A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
J EAN F RESNEL
M ARIUS V AN D ER P UT
Uniformisation de variétés de Jacobi et déformations de courbes
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 6
esérie, tome 3, n
o3 (1994), p. 363-386
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1994_6_3_3_363_0>
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- 363 -
Uniformisation de variétés de Jacobi et déformations de courbes
JEAN
FRESNEL(1)
et MARIUS VAN DERPUT(2)
Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse Vol. III, n° 3, 1994
RÉSUMÉ. - Soit
Z/K
une courbe non singulière complète sur un corps value complet K. L’uniformisation de la variété de Jacobi de Z est uneextension d’une variété abélienne, principalement polarisée
A(Z),
avecbonne réduction, par un tore.
A
l’aide de la théorie des déformations de courbes on montre qu’en généralA(Z)
n’est pas un produit de variétés de Jacobi.ABSTRACT. - Let
Z/K
be a non-singular complete curve over a com-plete valued field K. The uniformization of the Jacobi variety of Z is an extension of a principally polarized abelian variety
j~(~),
with good re- duction, by a torus. Using déformation theory of curves, one shows thatA(Z)
is in général not a product of Jacobian varieties.1. Introduction
et esquisse
du travailSoient K un corps value
complet
de corps résiduelk,
Z une courbeprojective
nonsingulière,
connexe sur Kayant
une réduction stableXo,
Jac(Z)
la variétéjacobienne
de Z.On sait que
Jac(Z)
admet un revêtementanalytique
universelG(Z) qui
est un groupealgébrique ([BL], [FP], [R]).
On a donc unmorphisme analytique surjectif
JLZ :G(Z)
~Jac(Z)
dont le noyauA(Z)
est un Z-module libre de rang
h,
discret dansG(Z)
; enfait,
h est le nombre de Betti dugraphe
de la réduction stableXo
de Z. Le groupealgébrique G(Z)
(*) Reçu le 1 juillet 1993
~ ) Centre de recherche en mathématiques de Bordeaux, 351 cours de la Libération,
F-33405 Talence
(France)
(2) University of Grôningen, Department of mathematics, P.O. Box 800, 9700 AV Grôningen
(The Netherlands)
est extension d’une variété abélienne
A(Z) principalement polarisée,
par un toreT(Z) ~ G~~K. En plus A(Z)
a bonne réduction,
c’est x ... x
Jac(C~ )
oùCi ... , Cr
sont lescomposantes
irréductibles deXo
et oùCi
est la normalisation de En
plus,
on aavec gi
= On a donc lediagramme
exact suivant :La motivation de notre travail était de
répondre
à laquestion
suivante.Problème 1.1. . - Est-ce que la variété abélienne
A(Z)
estisomorphe (comme
variété abélienneprincipalement polariée)
à unproduit
dejaco-
biennes de, courbes ?
On
peut
se borner au casoù g
=dim A(Z)
>4, puisque
pourg 3, chaque
variété abélienneprincipalement polarisée
est unproduit
de
jacobiennes [OU].
Unefaçon
d’aborder ceproblème
serait de considérer le diviseurpositif
D CA(Z)
associé à lapolarisation principale
deA(Z)
etde montrer que
dim(sing D)
g -4;
c’est la méthode de~Mu2~.
La des-cription explicite
deA(Z)
comme classes de faisceaux inversiblesspéciaux
sur l’uniformisation de Z
( cf. [FPJ)
ne semble pas donner unedescription géométrique
de D CA ( Z) .
Une autre
façon
d’aborder leproblème
serait d’utiliser la déformation universelle de la courbe stableXo
sur k.Expliquons
cela.Soit k le corps résiduel de K. Soit W =
W(k)
défini par W = k sicar(k)
=0,
W est un anneau de valuationdiscrète, complet,
d’idéalmaximal
pW
et de corps résiduel k sicar(k)
= p > 0.Alors,
la déformationuniverselle de
Xo
est un schéma(formel)
propre etplat
surSpec A,
oùA = W ...
, T3,~_ 3~~
et où .~ = g + h est le genrearithmétique
deX~
([DM], [G]).
Soit
OK
l’anneau de valuation de K. Comme Zpossède
une réductionstable,
il existe un schéma ,~plat
etprojectif
surOK
dont la fibrespéciale
est
Xo
et dont la fibregénérique
est Z. Lapropriété
universelle de Ximplique
l’existence et l’unicité d’unW-morphisme
local ~p : A ~OK
telX
~A OK.
