karim

Superviseurs : Ali Mahamane Maitre de conférences Ambouta Karimou Pr titulaire

Année académique 2010-2011

Dynamique de l’occupation des terres et structure de la végétation dans la commune rurale de

Garhanga(Tahoua)

Centre National de Surveillance Ecologique et Environnementale (CNSEE)

Université d’Abomey Calavi (UAC)

(UAC)

Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM)

(2)

i DEDICACE

Je dédie ce travail à tous mes camarades de l’Université de Niamey et particulièrement ceux de la Biologie,

A tous les Enseignants-Chercheurs du Département de Biologie de l’Université de Niamey.

(3)

ii

REMERCIEMENTS

Au terme de ce mémoire, nous voudrions saisir cette opportunité pour manifester notre gratitude et nos remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin nous ont aidé ou accordé des facilités dans la réalisation de ce travail. Nous tenons à adresser notre gratitude et nos remerciements :

- au Professeur Ali Mahamane pour avoir accepter encadrer ce travail ; -au Professeur Ambouta Karimou pour ses encouragements et ses critiques ; - au Professeur Brice Sinsin, Coordonateur du Master RESBIO du Bénin ; - au Professeur Jean Bogaert, Coordonateur Nord du Master RESBIO

-au Professeur Saadou Mahamane, Recteur de l’Université de Maradi pour nous avoir hébergé dans son institution pour les traitements de données.

- au Docteur Bernard Ahamidé Maître-Assistant à l’UAC et secrétaire du Master RESBIO pour tous ses efforts pour la bonne marche de ladite formation.

- au Directeur et à tout le personnel du CNSEE pour les encouragements et le soutien financier et matériel pour les travaux de terrain. Nous leur exprimons notre gratitude.

- au Docteur Boubé Morou Assistant à l’Université de Maradi et à tous le personnel de cette Université.

Enfin nous adressons nos remerciements à tous les étudiants RESBIO première et deuxième promotion pour les bons moments passés ensemble.

(4)

iii

Table des matières

REMERCIEMENTS ... ii

Liste des tableaux : ... iv

Liste des figures : ... iv

Sigles et abréviation : ... v

RESUME ... vii

Introduction Générale : ... 1

Chapitre 1: Généralité sur la zone d’étude : ... 3

I.1) situation géographique : ... 3

I.2) Climat : ... 4

I.3.) Cadre géomorphologique : ... 5

I.3.2) Etats de surface des différentes unités géomorphologiques de la zone d’étude : ... 6

Chapitre 2 : Matériels et méthodes ... 9

I) Matériels :... 9

II) Méthodes :... 9

II.1) Sources et qualité des données cartographiques : ... 9

II.2) Analyse de stades dynamiques : ... 9

II.3) Collecte de données : ... 12

II.3.2) Analyse floristique globale : ... 13

II.3.3) Groupements végétaux : ... 14

II.3.4) Caractéristiques dendrométriques : ... 16

Chapitre 3 : Résultats et Discussion ... 17

III.1) Analyse spatiale et dynamique de l’occupation des terres entre 1984 et 2011 : ... 17

III.1.1) Evolution des stades dynamiques depuis 1984 : ... 17

III.1.2) Analyse de la composition spatiale des paysages : ... 19

III.1.3) Calcul d’indices de la structure spatiale : ... 20

III.1.4) Discussion : ... 22

III.2) Classification des communautés et leur rattachement phytosociologique : ... 26

III.2.5) Discussion : ... 31

III.3) Structure et dynamique du peuplement ligneux : ... 32

III.3.1) Caractéristiques dendrométriques : ... 32

III.3.4) Discussion : ... 37

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 39

(5)

iv LISTE DES TABLEAUX

Tableau1: Plan d’échantillonnage de relevés floristique ... 14

Tableau2 : Taux moyen d’expansion spatiale pour chaque classe d’occupation des terres ... 20

Tableau3: Récapitulatif des indices de structure spatiale. ... 22

Tableau4: Composition floristique par unité géomorphologique ... 26

Tableau5 : Récapitulatif des paramètres de diversité floristique des trois unités Géomorphologiques ... 31

Tableau6: Récapitulatif des paramètres dendrométriques des trois unités Géomorphologiques ... 34

Tableau7 : Récapitulatif de deux contributions partielles à la formation des axes de l’AFC... 38

LISTE DES FIGURES Fig1. Situation géographique de la zone d’étude. ... 5

Fig2. Moyenne des stations de keita, Garhanga et Tamaské ... 6

Fig3.Unités physiographiques de la vallée de Garhanga ... 7

Fig4. Dynamique des ressources naturelles entre 1984 et 2011 ... 19

Fig5. Evolution des unités d’occupations des terres en 1984………..20

Fig6. Evolution des unités d’occupations des terres en 2011………..21

Fig7. Spectres des familles représentées ... 26

Fig8.spectres biologiques des espèces représentées ... 26

Fig9. Spectre des types phytogéographiques représentés. ... 27

Fig10. Dendrogramme de 60 relevés. ... 29

Fig11. Spectre brut des types biologiques suivant les trois unités géomorphologiques………30

Fig12.Spectre ponderé des types biologiques suivant les trois unités géomorphologiques .... .31

Fig13. Spectre brut des types phytogéographiques suivant les trois unités géomorphologiques.. ... 31

(6)

v Fig14.Spectre pondéré des types phytogéographiques suivant les trois unités

géomorphologiques……….32

Fig15. Structure par classe de diamètre glacis………..……...35

Fig15. Structure par classe de diamètre bas fond...…...36

Fig15. Structure par classe de diamètre plateau...…………...…...36

Fig18 Densité par mode de régénération suivant les unités géomorphologiques. ... 37

Fig19. Représentation de la répartition des espèces suivant les trois unités géomorphologiques sur les axes 1et 2………...………38

(7)

vi SIGLES ET ABREVIATION

AFC : Analyse Factorielle des Correspondances BV Badaguichiri : Bassin Versant de Badaguichiri

CNSEE : Centre National de Surveillance Ecologique et Environnementale

CAP : Community Analysis Package

GPS : Global Positioning System

SIG : Systèmes d’information Géographique

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vii

RESUME

Le présent travail a pour objectif principal de fournir les informations qualitatives et quantitatives sur l’évolution des ressources naturelles (temps et espace) dans la commune rurale de garhanga et évaluer le poids de l’anthropisation et des facteurs environnementaux dans le façonnement du couvert végétal.

Les relevés pytosociologiques ont été réalisés selon la méthode de Braun-Blanquet (1932) et l’échantillonnage est effectué sur la base des unités géomorphologiques ainsi le plateau, le glacis et le bas-fond ont fait l’objet d’inventaire. Suivant 3 transects, des placettes de 2500 m2 équidistantes de 500 m ont été placé. Dans chaque placette de 2500 m2 une placette de 100 m2 soit 10 m x 10 m est placée pour la strate herbacée.

