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Texte intégral

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Rapport de mission:

11-16 mars 2018 de la EVALUATION EXTERNE CONJOINTE DES PRINCIPALES CAPACITÉS RSI

RÉPUBLIQUE DU BURUNDI

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Rapport de mission:

11-16 mars 2018 de la EVALUATION EXTERNE CONJOINTE DES

PRINCIPALES CAPACITÉS RSI

RÉPUBLIQUE DU BURUNDI

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© Organisation mondiale de la Santé 2018

Certains droits réservés. La présente publication est disponible sous la licence Creative Commons Attribution – Pas d’utilisation commerciale – Partage dans les mêmes conditions 3.0 IGO (CC BY NC-SA 3.0 IGO ; https://creativecommons.

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Citation suggérée. évaluation externe conjointe des principales capacités RSI de la République du Burundi. Genève : Organisation mondiale de la Santé ; 2018 (WHO/WHE/CPI/REP/2018.19). Licence : CC BY-NC-SA 3.0 IGO.

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La mention de firmes et de produits commerciaux ne signifie pas que ces firmes et ces produits commerciaux sont agréés ou recommandés par l’OMS, de préférence à d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.

L’Organisation mondiale de la Santé a pris toutes les précautions raisonnables pour vérifier les informations contenues dans la présente publication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou implicite. La responsabilité de l’interprétation et de l’utilisation dudit matériel incombe au lecteur. En aucun cas, l’OMS ne saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation.

Layout by Genève Design WHO/WHE/CPI/REP/2018.19

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

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Sommaire

Remerciements ---v

Abréviations --- vi

Résumé analytique --- 1

Scores --- 3

PREVENIR ———————————————————————— 5

Législation, politique et financement nationaux --- 5

Coordination, communication et promotion du RSI --- 7

Résistance aux antimicrobiens --- 9

Zoonoses ---12

Sécurité sanitaire des aliments ---15

Sécurité et sûreté biologiques ---17

Vaccination ---20

DETECTER ——————————————————————— 22

Système national de laboratoires ---22

Surveillance en temps réel ---25

Notification ---28

Développement du personnel ---30

RIPOSTER ——————————————————————— 32

Préparation ---32

Interventions d’urgence ---34

Lien entre la santé publique et les autorités chargées de la sécurité ---36

Moyens médicaux et déploiement de personnel ---38

Communication sur les risques ---40

AUTRES ———————————————————————— 44

Points d'entrée ---44

Événements d’origine chimique ---46

Situations d’urgence radiologique ---48

ANNEXES ———————————————————————— 50

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

v

REMERCIEMENTS

Le Secrétariat de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l'évaluation externe conjointe (EEC) tient à remercier tous ceux dont le soutien et l'engagement en faveur des principes du Règlement sanitaire international (2005) ont permis de conduire avec succès cette mission :

• Le gouvernement et les experts nationaux du Burundi pour leur appui et leur travail dans la préparation de l’EEC

• Les gouvernements de Belgique, du Cameroun, de Madagascar, du Mali et du Tchad pour la mise à disposition d'experts techniques dans le processus d'examen par les pairs

• L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l'Organisation mondiale de la Santé Animale (OIE), et le Center for Disease Control and Prevention des Etats-Unis (CDC) pour la participation de leurs experts et leur contribution technique

• Le Bureau Régional OMS pour l’Afrique (AFRO)

• L’Initiative du programme d'action pour la sécurité sanitaire mondiale (GHSA) pour sa collaboration et son soutien.

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Evaluation externe conjointe

vi

Abréviations

AIEA Agence internationale de l’énergie atomique BBN Bureau burundais de normalisation

CDC Centres de prévention et de lutte contre les maladies (Center for Disease Control and Prevention)

DHIS2 District Health Information System 2

DPML Direction de la Pharmacie du Médicaments et des Laboratoires DSNIS Direction du système national d’information sanitaire

EAC East African Community

EEC Evaluation externe conjointe

EPI Equipement de protection individuelle

FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FETP Formation en épidémiologie de terrain

GAVI L’Alliance du vaccin

GHSA Programme d’action mondial pour la sécurité sanitaire IEC Information, éducation et communication

INSP Institut national de santé publique

OIE Organisation mondiale de la santé animale OMS Organisation mondiale de la Santé

PEV Programme élargi de vaccination

PFN Point focal national

POS Procédures opératoires standardisées

PVS Performance des services vétérinaires (outil OIE) RAM Résistance aux antimicrobiens

RH Ressources humaines

RSI Règlement sanitaire international

SIMR Surveillance intégrée de la maladie et riposte SSA Sécurité sanitaire des aliments

SSB Sûreté et sécurité biologiques USP Urgence de santé publique

USPPI Urgence de santé publique de portée internationale

WAHIS Système mondial d’informations zoosanitaires (World Animal Health Information System)

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

1

Résumé analytique

Adopté par l’Assemblée Mondiale de la Santé le 23 mai 2005, le Règlement sanitaire international (2005) est entré en vigueur le 15 juin 2007. Il s’agit d’un instrument juridique international, contraignant, visant à « prévenir la propagation internationale des maladies, s’en protéger, les maîtriser et y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elles présentent pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux ».

Le RSI (2005) définit ainsi les obligations des Etats Parties à développer des capacités de détection et de riposte aux évènements de nature biologiques, chimiques ou radiologiques et à rapporter annuellement à l’Assemblée mondiale de la Santé leurs progrès dans sa mise en œuvre. Dans le cadre du suivi et de l’évaluation de cette mise en œuvre, sont préconisés des rapports annuels, une évaluation externe conjointe (EEC), une revue après action (RAA) et des exercices de simulation.

Le secrétariat OMS du RSI a développé un outil d’EEC qui mesure les aptitudes du pays à prévenir, détecter et répondre rapidement aux menaces de santé publique, conformément aux exigences du RSI (2005). Cet outil est également utilisé pour l’exercice d’auto-évaluation réalisé par le pays, préalablement à l’EEC. Les résultats ainsi obtenus permettent de préparer un plan d’action national multisectoriel, destiné à renforcer la mise en œuvre du RSI (2005).

EEC des principales capacités RSI (2005) du Burundi

La mission s’est déroulée dans la ville de Gitega, du 12 au 16 mars 2018, sous la conduite de quatorze évaluateurs externes, en présence d’une trentaine d’experts nationaux, issus de diverses institutions et services impliqués dans la mise en œuvre du RSI (2005).

Conformément à l’outil d’EEC, 48 indicateurs couvrant 19 domaines techniques ont été utilisés pour identifier les points forts, les bonnes pratiques, les difficultés et les volets à renforcer, et définir trois à cinq actions prioritaires pour chaque domaine technique, afin d’accroître plus efficacement la capacité du Burundi à prévenir, détecter et répondre rapidement aux urgences de santé publique, qu’elles soient naturelles, d’origine délibérée ou accidentelle.

