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MOT DU DIRECTEUR GENERAL DE L’OGEFREM A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DU 40EME ANNIVERSAIRE DE L’OGEFREM

Excellence Monsieur le Ministre des Transports et Voies de Communication ;

• Excellence Monsieur le Vice-Ministre des Transports et Voies de Communication ;

• Monsieur le Président du Conseil d’Administration de l’OGEFREM;

• Monsieur le Secrétaire Général aux Transports ;

• Madame et Messieurs les membres du Conseil d’Administration de l’OGEFREM ;

• Madame et Messieurs anciens Mandataires de l’OGEFREM ;

• Mesdames et Messieurs les Retraités de l’OGEFREM ;

• Mesdames et Messieurs Cadres et Agents de l’OGEFREM ;

• Distingués invités, tout protocole observé ;

• Mesdames, Messieurs

Comme il convient à tout bon croyant, avant toute chose rendre gloire à Dieu, notre Créateur, Maître des temps et des circonstances qui, souverainement et dans son infinie bonté, a renouvelé le souffle de vie en chacun de nous afin que nous puissions nous retrouver en ce glorieux jour qui marque le quarantième anniversaire de l’existence de l’Office de Gestion du Fret Multimodal,

OGEFREM, notre poule aux œufs d’or.

Aussi, je saisis cette opportunité pour présenter mes hommages révérenciels à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix- Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, mû par la volonté de consolider et de

promouvoir la croissance des Etablissements Publics congolais, en l’occurrence l’OGEFREM.

J’adresse également ma reconnaissance au Gouvernement de la République, dirigé des mains des maîtres par Son Excellence le Professeur Sylvestre ILUNGA ILUNKAMBA, Premier Ministre, Chef du Gouvernement pour son

accompagnement et son appui dans le fonctionnement de l’OGEFREM.

C’est ici le lieu de saluer le soutien et l’appui sans failles de notre Ministre de tutelle, Son Excellence Didier MAZENGA, Ministre des Transports et Voies de Communication, les Agents et Cadres de l’OGEFREM lui en savent gré.

De manière particulière, je tiens à saluer, à remercier et à souhaiter la cordiale et fraternelle bienvenue à la délégation du Conseil Congolais des Chargeurs qui nous a honorés par sa présence.

Enfin, j’adresse ma gratitude à tous les Chargeurs, représentés ici par la FEC, au service desquels nous sommes ; aux Etablissements Publics congolais

partenaires de l’OGEFREM, aux anciens mandataires et retraités de l’OGEFREM, ainsi qu’à tous les invités, tout protocole observé, pour s’être délestés de leurs

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moult charges afin d’honorer l’OGEFREM, en rehaussant leur présence à cette célébration.

Excellences,

Mesdames et Messieurs, Distingués Invités,

Créé le 12 novembre 1980, l’Office de Gestion du Fret Multimodal, OGEFREM, totalise 40 ans d’existence en ce jour glorieux du jeudi 12 novembre 2020.

40 ans d’un parcours sinueux mais riche en réalisations, des batailles gagnées, des succès glanés et de contribution inestimable à l’économie et aux finances publiques de notre cher pays.

Généralement, on considère 40 ans comme l’âge de la vieillesse de la jeunesse, comme un âge terrible où nous devenons ce que nous sommes, ou encore comme un âge de la vérité, un jour difficile, une vie questionnée et un cap à franchir.

L’âge de 40 ans est aussi considéré comme la période où un homme peut accomplir plein des choses : reconstruire sa vie, changer de trajectoire et se lancer vers de nouvelles perspectives.

Même sur le plan biblique, la référence au chiffre quarante est une des

symboliques majeures, desquelles est issu étymologiquement le mot carême.

40 ans est la durée de la traversée du désert des enfants d’Israël de l’Egypte vers la Terre Sainte. Moïse a jeûné pendant 40 jours et 40 nuits avant la remise des Tables de la Loi. De même, notre Seigneur, Jésus-Christ, a aussi jeûné pendant 40 jours dans le désert entre son baptême et le début de son Ministère.

