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Le pardon 1. Par conséquent, nous allons procéder en trois étapes : le pardon sous la Loi le pardon sous le régime de la grâce le pardon dans l Eglise

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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e 3 février dernier, à 18 heures et 37 minutes, Karla TUCKER a été exécutée par injection d’un poison dans le pénitencier de Huntsville, au Texas. La loi texane prévoit que les parents des victimes du condamné soient présents lors de l’exécution.

Un certain Richard THORNTON, dont l’épouse avait été sauvagement assassinée par la jeune femme, n’a pas voulu recevoir la demande de pardon de Karla. Un témoin oculaire raconte :

« L’injection a duré deux minutes environ, deux très longues minutes. Son visage a pâli.

Devant moi, Richard THORNTON n’a pu s’empêcher de s’adresser à son épouse dans l’au-delà : « Voilà elle arrive, chérie, elle est à toi maintenant. » » Cette incapacité de pardonner, poussant jusque dans l’au-delà la soif de vengeance, m’a beaucoup touchée. C’est pourquoi je vous propose d’étudier ce que la Bible enseigne sur le pardon.

Qu’est-ce que c’est le pardon ?

Mais qu’est-ce que c’est, le pardon ? Il va sans dire que le pardon est toujours lié au péché, à une offense. Le choix des termes qu’utilise l’Ecriture indique qu’en pardonnant, on enlève2 l’offense pour la porter au loin, qu’on passe sur3 la faute et ne la considère plus dans sa relation avec l’offenseur, qu’on couvre4 l’offense et n’en tient plus compte. Le NT insiste sur le fait que l’offense est une dette. Celui qui pardonne, remet la dette5 et acquitte6 le coupable.

Lorsqu’il y a une offense, le premier lésé est toujours ... Dieu, qui hait tout ce qui est mal, car il n’y a pas en lui de ténèbres7. Regardons donc comment le problème du péché est réglé entre Dieu et les hommes, avant de tirer des conclusions sur le pardon entre les hommes.

Par conséquent, nous allons procéder en trois étapes :

– le pardon sous la Loi

– le pardon sous le régime de la grâce – le pardon dans l’Eglise

1 Je dois certains éléments de ce message au livre de Jacques BUCHHOLD, Le pardon et l’oubli.

2 א ָשָׂנ (nasa’)

3 רבע (avar)

4 הָסָכּ et καλύπτω

5 ἀφίηµι

6 ἀπολύω

7 1Jn 1.5

L

(2)

Le pardon sous la Loi

Sous la Loi, le pardon du péché est possible au travers le sacrifice. Lisons dans le livre de Lévitique, chapitre 4, versets 27 à 31 :

Si c’est quelqu’un du peuple qui a péché involontairement en commettant contre l’un des commandements de l’Eternel des actes illicites et en se rendant ainsi coupable, s’il s’aperçoit du péché qu’il a commis, il présentera en oblation une chèvre, une femelle sans défaut, pour le péché qu’il a commis. Il posera sa main sur la tête de la victime offerte pour le péché ; il égorgera (la victime offerte pour) le péché à l’endroit des holocaustes. Le sacrificateur prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l’autel des holocaustes et répandra tout le sang sur le socle de l’autel. Il détachera toute la graisse du sacrifice de communion, il la brûlera sur l’autel, et elle sera d’une agréable odeur à l’Eternel. C’est ainsi que le sacrificateur fera pour cet homme l’expiation, et il lui sera pardonné.

Ce texte nous permet de dégager plusieurs principes intéressants :

La première chose qui me frappe dans ce texte, c’est qu’il existe. Je m’explique : Les lois de la société règlent les relations humaines - la Loi de Dieu aussi. Les lois de la société interdisent certains comportements et prescrivent des punitions pour les contrevenants - la Loi de Dieu aussi. Mais ce qui est unique à la Loi de Dieu, c’est qu’elle prévoit une possibilité de pardon. Une bonne partie de la Loi de Moïse décrit comment ceux qui ne la respectent pas, peuvent être pardonnés ! Dieu manifeste par là qu’il veut pardonner, et il met à notre portée le moyen du pardon.

C’est à l’offenseur de demander pardon. Lorsqu’il s’aperçoit du péché qu’il a commis (on pourrait tout aussi bien traduire lorsqu’on lui a fait connaître son péché), il doit prendre de ses biens, en l’occurrence une chèvre sans défaut, il pose sa main sur sa tête, geste qui signifie qu’il s’identifie avec elle, et c’est encore lui qui la tue de ses propres mains. Le pardon coûte

; le pardon n’est jamais gratuit. Pour qu’il y ait pardon, il faut que le sang coule.

