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966 FMH «Santé2030»: beaucoup de lumière, et une zone d’ombre très marquée

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Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

33 –3 4 1 2. 8 . 2 02 0 965 Editorial de Michel Matter L’essence même de notre profession

969 FMH

Temps partiel et carrière – l’hôpital au pied du mur

1004 «Et encore…»

par Christina Aus der Au Quelques mots sur le consentement éclairé

966 FMH

«Santé2030»: beaucoup de lumière,

et une zone d’ombre très marquée

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SOMMAIRE 961

Rédaction

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur en chef);

biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Julia Rippstein (Rédactrice version imprimée et en ligne);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Dr méd. Daniel Schröpfer, membre de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Prof phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

FMH

ÉDITORIAL: Michel Matter

965 L’essence même de notre profession 

ACTUEL: Nora Wille, Jürg Schlup

966 «Santé2030»: beaucoup de lumière, et une zone d’ombre très marquée

La nouvelle stratégie du Conseil fédéral en matière de santé «Santé2030» rencontre un écho très favorable au sein de la profession médicale, et en particulier l’accent mis sur la prévention.

Par contre, le budget global, mal camouflé dans «Santé2030», est clairement rejeté, car il relègue au second plan l’indication médicale et conduirait de fait à un rationnement.

ACTUEL: Mirjam Benaiah

969 Temps partiel et carrière – l’hôpital au pied du mur 973 Nouvelles du corps médical 

Autres groupements et institutions

ASSM: Organisation de soutien «smarter medicine – Choosing Wisely Switzerland»

976 smarter medicine: la liste «Top 5» pour l’infectiologie

SPS: Konrad Maurer

977 Chronische Schmerzen als eigenständige Krankheit neu im ICD-11

ASA: Bruno Soltermann

979 Communication entre les médecins et les assureurs

Courrier / Communications

981 Courrier au BMS

982 Examens de spécialiste / Communications

(3)

ANNA

SOMMAIRE 962

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Nina Abbühl, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, www.emh.ch

Annonces:

Markus Süess, Key Account Manager EMH, tél. +41 (0)61 467 85 04, markus.sueess@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, abo@emh.ch Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales peut être possible uniquement après obtention explicite de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Impression: Vogt-Schild Druck AG, https://www.vsdruck.ch/

FMH Services

984 Seminare / Séminaires / Seminari

989 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

Tribune

INTERVIEW: Adrian Ritter

998 Wenn Corona aufs Gemüt schlägt

Horizons

1002 Prix et distinctions

CRITIQUES DE LIVRES: Jean Martin

1003 Une fiction qui mérite de nous inspirer dans la vraie vie

Et encore…

Christina Aus der Au

1004 Quelques mots sur le consentement éclairé

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L’essence même de notre profession

Dr méd. Michel Matter

Vice-président de la FMH, responsable du département Prestations et développement professionnel

La médecine doit être au service de chacune et de cha- cun. Les inégalités existent, sont présentes dans notre quotidien et nous devons constamment veiller à ce qu’elles ne s’immiscent pas dans nos pratiques.

La mort de George Floyd le 25 mai 2020 à Minneapolis et la vague de colère et d’émotion qui s’en est suivie au- ront montré une fois de plus l’importance de la lutte contre toute forme de discriminations raciales. Plus ré- cemment, le décès de John Lewis à l’âge de 80 ans, icône américaine des droits civiques, ardent militant de la non-violence et élu à la Chambre des représentants, a souligné combien ce combat contre les préjugés est hautement nécessaire et s’inscrit dans le temps.

La lutte contre les inégalités de genre reste également d’actualité. Gisèle Halimi, grande avocate française de la cause des femmes et des égalités, affirmait: «Quand les femmes comprendront-elles que leur union leur donnerait une force fabuleuse? Seules, elles sont vul- nérables. Ensemble, elles ont une force incroyable.»

Les thématiques de l’égalité et celle du sexisme en milieu institutionnel sont de plus en plus abordées, sans tabou, grâce à l’impulsion d’une nouvelle gé- nération de soignants qui ose parler, qui ose mettre à jour ce qui était tu. Cette libéralisation de la parole, couplée à la création de nouvelles formes de cours qui touchent à tous les aspects de notre société dans ses bienfaits mais aussi et ouvertement dans ses dé- viances.

Sous la plume de Sylvie Logean, un article du journal Le Temps du 28 juillet nous apprend que la Faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne en- visage dès la rentrée un enseignement sur le racisme dans la pratique médicale. Ce cours permettra d’abor- der directement la question du racisme dans les sys- tèmes de santé sous toutes ses formes. Chacun connaît la Déclaration de Genève, qui engage le médecin à res-

pecter un ensemble de règles qui, bien au-delà de sem- bler évidentes, sont le socle de ce que représente notre profession. Cet engagement à traiter chacune et cha- cun sans discriminations met en lumière l’universalité de notre quotidien. Patrick Bodenmann, chef du Dé- partement vulnérabilités et médecine sociale d’Uni- santé Lausanne, le dit clairement en déclarant que «les soignants ne sont pas à l’abri des préjugés». Les micro- agressions seront abordées, celles qui mises bout à bout peuvent entraîner «l’érosion progressive du bien- être et de la résilience des personnes qui en sont vic- times».

Etre là pour toutes et tous, soigner son prochain, en toute équité, voilà le défi colossal rencontré lors de la crise sanitaire du Covid-19: comment arriver à offrir à chaque citoyenne et chaque citoyen les mêmes chances d’accès à l’hôpital, aux soins intensifs et aux soins intermédiaires? Les inégalités dans les soins me- nacent. Le budget global annoncé et redouté en est l’exemple parfait. Avec lui, la promesse d’une méde- cine à deux vites ses où certains auront un accès privi- légié aux soins tandis que les autres devront attendre un rendez-vous, une prise en charge ou un traitement.

C’est le rationnement des soins contre lequel nous nous élèverons et que nous dénoncerons car être pré- sent pour chacune et chacun ne doit pas être un défi mais doit rester notre norme de base «sans considéra- tions d’âge, de maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’affilia- tion politique, de race, d’orientation sexuelle, de statut social ou tout autre facteur» qui puissent interférer entre le devoir du médecin et son patient. Nous devons garantir l’égalité des chances face au traitement en combattant les discriminations socioéconomiques.

C’est là l’essence même de notre profession et c’est cela qui doit être enseigné, partagé, valorisé et protégé.

Cet engagement à traiter chacune et chacun sans discriminations met en lumière l’univer- salité de notre quotidien.

Les inégalités dans les soins menacent.

Le budget global annoncé et redouté en est l’exemple parfait.

FMH Editorial 965

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Que pensent les médecins de la nouvelle stratégie du Conseil fédéral en matière de santé?

