A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
D OMINIQUE S CHILTZ
Un domaine d’holomorphie de la solution d’un problème de Cauchy homogène
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 5
esérie, tome 9, n
o3 (1988), p. 269-294
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1988_5_9_3_269_0>
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- 269 -
Un domaine d’holomorphie de la solution d’un problème de Cauchy homogène
DOMINIQUE SCHILTZ(1)
Annales Faculté des Sciences de Toulouse Vol. IX, n°3, 1988
RÉSUMÉ.- On considère le problème de Cauchy homogène pour un opéra-
teur différentiel linéaire à coefficients holomorphes. On suppose que les données de Cauchy sont holomorphes dans un ouvert strictement pseudocon-
vexe au voisinage d’un point, dans lequel la multiplicité des hypersurfaces caractéristiques issues de la frontière de cet ouvert est constante. On montre alors que la solution du problème se décompose en somme de fonctions holo-
morphes chacune dans un domaine délimité par l’une de ces hypersurfaces.
ABSTRACT. - We consider the homogeneous Cauchy problem for a linear
differential operator with holomorphic coefficients. We assume that the
Cauchy data are holomorphic in an open set, strictly pseudoconvex in
a neighborhood of a point, where the multiplicities of the characteristic
hypersurfaces issuing from the boundary are constant. We then show that the solution of the problem can be written as a sum of functions, each of
them being holomorphic in a domain delimited by one of these.hypersurfaces .
1 - Introduction
L’objet
duprésent
travail est de décrire la structureanalytique
de lasolution d’un
problème
deCauchy
à donnéesholomorphes,
auvoisinage
dubord d’un domaine
d’holomorphie
commun à ces données deCauchy.
On
désigne
par x =(x°, x’)
unpoint
de X = On note pour toutj E {0,1, ... , n~ : 8~ = âx et
on
emploie
les notations habituelles pour des multi-indices a ~ a’ 6 Nn.(1) U.F.R. de Mathématiques, Université Lille I, 59655 Villeneuve d’Ascq Cédex
Soit w un domaine de S
_ ~ x
E =0 ~ .
Soit W un domaine decontenant On considère le
problème
deCauchy
où
a(x,
=~~
est unopérateur
différentiel linéaire d’ordre mà coefficients
holomorphes
dansW,
, 1 pour a =(m, 0,
...0),
etwo, w1,... , , wm-1 sont des fonctions
holomorphes
dans w.Il résulte du théorème de
Cauchy-Kowalewski appliqué
enchaque point
de w
qu’il
existe des domaines n de X contenant w dans chacundesquels
il existe une
unique
solutionholomorphe
auproblème (1.1).
Nous décrironsici l’allure de l’un de ces ouverts au
voisinage
d’unpoint y
de âw. Nous nousplacerons
pour cela sous leshypothèses
suivantes : :- âw est de classe
C~
et w est strictementpseudoconvexe
en y ;- le
point y
n’est pas unpoint critique
de ôcv pourl’opérateur a(x, ax )
:cette
hypothèse signifie
que lesbicaractéristiques
issues de la directioncomplexe orthogonale
à 8w en y sont demultiplicité
constante. On notera Jl leur nombre.Dans la section
2,
nousénonçons
des résultats dedécomposition
d’unefonction
holomorphe
dans w en somme d’une fonctionholomorphe
sur unvoisinage de y
E âw et d’uneintégrale
dutype
de celle intervenant dans la formule deCauchy-Fantappiè.
Cetteintégrale dépendra
d’unparamètre
equand f
n’est pas continue sur (;Jprès
de y.Ensuite nous étudions les sous-variétés réelles
caractéristiques
pour unopérateur
différentielholomorphe.
C’estl’objet
de la section 3.Dans les sections
suivantes,
nous établissons le théorème dedécomposi-
tion que voici : :
THÉORÈME
1.1. ,
Soit y unpoint
noncritique
de âw.Supposons
wstrictement
pseudoconvexe
en y. Il existe alors une bouleDo
de centre y dans Xpossédant
lespropriétés
suivantes :a) Chaque hypersurface caractéristique Kj
issue de awpartage Do
endeux domaines : soit
Dj
celuiqui
contientDo
n w;b )
Il existe desfonctions j
=0,1,
... ,holomorphes
surDI,
tellesIL
que la
fonction
u = soit une solution duproblème
deCauchy (1.1~;
~=o
cette solution est
holomorphe uniforme
surLes conseils de Monsieur le Professeur Jean
Leray
m’ont étéprécieux; je
l’en remercie bien sincèrement.