Ce document présente les conclusions de ce travail d’équipe et résume les capacités du pays à travers des scores attribués à chaque domaine technique, et ce, de façon consensuelle après des explications et des discussions approfondies avec l’ensemble des participants. Le document contient également les recommandations et actions prioritaires, jugées indispensables au renforcement et à la pérennisation des capacités requises pour la mise en œuvre du RSI (2005).

Sur l’ensemble des domaines techniques considérés, le pays dispose de capacités qui doivent être renforcées pour une aptitude à prévenir, détecter et riposter aux évènements de santé publique majeurs. La volonté politique maintes fois réaffirmée aidera sans nul doute le Burundi à contribuer à la sécurité sanitaire mondiale.

Toutefois, pour relever les défis dans les 19 domaines techniques, il est important de mettre l’accent sur :

• L’élaboration et l’application de cadres juridiques, propices à l’application du RSI (2005) et à la gestion des urgences de santé publique, en ayant constamment à l’esprit l’approche « Une seule santé » ;

• La coordination multisectorielle autour du noyau constitué par la santé humaine, la santé animale, l’environnement et l’agriculture ;

• L’élargissement du point focal national RSI et le renforcement de ses capacités ;

• L’élaboration et la mise en œuvre de procédures en tenant compte de l’approche englobant l’ensemble des menaces.

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Evaluation externe conjointe

2

Par ailleurs, il est nécessaire d’analyser et de cartographier les divers risques selon une approche multisectorielle, afin d’actualiser les plans de préparation et renforcer les capacités en conséquence.

Eu égard au risque permanent d’épidémies et autres situations d’urgence, sources de souffrance humaine et de mortalité, mais aussi de perturbations socioéconomiques, et considérant les récentes épidémies de paludisme et de peste de petits ruminants auxquelles le pays a dû faire face, il est crucial que le Burundi soit suffisamment outillé pour disposer de toutes les capacités essentielles requises en vertu du RSI (2005).

L’équipe EEC a bon espoir qu’un plan national d’action pour l’amélioration de la sécurité sanitaire sera élaboré conformément aux recommandations issues de cette évaluation. Elle tient également à féliciter les experts nationaux pour les discussions approfondies et franches qui ont eu lieu durant cette semaine.

Ces échanges ont permis d’identifier les forces, mais aussi les défis à relever, et de fixer des scores à partir desquels des actions prioritaires ont été proposées pour chacun des 19 domaines techniques.

Les présentations effectuées par les experts nationaux et les visites sur site prouvent que le Burundi dispose déjà d’une base appréciable pour la gestion des urgences de santé publique.

En tenant compte des meilleures pratiques mises en exergue au cours de cette réunion, le pays peut renforcer davantage ses capacités et les pérenniser pour assurer la sécurité sanitaire nationale et, de fait, la sécurité sanitaire, régionale et mondiale.

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

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Scores

Capacités Indicateurs Score

Législation, Politique et financement nationaux

P.1.1 La législation, les lois, la réglementation, les prescriptions administratives, les politiques ou autres instruments du gouvernement en place sont suffisants pour pouvoir appliquer le RSI.

1

P.1.2 L’État peut démontrer qu’il a adapté et harmonisé la législation, les politiques et les dispositions administratives au niveau national pour permettre l’application du RSI (2005).

1

Coordination, communication et promotion du RSI

P.2.1 Un mécanisme fonctionnel est en place pour la coordination et l’intégration des

secteurs concernés dans la mise en œuvre du RSI.

1

Résistance aux antimicrobiens

P.3.1 Détection de la résistance aux antimicrobiens.

1

P.3.2 Surveillance des infections causées par des agents pathogènes résistants aux

antimicrobiens.

1

P.3.3 Programme de prévention et de lutte contre les infections associées aux soins de

santé.

1

P.3.4 Activités de gestion des antimicrobiens.

1

Zoonoses

P.4.1 Système de surveillance en place pour les zoonoses/agents pathogènes priori-

taires.

1

P.4.2 Personnels vétérinaires et de santé animale.

1

P.4.3 Mécanismes établis et fonctionnels pour riposter aux zoonoses infectieuses et

aux zoonoses potentielles.

1

Sécurité sanitaire des

aliments P.5.1 Mécanismes existants et fonctionnels de détection et de riposte aux maladies

d’origine alimentaire et à la contamination des aliments.

2

Sécurité et sûreté biologiques

P.6.1 Existence d’un système de sécurité et de sûreté biologiques impliquant

l’ensemble du gouvernement pour les structures humaines, animales et agricoles.

2

P.6.2 Formation et pratiques dans le domaine de la sécurité et de la sûreté biologiques.

2

Vaccination

P.7.1 La couverture vaccinale (rougeole) fait partie intégrante d’un programme na-

tional.

3

P.7.2 Accès et délivrance de vaccins au niveau national.

4

Système national de laboratoires

D.1.1 Analyses en laboratoire pour la détection des maladies prioritaires.

3

D.1.2 Système pour le transfert et le transport d’échantillons.

4

D.1.3 Tests diagnostiques modernes et efficaces sur les lieux de soins et en laboratoire.

2

D.1.4 Système de qualité des laboratoires.

2

Surveillance en temps réel

D.2.1 Systèmes de surveillance basée sur des indicateurs et de surveillance des événe-

ments.

2

D.2.2 Système de notification électronique en temps réel interopérable et intercon-

necté.

2

D.2.3 Analyse des données de surveillance.

2

D.2.4 Systèmes de surveillance syndromique.

2

Notification D.3.1 Système efficace de notification à l’OMS, à la FAO et à l’OIE.

2

D.3.2 Réseau et protocoles de notification dans le pays.

1

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Evaluation externe conjointe

4

PRE VENIR

Capacités Indicateurs Score

Développement du personnel

D.4.1 Des ressources humaines sont disponibles pour assurer les principales capacités

requises au titre du RSI.

2

D.4.2 Un programme de formation en épidémiologie appliquée est en place (type

FETP).

2

D.4.3 Stratégie pour les personnels.

2

Préparation

R.1.1 Un plan national multirisques de préparation et d’action en cas d’urgence de

santé publique existe et est appliqué.

1

R.1.2 Les risques et les ressources de santé publique prioritaires sont cartographiés et

exploités.

1

Interventions d’urgence

R.2.1 Capacité à activer des interventions d’urgence.

1

R.2.2 Procédures et plans opérationnels du centre d’opérations d’urgence.

1

R.2.3 Programme d’interventions d’urgence.

1

R.2.4 Procédures de prise en charge des cas appliquées pour les dangers relevant du

RSI.

1

Lien entre la santé publique et les

autorités chargées de la sécurité

R.3.1 La santé publique et les autorités chargées de la sécurité (par exemple, les ser- vices chargés de faire appliquer la loi, le contrôle aux frontières et les douanes) sont en liaison lors d’un événement biologique suspecté ou confirmé.

1

Moyens médicaux et déploiement de personnel

R.4.1 Système en place pour l’envoi et la réception de moyens médicaux lors d’une

urgence de santé publique.