40 ans est aussi l’âge amoureux des choses secrètes, silencieuses et intenses.

L’âge intérieur, le goût de se replier pour de nouveaux horizons.

Par analogie, la vie d’une entreprise est généralement comparée à celle d’un homme. Ainsi, les grandes parties de mon propos de ce jour vont s’inspirer de cette symbolique du chiffre 40, spécialement dans le double sens, de vie questionnée d’une part et de cap à franchir de l’autre.

En effet, à l’heure où retentit la quarantième sonnette de l’existence de

l’OGEFREM, il est donc question, d’une part, de jeter un regard rétrospectif sur le parcours accompli par notre Office depuis sa création jusqu’à ce jour, en mettant en exergue les grands moments qui l’ont marqué au cours de cette période.

D’autre part, à l’instar de Moïse qui avait jeûné pendant 40 jours et 40 nuits avant la remise des tables de la Loi, je déclinerai, dans un second moment, sous forme d’un Plan décennal, les perspectives retenues comme lignes stratégiques maîtresses devant accompagner l’OGEFREM jusqu’à son jubilé d’or, à l’horizon 2030.

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Excellences,

Mesdames et Messieurs, Distingués Invités,

En sa double qualité de Conseil des Chargeurs congolais et de Bras séculier de l’Etat dans le domaine de la gestion du fret, le rôle et l’importance de

l’OGEFREM, dans l’environnement économique congolais, sont des évidences ineffables et patentes, accentuées intensément par le caractère fortement extraverti de notre économie, largement tributaire des importations et des exportations.

En effet et comme d’aucuns l’ignorent, les Conseils des Chargeurs ont été créés à la suite et de par la volonté internationale des pays sous-développés,

membres des Nations Unies, avec pour objectif principal d’instaurer l’équilibre dans l’Ordre Maritime Mondial au cours des années 1960 à 1980.

Cette création a été d’une part, le corollaire de l’adoption, par la CNUCED, du Code de Conduite des Conférences Maritimes en 1974, en vue notamment de permettre aux pays en voie de développement de participer au transport du fret généré par leur commerce extérieur et d’autre part, à la faveur de

l’obligation de la Charte d’Abidjan de 1975 faite à tous les Etats Membres de l’Organisation Maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC) de mettre en place des Conseils des Chargeurs.

C’est dans cette perspective et considérant, d’une part, le fait générateur à la base de la création des Conseils des Chargeurs, à savoir la restauration de l’équilibre dans l’ordre maritime mondial et, d’autre part l’inexistence à

l’époque, dans notre pays, des Offices chargés des personnes mais seulement d’activités, que les Autorités avaient décidé de créer ce service public qui ne pouvait pas s’appeler Conseil Zaïrois des Chargeurs, mais plutôt dénommé « Office de Gestion du Fret Maritime », OGEFREM en abrégé.

A l’instar des autres Conseils des Chargeurs africains, l’OGEFREM s’est vu assigner, en substance, pour missions fondamentale et régalienne de :

- défendre les intérêts des chargeurs face à la toute puissancedes armements étrangers ;

- faciliter en toute circonstance les échanges commerciaux via les transports multimodaux ;

- promouvoir le commerce extérieur de notre pays ;

- fournir toutes les informations fiables attenantes au transport du fret et ses dépendances ;

- lutter systématiquement contre le commerce triangulaire et la fraude douanière ;

- fournir des statistiques fiables du commerce extérieur afin d’orienter les Chargeurs vers les marchés plus rentables ;

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- organiser la gestion des risques de transport de cargaison de bout en bout.