2 -
Localisation
de la formule deCauchy-Fantappiè
Sous ses diverses formes
(cf.
LERAY[10] [12],
HENKIN[6],
HENKIN-LEITERER
[7],
KRANTZ[9]),
la formule deCauchy-Fantappiè permet
d’ex-primer
une fonctionholomorphe
deplusieurs
variablescomplexes
par uneintégrale
sur uncycle.
Nous avons à limiter cetteintégrale
à unepartie
dece
cycle,
voisine d’unpoit
de la frontière d’un domained’holomorphie
decette fonction.
Soit w un domaine de en
(n
~2). Soit y
E âw.Supposons
âw de classeC2
auvoisinage
de y, et w strictement convexe en y(cf.
HENKIN-LEITERER[7]
p.67).
Soit u unvoisinage
ouvert de y dans aw.une
application
de classeCI
telle que, pour tout z E cr,l’unique hyperplan complexe
de C’~tangent
à 8w en z admettel’équation
si
(*(z)
estl’image
de((z)
dansl’espace projectif complexe
associé àCn,
on
désigne
parE l’image
de 03C3 parl’application z
~(03B6*(z), z).
On définit deux formes différentielles
8(z)
et~(~)
par :où le terme surmonté d’un°°°°°est omis dans le
produit
extérieur.On a alors le
THÉORÈME 2.1.- On conserve les notations
précédentes.
Soitf
unefonction définie
et continue sur w U 03C3, à valeurscomplexes, holomorphe
sur w. La
fonction f définie
par .est
holomorphe
sur unvoisinage
de y dans cevoisinage, qui dépend
dew et o, est
indépendant
def.
.Ce théorème établi dans
[13]
est àrapprocher
d’un résultat de KRANTZ([9~,
théorème5.3.6)
danslequel
ladécomposition
def
utilise unepartition
de l’unité subordonnée à un recouvrement ouvert de o~w.
Pour traiter le cas d’une fonction
f
non continue sur wprès
de y, on utilise laproposition
suivante :PROPOSITION 2.1. Soit w un ouvert de
RN (N
>2).
Soit y E âw. Soit W unvoisinage
de y dansRN. Supposons
âw de classeCZ
dans W et wstrictement convexe en y. Dans
l’espace
deshyperplans
deRN,
soit t~ unvoisinage
del’hyperplan p(y) tangent
à aw en y.Il existe alors une
famille
continue décroissante de domaines deRN ayant
lespropriétés
suivantes :Do
= w auvoisinage
de y;0394~
est strictement convexe ;est une
hypersurface fermée
de classeC2,
dont le bord est de classeC2;
alors x
appartient
à unehypersurface ~0394~ unique;
L ’application
définie
par la conditionp(x)
esttangent
à8~E
en xquand
x E estcontinue sur et de classe
C1
dansCette
proposition
est démontrée dans[13].
Revenons à un ouvert w E en dont la frontière est de classe
C2.
Soity un
point
de ôw enlequel w
est strictement convexe. Soit une famille de domaines de enayant
lespropriétés
décrites dans laproposition
2.1. Pour tout E E
[0,1],
il existe uneapplication 03B6~ : ~0394~
~ CnB{0}, declasse
CB
telle que pour tout x E~0394~, l’unique hyperplan complexe
de entangent
à~0394~
en x admettel’équation 03B6~(z), x - z
>=0;
on notera03B6*~(z) l’image
de(f(Z)
dansl’espace projectif
associé à en.Pour tout E E
[0, l],
on notevu la
proposition 2.1,
7c est unehypersurface
de classeC2,
de bordOn
désignera
parr E l’image
deâDE
parl’application
et
03A3~(resp 03A3*)
la restriction de cetteapplication
à 03C3~(resp 03C3*) :
vu..cequi précède, £*
estindépendant
de E.Soit
f
une fonctionholomorphe
dans w.PROPOSITION 2.2. Conservons les
hypothèses
et les notationsprécé-
dentes. Pour tout E on
définit fE
par .’
