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Notion de sédation en soins palliatifs

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Notion de sédation en soins palliatifs

Patrick Kimberg

Promotion COLLIERET

(2)

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Pourquoi cette intervention sur la sédation en soins palliatifs….

Besoin de considérations pratiques et

éthiques dans la prise en charge des

personnes en fin de vie….

(3)

objectifs

 Comprendre pour expliquer Comprendre pour expliquer aux

familles et proches d’une personne en fin de vie

 La réalité et les enjeux éthiques dans

la décision de la sédation

(4)

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Différencier :

la sédation de l’acte d’euthanasie

(5)

la sédation

objectif de soulager la personne des :

« symptômes réfractaires »

(6)

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symptômes réfractaires

 syndromes confusionnels

 agitation

 angoisse

 dyspnée

 douleurs intenses,

 hoquet réfractaire ...

(7)

d’euthanasie

l’autre a pour but de supprimer la vie.

(8)

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Une décision éclairée…..

fruit d’une réflexion fruit d’une réflexion

elle concerne tous les acteurs du soins et les accompagnants…

objectif de bien-être global de la

personne malade.

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 Que feriez-vous face au désir « d’en finir » exprimé par le patient ?

 la loi« Leonetti Claeys »

(10)

 Écouter la souffrance du patient

 Transmettre au médecin généraliste et à l’EMSP.

 En equipe pluri professionnelle, la demande du patient est évaluée et l’avis de la famille est pris en compte.

 Etablir clairement le lien avec la nouvelle loi et le caractère illégal de l’euthanasie.

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(11)

Citez les grands principes de cette loi.

Tant que le patient est conscient de sa situation ce sera toujours le patient qui sera consulté et qui décidera.

Les principales dispositions de la proposition de loi sont les suivantes :   

Droits des malades en fin de vie et devoirs des médecins à

l'égard des patients en fin de vie (réécriture de l'article L. 1110-5 du code de la santé publique).

Droit à la sédation profonde et continue jusqu'au décès, à la demande du patient.

Renforcement du droit pour un patient dûment informé par le professionnel de santé de refuser tout traitement.

Principe d'opposabilité des directives anticipées.

Précision du statut du témoignage de la personne de confiance.

 

(12)

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Mais qu’est-ce que la

sédation?

(13)

Définition générale

Thérapeutique visant à diminuer le niveau de vigilance, de manière transitoire ou

prolongée, pouvant aller jusqu'à la perte de conscience

Sedare = apaiser, calmer

(14)

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La société française d’anesthésie La société française d’anesthésie

réanimation réanimation

(en 2001)

« l'utilisation de moyens

médicamenteux ou non, destinée à assurer le confort physique et

psychique du patient, et à faciliter les

techniques de soins. »

(15)

La sédation en médecine….

services de réanimation , médecins du SAMU,

elle permet au patient de ne pas souffrir et de ne pas avoir conscience de ce qui arrive pendant un laps de temps.

Le niveau de sédation atteint est généralement profond. L'adaptation au respirateur est le motif principal.

(dérivés morphiniques et benzodiazépines).

certaines pathologies (comme un état de mal épileptique/convulsif) requièrent une sédation pour mettre fin aux symptômes.

(16)

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La sédation continue ou

palliative ou terminale

(17)

définition

une diminution délibérée du niveau de conscience d’un patient dans la

mesure où des symptômes considérés

comme réfractaires ne peuvent plus

être adéquatement contrôlés.

(18)

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Diminuer intentionnellement le niveau de conscience du

patient……

un moyen …………. non un but.

(19)

Le but de la sédation

 diminuer la souffrance,

physique ou psychique.

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La sédation continue est toujours administrée durant

la phase finale

de la vie du patient

(21)

Une des conditions essentielles

 la mort est attendue dans un futur

proche dans un délai d’une à deux

semaines.

(22)

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c’est Le degré de contrôle de la souffrance et non l’intensité de la réduction de conscience …………..

Qui détermine les doses et la durée

des médicaments sédatifs.

(23)

Il ne s’agit donc pas d’interrompre ni de

raccourcir intentionnellement la vie

de la personne.

(24)

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La sédation continue

trois modalités distinctes

(25)

1. sédation profonde jusqu’au décès

2. sédation temporaire ou « de répit »

3. sédation en urgence

(26)

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sédation profonde jusqu’au décès

le réveil du patient n’étant plus

envisagé

(27)

sédation temporaire ou « de répit »

le patient pouvant être réveillé selon des conditions pré définies

Visites

stimulation

(28)

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sédation en urgence

En pratique, c’est souvent la combinaison de divers symptômes qui mènent le patient dans une situation insupportable

situation de détresse (situation clinique considérée comme catastrophique.

symptômes réfractaires intolérable(La souffrance qui en découle).

