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Août 1891.

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p a DlUIlU UlClJUC UU UUlIGgO, U U O U A - U O - Î κ ι

Les consulats suisses à ï&tranger reçoivent le journal.

Cinquième année. — N° 62.

P r i x d u n u m é r o 1 0 c e n t i m e s

Samedi 1

er

Août 1891.

B u r e a u x : R u e N e u v e , 1 9

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aïance

O r g a n e d e l a S o c i é t é i n t e r c a n t o n a l e d e s i n d u s t r i e s d u J u r a , d e s C h a m b r é e d e c o m m e r c e , d e s B u r e a u x d e c o n t r ô l e

e t d e s S y n d i c a t s i n d u s t r i e l s . '

C o n v o c a t i o n

MM. les membres des bureaux de la Société des fabricants d'horlogerie de la Ghaux-de- Fonds et du Syndicat des fabricants d'horlo- gerie des cantons de Berne et Soleure, sont convoqués pour mercredi 5 août courant, à deux heures et demie, au Bielerhof à Bienne.

Ordre du jour :

Examen des réponses des fabriques d'ébau- ches à la circulaire du 25 juillet.

C h e z l e s m o n t e u r s d e b o î t e s La commission nommée par l'assem- blée générale du 12 juillet écoulé, des patrons monteurs de boîtes d'argent habi- tant la Suisse, n'a pas perdu son temps.

Elle vient d'adresser aux intéressés, une circulaire et un questionnaire que nous reproduisons plus loin. D'après les ren- seignements qui nous sont communiqués, une trentaine de réponses au questionnaire seraient déjà parvenues à leur adresse et d'autres sont attendues.

Le nombre des réponses reçues est re- lativement considérable, si l'on tient compte du peu de succès qui accompagne généralement ce genre de consultation ; aussi peut-on en inférer que les patrons monteurs de boîtes d'argent comprennent la nécessité de reconstituer le lien que l'urgence de procéder à la liquidation fi- nancière de l'ancien syndicat les a con- traints de rompre. D'ailleurs, la commis- sion ne s'en tiendra pas aux réponses qui lui parviendront et, quelques jours avant la prochaine assemblée, fixée pour la se-

conde quinzaine du mois courant, des démarches à domicile seront faites auprès des retardataires pour les engager adonner leur opinion sur les diverses questions qui leur sont posées.

A vrai dire, les circonstances du mo- ment ne sont pas favorables à la recons-

titution d'une nouvelle association. On sait combien il est difficile de reformer ce qu'on a dissout ; et puis, la brusque disparition du syndicat des ébauches n'est pas faite pour encourager les partisans des organisations syndicales. Mais il y a de tels intérêts en jeu et les choses se passent d'une façon si irrégulière depuis la dissolution que les patrons monteurs déboîtes d'argent, ceux du moins qui ont le sentiment net' de la situation et la compréhension de leurs véritables-inté- rêts viendront au nouveau'groupement;

si ce n'est par sympathie ce sera par raison.

Un point très important du question- naire, celui transcrit sous numéro 2, mé- rite de fixer plus particulièremenr l'at- tention. On sait que, jusqu'ici, le bénéfice du patron est pris tout entier sur la ma- tière, en d'autres termes qu'il est formé de la différence entre le prix que le mé- tal argent coûte aux chefs d'ateliers et le prix qu'ils le facturent aux fabricants d'horlogerie leurs clients. En effet, à force de baisses successives, les prix de façons facturés aux établisseurs sont égaux et même inférieurs, pour certains genres, à ceux payés aux ouvriers, et le patron monteur de boîtes se voit obligé de ma- jorer le prix de l'argent des boîtes de fr.

25 à 30 par kilo, s'il veut réaliser un bé- néfice raisonnable. C'eet à ce système anormal que les organisateurs du nouveau syndicat se proposent de mettre un terme.

1

Il serait en effet plus naturel que le bénéfice fût réalisé tout entier sur les fa- çons et que l'argent fût facturé aux cours du jour. Il est vrai que les cours du métal argent sont très variables et qu'il y aurait quelque difficulté pratique à suivre toutes les fluctuations qu'ils présentent; mais la difficulté n'est pas insurmontable et

l'on pourrait s'en tirer en fixant, au com- mencement de chaque mois, une cote établie sur la moyenne des cotes du mois précédent et qui serait appliquée pendant tout le mois.