La
fonction lE
estholomorphe
dans en outre :En
effet,
il résulte de la formule deCauchy-Fantappiè
surAe
que l’onpeut
écrire :expression indépendante
de e.Il résulte de la
proposition
2.2qu’il
existe uneunique
fonctionf o,
àvaleurs
complexes,
définie etholomorphe
surAo,
telle que :THÉORÈME 2.2. Conservons les
hypothèses
et les notationsprécé-
dentes. Alors la
fonction f définie
parf (x)
=f( x)
-fo(x)
estholomorphe
sur un
voisinage
de y dans cevoisinage qui dépend
de w et a~*, estindépendant
def.
.Preuve . - Vu ce
qui précède,
on adonc
f
estholomorphe
hors de la réunion deshyperplans
affines réelstangents
à ~* ; comme yappartient
à To etAo
est strictement convexe, yn’appartient
pas à cette réunionqui
est évidemmentfermée,
d’où lethéorème.
3 -
Hypersurfaces caractéristiques
Nous
énonçons
ici brièvement les définitions et résultats utilisés dans lasuite;
unexposé plus complet
estprésenté
dans[13].
Soit X une variété
analytique complexe
de dimension n + 1(n
EN*).
Soit TX le fibré vectoriel
tangent
à X. Pour tout x E X et toute formelinéaire réelle £ sur
TxX, il
existe ununique élément ~
du dualcomplexe
de
TxX
tel quel’application l H ~
est unisomorphisme
du dual deTxX
relativement à Rsur le dual de
TxX
relativement àC,
et nous identifierons désormais ces deux espaces au moyen de cetisomorphisme.
Soit V une sous-variété de classe
C~
de X muni de sa structure de variété différentiable réelle de dimension2n+2;
pour tout x EV,
soitl’orthogonal
dansT*xX
deTi V considéré
comme sous-espace vectoriel réel deTxX,
pour la dualitéL’ensemble
est
appelé fibré
conormal réel de V dans X ; si V est une sous-variétéanalytique complexe
deX, N*
V coïncide avec le fibré conormalcomplexe
de V dans X.
Soit G une
hypersurface analytique complexe
de T * X telle que touteéquation analytique
irréductibleh(x, ~)
= 0 de Gdans
un ouvert U de T*Xsoit un
polynôme homogène
dedegré ~
relativementà ~ :
onpeut
alorschoisir U = T *
U,
où U est un ouvert de X .Une sous-variété réelle V de classe
C~
de X sera ditecaractéristique
sison fibré conormal dans X est contenu dans G.
Sit
v(x)
= 0 est uneéquation
locale deV,
ceciéquivaut
à :dans un
système
de coordonnées locales de X.Soit S une
hypersurface analytique complexe
de X on suppose que S n’est nullepart caractéristique,
autrement dit queSoit W une
hypersurface
réelle de classeC~
de S muni de sa structure de variétéanalytique réelle(dimR
W = 2n -1).
Unpoint
x E W est ditcritique
s’ilexiste ~
ENx W
tel que(x, ~)
E G et soittangent
à Sen x.
Considérons un
point
noncritique x
de W. Choisissons des coordonnées locales auvoisinage
U de x danslesquelles
S admetl’équation :
XO = 0. Soitw(x‘)
= 0 uneéquation
de W ~ U(x’
=(x1, ... , xn)).
Alors on aComme S n’est pas
caractéristique,
on ade sorte que le
polynôme h(o, x’, go, ~’)
est dedegré ~
parrapport
à la variable Deplus,
comme x =(0, x’ )
n’est pas unpoint critique,
siest racine de
l’équation
alors on a
Il en résulte que
l’équation (3.1)
en~o admet ~
racines deux à deuxdistinctes, qui
sont deplus
des fonctions R-linéaires de k. DoncN;W
n Gest constitué de la réunion de ~u droites réelles de
TzX
de mêmeorigine,
etdeux à deux distinctes. Ceci établit le caractère de
multiplicité
constanted’un
point
noncritique
de W.On en déduit le théorème suivant :
THÉORÈME 3.1. Soit X =
Cn+1.
Soit Sl’hyperplan complexe
de Xd’équation
x° = 0. Soit unpolynôme homogène
dedegré
~c enç
=(03BE0,03BE1,...,03BEn), à coefficients holomorphes
dans un ouvert U de Xrencontrant ~S’.