1

R.4.2 Système en place pour l’envoi et la réception de personnels de santé lors d’une

urgence de santé publique.

1

Communication sur les risques

R.5.1 Systèmes de communication sur les risques (plans, mécanismes, etc.).

1

R.5.2 Communication et coordination internes et avec les partenaires.

3

R.5.3 Communication publique.

3

R.5.4 Communication pour faire participer les communautés touchées.

2

R.5.5 Écoute dynamique et gestion des rumeurs.

2

Points d'entrée PoE.1 Capacités de routine présentes aux points d’entrée.

1

PoE.2 Action de santé publique efficace aux points d’entrée.

1

Événements d’origine chimique

CE.1 Mécanismes fonctionnels en place pour la détection et la riposte à des événe-

ments/urgences d’origine chimique.

1

CE.2 Environnement favorable à la gestion d’événements d’origine chimique.

1

Situations d’urgence radiologique

RE.1 Mécanismes fonctionnels en place pour la détection et la riposte aux situations

d’urgence radiologique et nucléaire.

1

RE.2 Environnement favorable à la gestion des situations d’urgence radiologique

1

Scores: 1=capacité inexistante; 2=capacité limitée; 3=capacité développée; 4=capacité démontrée; 5=capacité pérenne.

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

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PRE VENIR

PREVENIR

Législation, politique et financement nationaux

Introduction

Le RSI (2005) s'accompagne de droits et d’obligations pour les États Parties. Dans certains d’entre eux, la mise en œuvre du RSI (2005) nécessite parfois une nouvelle législation ou une modification de la législation existante. Un État Partie peut aussi choisir de réviser une partie de la réglementation ou d’autres instruments pour faciliter l’application du RSI (2005) et son maintien de manière plus efficace.

Les textes législatifs permettent d’institutionnaliser et de renforcer le rôle du RSI (2005) ainsi que les opérations au sein de l’État Partie. Ils sont également propres à faciliter la coordination entre les différentes entités intervenant pour leur application. Voir conseils détaillés relatifs à l'application du RSI (2005) dans la législation nationale à (Http://www.who.int/ihr/legal_issues/legislation/en/index.html). En outre, les politiques définissant les structures et les responsabilités nationales, ainsi que l'affectation de ressources financières suffisantes, sont essentielles.

Cible

Les États Parties doivent disposer d’un cadre juridique adéquat pour les soutenir, leur permettre de s’acquitter de leurs obligations et faire valoir leurs droits, afin de respecter et d’appliquer le RSI (2005). Dans certains États Parties, la mise en œuvre du RSI (2005) peut nécessiter une nouvelle législation ou une modification de la législation existante. Même si ce n’est pas nécessaire, un État Partie, peut choisir de réviser une partie de la législation, de la réglementation ou d’autres instruments, afin de faciliter l’application du RSI (2005) et son maintien de manière plus efficiente, efficace et bénéfique.

Les États Parties doivent garantir la mise à disposition de financements suffisants pour mettre en œuvre le RSI (2005), qu’ils proviennent du budget national ou d’un autre mécanisme.

Niveau de capacités du Burundi

Le Burundi dispose d’instruments juridiques favorables à la mise en œuvre du Règlement sanitaire international (RSI) (2005), notamment en matière de surveillance épidémiologique des maladies à potentiel épidémique et de riposte. Le pays a également entrepris des réformes juridiques, susceptibles de faciliter la mise en œuvre du RSI (2005) : révision du code de santé publique et adoption de projets de lois sur la pharmacie vétérinaire, l’exercice de la pharmacie en santé humaine, la sûreté et la sécurité radiologiques et nucléaires, la gestion des déchets chimiques, etc.

Toutefois, l’arsenal juridique ne couvre pas tous les domaines d’application du RSI (2005) et le pays n’a pas réalisé l’examen systématique du cadre juridique et institutionnel national, relatif à la mise en œuvre du RSI (2005).

Mesures prioritaires recommandées

• Identifier et évaluer les instruments juridiques, nationaux, relatifs à la mise en œuvre du RSI (2005) dans le cadre d’un comité national, multisectoriel, intégrant des juristes exerçant dans l’ensemble des secteurs concernés.

• Procéder aux adaptations nécessaires en se fondant sur les résultats de l’évaluation du cadre juridique et institutionnel national, relatif à la mise en œuvre du RSI (2005).

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Evaluation externe conjointe

6

PRE VENIR

• Signer des mémorandums d’accord avec les pays voisins pour la gestion des urgences de santé publique.

• Mettre en place un fonds alimenté par l’Etat et ses partenaires pour la gestion des évènements et urgences de santé publique.

Indicateurs et scores

P.1.1 La législation, les lois, la réglementation, les prescriptions administratives, les politiques ou autres instruments du gouvernement en place sont suffisants pour pouvoir appliquer le RSI – Score 1

Atouts/pratiques exemplaires

• Existence d’une législation et de prescriptions administratives pour certains domaines du RSI (2005), notamment en matière de surveillance et d’action en santé publique

Difficultés/volets à renforcer

• Portée et domaines d’application insuffisants des instruments juridiques existants pour la mise en œuvre du RSI (2005)

• Absence d’examen/évaluation des instruments juridiques nationaux, relatifs à la mise en œuvre du RSI (2005)

• Absence de protocoles ou de mémorandum d’accord pour la collaboration transfrontalière en cas d’évènement susceptible de constituer une urgence de santé publique (USP) de portée internationale

• Absence de collaboration transfrontalière pour la gestion des USP

• Financements publics insuffisants pour la gestion des USP

• Absence de ligne budgétaire pour la mise en œuvre du RSI (2005)

P.1.2 L’État peut démontrer qu’il a adapté et aligné la législation, les politiques et les dispositions administratives au niveau national pour permettre l’application du RSI (2005) - Score 1

Atouts/pratiques exemplaires

• Identification de quelques instruments juridiques favorables à la mise en œuvre du RSI (2005), notamment pour la surveillance épidémiologique des maladies à potentiel épidémique et la riposte

• Réformes juridiques en cours pour faciliter la mise en œuvre du RSI (2005)

• Existence d’un comité national de mise en œuvre du RSI (2005)

• Mise en place d’un comité technique, chargé d’appuyer le comité national de mise en œuvre du RSI (2005)

Difficultés/volets à renforcer

• Absence d’examen complet de la législation et de la règlementation relative à la mise en œuvre du RSI (2005)

• Nécessité d’actualiser les comités mis en place pour la coordination et le suivi de la mise en œuvre du RSI (2005), en y intégrant notamment les services de laboratoire, le Bureau Burundais de la Normalisation et Contrôle de la Qualité (BBN), l’Institut national de santé publique (INSP), les juristes des différents ministères impliqués dans le RSI, etc.