L’analyse diachronique du paysage a montré qu’en l’espace de 27 ans, ce ne sont pas moins de 7399,23 ha de la steppe arbustive qui sont en proie à la déprise agricole. Les terrains rocheux sont restés relativement stables, traduction logique de leur position géomorphologique. Les indices de structures spatiales montrent la dominance d’une classe sur les autres c’est le terrain rocheux qui occupe à lui seul pour les deux dates près de 50% de la superficie totale avec 43869,52 ha sur 89179,46 ha en 1984 et 39384,35ha sur 87717,32 en 2011.

La physionomie de la végétation est dominée par les steppes arbustives, ainsi trois groupements ont été établis sur la base de l’indice de similitude de Jaccard repartis suivant les trois unités géomorphologiques prospectées.

Des mesures dendrométriques accomplies ont fait ressortir que le peuplement de la vallée de Garhanga semble suivre plutôt une certaine stabilité.

C’est ainsi que nos résultats démontrent plutôt la dominance des individus de petits et moyens diamètres.

L’AFC sur la matrice espèces ligneuses relevées a révélé la distribution des espèces suivant leur preferendum écologique notamment les types de sols et la disponibilité des ressources en eau.

Mots clés : occupation des terres, dynamique, Garhanga

(9)

viii

Abstract

The current work has as main objective to provide quantitative and qualitative informations on the evolution of natural resources (in time and space) in the district of Garhanga and to evaluate the weight of the anthropisation and environment factors in the vegetation form.

The phytosociological pick up has been made following the Braun Blanquet method (1932) and the sample is carried out on the geomorphological unit base.

We made the inventory of the plateau, glacis and the underworld following three transects.

Some placets of 2500 m2 with 500 m length are placed. In each placet of 2500 m2, one of 100 m2 this 10 m *10m is placed for the grass.

The diachronic analysis of the landscape shows that in the period of 27 years, less than 7399, 23 ha of the shrubs which prey upon the agriculture. The rocky fields are relatively steady, thing which logically shows then geomorphological position.

The signs of the spatial structures show a dominance of one class on the others , the rocky fields occupy , for the two dates almost 50 % of the total surface with 43869,52 ha on 89179,46 ha in 1984 and 39384,35 ha on 87717,32 ha in 2011.

The pysionomy of vegetation is dominated by shrubs; three groups are established on the base of Jaccard similitude sign shared on three geomorphological prospected units.

Accomplished dendrometric show that the vegetation of the valley of Garhanga seems to show a dominance of individuals with small and average diameter.

AFC on the picked up species matrice revelated the distribution of the following species there ecological preferendum namely the types of soil and the availablebility of water.

Key words: Land occupation, dynamic, Garhanga

(10)

1

Introduction Générale

1) Contexte de l’étude

Au Niger le processus de décentralisation engagé concrètement en 2002 s’est achevé par le transfert des compétences aux régions, départements et communes, la loi 2002-017 du 11 juin 2002 déterminant le régime des régions, des départements et des communes, le décret 2003- 177/PRN/MI/D du 18 juillet 2003 déterminant les règles de fonctionnement des organes délibérants et exécutifs des collectivités territoriales.

C'est ainsi que beaucoup de villages dont celui de Garhanga ont été érigé en commune. Ces nouvelles collectivités locales font face à un déficit d'information et peinent à définir des stratégies de développement. Dans ces communes à économie rurale, les revenus de l'exploitation des ressources naturelles sont marginaux pour les communautés locales alors que celles-ci sont garantes de la durabilité de l'écosystème régional.

Pour aider les populations à s'auto-suffire, le CNSEE se propose de mettre à leur disposition un système d'information sur le développement territorial et communal. A cette fin, ce projet se propose de donner aux communautés locales et aux institutions régionales des informations sur les terres, sur les ressources et les activités, ainsi que les meilleures pratiques et les indicateurs de suivi et d’aide à la gestion stratégique.

Dans ce contexte, il paraît clair que pour comprendre la dynamique de l’évolution des ressources naturelles au regard des enjeux environnementaux, écologiques, économiques et sociaux, il est nécessaire de comprendre leurs passées.

En s’intéressant à la << Dynamique de l’occupation des terres et structure de la végétation dans la commune rurale de Garhanga (Tahoua) >> nous apportons notre contribution à ce projet et cette contribution sera de fournir les informations qualitatives et quantitatives sur l’évolution des ressources naturelles (temps et espace) dans cette localité et évaluer le poids de l’anthropisation et des facteurs environnementaux dans le façonnement de la végétation.

2) Justification du thème :

-La forte pression exercée sur les ressources, nous a guidés pour le choix de ce thème dans l’identification des facteurs et des indicateurs à employer pour l’analyse des dynamiques du changement de l’occupation des terres et des caractéristiques de la végétation dans le temps et dans l’espace.

(11)

2 -La deuxième raison est l’intérêt socio-économique ; la présente étude permettra de proposer des solutions et des suggestions pour une meilleure prise de décisions dans la gestion des ressources naturelles.

Le présent travail s’articule autour de trois parties outre l’introduction et la conclusion.

Le premier chapitre a concerné les généralités sur la zone d’étude, le deuxième chapitre a trait aux matériels et méthodes et enfin le troisième chapitre a traité des résultats et discussion.

Les résultats seront discutés au fur et à mesure qu’on arrive à la fin d’une partie.

3) Objectifs :

3.1) .Objectif principal

Le présent travail a pour objectif d’analyser le rôle des facteurs anthropiques et écologiques sur la dynamique de recolonisation de la végétation dans la commune de Garhanga.

3.2) Objectifs spécifiques

 Nous envisagerons dans un premier temps à analyser la structure de la mosaïque paysagère et sa vitesse d’évolution en l’espace de 27 ans.

 Étudier la structure de la végétation et ses principaux facteurs d’organisation, dans un contexte de déprise agro-pastorale par les méthodes classiques, et enfin analyser le rôle des facteurs écologiques sur la dynamique de recolonisation à l’échelle de la zone.

4) .Hypothèses formulées Deux hypothèses sont posées :

 La conjugaison des facteurs environnementaux et anthropiques est à la base de la dynamique de la végétation.

 La richesse spécifique détermine la vitesse d’évolution de la végétation d’un milieu.

A travers ces hypothèses deux questions se posent :

 Existe –t- il une dynamique importante de paysage entre 1984 et 2011 ?

 La conjugaison des facteurs environnementaux et anthropiques est elle à la base de la dynamique de la végétation ?

(12)

3

Chapitre 1: Généralité sur la zone d’étude 1.1) Situation géographique

La zone d’étude est localisée dans le bassin de Badaguichiri des départements de Tahoua, Keita, Bouza et Illela de la région de Tahoua circonscrite entre 4°20’ à 6°00’ de longitude Est et 14°00’ à 15°20’ de latitude Nord.