Soit
T unehypersurface
réelle de classeC2
de S. Soit T’ lecomplémentaire
dans T de l’ensemble de sespoints critiques.
Auvoisinage
de
T’,
lacaractéristique
V contenant T’ estunique.
T’est une
singularité
de V ; auvoisinage
dechaque point
deT’,
V sedécompose
en ~Chypersurfaces régulières
,j
=1,
... Enchaque point
de
T’,
leshyperplans tangents
à cescomposantes
de V sont deux à deux distincts.,
4 - Le
problème
deCauchy
à donnéesméromorphes
résolu par Hamada
Notation 4.1 . Soit
a(x, âx )
unopérateur
différen-tiel
holomorphe
dans X =C’~+~,
défini auvoisinage
de y =(0, y’).
Soientg(x, ~)
= lesymbole principal
del’opérateur a(x, âx )
eth(x, ç)
leproduit
des facteurs irréductibles distincts deg(x, ~)
dans l’anneauH[g]
despolynômes
à n + 1 indéterminées sur l’anneau des fonctionsholomorphes
dans unvoisinage
de y. Soit ledegré
de h relativement à1.
Notation 4.2 . - Soient S
l’hyperplan
de Xd’équation
x° = 0 et S* sondual. Soit
r~’
E S* tel que y ne soit pas unpoint critique
del’hyperplan
réelde S
d’équation
Rer~’,
x’ -y’
>= 0 pour h(voir
section3).
Alors lesracines
~(1)o
, ... del’équation
en ~osont deux à deux distinctes.
Il existe une boule ouverte W de X de centre y sur
laquelle a(x, âz )
estholomorphe,
et unvoisinage
ouvertdemi-conique
strictement convexe r der~’
dansS*,
nedépendant
que dea(x, âx ),
tels que lespropriétés
suivantessont vérifiées.
A)
II existe ~cfonctions a~ (x, ~’ ), j
=1, ...
, ~c,holomorphes
et deux àdeux distinctes sur W ~x
r,
telles que l’on aitde
plus
cesfonctions
sontpositivement homogènes
dedegré
1 relativement.
Cette
propriété
est unesimple conséquence
du théorème des fonctionsimplicites
dans le casholomorphe.
Notons W’ = W n S‘ : : alors pour tout z’
, E W’ et tout
(’
EF,
z =
(0, Zl)
n’est pas unpoint critique
del’hyperplan
réel de Sd’équation
Re
~’, x’ - z’
>= 0 pour h. Notons pour tousles j
E~1, ... , ~~
et1
B)
Leproblème
deCauchy holomorphe
dupremier
ordrepossède
pour tout(z’, ~’)
E W’ x F uneunique
solution~ holomorphe
dans
W;
; savaleur,
notéez’, ~’),
estholomorphe
sur W x W’ x r etpositivement homogène
dedegré
1 relativement à~’’.
C’est un cas
particulier
du théorème deCauchy ; l’homogénéité
de x~ rela- tivement à~’ provient
de ce que, pour tout t >0,
la fonctiont z’, t~’)
est aussi solution du
problème (4.3).
Notons pour tout
(z’, ~’’)
E W’ x r :Evidemment
~(z’, ~’)
estl’hyperplan complexe
de S passant par z’ et normal à03B6’,
et03BA1(z’, 03B6’),...,03BA (z’, 03B6’)
sontles hypersurfaces
caractéris-tiques complexes
de W issues de~(z’, ~’’). L’hypersurface JC~ (z’, ~’)
est en-gendrée
par lesprojections
sur X desbicaractéristiques
issues despoints
(0, x’, ~~ (o, x’, ~’‘)) quand
x’ décrit~’’).
C)
Pour tout~’)
E W’ x r et tout k E~0, ...
, m-1~,
leproblème
deCauchy
à donnéesméromorphes
possède
uneunique
solutionu~. ] holomorphe
sur le revêtement universel deW( ~’’);
sa valeur sera notéev(x, z’ ~’’);
lafonction (x, z’, ~’’)
Hv(x, z’, ~’’)
estholormorphe
sur le revêtement universel de l’ensembleet est
positivement homogène
dedegré
-n relativement à~’’.