Bref, il s’agissait de faire la traçabilité et le suivi des marchandises en vue de faciliter leur prise en charge à l’arrivée et in fine, influencer à la baisse les prix à la consommation, de manière à accroître le pouvoir d’achat de la population, lequel stimulera à son tour la consommation qui demeure le principal moteur des investissements et par ricochet, de la croissance économique de notre pays.

Excellences,

Mesdames et Messieurs, Distingués Invités,

Aussi clair que paraissent les missions assignées à l’OGEFREM par l’Etat, il y a cependant lieu de penser à la délicatesse du travail qui devrait être accompli à cet effet pour parvenir à leur réalisation effective.

Le chemin parcouru durant ces quarante dernières années aura été un véritable parcours de combattant,

parsemé d’embûches, mais positivement marqué de seize (16) grandes réalisations que je vais agréablement épingler.

La première grande réalisation qui importe d’être mentionnée, est justement la mise en place de l’OGEFREM en tant que structure fonctionnelle et

opérationnelle.

A la manière d’un prématuré se débattant entre la vie et la mort, tous les mérites reviennent à la fois aux membres ayant animé la Cellule préparatoire de cette mise en place, entre 1980 et 1982, et les membres du Premier Conseil d’Administration dirigé par le premier d’entre nous, feu Donatien YAMUTWALE d’heureuse mémoire, qui étaient parvenu à relever ce défi de mettre

l’OGEFREM sur les rails.

Après son lancement, le jeune Office n’avait pas tardé à sortir ses biceps afin de justifier sa raison d’être. Ainsi, le deuxième acte majeur qu’il convient de

souligner est la conception par l’OGEFREM et sa proposition au Gouvernement, à travers son séminaire historique de la N’sele de 1987, du système de Guichet Unique en RDC, ainsi que l’idée de réduire de vingt à quatre, le nombre de services intervenants aux frontières, le fameux « Ordre opérationnel aux frontières » en place jusqu’à ce jour.

L’OGEFREM a réussi à faire plier le bloc compact de la toute puissance des armements, notamment par la réduction des coûts des transports en faveur des importateurs zaïrois de l’époque. Cette victoire a constitué à juste titre une des réalisations majeures cadrant justement avec la première des missions assignées aux Conseils des Chargeurs.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

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Distingués Invités,

La quatrième réalisation majeure qu’il convient d’épingler est la résistance couplée à la victoire face à la menace de suppression de l’OGEFREM par les institutions de Bretton-Woods, en l’occurrence le FMI et la Banque Mondiale.

Voulant considérer le travail de l’OGEFREM comme une entrave et une barrière au développement du commerce international, ces institutions se sont

heurtées à la bravoure et la détermination des agents et cadres de notre Office qui ont démontré le contraire, en mettant en avant le rôle et l’importance de l’Office aussi bien vis-à-vis des Chargeurs que pour le bénéfice de l’Etat

congolais.

En 2003, à l’instar d’autres Conseils des Chargeurs, l’OGEFREM est parvenu à marqué un autre grand point avec le développement et l’opérationnalisation de l’instrument de traçabilité de fret connu sous l’appellation de Fiche

Electronique des Renseignements à l’Importation

(FERI) ou Bordereau Electronique de Suivi des Cargaisons (BESC) dans d’autres pays africains.

Ce document permet notamment :

- d’assurer la traçabilité et le suivi de la marchandise de bout en bout, de manière à anticiper sur les opérations de dédouanement par la mise en place d’un plan financier et de réduction des coûts de séjour ;

- de lutter contre la fraude douanière et de contribuer à l’accroissement des recettes de l’Etat, notamment grâce à la communication, au cordon douanier, de la vraie valeur des produits importés, en quantité et en valeur ;

- de constituer une banque de données économiques et commerciales,

facilitant ainsi la production des statistiques lesquelles contribuent à leur tour à la détermination des valeurs mercuriales des taux de fret entre tous les ports.