• Nécessité d'adapter et d'aligner la législation et les dispositions administratives au niveau national pour couvrir l’ensemble des domaines concernés par l’application du RSI (2005)

• Financements insuffisants et précaires pour la gestion des USP

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

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PRE VENIR

Coordination, communication et promotion du RSI

Introduction

Pour que les systèmes d’alerte et d’action soient efficaces, l’application réelle du RSI (2005) nécessite des approches multisectorielles/pluridisciplinaires à travers des partenariats nationaux. La coordination des ressources dans tout le pays, y compris le fonctionnement pérenne d’un point focal national (PFN) RSI, faisant office de centre national de communication pour le RSI (2005), est une exigence clé de l’application du RSI (2005).

Cible

Le PFN doit être accessible à tout moment pour communiquer avec les points de contact régionaux RSI de l’OMS et avec tous les secteurs et autres parties prenantes concernés dans le pays. Les États Parties doivent fournir à l’OMS les coordonnées des PFN qu’ils doivent constamment mettre à jour et confirmer chaque année.

Niveau de capacités du Burundi

Le pays a officiellement désigné un Point focal national RSI (PFNRSI) rattaché au ministère de la Santé.

Toutefois, il n’existe pas de procédures opératoires standardisées (POS) facilitant son fonctionnement et son engagement selon l’approche « Une seule santé ». Les niveaux intermédiaires et périphériques communiquent avec le niveau central et leurs capacités ont été renforcées pour la mise en œuvre du RSI (2005). Le Burundi dispose également d’un comité technique de coordination du RSI (2005), rassemblant des représentants des ministères concernés (agriculture et élevage, sécurité, commerce, transport, etc.), mais il manque de moyen pour être fonctionnel.

Il existe des mécanismes de coordination entre les ministères lors d’urgence de santé publique (USP) et pour certains évènements spécifiques, tels que ceux liés à la sécurité sanitaire des aliments. Le PFNRSI convoque alors des réunions multisectorielles et notifie à l’OMS, mais il manque une cellule chargée de coordonner et de diffuser les informations.

Par ailleurs, il existe une plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes pilotée par le ministère de la Sécurité publique dont le pouvoir est plus important que celui du ministère de la Santé et, par conséquent, du PFNRSI.

En dépit de ces points forts, le manque de POS et de définition précise des responsabilités du PFNRSI rend complexe la coordination, la communication et la promotion du RSI (2005) dans le pays. En effet, il n’existe aucun plan multisectoriel de préparation et de riposte détaillant les responsabilités du PFNRSI. De plus, l’absence de structures centralisant et coordonnant la transmission des informations collectées auprès des différents secteurs affaiblit considérablement les activités de coordination et communication existantes. Ce sont des éléments que le Burundi va devoir renforcer pour être en mesure de faire face aux risques de santé publique et disposer d’un système d’alerte et de riposte multisectoriel, efficace.

Mesures prioritaires recommandées

• Elaborer et adopter un règlement intérieur et un cadre institutionnel du Point focal national RSI.

• Renforcer les capacités du Point focal national RSI et le doter de ressources suffisantes.

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Evaluation externe conjointe

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PRE VENIR

• Promouvoir le RSI (2005) – élaborer et valider conjointement des procédures opératoires standardisées pour définir les mécanismes de coordination, de collaboration et de promotion du RSI (2005).

• Conduire des exercices de simulation et des revues après action pour tester et évaluer les capacités de coordination du Point focal national RSI.

• Désigner des points focaux nationaux aux points d’entrée.

Indicateurs et scores

P.2.1 Un mécanisme fonctionnel est en place pour la coordination et l’intégration des secteurs concernés dans la mise en œuvre du RSI - Score 1

Atouts/pratiques exemplaires

• Existence d’un PFNRSI

• Transmission de rapports à l’OMS

• Tenue de réunions de coordination des urgences au niveau du ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA

• Existence d’un mécanisme de communication au ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA

• Existence d’une plateforme nationale de gestion des urgences Difficultés/volets à renforcer

• Coordination multisectorielle insuffisante

• Absence de POS

• Absence d’échange d’information entre les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale

• Absence d’évaluation de la mise en œuvre du RSI (2005)

• Ressources insuffisantes

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

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PRE VENIR

Résistance aux antimicrobiens

Introduction

Les bactéries et autres agents microbiens évoluent en réaction à leur environnement et conçoivent inévitablement des mécanismes pour se défendre et éviter d'être éliminés par les antimicrobiens. Pendant de nombreuses décennies, le problème est resté gérable car la résistance augmentait lentement et l'industrie pharmaceutique n'a cessé de créer de nouveaux antibiotiques.

Toutefois, ce problème s'est mué en crise au cours de la dernière décennie. La résistance aux antimicrobiens (RAM) croît en effet à un rythme alarmant au point de surpasser la mise au point de nouveaux moyens de lutte contre les infections. Cette situation menace les soins aux patients, la croissance économique, la santé publique, l'agriculture, la sécurité économique et la sécurité nationale.

Cible

Appuyer le travail coordonné par l’OMS, la FAO et l’OIE visant à préparer un ensemble intégré d’activités à l’échelle mondiale pour combattre la résistance aux antimicrobiens, couvrant à la fois la santé humaine et animale, l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (approche « Une seule santé ») avec notamment : a) la mise en œuvre, dans chaque pays, d’un plan national global pour combattre la résistance aux antimicrobiens ; b) le renforcement de la surveillance et des capacités des laboratoires aux niveaux national et international conformément aux normes internationales convenues, élaborées dans le cadre du plan d’action mondial, et en tenant compte des normes existantes ; et c) l’amélioration de la conservation des traitements existants et de la collaboration pour soutenir le développement durable de nouveaux antibiotiques, de traitements alternatifs, de mesures préventives, de tests diagnostiques rapides sur le lieu des soins, y compris de systèmes pour conserver les nouveaux antibiotiques.

Niveau de capacités du Burundi

Le pays ne dispose d’aucun plan national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM). Toutefois, il existe un guide pour la surveillance de la RAM dont la dernière mise à jour date de 2013. Ce guide précise les laboratoires désignés pour la détection de la RAM uniquement chez Mycobactérium tuberculosis : laboratoires de l’Institut national de santé publique (INSP), du Centre hospitalo-universitaire de Kamenge, de l’Hôpital militaire de Kamenge, de l’Hôpital Prince Régent Charles et de la Clinique Prince Louis Rwagasore.

Le Burundi ne dispose d’aucun plan national, ni de directives pour la gestion des antimicrobiens.

Commanditées par l’OMS, en collaboration avec le Direction de la pharmacie du médicaments et des laboratoires (DMPL), deux enquêtes ont eu lieu en 2017, l’une relative à la surveillance de la RAM et l’autre à la consommation des antimicrobiens. En revanche, il n’existe aucune enquête sur le bon usage de ces derniers. Il convient cependant de noter l’existence d’un Comité national pour la surveillance de la consommation des antimicrobiens, ainsi qu’une liste des médicaments à prescription médicale obligatoire, dont les antibiotiques.

En santé animale, la situation est différente dans la mesure où les pharmacies distribuant des médicaments à usage vétérinaire ont été recensées et le pays dispose d’une loi régissant l’utilisation des antimicrobiens en santé animale. Par ailleurs, un plan national sectoriel de lutte contre la RAM est en cours d’élaboration.