Certains parmi nous sont peut-être choqués par ce que nous venons de lire : tous ces rituels de sang, n’est-ce pas abject ? Ferait-on pas mieux d’oublier ces traces d’un passé barbare ? Pour bien comprendre, il faut savoir que, dans la Bible, le sang représente la vie8. Celui qui pèche ne peut plus être en communion avec Dieu, qui est saint et qui ne peut supporter le mal en sa présence. La séparation d’avec Dieu, c’est la mort : Le salaire du péché, c’est la mort ! comme le dit Paul9. Il faut donc que le pécheur meure, mais Dieu, dans Sa grâce, a permis que

‘quelqu’un’ d’autre meure pour lui, en l’occurrence, que le sang de la chèvre remplace le sien.

Finalement, nous apprenons que Dieu pardonne à celui qui demande pardon. La demande qui monte vers Dieu tel la fumée de la graisse brûlée, Lui est agréable ; Il accorde Son pardon.

Retenons donc ces trois principes :

– Dieu veut pardonner et il fournit les moyens.

– Le pécheur doit reconnaître son offense et demander pardon.

– S’il le fait, Dieu pardonne.

8 Dt 12.23

9 Rm 6.23

(3)

Le pardon sous la grâce

La nouvelle alliance bâtit sur le fondement de l’ancienne, mais elle la dépasse, et de loin.

Lisons dans l’épître aux Hébreux, chapitre 10, les versets 1 à 17 :

La loi, en effet, possède une ombre des biens à venir et non pas l’exacte représentation des réalités ; c’est pourquoi elle ne peut jamais, par les sacrifices toujours identiques qu’on présente perpétuellement chaque année, amener à la perfection ceux qui s’approchent. Sinon, n’aurait-on pas cessé d’en présenter, puisque ceux qui rendent ce culte auraient été purifiés une fois pour toutes et n’auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés ? Mais par ces sacrifices, on rappelle chaque année le souvenir des péchés. Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande ;

Mais tu m’as formé un corps.

Tu n’as agréé ni holocaustes, ni sacrifices pour le péché.

Alors j’ai dit : Voici : Je viens,

- dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet - Pour faire, ô Dieu, ta volonté.

Il dit d’abord : Tu n’as voulu et tu n’a agréé ni sacrifices, ni offrandes, ni holocaustes, ni sacrifices pour le péché qui cependant sont offerts selon la loi. Puis il dit : Voici : Je viens pour faire ta volonté. Il abolit donc le premier pour en établir un second. Et c’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes [..] C’est ce que le Saint-Esprit nous atteste également. Car après avoir dit : Voici l’alliance que je traiterai avec eux,

Après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur cœur Et je les écrirai dans leur intelligence.

Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités.

[Clé sur le rétroprojecteur]

Qu’est-ce que vous voyez là, sur le mur ? Non ce n’est pas une clé - c’est l’ombre d’une clé.

Avec ça, vous ne pouvez pas ouvrir une porte, mais s’il y a l’ombre, il doit y avoir une vraie clé quelque part, qui jette cette ombre. Et l’auteur de notre épître nous dit la même chose au sujet de la Loi. Elle n’est pas l’exacte représentation des réalités, mais elle possède une ombre des biens à venir. Quels biens ? Nous allons le voir.

Les mots de notre épître ont de quoi nous surprendre : l’auteur, après avoir parlé des sacrifices qu’Israël était amené à offrir chaque année de nouveau, nous explique que les sacrifices ne pouvaient ni amener les pécheurs à la perfection (v.2), ni même enlever les péchés : Il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. N’est-ce pas en contradiction avec le texte du Lévitique ? Les versets suivants vont nous aider à comprendre.

Les versets 5 et 6 opposent les sacrifices et les offrandes à la venue de Jésus-Christ en chair et os, à l’incarnation.

Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande - Mais tu m’as formé un corps.

Tu n’as agréé ni holocaustes, ni sacrifices .... Alors j’ai dit : Voici : Je viens

(4)

Il s’agit de quelque chose d’important, au point que l’auteur le répète : Il dit d’abord : Tu n’as voulu et tu n’a agréé ni sacrifices, ni offrandes, ni holocaustes, ni sacrifices pour le péché qui cependant sont offerts selon la loi. Puis il dit : Voici : Je viens pour faire ta volonté. D’un côté, nous avons les sacrifices, que Dieu ne veut pas, de l’autre nous voyons quelqu’un qui reçoit un corps et qui vient dans le monde. C’est Jésus, qui prend un corps pour devenir un homme. Le verset 10 le dit très clairement : nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. Cette offrande a eu lieu à la croix, où Jésus a porté notre péché. Le verset 12 assimile la mort du Sauveur à un sacrifice pour les péchés : Jésus a accepté de devenir homme et de mourir sur la croix pour accomplir cet acte.