L'introduction de ce système nécessite- rait, naturellement, un remaniement com- plet des tarifs de façons et cette transfor- mation devrait se faire sans qu'il en ré- sulte des changements notables au point de vue de la valeur de vente des boîtes ainsi calculée. Sous le régime actuel, le patron monteur de boites a intérêt à vendre des boîtes àjort poids, puisque son béné- fice augmente en proportion du poids.

Sous le régime nouveau, c'est le contraire qui aurait lieu. Mais on pourrait se tirer d'affaire, en fixant des tarifs minima se rapportant, dans chaque genre, aux boîtes les plus légères, et en prévoyant une échelle ascendante, pour augmentations de poids allant de 10 grammes en 10 grammes par exemple. Le système serait tout à la fois simple et rationnel ; mais ces deux qualités ne suffisent malheureu- sement pas toujours à assurer l'introduc- tion d'une utile mesure dans le domaine pratique.

Quoiqu'il en soit des décisions qui se- ront prises à cet égard, une chose est certaine: c'est que l'absence de toute or- ganisation se fait cruellement sentir dans l'industrie boîtière, et que la liberté des tarifs qui a été la conséquence immédiate de la suspension momentanée du syndicat produit une insécurité de laquelle les plus enragés partisans de l'absolue liberté in- dividuelle ne demandent qu'à sortir.

Trouvera-t-on une formule qui puisse

grouper tous les éléments un peu dis-

parates qui forment le patronal dans l'in-

dustrie boîtière, c'est ce que nous espé-

rons vivement. Les promoteurs du nou-

(2)

304 *•_-_•_ _ LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE veau syndicat entendent le former sur des

bases très larges, le rendre habitable à Chacun. C'est le seul moyen, croyons-nous, de grouper la grande majorité des inté- ressés et· de ne pas susciter les résistances gui s'étaient manifestées dès les premiers pas de la première association.

Ce n'est pas que nous considérions que le programme d'activité du syndicat qui vient de disparaître fût trop vaste ou trop complet ; loin de là. Mais peut-être a-t-on marché trop vite, et sans tenir suffisam- ment compte qu'il n'est pas possible à tout le monde, de passer, sans transition, du régime de la liberté individuelle à celui d'une rigoureuse réglementation.

C'est de ce principe que s'inspirera, croyons-nous, la commission nommée le

•12 juillet, à St-Imier, avec le mandat dif- ficile de préparer l'organisation de la nouvelle alliance.

Tramelan, le 25 juillet 1891.

M

Nous avons l'avantage de vous informer que les monteurs de boîtes d'argent, habitant la Suisse réunis en assemblée générale le 12 juillet écoulé à St-Imier, ont décidé la for- mation d'un nouveau syndicat, dont les bases définitives seront adoptées dans une prochaine -assemblée à laquelle vous serez convoqué

ultérieurement et qui aura lieu à Tramelan, dans le courant du mois d'Août prochain.

Afin de connaître l'opinion de tous les in- téressés sur les principes fondamentaux à inscrire dans nos nouveaux statuts, la cham- bre syndicale soussignée a été chargée par la dite assemblée d'envoyer à tous les mon- teurs de boîtes habitant la Suisse le ques- tionnaire ci-joint, que vous voudrez bien remplir et retourner jusqu'au 10 Août pro- chain au plus tard, au Président du syndicat des patrons monteurs de boîtes d'argent de la Suisse, à Tramelan.

Nous n'avons pas besoin de vous dire les avantages qui découleront nécessairement pour l'industrie boitière en particulier et l'industrie horlogère en général, d'une appli- cation uniforme de tarifs et de crédit, aussi c'est avec le ferme espoir que vous nous donnerez votre avis sur les questions qui vous sont posées d'autre part, que nous vous présentons, M , nos salutations dé- vouées.

Au nom de la Chambre syndicale du syndicat des patrons monteurs de boîtes d'argent de

la Suisse :

Le président :

sig. J u l e s B r é g u e t - B r é t i n g . Le secrétaire :

sig. B . B a m s e y e r . Q u e s t i o n n a i r e .

ire question. — Quel est le terme de cré- dit à accorder par la suite aux fabricants ? Le terme de 90 jours vous paraît-il normal ou pensez-vous que l'on doive le réduire à 60 jours?