Fig1. Situation géographique de la zone d’étude : Source CNSEE (juillet 2008)

#

#

#

#

##

#

#

#

Badaguichiri

Illela

Allakaye Garhanga Tamaske

CARTE D'OCCUPATION DES TERRES DES COMMUNES DU BASSIN VERSANT DE BADAGUICHIRI DE 2005

N

8 0 8 16 Kilometers

Juillet 2008 Conc eption et réalisation :

- A bas sa Issaka Ex pert S IG

- W ata Iss oufou - Coordonnateur R OSE LT- Niger

830000

1560000 1650000

700000 Chel lieu commune

#

Limite département

Arboriculture fruitière Plantation d'Azadiracta indica

Formation mono spécifique de Prosopis juliflora

Milieu humain Surface dégradée Mare Surface boisée

Cordon ripicole/Formation de bas fonds

Plateaux/Tallus Cultures pluviales

#

Localisation de la zone d'étude

So urc es : - Im age spot de 2005 - Base s de do nné es IGNN Limite des communes

(13)

4

1.2) Climat

Fig.2 Moyenne des stations de keita, Garhanga et Tamaské

La vallée de Garhanga, dont l’orientation générale est Est-Ouest, se situe approximativement entre les isohyètes 400 et 500 mm correspondant à la zone sahélienne.

La pluviométrie annuelle se répartit sur quatre (4) à cinq (5) mois (juin à septembre-octobre) avec une pluviométrie mensuelle maximale en août.

Les hauteurs journalières de récurrence annuelle et décennale sont estimées respectivement autour de 45 mm et 75 mm.

Le graphique ci-dessus montre également deux tendances opposées pour les variations de la pluviométrie dans la commune de Garhanga.

- de 1960 à la moitié des années 80 la tendance est à la baisse,

- de 1985 à 2000 une tendance à la hausse, même si les intensités des années 60 ne sont pas récupérées

(14)

5

1.3) Cadre géomorphologique

La figure ci-après présente les unités physiographique de la vallée de Garhanga.

Fig3. Unités physiographiques de la vallée de Garhanga Source :(CNSEE, 2008)

La haute vallée de garhanga hydrologiquement très active avec un plateau culminant à 551 m d’altitude et une superficie de 176,7 km². Il s’étend du plateau de garado sud jusqu’au village de foga. La pente globale est de 8%. La zone des plateaux est la plus importante avec 78,8%

de la superficie totale. Les autres unités physiographiques se repartissent le reste : glacis (7,7%), bas-fond (7,1%), talus (6,2%) et jupe sableuse (0,2%).

(15)

6

1.3.1) Etats de surface des différentes unités géomorphologiques de la zone d’étude

La description générale des unités physiographiques de la vallée de Garhanga va nous permettre de comprendre leur activité hydrodynamique à travers leur état de surface.

Plateaux : cette unité est caractérisée par une activité hydrodynamique très réduite du fait de l’aménagement intensif des plateaux par les populations locales. Ainsi, les terres de plateaux indurées et/ou caillouteuse sont récupérées et mises en culture pluviale à travers la réalisation des ouvrages de CES/DRS (banquettes, tranchées, cordons pierreux, tassas et plantation). De ce fait les eaux sont « emprisonnées » dans des parcellaires (de 100 m² en moyenne) délimités de cordons pierreux. Ceci est la marque des impacts positifs et massifs des projets antérieurs (PSN I et II, Projet Badaguichiri, PIK, Projet Care, etc.). Quand aux terres sableuses de plateaux, elles continuent à être exploiter dans la plupart des cas sans aménagement de conservation, ce qui peut entraîner à terme le transport du sable vers l’aval et la formation de jupes sableuses sur les talus.

Talus : seule une faible partie des talus de la vallée ont fait l’objet de mesures antiérosives (cordons pierreux, murets en pierres sèches, plantation) par les projets dans les années 80-90.

Ces ouvrages sont vieux et nécessitent une consolidation. Compte tenu de l’aménagement progressif et intensif des plateaux, les talus constituent un élément important dans le maintient du fonctionnement hydrologique de la vallée. C’est le principal impluvium important de la vallée.(CNSEE ,juillet 2008)

Glacis : ils connaissent la même dynamique que les plateaux, car progressivement mis en culture par les populations à travers le cloisonnement des parcelles de culture par les cordons pierreux. C’est aussi sur cette unité que se forment les ravines qui collectent les eaux de ruissellement provenant des talus et des plateaux (accessoirement). C’est donc une zone très exposée et sensible à l’érosion hydrique. Presque toutes les pistes qui relient les villages de la vallée de Badaguichiri (dont la majorité est situés dans les vallées et sur les talus) passent sur les glacis. (CNSEE, juillet 2008)

Jupes sableuses : c’est une unité de formation récente qui résulte de l’érosion éolienne du haut des plateaux. Caractérisées par une faible couverture ligneuse, ces formations sableuses sont aussi mises en culture en saison des pluies. Elles constituent une source d’ensablement des bas-fonds. Il faut noter la prédominance de sols sableux plats dans la partie avale du

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7 bassin versant (Commune urbaine d’Illéla), caractérisés par des espaces d’infiltration, de concentration des eaux de ruissellement et de stockage des eaux (mares). Ces sols sont exposés à l’érosion hydrique (ravinements) et éolienne. . (CNSEE, juillet 2008)

Bas-fonds : C’est la partie la plus fertile et la plus exploitée de la vallée. En effet, la production agricole est faite sur deux (2) campagnes (saisons pluviales et sèche) surtout sur les parties où la nappe est peu profonde. Toutes les eaux provenant des unités précédentes convergent vers le bas-fond de la vallée où elles déversent les matériaux d’érosion, se répandent. Une partie de ces eaux s’infiltrent et une autre poursuit son écoulement lorsque le débit et la pente le permettent. (CNSEE, juillet 2008)

1.4) Population et activité

Les cinq communes qui partagent le bassin versant totalisent 434 villages et tribus et comptent une population de 349 600 habitants (Répertoire national des communes, 2006) réparties comme l’indique le tableau ci-après.

La commune de Garhanga totalise 64 villages et tribus et comptent une population de 48270 habitants (Répertoire national des communes, 2006).

Cette population est repartie sur une superficie de 756 km soit une densité de 78 habitants par km2 et un taux d’accroissement de 2,5.Ce fort taux d’accroissement s’est fait au détriment des jachères et des sols marginaux qui ont vu leur superficie diminuée par une population en quête de terres .

Cette population pratique une agriculture diversifiée (sorgho mil mais niébé…) associée à un élevage extensif de bovins et de petits ruminants.

Il est apparu au cours des enquêtes socio-économique de la zone que toutes les terres des vallées sont totalement occupées (Hambally, 2010), une dynamique d’appropriation des terres des plateaux et même des versants soumis à un lourd travail d’épierrage en cours et surtout un morcellement de terres qui a atteint un seuil critique où pour certains paysans le sarclage du champ ne dépasse guère deux heures et où le partage des terres d’héritage se fait par sillons (souvent jusqu’à 3 à 5) ou se résout par la vente. Cette situation a provoqué une intensification des cultures ou le départ à l’exode.