.Soit
-Y
lecomplété
formel de la courbe stableX/A.
On pose :Alors
Jac(X)
estidentique
aucomplété J ac (X ) ~
du schéma semi-abélienJac(X ) ( cf. [DM~ )
lelong
de sa fibrespéciale
=Jac(Xo).
Commedans
[R, p.473],
la suitese relève de
façon unique
pourchaque
s : :où
Vs
est unA/mÂ-schéma
abélien avec unepolarisation principale.
Lalimite conduit à la suite exacte
où
T
est un tore formel sur Aet
= limVs
en un schéma abélien formelsur A avec une
polarisation principale.
Cettepolarisation principale
etle théorème de GAGA formel montrent l’existence d’une suite exacte de schémas en groupes sur A : :
dont le
complété
formel est la suite(1.2).
Dans cette suiteT(X)
=est un tore sur
A; An(X )
est un schéma abélienprincipalement polarisé
surA de dimension g et bien entendu est extension de
An(X)
parT(X ).
Le
changement
de base : A --iOK ~ K
transforme la suite(1.3)
ende
(1.1).
Enparticulier
Soit le schéma de module sur W des variétés abéliennes
principalement polarisées
de dimension g. Le schéma abélien sur A induit unmorphisme p
:Spec(A)
-i tel que lepoint
fermé deSpec(A)
soitenvoyé sur ~
= x ... x ESoit : C~A9,1 ~~
--~ A leW-morphisme
localcorrespondant
à p. Soit J C la clôture de Zariski del’application
de Torelli -~ . Alors J est le "locus" de Jacobi.Soit I C
C~,,49,1 ~~
l’idéal induit par J. Alors leproblème
1.1 estéquivalent
au suivant.
Problème 1.,~. Est-ce que
Cette
question dépend
del’application
inconnue p. Lesquestions
sui-vantes sont
plus
abordables.Problème 1.3
a) ~(I~ ~
p ?b) ~(I~ ~ pA? (si
p =0).
LEMME 1.4. On suppose
qu’une
des trois assertions suivantes estsatisfaite :
:a) ~(I~ y~
0 etcar(k)
=0 ;
b) ~(I) y~
0 etcar(k)
= p~ car(K)
=0 ; c~ ~(I~ ~ pA
et =car(K)
= p~
0. .Alors,
il existe une courbe nonsingulière, projective,
conneze Z sur Kde réduction stable
Xo
telle queA(Z)
ne soit pas unproduit
de variétés de Jacobi.Démonstration. Une
description plus explicite (§ 2.1)
deX/A
montrel’existence d’un élément a E
A,
a~
0 et a~ pA
sicar(k)
=p ~ 0,
tel que03C6(a) ~
0 pour unW-morphisme local 03C6 : A
~OK implique
que la courbe Z = X®A
K ne soit passingulière.
Onprend
un élément b E~~I ),
b7~
0(et b ~ ~A
pour le casc)).
Il existe unW-morphisme
local ~p : A -~OK
avec
~(ab) ~
0. La courbe Z = Xpossède
lespropriétés
du lemme.Remarque
1.5.2014 Dans la suite on donnera les conditions surXo
tellesque
Comme la dimension de
J/W
est(3g - 3),
celaimplique
Pour faire le calcul de
l’application tangente de ~
onremplacera
l’anneaunA9,1 ~~
par l’anneauC?~
= l’anneau local de la déformation universelle de la variété abélienneprincipalement polarisée ~ ( cf. ~O~ ).
Comme ~~ est l’anneau des invariants de~7~
sous l’action d’un groupefini,
cechangement
laisse valable le raisonnement
(problème
1.2 et1.3,
lemme1.4).
1.1 Première
méthode (section 2)
Cette méthode est un calcul de
l’application tangente
depour une "courbe stable
générale" Xo. Rappelons
les notations. Les compo- santes irréductibles deXo
sontCi
....Cr; ; C1
, ... sont les normali-sées des
Ci
et on agenre(Cni)
= gi. Soit D l’ensemble despoints
doubles deXo.
Un d E D estappelé point
double interne si d se trouve sur une seulecomposante Ci
deXo.
PosonsAlors g + h est le genre
arithmétique
deXo.