L’apparente contradiction entre Lévitique et Hébreux disparaît quand on réalise que les sacrifices n’étaient efficaces qu’en vue de cette venue de Jésus-Christ. Oui, le sang d’une chèvre ne peut ôter les péchés, et pourtant, le Lévitique est clair : à celui qui offre le sacrifice prescrit, il lui sera pardonné. Oui, c’est vrai, le sang de taureaux et de boucs ne vaut pas grand chose, mais il reçoit beaucoup de valeur, parce qu’il est accompli en perspective du sacrifice parfait, celui de Jésus- Christ.

J’attire votre attention sur les mots Alors j’ai dit : Voici : Je viens, Pour faire, ô Dieu, ta volonté. La volonté de Dieu, c’est que les offenseurs que nous sommes, soient pardonnés et sanctifiés en Jésus-Christ, en d’autres mots : Dieu veut pardonner, et il fournit les moyens.

Notre texte n’en parle pas, mais ce pardon en Jésus-Christ n’est pas inconditionnel. Tout le monde ne sera pas pardonné, loin de là. Large est la porte et spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui le trouvent.10 Comment puis-je saisir le pardon en Christ ? Jean-Baptiste nous donne la réponse la plus poignante, la plus concise11 : Repentez-vous et croyez en la Bonne Nouvelle ! C’est par la repentance et la foi que nous entrons dans cette alliance avec Dieu. Si nous ne prenons pas conscience de notre piteux état devant Dieu, si nous ne demandons pardons et ne croyons en l’efficacité du sacrifice de Jésus- Christ, nous restons sous le fardeau du péché . En d’autres mots : Le pécheur doit reconnaître son offense et demander pardon.

Mais s’il le fait, il n’y a aucun doute sur la réaction de Dieu : Je mettrai mes lois dans leur cœur et je les écrirai dans leur intelligence. Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Le miracle a lieu - Dieu pardonne.

Ce qui est vrai sous la Loi, est aussi vrai sous la grâce : – Dieu veut pardonner et il fournit les moyens.

– Le pécheur doit reconnaître son offense et demander pardon.

– S’il le fait, Dieu pardonne.

10 Mt 7.13s

11 Mc 1.15

(5)

Le pardon dans l’Eglise

Que faut-il faire lorsqu’il y a offense entre fils et filles de Dieu ? Quelles sont les modalités du pardon dans la communauté des pardonnés, dans l’Eglise ?

Avant d’examiner les consignes de l’Ecriture, il me semble judicieux de rappeler un mot d’ordre de Paul pour l’Eglise12 : Supportez-vous les uns les autres ! L’Eglise regroupe des hommes et des femmes différents, des gros et des maigres, des Français et des Autrichiens, des savants et des analphabètes, des rigolos et des pince-sans-rire, ceux qui aiment l’ail et ceux qui ont un nez très fin, et je pourrais continuer comme ça. Nous sommes exhortés à nous supporter et à ne pas amplifier des tensions qui peuvent résulter de nos différences. Autant que cela dépend de vous, nous devons être en paix avec tous les hommes.13

Ceci étant dit, il y a aussi l’offense qui dépasse ce cadre. Que faire lorsqu’un frère m’offense ou bien lorsque j’offense un frère ?

Paul nous indique le chemin à suivre, et je vous invite à lire ce texte, qui se trouve à la fin du quatrième chapitre de l’épître aux Ephésiens14 :

Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, faites-vous grâce réciproquement, comme Dieu vous a fait grâce en Christ. Soyez donc les imitateurs de Dieu.

Paul nous demande de pardonner comme Dieu a pardonné. Nos pouvons donc revenir sur les trois lignes conductrices que nous avons retenues :

Dieu veut pardonner. Il faut donc que nous aussi, nous ayons le désir de pardonner celui ou celle qui nous a offensé. Dieu aime pardonner, au point de s’appeler15 le Dieu des pardons.

Face à l’offense, notre première réaction est d’en appeler à la justice et de condamner noter offenseur. Tant que nous sommes dans cet état d’esprit, nous sommes sur le mauvais chemin.

Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire. Il faut lutter et chercher la face de Dieu pour en arriver là, pour voir les autres comme il le voit : des hommes et des femmes fragiles, qui ont terriblement besoin de pardon.

