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Allocution de Monsieur le Maire prononcée à l occasion du 100e anniversaire de l armistice du 11 novembre 1918

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Allocution de Monsieur le Maire prononcée à l’occasion du 100e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918

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Cette année, la cérémonie en l’honneur de l’armistice du 11 novembre 1918 prend une tournure

particulière puisque nous sommes dans l’année du centenaire de cet armistice.

Le 11 novembre n’est pas un jour comme les autres ! Et ce 11 novembre n’est pas comme les autres 11 novembre !

Nous commémorons la fin des combats terribles qui marquèrent l’Europe comme jamais. Toutes les communes de France ont leur monument sur lequel sont inscrits les morts au combat de cette guerre.

Remettons-nous dans le contexte de l’époque.

Rappelons quelques grandes dates de l’année 1918 : Le 8 janvier : le président Wilson, énonce un plan en 14 points pour l'organisation de la paix.

Le 21 mars se déroule une offensive allemande victorieuse en Picardie.

Le 23 mars, c’est le début des bombardements de Paris par un canon à longue portée, appelé par les Parisiens la "Grosse Bertha".

Le 3 avril, le général Foch prend la direction stratégique des opérations militaires.

Le 24 mai, les Allemands procèdent à une offensive

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victorieuse sur l'Aisne, et, le 15 juillet, en Champagne. Paris est alors menacé.

Puis, le vent tourne enfin, les Français et leurs alliés reprennent l’avantage.

Le 18 juillet, c’est la contre-offensive victorieuse de Foch. C’est la deuxième bataille de la Marne, et le 26 septembre, il lance une contre-offensive générale sur le front occidental.

Le 29 septembre, la Bulgarie capitule.

Le 3 novembre, l'Autriche-Hongrie signe l'armistice.

Le 9 novembre, c’est l’abdication et la fuite aux Pays- Bas de l'empereur Guillaume II. Et enfin, le 11

novembre, l'Allemagne signe l'armistice à

Rethondes. Le 25 novembre, les Français entrent à Strasbourg, et ce n’est que le 28 juin 1919 que sera signé le traité de paix avec l’Allemagne à Versailles.

Cet Armistice mit fin à quatre années de terribles combats qui firent près de vingt millions de morts au total. Dix millions chez les alliés (la France, la Russie, le Royaume-Unis, les Serbes, les Italiens, les

Américains, les Portugais…) et le même nombre chez les ressortissants des Empires centraux

(principalement l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie).

Devant la statue « la Gloire » rénovée pour

l’occasion, nous sommes là pour honorer nos morts, mais aussi tous les morts de cette guerre. Les soldats alliés comme ceux des empires centraux ont enduré les mêmes souffrances, la même tragédie, et une fois en terre, la mort ne fait pas de différence entre les nationalités.

La Grande guerre, c’est l’apparition de l’aviation militaire avec ses héros passés à la postérité : GUYNEMER, Rolland GARROS, MANFRED von

RICHTHOFEN, dit le « baron rouge », ils ont ouvert la conquête du ciel. En France, les pilotes d’avion passèrent de 134 en 1914 à près de 7000 en 1918, parmi eux les Cormeillais André VICARIO, André ROBERTY, et Louis-Cyprien FERRIER.

Jamais une guerre n’avait autant changé le monde.

Dans les domaines militaires bien-sûr, mais aussi dans la médecine, la mécanique, la chimie, elle marqua à jamais la société mais annonça aussi le déclin démographique de l’Europe et de sa

suprématie sur le monde. Cette guerre aurait dû nous faire prendre conscience qu’il était temps de

défendre nos dénominateurs communs, la dignité humaine et l’aspiration à la justice. Il faut croire que c’était encore trop tôt ! Vingt millions de morts n’ont pas suffi ! Il fallut attendre la fin de la seconde guerre mondiale et soixante autres millions de morts pour tenter de bâtir un continent pacifique. Aujourd’hui l’Europe, cette belle idée de civilisation, est devenue un monstre administratif, une tutelle éloignée des peuples, qui ignore les vraies préoccupations de la population. Alors que nos soldats faisaient la guerre pour garder notre liberté, cette Europe trop

bureaucratique nous prive de souveraineté et nous impose ses contraintes. Le résultat est là : certains peuples préfèrent s’en séparer. Alors, oui à l’Europe, à celle qui protège, à celle qui nous unit par ses valeurs civilisatrices multiséculaires.

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Toutes les guerres marquent leurs époques mais celle de 14-18 a ceci de particulier qu’elle fut la plus meurtrière pour notre pays qui était tout entier engagé à se défendre. Et puisque nous sommes à quelques mètres de la future médiathèque, je rendrai un hommage particulier à ces écrivains qui ont combattu, parfois jusqu’à la mort. Parmi eux : l’instituteur Charles PÉGUY, connu pour son œuvre littéraire, tué au début des combats, le 5 septembre 1914 à Villeroy. Maurice GENEVOIX qui sera

grièvement blessé, plus tard Guillaume APOLLINAIRE qui mourra le 9 novembre 1918, Blaise CENDRARS qui s’engagea dans la Légion étrangère. Alain FOURNIER mourra le 22 septembre 1914, quelques jours après Charles Péguy. Maurice RAVEL, le fameux compositeur, qui, bien qu’exempté de service

militaire, insista pour être affecté comme conducteur proche du front.

Nous saluons le courage et la détermination de tous les combattants ayant fait le sacrifice de leur vie.

Nous respectons la mémoire de ceux qui, parfois bien malgré eux, sont allés au combat.

Ces jeunes Français n’hésitaient pas à partir faire leur devoir. Il y eut quelques désertions et quelques mutineries mais l’immense majorité de ces jeunes hommes allaient au front sans jamais être certains de revenir.

192 Cormeillais ne reviendront pas du combat, sur une population de 3500 personnes à l’époque.

Depuis quatre ans, j’ai commencé mon discours en rappelant le contexte de l’époque, en mentionnant les batailles et leur nombre de morts. Car la guerre n’est pas qu’un récit dans un livre d’histoire. Ce sont des dates, des batailles, des cruautés, des combats, des blessés, des infirmes, des familles endeuillées, des orphelins… c’est aussi l’Humanité dans tout ce qu’elle a de plus fou mais aussi des destins

héroïques, souvent restés inconnus.

Et pourquoi donner tant de place à cette Histoire ? Parce qu’à l’heure où nous manquons tant de

cohésion nationale, cette commémoration fait partie des célébrations patriotiques qui donnent une

mémoire commune et c’est cette mémoire commune qui nous donne notre Histoire.

Je terminerai en citant Charles PÉGUY, celui qui a eu ces mots sublimes :

« Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,

Mais pourvu que ce soit pour une juste guerre.

Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.

Heureux ceux qui sont morts d'une mort solennelle » -

Je vous invite à poursuivre l’approfondissement de vos connaissances de cette grande guerre,

notamment en parcourant le magazine d’octobre qui y consacre son dossier et qui vous indique toutes les expositions et événements y afférant. Je remercie

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tout spécialement les professeurs et tous les écoliers qui sont venus très nombreux chanter la Marseillaise.

Puissent les jeunes méditer le prix de la liberté, cette liberté que ces soldats nous ont léguée.

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Source URL: https://www.ville-cormeilles95.fr/article/commemoration-du-11-novembre-1918-discours-de-yannick-boedec Liens

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Références

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