On dit que la courbeXo
estune courbe stable
générale
siXa
vérifie lespropriétés
suivantes :1) gi 2:
1 pour touti ;
;2)
si3,
alorsCi
n’est pashyperelliptique ;
3)
pour i~ ~,
on a nC~) gigj ;
4)
le nombre despoints
doubles internes surCi est ~ (1/2) (gi - 2) (gi - 3) ;
;5)
lespoints
doubles de.Xo
sont enposition générale.
Le résultat
principal (théorème 2.2)
dit que pour une courbe stablegénérale Xo,
on aUtilisant la remarque
1.5,
une courbeXo générale
avec)tD
+ 3r - 3 +~~2 ~ 1 gi
=1}
> 0 satisfait~~I~ ~ pA.
1.2 Deuxième méthode
(section 3)
On suppose
2,
et on considère une courbe stable connexeXo/k
telle que : :
1) chaque composante
irréductible estisomorphe
a2)
deuxcomposantes
irréductibles ont auplus
unpoint
en commun;3)
le nombre depoints
doubles surchaque composante
estpair;
4)
le genrearithmétique
deXo est g
+ 1et g
> 5.Soit :
Xo
le revêtementunique de degré
2 dont le lieu de ramification est exactement l’ensemble D despoints
doubles deXo.
SoitX/A
la déformation universelle deXo/k
et soitA’
une extension finie convenable de A de corps résiduel k. Alorspossède
un revêtement dedegré 2, Y’
~X’,
relevant 03C00 : Y0 ~X0.
Le schéma abélien
An (Y ~) /A’
de dimension g induit unW-morphisme
local
où ~
=Jac(Yn).
Le résultatprincipal
est(§ 3.5) : ~
est
surjectif.
. Comme dimA’/W
=3g,
cela montre que~(I) ~ pA
avecp = 0.
Utilisant le lemme 1.4 et la remarque
1.5,
on montre l’existence d’une courbe nonsingulière projective Z/K, K
un corps valuecomplet
de corps résiduel k tel que Z soit un revêtement non ramifié dedegré
2 d’une courbe de Munford(de
genre g + 1avec g 2: 5)
et tel queA(Z)
ne soit pas unproduit
de variétés de Jacobi.Remarquons
le lien avecl’application
étudiée dans
[DS].
Onpeut
montrer que estisogène
à(§ 3.2). Alors,
notre étude de estéquivalente
à l’étude locale dePrym
auvoisinage
dupoint Xo~. L’image
dumorphisme Prym
est de dimension
3g.
Lemorphisme Prym
n’est pasfini;
il existe despoints
~c E
.ML9+1 ~2
avec dimPrym (Prym ~~ ~
0. Notre théorème 3.5 montre que lepoint
= est isolé dansPrym-1 (Prym ).
Ce dernierrésultat ne semble pas être une
conséquence
du travail de[DS].
2.
Déformation
d’une courbe stablegénérale
Le but de cette section est de calculer
l’application tangente (tan)
etl’application cotangente (cotan)
de~* :
:Spec(A~ ~ Spec( O)
induitepar la déformation universelle
X/A
d’une courbe stableXo/k
et par leschéma abélien
An(X). Commençons
par unedescription
de la déformation universelle deXo /k
selon~D M~ .
2.1
Déformation
universelle deXo/k
Nous utilisons les notations du
paragraphe
1.1.Chaque point
doubled E
Dpossède
une déformation universelle locale :On a un
W-morphisme local, canonique,
formellement lisse : :On identifie E
D~~
avec sonimage
dans A. Pour l’élément a E Adans la démonstration du lemme
1.4,
onpeut prendre
a =03A0d~D td.
SoitA =
A/(td ~
d ED)
et X = X~A
A. Alors X est une déformation deXo
oùtous
lespoints
doubles deXo
"restent" despoints
doubles. La normalisation Xn de X est une réuniondisjointe ~2 X2
parce que est une réuniondisjointe
des .Pour
comprendre Xi
on a besoin de la déformation verselle d’une courbe(connexe, projective,
nonsingulière) C/k
degenre 9 ;2: 0,
munie de npoints
rationnels distinct s
Pi,
...,Pn.
La stabilitéde (C, Pl,
...Pn)
est définiepar
Soit la déformation verselle de
C/k.