L’homme doit reconnaître sa faute et demander pardon. La deuxième étape dans le processus du pardon est la prise de conscience de l’offenseur et sa demande de pardon. Nous pouvons considérer deux cas de figure :

Si je suis l’offensé, je dois faire tout mon possible pour faciliter cette démarche. Je dois, tout d’abord, faire comprendre à mon offenseur qu’il ma offensé ; il se peut qu’il n’en est pas conscient. Il serait faux et malsain d’avaler l’offense comme si rien n’était. Il ne s’agit pas non plus d’alerter tout de suite l’Eglise, mais de chercher le face à face avec mon frère et de l’appeler à la repentance, avec tact et discernement. La Parole est très clair à cet égard16 : Si ton frère a péché, va et reprends-le, seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.

Si, par contre, c’est moi qui ai offensé un frère, - et ça arrive, ce ne sont pas toujours les autres

! - si je m’en rends compte ou si mon frère me le signale, je dois me repentir et lui demander pardon. Tant que je ne l’aurai pas fait, j’aurai une dette envers lui et envers Dieu.

Dieu pardonne à celui qui demande pardon : nous, de même, devons pardonner à notre frère lorsqu’il nous demande pardon. Soyons clair : ce n’est pas une option, c’est un

12 Col 3.13

13 Rm 12.18

14 Eph 4.32-5.1

15 Ne 9.17

16 Mt 18.15

(6)

commandement de Dieu. Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi, mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes.17 Ce pardon n’est pas toujours facile, mais là aussi, Dieu donne ce qu’il ordonne.

Vous connaissez certainement l’histoire de Corrie TEN BOOM, une chrétienne qui a survécu aux camps de concentration. Quelques années après la guerre, après une réunion d’évangélisation, un homme s’approche d’elle. Elle le reconnaît tout de suite : c’est l’un de ses pires tortionnaires. Il lui dit qu’il est devenu chrétien et que Dieu lui a pardonné, puis il lui tend la main. Elle écrit18 :

« Je savais bien qu’il fallait que je lui pardonne. Le message du pardon de Dieu s’accompagne en effet d’une condition : que nous pardonnions à ceux qui nous ont blessés ... Je priai en silence : “Jésus, aide-moi ! Bien sûr, je peux lever la main. Ça, j’en suis encore capable. Mais c’est à toi de me donner l’amour.” C’est ainsi que, d’un geste raide et mécanique, je posai une main de bois dans celle qui m’était tendue. Et il se produisit à cet instant quelque chose d’incroyable : je sentis un courant naître dans mon épaule, traverser mon bras et jaillir dans nos mains serrées ; puis cette chaleur guérissante sembla se répandre dans tout mon être, et mes yeux se remplirent de larmes.

« Je vous pardonne, frère ! De tout mon cœur ! » »

Mais que faire lorsque notre frère ne se repent pas ? L’Ecriture le dit clairement19 : Si ton frère a péché, reprends-le, et, s’il se repent, pardonne-lui. Comme Dieu ne pardonne pas tout azimut, mais seulement à ceux qui se repentent, nous ne devons pas non plus accorder notre pardon sans la repentance du fautif. Cela peut vous choquer, car nous vivons dans un temps où le péché ne veut plus rien dire et où le pardon est, par conséquent, bradé. Mais le pardon sans la repentance, ce n’est pas de la grâce, c’est du mépris. C’est mépriser l’offensé, à qui un tort a été fait, et donner raison à l’offenseur, cautionner le mal. Pardonner sans repentance, c’est aussi mépriser l’offenseur, qui a péché. Ne pas le pousser à la repentance, c’est le laisser dans son péché, qui continue à lui faire du mal. Et finalement, c’est mépriser Dieu, qui est toujours le premier offensé dans tout péché. Nous devons prier pour notre offenseur, et chercher à l’aimer, mais nous n’avons pas le droit de lui pardonner s’il refuse de se repentir.

Dans ce cas-là, l’Ecriture exige que l’Eglise prenne en main le problème et exerce la discipline, mais toujours dans le but, non pas de punir l’offenseur, mais de le pousser à la repentance et de pouvoir lui accorder le pardon. Non, nous ne sommes pas appelés à brader notre pardon à bas prix.

Je voudrais terminer en relisant le verset de l’épître aux Ephésiens que nous avons déjà lu - j’espère qu’il a pris un peu de relief pour vous20 :

Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, faites-vous grâce réciproquement, comme Dieu vous a fait grâce en Christ. Soyez donc les imitateurs de Dieu.

Eglise Chrétienne Evangélique Grenoble 22/3/1998

17 Mt 6.14s

18 Corrie TEN BOOM, Le pardon, Echo de la Joie, 1988, p.13-16 (cité par BUCHHOLD, p. 93s)

19 Lc 17.3

20 Eph 4.32-5.1

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