«Santé2030»: beaucoup de lumière, et une zone d’ombre très marquée

Nora Willea, Jürg Schlupb

a Dre phil., collaboratrice scientifique du président; b Dr méd., président de la FMH

La nouvelle stratégie du Conseil fédéral en matière de santé «Santé2030» rencontre un écho très favorable au sein de la profession médicale, et en particulier l’accent mis sur la prévention. Par contre, le budget global, mal camouflé dans «Santé2030», est clairement rejeté, car il relègue au second plan l’indication médicale et condui- rait de fait à un rationnement.

En publiant sa stratégie «Santé2030» [1], le 6 décembre 2019, le Conseil fédéral a fait connaître ses plans en ma- tière de santé publique pour les dix prochaines années.

Il s’agit d’une version actualisée et élargie de la straté- gie «Santé2020» [2, 3], qu’il avait adoptée en janvier 2013 et qui avait entraîné le lancement de plus de 90 projets, «dont 23 sont déjà terminés» ([1], p.  7), comme l’écrit le Conseil fédéral dans ce document.

La stratégie «Santé2030» identifie quatre défis en ma- tière de santé publique, dont sont dérivés huit objec- tifs, qui eux-mêmes se déclinent en seize principaux axes politiques (voir tab. 1). Si chacun des quatre défis comporte des implications pour les professionnels de la santé et leur travail quotidien, c’est surtout le troi- sième, «Soins de grande qualité avec un système finan- cièrement viable», qui concerne le plus directement la couverture médicale.

Procédure de consultation concernant la stratégie «Santé2030» au sein des organisations médicales

Pour recueillir l’avis du corps médical concernant la stratégie du Conseil fédéral, la FMH avait, en janvier de cette année, demandé à ses organisations affiliées de lui envoyer leurs prises de position d’ici la fin mars.

Pour chacun des seize principaux axes politiques, la société médicale concernée devait indiquer si elle l’ap- prouvait, et quel degré de priorité devait lui revenir, avec un bref justificatif de sa position, ainsi qu’une appréciation générale de la stratégie.

Dix organisations ont livré leur appréciation, dont sept organisations avec droit de vote et représentatives en- semble de plus de la moitié des membres de la FMH: les sociétés de médecine des cantons de Berne, Lucerne et

Zurich, les sociétés de discipline SSMIG et SSPP, ainsi que les associations AMDHS et ASMAC. De plus, avec mfe, la swimsa et UNION, trois organisations habilitées à donner leur avis ont remis leurs prises de position.

Un écho globalement positif au sein de la profession médicale

Les résultats de la consultation révèlent que les organi- sations médicales jugent la stratégie «Santé2030» «glo- balement positive», «pionnière» ou au moins «en ma- jeure partie pertinente», ou «sont en principe d’accord avec la vision, les défis, les objectifs et les grandes orien- tations». Elles saluent le fait que la stratégie n’est pas axée exclusivement sur le système de santé au sens strict mais prend en compte d’autres facteurs comme les conditions de travail, le climat ou la numérisation, et qu’elle donne beaucoup de place à la prévention au sens large.

OUI à la prévention, à la cybersanté, à la qualité et à la sécurité d’approvisionnement

Les organisations approuvent quasi sans réserve les principaux axes politiques liés au défi «Chances de vivre en bonne santé», soit la «réduction des risques sanitaires liés à l’environnement», la «préservation et promotion de la qualité de la nature et du paysage», la «prévention des retombées négatives des nouvelles formes de travail sur la santé» et la «promotion d’un environnement de travail sain».

Autres axes d’intervention suscitant une réaction posi- tive, les principaux axes politiques définis pour le défi

«Evolution démographique et sociale» convainquent la quasi-unanimité des organismes consultés. L’atten-

FMH Actuel 966

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tion se porte prioritairement dans ce domaine sur le

«renforcement de la prévention des maladies non transmissibles» et la «promotion de la santé chez les enfants et les adolescents», mais les auteurs s’inté- ressent également à la situation dans le domaine des soins et préconisent une «augmentation des effectifs du personnel dans les soins de longue durée» ainsi qu’une «optimisation du financement des soins de longue durée».

Les principaux axes politiques définis pour relever le défi de la «Transformation technologique et numé- rique» recueillent des avis favorables, mais davantage d’organisations proposent des modifications. Concer- nant les deux premiers axes politiques, «promotion de la numérisation et exploitation des données» et «défi- nition de l’utilisation des nouvelles technologies», les organisations consultées rappellent avant tout l’im- portance que revêt la protection des données et re- lèvent les problèmes d’ordre éthique, et la nécessité

d’engager un large débat public concernant l’utilité et les risques liés à ces technologies. Les coûts de la numé- risation sont abordés, de même que la nécessité de ne pas alourdir encore la charge administrative supportée par les professionnels de la santé.

Les organisations saluent également les deux autres axes politiques du défi «Transformation technolo- gique et numérique» visant à renforcer les compé- tences en matière de santé, à savoir «information opti- misée des citoyennes et citoyens» et «amélioration du traitement des informations concernant la santé et les maladies». Elles relèvent toutefois que c’est au sein des groupes de population vulnérables que les possibilités de numérisation sont les plus limitées, d’où l’impor- tance d’impliquer les médecins de famille.

Parmi les axes politiques définis au titre du défi «Soins de grande qualité avec un système financièrement viable», les organisations jugent globalement positifs ceux visant à «augmenter la qualité des soins»: elles Tableau 1: Principaux axes politiques (PAP) de «Santé2030» et évaluation de ceux-ci: une vue d’ensemble.

Stratégie du Conseil fédéral dans le domaine de la santé:

quatre défis, huit objectifs, seize principaux axes politiques

Position de la FMH

et de ses organisations affiliées Défi Transformation technologique et numérique

OBJECTIF 1 Exploiter les données de santé et les technologies

PAP 1.1 Promotion de la numérisation et exploitation des données Approbation, mais améliorations nécessaires PAP 1.2 Définition de l’utilisation des nouvelles technologies Approbation, mais améliorations nécessaires OBJECTIF 2 Renforcer les compétences en matière de santé

PAP 2.1 Information optimisée des citoyennes et citoyens Approbation, mais améliorations nécessaires PAP 2.2 Amélioration du traitement des informations concernant la santé

et les maladies Approbation, mais améliorations nécessaires

Défi Evolution démographique et sociale OBJECTIF 3 Garantir les soins et le financement

PAP 3.1 Augmentation des effectifs du personnel dans les soins de longue

durée Très haut degré d’approbation, très haute priorité

PAP 3.2 Optimisation du financement des soins de longue durée Très haut degré d’approbation, haute priorité OBJECTIF 4 Vieillir en bonne santé

PAP 4.1 Renforcement de la prévention des maladies non transmissibles Très haut degré d’approbation, très haute priorité PAP 4.2 Promotion de la santé chez les enfants et les adolescents Très haut degré d’approbation, très haute priorité Défi Soins de grande qualité avec un système financièrement viable