Le
problème (4.4)
a été résolu par HAMADA(2~ [3~ [4], qui
donne de sasolution
v[. ] la
forme suivante :la fonction
(x, z’ , ~’ ) H z’ , ~’’ )
estholomorphe
sur W x W’ x r etposi-
tivement
homogène
dedegré
-n relativementà ~’;
pourtout j
E~1, ... , ~c~,
la fonction
( x, z’ , ~’ )
~z’ , ~’’ )
estholomorphe
sur le revêtement uni- versel de l’ensembleet est
positivement homogène
dedegré
-n relativementà ~‘ ;
cette fonctionpeut se mettre sous la forme suivante donnée par HAMADA
[3] [4] :
où les fonctions
(x, z’, ~’) H z’, ~’~
sontholomorphes
sur W x W’ x ret
positivement homogènes
dedegré
v-n relativementà ~’
pour tout n E N.Ici on
désigne
par c’ un vecteur deS,
choisi defaçon
queLa réunion de ces vecteurs c’ constitue donc un demi-cône convexe ouvert +00
de S. D’autre
part,
la sérieB~
est absolument et uniformémentconvergente
v=I
sur tout
compact
contenu dans le revêtement universel deLa
proposition
suivante montre que dans(4.6)
onpeut remplacer Gj (x, z’, 03B6’) log ~j(x,z’,03B6’) 03B6’,c’>
parGj (x, z’, 03B6’) log ~j(x, z’, 03B6’) :
on obtientainsi l’énoncé donné par Y.HAMADA. "
PROPOSITION 4.1.2014 On a
Preuve . - La fonction
appartient
à un germe de Xholomorphe
surW’~~(z’-, ~’‘).
Vu
(4.5)
et(4.6),
il en est de même de la fonctionOr : d’une
part, chaque
fonctionappartient
à un germe de Xholomorphe
surW~;
; d’autrepart, chaque
fonction
appartient
à un germe deX, localement holomorphe
surW’ B~(z’, ~’ ), qui
croît de 2i7r
quand x’
décrit dans~’B~(z’, ~’)
un lacet ayant avecP(z’, ~’’)
le coefficient d’enlacement 1.
Donc la fonction
appartient
au germe deX, holomorphe
surW’, qui
estidentiquement
nul.D’où
(4.8).
5 - Choix d’une détermination uniforme de la solution du
problème
deCauchy
Soient X = et S
l’hyperplan
de Xd’équation x0
= 0. Ondésigne
par A un domaine borné de S dont la frontière â0 est de classe
C’2.
Onsuppose A
strictement convexe au sens usuel(cf.
VALENTINE[14], p.94).
Soient y
=(0, y’ )
EôA,
et~’
E S* tel quer~‘
est donc un vecteur de défini auproduit près
par un réel strictementpositif.
Employons
la notation 4.1 -Supposons
que y n’est pas unpoint critique
de â~ pour h
(voir
section3).
Alors les racinesy~ ?
... , del’équation
en r~o
sont deux à deux distinctes.
Il existe W et F tels que les
propriétés A, B,
C décrites dans la section 4 sont vérifiées.Notons a un
voisinage
fermé de y dans 9A contenu dans W’ = W n S.Soit ~’’ : ~ --~ ~S’*~~0~
uneapplication
de classeCI
telle que pour toutdonc
~°~z’~
est un vecteur deTz, (8a~;
la fonction~’
est définie auproduit près
par une fonction de classe CI sur cr, à valeurs strictementpositives.
Choisissons alors o~ assez
petit
pour quel’application Ç’
envoie 7 dans F.Avec les notations de la section
5,
nous poserons pour tout z’ :Notation 5.1 . . - Nous noterons
Kj
laj-ème hypersurface caractéristique
réelle issue de :
d’après
le théorème3.1,
elle estengendrée
par lesbicaractéristiques complexes
issues des(0, (~)) quand z
=(0,
décrit7. ..