Au titre du sixième acte des réalisations majeures de l’OGEFREM, il y a lieu de citer la construction des plateformes logistiques, qu’on appelle infrastructures d’assistance aux activités des chargeurs. C’est dans ce cadre que l’OGEFREM a construit et opérationnalise les parcs à véhicule et à bois à Boma, et cet élan se poursuit avec la construction en cours du Port Sec de Kasumbalesa.

En 2009, à la faveur du processus de réforme des entreprises publiques congolaises, l’OGEFREM a saisi cette opportunité pour élargir le périmètre de ses missions au-delà de l’aspect du commerce maritime qui a été à l’origine de sa création. Ainsi, à l’occasion de sa transformation juridique, il est devenu Office de Gestion du Fret Multimodal, en gardant le même sigle OGEFREM, en marquant ainsi le septième but de son histoire.

Tout au long des années 2012 à 2016, l’OGEFREM s’est caractérisé particulièrement par l’accroissement de son patrimoine immobilier, en construisant des bâtiments administratifs afin d’améliorer les conditions de

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travail de son personnel et montrer son rayonnement au sein des entreprises du portefeuille public congolais. C’est ce huitième acte majeur qui a vu

notamment l’érection de son siège administratif situé dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. Cet élan se poursuit jusqu’à ce jour avec l’acquisition du siège de Beni, des terrains à Dilolo, à Kasumbalesa et bientôt l’achat d’un autre Immeuble à Kinshasa/Gombe, dont les négociations sont fort avancées.

Excellences,

Mesdames et Messieurs, Distingués Invités,

Au cours de ces trois dernières années, fort des réformes mises en œuvre et d’une nouvelle vision managériale traduite sous forme de « Gestion Axée sur les Résultats », l’OGEFREM a atteint des nouveaux sommets en marquant par le fait plusieurs autres grandes réalisations et non les moindres, qu’il convient d’inscrire en lettres d’or.

En effet, au cours de cette période (2017 -2020), qualifiée par certains

analystes de « Dispensation du décollage de l’OGEFREM », sous l’impulsion de l’actuelle Direction Générale, dans l’Esprit de corps, huit autres avancées

notables ont été enregistrées, autant que celles réalisées durant ses 37 premières années de vie.

Au nombre de ces grandes avancées, il y a lieu de citer :

✓le parachèvement de la transformation juridique de l’OGEFREM, par

l’obtention et la signature des quatre textes réglementaires, dont deux Arrêtés Interministériels et deux Arrêtés Ministériels, renforçant le côté souverain de l’OGEFREM et constituant les assises juridiques lui permettant d’exécuter, avec les coudées franches, ses différentes missions. Panier compte neuf !

✓l’effectivité de la mise en oeuvre du caractère multimodal de l’Office, décrété depuis 2009. Ce dixième acte a amené l’OGEFREM à assurer la gestion, la couverture et la traçabilité du fret non seulement maritime, mais désormais multimodal, c’est-à-dire, quel que soit le mode par lequel il est transporté ;

✓la couverture effective des exportations, par l’opérationnalisation de la Fiche Electronique des Renseignements à l’Exportation (FERE). Avec cette onzième réalisation, l’OGEFREM assure désormais la couverture et la traçabilité du fret à l’import comme à l’export ;

✓le développement et l’opérationnalisation d’un système électronique de suivi des cargaisons propre à l’OGEFREM. Par ce douzième acte, qui fait de lui le pionnier de tous les Conseils des Chargeurs africains en cette matière,

l’OGEFREM a reconquis sa souveraineté dans ce domaine en gérant au pays et en contrôlant à partir de son siège toutes les émissions des FERI et des FERE, couvrant et assurant ainsi la traçabilité de toutes les importations et

exportations congolaises ;

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✓la couverture et la traçabilité quasi-intégrale de tout le fret à l’import et à l’export généré par l’économie congolaise. Alors que durant ces 38 premières années de

son existence, l’OGEFREM ne couvrait aucune cargaison à l’exportation, tandis qu’il ne couvrait qu’une partie du fret à l’importation, notamment sur la façade ouest, à ce jour, l’OGEFREM couvre la quasi-totalité du fret importé comme exporté du pays.