2me question. — Voulez-vous conserver le système actuel pour les prix de vente, soit : maintenir les anciens tarifs avec une majora- tion de fr. 30 par kg. sur la matière, ou prendre le bénéfice exclusivement sur le tarif de la Fédération ouvrière sans majora- tion sur.l'argônt. ι , ., ; i.i.-.j Smè question. — Admettez-vous les tarifs de région, c'est-à-dire que les localités éloignées des centres industriels, aient la

faculté de facturer au dessous des tarifs minima, jusqu'à un taux déterminé.

4me question. — Etes-vous partisan d'un syndicat sans ou avec contrôle ?

5me question. — Si vous êtes partisan du syndicat avec contrôle, comment pensez vous que le contrôle doive être établi pour arriver à la plus grande économie possible dans l'administration du syndicat ?

» « «

XXVe congrès de la Ligue internationale de la paix et de la liberté La ligue a tenu son assemblée à Paris.

Deux questions de droit international étaient à l'ordre du jour du congrès, savoir:

1° Le droit de conquête ;

2° La responsabilité internationale.

Une troisième question de méthode et d'ad- ministration a été introduite depuis, concer- nant: 3° De la création d'un bureau interna- tional permanent de la paix, dont le projet a été élaboré par une commission spéciale nommée par 12 sociétés de la paix et qui, à cet effet, s'est iéunie à Paris au mois de mai dernier. Enfin sur la position faite aux mem- bres du congrès universel vis-à-vis de la con- férence interparlementaire.

La discussion, à laquelle ont pris part les principaux orateurs, a été très animée et très intéressante. Les travaux présentés sur ces questions ont été lus et sérieusement discu- tés, car les idées émises étaient divergentes sur plusieurs points, notamment sur l'inter- prétation et l'extension de la responsabilité internationale. M. de Montluque, juge à la cour de Douai, avec la clarté et la compétence d'un jurisconsulte consommé et d'un magis- trat consciencieux,-a exposé brillamment le côté juridique, tandis que MM. Umilta et Arnaud se sont attachés à développer la thèse toute neuve de la responsabilité morale et politique non seulement des gouvernements, mais surtout des parlements respectifs, qui approuvent et sanctionnent les actes de la politique internationale des gouvernements, ainsi que du peuple et plus particulièrement du corps électoral qui nomme les députés aux Chambres. Dans un pays de suffrage uni- versel où le peuple est libre d'exprimer sa volonté, le droit de paix et de guerre ne sau- rait être laissé à l'arbitraire du chef de l'Etat et de son cabinet. Le souverain, ce n'est plus un homme, ni même un ministère; mais le peuple qui est le premier intéressé dans la question et qui ne peut sans déchéance se dessaisir de cette prérogative primordiale de la souveraineté : Celle de décider sur son propre sort, sur ses propres destinées.

Après une discussion fort nourrie, l'assem- blée a décidé que la question sera soumise à l'ordre du jour du prochain congrès sous cette forme :

1° Responsabilité internationale juridique;

2° Responsabilité morale et politique des peuples, de leur parlement et de leur gou- vernement.

Sur la question du droit de conquête, lon- guement développée dans le rapport du Co- mité central :

Considérant que l'état de trêve armée, si

• précaire et si ruineux qu'il soit pour les gou- vernements et pour les peuples, est par sa persistance même la preuve irrécusable des aspirations des gouvernements et des peuples vers la paix ;

Considérant que la vraie paix ne peut se fonder que sur la liberté et sur la justice ;

Considérant que l'établissement d'un or- dre juridique international introduit entre les peuples peut seul faire disparaître la guerre et ses conséquences ;

Considérant que le principe même du droit est le droit inprescritible et inaliénable

qu'ont tous les peuples se régir eux-mêmes ; Considérant que le principe de l'arbitrage, c'est-à-dire la nomination des juges par les justiciables, est déjà historiquement consacré

entre les penples par une longue pratique ; Considérant que dans l'état présent de l'Europe, la formation immédiate d'une haute cour internationale universelle d'arbitrage est irréalisable ;

Que la constitution d'une Fédération de tous les peuples d'Europe dont le principe est af- firmé de nouveau par la Ligue ne saurait être"

immédiate ; -•·•

Considérant que parmi tous les moyens jusqu'ici proposés le plus simple, le plus fa- cile, le plus praticable parait être la conclu- sion de traités d'arbitrage permanent, négo- ciés de peuple à peuple, analogues à celui dont la rédaction a été préparée par le gou- vernement helvétique pour être négocié avec les Etats-Unis d'Amérique, et qui a été offi- ciellement publié en 1883, la mort de M.