Soulignons ici que les établissements de soins ne disposent ni de politique ni de plan opérationnel, ni de procédures opératoires standardisées (POS) pour prévenir et contrôler les infections. Seuls les hôpitaux tertiaires sont dotés de salles d’isolement.

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Evaluation externe conjointe

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PRE VENIR

Concernant les infections associées aux soins, il n’existe pas de lignes directrices pour la protection des agents de santé, ni de système de surveillance des groupes à haut risque, ni de professionnels désignés et formés à la prévention et à la lutte contre les infections associées aux soins, et ce, même dans les hôpitaux tertiaires. En conséquence, il n’existe pas non plus de système de recensement des infections associées aux soins, ni d’évaluation régulière de l’efficacité des mesures de lutte contre ce type d’infections.

Mesures prioritaires recommandées

• Constituer un Comité multisectoriel chargé de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un plan national multisectoriel de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

• Sensibiliser les professionnels de santé humaine et animale à l’usage approprié des antimicrobiens.

• Renforcer les capacités de diagnostic et de prise en charge des patients porteurs de germes multi- résistants.

• Former le personnel de laboratoire à la détection des pathogènes résistants aux antimicrobiens, en santé humaine, vétérinaire et environnementale.

• Compléter la législation et la réglementation relatives aux médicaments en santé humaine et animale.

Indicateurs et scores

P.3.1 Détection de la résistance aux antimicrobiens - Score 1 Atouts/pratiques exemplaires

• Existence d’un Comité national de surveillance de la consommation des antimicrobiens

• Existence d’un comité national de coordination de la mise en œuvre de la politique nationale des laboratoires

• Supervision assurée par le DMPL (ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le SIDA)

• Existence d’un laboratoire en mesure de détecter la RAM du bacille de la tuberculose Difficultés/volets à renforcer

• Absence de laboratoire national pour la détection des RAM autres que celles du bacille de la tuberculose

• Absence de surveillance des infections causées par des agents pathogènes résistants aux antimicrobiens

• Absence de POS et de rapports

• Manque de personnel formé

• Absence d’évaluation régulière de l’efficacité des mesures de lutte contre l’infection avec publication des résultats

P.3.2 Surveillance des infections causées par des agents pathogènes résistants aux antimicrobiens - Score 1

Atouts/pratiques exemplaires

• Réalisation d’antibiogrammes à visée curative dans deux hôpitaux Difficultés/volets à renforcer

• Absence de plan national multisectoriel pour la surveillance de la RAM

• Faible capacité pour le diagnostic de la RAM dans tous les secteurs au niveau national

• Absence de sites sentinelles pour la surveillance de la RAM en santé humaine

• Absence de sites sentinelles pour la surveillance de la RAM dans les élevages

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

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PRE VENIR

P.3.3.Programme de prévention et de lutte contre les infections associées aux soins de santé - Score 1

Atouts/pratiques exemplaires

• Existence d’unités d’isolement dans les hôpitaux tertiaires Difficultés/volets à renforcer

• Absence de plan national de lutte contre les infections associées aux soins de santé

• Absence de systèmes de surveillance des groupes à risque dans les hôpitaux

• Directives insuffisante pour la protection des personnels de santé

• Absence de formation des personnels de santé à la lutte contre les infections associées aux soins

• Absence de comités de lutte contre les infections associées aux soins dans les hôpitaux P.3.4 Activités de gestion des antimicrobiens - Score 1

Atouts/pratiques exemplaires

• Existence d’une liste de médicaments à prescription médicale obligatoire (prescription nécessaire pour l’utilisation des antibiotiques chez l’homme et chez l’animal)

Difficultés/volets à renforcer

• Absence de plan de gestion des antimicrobiens

• Absence de surveillance et de lignes directrices pour le bon usage des antimicrobiens en santé humaine et animale

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Evaluation externe conjointe

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PRE VENIR

Zoonoses

Introduction

Les zoonoses sont des maladies ou des infections transmissibles qui se propagent aux populations animales et humaines. Ces maladies sont causées par des bactéries, des virus, des parasites et des champignons, véhiculés par des animaux et des insectes, ou par le biais de vecteurs inanimés nécessaires à la transmission de l’agent pathogène. Environ 75 % des maladies infectieuses émergentes affectant l‘homme sont d’origine animale ; environ 60 % de l'ensemble des agents pathogènes chez l’homme sont d’origine zoonotique.

Cible

Adoption de comportements, de politiques et/ou de pratiques mesurables, susceptibles de minimiser la transmission des maladies zoonotiques des animaux aux populations humaines.

Niveau de capacités du Burundi

Le Burundi a identifié les zoonoses les plus menaçantes pour la santé publique sur son territoire : la rage, la tuberculose, la toxoplasmose, la brucellose, la maladie du charbon et la grippe aviaire. Ces 6 zoonoses n’ont pas fait l’objet de priorisation par l’ensemble des acteurs. Elles ont été choisies sur la base d’une liste de maladies établie par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. A ce jour, le Burundi ne dispose d’aucune capacité pour identifier les zoonoses prioritaires.

Même si le pays n’a pas de politique officielle selon l’approche « Une seule santé », il convient de noter l’existence de comités de surveillance des zoonoses composés de représentants de la santé humaine, de la santé animale et de la communauté. Toutefois, il semble que ces comités, par manque de moyens financiers, ne soient pas fonctionnels. Précisons ici que c’est la Direction provinciale de l’agriculture et de l’élevage qui assure le recensement des animaux domestiques. Le recensement de la faune sauvage est assuré par le ministère de l’Environnement. La fréquence des inventaires individuels est trimestrielle, mais le recensement proprement dit, prévu par l’Institut des statistiques et d’études économiques du Burundi, n’a jamais été organisé.

Il n’existe aucune politique de gestion des zoonoses au Burundi, sauf pour la grippe aviaire qui fait l’objet d’un plan de contingence. Par ailleurs, aucun partenariat relatif à la détection et à la riposte aux zoonoses n’a été établi entre les ministères de la Santé, de l’Agriculture et les spécialistes de la faune sauvage. Le partage d’informations a lieu en interne au sein de chaque ministère concerné.

Enfin, l’absence de processus d’échange d’échantillons entre laboratoires de biologie médicale et laboratoires vétérinaires ne facilite pas le diagnostic lors d’une épidémie de zoonose.

Mesures prioritaires recommandées

• Recenser régulièrement le cheptel à partir de sources sûres et fiables.

• Assurer un bon maillage du territoire en services vétérinaires de proximité et de qualité.

• Former les personnels des différents ministères (Santé, Elevage, Agriculture, Environnement et Assainissement) au concept « Une seule santé ».

• Déterminer les zoonoses prioritaires au Burundi à l’aide d’un outil adapté (par exemple, l’outil du US CDC).

• Mettre en place un Comité interministériel selon l’approche « Une seule santé ».