Lespoints Pi : Spec (k)
~ C serelèvent en des sections
Spec (R)
- C. SoitP2+
donné localement par= --~ R avec ~Z ~--i 0. On introduit une variable ~i
( 1
in~
pour
chaque point Pi
et des sectionsdonnées localement par
Pour g
>2,
,(~ ®~
R ... ,~~~~ , Pi +,
..., P,~ + ~
est la déformation verselle de(C, Pi
...,Pn )
Pour g =1,
on obtient la déformation verselleen
mettant ~1
= 0.Pour g
=0,
il faut mettre ~rl = ~’2 = ~’3 = o.On
applique
cequi
est au-dessus à, Dn
n où D’~ CX~
(
= la normalisée deXo )
estl’image réciproque
de D CXo.
SoitCi/Ai
ladéformation verselle de
Ci /k
et soit 03C0d une variable pourchaque
d E Dn.Pour gi
= 0(resp. gi
=1),
il reste sous-entendu que 3(resp. 1)
des xd est 0.Alors,
on voit facilement queet que
Finalement,
on note quel’espace tangent (resp. cotangent)
deSpec(A)
un
isomorphe
à(resp.
®(~DS~, [DM]~.
Remarque
2.1. - Lemorphisme ~ :
- A n’est pas fini engénéral.
En effet
An(Xn)
=An(X)
=An(X ) ®A
A sedécompose
enSoit ~2
=Jac(Ci)
et soitn~i
l’anneau local de la déformation universelle de~2.
Alors on a undiagramme
commutatifSi 03C8
est fini( i.
e. A est unO03BE-modèle
detype fini)
alors tous les 03C0d(d
Esont nuls. Pour
chaque Ci
on a troispossibilités : 1)9i=1~C2=C‘i et#(.lJrlCi)=1
2) ~
=0, C,
=C~
etf(D
nC,)
= 3Une
analyse
combinatoire montre que la finitudede ~ implique
alorsh = 0. Cette situation ne nous intéresse pas ici.
2.2 Déformation d’une variété abélienne
V/k
On suit ici
l’exposé
de[O].
Une variété abélienneV/k,
de dimension g,possède
une déformation universelle~/R~.
L’anneau localR~
est lisse sur W etdim(R’/W)
estg Z L’espace tangent
deSpec(R’) peut
être identifié àoù
V t
est la variété abélienne dual et oùTv,o (resp. Tvt ~o )
sont les espacestangents
de V(resp. Vt)
en 0.Soit
maintenant (V, À)
une variété abélienneprincipalement polarisée
avec
polarisation
À : :V ~ Vt.
Alors(~, À) possède également
une défor-mation universelle
(V, ~1.)/R.
L’anneau R est lisse surW,
R est un
quotient
deR’. L’espace tangent
deSpec(R) peut
être identifié àLe
morphisme R’
- Rcorrespond
à l’inclusions
(où ~s signifie produit
tensorielsymétrique,
c’est-à-direqu’on
identifieet
y ~ x ~ .
Si V estla j acobienne
d’unecourbe,
nonsingulière, pro j ective (non
nécessairement
connexe) C, alors, l’espace tangent
deSpec(R) peut
s’écrireL’espace cotangent
deSpec(R)
estcanoniquement isomorphe
àL’application contangente
de Torelli estl’application canonique
THÉORÈME
2.2. - Soit une courbe stablegénérale ~§ 1.1~
dedéfor-
mation universelle
X/A.
Soit~
la variété abélienneprincipalement polarisée
Alors
An(X ~/A
induit unW -morphisme local ~
-~ A tel queCOROLLAIRE 2.3. - Soit
Xo/k
une courbe stablegénérale
telle queSoit K un corps valué
complet
de corps résiduel k . Alors il existe une courbe(conneze,
nonsingulière, projective~ Z/K
de réduction stableXo
telle queA(Z)
ne soit pas unproduit
de variétés de Jacobi.Démonstration du corollaire ,~. ~ -
Appliquer
le théorème2.2,
le lemme1.4 et la remarque 1.5.
Remarque
2.4. - Lesplus petits exemples
deXo
vérifiant le corollaire 2.3 sont :a~ r=l;g=g1=4et#D=1;
b) r = 2; 91
=g2=2;g=4et fD=4.
Démonstration du théorème ,~. Z. . - Il suffit de montrer que
l’application cotangente (cotan)
deSpec(A~ ~ * possède une image
de dimension
En utilisant les
paragraphes
2.1 et2.2,
on voitqu’il
existe undiagramme
commutatif
.
où al, a2, ag, ~y sont les
applications canoniques.
L’application
al estsurjective
parce que c’est uneprojection. L’applica-
tion a2 est
surjective
parce quechaque
1 et si3,
la courbeCi
n’est pas
hyperelliptique. L’application
a3 estinjective.