Le phénomène migratoire n’est pas récent dans la zone. Déjà en 1967, la destination des migrants est ainsi décrite par le projet productivité de Badaguichiri et résumée dans le tableau

(17)

8 qui suit. A ces destinations, il faut aujourd’hui ajouter les USA et l’Europe comme des destinations rêvées. L’exode est considéré de plus en plus comme une activité génératrice de revenus (AGR). Les revenus de l’exode ou des migrations de manière générale sont les principales sources de revenus qui viennent en appui aux activités agricoles des populations de la zone. Le rapport sur l’économie de la zone devrait nous étayer sur les transferts d’argents faits par les migrants et l’utilisation de ces transferts par les bénéficiaires sachant que, au Niger comme dans beaucoup de pays africains ces transferts financent des investissements dans le bétail, dans l’équipement agricole ou dans le petit commerce.(rapport expert sociologue dans le cadre de l’aménagement du BVB ).

(18)

9

Chapitre 2 : Matériels et méthodes 2.1) Matériels

La réalisation de cette étude a nécessité l’utilisation d’un certain nombre de matériels :

 Un GPS (Système de Positionnement Global) pour l’enregistrement des coordonnées Géographiques des terroirs et des placettes ;

 Un mètre ruban pour la délimitation des placettes ;

 Un compact forestier pour la mesure des diamètres ;

 Des piquets pour matérialiser la limite des placettes ;

 Des jalons gradués pour la mesure des hauteurs ;

 Flore et livre d`identification des espèces ;

 Des fiches de relevé floristiques pour noter les données sur le terrain ;

2.2) Méthodes

2. 2.1) Sources et qualité des données cartographiques :

La réalisation de ce travail a nécessité l’utilisation de deux cartes d’occupation des terres de la commune de Garhanga de 1984 et 2011 à l’échelle de 1/300000ème toutes deux réalisées grâce à l’appui du CNSEE. La caractérisation de l’occupation et l’utilisation des terres a été rendue possible grâce à l’analyse et l’interprétation des images satellites Landsat de 1984 et 2010. La méthode de numérisation visuelle qui consiste à délimiter les différentes unités homogènes a été utilisée. Les données collectées sur le terrain en 2011 ont permis la mise à jour de l’image de 2010. Les deux cartes présentent 10 classes d’occupation de sols.

2. 2.2) Analyse des stades dynamiques

Afin d’évaluer le changement dans l’occupation des terres, les informations disponibles aux deux dates ont été croisées pour aboutir à une analyse de la dynamique de la commune pour les périodes considérées.

L’analyse se base sur la définition des unités minimales d’analyse provenant de la superposition des unités d’occupation des terres de 1984 et de 2011, sur lesquelles le changement du type d’occupation des terres est évalué.

(19)

10 Dans ce bilan, les différentes tendances (évolutives, régressives ou stationnaires) ont été dégagées ce qui a permis de comprendre le phénomène des impacts environnementaux naturels et anthropiques.

2.2. 2.1) Analyse statistique

Les différences en occupation des terres entre 1984 et 2011 ont permis de faire une appréciation des changements intervenus sur les ressources naturelles durant les 27 dernières années, en mettant en évidence les tendances générales du changement sur l’ensemble de la communes.

L’intégration des analyses statistiques du changement et de l’état actuel donne des informations sur les dynamiques générales et les tendances qui caractérisent la commune.

L’analyse diachronique des statistiques générales de l’occupation des terres a permis d’estimer l’intensité du processus de dégradation de la commune en termes de conversion des superficies d’une occupation des terres vers une autre. A ce niveau d’analyse, on peut alors déduire les causes réelles du changement, et de la perte progressive de végétation arborée initiale (composition initiale de la commune au moment de son classement). Mais, il est impossible d’avoir une appréciation quantitative du phénomène dans la mesure où il n’existe pas une situation initiale quantifiée. L’analyse de la dynamique de l’occupation des terres a été faite à partir du calcul du taux moyen annuel d’expansion spatiale. L’une des formules appliquées pour mesurer la croissance des agrégats macroéconomiques entre deux périodes données (Bernier, 1992 Mama et al, 2007) a été utilisée. La variable considérée ici est la superficie (S). Ainsi, pour S1 et S2, correspondant respectivement à la superficie d’une catégorie d’occupation des terres en 1984 et en 2011, le taux d’expansion spatiale moyen annuel T, est évalué à partir de la formule suivante :

×100

Où : t est le nombre d’années d’évolution ; Ln le logarithme népérien ; e la base des logarithmes népériens (e = 2,71828).

(20)

11 2.2.2.2) Calcul

des indices de structure spatiale

La suite de l’analyse a consisté au calcul d’un certains nombres d’indices de structure spatiale.

Ainsi, afin d’étudier les rapports entre la configuration du paysage et les processus écologiques, il est nécessaire de décrire ces structures en termes quantifiables (Bamba, 2010).

Pour chaque date il s’agira de :

L’indice de diversité de Shannon (hétérogénéité) et est donné par la formule ci après où ln représente le logarithme à base de 2. H = -∑ ai étant les fréquences relatives de chaque classe.

 et l’équitabilité de Pielou est donnée par : avec

 Hmax = ; S étant le nombre de classe.

 L’indice de Simpson est donné par : 1/D avec D indice de dominance donné par D =

∑ ; étant les fréquences relatives de chaque classe.

 Equitabilité de Simpson est donnée par ; S étant le nombre de classe.

La dominance est donnée par le rapport et fut calculé pour les deux cartes 1984 et 2011 avec l’aire de la classe dominante du paysage concerné et l’aire moyenne des classes. Ce rapport quantifie la valeur de dominance pour la composition d’un paysage et peut être supérieur à 1 et traduit dans ce cas la dominance d’une classe par rapport aux autres classes. Plus il est élevé, plus les classes sont moins fragmentées, plus il est faibles plus les classes sont morcelées en des taches isolées petites et de formes variable (fragmentation).

R est égale à 1 dans le cas de l’équitabilité parfaite c'est-à-dire que toutes les classes sont représentés par le même nombre de taches.

R est inférieur à 1 dans le cas des taches complètement fragmentées morcelées en de petits ilots de taches.

(21)

12

2.3) Collecte des données floristiques

3.1) Réalisation des relevés phytosociologiques 3.1.1) Plan d’échantillonnage

Le plan d’échantillonnage comporte 60 placettes reparties selon 3 unités géomorphologiques plateau glacis et Bas fond suivant des transects allant du sommet de plateau vers le fond de la vallée jusqu'à l’autre sommet du plateau. Les résultats sont présentés dans le tableau 1. Pour rechercher les groupements végétaux, des relevés phytosociologiques ont été effectué selon la méthode sigmatiste de Braun-Blanquet(1932). Pour toutes les placettes, les informations ont été recueillies sur :

 La composition et la richesse de la végétation par un relevé floristique exhaustif avec les coefficients d’abondance-dominance pour chaque espèce de chacune des strates (herbacée et ligneux) selon la codification de Braun-Blanquet (1932).