Frelinghuysen en ayant seule interrompu la négociation,

L'Assemblée, à l'unanimité,

Nie le droit de conquête ; déclare nulle toute annexion et toute neutralisation faite sans le consentement préalable du peuple an- nexé ou neutralisé ;

Emet le vœu de voir le Congrès universel et la Conférence interparlementaire mettre à l'ordre du jour des peuples et des gouver- nements l'établissement immédiat d'un ordre juridique international fondé sur le principe de l'arbitrage, soit par adhésion au traité d'arbitrage permanent de Washington du 28 avril 1890 ;

Soit par la conclusion de traités d'arbitrage permanent, librement négociés et signés de peuple à peuple : .

Soit par toute autre mesure qui ne porte point atteinte à la pleine autonomie de ces peuples;

Appuie la proposition faite par The Ameri- can peace Society de réclamer du président des Etats-Unis d'Amérique la convocation d'un congrès de représentants officiels des gouvernements chargés d'établir entre les peuples une juridiction internationale;

Envoie au-delà des iners ses salutations fraternelles aux généreux fondateurs de la Ligue de la République universelle.

BREVETS D'INVENTION

LISTE DES BREVETS ENREGISTRÉS

h o r l o g e r i e e t b i j o u t e r i e Cl. 53, n°3371. 1 avril 1891, 6V3 h. p. — Pièce

à musique perfectionnée â cylindres inter- changeables. — Paillard Sc Cie, C1 St- Croix (Suisse). Ayant cause de l'inventeur Eugène Tûller, mécanicien, à St-Croix.

Mandataire : Imer-Schneider, E., Genève.

Cl. 64, n° 3352. 13 février 1891, 6 h. p. — Montre à longue marche. — Danoz frères, Chaux-de-Fonds (Suisse).

Cl. 64, n»3360. 18 mars 1891, 6% h. p. — Compteur de minutes pour chronographes- compteurs s'appliquant indifféremment à la montre Lépine ou savonnette.—Guinand, Ch.-Léon, Brenets (Suisse). Mandataire : Imer-Schneider, E., Genève.

Cl. 64, n° 3364. 21 mars 1891, 6V»h. p. — Compteur chronographe. — Jeanneret &

frères, Albert, St-lmier (Suisse). Manda- taire: Imer-Schneider, E., Genève.

Cl. 64, ri» 3366. 24 mars 1891, 6 h. p. — Nou- veau mécanisme de détente produisant le saut du disque portant les heures, les mi- nutes ou les secondes dans les montres dites sans aiguilles. —' Jaccard, Henri, Pasquard, 28, Bienne (Suisse). Mandataire:

Imer-Schneider, E., Genève.

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LA JiMtATK)N HORLOGËRË SUISSE 305

«Cl. 64, n · 3372. 3 avril 1891, 5 h. p, — Nou- velle fourchette' d'échappement ancre.—

Siron, Louis, planteur d'échappements aux Brenets, et. de Neuchâtel (Suisse). Manda- dataire: Mathey-Doret, Α.,-Locie.

-Cl. 64, n°3384. 8 janvier 1891, 12 h. m . — Mécanisme de petite sonnerie. — Rochat, David-Henri, horloger, Bas des Bioux, vallée du Lac de Joux (Suisse). Mandataire,:

Cherbuliez, A.-M., Genève.

Cl. 64, n° 721. Balancier compensateur non magnétique pour montres chronomètres, pendules etc.

Cl. 64, n° 783. Nouveau système de montre chronographe avec (ou sans) compteur de' minutes.

Cl. 64, n° 1964. Echappement à ancre per- fectionné.

N» 232. 6 juillet 1891, 6V2 h. p. — Cacheté.

— 2 modèles. — Aiguilles de montres. — Favre frères, Cormoret (Suisse). Manda- taire: Imer-Schneider, E., Genève.

Ji0 234. 6 juillet 1891, 4'/2 h. p. — Cacheté.

—. 1 modèle. — Calibre de mouvement de montre à ancre. — Société anonyme de la fabrique d'horlogerie J.-J. Badollet, Genève (Suisse). Mandataire : Cherbuliez, A.-M., Genève.