Nous choisirons dans X une boule ouverte V de centre y et de rayon
assez
petit
pour quetout j
~{1,..., /~}, l’hypersurface ~
la divise en deuxdomaines ;
nous noteronsDj
celui des deux domainesqui
contient A FI V.Nous allons montrer que la fonction ~ ~
~(~~,~(~))
est uniformedans
D~
donc que la fonction z -~(~,~,~(~~))
est uniforme dansNotons pour tout
(z’, ~’’~
E W x r :Nous poserons pour tout z’
Soit r > 0 un nombre assez
petit
pour que lespropriétés
suivantes soientvraies pour tout z’ E r : :
(5.1)
Lesprojections
sur X desparties
où r desbicaractéristiques
is-sues des
(x,03BEj),
où x =(o, x’ )
EP(z’ ) f1 W’
et03BEj
=(03BBj(0,x’,03B6’(z’)),03B6’(z’))
,sont des arcs
analytiques complexes
sanssingularités, engendrant
uneh y- persurface
réelle de~;
;(5.2)
Commeparamètre
de x EKj(z’)
nousemploierons
sa coordonnéeXo
et,
non pas l’ensemble de ses autrescoordonnées,
mais lepoint x’
deP(z’) f1 W’
dont est issue labicaractéristique (engendrant Kj(z’))
contenant~. Alors sur
Kj(z’), le j acobien
del’application ( x ° , x’ )
H x et de son inversesont bornés en module par une constante
indépendante
de z’ E r.Notons :
E’ est une
partie
de S contenant 7, etdisjointe
de Apuisque A
eststrictement convexe; tout
point
deP(z’ )
autreque z’
est intérieur à E’dans
S ;
lepoint z’ appartient
au bord deE’ ;
donc :LEMME 5.1.
ac~
est ouvert dansS’;
b~ {E’, 0}
est unepartition
contenant V’ = V n S si le rayon de V est choisisuffisamment petit; plus précisément,
Notons : :
évidemment
E~
est unepartie
de V dont l’intersection avec S estégale
àE’ n
V ;
évidemmentEj
contientKj.
.LEMME 5.2.
a~
est ouvert dans X ;b~
est unepartition
contenant V si le rayon de V est choisisuffisamment petit : plus précis ément,
La démonstration de ce lemme est donnée dans
[13] :
elle revient à"transporter"
le résultat du lemme 5.1 lelong
desbicaractéristiques
issuesdes
La
signification
intuitive de ce lemme est la suivante : leshypersurfaces caractéristiques Kj(z’)
deX,
, issues deshyperplans
réelsP(z’ )
deS, enveloppent, quand z’
décrit cr,l’hypersurface caractéristique I~~
deX,
,issue de
l’hypersurface 03C3
de Senveloppée
par lesP(z’ ).
LEMME
5.3. - a )
Unpoint
x de Vappartient
à si et seulement sib~
Unpoint
x de Vappartient
àDj
si et seulement siPreuve.-Rappelons
que =x~ (x, z’, ~’(z’)),
où~’(z’)
est telque pour tout x =
(0, x’ )
E 0 on aLa fonction x ~ ~j(x,
Zl)
est constante lelong
desprojections
des bi-caractéristiques
issues despoints (0, x’,
où x’ EP(Zl);
; donc x =F(x°, x’, z’)
est sur l’une de cesprojections
si et seulement siceci prouve la
partie a)
du Lemme 5.3.Si V est choisi assez
petit,
on déduit alors du Lemme 5.2 que xappartient
à
D j
n V si et seulement side
plus Dj
est connexe et contient A surlequel,
vu la définition de~’’(z’ },
d’où
(5.7)
vu la continuité de la fonction . Si xappartient
àV, (5.7)
équivaut
donc à x EDj.
. Ceci achève la démonstration de lapartie b)
duLemme 5.3.
de déterminations
uniformes
desfonctions
vj et v,qu’a
définies leC)
de la section 4.Soient j
E~1, ... ,
EDj,
z’ E r.D’après
le Lemme5.3 : .
par définition de c’ E ,S’ :
Donc : le nombre
complexe
n’est pas un nombre réel
négatif
ou nul.Dans toute la suite on
désigne
parlog
Z une détermination dulogarithme complexe
surCBR.
La fonction
est, pour tout z’ E cr, uniforme et
holomorphe
dansD; :
il en est donc demême de la fonction
Donc la fonction
est,
pour tout z’ E a~, uniforme etholomorphe
dansNotons :
on déduit de ce
qui précède
le lemme suivant :LEMME 5.4. - Pour tout
j
E~1, ... , ~u~,
, lafonction
est
holomorphe
sur unvoisina,ge
deDj
x03A3;
donc lafonction
est
holomorphe
sur D x~,
où6 - Cas où la donnée de
Cauchy
estcontinue sur w
près
de yNous reprenons les notations et les
hypothèses
de l’introduction(section 1).