Les coefficients affectés aux espèces sont :

+: espèce présente à l’état d’individus isolés (couvrant moins de 1 %), soit un recouvrement moyen (RM) de 0,5 % ;

1: espèce présente à l’état d’individus peu nombreux qui occupent moins de 5 % de la surface, soit un RM de 3 % ;

2: espèce présente à l’état d’individus abondants, recouvrant 5 à 25 % de la surface, soit un RM de 15 % ;

3: espèce dont le recouvrement se situe entre 25 et 50 %, soit un RM de 37,5 % ; 4: espèce dont le recouvrement se situe entre 50 et 75 %, soit un RM de 62,5 % ; 5: espèce dont le recouvrement se situe entre 75 et 100 %, soit un RM de 87,5 %.

 La composition dendrométrique en mesurant toutes les tiges sur pied dont le diamètre était supérieure ou égale à 4 cm.

La surface des placeaux est de 2500 m² soit 50 m x 50 m pour les ligneux. Dans les couloirs de passage la superficie des relevés a été limitée à 1000 m² (20 m x 50m) compte tenue de sa surface. Pour les herbacées des parcelles de 100 m² (10 m x 10 m) ont été retenue. Des relevés phytoécologiques ont aussi concerné les 3 unités géomorphologiques consignés dans le

(22)

13 tableau ci-dessous. Notons cependant que le plan d’échantillonnage n’intègre pas le talus et la jupe sableuse caractérisées par une végétation faible.

Tableau1 : Plan d’échantillonnage de relevés floristiques Unités géomorphologiques

Plateau Glacis Bas-fond Total Transects

Transect N°1 0 5 9 14

Transect N°2 12 7 0 19

Transect N°3 5 17 5 27

total 17 29 14 60

2.3.2) Analyse floristique globale

L’analyse de la flore est effectuée en se basant sur les actes de l’atelier sur les méthodes d’étude et d’analyse de la flore tropicale tenue à Niamey du 4 au 9 aout 2008 et sur les travaux de (Guinko,1984) in Kadeba (2009). Une étude floristique globale de la zone a été faite. Pour ce faire une liste globale de toutes les espèces inventoriées a été dressée. La liste floristique comporte la famille, le type biologique et l’affinité géographique.

Les types biologiques suivants sont considérés selon la définition de Raunkiaer (1934) :

 les phanérophytes (Ph) : ce sont des plantes dépassant 50 cm de haut ; il peut s’agir de lianes, d’arbres, d’arbustes ou d’arbrisseaux ligneux.

 les chaméphytes (Ch.) : ce sont des plantes dont la tige, quelle que soit son architecture ou son caractère adaptatif, ne s’élève pas à plus de 50 cm au dessus du sol.

 les géophytes (G) : ce sont des plantes qui ont leur organe pérennant enfoui dans le sol.

 les thérophytes (Th) : ce sont des plantes annuelles dont la pérennité pendant la saison défavorable est assurée par les graines.

 les parasites (Pa) : qui sont les végétaux vivants aux dépens des autres.

 les hydrophytes (H) : qui vivent au bord ou dans l’eau.

Les types phytogéographiques adoptés sont adaptés des subdivisions chorologiques généralement admises pour l’Afrique (White, 1986) et déjà largement utilisés (Sinsin, 1993 ; Houinato, 2001 ; Oumorou, 2003 ; Mahamane, 2005 ; Djègo, 2006 ; Morou, 2010). Il s’agit de :

(23)

14 Espèces à large distribution :

Cosmopolites (Cos) : espèces distribuées dans les régions tropicales et tempérées du monde ; Afro-Américaines (AA) : espèces répandues en Afrique et en Amérique ;

Pantropicales (Pan) : espèces répandues en Afrique, en Amérique et en Asie tropicale ;

Paléotropicale (Pal) : espèces réparties en Afrique tropicale, Asie tropicale, à Madagascar et en Australie ;

Espèces à distribution limitée au continent africain :

Afro-Malgaches (AM) : espèces distribuées en Afrique et à Madagascar ; Afro-Tropicales (AT) : espèces répandues dans l’Afrique tropicale ;

Pluri-régionales (PA) : espèces dont l’aire de distribution s’étend à plusieurs centres régionaux d’endémisme ;

Soudano-Zambéziennes (SZ) : espèces distribuées à la fois dans les centres régionaux d’endémisme soudanien et zambézien ;

Guinéo-Congolaises (GC) : espèces distribuées dans la région guinéenne ; Espèces de l’élément-base

Soudaniennes (S) : espèces largement distribuées dans le centre régional d’endémisme soudanien.

2.3.3) Groupements végétaux

Il s’agit de regrouper les relevés phytosociologiques qui partagent des caractéristiques floristiques similaires pour mettre en évidence les groupements végétaux. A Partir des 60 relevés réalisés, les groupements ont été déterminés suivant leur affinité aux unités géomorphologiques.

Pour se faire le logiciel CAP version 2.0, PISCES Conservation LTD 2002 a été utilisé.

Pour la différenciation des groupements végétaux l’outil statistique utilisé est le coefficient de similitude de Jaccard. Ce coefficient est fréquemment utilisé dans les travaux phytosociologiques permet de justifier l’existence d’une parenté floristique entre deux groupements végétaux comparés entre eux. Il se calcule selon la formule ci-dessous :

Kobs = Nab / [(Na + Nb) – Nab]

Avec : Nab = nombre d’espèces communes aux deux groupements ; Na = nombre d’espèces du groupement 1; Nb = nombre d’espèces du groupement 2. Plus ce coefficient est élevé (Kobs >= 50%), plus les 2 groupements se partagent des cortèges floristiques. Morou, (2010)

(24)

15 a utilisé ce coefficient dans la hiérarchisation des relevés de formations naturelles dans l’habitat de la girafe au Niger.

2.3.3.1) Analyse floristique par unité géomorphologique

La richesse floristique le type biologique et phytogéographique sont inventoriées dans chaque station (unités géomorphologiques) cela nous a permis d’appréhender l’évolution et la dynamique de la végétation dans chacune de ces stations relatives aux différents groupements.

Les indices de diversité et d’équitabilité seront évalués sur des relevés dans le but d’apprécier le niveau d’organisation du peuplement. L’indice de diversité de Shannon -Wiener (H) variant en fonction du nombre d’espèces recensées et des effectifs de chacune d’elles.

- L’indice de diversité de Shannon (H, en bits) est défini par la formule suivante:

;

1

2

s

i

i i

n Log n n

H n

ni étant le nombre d'individus de l'espèce i etn, le nombre total d'individus inventoriés dans les placeaux.Cet indice de Shannon et Weaner est exprimé en bit.