(29)

 La sédation terminale n’est en soi pas condamnable dès lors qu’elle

constitue une réponse à une situation

médicale devenue réfractaire.

(30)

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Modalités de mise en place

(31)

Article L4311-1

 Modifié par

LOI n°2012-1404 du 17 décembre 2012 - art . 52

 Est considérée comme exerçant la

profession d'infirmière ou d'infirmier toute personne qui donne habituellement des soins infirmiers sur prescription ou

conseil médical, ou en application du rôle

(32)

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Article R. 4311-8

L'infirmier ou l'infirmière est habilité à entreprendre et à adapter les

traitements antalgiques, dans le cadre des protocoles préétablis, écrits, datés et signés par un

médecin. Le protocole est intégré

dans le dossier de soins infirmiers.

(33)

C’est avant tout une prescription médicale….

 Le médecin se doit d’être présent au début d’une sédation continue

 il doit intervenir selon l’évolution de la situation du patient.

 Elle doit être administrée pas à pas en fonction d’un but clairement défini.

 

(34)

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article n°38 code de déontologie médicale:

 « Le médecin doit accompagner le mourant jusqu’à ses derniers

moments, assurer par des soins et

mesures appropriées la qualité d’une vie qui prend fin, sauvegarder la

dignité du malade et réconforter son entourage. Il n’a pas le droit de

provoquer délibérément la mort »

(35)

Médicaments de la sédation

Les opiacés

benzodiazépines

(36)

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Les opiacés,

ne conviennent pas pour :« induire » une sédation.

Mais….

Le fait de paraître inconscient n’exclut pas de ressentir la douleur et le

traitement antalgique précédemment

prescrit doit être maintenu.

(37)

posologie

anesthésistes ou des praticiens familiarisés avec son utilisation et son action, ou sous leur contrôle.

le plus souvent administré en association à d’autres agents :

anesthésiques intraveineux,

anesthésiques volatils,

benzodiazépines.

La posologie est variable selon la technique

anesthésique, l’état du patient et les modalités de contrôle de la ventilation.

(38)

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sufentanyl

 Sédation prolongée de patients ventilés :

0,2 à 2 microgrammes/kg/heure 0,2 à 2 microgrammes/kg/heure,

selon le degré de sédation nécessaire et les doses respectives des produits

éventuellem

ent associés.

(39)

Les effets secondaires des morphiniques

retard de transit intestinal.

nausées,

rétention urinaire

hallucinations visuelles,

myoclonies,

dépression respiratoire,

 provoquées par une dose

excessive…………

sont très mal vécues par sont très mal vécues par

l’entourage.

l’entourage.

(40)

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benzodiazépines

Midazolam

Hypnovel®

le diazépam

VALIUM ®

le clonazépam

Klonopin ®, Rivotril ®

(41)

Effets recherchés et attendus

 Ces traitements induisent des effets similaires à un coma, la personne ne réagissant plus aux stimulations simples.

L’intention n’est pas de précipiter le décès

mais de rendre la fin de vie moins pénible.

(42)

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posologie

 Le midazolam est alors administré en bolus de 0,05 à 0,2 mg/kg IV ou SC s’il n’existe pas de voie IV

 pas de dosage prédéterminé………..

(

celui-ci dépend de la profondeur voulue et de la tolérance de la personne malade )

La sédation est proportionnée au contexte

clinique et à la gravité des symptômes.

(43)

Le midazolam

utilisé en raison des exigences de maniabilité, réversibilité,

marge de sécurité thérapeutique,

facilité d’emploi et moindre coût.

demi-vie courte (2 à 4 h),

son effet sédatif dose dépendant (20 à 60 minutes selon la posologie - 0,05 à 0,15 mg/kg),

son caractère hydrosoluble permettant des voies d'administration variées

ses caractéristiques communes aux benzodiazépines (anxiolytique, hypnotique, amnésiant et myorelaxant).

(44)

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Le double effet de l’administration d’un sédatif

 Effet de soulager la douleur

Dans un même temps, effet connu mais non désiré :

 dépression respiratoire et décès.

 

(45)

Alimentation

la poursuite de l’alimentation

participe t’elle au confort du

patient ?