Ce treizième acte majeur a été atteint grâce à la stratégie de diversification des mandataires agissant à travers les différentes zones géographiques du monde ;

✓la revitalisation des différentes Entités décentralisées et Représentations de l’OGEFREM pointe au compteur au titre de quatorzième réalisation majeure.

En effet, considérées jadis comme improductives et dont certaines étaient en passe d’être fermées, le nouveau management y a insufflé une nouvelle énergie, à l’effet d’une véritable réanimation, à telle enseigne qu’elles sont toutes devenues quasiment des centres des profits, dorénavant productives et ne dépendant plus de la Direction Générale pour la couverture de leurs

dépenses salariales et de fonctionnement ;

✓la dotation, à tous ses Directeurs à Kinshasa comme dans les Entités

Décentralisées et les Représentations, d’une trentaine des véhicules neufs et de grande marque, doit également été salué un 15ème fait marquant.

L’OGEFREM, en dépit de la hauteur de ses revenus, s’est lutté à la dimension de la Banque Centrale du Congo, la seule Institution Publique qui a eu déjà en à réaliser ce geste à cette hauteur ;

✓la stabilité sociale ainsi que le rayonnement tant national qu’international de l’OGEFREM méritent à juste titre d’être considérées comme le seizième fait marquant de l’histoire de l’OGEFREM, et vient ainsi boucler ce chapitre des grandes réalisations de l’OGEFREM.

En effet, à l’heure actuelle, l’OGEFREM est connu plus que jamais auparavant, et tout le monde rêve d’y être engagé, comme ce fût le cas de la Gécamines en son ère de gloire. L’Office se porte aujourd’hui comme un charme, la stabilité sociale actuelle de son personnel et ses actions sonnent plus forts que mes mots. Les visites de proximité effectuées auprès des Chargeurs de l’ensemble des Provinces du pays ont réchauffé et rallumé sa flamme et son étoffe de véritable Conseil des Chargeurs.

Excellences,

Mesdames et Messieurs, Distingués Invités,

Comme nous pouvons le constater, les quarante premières années de l’histoire de l’OGEFREM, que nous avons la fierté de célébrer ce jour, ont produit des fruits murs et délicieux.

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Le chemin parcouru en 40 ans a été certes long, complexe, oscillant, mais porteur des progrès indubitables que nous venons de passer en revue.

Cependant, loin d’un satisfecit ou d’un sentiment d’avoir tout accompli, nous préférons plutôt jeter notre regard vers l’avenir, en fixant un premier cap sur les dix prochaines années, lesquelles vont coïncider, à leur terme, avec le cinquantenaire de l’OGEFREM, son jubilé d’or.

C’est à ce titre que la Direction Générale de l’OGEFREM a estimé que le

meilleur cadeau à offrir, à l’occasion de cette célébration de 40 ans d’existence de notre Office, serait de lui doter d’un Plan Décennal, balisant son avenir sur les dix prochaines années, afin de le rendre encore et davantage plus reluisant qu’il ne l’est à ce jour. Les bases solides ont été posées et les évidences

accomplies, il nous revient de rendre son avenir plus riche que son passé de 40 ans l’a été.

Les grandes articulations de ce Plan décennal, qui a bénéficié de la contribution de l’ensemble du personnel de l’Office, sont déclinées dans les lignes suivent.