H < 2,5 = faible ; 2,5 ≤ H < 4 = moyen ; H ≥ 4 = élevé

-L’équitabilité de Pielou (Eq), elle est une mesure de la stabilité du peuplement et équivaut au rapport de H à l’indice maximal théorique dans le peuplement (Hmax):

H S H

Eq H avec max Log2

max 

 .

max

H représente l’indice de diversité maximale théorique de Shannon dans le peuplement.

Equitabilité de Pielou elle tend vers 0 lorsqu’il y a dominance et vers 1 lorsqu’un maximum d’espèces participent au recouvrement. E < 0,6 = faible ; 0,6 ≤ E ≤ 0,7 = moyen ; E ≥ 0,8 = élevé.

(25)

16

2.3.4) Caractéristiques dendrométriques

Le dépouillement et les graphiques de la composition floristique et de la structure en diamètre ont été effectués grâce au tableur Excel. Le logiciel Minitab14 a été également utilisé pour décrire les relations entre espèces ligneuses et les différentes stations.

Les paramètres dendrométriques calculés par placeau, puis pour le peuplement global en calculant la moyenne des valeurs des placeaux regroupent :

La densité du peuplement ligneux et de rejets (N , en arbres/ha) : c’est le nombre moyen d'arbres sur pied ramené à l'hectare, calculé par la formule:

s

Nn

n étant le nombre total d'arbres du placeau de superficie s(s= 0 ,25 ha).

Diamètre des arbres fourchus à moins de 1,3m du sol (D, cm). Pour un arbre avec w fourches à moins de 1,3m du sol, chacun de diamètre dfi, le diamètre global (D) est calculé en utilisant la formule ci-dessous.

w

i

dfi

D

1

2

La surface terrière (G, en m2/ha) est la somme des surfaces des sections transversales à 1,30 m du sol de tous les arbres du placeau, puis ramenée à l’hectare:

n

i

di

G s

1 2

40000

π

di représentant le diamètre (en cm) de l'arbre i du placeau considéré et s, la surface du placeau en ha (s = 0,25 ha).

La hauteur moyenne de Lorey (HL, en m) est la hauteur moyenne des arbres, pondérée par leur surface terrière:

,

avec 4 2

1 1

i n i

i i n

i i i

L g d

g h g

H

(26)

17 gi et hi étant respectivement la surface terrière et la hauteur totale de l'arbre i.

Le coefficient de variation a été calculé pour le diamètre et enfin la structure en diamètre des arbres a été établie. Ainsi, tous les arbres (toutes espèces confondues) de tous les placeaux ont été regroupés suivant les trois unités géomorphologiques. Les fréquences ont été calculées par classe de diamètre suivant la formule :

;

s n d n

p i

i

= densité observée en arbres/ha de la classe i ; = nombre d'arbres dénombrés pour la classe i ; = nombre total de placeaux considérés (np = 4) et s = superficie du placeau en ha (ici s = 0,25ha).

Chapitre 3 : Résultats et Discussion

3.1) Analyse spatiale et dynamique de l’occupation des terres entre 1984 et 2011 :

3.1.1) Evolution des stades dynamiques depuis 1984 :

Situation des ressources naturelles aux deux dates :(1984 et 2011)

Le graphique ci-dessous montre la dynamique des ressources naturelles aux deux dates 1984 et 2011 et les deux cartes présentent les 10 classes d’occupation des terres entre ces deux dates.

Sources : Traitements des images satellites et vérité terrain de 2011 Figure 4 : Dynamique des ressources naturelles entre 1984 et 2011

0 10000 20000 30000 40000 50000

SA SAR SARD SH CP TR CPSPA CEEI DN

1984 2011

(27)

18

SA STEPPE ARBOREE

SAR STEPPE ARBUSTIVE

SARD STEPPE ARBUSTIVE (DEGRADEE)

SH STEPPE HERBEUSE

CP CULTURE PLUVIALE

TR TERRAIN ROCHEUX

CPSPA CULTURE PLUVIALE (sous parc arboré)

CEEI

COURS D'EAU A ECOULEMENT

INTTERMITTENT

DN DUNES (sol dunaire)

Fig5. Evolution des unités d’occupations des terres en 1984 Sources : Traitements des images satellites et vérité terrain de 2011

(28)

19 Fig6. Evolution des unités d’occupations des terres en 2011 Sources : Traitements des images satellites et vérité terrain de 2011

3.1.2) Analyse de la composition spatiale des paysages

Le tableau 2 ci-dessous donne les pourcentages de changements opérés entre les différentes classes d’occupation de terre entre 1984 et 2011.

Tableau2: Taux moyen d’expansion spatiale pour chaque classe d’occupation des terres.

Classes d’occupation des terres 1984(ha) Taux(%) 2011(ha) Taux(%) Taux d’expansion spatiale moyen annuel

Cordon ripicole 55.95 0.06 4.83 0.01 -9.1

Steppe arborée 0.00 1239.84 1.39

Steppe arbustive 13138.02 14.73 5738.79 6.44 -3.1

Steppe arbustive (Dégradée) 96.13 0.11 1414.57 1.59 9.9

Steppe herbeuse 18306.99 20.53 4333.22 4.86 -5.33

Culture pluviale 4388.30 4.92 19581.45 21.96 5.54

Culture pluviale (sous parc arboré) 5700.18 6.39 11772.54 13.20 2.7

Culture irriguée 968.18 1.09 1005.97 1.13 0.14

Culture de décrue 0.00 35.83 0.04

Cours d’eau à écoulement intermittent

633.77 0.71 896.49 1.01 1.28

Mare (aménagée) permanente 0.00 112.40 0.13

Mare semi-permanente 0.00 74.06 0.08

Terrain rocheux 43869.52 49.19 39384.35 44.16 -0.4

Plateau dénudé latéritique 21.78 0.02 11.69 0.01 -2.30

Dune (sol dunaire) 2000.64 2.24 3573.42 4.01 2.14

Total 89179.46 100 100 100 1.57

Sources : Traitements des images satellites et vérité terrain de 2011

(29)

20 En 2011 la steppe arbustive s’est largement dégradée et n’occupe désormais qu’une proportion de 6,44%. La steppe arbustive dégradée occupe 1,59% en 2011 contre 0,11% en 1984.

En l’espace de 27 ans, plus de 7399,23 ha de la steppe arbustive sont en proie à la déprise agricole. Les terrains rocheux sont restés relativement stables, traduction logique de leur position géomorphologique.

Les taux moyens annuels calculés permettent de mieux apprécier la valeur de chaque catégorie. Ainsi, une analyse est faite des catégories suivantes : cordon ripicole, steppe arbustive, steppe arbustive dégradée, steppe herbeuse, culture pluviale, culture pluviale sous parc à bois, culture irriguée, terrain rocheux, plateau dénudé, et sol dunaire.

De façon générale, on constate que les taux d'occupation des classes : cordon ripicole, plateau dénudé, steppe herbeuse, terrain rocheux, steppe arbustive ont régressés à un taux moyen annuel respectivement de 9,1% (cordon ripicole) ; 3,1% (steppe arbustive) ; 5,33% (steppe herbeuse) ; 0,4% (terrain rocheux) ; 2,3% (plateau dénudé).