AlorsIl existe une suite de faisceaux 0 ~ L ~ 03A9X0 ~
03C9X0 ~ M - 0 où
,Cp
= 0 pourp ri
D et~Cp
^-_’ k pour p ED,
et la mêmepropriété
pour .A~.Cela montre que le noyau
de y
estH~ ~;C
® ’-_‘’’ J~. Si nousproduisons
pour tout d E
D,
un élémenttel que
alors on aura montré que
Cela montre le théorème. Pour l’existence de
l’application
r~ci-dessus,
il fautconsidérer,
deux cas : :a)
d se trouve sur deuxcomposantes
deXo ; b)
d est unpoint
double interne.Cas
a ).
2014 Onpeut
supposer queXo
=Ci U C2
avecCi, C2
nonsingulier
et
#D
= g1g2. Alors cotanapplique
®H0(03C9C2)
dansker y.
Soit~ (ai, bi ) ~ i
=1, ... , gl g2 ~
lespoints
doubles deXo. L’application
possède
ladescription explicite :
où cv
~d
=(cv /dt)
où t est unparamètre
local en a. On montre la validité de cettedescription
en utilisant~DS,
pp.?1-?2~.
Pour montrer
que f
estbijectif
pour un choixgénéral
deil faut
produire
un seul choix de gi g2 avec .~bijectif.
Soit pi ..., , pg1 E
Cl
despoints
tels queAlors
possède
une base wl , ... , w91 avec wi =03B4ij
. Demême,
on choisit ql , ...)
C2
et une base ~1, ...H0(03C9C2)
telle que= Pour l’ensemble des g1g2
couples,
onprend
Pour ce
choix, f
estbijectif
parce que = . Cela finit la démonstration du casa). 0
Cas
b~.
- Onpeut
supposer queXo
est irréductible et que la normali- sation C deXo satisfait 9 ;2: 3 ;
C nonhyperelliptique ;
On considère le
diagramme commutatif :
Il faut montrer que
l’application
est
bijective.
SoitIl :::; i (1/2) (g - 2~(g - 3)}
l’ensemble descouples
depoints
identifiés par lemorphismes
C -~Alors,
comme dansle cas
précédent, Inapplication ~ possède
la formeexplicite :
Pour voir
que l
est engénéral bijective,
il suffit de donner un seulexemple
de où f est
bijective.
On suit maintenant la construction de Pétri
[ACGH,
p.127].
Comme lacourbe C n’est pas
hyperelliptique,
il existe despoints
pi ..., Pg E C et des formesholomorphes
wi ..., E telles queordpi
= 1 -03B4ij
.Cela
implique
que wlw2,w2,
wlwi, w2wi,w2
avec 3 ig~
est unebase de
H0(03C9~2C).
Les éléments03C9i03C9j
avec 3 i,j
gs’expriment
danscette base. Cela donne une base
explicite
deker(a2
oal)
:w (i, j )
= w2 ®w~
+ une combinaison linéaire depour
3 i j
g.On choisit les
~1~2)~g - 2~(g - 3) couples (ai, bi)
comme il suit :On voit aisément que .~
j)) possède
une seule coordonnée non nulle à laplace
Cela achève la démonstration du casb)
et la démonstration du théorème 2.4. ~Remarque
2.5. - La démonstration du casb) possède
la traductiongéométrique
suivante. Soit C une courbe nonhyperelliptique
degenre 9 ;2:
3avec son immersion
canonique
C ~ Soitun ensemble des cordes de C en
position générale.
SoitQ
un élément dedegré
2 dans l’idéalhomogène
de C ~ SiQ
s’annule surchaque
corde
Li,
alors!~
= 0.3. Revêtements de
degré
2 d’une courbe de MunfordDÉFINITION
3.1. - On suppose 2. SoitXo/k
une courbe stableconneze avec les
propriétés
suivantes :1) chaque composante
irréductible esiisomorphe
àIP1k
;2)
deuxcomposantes
irréductibles ont auplus
unpoint
commun;3~
le nombre depoints
doubles surchaque composante
estpair ;
~~
le genrearithmétique
deXo
est g + 1 et g > 5. .Soit 03C00 :
Y0 ~ Xo
le revêtementunique
dedegré
2 dont le lieu deramification
est exactement l’ensemble D despoints
doubles deXo
.Remarque
3.2. - Construisons unexemple explicite
de courbeXo
satis- faisant lespropriétés
3.1.Soit ~
legraphe qui
admet un seul sommet et deuxlacets,
B le revêtement universel de9.