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C’est la question à se poser en terme de bénéfices /risquesbénéfices /risques

En cas de sédation continue, toute forme d’alimentation peut être interrompue.

il faut l’interrompre car elle peut dans certains cas, aggraver l’inconfort du patient.

(47)

Hydratation

 l’arrêt définitif de l’hydratation est à proscrire dans la majorité des cas.

 Il est établit que l’arrêt de tout apport hydrique provoque le décès chez quiconque au-delà d’un délai de 3-4 jours.

 Un apport de 250ml sur 24h paraît raisonnable.

(48)

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La sédation palliative n’est-elle

pas une euthanasie masquée?

(49)

Oui :

S’il y a confusion entre soins de fin de vie et raccourcissement de la vie

Si la sédation n’est pas expliquée, qu’il y a une ambigüité sur les traitements

administrés (cocktail lytique : barbiturique et morphine à dose létale) ;

Si l’argument économique intervient.

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Non :

 Si l’indication est correcte :

 Si les symptômes de la maladie sont devenus incontrôlables et qu’ils vont conduire inévitablement à la mort.

 Si il s’agit de soulager le patient et

non l’inconfort des soignants ou le

mal-être des familles.

(51)

Le dialogue entre le

patient/famille-proches et les soignants est primordial

Il évitera les confusions.

(52)

Rôle infirmier et sédation et préalable à la mise en place

L’accord du patient est souhaitable

décision grave qui reste exceptionnelle, en particulier à domicile

 utilisée quand la maitrise de certains

symptômes se révèle impossible ex.: détresse respiratoire

 Importance de l’anticipation et de la réversibilité

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(53)

Rôle infirmier et sédation

 patient et sa famille doivent être informés des buts de ce choix thérapeutique ainsi que

des conséquence qu’il entraînera : perte de conscience, perte de la réciprocité des

échanges.

 L’accompagnement des proches est un travail de chaque instant à domicile, car ils sont

présents 24h/24h avec le malade Ils sont seuls quand les soignants ont finis les soins

 Disponibilité+++ des intervenants

(54)

Rôle infirmier et sédation

 S’assurer de pouvoir joindre le médecin traitant ou son remplaçant (soir, nuit, week-end)

 Si possible proposer d’organiser une tournante avec plusieurs membres de la famille Proposer des gardes-malades et/ou des bénévoles

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(55)

Le rôle des professionnels de santé

 primordial dans l’accompagnement du patient et de sa famille/proches.

 expliquer les symptômes parfois difficiles à supporter comme les râles au moment de l’agonie, les problèmes respiratoires ou

cutanés, la lourdeur psychologique lorsque la fin de vie se prolonge.

 Les familles ont besoin dans ces moments

là, d’authenticité, de vérités et d’écoute de

leurs sentiments.

(56)

La sédation à domicile en pratique

 Voie IV (porth-à-cath) préférable Voie SC

possible (Butterfly) Installation d’une pompe

type CADD, dont la casette peut contenir jusque 100ml et peut être remplie régulièrement.

Possibilité de programmer la pompe avec des entre-doses à donner par la famille si nécessaire

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(57)

SURVEILLANCE

 Vérifier régulièrement le point de ponction, et la résorption, repiquer si nécessaire

 Expliquer de façon simple et claire à la famille le fonctionnement de la pompe ainsi que les éventuels problèmes (alarmes) Piles plates, tubulure coudée ou clampée, volume résiduel bas (prévoir suffisamment jusqu’à la prochaine visites)

(58)

Score de Rudkin :

 - 1 : patient complètement éveillé et orienté

 - 2 : patient somnolent

 - 3 : patient avec les yeux fermés mais répondant à l’appel

 - 4 : patient avec les yeux fermés mais

répondant à une stimulation tactile légère (traction lobe de l’oreille)

 - 5 : patient avec les yeux fermés mais ne

répondant pas à une stimulation tactile légère.

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(59)

 Prévoir des piles de rechange à domicile

 Faire le compte des prescriptions à demander,

 Commander les médicaments à la pharmacie si nécessaire

 Veiller aux soins de bouche et éduquer la famille

(60)

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conclusion

 La loi du 22 avril 2005 (loi dite Léonetti)

relative aux droits des malades et de la fin de vie, réaffirme ce principe :

 « Si le médecin constate qu’il ne peut

soulager la souffrance d’une personne, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la

cause, qu’en lui appliquant un traitement qui peut avoir pour effet secondaire

d’abréger sa vie, il doit en informer le

malade »

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