De même on observe que les taux d’occupation des classes culture pluviale sous parc à bois, steppe arbustive dégradée, culture pluviale, culture irriguée, cours d’eau à écoulement intermittent ont augmenté entre 1984 et 2011 à un taux moyen annuel respectivement de 9,9%(steppe arbustive dégradée) ; 5,54% (culture pluviale) ; 2,7% (culture pluviale sous parc à bois) ; 0,14% (culture irriguée) ; et 1,28% (cours d’eau à écoulement intermittent).

La dynamique principale qui a été observée est la mise en culture des steppes arbustives de vallée et glacis. D’autre côté, les cultures se sont étendues aussi par récupération de terres marginales de glacis qui en 1984 étaient dénudées (résultats enquête socio-économique CNSEE 2011). Au niveau des versants, on note que les aménagements en tranchée ont contribué soit à la réintroduction des ligneux dans les versants soit à la reprise des steppes arbustives. Ce dernier aspect est un résultat particulièrement important de l’intervention des projets dans la zone.

3.1.3) Calcul des indices de la structure spatiale

Les variations des principaux paramètres d’indices de diversité pour différentes dates sont consignées dans le tableau 3.

(30)

21 Tableau3: récapitulatif des indices de structure spatiale

Indices de structure spatiale 1984 2011 Shannon (hétérogénéité) 2,11 2,29 Shannon (equitabilité) 0,61 0,66 Simpson (hétérogénéité) 3,19 3,59 Simpson (equitabilité) 0,29 0,32

Indice de dominance 0,31 0,27

R 5,41 4,93

L'examen de ce tableau montre :

 Une légère augmentation pour l’indice de Shannon (hétérogénéité) qui passe de 2,11 en 1984 à 2,29 en 2011 ; il en est de même pour l’équitabilité qui passe de 0,61 en 1984 à 0,66 en 2011.

 Pour l’indice de Simpson hétérogénéité il passe de 3,19 en 1984 à 3,59 en 2011 ; l’équitabilité connait une légère augmentation et passe de 0,29 en 1984 à 0,32 en 2011; l’indice de dominance diminue légèrement et passe de 0,31 en 1984 à 0,27 en 2011. Quant à R il est relativement élevé pour les deux dates.

Il ressort de l’analyse de ces résultats que l’indice de Shannon (hétérogénéité) est relativement faible compris entre [0 ; 2,5] or plus cet indice est faible plus il ya disproportionalité de la taille des taches ce qui veut qu’il ya dominance d’une classe sur les autres c’est le cas du terrains rocheux qui occupe à lui seul pour les deux dates prés de 50% de la superficie totale avec 43869,52 ha sur 89179,46 ha en 1984 et 39384,35ha sur 87717,32 en 2011.

Les valeurs de l’indice d’équitabilité de Shannon montrent des valeurs relativement faibles 0,61 bits en 1984 et 0,66 en 2011.

L’indice de dominance donne des valeurs faibles dans les deux cas inferieures à 0,5 Ce qui implique l’existence de dominance d’une classe terrain rocheux pour les deux dates d’où la valeur élevée de R. Il ressort clairement avec ces indices que le paysage étudié était dominé par la classe terrain rocheux. Mais notons cependant que la dominance de la classe terrain rocheux est plus faible en 2011 comme le montre l’hétérogénéité de Simpson plus élevé et égale à 3,59. Cela est dû surement à l’augmentation de la superficie des classes de culture pluviale lié à la mise en valeur des terres de plateau par les populations en quête d’espace cultivable.

(31)

22 Conséquence les superficies des classes culture pluviale et culture pluviale sous parc arboré sont multipliées respectivement par 4 et 2.

3.1.4) Discussion

La baisse du taux de terrain rocheux d’une part et l’augmentation du taux de la steppe arbustive dégradée d’autre part traduisent un signe de perturbation de l’écosystème.

Cette situation peut être expliquée par une pression démographique de plus en plus croissante et par la réduction des temps de jachères.

Ces résultats sont assez proches de ceux de Bamba (2010) au Congo, qui a montré que la diminution de la dominance des taches peut être expliquée par la densité de la population.

Cependant On peut identifier trois (3) conséquences principales de la croissance de la population. Il s’agit de :

 l’intensification de l’exploitation des ressources ligneuses, qui constituent l’unique source énergétique disponible en milieu rural ;

 l’intensification de la pression agricole ;

 l’intensification de la pression pastorale

La croissance démographique a pour conséquence directe l’intensification de l’exploitation des ressources ligneuses. En milieu rural, les populations sont généralement confrontées à l’insécurité alimentaire. Dans certains cas, pour satisfaire leurs besoins alimentaires, elles font recours aux ressources forestières. Ainsi, la vente du bois permet l’obtention de revenus monétaires pour l’achat de nourriture et la satisfaction des besoins primaires des ménages.

Ces stratégies de survie constituent sans doute une menace pour la durabilité des ressources forestières. Le déboisement a aussi des conséquences négatives sur les potentialités des terres.

En effet, ces dernières deviennent plus vulnérables à l’érosion éolienne et/ou hydrique qui amorcent le processus de la désertification. Par conséquent, la pérennité et les capacités de régénération des formations forestières sont compromises.

Le système de production agricole des communes est particulièrement vulnérable. La productivité est faible et n'arrive souvent pas à couvrir les besoins primaires en nourriture de la population rurale. Dans les zones peuplées le problème de la disponibilité en terres est de plus en plus crucial. En effet, les zones marginales sont mises en culture et la jachère tend à disparaitre dans cette zone. Dans cette dynamique d’extension du front de culture, notamment vers les zones boisées, vient s’associer l’exploitation du bois. Cette stratégie basée sur

(32)

23 l’accroissement des superficies emblavées intervient pour beaucoup dans l’augmentation des productions rurales plutôt que d’améliorer les rendements par l’intensification des cultures.

La pression pastorale est aussi l’un des facteurs anthropiques qui contribue fondamentalement dans le processus de dégradation des parcs arborés. L’élevage constitue dans cette zone l’une des plus importantes richesses (satisfaction des besoins alimentaires et monétaires des populations).

La pression de l’élevage s’exprime par deux dynamiques :

 l’action directe des petits ruminants et les pratiques pastorales corollaires ;

 l’impact des troupeaux en transhumance.

3.2) Diversité et Structure de la végétation 3.2.1) Composition floristique globale 3.2.1.1) Richesse spécifique

Quatre vingt dix neuf (99) espèces regroupées en 51 genres dont vingt quatre (24) espèces ligneuses (19 genres) et soixante cent seize (76) herbacées (32 genres) ont été recensées sur le Site d’étude. Les espèces de la strate ligneuse sont réparties en treize (13) familles et les herbacées se regroupent en vingt huit (28) familles.

L’analyse de la richesse floristique a révélé la dominance de la famille des leguminoseae (25

%) et des poaceae (21 %).