OBJECTIF 5 Augmenter la qualité des soins

PAP 5.1 Renforcement des soins coordonnés Très haut degré d’approbation, très haute priorité PAP 5.2 Amélioration des traitements médicaux Très haut degré d’approbation, très haute priorité OBJECTIF 6 Maîtriser les coûts et décharger les ménages à faible revenu

PAP 6.1 Aiguillage de l’évolution des coûts OUI à la maîtrise des coûts, NON au budget global PAP 6.2 Optimisation de la réduction individuelle des primes Très haut degré d’approbation, priorité moyenne Défi Chances de vivre en bonne santé

OBJECTIF 7 Améliorer la santé grâce à un meilleur environnement

PAP 7.1 Réduction des risques sanitaires liés à l’environnement Très haut degré d’approbation, très haute priorité PAP 7.2 Préservation et promotion de la qualité de la nature et du paysage Très haut degré d’approbation, haute priorité OBJECTIF 8 Mettre l’accent sur la santé au travail

PAP 8.1 Prévention des retombées négatives des nouvelles formes

de travail sur la santé Très haut degré d’approbation, très haute priorité

PAP 8.2 Promotion d’un environnement de travail sain Très haut degré d’approbation, très haute priorité

FMH Actuel 967

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approuvent et estiment hautement prioritaires le «ren- forcement des soins coordonnés» comme l’«améliora- tion des traitements médicaux». Elles rappellent toute- fois que la coordination prend du temps et doit donc être rémunérée. Elles rejettent l’idée d’un système de rémunération basé sur les résultats car il donnerait des incitations erronées et contredirait le serment d’Hip- pocrate. Il n’y a pas non plus – contrairement à ce que semble suggérer, sans preuves à l’appui, la stratégie – de problème général de qualité. Enfin, les initiatives qualité ne doivent pas alourdir encore plus la charge administrative, p. ex. parce que l’on considérerait la collecte (répétée) de données comme la solution pour améliorer la transparence.

OUI à la maîtrise des coûts – NON au budget global qui se cache entre les lignes

Au chapitre «Soins de grande qualité avec un système financièrement viable», on trouve également l’axe politique «aiguillage de l’évolution des coûts». Les or- ganisations médicales considèrent certes l’évolution des coûts comme un thème important, et lui donnent un «Oui» ou un «Oui, avec certaines modifications».

Les explications du Conseil fédéral sur ce point amènent cependant plusieurs d’entre elles à estimer que la direction donnée est mauvaise. Car malgré le ca- ractère vague des explications, le budget global se pro- file clairement entre les lignes. Plusieurs organisations considèrent qu’il n’est ni transparent ni honnête que la stratégie tente de faire passer plusieurs modifications décisives, déjà planifiées, en employant des formula- tions telles que «le cadre de l’assurance obligatoire des soins doit être adapté de manière à ce que la hausse des coûts reste dans des limites acceptables» ([1], p.  24). La formule cache tout simplement une mesure de ration- nement, dont souffriront surtout les personnes qui au- ront le plus besoin de soins. La maîtrise des coûts ne saurait se faire au détriment de la qualité. La volonté exprimée dans la stratégie «Santé2030» de «fixer un cadre pour garantir que l’augmentation des coûts reste

supportable» ([1], p. 22) relègue cependant l’indication médicale au second plan, raison pour laquelle le bud- get global doit être rejeté. Les organisations accueillent en revanche favorablement le second axe politique visant à maîtriser les coûts, à savoir l’«optimisation de la réduction individuelle des primes», en regrettant le caractère vague de la formulation.

En conclusion: beaucoup de lumière – mais une zone d’ombre très marquée

Dans l’ensemble, on peut donc dire qu’à une excep- tion près, les pistes proposées dans la stratégie

«Santé2030» rencontrent un accueil très favorable au sein de la profession médicale. La large ouverture thé- matique et l’accent mis sur la prévention, en particu- lier, sont très appréciés. L’idée nouvelle d’intégrer à la stratégie «certains déterminants de la santé extérieurs au système sanitaire au sens strict» ([1], p. 7) pourrait renforcer l’approche axée sur les conditions, long- temps négligée, pour la mettre sur un pied d’égalité avec la prévention ciblant les comportements. Les or- ganisations critiquent en revanche les formulations très vagues utilisées, qui n’évoquent pas de manière suffisamment explicite les moyens à mettre en œuvre. Pour un thème aussi central que la qualité des soins, des explications plus concrètes seraient sou- haitables, car elles per mettraient d’évaluer si les me- sures pro posées géné reraient une vraie valeur ajou- tée ou ne feraient qu’ajouter à la bureaucratie. Les organisations regrettent surtout le caractère vague des déclarations entourant l’«aiguillage de l’évolution des coûts», qui laissent deviner la définition d’un bud- get global, sans le nommer de manière explicite. Un tel budget, qui négligerait les impératifs de l’indica- tion médicale et de la qualité au profit d’un rationne- ment des pres tations, est clairement rejeté par la profession, quel que soit l’emballage sous lequel il est proposé. Il vaudrait mieux se focaliser sur la qualité des soins, elle aussi à même d’influer positi- vement sur les coûts. Les avantages d’un système permettant aux patients d’accéder à une meilleure santé, via des prestations facilement accessibles, de- vraient être soulignés, en opposition à une focalisa- tion exclusive sur les coûts.

Références

1 Politique de la santé: stratégie du Conseil fédéral 2020–2030.

Office fédéral de la santé publique (éd.).

2 Santé2020: les priorités du Conseil fédéral.

3 Wille N, Bütikofer AG, Schlup J. «Santé2020»: une vision viable de notre système de santé? Bull Med Suisses. 2014;95(11):423–6.

Dre phil. Nora Wille Nussbaumstrasse 29 Case postale 300 CH-3000 Berne 15

Coronavirus: quelles incidences sur «Santé2030»?

La crise du coronavirus s’est déclarée pendant la période de consultation, et une société can- tonale (SMVS) a déclaré que ses ressources étaient trop mises à contribution pour qu’elle puisse remettre sa prise de position. Il est probable que d’autres organisations se sont trou- vées dans une situation comparable. La pandémie n’a pas fait qu’empêcher des organisa- tions de participer, mais a modifié notre regard sur notre système de santé tout entier et a soulevé des questions d’un genre nouveau. On ne sait pas pour l’heure si le Conseil fédéral intégrera cette nouvelle réalité dans une version révisée de sa stratégie «Santé2030» ou s’il éditera de nouveaux documents.

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Temps partiel et carrière – l’hôpital au pied du mur

Mirjam Benaiah

Spécialiste en communication de la FMH

Non, il n’a jusqu’ici jamais éprouvé lui-même le besoin de travailler à temps partiel. Il adore sa profession et souhaite la pratiquer à plein temps. Et non, tient-il à préciser au début de notre entretien dans son bureau de Bienne, ses circonstances de vie ne nécessitent pas de réduction de son temps de travail. Pourtant, Kristian Schneider, CEO du Centre hospitalier Bienne, 49 printemps, avait affirmé lors de son en- trée en fonctions il y a trois ans qu’en sa qualité de directeur, il voulait «poser les jalons stratégiques de manière déterminée, relever les défis actuels et futurs se posant à l’hôpital, et mener celui-ci vers la réussite».