En raison duprincipe
desuperposition,
nous nous limitons à une seule donnée deCauchy
nonnulle,
soit wk : dans cequi suit,
nous noterons w aulieu de Nous supposerons ceci :
Il
laexiste
fonction w est unvoisinage 03C3
continue de sur w ydans
U ~03C9 a. tel que(6.1) (0.1~
D’après
le corollaire 1.5.25 de[7],
onpeut
se ramener par une transfor- mationbiholomorphe
au cas où w est strictement convexe en y : eneffet, l’hypothèse (6.1)
est conservée par une transformationbiholomorphe
surun
voisinage
de y dans S.KoHN,
NIRENBERG[8]
ontremarqué
que seule lapseudoconvexité
stricte assurait l’existence d’une telletransformation ;
voiraussi
[7], problème
20p.64.
Reprenons également
leshypothèses
et les notations de la section2,
oùnous noterons :
Rappelons que £ désigne
l’ensemble des~~’*~z’ ), z’) quand
z’ décrit ~.D’après
le théorème2.1,
la fonctionest
holomorphe
sur unvoisinage W{
de y dansS ;
cevoisinage, qui dépend
de w et r, est
indépendant
de w.D’après
le lemme 9.1 de LERAY[11],
il existe unvoisinage V1 de y
dansX ,
nedépendant
que deW{
et del’opérateur a(x, âx ),
tel que la solution il duproblème
deCauchy
est
holomorphe
dansVi.
D’après
lapropriété
C de la section4,
si 03C3 C ~03C9 est choisi suffisammentpetit ,
la solution u duproblème
deCauchy
est donnée par la formule
où u o est
holomorphe
sur unvoisinage de y
dansX,
, et pourtout j
ED’après
la section5,
si~’ : ~ H ~S’* ~ ~ 0 }
est uneapplication
de classeC~
telle que pour tout z’ on a
alors la fonction z -
z’, ~’~
estholomorphe
uniforme dansD j
; doncla fonction ~ -~ est
holomorphe
uniforme dansD j.
. Ceci achève la démonstration du théorème 1.1 dans le cas où w est continue sur caprès
dea.~.
7 - Continuité de la famille des
caractéristiques
On
reprend
leshypothèses
et les notations de la section 6. On suppose cette foisque A
est strictement convexe en toutpoint
de sa frontière ausens de
[7] p.67.
Soit une famille décroissante de domaines de
S, ayant
lespropriétés
énoncées dans laproposition
2.1 avec levoisinage
11/ défini dans la section4,
et levoisinage
A défini comme suit :l’hyperplan 03BE) d’équation
appartient
à A si et seulement si lecouple ~x, ~~ appartient
à W x~‘,
où ~’est défini dans la section 4. ,
Notons :
~* et o~E sont des
hypersurfaces
fermées de classeC2
deS,
de même bord.
D’après
lapropriété (2.6),
il existe uneapplication continue ~ :
-F, lipschitzienne
sur~8~*
et surchaque possédant
lapropriété
suivante : pour tout f E
[0, 1]
on aDonc si z’
appartient
à alors~’’ (z’ ~
est un vecteur dela
fonction ~’’
est définie auproduit près
par une fonction continue surà valeurs strictement
positives;
ellepeut
être choisie de classeC~
sur
En
employant
les notations de la section4,
nous poserons pour tout z’ E :Notation 7.1 . . Nous noterons
l~~
laj-ème hypersurface caractéristique
issue de
: d’après
le théorème3.1,
elle estengendrée
par les caractéristi- ques réelles issues des(0, z’, ~j (z’ ~~ quand
z’ décritNous choisirons Eo > 0 assez
petit
et une boule ouverte V dans X decentre y et de rayon assez
petit
pour que pourtout j E ~ 1, ... ,
et toutE E
[0, ~0] l’hypersurface KJ
la divise en deuxdomaines ;
nous noteronsD~j
celui
qui
contientDE
n V.En
remplaçant
ensuiteÉo
par E, nous nous ramenons à Eo = 1.Comme dans la section
5,
notons pour tout(z’ ~’’)
E W x F :ici c’est pour tout z’ E
AoBAi
que nous définissonsSoit r > 0 un nombre assez
petit
que lespropriétés (5.1)
et(5.2)
soient vraies pour tout z’ 6
AoBAi.