La physionomie de la végétation est marquée par la dominance des combretaceae et des leguminoseae-mimosoideae suivi des leguminoseae-caesalpinioideae dans la strate ligneuse Cependant on note une nette domination des poaceae dans la strate herbacée et des leguminoseae-papillionoideae.

(33)

24 Fig7. Spectres des familles représentées dans le milieu d'étude

La figure ci-dessus donne les pourcentages des différentes familles représentées dans la zone d’étude. On constate que c’est la famille des poaceae et des leguminoseae qui sont les mieux représentées.

3.2.1.2) Types biologiques

La figure présente les spectres biologiques brut et pondéré de la zone d’étude.

Fig8. Spectres biologiques des espèces représentées

mph: Microphanérophytes; Mph: mésophanérophytes; nph: nanophanérophytes; The:

thérophytes; Hy: hydrophytes ; ch: chaméphytes

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

Leguminoseae Poaceae Cyperaceae Amaranthaceae combretaceae Rubiaceae Malvaceae Bombacaceae Euphorbiaceae Capparaceae Pedaliaceae Convolvulaceae Annacardiaceae Balanitaceae Rhamnaceae Meliaceae Myrtaceae Moraceae compositae Nyctaginaceae Cucurbitaceae Commelinaceae Aizoaceae Lamiaceae Molluginaceae Caryophyllaceae Scrophulariaceae

0 10 20 30 40 50 60 70 80

The mph MPh nph Hy Ch

spectre Brut spetre ponderé

(34)

25 L’analyse de cette figure révèle bien pour le spectre brut, une nette dominance des thérophytes avec respectivement 67 %. Ensuite, viennent les microphanérophytes (18%). Pour le spectre pondéré au contraire ce sont les microphanérophytes qui sont les mieux représentées avec (53 %) suivit des thérophytes avec 35%.

3.2.1.3) Distribution phytogéographique

La figure ci-dessous présente les spectres phytogéographiques de la zone d’étude.

Fig9. Spectre des types phytogéographiques représentés

Le spectre brut indique la prépondérance des espèces paléotropicales (27 %), suivies des espèces Afro-tropicales (21 %). L’analyse du spectre pondéré montre une nette dominance des espèces Afro-tropicales (33,8 %). Puis viennent les espèces Paléo-tropicales (16,98 %).

Tableau 4: Composition floristique par unité géomorphologique

Le tableau ci-dessus représente respectivement le nombre de familles et le nombre total d’espèces recensées appartenant à ces familles par unité géomorphologique.

espèces

Unités géomorphologiques

Plateau Glacis Bas fond

Composition floristique ligneux herbacées ligneux herbacées ligneux herbacées

12 48 18 43 19 51

Densités ligneux

(ind/ha) 50 51 68

0 5 10 15 20 25 30 35 40

AT Pal Pan A S SZ cos AA AM

spectre brut spectre ponderé

(35)

26 Pour le nombre total d’espèces recensées, on observe que la richesse spécifique qui baisse sur le glacis(43) augmente dans le bas fond(51) alors qu’elle est de 48 sur le plateau.

Par ailleurs sur le plateau, la densité par ha des ligneux est plus faible (50individus/ha) et est très proche de celle de glacis soit 51individus/ha, alors que dans le bas fond la densité est plus élevée plus élevée (68 individus/ha).

3.2.2) Classification des communautés et leur rattachement phytosociologique

3.2.2.1) Groupements végétaux

Trois groupements végétaux sont montrés par le dendrogramme de la fig.9 ces groupements sont reconnus à travers la ligne de coupure au seuil de 2,3 correspondant coefficient de similarité de Jaccard. Les groupements sont déterminés sous la base du taux de recouvrement moyen, l’espèce qui recouvre mieux la surface de référence est considérée comme caractéristique du groupement.

Les deux espèces ligneuses et herbacées qui ont un taux moyen de recouvrement le plus élevé sont considérées pour individualiser chaque groupement.

(36)

27 Degré de similarité floristique des relevés

Fig.10 : dendrogramme de 60 relevés.

(37)

28

3.2.2.2) Groupement à Acacia tortilis et Digitaria horizontalis

Ce groupement est défini par 22 relevés composé de 51 espèces ligneuses et herbacées et est caractérisé par les espèces suivantes :

Acacia nilotica, Bauhinia rufescens, Balanites aegyptiaca, Boreira radiata et Cenchrus biflorus.

Ce groupement évolue dans le glacis à sol sableux, tous les relevés de se groupement sont réalisés dans les champs preuve selon laquelle elles participent à l’enrichissement du sol.

3.2.2.3) Groupement à Combretum glutinosum et Aristida adscensionis L.

Les espèces caractéristiques de ce groupement sont Combretum micranthum, Guiera senegalensis, Fimbristylis hispidula, Schoenefeldia gracilis , Panicum turgidum Polycarpaea spp. Il est caractérisé par 18 relevés composé de 50 espèces herbacées et ligneuses. Ce groupement est localisé sur les terres sableuses du plateau.

3.2.2.4) Groupement à Azadirachta indica et Cyperus esculentus

Ce groupement est défini par 20 relevés composé de 68 espèces ligneuses et herbacées et est caractérisé par les espèces suivantes : Faidherbia albida, Bauhinia rufescens, Aristida funiculata , Cyperus amabilis, Cenchrus ciliaris. Ce groupement est localisé dans les bas- fonds, sur sol profond et très humide avec des individus de gros diamètres dépassant les 100 cm.

3.2.3) Types biologiques et phytogéographiques des trois unités géomorphologiques

Les spectres des types biologiques des trois formations sont donnés par la figure ci dessous

Fig. 11 Spectre brut des types biologiques suivant les trois unités géomorphologiques 0

20 40 60 80

the mph Mph nph hy Ch

plateau glacis bas fond

(38)

29 Fig. 12 Spectre pondéré des types biologiques suivant les trois unités géomorphologiques

L’analyse des types biologiques pour les spectres bruts et ponderés du plateau se présente comme suit : Microphanérophytes,(17%) Mésophanérophytes (2%) Thérophytes (70 %), Hydrophytes (5 %), Nanophanérophytes (7 %).

Les types biologiques du glacis se présentent de la manière suivante : Mesophanérophytes (5%) Microphanérophytes, (25%) Thérophytes (62 %), Nanophanérophytes (5 %) Hydrophytes (2 %), Chamephytes (2%). Les types biologiques du Bas fond se présentent de la manière suivante : Microphanérophytes (24%), Mesophanérophytes (4%), Thérophytes (68

%).

Les spectres des types phytogéographiques des trois formations sont donnés par les figures ci dessous

Fig .13 Spectre brut des types phytogéographiques suivant les trois unités geomorphlogiques 0

20 40 60 80

the mph Mph nph hy Ch

plateau glacis bas fond

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

Pal Pan AT S SZ PA A i Cos AA AM

plateau glacis Bas fond

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