L’une des tâches les plus urgentes concerne à son avis la réorganisation des conditions de travail des médecins hospitaliers, avec une composante culturelle toujours

plus décisive à cet égard: «La possibilité de concilier temps partiel et carrière est l’un des facteurs clefs qui déterminera si oui ou non notre hôpital sera en mesure de recruter les forces vitales lui permettant d’accomplir sa mission.» Très tôt, Kristian Schneider a eu la certitude que ce serait non pas la liste des hôpitaux qui détermi- nerait quelles prestations une institution pourrait four- nir, mais l’aptitude de celle-ci à trouver les spécialistes à même de fournir ces prestations. «D’où la question des modèles horaires que nous voulons offrir à nos collabo- rateurs», conclut-il.

C’est tous les jours ou presque qu’il est confronté à la question du temps partiel, un souhait exprimé par toutes les catégories professionnelles au sein de l’hôpi- tal, mais que partagent clairement aussi un nombre toujours plus grand de médecins, quel que soit leur sexe. Autant les hommes que les femmes voudraient mener carrière à l’hôpital sans pour autant vivre dans un état de stress permanent, et en menant une vraie vie de famille, poursuit-il. «Toujours plus souvent, les personnes intéressées par les postes à plein temps que nous mettons au concours ne souhaitent pas en fait travailler à plein temps», constate-t-il.

Le plus souvent, les petits hôpitaux jouent un rôle de pionniers en la matière, en donnant à leurs collabora- teurs la possibilité de progresser dans leur carrière même à temps partiel. Cette tendance ne fait que s’accen- tuer et a poussé le Centre hospitalier de Bienne à réagir il y a quelque temps déjà, nous explique son directeur.

Il connaît aussi bien les besoins des médecins que les derniers développements en matière de gestion du personnel, et il sait devoir tenir compte des exigences de ceux qu’il veut recruter. Kristian Schneider est le directeur du Centre hospitalier de Bienne. Jour après jour, il reçoit des candidatures de médecins, et jour après jour il voit son impression confirmée: les hôpitaux doivent se restructurer de fond en comble pour répondre aux souhaits de temps partiel.

On peut aujourd’hui progresser dans sa carrière sans que cela exige un investissement temporel disproportionné.

Kristian Schneider, directeur général / CEO Centre hospitalier Bienne.

FMH Actuel 969

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«J’en suis convaincu, on peut aujourd’hui progresser dans sa carrière sans que cela exige forcément un nombre d’heures disproportionné par semaine, et ce même pour les cadres. Mais c’est sûr, certains postes au sein d’un hôpital continuent de nécessiter un investis- sement temporel considérable.» Il faut que l’institu- tion s’interroge: tient-elle forcément à confier ce type de fonctions à une seule personne, ou peut-elle envisa- ger de répartir les tâches associées entre plusieurs col- laborateurs? Et: tel poste implique-t-il nécessairement

une charge de travail de 100%? Il vaut la peine de bien y  réfléchir. «Le temps partiel est l’une des questions les plus souvent évoquées durant les entretiens d’em- bauche, et c’est ce que souhaitent la plupart de nos fu- tures recrues. Nous nous devons de trouver des solu- tions intelligentes et flexibles», nous confie-t-il.

Gestionnaire expérimenté, Kristian Schneider a une certaine compréhension pour la lenteur avec laquelle le temps partiel progresse dans les hôpitaux universi- taires. Les cliniques universitaires posent des exigences très diversifiées à leur personnel. Souvent, elles jouent le rôle de centres de formation à large échelle pour les  médecins. Et à cette charge s’ajoute celle de la re- cherche, elle aussi vorace en termes de temps. On constate d’ailleurs au sein de ces mêmes hôpitaux uni- versitaires que toujours plus de médecins souhaitent consacrer une part importante de leur temps de travail, voire la totalité, aux activités au contact des patients.

Et n’oublions pas dans tout cela la problématique des universités elles-mêmes, poursuit Kristian Schneider.

«De nombreux médecins ont deux contrats de travail: le premier avec l’hôpital et le deuxième avec une univer- sité. Il faudrait que les universités réfléchissent à la pos- sibilité de répartir une chaire entre deux professeurs à temps partiel, plutôt que d’insister sur le fait qu’une per- sonne assume à elle seule cette charge.» L’hôpital n’est

pas le seul acteur concerné: ce n’est que si tous les inté- ressés – administration des hôpitaux, recherche et uni- versité – se concertent pour mettre en place de nou- velles structures que l’on permettra aux gens de construire une carrière sur la base d’un temps partiel.

«Les exigences des médecins évoluant actuellement sur le marché du travail sont claires: ils veulent des postes qui leur permettent de continuer à se développer dans leur profession. S’il veut attirer un personnel de qualité et le garder, un hôpital doit avoir des réponses et des solu tions à lui proposer en termes de plan de carrière», estime Kristian Schneider. Cela commence par des solu- tions de garde pour les enfants, et continue par le fait de ne pas imposer des contrats sur un nombre intermi- nable d’années, un engagement que beaucoup de méde- cins hésitent à prendre à notre époque. «A Bienne, nous proposons divers modèles d’embauche, notamment pour ce qui a trait à la formation des médecins, dont un consistant à répartir un poste de formation entre plu- sieurs personnes. Bien sûr, cela rallonge quelque peu la durée de formation, et les médecins mettent plus long- temps à acquérir l’expérience requise.»

Kristian Schneider se montre optimiste à l’égard de ces développements, et se dit persuadé que toujours plus de postes d’encadrement dans les hôpitaux seront compatibles avec un temps partiel. Et que malgré la tendance à une spécialisation toujours plus poussée, il restera possible de former des médecins au plus haut niveau. «Peut-être ces médecins assumeront-ils un éventail de tâches un peu moins large, comme c’est déjà le cas dans les grands établissements. Mais à long terme, cela nous permettra de maintenir un niveau élevé d’expertise et de qualité dans les établissements de moyenne ou de petite taille également. Je pense donc que nous saurons nous adapter, et que nous pro- poserons ce type de postes à l’avenir.»

