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Histoire et archéologie : que faire du XIXe siècle ?

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Academic year: 2022

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Appel à communication – Histoire et archéologie : que faire du XIXe siècle ? Argumentaire

En 1978, scrutant les nouveaux territoires à conquérir pour une science historique en marche, l’équipe de la « Nouvelle histoire » que Jacques Le Goff avait constituée avait mis en avant l’idée que l’histoire de la culture matérielle devait progresser en Occident en s’appuyant sur une discipline finalement née au XIXe siècle : l’archéologie. Mais à l’époque, Jean-Marie Pesez, pionnier de l’archéologie médiévale et préindustrielle, ne songeait pas à utiliser les acquis de cette discipline pour renouveler notre connaissance du XIXe siècle. Il constituait en modèle à suivre les recherches des archéologues de la préhistoire et le travail effectué en Europe de l’Est et en URSS par des Instituts d’histoire de la culture matérielle qui n’avaient pas leur pendant en Occident. Il soulignait surtout toute une série d’obstacles au dialogue entre historiens et archéologues, quelle que soit la période considérée : archéologie abandonnée à des érudits de province, désintérêt relatif pour l’histoire des techniques ou l’histoire de la culture matérielle (alimentation, vêtement, maison et mobilier, objets, bijoux, parures).

Aujourd’hui, ce désintérêt n’a plus cours et les découvertes archéologiques se multiplient et bénéficient d’une plus grande audience. Sans doute faut-il y voir en partie les effets de la création en 2002 de l’INRAP, l’Institut national de recherches archéologiques préventives, et de la loi du 1er août 2003 qui légitime les recherches archéologiques menées de manière scientifique et publique. Or, ces découvertes aléatoires couvrent un spectre nouveau, de plus en plus large, allant du paléolithique à la première moitié du XXe siècle.

La Revue d’histoire du XIXe siècle souhaite mettre en lumière à la fois les conditions de dialogue entre archéologues et historiens sur des « territoires » du XIXe siècle et les apports croisés que ces deux disciplines peuvent apporter à notre connaissance du XIXe siècle en essayant de sortir de la compétition ancienne héritée de la Guerre Froide entre l’Occident et le Bloc de l’Est et en élargissant les thématiques.

Pour permettre les conditions de ce dialogue, nous proposons une mise en œuvre en deux étapes :

-des échanges lors d’une journée d’étude qui servira d’atelier de réflexion (novembre 2016)

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-une publication d’une sélection d’articles dans la Revue d’histoire du XIXe siècle dans un numéro thématique.

Nous envisageons particulièrement l’exploration de plusieurs « territoires », en ouvrant le dialogue aux historiens et aux archéologues :

• Archéologie industrielle (analyse des processus et procédés, de leurs circulations, des pratiques…)

• Archéologie maritime / épaves (migrations, objets, commerces, circulations…)

• Archéologie de la vie précaire et populaire

• Archéologie identitaire, des racines dans l’optique d’une relecture de l’histoire postcoloniale

• Archéologie funéraire (pratiques et sépultures, santé, médecine…)

• Archéologie de la guerre : champs de bataille, charniers…

• Archéologie urbaine

• Archéologie animale et végétale

• …

Nous encourageons les propositions qui utilisent la documentation archéologique comme source privilégiée d’accès à l’histoire.

Conditions de soumission et calendrier

Les propositions de communication (titre et résumé de 15 lignes maximum) sont à adresser à Manuel Charpy (manuel.charpy@wanadoo.fr) et Stéphanie Sauget (stephanie.sauget@noos.fr) avant le 15 septembre 2016.

La journée d’étude aura lieu dans le courant du mois de novembre.

Mots-clés :

Histoire, archéologie, XIXe siècle, culture matérielle Contacts :

Manuel Charpy (manuel.charpy@wanadoo.fr) Stéphanie Sauget (stephanie.sauget@noos.fr)

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