Réaction contre le mouvement ouvrier

S'il faut en croire le correspondant parisien du Journal de Genève, il se produirait, en France, un mouvement de réaction contre le mouvement ouvrier et cou ire la puissance des syndicats. Voici d'ailleurs comment s'exprime

•ce correspondant :

« En dehors de la foule aux passions mo- biles, dans les sphères plus élevées de l'opi- nion, il se produit une réaction — facile à

p r é v o i r — contre le mouvement ouvrier, fr'-un bout à l ' a n t r e des partis qui représen- tent, sous des étiquettes diverses, les intérêts communs des classes dites dirigeantes, — il faudrait dire : des classes possédantes, — on cherche des procédés restrictifs de la ,puis- sance et de l'action des syndicats. M. Mâgnard à proposé la limitation des grèves; la Liberté déclare qu'une réglementation nouvelle des syndicats est devenue nécessaire ; le conseil d'Etat refuse de leur reconnaître la capacité de recevoir par dons ou legs. C'est un dé- chaînement, qui s'accuse encore dans la con- versation courante, par cette invariable répé- tition des mêmes griefs et des mêmes for- mules qui traduit si bien la formation d"un courant d'opinion : et nulle part de tels cou- rants ne naissent et ne se propagent avec moins de résistance que dans notre pays so- ciable. »

« Si l'on avait pu concevoir quelque illu- sion sur le socialisme de surface que les ro- mans russes, l'imitation de Berlin, l'attitude de l'Eglise, avaient un moment propagé dans les parties les plus éclairées de la bourgeoisie, chacun, aujourd'hui, doit être fixé. La révo- lution sociale, à supposer qu'elle soit pro- chaine et fatale, aura les mêmes résistances à briser que les grandes transformations his- toriques dupasse. Le simple exercice du droit d'association, et du pouvoir de pression qu'il leur confère, de la part des ouvriers, a suffi à révolter la conscience de nos conservateu rs ; au fond, l'idée d'une lutte, à armes égales, entre Je capital et le travail, où même le pa- tron pourrait être vaincu et traité comme tel, n'a jamais été sérieusement admise par les classes capitalistes et patronales. Le travail, dans leur pensée de derrière la tête, n'est pas un droit dont le travailleur puisse user : c'est un devoir auquel il est lié par la nécessité

sociale, avec seulement la faculté d'obtenir

des adoucissements à sa rigueur. Au fait, c'est ;one conception : c'est même celle de M.

de Bismarck. »

E i ' h o r l o g e r ï e à B e s a n ç o n . — Voici les chiffres de la chambre de commerce sur le nombre de montres d'or et d'argent con- trôlées au bureau de garantie :

Or

Juin 1891 9.680 Juin 1890 .. :. . . . 8.955

Augmentation 725

Argent

26.003 23.285 2.728 Comparaison entre le premier semestre des années 1891 et 1890 :

Or Argent

Premier semestre del891 55.481 147.842

— de!890 47.131 134.927 Augmentation 8.350 12.915

COTE DE L'ARGENT

du 29 juillet 1891 Facturé aux monteurs de boîte.

L'argent 800 laminé et fil à fr. 137.10 le kilo

* id. 805 id. id. » 137.90 id.

id. 875 id. id. » 150.90 id.

id. 900 id. id. » 154. — id.

id. 935 id. id. » 159.80 id.

JLi s t e den m a r c h a n d e h o r l o g e r s ac- tuellement à la Chaux-de-Fonds à l'hôtel de la Fleur -de- Lis ; Liste dressée jeudi 30 juillet 1891, à 5 heures du soir : MM.

Bellack, Vienne.

Le rédacteur responsable : r'ntz HUGUENIN.

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& Comp." à Madretsch. en liquidation, exposera aux enchères publiques le samedi, 8 août 1891, de 2 à 4 heures de l'après-midi, à la maison de ville à Nidau :

I. Immeubles Â. Commune de Madretsch:

1) Un bâtiment de fabrique assuré contre l'incendie sous Nr. 6 pour fr.

28,000, avec installation de gaz et d'eau, situé au champ du moulin à Madretsch.

2) Un second bâtiment de fabrique avec installation de gaz et d'eau, assuré contre l'incendie sous Nr. 6a pour fr. 28,500.

3) Une maison d'habitation sise au même lieu avec cave et installation d'eau assurée contre l'incendie sous N- 6b pour fr. 19,700.

4) Une maison d'habitation sise au même lieu, avec cave et buanderie, as- surée contre l'incendie sous Nr. 6c pour fr. 20,200.

5) Une troisième maison d'habitation, sise au même lieu, assurée contre l'incendie sous Nr. 6d pour fr. 20,400.