Le cadre logique de l’élaboration de ce Plan a intégré les réalités et hypothèses suivantes :

(i) les perspectives de l’évolution de l’environnement économique tant sur le plan international que national ;

(ii) les mutations intervenues aussi bien dans le commerce international que dans le secteur du transport et de la logistique ;

(iii) la mise en oeuvre de la Zone de Libre Echange continentale africaine, avec toutes les mutations qu’elle entraînera ;

(iv) l’intégration de plus en plus progressive des technologies de l’information et de la communication dans tous les processus de gestion ;

(v) l’agrandissement du champ d’action opérationnel de l’Office, censé faire opérer la multimodalité dans toutes ses activités ;

(vi) la mutation structurelle et la hausse de la demande pour l’assistance et la facilitation au niveau des chargeurs ;

(vii) le renforcement du besoin d’assistance-conseil en matière de politique de transport au niveau du Gouvernement.

Excellences,

Mesdames et Messieurs, Distingués Invités,

En phase avec la vision du Gouvernement et des réformes engagées, le Plan Décennal de l’OGEFREM, à l’horizon 2030, s’inscrit dans l’optique de

l’accomplissement avec efficacité et efficience de la mission principale qui lui a été assignée par le Législateur, à savoir : assurer la gestion du fret national à l’importation comme à l’exportation, lequel fait de l’OGEFREM le Bras séculier de l’Etat congolais dans ce domaine.

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Cette mission revêt un caractère régalien en raison non seulement du fait que chaque Etat a le droit d’exercer la souveraineté sur son fret national, mais aussi en raison des impératifs sécuritaires qui imposent le contrôle et la traçabilité de toute marchandise entrant et sortant du territoire national.

Pour rappel, l’accomplissement de cette mission impose à l’OGEFREM

d’orienter ses actions à travers cinq principaux axes d’intervention, à savoir : (i) la traçabilité du fret de la RDC à l’import comme à l’export;

(ii) le développement des plateformes logistiques aux points de rupture de charges et ce, afin de briser le caractère semi-désenclavé du pays;

(iii) l’assistance de proximité à apporter aux Chargeurs ; (iv) la promotion du commerce extérieur de la RDC ;

(v) le conseil à prodiguer au Gouvernement en matière de politique des transports.

Dès lors, le fondement de ce Plan Décennal de l’OGEFREM repose sur deux piliers majeurs et intrinsèquement liés, à savoir :

• D’une part, la poursuite et la consolidation des acquis des réformes mises en oeuvre au cours de ces deux dernières années, lesquelles visent globalement l’efficacité et l’efficience dans l’accomplissement des principales missions assignées à l’OGEFREM ainsi que l’amélioration de la qualité des services rendus aux Chargeurs, avec en ligne de mire la contribution substantielle à la lutte contre la fraude douanière en vue de la maximisation des recettes, notamment en faveur du Trésor Public ; et

• D’autre part, l’amélioration de la gestion et du fonctionnement de

l’OGEFREM sous toutes ses formes, notamment sur les plans administratif et organisationnel, financier, technique, social et du personnel, en ce compris le renforcement des capacités de ses ressources humaines.

Excellences,

Mesdames et Messieurs, Distingués Invités,

Etant au cœur de l’économie congolaise, appelé à faciliter le déroulement du commerce extérieur, source de croissance économique et de développement de notre pays, l’OGEFREM est contraint, au cours des dix prochaines années, de révolutionner complètement l’accomplissement de ses différentes missions, en élargissant par le fait même son périmètre d’intervention.

Ainsi les lignes stratégiques du Plan décennal se déclinent comme suit :

1. Dans le domaine de la gestion du fret et de suivi des cargaisons, l’OGEFREM entend :

(i) Passer de la gestion documentaire à une gestion électronique du fret, de manière à assurer le suivi physique des cargaisons, grâce notamment aux outils de géolocalisation et aux liaisons satellitaires ;

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(ii) Passer des Fiches électroniques documentaires à l’utilisation des puces électroniques renfermant toutes les informations sur le fret et permettant d’assurer le suivi instantané et en temps réel de chaque cargaison ;