C’est un arbre dontchaque
sommeta la valence 4. Soit r le groupe libre à deux
générateurs y2 ~ opérant
sur B tel que
I‘ ~ B ’v g.
On considère
l’homomorphisme
p : r -~ ~/g7L
défini parp(y1 )
= 1 etp~y2 )
= 2. SoitI‘g
- ker p. Alors~e~
nepossède
pas d’éléments delongueur
auplus
2 parce que g>
5. Cela montre que legraphe Bg
:=Fg ~
Best un
graphe
combinatoire.Clairement,
il existe une courbe stableXo,
dont lescomposantes
irréduc-tibles
L1,
, ...,Lg
sont des droitesIP~
et dont legraphe
d’intersection estBg
.Dans cette situation
Yo
aura pourcomposantes
irréductiblesEl,
...,, Eg
Legraphe
d’intersection deYo
est aussiBg (son
nombre de Bettiest g
+1).
3.1 Relèvement du revêtement 03C00 :
Y0 ~ Xo
Soit
X /A
la déformation universelle deXo /k .
C’est une courbe deMumford sur R. On voudrait relever le revêtement 03C00 :
Y0 ~ Xo.
Ceci estpossible après
une extension finieA’
de A. Soient{td ~
d ED~
lesparamètres
de A
correspondant
auxpoints
doubles deXo.
Alors
A’ ~
d ED~
oùsâ
=td
pour tout d E D. SoitX
~ :_X
~A A’
la courbe de Mumford surA’.
On a le résultat suivant.LEMME 3.3. 2014 L’ensemble des relèvements 03C0 :
Y’ ~ X de
03C00: Y0 ~ Xo
est en
bijection
avecoù ~ est le
graphe
d’intersection deXo
.Démonstration. - Précisons la définition de relèvement ~r :
Y’
-X’
de 03C00 : Y0 ~X o
:1) yI/A’
est une courbe stable de fibrespéciale Ya ;
2) Y’/A’ possède
unautomorphisme ~
d’ordredeux,
tel queY’/~1, ~~
^-_’X’
et que la fibrespéciale
de 03C3 estl’automorphisme
deYo/Xo.
Soit
Y’
donné et soit d unpoint
double deYo.
Onpeut
montrer que l’anneau local estisomorphe
àA’ ~~ y1, y2 ~~ / (yl y2
-sd) et
que l’actionde 03C3
prend
la forme et03C3(y2) =
"2/2’ .Pour donner la construction d’un relèvement
Y’
deYo --> Xo,
on introduitquelques
notations. Soit{L1,
..., l’ensemble descomposantes
irréductibles deXo.
On poseSoient
XI
etX’(d)
les ouverts formels deX’
au-dessus deL2
etXo(d).
Alors
X’,
vu commeA’-schéma formel,
est donné comme recollement par desisomorphismes :
Un calcul
explicite
montre l’existence et l’unicité d’unA’-schéma
formel etplat, Y’(d),
avec unautomorphisme
d’ordre 2 tel que : :a)
la fibrespéciale
deY’(d)
estYo(d)
=l’image réciproque
deXo(d);
b) Y’(d)l~1, ~’(d)~
^-_’X’(d).
On a
également
l’existence et l’unicité d’uncouple (Y’,
tel que :a)
la fibrespéciale
deYi’
estl’image réciproque
deLi
dansYo ; b) ’~ 21 / l 17
nrX2
.Un choix arbitraire
d’isomorphisme ~ (i, j )
au-dessus des~p(i, j )
:03C8(i, j) : Y’i
ouvert formel deY’(d)
, où{d}
=Li ~ Lj
donne par recollement un relèvement
Y’
--~X’
deYo ~ Xo.
Onpeut
chan-ger
chaque j)
par oùn(i, j)
E7L/27L.
L’ensemble1 n(i, j) I
s’interprète
comme fonction sur l’ensemble des arêtes orientéesde 9
à va-leurs dans 7~
/27L
.Ensuite, ~ n(i, j ) }
et~ m(i, j ) ~
définissent deux relève- mentsisomorphes
deYo -~ Xo
si et seulement si il existe deux fonctionsIl {sommet
deG}
--;Z/2Z
etf 2
:{arêtes
non orientées deG}
~Z/2Z
telles que : :
Cela montre le lemme. D
LEMME 3.4. Soient
Yi’
--~X’ ~i
=1, 2~
deux relèvements deYo Xo.
