SAMEDI 7 Décembre 2013
La catégorie de génocide est une notion juridique et scientifique qui fait l’objet de nombreux débats et polémiques dans le monde contemporain. Forgé par le juriste Raphaël Lemkin en 1944, ce terme est aujourd’hui devenu très fréquent, au point que son usage est au cœur de discussions et de conflits, aussi bien dans l’espace public (tel événement du passé peut-il être qualifié de génocide ?), que dans l’espace savant de l’écriture de l’histoire.
Utilisé à l’origine pour désigner le crime perpétré par les nazis à l’égard des juifs et des tsiganes, il est devenu central dans la dénomination d’événements historiques auparavant appelés
« massacres », et dans l’acquisition d’une stature internationale pour ces événements. Un certain nombre de termes dérivés sont même apparus, comme ethnocide, ou génocide culturel, manifestant de nombreuses projections émotionnelles et morales collectives. Face à la multiplication des discours convoquant cette catégorie, on peut distinguer la question de la qualification génocidaire au niveau scientifique et juridique, de celle de ses usages dans l’espace social. A partir des formes variées de la mobilisation des savoirs historiques, cette journée d’études interrogera les différents contextes et les problèmes posés par les instrumentalisations publiques du mot génocide, dont les usages soulignent des enjeux complexes, au croisement de logiques aussi bien scientifiques que politiques, institutionnelles qu’affectives.
Journée d’études organisée par le
Comité de Vigilance face aux Usages publics de l’Histoire :
Les usages socio-politiques de la catégorie de génocide.
La Journée d’études se tiendra au Centre Mahler, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne,
9 rue Mahler, Paris 4ème, Métro Saint Paul.
Accueil des participants à 9h15.
**** Programme de la Journée ***