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

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PRE VENIR

Indicateurs et scores

P.4.1 Système de surveillance en place pour les zoonoses/agents pathogènes prioritaires - Score 1

Atouts/pratiques exemplaires

• Existence d’un plan de contingence pour la grippe aviaire

• Existence de textes législatifs et réglementaires

• Mécanismes d’identification des zoonoses les plus menaçantes pour le Burundi

• Existence de comités de surveillance de la santé animale impliquant la communauté

• Recensement régulier de la population animale domestique par la Direction provinciale de l’agriculture et de l’élevage (DPAE)

Difficultés/volets à renforcer

• Trop grande centralisation de la surveillance des zoonoses

• Absence de politique officielle « Une seule santé »

• Absence d’exercice de simulation

• Absence de plan d’indemnisation et d’encouragement à la notification des zoonoses

• Fonctionnalité insuffisante des comités de surveillance de la santé animale

• Absence de partenariat et d’échanges d’informations entre les ministères de la Santé, de l’Agriculture et de l’Environnement au sujet de la faune sauvage

• Aucun processus de partage d’information, de connaissances, d’échantillons et de rapports de surveillance entre laboratoires médicaux et laboratoires vétérinaires

P.4.2 Personnels vétérinaires et de santé animale - Score 1 Atouts/pratiques exemplaires

• Bon maillage du territoire en personnel vétérinaire en 2012 (présence de personnel vétérinaire dans chaque région, département, commune et colline)

• Existence d’un personnel formé à l’approche « Une seule santé », mais en nombre insuffisant Difficultés/volets à renforcer

• Manque de ressources humaines dans les services vétérinaires

• Absence de formation des agents vétérinaires à l’épidémiologie de terrain

• Absence de services vétérinaires privés de proximité

P.4.3 Mécanismes établis et fonctionnels pour riposter aux zoonoses infectieuses et aux zoonoses potentielles - Score 1

Atouts/pratiques exemplaires

• Partage des rapports de laboratoire avec le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, en cas d’épizootie

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Evaluation externe conjointe

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PRE VENIR

Difficultés/volets à renforcer

• Absence de politique/stratégie conjointe et de protocoles formalisés entre les différents secteurs pour la gestion des zoonoses

• Manque de fiabilité des sources de recensement du cheptel

• Maillage insuffisant en 2017 de l’ensemble du pays en services vétérinaires de proximité et de qualité (provinces, communes, zones et collines)

• Capacités insuffisantes des différents acteurs (agents des ministères de la Santé, de l’Elevage, de l’Environnement, de l’Assainissement, vétérinaires privés et médecins du secteur privé) dans le cadre de l’approche « Une seule santé »

• Collaboration interministérielle et pluridisciplinaire insuffisante

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

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PRE VENIR

Sécurité sanitaire des aliments

Introduction

Les maladies diarrhéiques d'origine hydrique et alimentaire sont les principales causes de morbidité et de mortalité, en particulier dans les pays moins développés. La rapide mondialisation de la production et du commerce alimentaires a multiplié les probabilités de risque d'incidents internationaux dus aux aliments contaminés. L'identification de l'origine d'une flambée de toxi-infections alimentaires et son confinement sont essentiels à son contrôle. La capacité de gestion du risque en matière de contrôle tout au long du continuum de la chaîne alimentaire doit être développée. Si l'analyse épidémiologique d’un événement indique une origine alimentaire, il convient, en se fondant sur l’évaluation des risques, de mettre en place des mesures adéquates de gestion des risques afin de prévenir les cas humains (ou autres).

Cible

Les États Parties doivent disposer des capacités de surveillance et de riposte aux événements/risques de maladies d’origine hydrique ou alimentaire. Ceci exige une communication et une collaboration efficaces entre les secteurs chargés de la sécurité sanitaire des aliments, de la sécurité de l’eau et de l’assainissement.

Niveau de capacités du Burundi

Le Burundi dispose d’une Politique nationale de la Santé (PNS 2016- 2025) et du Bureau Burundais de Normalisation (BBN). Crée en 1992, le BBN est un établissement public doté d’une autonomie financière et organique à caractère administratif. Comme son nom l’indique, il a pour mission la normalisation et le contrôle de qualité afin de rationaliser les importations, promouvoir les exportations, et protéger l’environnement et l’économie nationale. Le BBN comporte 4 divisions comptant 70 salariés. Il existe également un Comité national de coordination et de suivi des mesures sanitaires et phytosanitaires.

Le laboratoire du BBN assure le contrôle des produits locaux (à l’intérieur du Burundi). En revanche, pour les produits importés, c’est la Société générale de surveillance (SGS) qui se charge du contrôle qualité (organoleptique, bactériologique, microbiologique, etc.). Il s’agit d’une entreprise infrarégionale de prestation de services, spécialisée dans le contrôle de qualité des produits alimentaires et non alimentaires (contrat de prestation de service pour 4 ans, renouvelable). Le BBN se charge uniquement de la vérification de la conformité des produits importés. Les agents chargés du contrôle de qualité au niveau des frontières disposent d’une liste de plus de 250 produits.

Il existe au Burundi environ 7 postes d’entrée de produits alimentaires et/ou non alimentaires. Mais à ce jour, le BBN est présent sur 4 postes seulement : les postes de Kobero, Kayanza, Rumonge et le port de Bujumbura. L’absence d’inspecteurs sanitaires, d’agents du BBN et de représentants du ministère de la Santé aux autres postes d’entrée rend difficile, voire impossible, le contrôle de qualité des denrées alimentaires, surtout celles d’origine animale, facilement périssables.

Les services vétérinaires comportent un volet chargé du contrôle de la qualité des denrées alimentaires d’origine animale au niveau national. Malheureusement, ce volet n’est pas encore implanté aux points d’entrée.

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Evaluation externe conjointe

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PRE VENIR

Mesures prioritaires recommandées

• Réviser le cadre juridique de la sécurité sanitaire des aliments.

• Elaborer et mettre en œuvre un plan de détection et de riposte aux évènements liés à la sécurité sanitaire des aliments.

• Renforcer les capacités opérationnelles du Comité national de coordination et de suivi des mesures sanitaires et phytosanitaires.

• Affecter du personnel compétent et en nombre suffisant dans les services en charge de la sécurité sanitaire des aliments, notamment aux points d’entrée.

Indicateurs et scores

P.5.1 Mécanismes existants et fonctionnels de détection et de riposte aux maladies d’origine alimentaire et à la contamination des aliments - Score 2

Atouts/pratiques exemplaires

• Existence du BBN

• Existence d’un Comité national de coordination et de suivi des mesures sanitaires et phytosanitaires

• Existence de normes

• Ratification de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) Difficultés/volets à renforcer

• Prise en compte insuffisante de l’ensemble des acteurs concernés par la sécurité sanitaire des aliments, notamment les associations de consommateurs, les représentants des industries agro-alimentaires, les pâtisseries, les boucheries, les restaurants, les abattoirs, la police nationale et les inspecteurs vétérinaires

• Absence de laboratoire dédié à la sécurité sanitaire des aliments

• Moyens insuffisants pour le fonctionnement du BBN

• Manque de ressources humaines pour l’inspection, la surveillance et la riposte, notamment aux points d’entrée (frontières et aéroport)

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

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PRE VENIR

Sécurité et sûreté biologiques

Introduction

La manipulation d'agents pathogènes en laboratoire est vitale pour veiller à ce que la communauté mondiale dispose d'un ensemble robuste d'outils (médicaments, produits diagnostics et vaccins) pour contrer la menace en perpétuelle évolution que représentent les maladies infectieuses.