.Alors,
il existe unisomorphisme
y : desA’-schémas
abéliens.
Démonstration. - On considère le
diagramme
commutatifoù Z
désigne
la normalisation deY{
x x . Les deuxmorphismes
cano-niques
pi , p2 sont dedegré
2 et sont non ramifiés parce queY{
etY2
sontisomorphes
au-dessus dechaque X’(d).
.On considère le
morphisme
a : -> défini par a =Norm(p2) o p*1
.La fibre
spéciale
ao de a est lamultiplication
par[2] : Jac(Yo)
suivie par un
automorphisme
d’ordre deux deJac(Yo).
Lemorphisme
ainduit une
isogénie
de fibre
spéciale
Alors(Yô
est la normalisation deYo)
est aussi lamultiplication
par[2]
suiviepar un
automorphisme
d’ordre deux de Il suit de cela que ker,Q
=~2~,
et que~3
se factorise enoù i
est unisomorphisme.
THÉORÈME
3.5. - SoitY’/A’
un relèvement deXo (définition
3.1 et lemme
3.3),
soit~
la variétéabélienne, principalement polarisée 03BE
=Jac(Yn0)
et soitO03BE
l’anneau local de ladéformation
universelle de03BE.
Alors le
W-morphisme local ~ : C~~ --> A’
induit parAn(Y~)%A~
estsurjectif.
COROLLAIRE 3.6. - Soit K un corps valué
complet
de corps résiduel h . Alors il existe une courbe nonsingulière complète Z/K
telle que :1~ Yo
est la réduction stable de Z ;2)
Z est un relèvement nonramifié
dedegré
2 d’une courbe deMumford
sur
K,
dont la réduction stable estXo ;
3) A(Z) (diagramme ~1.1~~
n’est pas unproduit
de variétés de Jacobi.Démonstration de 3.6. Soit le "locus de Jacobi". On sait que dim w
C~~/I
=3g -
3 etdimw A’
=3g.
Lasurjectivité
deA’
etdes
arguments
de la section 1 montrent le corollaire. 0 , Démonstration de théorème 3.5. - Soient ir}
l’ensembledes
composantes
irréductibles deYo, ~2
:=Jac(Ci)
avec lapolarisation principale canonique,
l’anneau de la déformation universelle de~2.
Commençons
par ladescription explicite
deA’.
Soit~L2
ir~
l’ensemble des
composantes
irréductibles deXo.
Soitalors, Ci
-;Li
est la courbehyperelliptique,
ramifiée enDi
et9i .
On
peut
identifier(Li, Di)
avec(IP~ , ~0, 1, oo,
ai ..., a2gi -1 ~)
. Ladéformation verselle de
peut
s’écrire commeoù
0,
= ..., etAj : Spec(Oi) ~ A1Oi
GIP1Oi
est donnéepar ~ Oi, X ~
r(aj)
etr(aj)
~ W est unreprésentant
deAu-dessus de on considère la courbe
hyperelleptique C~
donnée parInéquation
affineConsidérons Panneau
~
:=~/({~!~~~})-
H ~st clair que~
=O1W
...WOr.
SoitY"
=Y’ ~A’ A".
AlorsÉcrivons 03BEi
pour la variété abélienneprincipalement polarisée
etpour l’anneau de la déformation universelle de
~i.
Alors on trouve un
diagramme
commutatif :Le
morphisme
a et lemorphisme canonique
associé à ladécomposition
~ == ~1
x ~ ~ ~ x~,.. L’application tangente
de a est l’inclusion :La
surjectivité de ~ : ~7~ -~ A~
est alors uneconséquence
des assertionssuivantes :
a)
-~C~i
estsurjectif
pourtout 1
;b) l’image
du vecteurtangent 8/8sd de Spec(A.~)
dans le facteur~ de
l’espace tangent
de est nonnul.
Ici, ~d~
=Li
nLj
et ij.
Démonstration de
a~.
-Remarquons
que l’assersiona)
estproche
durésultat
principal
de[OS].
.Dans la démonstration de
a),
onpeut remplacer
W par k. On considère la courbehyperelliptique C/k ~~pl,
..., p2g-1~~
de genre g, donnée parl’équation
affineSoient
Co
la fibrespéciale
deC,
0 l’anneau de la déformation universelle deCo, ~
=Jac(Co)
avec sapolarisation principale
etn~
l’anneau de la déformation universelle de~.