Crédits photo

Centre hospitalier Bienne, Marco Zanoni

Les universités sont-elles prêtes à répartir une chaire entre deux professeurs à temps partiel?

mirjam.benaiah[at]fmh.ch

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Todesfälle / Décès / Decessi

Aron Goldhirsch (1946), † 26.2.2020, Facharzt für Medizinische Onkologie, 6830 Chiasso

Hans Rau (1928), † 29.2.2020, Facharzt für Neurologie, 8053 Zürich

Nosrat Rochani (1929), † 14.4.2020, Spécialiste en chirurgie, 1820 Montreux

Quintino De Barros (1932), † 17.4.2020, Spécialiste en médecine interne générale, 2300 La Chaux-de-Fonds

Rolf Jucker (1929), † 18.4.2020, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8952 Schlieren

Ursula Möhr-Buxtorf (1940), † 27.6.2020, Fachärztin für Psychiatrie und Psycho- therapie, 8820 Wädenswil

Ulrich V. Egger (1941), † 28.6.2020, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8712 Stäfa

Zsuzsanna Csontos (1961), † 6.7.2020,

Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, 3007 Bern

Hans Konrad Iselin (1949), † 6.7.2020, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8240 Thayngen

Marco Pacozzi (1931), † 9.7.2020,

Spécialiste en médecine interne générale, 3960 Sierre

Alexandre Sekulic (1940), † 9.7.2020,

Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, 1700 Fribourg

Elena Jäggi-Schaefer (1965), † 12.7.2020, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, 4105 Biel-Benken BL

Michel Thurler (1928), † 13.7.2020,

Spécialiste en médecine interne générale, 1806 Saint-Légier-La Chiésaz

François-René Bornand (1929), † 14.7.2020, Spécialiste en chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil locomoteur, 1806 Saint-Légier-La Chiésaz

Jürgen Braaker (1930), † 22.7.2020, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8610 Uster

Praxiseröffnungen /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

GE

Guillaume Jean-Philippe Arthur Altwegg, Spécialiste en urologie, Centre médical Helvetic Care, Cours de Rive 2, 1204 Genève

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied haben sich angemeldet:

Dominic Decurtins, Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, FMH, Kramgasse 35, 3011 Bern

Simone Heuscher, Fachärztin für Oto-Rhino- Laryngologie, Schwanengasse 8, 3011 Bern

Meryem Judith Müller, Fachärztin für Psychia- trie und Psychotherapie, Holligenstrasse 87, 3008 Bern

Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet bei den Co-Präsi- denten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

Bündner Ärzteverein

Zur Aufnahme in den Bündner Ärzteverein haben sich angemeldet:

Frédéric Andreas Baumann, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin und Facharzt für Angiologie, FMH, Praxis Masanserstrasse 2, 7000 Chur

Caterina Campisi, Fachärztin für Dermatologie und Venerologie, FMH, Praxis Dr. Giovanni Grattarola, Via Rondo 3, 7504 Pontresina

Marco Eugster, Facharzt für Innere Medizin, FMH, Spital Thusis, Alte Strasse 31, 7430 Thusis

Nadine Haserück, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin und Fachärztin für Kardio- logie, FMH, Spital Davos AG, Promenade 4, 7270 Davos

Verena Heinicke, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Praxis am Bahnhof Cazis, Bahnhofstrasse 12, 7408 Cazis

Nadine Hollenstein, Fachärztin für Allge- meine Innere Medizin, FMH, Spital Thusis, Alte Strasse 31, 7430 Thusis

Andreas Indermühle, Facharzt für Kardio- logie, FMH, Kantonsspital Graubünden, Loëstrasse 170, 7000 Chur

Mirlind Kastrati, Facharzt für Kardiologie, FMH, Regionalspital Ilanz, Spitalstrasse 6, 7130 Ilanz

Livia Antonia Küchler, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Medizini- sches Zentrum gleis d AG, Gürtelstrasse 46, 7000 Chur

Norina Messmer-Bergamin, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Voa Principala 20, 7077 Valbella

FMH Nouvelles du corps médical 973

Nouvelles du corps médical

(11)

Martin Müller, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin und Facharzt für Kardiologie, FMH, Regionalspital Schiers, Tersierstrasse 7, 7220 Schiers

Johannes Peter Naumann, Facharzt für Allge- meine Innere Medizin, FMH, Swissmountain- clinic AG, Strada Cantonale 53, 6540 Castaneda

Sancha Micheline Spörri, Praktische Ärztin, FMH, Via dalla Staziun 6, 7188 Sedrun

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Gäu hat sich gemeldet:

Kathrin Gschwendtner (geb. Schuster), Fach- ärztin für Gynäkologie und Geburtshilfe, ab 1.8.2020: Praxis Dr. Zwick,

Bahnhofstrasse 13d, 6285 Hitzkirch Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern

Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz hat sich angemeldet:

Veronika Mangold, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, Praxis 54, 8808 Pfäffikon SZ Einsprachen gegen diese Aufnahme rich- ten Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med. Uta Kliesch, Maria-Hilf-Strasse 9, 6430 Schwyz, oder per Mail an uta.kliesch[at]

hin.ch

Ärztegesellschaft Thurgau

Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau haben sich gemeldet:

Monika Fengler-Braun, Fachärztin für Allge- meine Innere Medizin, FMH, Rainstrasse 6, 9306 Freidorf

Annebärbel Grosskopf, Fachärztin für Gynäko- logie und Geburtshilfe, FMH, Rank 9, 8595 Altnau

Unterwaldner Ärztegesellschaft Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft hat sich gemeldet:

Patrick Deissler, Facharzt für orthopädische Chirurgie, FMH, ab 1.8.2020: Kantonsspital Nidwalden, Ennetmooserstrasse 19, 6370 Stans

Einsprachen gegen diese Aufnahme sind mit Begründung innert 20 Tagen an die Präsiden- tin der Unterwaldner Ärztegesellschaft, Dagmar Becker, Mondmattli 3, 6375 Becken- ried, zu richten.

Das Buch

Das gesamte Fachwissen der allgemein medizinisch-internistischen Grund versorgung.

Das Standardwerk – rund 1600 Seiten sicheres Wissen. 7., komplett überarbeitete Auflage.

Die Online-Version

Fortlaufend aktualisiert, noch mehr Inhalte, Bilder, Videos und Audiobeispiele.

Links zu den Cochrane-Library- Beiträgen, Evidence Summaries.

www.ebm-guidelines.ch Die Mobile-Version

Die EbM-Guidelines sind für alle mobilen Endgeräte wie Tablets und Smartphones ohne Zusatzkosten nutzbar.

EbM-Guidelines – Evidenzbasierte Medizin für Klinik und Praxis

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Ex. EbM-Guidelines, Buch-Version ISBN 978-3-03754-115-9

7. Auflage 2018 Fr. 171.– (exkl. Versand) EbM-Guidelines, Online-Version Jahresabonnement zum Preis von Fr. 158.–

www.ebm-guidelines.ch Ex. Duo EbM-Guidelines, Buch- und Online-Version, Fr. 263.– (exkl. Versand)

Verkauf der EbM-Guidelines durch EMH nur innerhalb der Schweiz.

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FMH Nouvelles du corps médical 974

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smarter medicine:

la liste «Top 5» pour l’infectiologie

Organisation de soutien «smarter medicine – Choosing Wisely Switzerland»

Comme d’autres sociétés de discipline médicale, la Société Suisse d’Infectiologie (SSINF) soutient l’élabora- tion de listes «Choosing Wisely». Dans les hôpitaux, les infectiologues sont souvent confrontés à des patients âgés atteints d’infections complexes.