6) Une part de terrain y attenant, plan Nr. 131 et 132, d'une contenance d'un hectare et 5,48 ares.

7) Un bâtimeDt de fabrique avec force motrice, installation d'eau et de gaz, chambre d'eau et transmission sise, près de la Suze à Madretsch, et assuré contre l'incendie sous N0 5 pour fr. 49.600

8) Le terrain sur lequel est sise cette fabrique, avec le terrain environnant, plan N0127, d'une contenance de 33,5 ares.

9) Une maison d'habitation, située au village de Madretsch, avec poulailler et bûcher y attenant. Ces bâtiments sont assurées contre l'incendie sous les N013,13a et 13b pour fr. 35,000.

10) Le terrain environnant les bâtiment sus désignés, plan N0162, d'une con- tenance de 14,6 ares.

B. Commune de Bienne.

11) Unp maison d'habitation avec terrain environnant, près de la gare, route de Nidau, assurée contre l'incendie sous N015 pour fr. 11.200.

12) Une maison d'habitation située sur la route de Reuchenette avec cour, boutique et magasin et assurée contre l'incendie pour fr. 54,700.

Estimation foncière, totale fr. 314,920.

II. Mobilier.

A. L'installation complète des machines et outils servant à la fabrication de montres et de parties de montres :

1) Machines à outils pour mécaniciens avec accessoires.

2) Transmissions.

3) Outils à mains pour mécaniciens.

4) Machines avec accessoires pour la fabrication d'horlogerie.

5) Modèles et matrices avec accessoires pour la fabrication d'horlogerie.

B. Tout le mobilier soit : Coffre-fort, pupitres, tables, chaises, ar- moires, tiroirs, régulateurs, porte - parapluies, casiers pour livres etc. etc.

Estimation fr. 125,000.—

III. De l a fabrication.

Toutes les parties de la montre et matériaux bruts, comme laiton, nickel, acier, vis, pierres, parties de la montre terminées et non terminées etc. etc. Estimation Fr. 81,000.—

Pour voir les objets de vente on est prié de s'adresser par lettre à M. Léo Aeby, fabricant d'horlogerie à Madretich, qui donnera tous ren- seignements voulus.

Le public est invité à cette vente.

L'huissier: Mischler.

Au nom du vendeur le greffier de la vente : S c h w a b , notaire.

Nidau, le 23 juillet 1891.

Permis : S c h n e i d e r , préfet. 14i 7

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Adresser sons chiffres N. B. 14, poste restante Chaui-de-Fonds.

Imprimerie de la Fédération horlogère suisse.

(5)

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal.

Cinquième année. — N° 63.

P r i x du n u m é r o IO c e n t i m e s

Mercredi 5 Août 1891.

B u r e a u x : R u e N e u v e , 1 9

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O r g a n e tle l a S o c i é t é i n t e r e a n t o n a l e d e e i n d u e t r i e e d u J u r a , d e e C h a m b r é e d e c o m m e r c e , d e e B u r e a u x d e c o n t r ô l e e t d e s S y n d i c a t s i n d u e t r i e l a .

Syndicat des fabriques d'ébauches Au moment où les bureaux de la So- ciété des fabricants d'horlogerie de la Cliaux-de-Fonds et du Syndicat des fa- bricants des cantons de Berne et Soleure ont adressé les lettres que nous avons publiées, aux fabriques d'ébauches syndi- quées et à laîîhambre syndicale des ébau- ches, nous avons entendu formater l'opi- nion qu'aucune réponse n'y serait donnée, et cela pour le motif que ni la chambre syndicale, ni les fabriques prises isolé- ment ne voudraient assumer la respon- sabilité de donner un avis qui ne pourrait être que compromettant.

Il est vrai que la question était embar- rassante; mais, d'un autre côté, la situa- tion créée par la brusque dissolution du syndicat était si anormale, et la rupture des rapports réglés par la convention du 2G février si peu conforme aux plus élé- mentaires convenances, qu'on pouvait s'at- tendre à un revirement d'opinion, pour le jour où 1Ï sang-froid étant revenu, les

choses seraient envisagées sous leur vrai jour.