Alorsl’application
induite par le schéma abélien~~pl ,
..., p2g- 2 ~~
, sedécompose
en : :L’application tangente de ~
sedécompose
en : :où a est
l’application
deKodaira-Spencer. L’application cotangente de ~
sedécompose
enoù
~C3*
estl’application canonique.
Pour le calcul de
a( 8/ 8pj),
on considère la suite exacte :qui
induitl’application
deKodaira-Spencer :
Un calcul
explicite
montre que8/ 8pj
ne se relève pas en section deDerC/k.
Parcontre, 8/8pj
se relève en une section deDerC/k
où
Aj
est le diviseurpositif
de C donné par x =aj
+pj et y
= 0.Considérons la suite exacte de faisceaux
et la suite de
cohomologie
Ce
qui précède
montre quea( 8/ 8pj)
est un élément non nul dansl’image
de i.
Cela
implique
unedescription explicite
de a*. Soit ti
unparamètre
localconvenable pour le
point 0)
deCo.
Pour w EH~ (Co, qui
a unereprésentation
locale on pose 03C9|ai
=f(0).
AlorsComme
possède
pour base(
0 .~g ~ l’image
de{3* (
0 .~2g - 2 }
comme base. Le déterminant devan der Monde
implique
que a* o,a*
estsurjectif.
Démonstration de
b).2014
Pour le calcul del’image
de~/~sd
dans®
H1 (nC~ ) (i j
et~d~
=Li
nLj),
onpeut remplacer A’
parA"’
=A’/ (~sd~ ~ d’
ED , d’ ~ d}).
EnsuiteY’ ~A~ A"’ peut
êtreremplacé
par la normalisation.
Cela veut dire
qu’on
travaille essentiellement avec la situation suivante : :Xo
=Li
UL2 ; L1 ’--" L2 ’--" IP1; ; L1
nL2
est un seulpoint
double ordinaireidentifié à 0 E
L1,
et aussi 0 EL2.
SurLi
se situent d’autrespoints :
et sur
L2,
on aAlors
Xo
est le revêtement dedegré
2 ramifié exactement enLes
composantes
irréductiblesCi C2
deYo
sont deux courbeshyperellip- tiques
de genre gi g2ayant
unpoint
en commun.Soit
X/R la
déformation verselle deXo
avec sespoints. Explicitement :
où
~ pl , . ..
, p291-1, ql , ~ ~ ~ , q2g2-1 ~’
décrit la variation despoints
..., , a2g1-1,
bl ,
...,b2g2 -1 ~
et où t décrit la déformation locale dupoint
double deXo.
Ensuire
R’
:= avecs2
= t etY’
--~X’
est la courbe stable surR’,
relèvement
unique
de SoientY/A
la déformation universelle deYo/k,
=Jac(Yy)
etC~~
l’anneau de la déformation universelle de~.
Alorsle
morphisme ~ : Spec(R’)
--~Spec~~?~)
induit parJac~Y’)/R’
=An~Y’)/R’
se
décompose
enL’application tangente de ~
sedécompose
enSoit d le
point
double deYo.
Il est clair quel’image
dea(8/8s)
dansExt1
est non nulle. Il suffit donc de montrer que{3
induitune
application
nouvelle deNous avons
déjà
rencontré cette situation à la section 2. En considérantl’application ~C3*,
cela veut dire quedonnée par ~ =
w2 ~0 (avec
les notationsci-dessus)
est nontriyiale. Il~
est évident 0 et cela achève la démonstration de théorème 3.5. 03.2 Variétés de
Prym
La suite
(1.3) appliquée
àY’
--~J~ (lemme
3.3 et théorème3.3)
estSoit 03C3 l’involution de
Y’
-;X’,
alors 03C3opère
surJac(Y’)
et Ondéfinit P =
Prym (Y~/X ~~
parAlors
P~
s’identifie àComme l’action sur
T(Y’)
est(+ id)
et surAn(Y’)
est(- id),
on trouveune suite exacte :
où N =
T(Y’)
nP^
~T (Y~) ~2~
est un groupe fini. Uneanalyse plus
finemontre que N "~
(~/2~)9.
Alors N est sous-groupe maximalementisotrope
de
P^ ~2~
=P~2~.
On a donc montré queAn(Y~) ’-_‘r P/N
où N est un sous-groupe maximalement
isotrope
deP[2].
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