Les infections par du matériel étranger, souvent déve- loppé et remplacé à un coût élevé, sont de plus en plus fréquentes. En outre, les actes de prévention des infec- tions sont d’une importance capitale. Dans le secteur ambulatoire, les patients atteints d’infections chro- niques figurent au premier plan. Environ 80% des anti- biotiques utilisés en médecine humaine sont prescrits en ambulatoire, souvent par des médecins non-infec- tiologues. Car c’est justement le surtraitement des in- fections «banales» par antibiotiques, telles que les infections urinaires ou respiratoires, qui provoque la sé- lection d’organismes résistants, la colonisation involon- taire et/ou des infections aux germes multirésistants.

La présente liste Top 5 est basée sur les preuves, durable et efficace. La SSINF, en tant que petite société de disci- pline, adopte les recommandations publiées par l’In- fectious Diseases Society of America (IDSA), tout en la complétant par deux points qui tiennent compte des spécificités du système de santé suisse.

La Société Suisse d’Infectiologie formule les cinq recommandations suivantes:

1. Pas de prescription d’antibiotiques pour les infections légères des voies respiratoires supérieures.

Compte tenu de la résistance accrue aux antibiotiques, ceux-ci doivent être utilisés avec prudence. De nom- breuses infections des voies respiratoires supérieures étant virales, les antibiotiques sont inefficaces.

2. Pas de sérologie Borrelia sans symptômes spécifiques.

La sérologie Borrelia ne permet pas de conclure à une éventuelle activité de la maladie. Les patientes et les patients doivent être conscients des risques de sur- diagnostic et de surtraitement avant de se soumettre à un test.

3. Pas de prolongation de la prophylaxie anti­

biotique postopératoire.

Une prolongation de la prophylaxie antibiotique post- opératoire ne prévient pas plus efficacement les infec- tions chirurgicales des plaies qu’une prophylaxie pé- riopératoire plus brève. De plus, une prophylaxie prolongée est un facteur de risque de résistance ac- quise aux antibiotiques.

4. Pas de pose d’une sonde urinaire en cas de problèmes d’incontinence ou dans le seul but de mesurer l’excrétion d’urine chez les patients qui ne sont pas gravement malades.

La nécessité et l’utilité des sondes urinaires devraient être régulièrement discutées avec les patients et re- mises en question par le personnel médical. Les insti- tutions devraient disposer de directives concernant les indications et les stratégies pour l’interruption et le remplacement des sondes urinaires.

5. Pas de test pour le Clostridium difficile en l’absence de symptômes.

Du fait de l’existence de porteurs asymptomatiques, les patients sans diarrhée ne devraient pas être testés ou traités. Les laboratoires de microbiologie devraient refuser l’examen de selles fermes.

La campagne «smarter medicine»

Soutenue par des sociétés de discipline médicale et profession- nelles ainsi que par des organisations de défense des patients et des consommateurs, l’association smarter medicine – Choosing Wisely Switzerland a pour but de sensibiliser l’opinion publique au thème des soins inadaptés et surabondants. La campagne est inspirée par le succès de l’initiative américaine Choosing Wisely, qui a pour objectif de garantir des «décisions judicieuses», mais aussi d’encourager une franche discussion entre le corps médi- cal, les patients et le public.

La mise en œuvre de l’initiative se fait à travers la publication par les sociétés de discipline médicale de listes dites «Top 5» de trai- tements superflus dans leur domaine de spécialisation. Par ail- leurs, les recommandations déjà publiées à ce jour sont dispo- nibles dans un langage compréhensible par un large public, afin de permettre la prise de décision partagée.

Vous trouverez de plus amples informations sur l’association de soutien et une vue d’ensemble des listes «Top 5» existantes sur le site www.smartermedicine.ch/fr

Association de soutien smarter medicine c/o SSMIG Monbijoustrasse 43 CH-3001 Berne smartermedicine[at]

sgaim.ch

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS ASSM 976

(13)

Die Swiss Pain Society (SPS) engagiert sich seit 30 Jahren zum Wohle von Schmerzpatienten

Chronische Schmerzen als eigen- ständige Krankheit neu im ICD-11

Konrad Maurer

PD Dr. med., Institut für Interventionelle Schmerzmedizin Zürich, Präsident der SPS

Die bisherigen wissenschaftlichen Daten und Erhebungen zeigen seit Jahren, dass chronischer Schmerz (definiert als Schmerz, der länger als drei Monate anhält oder erneut auftritt) für die betroffenen Patientinnen und Patienten nicht nur eine er- hebliche Beeinträchtigung bedeutet, sondern dass durch diese Erkrankung hohe direkte und indirekte Kosten erzeugt werden.

Die Strukturen der nationalen Gesundheitssysteme müssen endlich, auch in Hinblick auf eine gute abge- stufte Schmerzversorgung, bedarfsorientiert ausge- staltet werden. In der aktuellen Version der Internatio- nalen Klassifikation von Krankheiten (ICD-10) werden chronische Schmerzdiagnosen jedoch nicht systema- tisch dargestellt. Im Mai 2019 hat sich dies dramatisch

geändert, als die Weltgesundheitsorganisation WHO die neue Ausgabe ICD-11 verabschiedete. ICD-11 wird die erste Version sein, die chronische Schmerzen enthält.

Die Klassifikation chronischer Schmerzen basiert auf den aktuellen wissenschaftlichen Erkenntnissen und dem biopsychosozialen Modell. Die Einführung des neuen ICD-11 erweitert die Datenbasis für eine ratio- nale Gesundheitssystemplanung und -gestaltung we- sentlich. Diesbezüglich gilt es, den neuen ICD-11, der erstmalig die Erfassung und Codierung von Schmerz als eine eigenständige Erkrankung ermöglicht, rasch in nationale medizinische Diagnose-/Codiersysteme zu übertragen [1].

Der Schmerz im Mittelpunkt

1990 wurde die Schweizerische Gesellschaft zum Stu- dium des Schmerzes (SGSS) als Kapitel der International Association for the Study of Pain (IASP) gegründet und vor einem Jahr umbenannt in Swiss Pain Society.

Das Ziel der Gesellschaft ist, Wissenschaftler, Kliniker, Gesund heitsdienstleister und politische Entschei- dungsträger zusammenzubringen, um das Interesse

am Thema Schmerz zu stimulieren. Aktuell besteht sie aus 360 Mitgliedern aus verschiedenen ärztlichen (Anästhe siologie, Neurologie, Orthopädie, Rheumato- logie, Innere Medizin, Psychiatrie, Pharmakologie, Zahnmedizin) und nichtärztlichen (Neurowissen- schaft, Pflege, Physiotherapie, Ergotherapie, Psycho- logie, Chiropraktik) medizinischen Fachgebieten, ge- führt von einem Vorstand von zwölf Mitgliedern.