La recherche sur les agents infectieux est cruciale pour développer et mettre à disposition les outils médicaux et de santé publique indispensables à la détection, au diagnostic, à l’identification et à la riposte aux flambées de maladies infectieuses d'origine naturelle, accidentelle ou intentionnelle. Dans le même temps, afin de protéger les chercheurs et la population, la multiplication des infrastructures et des ressources dédiées au stockage et à la manipulation des agents infectieux ne doit pas rendre plus aisé leur accès à des personnes non habilitées à le faire ou éventuellement mal intentionnées.

Cible

Mise en place d’un système national de sécurité et sûreté biologiques impliquant l’ensemble du gouvernement, qui soit en mesure d’identifier, de stocker, de sécuriser et de surveiller les agents pathogènes particulièrement dangereux dans un nombre réduit de structures conformément aux pratiques exemplaires

; offre de formations et campagnes de sensibilisation par la pédagogie à la gestion des risques biologiques afin de promouvoir une culture partagée de la responsabilité, de réduire les risques de double usage, de limiter la prolifération biologique et les menaces liées à un usage délibéré, et d’assurer le transfert des agents biologiques en toute sécurité ; mise en place d’une législation sur la sécurité et la sûreté biologiques propre à chaque pays, de l’homologation des laboratoires, et de mesures de lutte contre les agents pathogènes

Niveau de capacités du Burundi

Le pays ne dispose pas d’un cadre juridique et réglementaire en matière de sûreté et de sécurité biologiques (SSB). Il existe toutefois un système d’agrément des établissements, qui couvre les questions de SSB, mais qui reste à compléter. Il existe également une réglementation pour la gestion des déchets médicaux, dont l’application est limitée en pratique.

La SSB n’est pas mise en œuvre de façon systématique et organisée dans les laboratoires en santé humaine, animale et environnementale. Son application se limite à 9 laboratoires de santé humaine qui sont engagés dans une démarche qualité (suivant la norme ISO 15189). Le secteur privé n’est pas concerné, le secteur agricole non plus. Par ailleurs, la biosûreté dans les structures de prise en charge n’est pas vraiment acquise.

Le personnel en général n’a pas ou peu la culture de la SSB. C’est en grande partie dû à l’absence globale de formation systématique initiale (à l’université ou dans les écoles techniques) ou continue sur le sujet.

Les structures de soins manquent d’équipements de protection individuelle (EPI) et la maintenance des équipements de laboratoire souffre d’un réel manque de moyens financiers et humains.

Enfin, la collecte et le transport des échantillons potentiellement contagieux sont sécurisés au niveau international avec l’appui des partenaires (OMS, EAC, FAO, etc.) pour ce qui est de la santé humaine et animale. En revanche, il existe des difficultés pour les transports au niveau national.

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Evaluation externe conjointe

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PRE VENIR

Mesures prioritaires recommandées

• Mettre en place un cadre juridique en rapport avec la sûreté et la sécurité biologiques.

• Elaborer un manuel national d’assurance qualité (y compris la partie sur la sécurité et sûreté biologiques) pour la santé humaine et animale.

• Elaborer et mettre en œuvre un plan national de formation, initiale et continue, sur la sûreté et la sécurité biologiques, incluant le transport des substances dangereuses.

• Mettre en place les mesures de base visant à la protection du personnel de santé, y compris la vaccination contre les principaux agents pouvant être à l’origine d’infections associées aux soins.

• Inventorier et classer les agents pathogènes, toxines et autres substances dangereuses, identifier et équiper d’éventuelles structures de confinement (stockage, manipulation).

Indicateurs et scores

P.6.1 Existence d’un système de sécurité et de sûreté biologiques impliquant l’ensemble du gouvernement pour les structures humaines, animales et agricoles - Score 2

Atouts/pratiques exemplaires

• Existence de la Politique nationale des laboratoires de biologie médicale

• Existence de directives pour la gestion des déchets médicaux

• Existence de normes et de standards pour les laboratoires de biologie médicale

• Existence d’un manuel de standardisation des procédures d’inspection et d’agrément des structures

• Engagement de 9 laboratoires dans une démarche d’homologation (système de gestion de la qualité), comprenant l’identification et la hiérarchisation des risques biologiques, et évaluation annuelle de la sûreté biologique

• Existence de personnel certifié en matière de gestion du risque biologique, au niveau du ministère de la Santé

• Existence de programmes de gestion de la SSB dans ces laboratoires

• Utilisation de tests diagnostiques n’exigeant pas de culture préalable d’agents pathogènes dangereux

• Organisation de sessions de formation pour les personnels Difficultés/volets à renforcer

• Extension insuffisante de la démarche qualité à tous les laboratoires

• Formation insuffisante du personnel

• Absence d’inventaire et de classification des agents pathogènes au niveau national

• Absence de registres indiquant les sites abritant des agents pathogènes et toxines dangereuses

• Manque de structures répondant aux normes de sécurité

• Manque d’entretien des structures et du matériel

• Fourniture irrégulière en électricité

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

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PRE VENIR

P.6.2 Formation et pratiques dans le domaine de la sécurité et de la sûreté biologiques - Score 2

Atouts/pratiques exemplaires

• Certification d’une personne à la gestion du risque biologique pour la santé

• Présence de personnel formé à la SSB dans les 9 laboratoires engagés dans la démarche qualité

• Organisation de sessions de formation à la SSB dans quelques laboratoires supplémentaires Difficultés/volets à renforcer

• Formation et ressources insuffisantes pour la SSB

• Absence de programme commun d’enseignement sur la SSB

• Moyens financiers et en personnel insuffisants

• Absence de programme national d’assurance qualité

• Manque de formateurs

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Evaluation externe conjointe

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PRE VENIR

Vaccination

Introduction

La vaccination est l'une des interventions de santé les plus performantes dans le monde et l’un des moyens les plus économiques pour sauver des vies et prévenir les maladies. D’après les estimations, la vaccination permet de prévenir plus de deux millions de décès par an dans le monde.

Cible

Un système national performant de délivrance de vaccins – envergure nationale, distribution efficace, accès des populations marginalisées, chaîne du froid adaptée et contrôle systématique de la qualité – en mesure de répondre aux nouvelles menaces de maladie.

