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Tentative de comparaisons de structures de mortalité à différentes époques
SIMON, Christian
SIMON, Christian. Tentative de comparaisons de structures de mortalité à différentes époques.
Archives suisses d'anthropologie générale , 1983, vol. 47, no. 1, p. 81
Available at:
http://archive-ouverte.unige.ch/unige:98160
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Archives suisses d'anthropologie générale, Genève, 47, 1, 1983, 81
Tentative de comparaisons de structures de mortalité à différentes époques
1par
Christian SIMON
Ce travail est basé sur l'établissement de structures de mortalité, calculées par la méthode des vecteurs de probabilité (Masset 1982).
Nous avons utilisé trois populations de la Suisse occidentale à des époques différentes:
Néolithique moyen, âge du Fer et Haut moyen âge.
Les structures par âge obtenues semblent très défavorables dans les populations les plus anciennes. L'estimation de l'espérance de vie à la naissance de ces groupes ne permet pas d'expliquer totalement les différences de mortalité entre eux.
La fréquence des crânes non synostosés et le degré moyen de synostose entre les populations montre une diminution de la fréquence des premières, associées à une augmentation des secondes, en passant de la population la plus ancienne à la plus récente.
L'évolution des structures de mortalité et des paramètres dont nous venons de parler montre qu'une part des changements observés sont imputables à un autre phénomène. Il serait plausible d'expliquer ces variations par la dérive séculaire de l'oblitération des sutures crâniennes. Masset a montré en 1982 que la synostose est d'autant plus précoce que les crânes sont récents. En d'autres termes, la moyenne de synostose d'une population est d'autant plus élevée que celle-ci est récente. Ces observations tendraient à montrer que la dérive séculaire était déjà présente à une période fort ancienne.
Par conséquent, l'utilisation des sutures crâniennes comme indicateur d'âge dans les populations préhistoriques devra être utilisée avec précaution, car on aura tendance à surestimer la mortalité de telles populations. Si ce type de méthode semble justifié pour les groupes humains relativement récents, il pose des points d'interrogation importants pour les populations plus anciennes.
' Résumé de la communication faite lors de l'assemblée de la Société suisse d'Anthropologie à Bâle, les 8-9 octobre 1982. Le texte complet doit paraître dans les «Actes du Colloque: Anthropologie physique et Archéologie. Méthode d'étude de sépultures». Toulouse 4-6 novembre 1982. sous le titre: «Evolution de la synostose des sutures crâniennes dans quelques populations anciennes».