Entsprechend vielschichtig und thematisch abwechs- lungsreich ist der Höhepunkt des Jahres, der jährlich durchgeführte nationale Kongress, dessen Organisa- tion eine der Hauptaufgaben der Gesellschaft darstellt.

Im Weiteren fördern wir aktiv die Ausbildung zum Thema Schmerzen mit jährlich angebotenen Kursen in Deutsch und Französisch, regelmässig abgehaltenen Fortbildungen sowie einer Website swisspainsociety.

ch, welche sowohl unseren Mitgliedern als auch Nicht- Mitgliedern bzw. Interessenten ein Portal bietet, um sich dem Thema Schmerz als dem eines facettenrei- chen Phänomens zu nähern.

Wissen über Schmerz vermitteln

Die 80-stündigen Schmerzkurse haben das Ziel, den Teilnehmern eine breite Sichtweise des Phänomens Schmerz zu vermitteln. Sie erlauben nicht nur, die kom- plexen Mechanismen der Entstehung von Schmerz zu verstehen, sondern gleichermassen das Phänomen Schmerz und seine zahlreichen Facetten zu sehen. Sie ermöglichen, den chronischen Schmerz verstehen zu lernen, daraus angepasste Strategien zu entwickeln und somit die Therapie der Patienten mit chronischen Schmerzen zu verbessern. Der Unterricht besteht aus traditionellen Ex-cathedra-Vorträgen und Seminaren mit Falldiskussionen. Praktische diagnostische Übun-

Der neue ICD-11 ermöglicht erstmalig die Erfassung und Codierung von Schmerz als eine eigenständige Erkrankung.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS SPS 977

(14)

gen im neurologischen, rheumatologischen und anäs- thesiologischen Bereich runden das Programm ab. In unseren SPS Brunches haben interessierte SPS-Mitglie- der im Weiteren die Möglichkeit, ihre klinischen Fälle oder ihre wissenschaftliche Tätigkeit zu präsentieren und Forschungsprojekte oder andere interessante Ar- gumente zu diskutieren. Die Brunches stellen eine Gelegenheit dar, die örtlichen Schmerzspezialisten sowie die Interessenten zu treffen und sich mit ihnen über Ideen auszutauschen.

Ausgewiesene Spezialisten und Spezialistinnen in der Schmerzmedizin werden zudem durch unsere Gesell- schaft zertifiziert. Der Titel «SPS Schmerzspezialist/

-in®» wird von der Swiss Pain Society ausgestellt und ist für drei Jahre gültig. Therapeuten und Personen mit  diesem Titel werden auf einer Liste als «SPS Schmerzspezialist/-in®» deklariert. Der Titel fördert die Anerkennung von spezifischen Qualifikationen und Kompetenzen der SPS-Mitglieder im Bereich der Schmerzmedizin und beeinflusst nicht die Behand-

lungsgebühren im Gesundheitswesen. Die Gesell- schaft sieht in diesem Titel einen wichtigen Schritt zur besseren Anerkennung der Schmerzmedizin in der Schweiz und zur Qualitäts förderung.

Literatur

1 Chronic pain as a symptom or a disease: the IASP Classification of Chronic Pain for the International Classification of Diseases (ICD-11). Treede, et al. PAIN. 2019 Jan;160(1):19–27.

SPS Swiss Pain Society info[at]swisspainsociety.ch

Jahreskongress in Bern

Das Jahr 2020 ist ein besonderes Jahr für unsere Gesellschaft. Wir feiern unseren runden Geburtstag zusammen mit der Schweizeri- schen Kopfwehgesellschaft (SKG) am gemeinsamen Jahreskon- gress in Bern, welcher am 1. und 2. Oktober 2020 stattfindet. Die eingangs erwähnte neue Aufnahme von chronischen Schmerzen als eine eigenständige Krankheit in den ICD-Code ist ein Meilen- stein, auf welchen Schmerzspezialisten aus aller Welt jahrelang hingearbeitet haben. Er zeigt, dass wir und unsere Gesellschaft auf dem richtigen Weg sind, und wir würden uns freuen, viele neue Gesichter zu sehen, welche Anfang Oktober mit uns feiern.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS SPS 978

Pour le cabinet médical et l’assistante médicale en formation

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Plan d’études pour les écoles professionnelles et programme de formation en cours interentreprises

Juste à temps pour le début de la nouvelle année scolaire

Accent mis sur la mise en lien de la matière pédagogique de l’école professionnelle, avec la formation en entreprise et la formation en cours interentreprises

En allemand et français

Version imprimée et eBook

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Communication entre les médecins et les assureurs

Bruno Soltermann

Dr méd., Médecin-chef de l’Association Suisse d’Assurances (ASA), MAS Médecine des assurances

1. Les assureurs leur demandent de remplir trop de for­

mulaires et leur posent ensuite beaucoup trop de ques­

tions complémentaires. Cela est ressenti comme un manque de confiance et illustre le fait que les compé­

tences du corps médical sont remises en cause par les assureurs.

Les assureurs privés souhaitent traiter les dossiers avec le moins de rapports médicaux possible. La plupart du temps, le rapport médical initial leur suffit. En cas de clarifications de l’obligation de verser des prestations, de guérison lente ou de reprise du travail, des rapports spéciaux ou intermédiaires peuvent être demandés en complément. Les assureurs d’indemnités journalières en cas de maladie demandent parfois également le rap- port médical abrégé. Plus les rapports médicaux sont clairs et compréhensibles, moins il y aura de questions complémentaires.

Conseils aux médecins traitants:

Rappelez-vous à quel point il est désagréable de recevoir un rapport médical d’un collègue où vous ne comprenez pas ce qui a été fait ni pourquoi et ce qui doit encore être fait. Si vous avez bien conscience de cela, il vous sera plus facile de remplir les rapports de manière compréhensible et en indiquant les in- formations nécessaires afin d’éviter de recevoir de nouvelles questions.

2. Le processus est trop long jusqu’à la prise de décisions.

Plus un rapport médical ou un formulaire sont remplis de manière informative et concluante, plus le spécia- liste de l’assurance peut se faire une opinion et prendre une décision rapidement. Si certaines informations ne sont pas claires, il se retournera alors vers le méde- cin-conseil, lequel n’est pas toujours disponible à ce moment-là. Et si ce dernier ne peut pas formuler de re- commandation, car les documents fournis ne sont pas suffisants, cela retarde d’autant le traitement du dos- sier par le spécialiste de l’assurance.

Conseils aux médecins traitants:

A chaque fois que vous remplissez un rapport médical, deman- dez-vous si les informations que vous indiquez permettent effec- tivement à un médecin qui n’est pas le médecin traitant de for- muler une recommandation objective à l’intention du spécialiste en assurance.

3. Les médecins déplorent un manque de transparence sur la manière dont les décisions sont prises.

Les réflexions du spécialiste de l’assurance et du méde- cin-conseil éventuellement consulté devraient être por- tées à la connaissance de l’assuré. Si la décision lui est favo rable, aucune explication n’est vraiment nécessaire.