L’existence d’un tel nombre r est assurée par le fait que lecompact
est contenu dans l’ouvertW,
tandis queson
image
par la fonctioncontinue Ç’
est uncompact
contenu dans l’ouvert r.Pour tout f
6]0, l],
notons :soit d’autre
part
Pour tout f E
[0, 1] , EÉ
est unepartie
fermée de Sdisjointe
deDE puisque
~E
est strictement convexe; évidemmentjE~
contient toutpoint
deT’(z’),
sauf z’
lorsqu’il appartient
à ~E , est intérieur àL~’É
dansS ;
toutpoint
z’ E o’Eappartient
au bord deEÉ;
donc pour tout E E[0, l],
est un ouvert deS. En outre la famille est strictement
croissante ;
donc :LEMME ?.1.
a~
est ouvert ;b~ ~E’,
est unepartition
contenant V’ : autrementdit,
Rappelons
que pour tout z’ E lespropriétés (5.1)
et(5.2)
permettent
de définir unehypersurface
réelleKj(z’ )
deV, qui
est laj-ème hypersurface caractéristique
issue deNotons pour tout E E
[0, 1] :
soit d’autre
part
Evidemment pour tout E E
[0, l~, Eâ
est unepartie
de V dont l’intersec- tion avec S estégale
à,EÉ
n~’,
etE~
contientl’hypersurface caractéristique
réelle
~ ~
issue deL~~iME 7.2.
a~
est ouvert dans X ;~~
est unepartition
contenant V :plus précis ément,
Preuve . - Celle du lemme
5.2,
où l’onremplace
LEMME ?.3..La
famille
estdécroissante,
et on a :Preuve . - Par définition
Dj
CV ;
vu le lemme7.2,
est doncune
partition
de V.Pour prouver le
lemme,
il suffit donc de prouver ceci :Or,
par définition deEj
:8 -
Intégration
sur des chaîneshomologues
On
reprend
leshypothèses
et les notations de la section2 ;
on notera :Pour tout E E
[0, l],
on pose :~é
est unevariété;
nous l’orientons comme le fait le théorème 1 de[13] ;
ausens de la
topologie algébrique, ~E
est donc unechaîne;
; sonbord,
dont le support est la variétéest
indépendant
de f.Pour tout E E
[0, I~,
soit :~E
etIIE
sont desparties
de S x(~‘*~~0~~,
dont lesprojections respectives
sur S sont 03C3~ et U
~03C3*.
LEMME 8.1. Si 0 ~ E alors
03A3~
esthomologue
àIIE
dans03A0~
. Celasignifie
que03A3~ - 03A3~
est uncycle homologue
à zéro dans03A0~.
La démonstration de ce lemme est évidente.
Soit w une fonction
holomorphe
surAo,
à valeurscomplexes.
LEMME 8.2.
a~
Laforme di,,fférentielle
en(x, z’, ~’~
est, pour tout
j
E~1, ... , ~~, définie
etholomorphe
sur unvoisinage
ouvertde
D~
x IIE dans V x V’ x~S*B~0~~.
b)
Sa restriction à xfixé
estfermée
sur unvoisinage
denE
dans V’ x(s*~~o~).
Preuve . -
a)
Cettepartie
du lemme résulte du lemme 5.4.b ~
Pour dx = 0 et dz’ = 0 on a :cette dernière
égalité
résulte de l’identitéd’Euler,
que l’onpeut appliquer
àv j
compte
tenu de lapropriété
C de la section 4.D’autre
part,
A -donc,
pour d.r =0,
d’où le
b) puisque
= o.Notation $.1 - Pour
tout j
E~1, ... , ~u~
et tout r~ on poseLEMME 8.3. -
a~
Lafonction u~
estdéfinie; holomorphe
etuniforme
dans r
ona
--.
a) C’est,
avec d’autresnotations,
le résultat obtenu dans la section 8.b)
Lesintégrales
d’une forme fermée dans un ouvert sur des chaîneshomologues
dans cet ouvert sontégales :
donc(8.1)
résulte des lemmes 8.1 et 8.2.Notation 8.2 . - Pour tout r~