Niveau de capacités du Burundi

Au Burundi, la vaccination n’est pas obligatoire. Le pays a démarré son Programme élargi de vaccination (PEV) en 1980. A ce jour, il dispose d’un plan de vaccination au niveau national, aligné sur le plan d’action mondial pour les vaccins de l’OMS. Ce programme couvre 13 maladies évitables par la vaccination (tuberculose, poliomyélite, diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite virale B, Haemophilus influenzae de type B, rotavirus responsables de diarrhée, pneumonies, rougeole et rubéole.)

Le taux de couverture vaccinale varie selon les vaccins. D’après les données administratives de 2017, il est de 76,9% pour le BCG, 91,1% pour le VPO, 91,2% pour le Penta III, 92,6% pour le VAROTA, 73% pour le VAR et 91,1% pour le PCV-13 III. Il convient cependant de souligner une diminution du taux de couverture vaccinale ces trois dernières années. Par ailleurs, on note des problèmes en matière de maintien de la chaîne du froid et de qualité des données du PEV de routine.

Les partenaires que sont GAVI, l’UNICEF et l’OMS, assurent l’appui technique et financier du programme national de vaccination. L’UNICEF fournit notamment les vaccins traditionnels du PEV (DTC, BCG, VPO) et GAVI contribue à plus de 80% de l’achat des nouveaux vaccins (PENTA, VAROTA, PCV-13, RR, VPH).

Lors de l’introduction de nouveaux vaccins, la gestion des rumeurs est essentielle. Elle passe par des ateliers de sensibilisation auprès de la population, des agents de santé communautaires et des prestataires de soins. Le soutien des leaders religieux et communautaires pour relayer le message est lui aussi crucial.

Concernant la vaccination en santé animale, le pays ne dispose pas de données.

Mesures prioritaires recommandées

• Elaborer un plan d’amélioration de la vaccination pour atteindre une couverture vaccinale contre la rougeole de 90%, en renforçant les ressources matérielles et humaines dans certains domaines, notamment l’approvisionnement en vaccins et en consommables, et la logistique (stockage, chaîne du froid, transport).

• Renforcer le financement national du Programme élargi de vaccination (PEV).

• Etablir un plan d’amélioration de la qualité des données de la couverture vaccinale.

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des principales capacités RSI de la République du Burundi

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PRE VENIR

Indicateurs et scores

P.7.1 La couverture vaccinale (rougeole) fait partie intégrante d’un programme national - Score 3

Atouts/pratiques exemplaires

• Existence d’un important réseau de centres de santé et d’un réseau communautaire

• Organisation semestrielle de la Semaine santé-mère-enfant et de la Semaine africaine de vaccination pour une mobilisation massive des bénéficiaires

• Intégration des activités du PEV à d’autres programmes, tels que la distribution de moustiquaires (amélioration des performances)

• Contractualisation avec les centres de santé basée sur leurs performances

• Partenariats pour le financement de la vaccination : UNICEF, OMS, GAVI et autres partenaires

• Gratuité des vaccins

• Sensibilisation de la population lors des campagnes de vaccination (Journées nationales ou africaines de la vaccination)

• Evaluation mensuelle de la couverture vaccinale

• Point focal PEV prévu dans chaque district sanitaire

• Système d’information sanitaire dans chaque district (flash modem pour la transmission des données) Difficultés/volets à renforcer

• Qualité insuffisante des données

• Mise en œuvre insuffisante de la Stratégie « Atteindre chaque district pour atteindre chaque enfant »

• Répartition inégale de la couverture vaccinale inégale sur le territoire P.7.2 Accès et délivrance de vaccins au niveau national - Score 4 Atouts/pratiques exemplaires

• Disponibilité des vaccins à tous les niveaux

• Estimation des besoins en vaccins permettant d’éviter les ruptures

• Fonctionnalité de la chaîne du froid appréciable à tous les niveaux

• Important réseau routier facilitant l’approvisionnement en vaccins

• Présence dans chaque district d’un technicien formé à la maintenance de la chaîne du froid

• Remplacement progressif des réfrigérateurs à pétrole par des réfrigérateurs solaires, plus économiques et plus propres

Difficultés/volets à renforcer

• Forte dépendance des financements extérieurs pour l’achat des vaccins

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Evaluation externe conjointe

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DÉTEC TER

DETECTER

Système national de laboratoires

Introduction

Les laboratoires de santé publique offrent des services essentiels englobant la détection des maladies et des épidémies, les interventions d'urgence, la surveillance des maladies et la surveillance de l'environnement.

Au niveau local ou national, les laboratoires de santé publique peuvent faire office de point focal d'un système national de laboratoires pour assurer la sécurité humaine, vétérinaire et sanitaire des aliments, à travers leurs principales fonctions incluant la prévention, le contrôle et la surveillance des maladies ; la gestion des données intégrées ; les analyses spécialisées et de référence ; la supervision des laboratoires ; les interventions d'urgence ; la recherche en santé publique; la formation et l'éducation;

les partenariats et la communication.

Cible

Surveillance biologique en temps réel avec un système national de laboratoires et des tests diagnostiques modernes et efficaces sur les lieux de soins et en laboratoire.

Niveau de capacités du Burundi

Le Burundi dispose de laboratoires à tous les niveaux du système de santé : 1113 laboratoires biomédicaux, tant publics que privés, dont 47 laboratoires hospitaliers [source : enquête 2017 de la Direction de la pharmacie du médicaments et des laboratoires (DPML)]. Près de 90% de la population a accès aux services de laboratoire pour les 10 maladies prioritaires.

Sept maladies sont à déclaration hebdomadaire au Burundi, à savoir le choléra, le paludisme, le tétanos, la paralysie flasque aiguë, la méningite à méningocoque, les fièvres hémorragique et la rougeole.

L’Institut national de santé publique (INSP) et le Centre hospitalo-universitaire de Kamenge assurent les tests pour 4/7 maladies (choléra, paludisme, méningite à méningocoque et rougeole). Le pays a recours aux laboratoires partenaires pour les tests qui ne peuvent être réalisés sur place.

En santé animale, il existe un laboratoire national vétérinaire à Bujumbura et d’autres sont en construction dans certaines provinces. Il existe également 3 laboratoires nationaux du secteur agricole.

Le partage de l’information est rare entre les laboratoires de santé humaine et animale. Par ailleurs, les rapports de laboratoire ne sont pas partagés avec le Point focal national RSI, ils sont transmis directement au niveau intra-ministériel.

Le transport local des échantillons est assuré par les personnels de santé. Dans 80% des districts au moins, il existe un système de transfert sécurisé des échantillons vers les laboratoires nationaux, capables de réaliser des tests diagnostiques avancés dans le cadre des maladies sous surveillance. Concernant le transport des échantillons à l’extérieur du pays, il est assuré par des compagnies de transport international, mais le manque de triple emballage pose problème, excepté pour les échantillons de cas de rougeole pour lesquels l’OMS fournit les triples emballages. Au niveau national, 4-5 personnes ont été formées au transfert sécurisé des échantillons infectieux et sont à leur tour chargées de former leurs collègues.

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