Lorsque la décision lui est défavorable, les explications devraient être compréhensibles et convaincantes, comme attendu également des rapports médicaux.

Conseils aux spécialistes de l’assurance ainsi qu’aux médecins traitants:

Soyez aussi transparents que possible, car cela stimule la confiance mutuelle dans le triangle relationnel patient/as- suré – médecin – assureur.

4. Il arrive que les assureurs ne communiquent même pas leurs décisions aux médecins traitants et invoquent alors la protection des données.

En assurance-accidents obligatoire selon la LAA ainsi qu’en assurance-invalidité et en assurance militaire, le principe de la prestation en nature est applicable. Cela signifie que c’est à l’assureur qu’il revient de payer les honoraires du médecin et non au patient. En consé- quence, les rapports relatifs à la prise en charge des coûts ou au traitement peuvent sans problème être échangés directement entre le médecin et l’assureur, ceci en dépit de la protection des données.

Dans toutes les autres branches d’assurance, c’est- à- dire en LAMal et en assurances privées, la relation

Dans un sondage par le groupe d’experts en médecine des assurances de Swiss or- thopaedics en 2018 auprès des médecins et des assureurs en Suisse sont critiqué six points et formulé des desiderata dont il est tenu compte ici du point de vue des assureurs.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS ASA 979

(16)

contractuelle est uniquement établie entre l’assuré et l’assureur. Ce dernier garantit simplement les frais mé- dicaux. Afin de respecter la protection des données, gé- néralement un assureur envoie ses décisions à l’assuré et non au médecin.

En responsabilité civile, la situation est un peu plus compliquée encore, car il n’y a pas de relation contrac- tuelle entre le patient (le lésé) et l’assureur. Ici, la pro- tection des données est essentielle, et l’assureur ne peut communiquer avec le médecin que s’il a une pro- curation de l’assuré.

Conseils aux médecins traitants:

Demandez-vous toujours dans quel domaine d’assurance se trouve votre patient pour le traitement considéré et pour quel domaine d’assurance vous devez établir un rapport. Cette infor- mation est extrêmement importante pour le paiement de vos ho- noraires médicaux ainsi qu’en matière de protection des don- nées, se reporter aux paragraphes ci-avant sur les procurations et les flux de données.

5. Il faut désigner un interlocuteur précis qui soit dis­

ponible et puisse assumer la responsabilité des décisions de l’assureur.

En général, un dossier d’assurance n’est géré que par un seul spécialiste bien déterminé qui regroupe toutes les informations qui lui sont adressées. Il peut arriver qu’un dossier soit traité par plusieurs personnes pour cause de travail à temps partiel ou de congés.

Lorsqu’une décision est prise, les noms des collabora- teurs impliqués de la compagnie d’assurances sont sys- tématiquement précisés avec indication des coordon- nées auxquelles ils peuvent être joints.

Conseils aux médecins traitants:

En cas d’incertitudes, vous ou le patient devez écrire ou télépho- ner à la personne indiquée comme étant l’interlocuteur auprès de l’assureur. En son absence, son remplaçant doit pouvoir four- nir des renseignements et, si cela n’est exceptionnellement pas possible, il faut alors convenir d’un rendez-vous téléphonique.

6. Il faut améliorer l’accès aux médecins­conseil, car ce sont généralement eux qui réalisent les expertises médi­

cales. En général, les chargés de dossier ne sont pas assez compétents.

Il est compréhensible que les médecins traitants aient envie de discuter avec des médecins-conseil. Le médecin traitant doit néanmoins clarifier au préalable la question de savoir si le patient est d’accord. Lors des contacts avec les assureurs privés comme les assureurs d’indemnités journalières en cas de maladie ou plus particulièrement les assureurs responsabilité civile, une procuration est indispensable pour des raisons de protection des don- nées. Comme ce sont les spécialistes de l’assurance qui gèrent les dossiers, les médecins traitants doivent dans

un premier temps contacter les services administratifs de l’assureur par courrier ou par téléphone, surtout pour des questions d’ordre tarifaire ou actuariel. Corres- pondre ou téléphoner avec le médecin-conseil n’est ap- proprié que pour les questions d’ordre médical. A ce su- jet, il convient de préciser que le médecin-conseil exerce simplement une fonction de conseiller et qu’il ne dis- pose d’aucun pouvoir décisionnel. Comme les méde- cins-conseil ne travaillent pas à plein temps pour les compagnies d’assurances, il faut fixer un rendez-vous télé phonique au cours duquel le médecin-conseil aura le dossier devant lui. Au regard du grand nombre de cas d’assurance, il est inutile d’appeler le médecin-conseil à son cabinet ou à l’hôpital, car il ne peut avoir présent à l’esprit tous les détails du dossier considéré.

Par ailleurs, les médecins-conseil doivent eux-mêmes accepter d’entrer en contact avec des médecins trai- tants pour toute question d’ordre médical.

Conseils aux médecins traitants:

Dans vos relations avec les assureurs, tenez-vous en au niveau médical et abordez les médecins-conseil comme des collègues, car la plupart d’entre eux exercent également dans des cliniques ou jouissent d’une grande expérience en milieu hospitalier. Pensez à la protection des données et au fait, que la vue de la médecine des assurances ne doit pas être congruent à celle de la médecine.

Conseil aux assureurs:

Lorsqu’un médecin traitant prend le temps et se donne la peine d’écrire ou de téléphoner à la personne chargée du dossier d’un patient afin de demander un entretien avec le médecin-conseil, cela témoigne d’un grand engagement de sa part face à un dos- sier complexe. S’il s’agit d’un problème d’ordre médical, il faut alors se retourner vers le médecin-conseil et convenir d’un en- tretien dès que possible. S’il ne s’agit pas d’un problème d’ordre médical, il faut alors le signaler au médecin traitant et lui expli- quer que le médecin-conseil n’est pas nécessaire.

Conseils aux médecins-conseil:

En votre qualité de médecin-conseil, si besoin il est de votre de- voir de contacter les médecins traitants et de discuter avec eux en cas de désaccords sur des questions d’ordre médical. Adop- tez une attitude collégiale et expliquez-leur votre analyse du point de vue de la médecine des assurances. Si à la fin de la dis- cussion, vous avez une autre vision des choses et que vous mo- difiez dès lors votre recommandation à la compagnie d’assu- rances, ne promettez rien, car la décision finale revient au service interne.

Article circonstancié

Le présent document est la version abrégée d’un article circonstancié qui peut être consulté sous https://www.

svv.ch/fr/infomed-archives. Le sondage avec ses résul- tats peuvent être demandés auprès:

Dr Bruno Soltermann

Association Suisse d’Assurances ASA, bruno.soltermann[at]svv.ch

Dr Bruno Soltermann, MAS Médecine des assurances Médecin-chef de l’ASA Conrad-Ferdinand-Meyer- Strasse 14

Case postale CH-8022 Zurich bruno.soltermann[at]svv.ch

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS ASA 980

Références

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