(iii) Réguler l’accès au fret congolais par l’enregistrement et la conclusion des contrats d’adhésion avec les différentes entreprises de transport maritime, aérien, routier, fluvial et ferroviaire, en produisant à cet effet des mercuriales des coûts du fret, deux fois par an et pour chaque mode de transport ;

(iv) Assurer la sécurité et éventuellement l’escorte des convois dans tous les corridors de désenclavement, afin de lutter contre les phénomènes de perte et de manipulation des cargaisons en cours de route;

(v) Assurer une couverture intégrale du fret, quel que soit le mode de

transport, quel que soit son point d’entrée ou de sortie. Aucune marchandise ne pourra plus entrer ou sortir du territoire national sans avoir préalablement été tracée par l’OGEFREM.

2. Dans le domaine de la facilitation et d’assistance aux Chargeurs, l’OGEFREM devra actionner tous les mécanismes devant lui permettre de porter réellement son étoffe de Conseil des Chargeurs. Il s’agira notamment de :

(i) La défense et de la représentation des intérêts des chargeurs tout le long de la chaine de transport multimodal, afin de rendre les importations moins

chères et les exportations plus compétitives. A ce sujet, l’OGEFREM apportera tout son appui au fonctionnement de différents Comités de Facilitation ; (ii) L’appui et la contribution, sous toutes ses formes, au processus de dématérialisation et de simplification de toutes les procédures en matière d’importation et d’exportation, principalement celles douanières ;

(iii) La création des bourses de fret, aussi bien sur le territoire national que dans les différents ports internationaux de transit ;

(iv) La régulation et la facilitation du commerce international, grâce

notamment à la soudure à opérer aux différents points de rupture des charges par le développement et l’opérationnalisation des plateformes logistiques, notamment à Lufu, Kasindi, Dilolo, Sakania, Kamanyola, Ishasha, Bunagana, Mahagi, Aru, Ndu, Zongo, Kalambambuji et Sakabinda ;

(v) la lutte permanente contre les barrières physiques, tarifaires et non

tarifaires, avec un regard vigilant sur l’application des Accords et programmes d’actions d’Almaty sur le transport de transit des pays en développement sans littoral ;

(vi) L'assistance et la prestation des services d'appui aux chargeurs dans l'importation et l'exportation par :

▪ La formation et l'information, notamment à travers les rencontres régulières du Cadre Permanent de concertation ;

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▪ La mise en place et gestion d'une banque de données sur le trafic maritime international et les autres modes de transport.

3. Dans le cadre de sa contribution à l’économie et aux finances publiques, l’OGEFREM entend être :

(i) Un multiplicateur des recettes publiques, grâce notamment à la

communication au cordon douanier de la vraie valeur des produits importés ; (ii) Un bouclier contre l’entrée sur le territoire national des marchandises dangereuses et la sortie frauduleuse de certaines ressources nationales ;

(iii) Une véritable banque aussi bien des données commerciales de l’économie congolaise, que de celles relatives au transport et à la logistique internationale ; (iv) Un opérateur assurant la veille dans les corridors de désenclavement, aux fins de réduire sensiblement l’incidence des coûts élevés des transports qui grèvent la compétitivité de notre économie ;

(v) Un acteur clé dans la promotion du commerce extérieur de la RDC, en poursuivant à cet effet la politique d’implantation et d’opérationnalisation des Centres d’Informations Economiques et Commerciales de la RDC dans

certaines villes du monde, ainsi que les centres de promotion de la commercialisation de certains produits congolais.

Excellences,

Mesdames et Messieurs, Distingués Invités,

4. Dans le domaine de la gestion administrative et financière

La décennie 2020 -2030 sera également celle d’une réforme organisationnelle et fonctionnelle de l’OGEFREM dans le but d’améliorer sensiblement non seulement les conditions de travail de son personnel mais aussi et surtout la qualité des services rendus aux Chargeurs.