Ce que nous avions prévu est arrivé; les fabriques qui n'ont pas volé la dissolution et qui, le 10 juillet, ont prolesté contre la rupture immédiate de la convention qui en était la conséquence voulue, ont tenu à ce qu'on connaisse leur sentiment;

n'ayant pu réussir, lors de l'assemblée qui a prononcé la dissolution, à faire ad- mettre le point de vue correct auquel elles se plaçaient, elles ont nanti l'opinion publique par la lettre qu'on lira plus loin, et qui est une réponsi à la demande des deux principales associations de fabricants d'horlogerie.

LNOUS

ne doutons pas qu-ï l'assemblée plénière demandée par les signataires ne soit très promptement con- voquée; elle offrira aux intéressés l'occa- sion de vider l'incident à fond, et d'exa-

miner s'il est temps encore de prendre des mesures propres à empêcher la con- tinuation du gâchis provoqué par la dis- solution.

A la société des fabricants d'horlogerie de la Chaux-de-Fonds et au syndicat des fabricants d'horlogerie des cantons de Berne et de Soleure

Messieurs,

Les fabriques d'ébauches soussignées qui Otït-VOie COHTre la^dU«^ytTOnTlti^oyH<wlicaLjifl!t_

fabriques d'ébauches dans l'assemblée géné- rale du syndicat, dulOjuilletcourant, viennent

répondre collectivement à la circulaire que vous avez adressée, en date du 25 courant, à chaque fabrique syndiquée.

Nous avons protesté énergiquement, dans l'assemblée du 10 courant, contre la rupture immédiate de la convention du 26 février, qui lie les fabriques syndiquées avec les éta- blisseurs adhérents et nous avons déchargé toute la responsabilicé sur les promoteurs de cette mesure fatale, envisageant qu'il appar- tenait à l'assemblée plénière prévue par la convention, d'entendre les motifs qui pous- saient un certain nombre de nos confrères à demander la dissolution du syndicat. C'est sur ce terrain correct que nous voulons rester et nous vous prions, par la présente, de bien vouloir provoquer immédiatement une as- semblée plénière.

Malleray, le 29 juillet 1891.

E. Obrecht, successeur de la société d'horlo- gerie de Granges.

Flury frères, à Bienne.

Hânni Sc Kûnzli, à Court.

Frêne Sc Garraux, à Reconvillier.

Charles Emonot, à Sorvilier.

Société coopérative d'horlogerie, à Pontenet.

A. Blanchard Sc de., à Malleray.

Société industrielle de Moutier.

E. Girard, à Granges.

Un certain nombre d'autres fabriques ont répondu aussi à la lettre des élablis- seurs et à la question qu'elle leur posait.

Ces réponses, assez divergentes, sont l'in- dice de la confusion qui règne au sein des fabriques du syndicat, concernant l'appréciation de l'acte de la rupture; mais toutes contiennent implicitement l'expres- sion d'un regret plus ou moins nettement

exprimé. L'espace dont nous disposons ne nous permettant pas de les publier toutes, nous nous bornerons à offrir à nos lecteurs celle de la fabrique de Fontaine-

melon, qui emprunte un intérêt tout par- ticulier à la circonstance que cet établis- sement est considéré comme devant sup- porter toute la responsabilité de la disso- lution du syndicat.

VmVi oottf» lp.f.t.rAi

Fontainemelon, le 31 juillet 1891.

Messieurs,

A. la demande que vous nous posez, Mes- sieurs, par votre circulaire du 25 courant, nous ne voyons pas comment nous pourrions prendre l'engagement de respecter la con- vention faite entre les fabricants d'ébauches et les établisseurs, notre syndicat étant dis- sous, et il nous semble impossible, étant donné la situation actuelle des affaires, de revenir en arrière.

Pour ce qui nous concerne, si des fabri- cants préfèrent traiter avec nous sur les bases de l'ancien tarif syndical, au lieu des prix plus bas indiqués par notre nouveau tarif daté de ce mois, nous leur bonifierons avec plaisir du 1er juillet au 31 décembre de cette année les primes que le tarif syndical com- portait, naturellement les primes de quantités ne seront comptées que sur le chiffre d'affai-

res fait seulement avec notre maison pendant ce laps de temps.

Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de notre considération distinguée.

Fabrique d'horlogerie de Fontainemelon : L'un des gérants :

A . R o b e r t .

De l'ensemble des documents que nous avons sous les yeux, il résulte que personne ne songe à nier qu'il y ait eu violation de la convention, de la part des fabriques

syndiquées; c'est un point très important à

noter. On regrette la fatalité des circons-

tances, on invoque le fait accompli, et

c'est tout.

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