Dans ce cadre, l’OGEFREM entend devenir :

(i) Un Office complètement digitalisé, accomplissant avec efficacité ses différentes missions et, à la faveur du numérique, utilisant les outils d’une gestion moderne et conforme aux meilleures pratiques internationales ; (ii) Un cinquième acteur à part entière dans l’ordre opérationnel aux frontières ;

(iii) Un acteur incontournable et occupant une place de choix dans le concert des établissements publics et entreprises du portefeuille de l’Etat congolais, notamment grâce à son ancrage et son déploiement à travers le pays, la qualité des espaces administratifs de ses bureaux, la compétence et la bonne santé de ses ressources humaines ;

(iv) Un Office disposant des immeubles, construits à la saveur de la modernité et bien équipés pour toutes ses Entités territoriales décentralisées, et même pour ses Représentations, qui en sont encore dépourvues ;

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(v) Une entreprise disposant d’un personnel compétent et qualifié, aux capacités constamment renforcées, tout en

veillant par le fait même à l’amélioration de son traitement social ;

(vi) Un Etablissement Public justifiant d’une gestion financière et administrative aux processus informatisés, avec des progiciels de gestion adaptés et

constamment mis à jour, utilisant moins de paperasse et conforme aux meilleures pratiques actuelles dans le monde ;

(vii) Un Office jouissant d’une croissance continue et soutenue de ses revenus, susceptibles de lui garantir en permanence un équilibre financier et une

trésorerie aérée, grâce notamment à une orthodoxie budgétaire et financière ; (viii) Un organisme public ayant apuré l’essentiel de ses engagements et dettes financière, commerciale et sociale ;

(ix) Un Etablissement public disposant d’une Convention Collective mise à jour et adaptée au contexte économique et social actuel du pays.

Excellences,

Mesdames et Messieurs, Distingués Invités,

En ce jour où l’OGEFREM célèbre son 40ème anniversaire, il est tout à fait indiqué et de bon aloi que tous ses cadres et agents soient aux premières loges pour s’approprier, exécuter et accompagner cette ambition et cette vision légitime et bénéfique, qui est dans nos cordes, afin de transformer

fondamentalement et consolider durablement notre ancrage au sein de l’économie congolaise.

Il s’agit bien de notre job quotidien, lorsque nous nous escrimons constamment à gérer le fret, à lutter pour la suppression des barrières commerciales et à prôner la fluidité du fret.

Après 40 ans d’exercice de notre profession, je puis affirmer sans risque d’être contredit que nous sommes mieux outillés et bien placés pour matérialiser et garantir la réussite de cette vision stratégique pour le développement de notre Office, et par ricochet pour contribuer significativement à l’Emergence

économique de notre pays à l’horizon 2030.

Ce Plan décennal demeure à la fois un outil stratégique et un don que nous léguons aussi bien aux futurs dirigeants de l’OGEFREM qu’à l’ensemble de nos cadres et agents en tant que fil conducteur, voie tracée ayant balisé le devenir de notre Office à l’horizon 2030, lequel je le rappelle, connaîtra la célébration de notre jubilé d’or.

Cette célébration, placée sous l’ambition d’apporter une « Smart assistance aux Chargeurs », demeurera plus que jamais à la fois notre leitmotiv et notre ambition ultime.

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A l’Etat propriétaire de l’OGEFREM, tout en vous remerciant pour toutes les facilités offertes à notre Office au cours de ses 40 ans d’existence, une seule demande encore pendante, à savoir : « Admettre l’OGEFREM dans l’ordre opérationnel aux frontières » afin de lui permettre d’assurer efficacement ses missions et de contribuer significativement à la maximisation des recettes en faveur du Trésor Public.

«Que chaque jour soit meilleur que la veille, et chaque lendemain plus riche que le jour précédent ».

Puisse le Seigneur bénir l’OGEFREM et son Personnel.

Puisse Dieu bénir la RDC, ses dirigeants et son peuple.

J’ai dit et je vous remercie.

Patient SAYIBA TAMBWE

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